09 septembre, 2010

Le pasteur américain Terry Jones renonce à son projet de brûler le Coran


Le pasteur américain Terry Jones a annoncé jeudi 9 septembre avoir renoncé à son projet de brûler 200 exemplaires du Coran. Ce projet qui était défendu par un petit groupe d'extremistes chrétiens de Floride avait suscité une cascade de réactions et de polémiques dans le monde, à tel point que Interpol et la diplomatie américaine ont adressé, jeudi 9 septembre, une mise en garde aux Américains du monde entier, craignant, en réaction, une éruption de violence.
"UNE AUBAINE POUR AL-QAIDA"

Brûler des corans serait "un geste destructeur" et "complètement contraire aux valeurs de l'Amérique", selon le président américain, Barack Obama. "En tant que commandant en chef des forces armées américaines, je voudrais dire que ce projet dont il parle met vraiment en danger nos jeunes hommes et femmes sous l'uniforme en Irak et en Afghanistan", a-t-il poursuivi. "C'est une aubaine de recrutement pour Al-Qaida", a-t-il ajouté.

Censée glorifier le souvenir des victimes des attentats du 11 septembre 2001, l'initiative survient à un moment particulièrement sensible, alors que les musulmans doivent célébrer la fin du ramadan et que les autorités aux Etats-Unis craignent une montée du sentiment antimusulman.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé l'initiative "inacceptable". Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a parlé d'un projet "abominable" qui risque "d'enflammer les sentiments des musulmans". Cet acte "pourrait être pris comme prétexte par les extrémistes pour commettre plus de meurtres", a enfin réagi le premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki.

UNE "INITIATIVE ISOLÉE"

La France a également condamné ce projet qui constitue "une insulte" aux morts du 11-Septembre, victimes eux-mêmes du "dévoiement de la religion". L'Inde a appelé les médias du pays "à ne pas diffuser d'images de cet acte déplorable". Des responsables religieux ont cherché à désamorcer la colère.

Pour les oulémas (théologiens officiels) du Maroc, le projet d'autodafé relève "d'une initiative isolée, étrangère aux valeurs de la religion chrétienne". Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a appelé les musulmans à ne pas "tomber dans le panneau de la provocation".Le pasteur a assuré avoir obtenu la promesse que le projet de construction d'un centre culturel islamique près de Ground Zero à New York serait déplacé. Cette information a été immédiatement démentie par les promoteurs du projet.

En fin d'après-midi, l'organisation de coopération policière Interpol a lancé une "alerte globale" à ses 188 pays membres, mettant en garde contre la "forte possibilité d'attaques violentes" si ce projet d'autodafé de corans, prévu pour le samedi 11 septembre, était réalisé. L'université de Floride s'est aussi placée en état d'alerte, demandant à son personnel et ses étudiants de signaler toute "personne ou paquet suspect".

Face à ces mises en garde, le pasteur Terry Jones, à l'origine du projet, avait laissé entendre, dans une interview accordée au quotidien USA Today qu'il pourrait revoir ses plans s'il était contacté par les autorités américaines. "Cela nous ferait clairement réfléchir. C'est ce que nous faisons en ce moment. Je ne pense pas que nous pourrions ignorer un tel appel", a dit ce responsable du Dove World Outreach Center, qui pour l'instant n'a été contacté ni par la Maison Blanche, ni par le département d'Etat, ni par le Pentagone.

CRAINTE POUR LES AMÉRICAINS EN IRAK ET EN AFGHANISTAN

En attendant, le site Internet du groupuscule a été désactivé par la société qui l'hébergeait pour non respect des conditions d'utilisation interdisant l'incitation à la violence. Par ailleurs, selon le journal local Gainesville Sun, le pasteur Jones s'est entretenu mercredi dans son église avec un imam de Floride. "Je suis persuadé que, finalement, il prendra la bonne décision et qu'il annulera cet événement", avait déclaré l'imam Muhammad Musri après la rencontre. (Lire L'imam rencontre le pasteur).

Malgré ces avancées, la tension était monté dans le monde musulman : en Afghanistan, par exemple, des milliers de personnes se sont rassemblées dans une petite ville située au nord de Kaboul, pour crier des slogans anti-américains et anti-chrétiens. L'administration américaine craignait pour la sécurité de ses ressortissants en Irak et en Afghanistan et envisageait de s'adresser directement au pasteur.

Sanction confirmée pour Patrice Evra


Le défenseur faisait appel de ses cinq matchs de suspension en équipe de France...

Patrice Evra va devoir prendre son mal en patience avant de retrouver les Bleus. La commission d'appel de la Fédération française de football (FFF) a confirmé jeudi la suspension du défenseur pour cinq matchs en raison de son rôle de capitaine dans la grève de l'entraînement de l'équipe de France le 20 juin, lors de la Coupe du monde.

L'arrière gauche de Manchester United s'était rendu en personne devant la commission d'appel pour défendre son cas jeudi matin. «Patrice Evra a voulu s'expliquer lui-même, ce qu'il a fait très longuement, et la commission l'a écouté très attentivement, en posant de bonnes questions», expliquait son avocat, Jean-Yves Foucard, à la sortie de l'audition, avant l'énoncé du verdict. «Patrice a expliqué qu'il a joué ce rôle avec transparence, avec honnêteté, chaque fois en essayant d'arrondir les angles entre les joueurs et le staff, et notamment le sélectionneur, et on peut comprendre, on peut deviner que ces relations n'étaient pas simples», ajoute-t-il.

Des arguments insuffisants aux yeux de la commission d’appel. Evra, qui a déjà purgé deux des cinq matchs de suspension, a désormais un mois pour déposer un nouveau recours, une saisine du Comité national olympique et sportif français. Ce recours ne deviendra suspensif qu'à partir du moment où un conciliateur au sein du CNOSF aura été nommé.

L'Argentine se paie le champion du monde

Le public de Buenos Aires s'est régalé mardi de la petite leçon donnée par les Argentins aux champions du monde espagnols. Avec un Leo Messi de nouveau inspiré en sélection, auteur de l'ouverture du score, et des buts de Tevez, Higuain et Agüero, la formation de Batista s'est imposée 4-1 dans ce match de gala, la Roja réduisant la marque sur la fin par Llorente (84e)
Le ciel m'est tombé sur la tête". Pepe Reina ne se remet toujours pas de sa boulette monumentale qui fait les choux gras de la presse espagnole au lendemain de la large défaite des champions du monde sur le terrain de l'Argentine (4-1). Le portier de Liverpool pourra longtemps regretter sa glissade malheureuse qui offrit le troisième but à Carlos Tevez au bout d'à peine 34 minutes de jeu mais à vrai dire, le mal était déjà fait pour une Roja victime d'une entame cauchemardesque à Buenos Aires, "assassinée" par des visages familiers, ceux de Lionel Messi et Gonzalo Higuain.

La puce la plus célèbre de la planète n'a eu en effet besoin que de dix minutes pour trouver le chemin des filets d'une subtile pichenette sur un service de Tevez (1-0). Trois minutes plus tard, son habituel rival du Real Madrid profitait lui aussi du service précis de l'Apache pour tromper Reina en angle fermé (2-0, 13e). Avec une équipe type alignée dès le coup d'envoi, l'Argentine se muait en monstre de réalisme, laissant une équipe espagnole bis sur le carreau au bout d'une demi-heure de jeu.

Le choix de Vicente Del Bosque de se passer de joueurs comme Casillas, Sergio Ramos et surtout Xavi au coup d'envoi de cette affiche de gala ne manquent d'ailleurs pas de faire parler de l'autre côté des Pyrénées. "Nous avons un effectif à stimuler et à faire travailler pour maintenir le groupe uni", s'est défendu le technicien après coup. "Une autre de mes obligations est de faire en sorte que les joueurs ne se blessent pas pour ne pas causer du tort à leur club. Pour la santé du groupe, il est important que tous se sentent utiles."

Maradona prend aussi une leçon...

