09 septembre, 2010

Retraites: les mesures sur la pénibilité adoptées en commission à l'Assemblée


- La gauche dénonce la méthode...

Alors que les syndicats ont rappelé qu’ils ne renonçaient pas à faire reculer le gouvernement, la réforme des retraites, elle, fait son chemin. Mercredi soir, les nouvelles mesures annoncées par le chef de l'Etat sur la pénibilité ont ainsi été précisées et adoptées en commission à l'Assemblée, sans calmer l'opposition de gauche, qui estime qu'il n'y a eu «aucune avancée».

«Ce sont des avancées très importantes sur la pénibilité. Il y a une réponse forte du gouvernement», a dit à la presse le ministre du Travail, Eric Woerth, en sortant de la réunion de la commission des Affaires sociales, qui s'est réunie pendant plus de deux heures. Le ministre n'a souhaité faire «aucun commentaire» sur la décision des syndicats de convoquer une nouvelle «journée de grève et de manifestations» le 23 septembre.
La notion de pénibilité redéfinie

Dans le détail, les députés ont adopté des amendements de dernière minute du gouvernement, qui reprenaient les annonces de l'Elysée faites le matin même, notamment sur la question de la pénibilité, après la mobilisation de mardi.

Dans un premier temps, le gouvernement voulait maintenir la retraite à 60 ans pour les seuls salariés justifiant d'un taux d'incapacité de 20% en raison de la pénibilité au travail. L'exécutif a décidé d'étendre la disposition «aux personnes justifiant d'un taux d'incapacité permanente compris entre 10 et 20%».
«Des textes écrits à la va-vite»

Dans ce cas, le départ à 60 ans sera surbordonné «au fait que l'assuré puisse apporter la preuve qu'il a bien été exposé à des facteurs de risques professionnels» et à «l'aval d'une commission». «C'est une avancée historique qui permettra à 30.000 personnes de partir plus tôt, et notamment aux caissières victimes de troubles musculo-squelettiques», a dit la députée UMP Valérie Rosso-Debord.

Alain Vidalies (PS) a dénoncé «des textes écrits à la va-vite» et «une usine à gaz». «Le gouvernement invente un système où il faudra que le salarié aille devant une commission... J'ai presque envie de dire que cela me paraît relever de l'amateurisme que de la réponse» au mouvement social, a-t-il déclaré.

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