11 janvier, 2011

Côte d`Ivoire: 600 Ivoiriens fuient chaque jour au Liberia

AFP


Crise
© Reuters par DR
Liberian refugees, claiming to be victims of agression, shelter outside the UNHCR mission in Abidjan on January 9, 2011. There are media reports that Liberian mercenaries are supporting presidential claimant Laurent Gbagbo, leading to fears amongst the Liberians in Abidjan that they could become targets by supporters of Gbagbo`s internationally recognised rival Alassane Ouattara.
Quelque 600 Ivoiriens fuient chaque jour leur pays pour se réfugier au Liberia par craintes de violences, a indiqué mardi le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR) qui a enregistré un total de 25.000 réfugiés.

"Il y a désormais quelque 25.000 Ivoiriens au Liberia avec environ 600
arrivées par jour", a expliqué un porte-parole du HCR, Adrian Edwards lors
d`un point de presse.

Le dernier bilan du HCR faisait état vendredi de quelque 23.000 réfugiés
dans ce pays voisin de la Côte d`Ivoire.

Pour faire face à cet afflux, l`agence onusienne travaille à la mise en
place d`un camp d`accueil dans l`est du Liberia, à Bahn près de Saclepea
(Comté de Nimbaun) ayant une capacité d`accueil de 18.000 personnes, a ajouté
M. Edwards.

Il permettra de relâcher la pression sur les populations de 23 villages
situés le long de la frontière qui ont accueilli bon nombre de ces réfugiés,
a-t-il précisé.

Ces réfugiés, dont la majorité sont des femmes et des enfants, ont commencé
à quitter leur pays après les violences provoquées par le refus de Laurent
Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de
l`élection présidentielle du 28 novembre par la communauté internationale.

Ils ont raconté au HCR qu`ils fuyaient plus "par peur de violences" que de
réelles violences perpétrées contre eux, a encore expliqué le porte-parole du
HCR. Selon l`ONU, 210 personnes sont mortes dans des affrontements depuis
mi-décembre.

L`agence onusienne basée à Genève fait par ailleurs état de 16.000
personnes déplacées dans les villages de Duékoué (500 km à l`ouest d`Abidjan),
Man et Danané dans l`ouest de la Côte d`Ivoire suite à des violences
interethniques qui ont fait 14 morts la semaine dernière, selon l`ONU.
L`organisation ne fait pas de lien entre ces affrontements et la crise
politique.

Au total, le HCR assure disposer actuellement de suffisamment de ressources
pour couvrir les besoins de quelque 30.000 personnes au Liberia.

Il se dit également prêt à mobiliser des stocks au Ghana pour 30.000
personnes, si cela s`avère nécessaire.

Castres."Sans le videur, mon frère serait mort"

ladepeche.fr
La police avait effectué récemment une visite massive de tous les lieux festifs castrais./Photo DDM, archives, T. Antoine
La police avait effectué récemment une visite massive de tous les lieux festifs castrais./Photo DDM, archives, T. Antoine

Une violente bagarre rue d'Empare s'est soldée par 7 blessés dont trois sérieux, au nombre desquels un policier. Le frère d'une victime témoigne de ces faits.

Fabrice est le frère de l'une des victimes de la très violente rixe où sept personnes ont été blessées, dimanche vers 6 h du matin, devant un établissement de nuit de la rue d'Empare (voir notre édition d'hier et encadré ci-contre). Il s'agit de trois policiers dont un a été sérieusement touché à un bras, et de quatre des protagonistes dont un se trouve hospitalisé à Toulouse-Rangueil, victime d'une perforation de poumon Un autre, le frère de Fabrice, a été opéré hier à Castres. Il nous livre sa version des faits et lance « un appel au calme ».

Quelles nouvelles de votre frère ?

Il a été opéré ce matin (N.D.L.R. : lundi) à Castres ; il a été victime de fracture des maxillaires et des pommettes.

Comment votre frère s'est-il retrouvé dans cette rixe ?

En fait, il se trouvait dans l'établissement le Living-Room et un ami devait l'y rejoindre. C'est lui qui a été pris à partie devant « l'after » rue d'Empare.

Dans quelles circonstances ?

Je suppose qu'il s'agit au départ d'une broutille. Mais un groupe de quatre-cinq gars étaient très excités à l'extérieur ; ils venaient de se voir refuser l'entrée. Mathieu, qui lui aussi voulait rentrer, a été pris à partie. Rapidement, il s'est retrouvé face à une quinzaine de types. Vous savez, Mathieu n'est ni grand ni costaud ; entre-nous on le surnomme Kirilkou. Mais, il a été militaire et il ne s'en laisse pas compter. ça a dégénéré. Face au nombre, il a été rapidement débordé. Il a sorti un couteau et il en a « planté » trois : un a été touché à une cuisse, un autre a eu une éraflure à la tête et un troisième a pris un coup dans le thorax.

Et votre frère ?

Il s'est aperçu de ce qui se passait. Il est sorti. Il a pris le couteau, l'a plié et l'a mis dans sa poche… Il ne savait pas ce qui s'était passé. Les autres lui ont sauté dessus. Il a pris des coups de pied dans la tête. Des videurs sont sortis et l'ont tiré à l'intérieur, avec Mathieu, pour les mettre à l'abri. Sans le videur mon frère serait mort ! Mathieu aussi.

Et ensuite ?

Les policiers sont arrivés. Les gars dehors étaient surexcités. Ils s'en sont pris aux policiers qui n'étaient que trois au départ ; il a fallu qu'ils appellent des renforts. La tension est retombée jusqu'au moment où mon frère et son ami sont ressortis, sous la protection de la police qui a été exemplaire. Les gars les insultaient, essayaient de les frapper, de rentrer dans la voiture et d'y piquer des trucs.

La tension subsiste ?

C'est ce que j'ai cru comprendre. Mathieu n'a pas été sensé ; il aurait dû jouer profil bas. Pour autant, il faut que les choses se calment. Au moins, qu'il n'y ait pas de représailles. Nous sommes bien dans notre petite ville…

On veut continuer à vivre tranquillement. Je n'ai pas envie de vivre en rasant les murs. C'est attristant que l'on en soit arrivé là. Je voudrais dire à tous : réveillez-vous, changez ! On pourrait tous passer de super-soirées ensemble. Je voudrai dire enfin que le patron du Living-Room a réagi comme il fallait ; les videurs aussi. A Castres ceux qui ne sont pas acceptés dans les soirées ne le sont que pour leur comportement habituel. Ce sont les individus alcoolisés et violents qui sont en cause. Mon frère comme Mathieu sont des gars gentils ; j'espère qu'il y aura une justice équitable.


Le syndicat Unité Police réagit

Le bureau régional du syndicat Unité police a réagi aux événements castrais par la plume de son délégué, Didier Martinez.

Extraits.

« Les événements de ce week-end nous interpellent une fois de plus quant aux conditions d'exercice de nos collègues policiers sur de moyennes circonscriptions, dans le contexte continu de baisse des effectifs et de moyens. Le Bureau régional Unité SGP Police dénonce le manque de moyens des effectifs de police la nuit sur des sites qui présentent de réels aspects de mise en danger des fonctionnaires.

Qu'il s'agisse des établissements de nuit ouverts jusque tard et suscitant des risques potentiels de rixes ou d'agressions, l'absorption d'alcool la nuit, l'usage de stupéfiants, les déplacements de groupes ou bandes. Ce sont autant de critères potentiels qui à tout moment peuvent nécessiter une réponse massive des services de police locaux, afin de rassurer la population et de démontrer la présence et l'efficacité d'une sécurité publique profitable à tous. Malheureusement ce genre d'événement nous amène à reconsidérer le caractère toujours rassurant des commentaires politiques, qui se montrent toujours démonstratifs de garanties d'une sécurité optimale pour chacun, en tous lieux et toutes circonstances. Force est de constater que les policiers eux-mêmes ont bien du mal à se défendre pour simplement intervenir afin de protéger la population… Dans le Tarn comme partout en France, les agressions sur les personnes, les atteintes à l'intégrité physique des victimes caractérisent l'absence totale de scrupules des auteurs de ces délits et l'inquiétante progression du sentiment d'insécurité qui hélas ne semble pas inquiéter outre mesure les responsables dirigeants.