Utile, Leo Messi n'aura pas manqué de l'être dans un stade Monumental qui a offert au crack blaugrana une ovation lors de sa sortie en fin de partie. Souvent critiqué pour sa différence de rendement sous le maillot du Barça et celui de l'Argentine, le Ballon d'Or en titre aura offert une prestation pleine car en plus de l'ouverture du score - sa première réalisation internationale depuis dix mois -, le numéro 10 sud-américain n'a pas manqué de perforer une arrière-garde trop fébrile, au sein de laquelle Carlos Marchena a perdu son statut de porte-bonheur, enregistrant sa première défaite en sélection depuis juin 2003 et... 57 matches !

Un revers somme toute logique pour des champions du monde dominés par des Argentins tout simplement meilleurs et malheureux sur le front de l'attaque, David Villa trouvant le poteau à deux reprises dans le premier acte quand Santi Cazorla voyait sa demi-volée déviée par Romero sur la transversale dans le second. Auteur d'une réaction trop tardive par l'intermédiaire de Llorente en fin de partie (3-1, 84e) avant d'être de nouveau punie par un centre de Heinze repris par la tête d'Agüero (4-1, 90+1e), l'Espagne est tombée de son nuage. Et Sergio Batista, sélectionneur argentin, de rappeler les limites de son prédécesseur, un certain Diego Maradona, avec les retours convaincants de Zanetti et Cambiasso, grands absents du Mondial.

Fidel Castro : « le modèle cubain ne marche même plus pour nous »


Fidel Castro qui a quitté le pouvoir il y a quatre ans, n'en finit pas de surprendre. Cet été a été marqué par plusieurs réapparitions publiques de l'ancien président cubain qui reste commandant en chef. Aujourd'hui, dans une rare interview donnée à un journaliste américain, Fidel Castro a admis certaines erreurs de la révolution.

A la Havane, autour d'un verre de vin rouge et d'un plat de poisson, Jeffrey Goldberg a cru avoir des problèmes d'audition. Le journaliste d'Atlantic Magazine déjeune avec Fidel Castro et lui demande : le modèle économique cubain est-il exportable dans d'autres pays ? Le lider maximo lui répond : « le modèle cubain ne fonctionne même plus pour nous... »

Une déclaration surprenante, même si la mauvaise santé de l'économie cubaine n'est un secret pour personne. Ces propos semblent en tout cas confirmer que Fidel Castro soutient les réformes modestes lancées par son frère Raul pour stimuler l'économie. Dans un pays où l'état contrôle le secteur à 90%, pas question pour les cubains de devenir capitalistes, mais les autorités demandent désormais à la population de moins solliciter le pouvoir central et de travailler davantage.

Une orientation donc approuvée par le père de la révolution. Lors de l'entretien, Fidel Castro a aussi reconnu sa propre erreur de jugement en 1962, lors de la crise des missiles de Cuba. Quarante-huit ans après, Fidel Castro confesse que ça ne valait pas vraiment la peine de suggérer aux soviétiques d'utiliser l'arme nucléaire contre les Etats-Unis.

Foot : Patrice Evra plaide sa cause en appel

L'ex-capitaine des Bleus espère l'annulation des cinq matches de suspension dont il a écopé pour son rôle en Afrique du Sud. Verdict attendu dans l'après-midi.
L'ex-capitaine de l'équipe de France de football, Patrice Evra, s'est expliqué jeudi 9 septembre devant la commission d'appel, dans l'espoir de faire annuler sa condamnation à cinq matches de suspension pour son rôle lors du fiasco sud-africain.L'arrière gauche de Manchester United est ressorti du siège de la Fédération française de football (FFF) par une porte arrière, évitant ainsi les journalistes.

Son avocat, Jean-Yves Foucard, a cependant déclaré que Patrice Evra s'est expliqué "très longuement" devant la commission d'appel afin d'éclaircir les circonstances de la grève des joueurs lors de la dernière Coupe du monde.

"La commission a entendu Patrice Evra qui tenait à venir personnellement, a dit son avocat. Aujourd'hui, on ne jugeait pas sa participation à ce qu'on a appelé l'affaire du bus de Knysna, mais son manquement aux devoirs de capitaine. C'est une atteinte personnelle qu'il avait beaucoup de mal à encaisser, et c'est pour ça qu'il a fait appel".



"Il était à chaque fois entre le marteau et l'enclume"

"Là-dessus, Patrice Evra a voulu s'expliquer lui-même, ce qu'il a fait très longuement, et la commission l'a écouté très attentivement, en posant de bonnes questions, a-t-il ajouté. Patrice a expliqué qu'il a joué ce rôle avec transparence, avec honnêteté, chaque fois en essayant d'arrondir les angles entre les joueurs et le staff, et notamment le sélectionneur, et on peut comprendre, on peut deviner que ces relations n'étaient pas simples".

"La commission a bien compris la sincérité, et a dû bien comprendre qu'il était à chaque fois entre le marteau et l'enclume, entre la Fédération et les joueurs, il a joué un rôle de go-between, de porte-parole, et j'imagine mal qu'on puisse lui reprocher d'avoir joué ce rôle", a également avancé Me Foucard.



"La bonne peine, c'est qu'il n'y ait pas de peine"

"Nous avons demandé qu'aucune sanction ne soit prononcée, a précisé l'avocat du joueur. Il y a l'implication de Patrice à ce mouvement collectif pour lequel tous les joueurs, y compris Patrice, ont reconnu que c'était une bêtise et se sont excusés, ont été sanctionnés. En revanche, pour les manquements aux devoirs de capitaine, la bonne peine, c'est qu'il n'y ait pas de peine".

La commission devait rendre son verdict "dans l'après-midi" de ce jeudi, selon Jean-Yves Foucard.

Evra, qui a déjà purgé deux des cinq matches de suspension infligés en première instance, pourra toujours déposer un nouveau recours. Il aura un mois pour saisir le Comité national olympique et sportif français. Ce recours ne deviendra suspensif qu'à partir du moment où un conciliateur au sein du CNOSF aura été nommé.

Les Bettencourt auraient acheté l'île d'Arros avec de l'argent caché au fisc

C'est ce qu'avance Marianne2, qui tient l'information de l'ancien avocat suisse du couple, René Merkt.
Les "19 millions de dollars" qui ont permis aux Bettencourt d'acheter l'île d'Arros aux descendants du dernier Shah d’Iran, la famille Pahlavi, proviendraient d’un compte inconnu du fisc français, avance Marianne2, jeudi 9 septembre.
Le site dit tenir l'information de René Merkt, avocat des Bettencourt en Suisse jusqu'en 2006, date à laquelle il a été remplacé par un autre avocat suisse, Edmond Tavernier. C'est René Merkt qui a réalisé l’opération en 1999, comme il l'explique à Marianne2 : "Pour l’achat, j’ai utilisé un compte vraisemblablement pas déclaré en France. Quand on prend un avocat suisse, ce n’est pas pour avoir une signature au bas d’un document français", a-t-il ajouté.L'île n'avait pas été achetée directement aux descendants du Shah, mais à une société d’investissement, la D’Arros land establishment, sise au Lichtenstein, précise le site, qui ajoute qu'"en 2006, D’Arros Land Establishment serait devenue la propriété d’une autre fondation, elle aussi installée au Lichtenstein, destinée à la 'préservation écologique de l’île', dotée par Liliane Bettencourt de 20 millions d’euros pour assurer son fonctionnement, et dont les responsables sont Edmond Tavernier et Fabrice Goguel."



Perquisitions... mais pas pour fraude fiscale

Son bureau, ainsi que ceux d’Edmond Tavernier et d'une banque privée de Genève ont été perquisitionnés le 3 septembre par un juge genevois, à la demande du procureur Philippe Courroye dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire.

Sauf que cette demande d'entraide ne concerne pas un dossier "fiscal à proprement parler", avait alors expliqué le juge genevois, Jean-Bernard Schmid, au quotidien suisse Le Matin. Il avait précisé qu'il ne s'agissait pas de "savoir si Madame Bettencourt avait caché ou non de l'argent en Suisse". "Certaines personnes se soucient de savoir si elle a été abusée ou non. Cela va plutôt dans cette direction, sur la façon dont son patrimoine a été géré à Genève", avait-il laissé entendre.

