09 septembre, 2010

AU बुर्किना FASO Bilan chiffré du gouvernement : "Voilà ce que nous avons eu, voici ce qu’on a fait"


Soyez reconnaissant" ; comme pour se plier à cette injonction biblique, l’Etat a organisé, sur la trame d’accueil des sinistrés de Yagma, une cérémonie commémorative de l’appel à la solidarité lancé par le président du Faso, Blaise Compaoré le 7 septembre 2009 par suite de l’inondation dont Ouagadougou a été victime une semaine auparavant. Le Premier ministre, Tertius Zongo, a été le porte-voix du locataire du palais de Kosyam et du peuple burkinabè pour exprimer sa reconnaissance aux personnes physiques et morales qui ont laissé parler leur cœur. Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour faire le point des contributions et des réalisations.

"L’homme n’est rien sans les autres hommes, car il vient dans ce monde dans leurs mains et s’en va dans leurs mains" ; cette assertion du célèbre écrivain africain Saïdou Badian, cité par le gouverneur du Centre, Boureima Bougouma, illustre bien le rôle irremplaçable que joue la solidarité dans toute société humaine.

Le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a cru en cette valeur au lendemain de l’inondation du 1er septembre 2009 qui a fait, on se rappelle, près de 150 000 sinistrés, occasionné 9 pertes de vies humaines, l’effondrement de 32 260 maisons d’habitation ainsi que la destruction de nombreuses infrastructures socio-économiques.

Ce sinistre sans précédent dans l’histoire de notre pays a amené le président du Faso à lancer, le 7 septembre 2009, un appel à la solidarité nationale et internationale.

Les Burkinabè de l’intérieur comme de l’extérieur, les communautés étrangères vivant au Burkina Faso, les pays amis, les partenaires techniques et financiers... chacun, en fonction de sa générosité, a laissé parler son cœur. Ce qui a permis de mobiliser, à la date du 1er septembre 2010, 14 037 366 173 FCFA et de faire bien de réalisations (voir encadré). Arborant des tee-shirts à l’effigie du chef de l’Etat, les sinistrés se sont mobilisés pour cette cérémonie.

C’est le chef coutumier de Yagma qui a ouvert la série des interventions, pour dire sa joie d’accueillir les victimes de l’inondation. Ceux-ci, selon lui, entament une nouvelle vie pleine d’espoir. C’est pourquoi il a baptisé la trame d’accueil "Badnogo", qui veut dire en langue mooré lieu de bonheur.

Pour les sinistrés, à travers ce grand mal qu’est l’inondation, le bonheur s’est frayé un chemin comme pour confirmer l’adage qui dit : "Bugum di yiri n wa ne manegré", entendez l’incendie des concessions a apporté le bonheur. Ils l’ont dit dans leurs chants et sketches.

Leur porte-parole, Edith Nana, n’a pas caché sa joie : "En décidant d’organiser la présente cérémonie, le gouvernement nous donne cette opportunité tant rêvée d’exprimer notre profonde gratitude à Son Excellence Monsieur le président du Faso, au gouvernement et à l’ensemble des donateurs", a-t-elle souligné. Toutefois, elle a fait remarquer que malgré les efforts déployés, quelques préoccupations subsistent à Yagma :

l’identification des lieux de marché, de culte et d’enterrement ainsi que leur mise en service ;
l’adduction d’eau ; l’électrification et la mise en place d’une police de proximité pour la sécurité du site. Pour l’ensemble des sinistrés du Burkina en général, elle a demandé : l’octroi de microcrédit pour mener des activités génératrices de revenus pour leur autosuffisance ;

l’accompagnement dans la construction pour les plus démunis d’entre eux telles que les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes malades..., des mesures d’accompagnement pour les élèves vulnérables, qui éprouvent d’énormes difficultés à se rendre à l’école, notamment ceux de Yagma qui fréquentent les lycées et collèges à Ouagadougou.

"A cet instant solennel, je tiens, au nom du président du Faso, à rendre un hommage au peuple burkinabè qui, plus que convaincu que la douleur n’est qu’une dimension de l’expérience humaine et que chaque épreuve porte en elle-même les germes d’un changement pour le meilleur, a, malgré les adversités diverses, continué à assumer son destin".

C’est en ces termes que le Premier ministre, Tertius Zongo, a introduit son intervention avant d’exprimer sa gratitude à toutes les personnes physiques ou morales qui ont fait preuve de solidarité à l’égard des victimes.

Pour traduire dans les faits cette reconnaissance, il a remis à une cinquantaine de personnes, dont L’Observateur paalga, une attestation de reconnaissance signée par Blaise Compaoré pour avoir laissé parler leur cœur, tout en précisant que ces récipiendaires ne sont qu’une partie des quelque 3 000 donateurs.

Le chef du gouvernement a assuré aux sinistrés que bien de réalisations seront faites sur leur site d’accueil pour améliorer leurs conditions de vie. Une visite des infrastructures sociales et l’inauguration du centre de formation des aides familiales ont mis fin à cette journée de reconnaissance.

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