UNITÉ SGP Police apporte son total soutien aux policiers blessés lors de cette intervention et leur souhaite un prompt rétablissement. »


En détention

À l'issue de sa garde à vue et de ses auditions, l'auteur présumé des coups de couteau a été présenté au parquet en fin d'après midi. Le jeune homme âgé de 25 ans a été mis en examen pour « violences aggravées » ; il a été placé en détention provisoire. Les autres protagonistes, en particulier ceux qui auraient commis des violences sur les policiers, seraient en cours d'identification et d'interpellation. Autant dire que le commissariat castrais se trouvait toujours hier en ébullition. Deux des policiers blessés ont pu reprendre leur travail, le troisième est en arrêt avec une ITT de 10 jours.

5 morts à Banfora… et 2 à Koudougou

Le camion immatriculé 06 M 9064 BF, communément appelé le « 5001 » et appartenant à la Société sucrière, la SN-SOSUCO, transportant quotidiennement les ouvriers, n’est pas arrivé à bon port le 11 janvier 2011. Il est entré en collision avec un camion remorque immatriculé 11 GT 4349 BF, faisant 5 morts sur le champ et une vingtaine de blessés dont 3 grièvement.

Cet accident s’est produit peu après 5h30 mn, alors que le camion de la SN-SOSUCO transportait des ouvriers pour l’usine. C’est un peu avant Bounouna, secteur n°9 de Banfora, entre le barrage et la Brigade mobile de douane que la collision s’est produite avec un camion remorque qui entrait à Banfora. Alertée à 5h48 mn, la Brigade de sapeurs-pompiers qui est arrivée sur les lieux, a trouvé une situation chaotique. Les forces de l’ordre étaient également présentes 35 victimes ont été dénombrées avec 5 morts sur le champ, tous des hommes. Toutes ces personnes ont été transportées au CHR de Banfora dont 3 dans un état grave avec, pour la plupart, des fractures et 11 autres plus chanceux.

Comment ce drame a pu survenir sur ce lieu où la voie est bien droite, se demandent plus d’un ? Car sur cette partie de la nationale n°7, la vision est bien dégagée. Les conducteurs ayant été admis à l’hôpital, les causes probables sembles dues à un mauvais croisement, au regard les cabines des deux véhicules. Si le camion remorque, qui était sans marchandise avec deux occupants, n’a eu que sa cabine défoncée du côté du chauffeur, le camion « 5001 », quant à lui, a visiblement eu plus de choc. En plus de sa cabine défoncée du côté du chauffeur, une partie de l’arrière du véhicule a été littéralement arrachée. Les ouvriers qui s’y trouvaient ont payé le plus lourd tribut.

Sur le lieu du drame, le spectacle était désolant avec les pare-brise cassés, les portières arrachées, les planches du camion broyées sous une partie de l’arrière du véhicule et éparpillées sur le bitume. La vue du camion de la SN-SOSUCO était des plus insupportable du fait du sang des victimes. Notons qu’après le choc, ces bolides se sont immobilisés plusieurs mètres plus loin, sans dérapage. En attendant que l’enquête initiée permette de situer les causes de l’accident, certains n’hésitent pas à soutenir une imprudence au moment du croisement, eu égard à l’état des cabines des deux véhicules.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitants de Banfora vivent cette nouvelle année dans la douleur. A titre illustratif, dans la nuit du 1er au 2 janvier 2011, la ville s’était réveillée sous un drame de la circulation avec une curieuse collision entre trois motos aux environs de 3h du matin et qui avait fait 3 morts dont deux sur le champ au niveau de l’évêché de Banfora. Le 6 janvier 2011, c’est un autre spectacle effroyable que les riverains de la cathédrale de Banfora ont vécu.

En effet, une 504 Peugeot a pris feu en pleine circulation aux environs de 19h. Les occupants ont eu juste le temps de se sauver et le véhicule a littéralement consumé, provoquant un immense brasier, malgré l’intervention des sapeurs-pompiers, ayant amené les occupants des boutiques à s’enfuir. Le 8 janvier dernier, les alentours de la police municipale de Banfora étaient sous un incendie amenant encore les pompiers à la rescousse.

Bref ! Au service des urgences du CHR de Banfora où nous avons été reçu par le personnel soignant aux environs de 13h le 11 janvier, la plupart des victimes avaient été libérées. Sur les 35 victimes reçues, un blessé dont le cas était très critique a été évacué au centre hospitalier Sanou-Souro de Bobo, tandis que 5 autres étaient toujours internés.

Luc Ouattara

La route a encore fait de victimes et, cette fois-ci, à Ralo, village de la commune de Poa situé à 20 km de Koudougou. Il s’agit du pasteur principal de l’Eglise des Assemblées de Dieu de la Zone I de Ouaga, Joanny Baziémo, né en 1963, et de son chauffeur, Karim Koumbem, né en 1966, tous deux morts sur le coup, et du pasteur Jacob Badolo, lui, blessé et évacué à l’hôpital de Koudougou. Leur véhicule, de type minicar (huit places), de marque TOYOTA et immatriculé 11 GJ 5300, a quitté la route et fini sa course dans une maisonnette.

Les causes de l’accident demeurent inconnues. Quand nous quittions le lieu de l’accident autour de 17h, nul n’avait pu nous dire ce qui a causé le déroutement du véhicule. Les villageois, consternés, sont restés presque muets. Certains se contentant de nous dire qu’ils ont vu le véhicule quitter la route et finir sa course dans une maisonnette située au bord de la voie. Ce que nous avons pu constater, c’est qu’il n’y a pas eu de crevaison, car aucune des quatre roues n’était dégonflée.

Selon le pasteur Rakiswendé Zongo, les victimes venaient de quitter Koudougou aux alentours de 14h, où ils ont participé, avec lui, à une réunion à l’Eglise des Assemblées de Dieu, dans le cadre d’un projet en alphabétisation, piloté justement par le pasteur Joanny Baziémo. Selon lui, aucun des trois ne prenait de l’alcool. Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons trouvé le maire de Poa, Jean Zongo, et la députée Irène Yaméogo qui repartait à Ouagadougou après une rencontre à Koudougou.

Tous deux ont marqué leur compassion devant ce malheur qui frappe la famille des Assemblées de Dieux dont les responsables à Koudougou se sont tous déportés sur les lieux. Quand nous les quittions, ils s’apprêtaient à évacuer les deux corps à Ouagadougou. Le maire nous a confié que cette portion de la route est mythiquement dangereuse et il ne se passe pas un mois sans qu’on y enregistre d’accident.

Un vieux, qu’il a interpellé, a avancé que des rites seront faits pour conjurer le sort qui s’acharne sur les usagers de la voie. Le véhicule a quitté la voie et parcouru près de 200 à 300 m avant de se fracasser et de s’encastrer dans la maisonnette. Les sapeurs-pompiers de Koudougou, qui ont fait l’intervention et qui ont évacué le blessé, ont dû cisailler la cabine pour extirper les deux corps sans vie.

Le blessé, Jacob Badolo, que nous avons rencontré le même soir à l’hôpital de Koudougou, avait déjà été pris en charge et ses jours ne sont plus en danger. Il nous a dit ignorer les raisons qui ont dérouté le véhicule puisqu’il était assis à l’arrière. ‘’Cela s’est produit juste à l’entrée de Ralo sur le pont. Dans sa folle course, le véhicule a évité un caïlcédrat avant de heurter la maison’’.

Il pense que c’est peut-être un panne mécanique qui a causé l’accident, car il dit avoir confiance au chauffeur qui ne boit pas d’alcool et qui a son permis depuis douze ans. Ce mardi était décidément maudit, car, quand nous retournions de l’hôpital après notre entretien avec le miraculé de l’accident, nous sommes tombés sur un autre accident entre une cycliste, apparemment en grossesse, et un motocycliste.

Cyrille Zoma

lobservateur

Michael Jackson est mort car son médecin n'a pas été à la hauteur, selon un médecin légiste

AFP
Michael Jackson, le 5 mars 2009 à Londres
Michael Jackson, le 5 mars 2009 à Londres Carl de Souza AFP/Archives

Michael Jackson était golobalement en bonne santé au moment de sa mort et doit sa fin prématurée à son médecin personnel, qui ne lui a pas prodigué les soins nécessaires, a affirmé mardi un médecin légiste devant la Cour supérieure de Los Angeles.