Selon Marianne2, "les amis de Lilane Bettencourt soupçonnent Edmond Tavernier, ainsi que Fabrice Goguel [l'avocat français des Bettencourt, ndlr], d’avoir voulu capter la propriété de l’île". Ce que nie l'intéressé.

Retraites : la gauche titille Woerth sur "une réforme écrite à l'Elysée"

Ambiance à couteaux tirés à l'Assemblée nationale, au troisième jour de l'examen du projet de réforme des retraites, où la gauche a accusé le ministre du Travail de ne "rien peser".
Alors que l'Assemblée en était encore, jeudi matin 9 septembre, au tout premier article du projet de loi de réforme des retraites, l'opposition a fustigé "une réforme écrite à l'Elysée" qu'Eric Woerth a continué de défendre pied à pied."Vous n'avez pas les mains libres, vous n'avez pas écrit ces amendements, ces amendements n'ont pas été écrits rue de Grenelle mais ont été écrits à l'Elysée !", a lancé le député ardéchois PS Pascal Terrasse.

Les députés sont entrés dans le vif du débat des retraites mercredi soir avec l'examen des premiers amendements. En commission des Affaires sociales, la majorité a précisé et adopté en soirée les nouvelles mesures sur la pénibilité présentées le matin en Conseil des ministres.

Tout au long de la matinée, le ministre du Travail a défendu la réforme en ironisant sur le projet des socialistes. "Vous vous basez sur des recettes virtuelles, vous ne pouvez pas faire croire qu'on va payer sur du vent les retraites des Français !", a-t-il lancé.



Un ministre du Travail qui "ne pèse rien"

Les socialistes, eux, ont mis en avant le fait qu'Eric Woerth ait argué de la crise financière pour justifier les mesures de la réforme. "Le gouvernement fait payer aux salariés et particulièrement aux plus vulnérables (les ouvriers, les femmes, les précaires) la facture de la faillite du système bancaire et financier", ont-ils affirmé dans un communiqué.

La députée PS Marisol Touraine a part ailleurs sollicité une augmentation du temps de parole compte tenu de nouveaux amendements à examiner. "Il y aura une heure trente de plus par groupe", a répondu le président de séance.

Cette rallonge a satisfait les députés PCF, qui réclamaient du temps supplémentaire pour examiner les "13 amendements" du gouvernement "gardés jusqu'alors secrets" et qui sont une "insulte" à la mobilisation des Français. Ils ne laisseront "pas museler le débat", ont-ils prévenu.

Alain Vidalies (PS) a stigmatisé lui aussi "un texte élaboré à l'Elysée", un ministre du Travail qui "n'a aucune marge de manoeuvre" et "ne pèse rien", alors que la discussion portait dans la matinée sur l'instauration d'un comité de pilotage des retraites.

Valérie Rosso-Debord (UMP) s'est indignée: "Ils nous refont une discussion générale !". "J'aimerais qu'on arrive à une discussion qui intéresse les Français", a-t-elle plaidé.

Au Mozambique, le gouvernement renonce à certaines augmentations de prix


Au Mozambique, le gouvernement a annoncé mardi 7 septembre 2010 une série de mesures contre la vie chère et la baisse des prix de certains produits de première nécessité. Une semaine après les émeutes de la faim dont la répression a fait treize morts, le gouvernement change donc de cap et cède à la demande populaire. A Maputo, les habitants réagissent avec prudence.

Le gouvernement l'a promis : le prix du pain sera maintenu grâce à une politique de subvention. Inicia Matola tient une sandwicherie sur l'avenue 24 juillet à Maputo, la capitale. Pour elle, cette décision est un soulagement : « L'augmentation des prix nous porte préjudice mais si le gouvernement réagit maintenant, c'est bien, car beaucoup de personnes ne peuvent pas acheter du pain. C'est difficile parce que si avant le client pouvait acheter deux produits, comme deux boissons, maintenant il n'en achète plus qu'une. Parce qu'il n'en a pas les moyens. »

Les mesures décidées concernent également l'eau, l'électricité et le riz dont le prix diminuera notamment de 7%. Rien en revanche sur les carburants.

Pour Armando Ministro, chauffeur de taxi, toutes ces mesures ne sont que des leurres. «Tout ceci, c'est pour calmer le peuple. Pourquoi est-ce qu'ils baissent les prix de certaines choses et pas d'autres ? Cela n'a pas de sens. Le gouvernement dit qu'il va baisser le riz de qualité inférieure ; est-ce que cela veut dire que le peuple ne peut pas manger du bon riz ? Il baissera le prix des mauvais bouts de viande. Le peuple ne peut donc pas manger de la bonne viande ? »

Pour financer ces baisses de prix, le gouvernement devra aussi se serrer la ceinture. Il entend notamment limiter ses déplacements diplomatiques en avion et n'approuvera aucun renforcement budgétaire pour le moment. Reste à savoir si cela suffira puisque 45 % de son budget provient de l'aide au développement.

Affaire Bettencourt : le siège de l'UMP a été perquisitionné

"La police judiciaire nous avait prévenus 24h à l'avance. Les policiers n'ont rien trouvé et n'ont emporté aucune pièce", selon Eric Cesari, le directeur général du parti majoritaire.
C'est Eric Cesari, le directeur général du parti majoritaire, qui les a reçus. "La police judiciaire nous avait prévenus 24h à l'avance. Les policiers ont expertisé les documents ayant trait à la campagne présidentielle. Ils n'ont rien trouvé et n'ont emporté aucune pièce comme l'indique le constat que nous avons signé", a-t-il déclaré à Paris Match.
Egalement joint par le journal, le parquet de Nanterre s'est refusé à tout commentaire.

Les policiers seraient en quête du courrier daté du 12 mars 2007, dans lequel Eric Woerth demandait à Nicolas Sarkozy l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Une lettre dont le ministre du Travail a reconnu l'existence la semaine dernière.
"Les enquêteurs ont réclamé les archives intitulées 'correspondance' et ont fouillé pendant près d'une heure les documents de la période du premier trimestre 2007", précise le journal.

Caucase russe : au moins 15 morts dans un attentat suicide

Un attentat suicide est à l'origine de l'explosion à la voiture piégée sur un marché à Vladikavkaz, qui a fait au moins quinze morts et plus de soixante blessés.L'attentat suicide jeudi 9 septembre sur un marché de Vladikavkaz, en république d'Ossétie du Nord dans l'instable Caucase russe, a fait au moins quinze morts selon un dernier bilan du comité d'enquête du parquet de cette région.

Dans un précédent bilan, le vice-ministre de la Santé de la république d'Ossétie du Nord, Taïmouraz Revazov avait indiqué la mort de onze personnes, "quatre hommes et sept femmes" et l'hospitalisation de "soixante-six personnes".

Le vice-ministre a précisé qu'un douzième corps avait été retrouvé et qu'il s'agissait de celui du kamikaze qui s'est fait exploser avec sa voiture.

Une source à l'hôpital de Vladikavkaz a pour sa part indiqué à l'AFP que quelque 80 personnes avaient été hospitalisées.



Une région instable

"L'explosion à Vladikavkaz a été causée par un kamikaze qui a pénétré sur le marché à bord d'une automobile Volga 3102", a déclaré le président de l'Ossétie du Nord, Taïouraz Mamsourov, cité par l'agence Interfax.

"Le 9 septembre 2010 à 11h20 (07h20 GMT), à l'entrée du marché de la ville de Vladikavkaz (...) une personne non identifiée a provoqué l'explosion d'une voiture garée", explique-t-il dans un communiqué.

"Les enquêteurs du comité d'enquête du parquet de la république d'Ossétie du Nord ont ouvert une enquête pour acte de terrorisme (article 205 du code pénal)", poursuit-il.

Vladikavkaz est la capitale de l'Ossétie du Nord, la seule république du Caucase russe dont la majorité de la population est chrétienne.

Le Caucase du Nord est en proie à une rébellion islamiste meurtrière qui trouve sont origine dans les deux guerres qui ont ravagé la Tchétchénie depuis la chute de l'URSS. Les attaques y sont quotidiennes et visent généralement les représentants des autorités et de la police.