Le docteur Christopher Rogers, médecin en chef de l'Institut médico-légal de Los Angeles, était appelé à témoigner au 6e jour des audiences préliminaires qui permettront de décider si le praticien personnel du "roi de la pop", Conrad Murray, poursuivi pour homicide involontaire, doit ou non passer en jugement.

Le docteur Rogers est celui qui a officiellement qualifié d'homicide la mort de Michael Jackson, après l'autopsie. Sa décision, a-t-il expliqué à la cour, a été motivée par la médiocrité des soins apportés à la star par son médecin.

Il affirmé que la santé de Michael Jackson était globalement bonne au moment de sa mort par surdose de médicaments, le 25 juin 2009. Selon lui, le chanteur de 50 ans affichait un poids de 62 kilos pour 1 mètre 80.

Il a rappelé devant la cour que la mort était due à une surdose de propofol, un puissant anesthésiant que Michael Jackson utilisait comme somnifère.

Conrad Murray a toujours reconnu avoir administré du propofol au chanteur le jour de sa mort, mais à la demande expresse de la star.

L'un des avocats du docteur Murray a demandé au médecin légiste s'il opterait toujours pour l'homicide s'il s'avérait que Michael Jackson s'était administré le propofol lui-même.

"En me fondant sur la qualité des soins, je considérerais toujours cette affaire comme un homicide, même si le médecin n'a pas administré le propofol lui-même", a-t-il répondu.

Rihanna aussi forte qu'Elvis Presley

actustar.com
Rihanna aussi forte qu'Elvis Presley
Rihanna aussi forte qu'Elvis Presley hiMedia

Alors que Rihanna a sorti son dernier album Loud en novembre dernier, voici que la jeune femme entre dans la légende des charts anglais aux côtés d'Elvis Presley. En effet, la Barbadienne a classé cinq de ses singles en tête des classements en cinq ans.

Umbrella en 2007, suivi de Take A Bow en 2008, Run This Town en 2009, Only Girl (In The World) en 2010 et enfin What's My Name en 2011… Avec tous ces hits, elle devient la première femme à établir ce record.

Mais c'est sans compter sur les nombreux singles numéro 1 de Lady Gaga, qui devrait à nouveau atterrir en tête des charts à la sortie de son prochain album. A suivre…

Netanyahu accuse les Palestiniens de faire "tout leur possible pour éviter la paix"

JERUSALEM (AFP)

AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après sa conférence de presse à Jérusalem, le 11 janvier 2011

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé mardi soir les Palestiniens d'être responsables de l'échec de négociations, les accusant de "faire tout leur possible pour éviter la paix", lors d'une conférence de presse à Jérusalem.

"Ce qui empêche la venue de la paix, et des négociations de paix, c'est que les Palestiniens font tout ce qui est en leur pouvoir pour les éviter. C'est la simple vérité", a affirmé M. Netanyahu devant la presse internationale.

Les négociations de paix, brièvement relancées en septembre à Washington après 20 mois d'arrêt, sont à nouveau complètement bloquées, les Palestiniens exigeant la prolongation d'un moratoire de la colonisation juive, à laquelle M. Netanyahu s'est refusé.

"Les Palestiniens s'éloignent de la paix parce qu'ils s'éloignent des négociations", a encore reproché M. Netanyahu.

Déçus par l'administration Obama, les Palestiniens ont de facto enterré les dernières propositions américaines de relance du processus de paix, moribond, pour tenter à la place d'obtenir une reconnaissance internationale d'un Etat palestinien.

Dans une récente déclaration télévisée, le président palestinien Mahmoud Abbas a exhorté la communauté internationale à substituer un plan de paix à un processus de négociations devenu un instrument "de gestion plutôt que de résolution du conflit".

Tunsie: entre 21 et 50 morts, des affrontements en banlieue de Tunis

TUNIS (AFP)

AFP

Un manifestant tunisien affronte la police à Regueb, près de Sidi Bouzid, le 11 janvier 2011

Des affrontements ont éclaté mardi soir pour la première fois dans une banlieue de Tunis alors que les troubles sociaux qui secouent la Tunisie depuis près d'un mois ont fait entre 21 morts, selon les autorités, et plus de 50 tués, selon un syndicaliste.

"Nos chiffres disent 21 décès", a déclaré mardi lors d'un point de presse, le ministre tunisien de la Communication Samir Laabidi. "Ceux qui ont parlé de 40 ou 50 morts doivent produire une liste nominative", a-t-il lancé, faisant état de dégâts matériels "considérables" sans fournir d'évaluation chiffrée.

Le précédent bilan officiel, communiqué mardi à la mi-journée, faisait état de 18 morts.

La présidente de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH), Souhayr Belhassen, avait assuré qu'au moins 35 personnes avaient trouvé la mort dans les émeutes. "Le chiffre de 35 morts s'appuie sur une liste nominative", avait-elle déclaré.

AFP

Une manifestante tunisienne, près de Sidi Bouzid le 10 janvier 2011

Un peu plus tôt dans la journée, Sadok Mahmoudi, membre de la branche régionale de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), avait évoqué une situation de "chaos" à Kasserine, principale ville du centre, et un bilan de plus de 50 morts les trois derniers jours.

"Le nombre de tués a dépassé les cinquante, a dit le syndicaliste, citant un bilan recueilli auprès du personnel médical de l'hôpital régional de Kasserine où ont été transportés et comptabilisés les corps depuis différents lieux de la région.

"C'est le chaos à Kasserine après une nuit de violences, de tirs de snipers, pillages et vols de commerces et de domiciles par des effectifs de police en civil qui se sont ensuite retirés", a affirmé ce syndicaliste.

AFP

Localisation des villes où ont été tués les manifestants

Cette version des faits a été corroborée par d'autres témoins interrogés par l'AFP, paraissant indiquer que l'intervention télévisée lundi du président Zine El Abidine Ben Ali n'avait pas réussi à désamorcer les plus graves protestations sociales en 23 ans de régime.

Un fonctionnaire local ayant requis l'anonymat a fait état de tirs de snipers postés sur les toits et de tirs des forces de police sur des cortèges funèbres dans cette ville à 290 km au sud de la capitale, Tunis.

Le personnel médical de l'hôpital de Kasserine a débrayé durant une heure en signe de protestation, a ajouté ce fonctionnaire, décrivant des "cadavres éventrés, à la cervelle éclatée".

Mais pour le gouvernement tunisien, Kasserine a été "le théâtre d'actes de violence et de destructions perpétrés par des groupes qui ont attaqué deux postes de police, à coup de bouteilles incendiaires, de bâtons et de barres de fer".Dans le même temps, les violences ont pour la première fois depuis le début de la révolte sociale gagné la banlieue de la capitale.

Des affrontements ont opposé dans la cité Ettadhamoun, à 15 km du centre de Tunis, des manifestants et des forces de l'ordre, ont indiqué à l'AFP des habitants.

AFP/Archives

Des civils tunisiens enterrent des proches, le 9 janvier 2011 à Tala

"Nous n'avons pas peur", ont crié des groupes de jeunes manifestants qui ont brûlé un autobus et saccagé des commerces et une banque, a déclaré à l'AFP un témoin.

Une femme a indiqué en outre que les manifestants à visage découverts ont barré la route qui conduit à Bizerte (nord) à hauteur de la cité populaire. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc ont été entendus par cette femme.

Ces heurts, qui ont commencé après 18H00 locales et se sont poursuivis pendant deux heures, seraient les plus graves dans la banlieue de Tunis, où des manifestations ont été étouffées mardi.

Le mouvement de révolte sociale a débuté le 17 décembre après l'immolation par le feu d'un jeune marchand de rue de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest, à 265 km de Tunis, qui protestait contre la saisie de sa marchandise par la police.

Washington a de nouveau fait part mardi de sa préoccupation à propos d'informations selon lesquelles les forces de sécurité tunisiennes feraient un "usage excessif de la force" et Londres a appelé Tunis à résoudre la situation "pacifiquement".

Et des partis d'opposition ont exprimé leur déception mardi après le discours du président tunisien, jugé "en deçà des attentes", un parti radical appelant même à la démission du gouvernement.

Présidentielle burkinabè: le Conseil d’Etat annule la décision du juge administratif sur les cartes d’électeurs

fasozine.com Le Conseil d’Etat du Burkina Faso a annulé, ce mardi 11 janvier 2011 au cours d’une audience ordinaire, la décision du juge administratif qui avait reconnu l’illégalité des cartes d’électeurs utilisées pour l’élection présidentielle du 21 novembre dernier. L’affaire opposait des membres de l’opposition burkinabè, en l’occurrence Yamba Malick Sawadogo, Hama Arba Diallo, Me Bénéwendé Sankara, Boukari Kaboré et Ouampousga François Kaboré, à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Rendant son verdict, le Conseil d’Etat a appelé les parties à «se pourvoir autrement.»


Déclarant l’appel interjeté par la Ceni recevable, le Conseil d’Etat a estimé que le juge administratif était incompétent pour statuer «à titre principal» sur la légalité des cartes d’électeurs. «En termes simples, le Conseil a estimé que le tribunal administratif ne pouvait pas prononcer l’illégalité de la carte d’électeur s’il n’y avait pas un recours devant une autre juridiction de l’Ordre judiciaire qui posait ce problème», a expliqué Me Prosper Farama, avocat des opposants. Le Conseil a ainsi annulé la décision rendue en première instance par le tribunal administratif tout en invitant les parties à «se pourvoir autrement». Et pour Me Farama, la décision du Conseil soutient l’avis du commissaire du gouvernement, Victoria Ouédraogo/Kibora qui «a reconnu que la Carte d’électeur est illégale mais qu’il n’y a aucun intérêt à prononcer l’annulation de cette carte tant qu’il n’y a pas d’autre contentieux qui soit pendant devant une juridiction judiciaire». Il estime d’ailleurs dans ce cas que le droit n’a pas été dit.
Par contre, selon Me Ouattara/Sory Anna, avocate de la Ceni, le Conseil d’Etat a dit le droit. «Nous estimons que ce sont des questions purement juridiques et le droit a été dit», s’est-elle réjouie.
Juridiction supérieure de l’ordre administratif, le Conseil d’Etat statue en dernier ressort pour ce qui concerne les affaires administratives. Dans le cas présent, les parties pourront se pourvoir en cassation. Pour Me Farama, la décision sera prise de concert avec ses clients.

Johnny Hallyday : Une lettre ouverte à son public pour défendre Laeticia

actustar.com
Johnny Hallyday : Une lettre ouverte à son public pour défendre Laeticia
Johnny Hallyday : Une lettre ouverte à son public pour défendre Laeticia hiMedia

Alors qu'est sorti hier le tout nouveau single de Johnny Hallyday, Jamais seul, voilà que le rockeur, vient de publier une lettre ouverte à son public dans laquelle il défend sa famille et notamment sa femme, Laeticia.

"Jamais seul est la seule notion que je retiens lorsque l'on s'attaque à ma femme Laeticia, mon fils David, ma fille Laura et mes petites, Jade et Joy." écrit notamment Johnny. "Je lis que je serais incapable de tenir mon agenda 2011-2012, on jure aussi que je ne ferai jamais ma tournée musicale, ni même ma pièce de théâtre. Certains allant jusqu'à parler à la place de mon fils, le disant 'très pessimiste quant à l'avenir de son père'. La rumeur veut aussi qu'avec ma femme Laeticia, je suis à la tête d'une holding, créant une opération de réhabilitation de mon image en montant sur scène en décembre dernier avec Matthieu Chedid. Laeticia s'appelle maintenant la Dame de fer, la régente du système Johnny. Eh bien, je leur dis Amen !"

Au moins cinq morts dans des heurts à Abidjan

Reuters


Marche
© Reuters
Marche sur la RTI du camp Ouattara. Jeudi 16 décembre 2010 Abidjan


Il a vu les corps de deux manifestants et de trois policiers, atteints par balles, dans les rues de la capitale économique ivoirienne après des affrontements dans le quartier d`Abobo, considéré comme un bastion des partisans d`Alassane Ouattara.

Un autre témoin, Amed Coulibaly, 32 ans, a fait état de sept morts - quatre manifestants et trois policiers.

Des centaines de policiers appuyés par des véhicules blindés patrouillaient dans le secteur où retentissaient des fusillades sporadiques.

Des témoins ont rapporté que les affrontements avaient commencé tôt dans la matinée et s`étaient poursuivis pendant plusieurs heures.

"Ça tirait de partout pendant des heures", a dit Ouattara Idrissa, un étudiant de 20 ans. "Personne ne pouvait sortir, tout le monde restait caché à la maison. Maintenant on peut de nouveau sortir."

Depuis le second tour de l`élection présidentielle le 28 novembre, dont les résultats sont contestés par les partisans de Laurent Gbagbo, les violences ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies.

GOUVERNEMENT D`UNION SI GBAGBO PART

Alassane Ouattara, reconnu comme président de la Côte d`Ivoire par la communauté internationale, est prêt à former un gouvernement d`union avec des partisans de Laurent Gbagbo si ce dernier accepte de se retirer, a déclaré lundi soir l`ambassadeur de Côte d`Ivoire aux Nations unies.

Le gouvernement de son Premier ministre, Guillaume Soro, a dressé la liste de seize responsables économiques et financiers ivoiriens qu`il veut voir sanctionnés par la communauté internationale pour leur soutien à Laurent Gbagbo.

Ce dernier conteste sa défaite à la présidentielle et a été reconnu vainqueur par le Conseil constitutionnel, alors que la commission électorale a proclamé la victoire d`Alassane Ouattara, une décision soutenue par les Nations unies.

Des sanctions, notamment un gel des comptes bancaires et l`interdiction de se rendre aux Etats-Unis ou dans l`Union européenne, frappent déjà Laurent Gbagbo et ses proches.

Parmi les personnalités que le gouvernement Soro veut voir sanctionnées figurent Gilbert Ako, responsable du secteur du cacao, Denis N`Gbe, qui dirige la branche locale de la Banque centrale d`Afrique de l`Ouest, quatre responsables du Trésor et des directeurs de plusieurs banques comme l`Ecobank Cote D`Ivoire et Standard Chartered.

Le directeur de l`unique raffinerie de pétrole du pays est également visé.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a annoncé mardi qu`il gelait jusqu`à nouvel ordre le versement de fonds à la Côte d`Ivoire en raison de l`instabilité politique dans ce pays.

Hillary Clinton à Sanaa pour soutenir le Yémen face à Al-Qaïda

SANAA (AFP)

AFP

Hillary Clinton à Sanaa le 11 janvier 2011

Hillary Clinton a effectué mardi la première visite au Yémen d'un chef de la diplomatie américaine en 20 ans, dans le but déclaré d'aider ce pays à faire face à Al-Qaïda par des réformes politiques et sociales.

D'importantes mesures de sécurité ont été prises par les autorités pour cette visite de quelques heures qui n'a pas été annoncée à l'avance. Mme Clinton était arrivée à Sanaa en provenance des Emirats arabes unis où elle avait entamé dimanche une tournée qui doit encore la mener à Oman et au Qatar.

C'est James Baker qui avait effectué en 1990 le dernier déplacement d'un secrétaire d'Etat américain au Yémen.

Dans des déclarations après son entretien avec le président Ali Abdallah Saleh comme devant des représentants de la société civile, Mme Clinton a délivré le même message: l'engagement des Etats-Unis à promouvoir les réformes politiques et sociales au Yémen afin de mieux l'aider à affronter Al-Qaïda.

"Nous faisons face à une même menace, celle des terroristes d'Al-Qaïda", a déclaré Mme Clinton sur le perron du palais présidentiel.

Mais elle a souligné que le partenariat entre les deux pays ne se limitait pas aux "menaces à court terme" et que les Etats-Unis soutenaient "un processus politique englobant" les diverses parties et qui aiderait à instaurer "un Yémen prospère, unifié, stable et démocratique".

Mme Clinton avait auparavant indiqué que les Etats-Unis avaient désormais "une approche plus équilibrée" en ce qui concerne l'aide au Yémen.

Les Etats-Unis ont récemment accru leur aide au développement au Yémen.

Selon un responsable de l'entourage de Mme Clinton, ils ont fourni en 2010 une aide au développement de 130 millions de dollars et une autre, militaire, de 170 millions de dollars.