Le président nigérian remplace les chefs de l’armée et de la sécurité


Au lendemain de l’annonce du scrutin présidentiel au Nigeria, fixé au 22 janvier 2011, Goodluck Jonathan, le chef de l’Etat, a nommé le 7 septembre 2010 de nouveaux chefs dans l'armée, la police, et dans les services de renseignement. Une façon de préparer sa candidature pour ce prochain scrutin. Mais cette perspectve fait débat au sein même de son parti.

C’est un scrutin présidentiel controversé qui s’annonce au Nigeria au début de l’année prochaine. Goodluck Jonathan, qui a remplacé Umaru Yar’Adua mort en mai dernier, ne devrait tarder à annoncer sa candidature. Mais cette perspective fait débat au sein de son Parti démocratique populaire au pouvoir.

Le règlement interne du PDP stipule que le prochain candidat devrait être un musulman du Nord pour respecter l'alternance du pouvoir, parce que Goodluck Jonathan est un chrétien du Sud. Et même s’il termine le mandat commencé par un musulman du Nord, feu Umaru Yar’Adua, Goodluck Jonathan était son vice-président. Et c’est à ce titre qu'il a pu être nommé à la tête de l’Etat fédéral.

Goodluck Jonathan tisse sa toile

En nommant les nouveaux chefs des différentes armes, état-major, armée de terre, marine et armée de l’air, ainsi que les nouveaux chefs par intérim, celui de la police fédérale et celui du renseignement, Goodluck Jonathan commence ainsi à tisser sa toile, à l'approche scrutin présidentiel du 22 janvier prochain.

Une semaine plutôt, le 15 janvier, les Nigérians se rendront aux urnes pour élire leurs députés. Les trente-six gouverneurs de la Fédération seront désignés le même jour.

Un diplomate chinois alcoolisé s'en prend à Ban Ki-moon

Secrétaire général adjoint de l'ONU, Sha Zukang a, sous l'emprise de l'alcool, livré le fond de sa pensée au secrétaire général lors d'un dîner en Autriche.
Le plus haut responsable chinois à l'ONU s'est laissé aller la semaine dernière à un langage fort peu diplomatique lors d'une soirée arrosée en Autriche au cours de laquelle il a critiqué son patron Ban Ki-moon et les Américains en général, a rapporté jeudi 9 septembre la presse.

Sha Zukang, secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires économiques et sociales, a d'abord bu plusieurs verres d'alcool lors de ce dîner dans la station alpine d'Alpbach (Tyrol autrichien), a relaté la revue Foreign Policy, sur son site internet.

Puis le diplomate de carrière s'est lancé dans une "diatribe alcoolisée" en présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a assuré le magazine en citant un responsable des Nations unies témoin de la scène.



"Je n'aime vraiment pas les Américains"

"Je sais que vous ne m'avez jamais apprécié, Monsieur le secrétaire général, et bien je ne vous ai jamais aimé non plus", a lancé Sha Zukang. Il a ajouté que Ban Ki-moon tentait de se "débarrasser" de lui et que le chef de l'ONU pourrait le renvoyer "à tout moment".

"Je ne souhaitais pas venir à New York. C'était vraiment le dernier de mes désirs", a-t-il poursuivi avant de tempérer son discours par quelques mots positifs sur le secrétaire général de l'ONU. Sha Zukang a par ailleurs ciblé dans ses critiques un de ses collègues américains, en déclarant: "Je n'aime vraiment pas les Américains".

Au lendemain de cette envolée embarrassante pour Pékin qui avait beaucoup appuyé la candidature de Sha Zukang au poste de secrétaire général adjoint, l'intéressé, en fonction depuis 2007, a présenté des excuses.

"Sha Zukang était profondément contrit quand il a rencontré le secrétaire général en personne tôt le lendemain matin, à sa propre requête", a indiqué à Foreign Policy un porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

Le diplomate chinois est connu pour son style direct, qui contraste avec les précautions de langage en vigueur aux Nations unies.

Nicolas Sarkozy de nouveau victime de Google Bombing

Le référencement est une règle d'Or pour faire connaître un site Internet. Parfois, le référencement permet également de positionner des pages particulières sur des mots clés précis. Aujourd'hui, c'est le Président de la République française qui est victime d'un Google Bombing : une opération consistant à mettre la page Facebook de Nicolas Sarkozy en premier résultat, pour la recherche "trou du cul" !

Certains internautes se sont donc amusés à rendre le Facebook de Nicolas Sarkozy accessible, dès lors que l'on recherche "trou du cul" sur Google. Cette technique a été mise en place grace à l'appui de multiples sites et liens dans des pages Web qui à « trou du cul » ont associé une adresse, celle de la page Facebook. De son côté, Google prend ses distances sur ces pratiques : « Nous ne soutenons pas cette pratique, ni aucune autre visant à altérer l'intégrité de nos résultats de recherche, mais en aucun cas cette pratique n'affecte la qualité générale de notre moteur de recherche dont l'impartialité reste, comme toujours, au centre de notre action » indique le géant américain.

Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy est visé par une telle pratique. En 2005 déjà, l'homme politique était associé au personnage d'Iznogoud.

L'appel à brûler le Coran provoque une levée de boucliers

Le président indonésien et le ministre indien de l'Intérieur demandent aux autorités américaines d'intervenir pour empêcher que le livre sacré des musulmans soit brûlé.
Le président de l'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, a appelé jeudi 9 septembre son homologue américain Barack Obama à empêcher un pasteur américain de mener à bien son projet de brûler le Coran, le livre sacré des musulmans, le 11 septembre, date anniversaire des attentats aux Etats-Unis.

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a envoyé une lettre jeudi à Barack Obama, lui demandant de prendre des mesures pour empêcher que le Coran soit brûlé et éviter des tensions entre les religions, a indiqué un porte-parole de la présidence, Teuku Faizasyah.

"Le projet de brûler le Coran suscite une très vive inquiétude car cela pourrait provoquer un conflit au sein des religions", a déclaré le porte-parole.

La lettre a été reçue par le gouvernement américain, a-t-il précisé.

"Dans cette lettre, le président Yudhoyono écrit que l'Indonésie et les Etats-Unis construisent un pont entre le monde occidental et l'Islam. Si ce Coran est brûlé, ces efforts seront anéantis", a ajouté le porte-parole.



Blackout des médias

L'Inde a, elle aussi, condamné le projet de l'église "Dove World Outreach Center", "Atteindre un monde de paix" en français.

"Les autorités américaines ont vigoureusement condamné les déclarations du pasteur, les chefs religieux du monde entier ont également condamné son projet, nous condamnons aussi son projet", a déclaré le ministre indien de l'Intérieur P. Chidambaram.

"Nous espérons que les autorités américaines vont agir de façon vigoureuse pour éviter qu'un tel outrage soit commis", a-t-il ajouté.

"En attendant une action des autorités américaines, nous appelons les médias, écrits et audiovisuels à ne pas publier ou diffuser d'images ou de photographies de cet acte déplorable", a-t-il encore appelé.



Prise de conscience

Le dessinateur danois Kurt Westergaard, menacé de mort par des extrémistes musulmans pour avoir publié une caricature de Mahomet en 2005, a dénoncé le projet du petit groupe religieux américain dans une interview parue ce jeudi en Allemagne.

"La provocation devrait pousser les gens à la réflexion, à éclaircir les choses, et à une prise de conscience. Ce n'est vraiment pas le cas ici", a estimé dans le quotidien Die Welt Kurt Westergaard, qui a reçu la veille un prix récompensant la liberté de la presse.

Au cours de la cérémonie, la chancelière allemande Angela Merkel avait rendu hommage au dessinateur tout en qualifiant d'"odieux" et "tout simplement d'erreur" le fait de vouloir brûler le Coran.



Appel à l'autodafé

L'église "Dove World Outreach Center", un groupe fondamentaliste chrétien créé en 1986 et qui accuse l'islam de chercher à dominer le monde, a invité à brûler des exemplaires du Coran samedi devant ses portes à Gainesville (Floride).

Elle a appelé d'autres centres religieux à en faire autant pour se souvenir des victimes des attentats du 11-Septembre.

Des associations musulmanes ont estimé que cette initiative confirmait l'augmentation de l'islamophobie aux Etats-Unis.