Outre la menace d'Al-Qaïda, le président Ali Abdallah Saleh est confronté à une rébellion dans le Nord, à un mouvement sécessionniste dans le Sud et à une crise économique aggravée par le tarissement des ressources du pays en pétrole. Des analystes redoutent de voir le pays se transformer en une nouvelle Somalie.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) est de plus en plus actif au Yémen où les attaques meurtrières se sont multipliées ces derniers mois contre les forces de sécurité.

L'Aqpa avait revendiqué l'attentat manqué perpétré par un Nigérian contre un avion de ligne américain le jour de Noël 2009. C'est aussi du Yémen que l'Aqpa a envoyé fin octobre des colis piégés destinés aux Etats-Unis et découverts avant qu'ils n'explosent.

Mme Clinton s'est rendue dans un souk historique de la vieille ville, dans un convoi de voitures blindées, avant de prononcer un discours devant quelque 200 députés, étudiants et hommes d'affaires, représentant la société civile.

Avant son départ pour Mascate, elle devait rencontrer des responsables de l'opposition dans une tentative de désamorcer la tension avec le parti au pouvoir déterminé à organiser des législatives en avril et qui veut imposer des amendements constitutionnels ouvrant la voie à une présidence à vie pour M. Saleh.

Les députés du parti au pouvoir avaient approuvé le 1er janvier le principe de ces amendements contestés, en dépit de l'appel des Etats-Unis à privilégier le dialogue avec l'opposition.

M. Saleh a brièvement évoqué avec Mme Clinton les révélations du site WikiLeaks, selon lesquelles il a menti aux Yéménites en affirmant que des frappes militaires américaines contre des positions de l'Aqpa au Yémen avaient été menées par l'armée yéménite.

Il y a fait "une très discrète allusion", se disant avoir été surpris par ces révélations, a indiqué un haut responsable américain.

Le Niger courtise le Burkina pour la présidence de l’Uemoa

afrik.com
La campagne à la succession du Malien Soumaïla Cissé, au poste de Président de la Commission de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), est ouverte et l’heure est aux alliances. Reçue en audience lundi par Blaise Compaoré, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Touré Aminata Djibrilla Maïga, est venue solliciter la voix du Burkina Faso, pour le candidat nigérien dont elle n’a pas révélé le nom. Regroupant huit pays, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, la présidence de la Commission de cette organisation communautaire aiguise bien de convoitises. Et de l’avis de certains observateurs, le Sénégal pourrait y proposer son ministre actuel de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, par ailleurs engagé dans un bras de fer avec le Burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo pour le poste de président de la Commission de la Cedeao. Donné partant pour avril 2011, date d’échéance de son second et ultime mandat, l’ancien ministre des Finances du Mali, Soumaïla Cissé, voudrait alors se consacrer, selon les rumeurs, à sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 dans son pays

L'ONU tire la sonnette d'alarme pour éviter une nouvelle crise alimentaire

Des sacs de riz sont chargés sur un camion dans un entrepôt de la banlieue de Dakar,au Sénégal, le 25 avril 2008

Carte

PARIS — L'ONU a tiré la sonnette d'alarme mardi en jugeant "très dangereuse" pour quelque quatre-vingts pays dont ceux du Sahel, la nouvelle flambée des prix des denrées alimentaires, malgré des stocks regarnis depuis les émeutes de la faim de 2008.

"Nous vivons aujourd'hui le début d'une crise alimentaire similaire à celle de 2008", s'est inquiété dans un entretien au quotidien français Les Echos le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Olivier de Schutter, allusion à l'explosion des prix alimentaires de 2008 qui avait provoqué des émeutes de la faim dans une trentaine de pays.

"Nous sommes dans une situation très tendue", a renchéri auprès de l'AFP Abdolreza Abbassian, économiste chargé du suivi du secteur des céréales auprès de la FAO, l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture.

Quatre-vingts pays environ sont en situation de déficit alimentaire, selon l'ONU. Les plus menacés sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad.

Le Mozambique, qui a peu de réserves de devises, est aussi fragilisé par cette augmentation du prix des matières premières agricoles, de même que certains pays d'Asie centrale comme l'Afghanistan et la Mongolie. La Corée du Nord n'est pas non plus épargnée.

Les prix des produits agricoles n'ont cessé de s'envoler depuis le mois d'août, notamment le coût du maïs et du blé, les deux principales céréales. L'indice global des prix des produits de base agricoles (céréales, viande, sucre, oléagineux, produits laitiers) mesuré par la FAO depuis vingt ans, se situe actuellement à un niveau historique.

Cette explosion des prix est "très dangereuse" pour les pays en voie de développement, met en garde M. de Schutter.

"Je ne vois pas de raisons fondamentales susceptibles de modifier cette tendance au cours des six prochains mois", avance son collègue de la FAO. Pourtant, les stocks mondiaux ont été reconstitués en 2008 et en 2009. Les réserves de blé sont ainsi passées de 166,19 millions de tonnes en 2008/09 à 196,68 millions un an plus tard, selon le ministère américain de l'Agriculture (USDA).

En dépit de la sécheresse et des incendies en Russie et des inondations en Australie, des aléas climatiques ayant fortement perturbé les récoltes, les stocks mondiaux de blé en 2010/11 seront tout à fait suffisants, à 176,72 millions.

"Le monde ne connaît pas de pénurie" assure Olivier de Schutter, car l'état actuel des stocks devrait permettre de répondre à la demande mondiale cette année, assure-t-il.

Autre signal positif: en Asie, le prix du riz, base de l'alimentation, a été divisé par deux par rapport à 2007/2008, fait remarquer la FAO.

La flambée des prix alimentaires actuelle est ainsi davantage due à la "panique" sur les marchés agricoles qu'à un déséquilibre entre l'offre et la demande, estiment les Nations unies.

"Lorsque des informations sur des incendies en Russie, une canicule en Ukraine, des pluies trop fortes au Canada ou autres s'accumulent, certains opérateurs de marché préfèrent ne pas vendre tout de suite, tandis que les acheteurs cherchent à acheter autant que possible. Si tout le monde fait ça les prix augmentent", résume Olivier de Schutter.

Pour éviter une nouvelle crise alimentaire, le responsable onusien plaide pour la réalisation des investissements promis il y a deux ans. Sur les 20 milliards de dollars promis au G8 de L'Aquilla (Italie) en avril 2009, seuls 20% ont été déboursés, déplore l'Organisation. "C'est très décevant", a commenté Olivier de Schutter.

L'ONU appelle également à plus de transparence sur les opérations de gré à gré sur les marchés des dérivés où, selon elle, "92% des opérations se déroulent dans l'opacité". Ceux-ci sont accusés d'alimenter la spéculation et la volatilité des prix.

Jermaine Jackson- Le frère de Michael sans-papiers

pipole.netJermaine Jackson frère Michael sans-papiers

Jermaine Jackson frère Michael sans-papiers

Frère ainé de Michael Jackson, Jermaine Jackson, serait bloqué en Afrique, selon une information rapportée par le site TMZ, souvent très bien informé.Le chanteur américain dont l’immense appartement californien occupé avec sa femme a été saisi il y a peu, , est en effet coincé à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Son passeport aurait selon TMZ, expiré et les autorités américaines refusent pour le moment de le lui renouveler tant qu’il ne s’est pas acquitté de la pension alimentaire due à son ex-épouse, Alejandra, maman de de deux de ses enfants.
Jermaine Jackson devra en effet s’acquitter de la somme rondelette de 90 000 dollars.
Appelés à la rescousse, les membres de la famille Jackson, devraient régler cette histoire dans les prochaines heures.

Inondations en Australie: 10 morts, 78 disparus, Brisbane menacée

BRISBANE (Australie) (AFP)

AFP

La ville de Toowoomba envahie par les eaux, le 10 janvier 2011

La brutale montée des eaux dans le nord-est de l'Australie a entraîné mardi l'évacuation de milliers d'habitants de Brisbane, la troisième ville du pays, tandis que le bilan provisoire des nouvelles inondations dans la région s'établissait à dix morts et 78 disparus.

Les masses d'eau qui ont traversé lundi plusieurs localités situées à l'ouest de Brisbane, capitale de l'Etat du Queensland, ont provoqué la mort de dix personnes, dont quatre enfants, a annoncé le Premier ministre Julia Gillard.

Au total, les inondations qui frappent l'Australie depuis la fin de novembre ont fait 21 morts, mais Mme Gillard a averti que le pays devait se préparer à un bilan bien plus lourd.

"Des événements dramatiques se sont produits hier à Toowoomba et dans d'autres communes de la vallée de Lockyer. Des murs d'eau se sont abattus sur les maisons et les voitures", a déclaré d'un ton solennel le Premier ministre, vêtue de noir.

AFP

Une rue commerçante de Toowoomba, le 11 janvier 2011

"Avec des inondations si dangereuses et qui progressent si vite, nous devons nous préparer à l'éventualité de nouveaux morts", a-t-elle ajouté.

Anna Bligh, Premier ministre du Queensland, a lancé un appel angoissé à la population. "Nous vivons une expérience très effrayante", a-t-elle déclaré. "J'appelle chacun à réaliser que c'est dans des moments comme celui-ci que nous devons tous faire un effort pour rester calmes, être patients et solidaires".

Des torrents ont dévalé les rues de Toowoomba, ville de 100.000 habitants située dans la cordillère australienne, à 130 kilomètres à l'ouest de Brisbane, emportant les voitures et obligeant les survivants à se réfugier dans des arbres.

Des cadavres ont été retrouvés dans les voitures, dont ceux d'une femme et de deux enfants, selon le député Ian MacFarlane. "Cela fait vingt ans que je vis à Toowoomba et je n'avais jamais vu cela", a déclaré l'élu à la chaîne de télévision Sky News.

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Inondations meurtrières en Australie

Le chef de la police locale, Bob Atkinson, a comparé la montée sans précédent des eaux à un "tsunami terrestre, avec un mur d'eau dévalant la vallée de Lockyer".

Des hélicoptères ont continué mardi à hélitreuiller des habitants pris au piège sur les toits dans plusieurs communes.

A Brisbane, des milliers d'habitants ont quitté mardi le centre de cette ville de deux millions d'habitants, qui s'apprêtait à affronter ses pires inondations depuis 120 ans.

"L'eau arrive", a déclaré le maire de Brisbane, Campbell Newman. "Aujourd'hui, c'est très important. Demain, ça va aller mal, et jeudi sera catastrophique pour les habitants et les entreprises", a-t-il ajouté.

Les employés du centre-ville ont quitté les bureaux et s'empressaient de rentrer chez eux par bus, train ou voiture, après un ordre d'évacuation de la police.

Les supermarchés étaient dévalisés. "Dans le supermarché de notre quartier, une soixantaine de personnes faisaient la queue à chacune des douze caisses, et tout était en rupture de stocks", a indiqué Paul Betros, un avocat prié de rentrer chez lui par sa firme du centre-ville.

AFP

Vue aérienne de zones fermières dans la région de Rockhampton , le 5 janvier 2011

"Il n'y avait plus de pain, de lait, de piles, d'eau minérale, de bougies", a-t-il ajouté.

Un autre habitant, Daniel Sumner, a comparé son supermarché à "une maison de fous".

Les nouvelles inondations ont été provoquées par des pluies torrentielles - jusqu'à 30 centimètres d'eau en moins de 24 heures en certains endroits - tombées sur un sol déjà saturé d'eau.

Ces intempéries ont été attribuées par les services météorologiques au phénomène climatique La Niña, qui a donné lieu dans le Queensland à l'année la plus humide depuis la création des relevés météo.

Le coordinateur des secours dans la région, Ian Stewart, a dit s'inquiéter particulièrement pour les habitants de la petite commune de Grantham, où trois personnes sont mortes et où des dizaines étaient isolées.

Les inondations, qui au plus fort couvraient une surface aussi vaste que l'Allemagne et la France réunies, dans l'une des principales régions minières du pays, ont provoqué des dizaines de millions de dollars de dommages.

Chasseneuil, destination l'Afrique pour les lycéens

blogs.charentelibre.com

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Grâce au total investissement des équipes pédagogiques et des élèves, le lycée professionnel P.A. Chabanne, va apporter dans les semaines qui viennent une nouvelle preuve de son ouverture sur le monde. En effet, grâce à deux animations, l’établissement va s’envoler virtuellement pour l’Afrique.

Le départ va être donné par les élèves de première année coiffure, par le biais d’une action humanitaire. « C’est la suite logique de l’opération menée l’année dernière par coiffeuses de 2ème année, qui nous a permis de financer l’année dernière, des tables et des bancs pour l’école de Wempéa 2, un village de brousse du Burkina, en partenariat avec l’association Kan Kélé basée à Pensol (87). Nous travaillons à nouveau avec cette association qui soutient le développement de projets scolaires en Afrique depuis la rentrée. explique Pascale Villette enseignante en coiffure (à droite sur la photo) ». Décidés à pérenniser l’action de leurs aînés, et déterminés à oeuvrer pour améliorer le quotidien des jeunes africains, les élèves de coiffure 1ère année présentent actuellement leurs travaux sur la santé et le système éducatif en Afrique au C.D.I. de l’établissement.

Parallèlement Aliette Guionnet, retraitée de l’éducation et ancienne élève des Beaux Arts expose ses tableaux réalisés au retour des ces trois séjours sur le sol africain. « Tous les personnages de mes toiles correspondent à des rencontres, des histoires et des moments de vie en communauté en Afrique. Les peindre a été pour moi le plaisir de prolonger ces épisodes exceptionnels de ma vie » confie Aliette Guionnet, qui privilégie l’aquarelle et l’acrylique et a illustré « Une enfance au Sahel », un livre de Geneviève Ceccaldi, qui côtoie les œuvres picturales de cette amoureuse de l’Afrique.

Soucieux de récolter des fonds et de participer eux aussi à l’équipement d’une école au Burkina Faso, des séances de coiffage à des prix défiant toute concurrence ont été programmées. Et pour arrondir leur cagnotte humanitaire, les élèves proposeront également à leurs clients une brosse à cheveux décorée du logo de « Chabanne », une brosse à la fois élégante, pratique et peu encombrante, parfaite pour les sacs à main.

Le soleil africain brillera aussi sur le lycée grâce aux élèves du pôle d’accompagnement à la qualification et à l’insertion (PAQI). « Dans le but de leur faire découvrir d’autres cultures, et en partenariat avec Barnabé Koala qui anime des cours de danse africaine dans l’établissement, un projet se dessine autour du Burkina Faso. Avec initiation à ses danses et à ses musiques. Fanny Gervais leur enseignante référente s’y investit totalement, et cela doit déboucher sur un spectacle qu’ils offriront lors des portes ouvertes du lycée le 19 mars » indique Claire Maltat (à g. sur la photo) animatrice culturelle à Chabanne.

Ouverture du salon de coiffure au public : lundi 17 janvier – Tarif : shampooing et coiffage hommes 1,50 euros – shampooing et brushing femmes 1,80 euros. – rens : tél 05 45 20 50 00

Semafo fait bouger les analystes

blogues.cyberpresse.caLa mine Mana est située à environ 200 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

La mine Mana est située à environ 200 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Après Desjardins Valeurs Mobilières et Stifel Nicolaus la semaine dernière, c’est au tour de la Financière Banque Nationale de publier aujourd’hui un rapport de recherche favorable à l’entreprise minière montréalaise.

Tara Hassan, de la Financière Banque Nationale, place même aujourd’hui le titre de Semafo (SMF) sur la courte liste des suggestions de choix (Action List) de la Financière.

Elle souligne que plusieurs éléments importants risquent de contribuer à stimuler l’action en 2011. L’analyste souligne notamment la mise à jour des activités, les résultats trimestriels et une expansion potentielle à la mine Mana, au Burkina Faso.

À la Banque de Montréal, l’analyste Andrew Breichmanas, maintient sa recommandation de «conserver». Il souligne cependant en réaction à la mise à jour des activités publiée aujourd’hui par Semafo que la mine Mana continue de surpasser les attentes.

Le titre de Semafo a touché la semaine passée un plancher des trois derniers mois en Bourse. L’action avait perdu 30% de sa valeur par rapport au sommet de la dernière année atteint au début du mois de décembre. À titre de comparaison, les comparables ont perdu seulement 7% en Bourse pendant la même période.

Le recul de Semafo a été lié à une surévaluation et à la vente d’un bloc d’actions par la firme américaine Van Eck Global qui a rééquilibré les portefeuilles de ses fonds négociés en Bourse le mois dernier.

Le repli est perçu par certains analystes comme une occasion d’acheter le titre. Desjardins et Stifel Nicolaus ont changé leur fusil d’épaule la semaine dernière. Les recommandations de «conserver» ont fait place à des propositions d’achat.