Deux ministres français en Roumanie pour défendre la politique migratoire à l'égard des Roms


Eric Besson, ministre de l’Immigration et Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes sont attendus ce jeudi 9 septembre 2010 à Bucarest, pour tenter d’expliquer aux dirigeants roumains le durcissement des conditions d'accueil des Roms en France. Depuis quelques semaines, les autorités françaises ont procédé au démantèlement de dizaines de camps de Roms et moyennant finance, ont renvoyé leurs occupants en Roumanie. Une politique que conteste Bucarest.

Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu

Le programme de la visite est riche. Les deux ministres français seront reçus par le Premier ministre Emil Boc, qui devrait leur présenter les lignes d’un plan pour l’intégration plus rapide des Roms rentrés de France, avec une aide appuyée des collectivités locales notamment pour trouver un travail et un logement.

Ils se rendront également au ministère de l’Intérieur où ils parleront coopération policière. Paris voudrait que la Roumanie envoie davantage de policiers en France, afin de combattre les trafics auxquels se livrent les ressortissants roumains. Autres rendez-vous annoncés : un entretien avec le ministre du Travail et deux avec le le ministre des Affaires étrangères, Teodor Baconschi.

La visite de ce jeudi 9 septembre commence dans une ambiance assez tendue. Du jamais vu entre ces pays, liés par une amitié traditionnelle. Les deux capitales n’ont pas le même avis sur le sort des Roms. Alors que Paris estime qu’il s’agit tout d’abord de citoyens roumains dont la Roumanie devrait s’occuper, Bucarest estime que le problème ne peut pas être réglé à l’échelle d’un seul pays, et qu’il faudrait une stratégie européenne sur cette question.

Le paquet de cigarettes va passer à 5,90 euros

Le gouvernement a décidé d'augmenter le prix des cigarettes de 6% à partir du mois de novembre. Les Marlboro passeront donc à 5,90 euros.
Les fumeurs y trovuerotn une bonneraison d'arrêter... ou de s'énerver. C'est désormais une habitude, chaque année ou presque, ils doivent débourser un peu plus pour leur dose de nicotine quotidienne. Selon Le Figaro, le paquet de cigarettes coûtera 6% plus cher dès novembre. "Le principe a été arrêté fin août après des échanges entre Bercy, qui contrôle la vente de tabac en France, et les industriels du secteur", écrit le journal, qui ne cite pas ses sources. L'augmentation sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2011. Selon Le Figaro, cette hausse se traduira pour les marques les moins chères par une augmentation de 5,10 à 5,40 euros, tandis que les industriels augmenteront tous leurs tarifs de 30 centimes, "afin de préserver les écarts de prix entre le paquet le moins cher et le haut de gamme", précise le journal. Le prix du tabac à rouler vaaugmenter de 40 centimes, alignant le tarif minimum de la blague à celui du paquet de 20 cigarettes le moins cher, ajoute Le Figaro. Les Marlboro, qui sont les cigarettes les plus consommées en France, passeront donc à 5,90 euros.

En 2009, le tabac a renfloué les caisses de l'Etat a hauteur de 10 milliards d'euros de taxe et 3 milliards de TVA, détaille Le Figaro. Pour 2010, ce sera environ 500 millions supplémentaires.

Abidal : «Le Barça ou la retraite»

Le défenseur français du Barça Eric Abidal avoue son envie de prolonger l'aventure blaugrana. Dans le cas contraire, il pourrait prendre sa retraite.
C'est un début de saison spécial que vit Eric Abidal. Non puni par la Commission de discipline de la FFF mais non retenu par Laurent Blanc pour le début de la campagne éliminatoire à l'Euro 2012, le latéral gauche du Barça a débuté la saison dans l'axe de la défense catalane. Simple intérim ? L'ancien Lyonnais ne le sait pas et s'en fiche un peu. «L'entraîneur m'a dit qu'il ne voulait pas recruter un défenseur central, que je pouvais faire l'affaire. Je lui ai répondu que s'il me faisait jouer dans l'axe, je ferais du mieux que je peux, a confié Abidal au quotidien El Mundo Deportivo. J'aime jouer sur le côté, mais c'est l'entraîneur qui décide. Je travaille pour jouer latéral, mais s'il y a des blessés et que je dois jouer à un autre poste, je le fais.»

Le défenseur international, arrivé à Barcelone en 2007, s'est également penché sur son avenir. Son contrat avec le Barça s'achève en juin 2012, et Abidal, qui aura alors 32 ans, n'imagine pas poursuivre sa carrière ailleurs : «Ensuite, j'arrêterai le football. Certains prennent leur retraite à 30 ans, d'autres à 40. Si le Barça me propose une prolongation ? Alors oui, je resterai. C'est le Barça ou rien. Cela fait longtemps que je joue au plus haut niveau. J'ai tout gagné ici, et je veux profiter de ma famille, nous ne sommes pas beaucoup à la maison. Je m'épanouis dans mon travail, mais la famille est importante, et elle est très bien ici. Si le Barça me prolonge, je serai enchanté.»

Eric Abidal a également livré son sentiment sur la dernière Coupe du monde, quittée dès le premier tour avec les Bleus. «C'est une cicatrice qui est encore ouverte, affirme-t-il. En France, on parle beaucoup de ce sujet, même plus que de la politique. On a travaillé pendant quatre ans au plus haut niveau pour ce rendez-vous, et rentrer à la maison après trois matches, c'est très dur. Tant de voyages, tant de sacrifices, et à la fin...»

Une taxe pour entrer aux Etats-Unis


Et ça commence ce mercredi...

Survoler l’Atlantique vous coûtera 14 dollars (soit 11 euros). Depuis mercredi matin, une nouvelle mesure est entrée en vigueur concernant l’entrée aux Etats-Unis. Les citoyens issus des 35 pays bénéficiant d’une exemption de visa, dont la France fait partie, doivent désormais s’acquitter d’une «taxe de promotion des voyages».

Cette dernière s’applique aux voyages de 90 jours au plus, a indiqué la douane américaine sur son site Internet. Un visa reste encore nécessaire pour les séjours plus longs.
Une taxe de 14 dollars

L’impôt en lui-même s’élève à dix dollars. Les quatre autres sont prélevés dans le cadre des frais de gestion du «formulaire électronique d’autorisation de voyage» ESTA. Depuis janvier 2009, celui-ci doit être rempli avant le départ par les voyageurs des pays concernés, sur le site Internet de la douane. Dès mercredi matin, la validation du formulaire est devenue payante.

Les consignes sont disponibles en français. Selon Le Parisien, les compagnies aériennes et les voyagistes ont conseillé de se connecter au moins 72 heures avant le voyage pour éviter tout désagrément.
35 pays concernés

Les Français ne sont pas les seuls à devoir régler la somme. Sont également concernés l’Allemagne, Andorre, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, la Corée du Sud, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, Monaco, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, Saint-Marin, Singapour, la Slovénie, la Slovaquie, la Suède, la Suisse et le sultanat de Brunei.

Autodafé de Coran: la communauté internationale critique, le groupe évangélique américain persiste


Il affirme que «Dieu l'appelle à le faire»...

Alors que les musulmans du monde entier doivent célébrer autour du 10 septembre la fin du ramadan, le projet du pasteur américain Terry Jones de brûler le Coran suscite ce mercredi encore les critiques de la communauté internationale.
«Un geste de grave offense»

Ainsi, le Conseil pontifical du Vatican pour le dialogue interreligieux a affirmé dans un communiqué que ce serait «un geste de grave offense envers un livre considéré comme sacré par une communauté religieuse». Le Conseil, dicastère de la Curie romaine - équivalent d'un ministère – juge qu’«on ne peut pas remédier à des actes de violence aussi déplorables» que les attentats du 11-Septembre 2001 aux Etats-Unis, avec un projet comme celui promu par le groupe fondamentaliste chrétien Dove World Outreach Center.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a elle aussi «clairement condamné» ce projet ce mercredi, affirmant «respecter toutes les croyances religieuses». Un autodafé de Coran n’est pas «la bonne manière de procéder», selon la haute représentante de l’UE. Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a pour sa part dénoncé le projet d'un «fanatique».
«Une opportunité pour le terrorisme»

L'institution sunnite d'Al-Azhar du Caire, traditionnellement modérée, a estimé que «si le gouvernement (américain) ne parvient pas à l'arrêter (...) cela ruinera les relations de l'Amérique avec le monde musulman» et «constituera une opportunité pour le terrorisme». Un haut responsable des Frères musulmans égyptiens, Essam al-Erian, a quant à lui jugé que le projet «va accroître la haine envers les Etats-Unis dans le monde musulman».