Sur 13 analystes qui suivent les activités de Semafo, 10 recommandent actuellement l’achat, deux proposent de conserver et un suggère de vendre.

Les Lionceaux éliminés de la CAN cadette

lionceaux
Les Lionceaux éliminés de la CAN cadette | read this item

L’équipe nationale cadette de football du Sénégal a été éliminée de la CAN de cette catégorie qui se déroule au Rwanda, après sa deuxième défaite en autant de sorties, concédée mardi devant le Burkina Faso (3-2).

Avec zéro point à son compteur en deux journées, le Sénégal pointe à la dernière place de la poule A, et est d’ores et déjà hors course pour la seconde partie de la compétition. Une victoire, même acquise lors de la dernière journée, ne lui permettra pas en effet de s’en sortir.

Les poulains de Boucounta Cissé, qui avaient perdu lors de la première journée face à l’Egypte, étaient dos au mur au début de la rencontre de ce mardi au même titre que leurs adversaires.

Mais ils ont vite déchanté face aux jeunes Etalons qui les ont submergés de buts dès la première période (3-0).

Malgré une meilleure prestation en deuxième période avec notamment deux buts inscrits, les poulains de Boucounta Cissé n’ont pu faire le break et revenir à la hauteur des Burkinabé à défaut de les battre.

Avec cette seconde défaite, les Lionceaux qui sont sortis de la compétition, ont toutes les raisons d’être frustrés au regard des espoirs qu’avait suscités leur première qualification à une coupe d’Afrique des nations.

aps.sn

Mali: Belmokhtar (Aqmi) a commandité le rapt des deux Français

BAMAKO (AFP)

AFP/Archives

Les portraits de Vincent Delory (g) et Antoine de Leocour, affichés dans la mairie de Linselles, le 10 janvier 2011

Un émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, a commandité le rapt des deux Français retrouvés morts au Mali après un assaut de soldats français contre leurs ravisseurs, ont affirmé mardi à l'AFP un Malien et un Nigérien ayant été impliqués dans des médiations.

"C'est Mokhtar Belmokhtar qui a commandité les enlèvements des otages. C'est lui. Ses gens nous ont dit que c'est bien lui. Il n'y a aucun doute sur ça", a déclaré à l'AFP un médiateur malien actuellement basé dans le nord du Mali, qui avait auparavant négocié avec Belmokhtar des libérations d'otages européens.

"Oui, c'est Belmokhtar l'auteur de l'enlèvement des otages. Parmi les ravisseurs, il y avait directement ses hommes", a affirmé de son côté une source nigérienne, également impliquée par le passé dans une affaire de demande de libération d'otages européens dans le Sahel.

Le groupe de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar avait notamment retenu dans le nord du Mali les otages espagnols enlevés en novembre 2009 en Mauritanie et relâchés en août 2010, vraisemblablement contre le versement de plusieurs millions d'euros.

Auparavant, ses hommes avaient séquestré deux diplomates canadiens, libérés en avril 2009, quatre mois après leur enlèvement au Niger revendiqué par Aqmi.

Insaisissable depuis plus de 15 ans, Belmokhtar est l'un des chefs de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, ex-Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), héritier de l'ancien Groupe islamique armé (GIA).

Dès 2003, l'enlèvement de 32 touristes dans le Sahara algérien avait été notamment imputé à Belmokhtar, alias Belawar, et ses alliés.

Français tués: 2 combattants d'Aqmi interrogés, toujours des zones d'ombre

NIAMEY (AFP)

AFP

Le restaurant "Le Toulousain" où deux Français ont été enlevés, le 8 janvier 2011 à Niamey

Deux combattants présumés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) étaient interrogés mardi à Niamey après leur capture lors d'un raid au Mali des forces françaises contre les ravisseurs de deux Français tués le 8 janvier, une opération entourée de zones d'ombre.

Le ministre de la Défense Alain Juppé, actuellement à N'Djamena pour le cinquantenaire de l'indépendance du Tchad mais qui était lundi à Niamey, a affirmé qu'"aucun élément n'est flou dans la séquence des événements" de la mort des deux otages. Il a également souligné que l'un d'eux était "mort d'une balle dans la tête qui n'était pas une balle perdue".

"Il y a au moins deux présumés combattants d'Aqmi qui ont été capturés et ramenés sains et saufs à Niamey où ils sont interrogés", a de son côté indiqué à l'AFP une source sécuritaire nigérienne, sans préciser les circonstances dans lesquelles ils ont été faits prisonniers.

Selon une source sécuritaire malienne, des policiers anti-terroristes français sont actuellement dans la capitale nigérienne. "Certains ont déjà entendu les ravisseurs. Il y a aujourd'hui un autre interrogatoire".

Vendredi soir, les deux Français de 25 ans, Antoine De Léocour et Vincent Delory, ont été enlevés dans un restaurant du centre de Niamey et retrouvés morts le lendemain après un assaut des forces françaises en territoire malien contre les ravisseurs.

Quatre preneurs d'otages ont été tués au cours de la tentative de libération, ont indiqué deux parlementaires français.

La France et le Mali accusent Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'être derrière cet enlèvement, qui n'a pas encore été revendiqué.

AFP

Alain Juppé le 10 janvier 2011 à Niamey au Niger

Les dépouilles des deux Français ont été entreposées dans une petite clinique privée de Niamey. Leur rapatriement est prévu par un vol mardi soir qui arrivera à Paris tôt mercredi matin, a précisé une source diplomatique au Niger.

Selon une source médicale qui a pu voir les corps, les deux hommes "avaient été attachés, les mains dans le dos, et ils avaient des traces noires sur le corps". Une source proche de la présidence nigérienne avait auparavant assuré à l'AFP que "les corps étaient calcinés".

Une autopsie doit être pratiquée à l'Institut médico-légal de Paris.

Des zones d'ombre continuaient d'entourer les circonstances de la mort des otages - tués avant ou pendant le raid, sur le lieu de l'attaque ou ailleurs? - comme celles de l'intervention militaire française qui s'est soldée par la mort de trois gendarmes nigériens.

Selon des sources maliennes, des hélicoptères de combat français ont tiré sur le convoi de véhicules des ravisseurs dans le nord du Mali, à une quinzaine de kilomètres de la localité malienne de Tabankor (35 km au sud de Ménaka), où des épaves calcinées ont été retrouvées.

AFP

Carte de localisation actualisée des zones dangereuses au Sahel après l'enlèvement et la mort de deux Français

Parmi ces épaves, "un gros véhicule 4X4 immatriculé au Bénin", selon une autorité administrative dans le nord du Mali. A Niamey, des témoins avaient déclaré que les Français avaient été emmenés à bord d'un tel véhicule.

Le Premier ministre François Fillon a déclaré que la France n'avait "pas changé de stratégie" dans sa lutte contre le terrorisme, avec sa décision de participer à une opération militaire risquée.

De son côté, le président Nicolas Sarkozy a reçu pendant plus d'une heure mardi les familles des deux amis. La rencontre s'est déroulée à l'Elysée dans la plus grande discrétion et a réuni la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, le directeur de cabinet adjoint de son collègue de la Défense Alain Juppé, le chef d'état-major particulier du président, le général Benoît Puga, et son conseiller diplomatique Jean-David Lévitte.

A Niamey, le calme régnait et certaines rues étaient désertes, balayée par un vent de poussière, alors que les Nigériens étaient appelés en ce jour - férié pour l'occasion - à participer à des élections municipales et régionales.

La présidentielle prévue le 31 janvier est censée parachever la transition lancée par la junte qui avait renversé le président Mamadou Tandja en février 2010, en vue du retour à un régime civil en avril.

Mais la mort des deux jeunes hommes, enlevés en plein Niamey, est venue rappeler la fragilité d'un des pays les plus pauvres du monde.

La France a d'ailleurs mis en garde les voyagistes contre le tourisme au Sahel où plus aucune zone n'est considérée comme sûre.

Les régions de Niamey comme de Bamako, jadis zones "vertes" où il était possible de circuler en sécurité selon Paris, sont devenues zones "oranges" où il est recommandé de ne pas se rendre "sauf raison impérative".