Aux Etats-Unis, la Maison Blanche avait déclaré mardi que ce projet était «source d'inquiétude» et «place nos troupes en danger». La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a déclaré mardi soir lors d'un dîner de rupture du jeûne (Iftar) organisé au département d'Etat: «Je suis rassurée par la condamnation claire et sans équivoque de ce geste irrespectueux, qui est venue des chefs américains de toutes les religions (...) ainsi que des dirigeants américains laïques et des leaders d'opinion.»
«Dieu nous appelle à le faire»

Cependant, les quelque cinquante membres du Dove World outreach center de Gainesville, en Floride, refusent de fléchir: leur initiative est censée glorifier le souvenir des victimes des attentats, et ils croient «fermement que c'est Dieu qui [les] appelle à le faire».«Nous pensons que des vies sont en danger que nous le fassions ou pas. Si nous ne nous dressons pas pour dénoncer ça (l'islam, ndr) maintenant, en aurons nous même la possibilité dans dix ans?», s’interroge Wayne Sapp, pasteur adjoint du groupe religieux.

Cette initiative est dénoncée par nombre de chrétiens locaux. Le révérend Larry Reimer, de l'Eglise unie de Gainesville, a ainsi organisé en réplique une cérémonie de solidarité oecuménique pour dimanche, pendant laquelle 25 religieux de la ville, chrétiens, juifs et musulmans notamment, liront ensemble des textes.

`«Le problème n'est pas entre les religions, mais entre des fanatiques fondamentalistes qui existent de chaque côté. Juifs, chrétiens et musulmans sont plus que prêts à se tendre la main», assure-t-il. La preuve: les 2.000 signatures sur la pétition demandant à Terry Jones de renoncer à son autodafé, et qui lui sera remise vendredi.

AU बुर्किना FASO Bilan chiffré du gouvernement : "Voilà ce que nous avons eu, voici ce qu’on a fait"


Soyez reconnaissant" ; comme pour se plier à cette injonction biblique, l’Etat a organisé, sur la trame d’accueil des sinistrés de Yagma, une cérémonie commémorative de l’appel à la solidarité lancé par le président du Faso, Blaise Compaoré le 7 septembre 2009 par suite de l’inondation dont Ouagadougou a été victime une semaine auparavant. Le Premier ministre, Tertius Zongo, a été le porte-voix du locataire du palais de Kosyam et du peuple burkinabè pour exprimer sa reconnaissance aux personnes physiques et morales qui ont laissé parler leur cœur. Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour faire le point des contributions et des réalisations.

"L’homme n’est rien sans les autres hommes, car il vient dans ce monde dans leurs mains et s’en va dans leurs mains" ; cette assertion du célèbre écrivain africain Saïdou Badian, cité par le gouverneur du Centre, Boureima Bougouma, illustre bien le rôle irremplaçable que joue la solidarité dans toute société humaine.

Le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a cru en cette valeur au lendemain de l’inondation du 1er septembre 2009 qui a fait, on se rappelle, près de 150 000 sinistrés, occasionné 9 pertes de vies humaines, l’effondrement de 32 260 maisons d’habitation ainsi que la destruction de nombreuses infrastructures socio-économiques.

Ce sinistre sans précédent dans l’histoire de notre pays a amené le président du Faso à lancer, le 7 septembre 2009, un appel à la solidarité nationale et internationale.

Les Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, les communautés étrangères vivant au Burkina Faso, les pays amis, les partenaires techniques et financiers... chacun, en fonction de sa générosité, a laissé parler son cœur. Ce qui a permis de mobiliser, à la date du 1er septembre 2010, 14 037 366 173 FCFA et de faire bien de réalisations (voir encadré). Arborant des tee-shirts à l’effigie du chef de l’Etat, les sinistrés se sont mobilisés pour cette cérémonie.

C’est le chef coutumier de Yagma qui a ouvert la série des interventions, pour dire sa joie d’accueillir les victimes de l’inondation. Ceux-ci, selon lui, entament une nouvelle vie pleine d’espoir. C’est pourquoi il a baptisé la trame d’accueil "Badnogo", qui veut dire en langue mooré lieu de bonheur.

Pour les sinistrés, à travers ce grand mal qu’est l’inondation, le bonheur s’est frayé un chemin comme pour confirmer l’adage qui dit : "Bugum di yiri n wa ne manegré", entendez l’incendie des concessions a apporté le bonheur. Ils l’ont dit dans leurs chants et sketches.

Leur porte-parole, Edith Nana, n’a pas caché sa joie : "En décidant d’organiser la présente cérémonie, le gouvernement nous donne cette opportunité tant rêvée d’exprimer notre profonde gratitude à Son Excellence Monsieur le président du Faso, au gouvernement et à l’ensemble des donateurs", a-t-elle souligné. Toutefois, elle a fait remarquer que malgré les efforts déployés, quelques préoccupations subsistent à Yagma :

l’identification des lieux de marché, de culte et d’enterrement ainsi que leur mise en service ;
l’adduction d’eau ; l’électrification et la mise en place d’une police de proximité pour la sécurité du site. Pour l’ensemble des sinistrés du Burkina en général, elle a demandé : l’octroi de microcrédit pour mener des activités génératrices de revenus pour leur autosuffisance ;

l’accompagnement dans la construction pour les plus démunis d’entre eux telles que les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes malades..., des mesures d’accompagnement pour les élèves vulnérables, qui éprouvent d’énormes difficultés à se rendre à l’école, notamment ceux de Yagma qui fréquentent les lycées et collèges à Ouagadougou.

"A cet instant solennel, je tiens, au nom du président du Faso, à rendre un hommage au peuple burkinabè qui, plus que convaincu que la douleur n’est qu’une dimension de l’expérience humaine et que chaque épreuve porte en elle-même les germes d’un changement pour le meilleur, a, malgré les adversités diverses, continué à assumer son destin".

C’est en ces termes que le Premier ministre, Tertius Zongo, a introduit son intervention avant d’exprimer sa gratitude à toutes les personnes physiques ou morales qui ont fait preuve de solidarité à l’égard des victimes.

Pour traduire dans les faits cette reconnaissance, il a remis à une cinquantaine de personnes, dont L’Observateur paalga, une attestation de reconnaissance signée par Blaise Compaoré pour avoir laissé parler leur cœur, tout en précisant que ces récipiendaires ne sont qu’une partie des quelque 3 000 donateurs.

Le chef du gouvernement a assuré aux sinistrés que bien de réalisations seront faites sur leur site d’accueil pour améliorer leurs conditions de vie. Une visite des infrastructures sociales et l’inauguration du centre de formation des aides familiales ont mis fin à cette journée de reconnaissance.

Une délégation du Groupe parlementaire Canada/Afrique chez le Président du Faso


Le Président du Faso, Blaise COMPAORE, a reçu le mercredi 8 septembre 2010, une délégation du Groupe parlementaire Canada/Afrique, conduite par l’Honorable Mauril BELANGER, Député et co-Président de l’Assemblée nationale du Canada.
La délégation qui séjourne au Burkina dans le cadre du Groupe d’amitié avec les parlementaires burkinabè, a souhaité « entretenir et améliorer les relations qui sont déjà excellentes entre le Burkina et le Canada, et entre les différents Parlements ».
« Nous avons échangé avec le Président du Faso d’une série de questions qui portaient notamment sur les relations entre les deux pays, et les deux Parlements. Nous avons également abordé les volets des échanges économiques, de l’éducation, de la culture », a indiqué le chef de délégation qui se dit très satisfait de ce séjour. « Nous repartons avec une impression très favorable du sérieux de l’Etat et du gouvernement burkinabè, d’améliorer le sort des citoyens », a par ailleurs ajouté Monsieur BELANGER.

Le père de David Cameron est décédé à Toulon


Mercredi, le Premier ministre britannique s'était rendu à son chevet...

Ian Cameron, hospitalisé dans «un état très grave» en France, est décédé des suites d’une attaque cérébrale sur son lieu de vacances à l'âge de 77 ans, a indiqué Downing Street à l’AFP.

Accompagné de sa sœur, son frère et sa mère, le Premier ministre britannique David Cameron avait quitté dans l’après-midi l'hôpital de Toulon où il s’était rendu mercredi midi. Dans la matinée, il avait annulé tous ses rendez-vous pour se rendre au chevet de son père, après avoir appris qu’il était dans un état critique.
«Un héros hors du commun»

Ian Cameron était un homme discret et passionné par les courses de chevaux. Son fils faisait régulièrement référence à lui comme à «un héros hors du commun», saluant son optimisme. Le père du Premier ministre était né avec une malformation des membres inférieurs. Il avait été amputé, après plusieurs opérations.
David Cameron remplacé par Nick Clegg

Le Premier ministre britannique devait faire mercredi sa rentrée parlementaire, à l'occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement. Il a été remplacé au pied levé à la chambre des Communes par le vice-Premier ministre Nick Clegg.

Ce dernier a dû faire face à une attaque des députés d'opposition à propos d'une affaire d'écoutes téléphoniques de personnalités par un journaliste du tabloïd «News of the World», particulièrement embarrassante pour le gouvernement.

L'Algérie et l'Espagne renforcent leurs liens énergétiques

L'Algérie et l'Espagne discutent actuellement du renforcement de la coopération dans le secteur de l'énergie, a fait savoir l'agence APS mardi 7 septembre. Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a rencontré le ministre espagnol de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, Miguel Sebastian Gascon, à Alger pour discuter du développement de projets énergétiques conjoints. L'Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l'Espagne. Les deux pays travaillent actuellement à un second gazoduc, le Medgaz, qui reliera Beni-Saf à Almeria, et devrait entrer en activité prochainement.

Trois arrestations liées à l'attentat manqué de Times Square



PAKISTAN - Les suspects sont interrogés depuis plusieurs jours...

La police pakistanaise a appréhendé trois suspects dans le cadre de l’enquête autour de la tentative d'attentat à la voiture piégée à Times Square, à New York, en mai dernier a indiqué ce mercredi un haut responsable de la police.

Les trois suspects ont été arrêtés il y a deux semaines à Islamabad et sont interrogés depuis déjà plusieurs jours, a précisé la même source.

Transfert d’argent

«Il a été prouvé qu'ils avaient des liens avec Faisal Shahzad», arrêté à New York après la tentative d'attentat, «et qu'ils lui ont transféré de l'argent», a déclaré le chef des opérations de police à Islamabad, Bani Amin.

Faisal Shahzad, 30 ans, est accusé d'avoir garé une voiture piégée sur la célèbre place très fréquentée en plein coeur de New York, le samedi 1er mai en fin d'après-midi. Il a plaidé coupable en juin de terrorisme et d'avoir tenté d'utiliser une arme de destruction massive.

L'alerte avait été donnée par des vendeurs ambulants qui avaient vu de la fumée s'échapper de la voiture, et l'explosion ne s'était pas produite.

La Tunisie envisage un complexe logistique à la frontière libyenne

La Tunisie envisage de construire un centre commercial et de logistique à Ben Guerdane, à la frontière avec la Libye, a fait savoir ANSAmed mardi 7 septembre. Ce projet vise à attirer l'investissement étranger dans la région où se trouve le point de passage frontalier stratégique de Ras Jedir. Il s'agit de la principale voie commerciale entre les deux pays.

L'Algérie enquête sur le blanchiment d'argent par AQMI

L'Algérie aide le Mali, le Niger et le Burkina Faso dans l'enquête sur les opérations de blanchiment d'argent d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), a fait savoir le quotidien El Khabar ce mercredi 8 septembre. Ces derniers mois, les autorités ont intensifié la surveillance des présumées cellules d'approvisionnement d'AQIM dans les provinces du sud. Les pays du Sahel voisins tentent de mettre en place des mécanismes conjoints de lutte contre ces pratiques.

Retraites: les mesures sur la pénibilité adoptées en commission à l'Assemblée


- La gauche dénonce la méthode...

Alors que les syndicats ont rappelé qu’ils ne renonçaient pas à faire reculer le gouvernement, la réforme des retraites, elle, fait son chemin. Mercredi soir, les nouvelles mesures annoncées par le chef de l'Etat sur la pénibilité ont ainsi été précisées et adoptées en commission à l'Assemblée, sans calmer l'opposition de gauche, qui estime qu'il n'y a eu «aucune avancée».

«Ce sont des avancées très importantes sur la pénibilité. Il y a une réponse forte du gouvernement», a dit à la presse le ministre du Travail, Eric Woerth, en sortant de la réunion de la commission des Affaires sociales, qui s'est réunie pendant plus de deux heures. Le ministre n'a souhaité faire «aucun commentaire» sur la décision des syndicats de convoquer une nouvelle «journée de grève et de manifestations» le 23 septembre.
La notion de pénibilité redéfinie

Dans le détail, les députés ont adopté des amendements de dernière minute du gouvernement, qui reprenaient les annonces de l'Elysée faites le matin même, notamment sur la question de la pénibilité, après la mobilisation de mardi.

Dans un premier temps, le gouvernement voulait maintenir la retraite à 60 ans pour les seuls salariés justifiant d'un taux d'incapacité de 20% en raison de la pénibilité au travail. L'exécutif a décidé d'étendre la disposition «aux personnes justifiant d'un taux d'incapacité permanente compris entre 10 et 20%».
«Des textes écrits à la va-vite»

Dans ce cas, le départ à 60 ans sera surbordonné «au fait que l'assuré puisse apporter la preuve qu'il a bien été exposé à des facteurs de risques professionnels» et à «l'aval d'une commission». «C'est une avancée historique qui permettra à 30.000 personnes de partir plus tôt, et notamment aux caissières victimes de troubles musculo-squelettiques», a dit la députée UMP Valérie Rosso-Debord.

Alain Vidalies (PS) a dénoncé «des textes écrits à la va-vite» et «une usine à gaz». «Le gouvernement invente un système où il faudra que le salarié aille devant une commission... J'ai presque envie de dire que cela me paraît relever de l'amateurisme que de la réponse» au mouvement social, a-t-il déclaré.

Retraites: «La France doit regarder la réalité en face»


La grève, c'est so French. C'est en résumé le regard mi-amusé, mi-incompréhensif porté par les journaux étrangers et leurs lecteurs sur le mouvement social de mardi. «La France est en pleine dénégation. Elle doit regarder la réalité en face», attaque le conservateur Wall Street Journal. «La réforme est vitale pour faire face à la détérioration des finances publiques et rester compétitif face au système allemand», estime le WSJ.

«Syndicats du passé»

«Work longer, moi?», ironise en français dans le texte le correspondant de la chaîne britannique Sky. Pour Alex Rossi, «même si l'âge passait à 62 ans, les Français bénéficieraient toujours de conditions de travail parmi les plus avantageuses d'Europe, notamment avec les 35 heures». Il rappelle que l'âge de la retraite est «récemment passé à 67 ans» en Allemagne.

Ce «refus de travailler davantage est ridicule. C'est un sport national, même leurs footballeurs font grève», raille un lecteur du New York Times. Même refrain du côté du journal de l'université d'Harvard. «J'ai voyagé en France et notre TGV a été bloqué par des grévistes», raconte l'étudiant journaliste, qui conclut: «Qu'un train du futur soit coincé par des syndicats du passé, voilà le paradoxe qui résume la France.»

«Vive la France»

Les discussions sont globalement les mêmes dans toute la presse américaine. «Comment les Français peuvent-ils refuser de travailler deux ans de plus alors que la durée de vie s'allonge et que l'économie mondiale vacille», demande un lecteur du New York Daily News. «Retraite à 60 ans, cinq semaines de congés payés par an, 35 heures par semaine... Les salariés Français sont gâtés et doivent arrêter de pleurnicher et travailler», poursuit un autre.

Il faut lire The Economist pour trouver une analyse un peu plus fine. L'hedbo explique que «le mécontentement est plus large que le simple problème des retraites, entre des scandales touchant le gouvernement et un durcissement de la politique» du chef de l'Etat. Et de se demander si «tough Sarko» («Sarko le dur») gagnera son bras de fer contre les syndicats.

Mais tout le monde ne critique pas le mouvement social. «Les Français défendent leur qualité de vie, leur sécurité sociale, leurs retraites. Nous avons abandonné tout ça il y a bien longtemps et préféré plier devant Wall Street», regrette un New Yorkais dans le Times. Il conclut: «Vive la France!»

Pensez-vous que les Français refusent de regarder la réalité en face et devraient accepter de travailler deux ans de plus? Dites-le nous dans les commentaires ci-dessous.

Hausse de la mendicité en Tunisie durant le Ramadan


Le mois sacré est synonyme de générosité et de compassion, mais aussi d'une population de mendiants toujours plus importante.
Nous les voyons tous les jours, devant les mosquées et dans les lieux publics : femmes, hommes, personnes âgées et handicapées, tous demandent une aumône. En Tunisie, le nombre de mendiants augmente en proportion égale du sentiment de charité et religieux.

M. Hammadi est assis dans son fauteuil roulant à un angle de rue proche de la station de métro Habib Thameur. Cet homme handicapé s'est retrouvé orphelin il y a quelques années, sans maison ni biens. La rue a été sa seule option, explique-t-il.

Son revenu journalier augmente les vendredis et durant les fêtes religieuses.

Bien qu'il n'existe aucun chiffre précis du nombre de mendiants, il apparaît clairement que, durant le mois du Ramadan, le phénomène s'amplifie dans la société tunisienne. Un nouveau mendiant vient presque chaque jour s'ajouter à la liste.

"Les gens ont trouvé de nouvelles manières de mendier", explique Mahdi ben Mabrouk, professeur de sociologie à la Faculté des arts et des lettres de Tunis.

Non loin d'Hammadi, Taib Hamdi est assis à l'entrée de la bouche de métro, la tête penchée et la main tendue vers les passants. De temps en temps, il en appelle à leur générosité.

Bien que lui et sa femme souffrent de handicaps physiques qui les empêchent de travailler, il n'a pu bénéficier de l'assistance ou des dons que l'Etat accorde aux personnes ayant des besoins spéciaux. Il explique n'avoir reçu aucune réponse à ses demandes d'aide de la part du gouvernement pour lui permettre de subvenir aux besoins de sa famille et permettre à ses enfants de poursuivre leurs études.

Plus loin, devant la mosquée al-Fateh, dans la rue Horreya, des mendiants sont postés à chacune des trois entrées du bâtiment. Ils attendent la sortie des fidèles après les prières de la mi-journée. Ils racontent des histoires de malheur et de misère aux fidèles, tout en leur souhaitant bonne chance. Certains passants s'arrêtent et offrent quelques pièces, d'autres les ignorent.

Il est devenu très difficile de savoir la vérité sur les personnes qui pratiquent la mendicité. On ne peut en effet savoir avec certitude si un mendiant est pauvre et a effectivement besoin d'aide, ou s'il s'agit seulement d'un paresseux, avide de gagner de l'argent facile.

"Ils ne sont pas pauvres. Ils font semblant", explique Kamel al-Ayeb à Magharebia, en s'empressant de passer sans les regarder.

"La mendicité est devenue une professon pour eux", ajoute-t-il.

De nombreux Tunisiens sont également assez dubitatifs.

Karim Farchichi estime que la plupart des mendiants sont de pseudo-artistes qui fabriquent des mensonges de toutes pièces pour susciter la compassion, la sympathie et obtenir de l'argent de leurs concitoyens.

Karim nous a raconté une fois où il se trouvait dans le métro, et où un mendiant est entré, affirmant qu'il était aveugle et en très mauvaise santé. De nombreux passagers ont eu pitié, et lui ont donné de l'argent.

A la station suivante, il est sorti de la rame du métro, a ouvert les yeux et a commencé à compter les dinars qu'il avait gagnés.

"Nous en avons assez d'entendre ces suppliques et tout ce vocabulaire de bons voeux", explique Fathia Mahri. "Nous connaissons leurs trucs, il faut trouver une solution qui nous débarrasse de ces opportunistes que l'on voit tous les jours, où que l'on aille."

"Tout mendiant dont il est prouvé qu'il a exploité les membres de la société pour gagner de l'argent doit être puni", poursuit Fathia. Mais pour Abd Aziz Akrout, ceux qui s'abaissent à mendier ne le font que parce qu'ils n'ont pas d'autres choix.

"Bien sûr qu'il y a des gens qui vivent dans la pauvreté et le besoin", reconnaît Senda Jerbi. "C'est notre devoir moral et religieux de les aider autant que nous pouvons le faire à avoir une vie meilleure."

Pour Ayman Mbarki, la mendicité est une maladie dont souffre certains Tunisiens. "Ils ont besoin d'un traitement qui les soulage de cette affliction", explique ce jeune homme à Magharebia.

"Le fait qu'il y ait encore des gens qui mendient est bien le signe qu'il y a un problème qui doit être réglé", ajoute-t-il.

Le professeur de sociologie Sami Nasser est l'auteur de plusieurs enquêtes sur la mendicité. Il est arrivé à la conclusion que si l'une des raisons principales à ce phénomène est la pauvreté, une autre est la migration des familles quittant les campagnes.

Dans les régions rurales, les pauvres trouvent des personnes qui les aident à subvenir à leurs besoins sans même poser de questions, explique-t-il.

"Ils viennent en ville, où existe un manque de communication et une absence quasi totale de compassion et de pitié ; cela incite les personnes nécessiteuses à mendier pour gagner leur pain quotidien", poursuit-il.

Selon les derniers chiffres officiels publiés en 2007, le taux de pauvreté en Tunisie s'établit à 3,8 pour cent. Le pays tente de mettre en place une politique qui garantisse des conditions de vie décentes à toutes les couches sociales.

Dans ce but, le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé le 21 juillet un conseil des ministres consacré à l'examen des conditions sociales. Il a été décidé d'intensifier l'aide aux familles dans le besoin et aux revenus limités. Le gouvernement s'est également engagé à travailler pour réduire le taux de pauvreté en accordant des dons à toutes les familles dans le besoin qui s'inscriront sur un fichier national avant 2014.

Une partie du Fonds de solidarité nationale a déjà été alloué à l'amélioration des conditions de vie dans les quartiers pauves de la capitale. De plus, l'Etat permet aux familles indigentes de bénéficier d'une aide pour les fêtes et d'autres occasions spéciales, et assure des possibilités d'emploi pour un ou plusieurs membres de ces familles.

La Tunisie aide également ses citoyens âgés ne bénéficiant d'aucun soutien familial en les plaçant dans des familles d'accueil. Cette initiative de soins à domicile vient compléter le travail des centres et des associations qui se consacrent à apporter aux seniors tunisiens un toit et des soins. Mais ces programmes ne couvrent pas encore toutes les familles dans le besoin. Arabia Abidi, âgée de la cinquantaine, est l'une de ces personnes qui est passée malgré elle à travers les mailles du filet.

Originaire d'une région rurale au nord-ouest du pays, elle est venue à Tunis il y a plus de deux ans pour aider sa famille : un mari malade et deux fils encore scolarisés. Elle explique avoir commencé à mendier après avoir frappé à de nombreuses portes en quête d'un travail, mais son âge et son illetrisme l'ont empêchée d'être embauchée.

Arabia Abidi a choisi la place Bab Saadoune comme son lieu de mendicité principal. Parfois, elle se rend vers les mosquées et les quartiers résidentiels pour y gagner son pain quotidien. Pour inciter les passants à lui donner quelques pièces, elle leur adresse des voeux de bonne fortune.

"Que Dieu vous aide ! Aidez-moi, et Dieu vous aidera ! Je suis dans le besoin, que Dieu vous comble ! Si Dieu le veut, où que vous alliez, vous gagnerez ! Puisse Dieu vous éclairer !", scande Arabia à l'adresse des passants alors que nous la quittons.