Aqmi a revendiqué il y a trois mois le rapt dans le nord du Niger de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache, travaillant pour la plupart pour le groupe nucléaire français Areva et un sous-traitant du groupe de construction Vinci.

Côte d'Ivoire: au moins deux personnes tuées à Abidjan dans des violences

ABIDJAN (AFP)

AFP

Des barricades de partisans de Gbagbo, bloquant le passage aux forces de l'ONU à Abidjian, le 11 janvier 2011

Au moins deux personnes ont été tuées par balles mardi à Abidjan, dans des affrontements entre forces de l'ordre fidèles à Laurent Gbagbo et habitants d'un quartier favorable à son rival Alassane Ouattara.

Ces violences interviennent alors que la crise opposant les deux hommes, qui revendiquent la présidence ivoirienne depuis l'élection du 28 novembre, persiste malgré les médiations africaines comme celle du Premier ministre kényan Raila Odinga, attendu de nouveau cette semaine à Abidjan.

Dans le quartier populaire d'Abobo, au nord de la capitale économique, les corps de deux civils, portant des traces de balles, étaient étendus mardi matin par terre, a constaté une journaliste de l'AFP. L'un, torse nu, se trouvait sur le bitume et l'autre dans une ruelle à proximité.

Non loin de là, des habitants, montrant des traces de sang sur le sol, ont affirmé avoir vu deux autres corps, de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo. Mais ces décès n'avaient pas pu dans l'immédiat être confirmés auprès des autorités.

Les FDS avaient investi le quartier en nombre à bord de pick-up et de véhicules de transport blindés, et ont longuement échangé des tirs avec des habitants, ont rapporté des témoins.

Les forces de l'ordre sont venues "fouiller" des maisons, affirmant y "chercher des armes", ont raconté plusieurs habitants.

AFP

Des forces de l'ordre ivoiriennes dans Abidjian, le 11 janvier 2011

Devant une foule de jeunes en colère qui avaient érigé des barricades à son approche, une patrouille de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) qui se dirigeait vers la zone a dû faire demi-tour, a-t-on constaté.

Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, qui devait tenir dans l'après-midi un meeting dans le même quartier, l'a finalement reporté, "pour permettre le bon déroulement de l'opération militaire".

La crise postélectorale a fait environ de 200 morts depuis la mi-décembre, selon l'ONU.

La communauté internationale, Nations unies en tête, appelle le président sortant Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qu'elle considère comme le chef d'Etat légitime.

Les médiations africaines, comme celle de l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo le week-end dernier, n'ont pas permis de lever le blocage.

M. Gbagbo est sous la menace d'une opération militaire, actuellement en préparation au niveau de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), s'il ne quitte pas le palais présidentiel.

Après une première visite infructueuse la semaine dernière avec trois chefs d'Etat mandatés par la Cédéao, le médiateur de l'Union africaine, Raila Odinga, doit se rendre en Côte d'Ivoire "jeudi ou vendredi", selon son porte-parole.

AFP/Archives

Gbagbo au palais présidentiel le 3 janvier 2011

Mais sa marge de manoeuvre semblait toujours aussi étroite, chacun des deux rivaux s'estimant seul président légitime.

Le camp Ouattara a proposé aux partisans de M. Gbagbo de former un "large gouvernement d'union" si leur champion accepte de se retirer. Mais en faisant cette offre, l'ambassadeur pro-Ouattara reconnu à l'ONU, Youssoufou Bamba, a précisé que M. Ouattara devait auparavant "être reconnu comme président".

La "victoire" de M. Gbagbo est "non négociable", a répliqué le président de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'Guessan. Il s'est dit "prêt à examiner" les seules solutions qui découleraient de ce "point de départ".

Alors que la crise politique s'enlise, la crainte de violences pousse toujours des Ivoiriens hors de leur pays. Environ 600 d'entre eux fuient chaque jour au Liberia, a indiqué l'ONU, enregistrant un total de 25.000 réfugiés ivoiriens.

Wikileaks: Assange attend la date du procès sur sa possible extradition

PARIS (AFP)

AFP/Archives

Julian Assagne le 18 décembre 2010 à Norfolk

Le fondateur de WikiLeaks, ulian Assange, 39 ans, qui bénéficie d'un régime de liberté conditionnelle en Grande-Bretagne, attend un procès sur sa possible extradition vers la Suède, où il est recherché pour "agressions sexuelles".

La date de son procès doit être fixée lors d'une audience prévue ce mardi à Londres.

De son côté, Washington envisagerait de le poursuivre pour espionnage après la diffusion sur WikiLeaks de milliers de notes diplomatiques américaines.

Le site WikiLeaks, confronté à des difficultés financières, "ne pourra pas survivre au train où vont les choses", estime Julian Assange dans une interview diffusée mardi par Europe 1, tout en assurant sur France Info qu'il continue "le combat". "Nous ne pourrons pas survivre au train où vont les choses", a déclaré M. Assange, qui s'exprimait en anglais et dont les propos étaient traduits en français par Europe 1.

"L'argent des donateurs a du mal à nous arriver parce que tous nos comptes sont bloqués. J'estime que nous perdons 500.000 euros par semaine", a-t-il ajouté. Mais "nous allons tenter de riposter". Sur France Info, l'Australien dit se sentir "dans une situation orwellienne", tout en ajoutant: "Nous continuerons le combat".

"Depuis 20 ans, je suis un activiste et je me bats pour la liberté de la presse, je suis habitué à ce genre de cas de figure, j'ai déjà vécu ça", a-t-il souligné dans l'entretien à France Info. "Le nombre de nos publications quotidiennes s'est intensifié ces derniers temps, et va continuer à augmenter. Les attaques que nous subissons n'ont jamais aussi fortes, mais en même temps aussi le soutien que nous recevons n'a jamais été aussi important", a-t-il poursuivi.

Il a aussi conseillé à tous ceux qui "s'inspirent" de son travail d'être "prudents", parce que "la pression est très forte".

Inondations en Australie: 9 morts, 66 disparus selon le dernier bilan

SYDNEY (AFP)

AFP

Route inondée le 10 janvier 2011 à Brisbane en Australie

Les nouvelles inondations qui frappent le nord-est de l'Australie ont fait 9 morts et 66 disparus depuis lundi, selon un nouveau bilan annoncé mardi par le Premier ministre de l'Etat du Queensland, Anna Bligh.

"Nous avons un mort de plus confirmé. Cela porte le bilan à 9 morts. La police estime que (le bilan final) pourrait doubler", a déclaré Mme Bligh. Le précédent bilan faisait état de 8 morts et 72 disparus.

Les inondations qui frappent le pays et principalement le Queensland depuis la fin novembre ont fait au total 20 morts. Les dernières victimes se sont noyées ou ont été emportées par des torrents d'eau qui ont balayé lundi et mardi des villes de la cordillère australienne, situées à moins de 150 km à l'ouest de la capitale de l'Etat, Brisbane.

Brisbane qui compte 2 millions d'habitants, est à son tour sous la menace d'une brusque montée des eaux. La police a ordonné mardi en début d'après-midi l'évacuation d'une partie du centre ville.

Le Burkina Faso, pilier de la « Françafrique »

nawonre.ivoire-blog.com Métamorphoses du président Blaise Compaor

Le Burkina Faso, pilier de la « Françafrique »

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Médiateur dans maints conflits africains, le président du Burkina Faso, M. Blaise Compaoré, s’est fait une réputation d’homme de paix. Cette image, confortée par sa montée en puissance au sein de la « Françafrique », semble pourtant usurpée. En effet, le chef de l’Etat burkinabé est impliqué dans la plupart des guerres et des crises régionales des vingt dernières années. Des témoignages récents révèlent le trouble passé de celui qui accéda au pouvoir à la faveur de l’assassinat du leader panafricaniste Thomas Sankara.

Par Bruno Jaffré


Invité à assister au défilé du 14-Juillet sur les Champs-Elysées en 1995, reçu par M. Nicolas Sarkozy en novembre 2008, le président burkinabé Blaise Compaoré est considéré comme un ami fidèle de la France, essentiel à la politique de Paris en Afrique de l’Ouest depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993. Pourtant, estime Mme Louise Arbour, ancien haut-commissaire aux droits de la personne pour les Nations unies, commentant sa désignation comme médiateur dans la crise guinéenne (1), « Blaise Compaoré, lui-même ancien soldat putschiste et parrain politique de [l’ex-président libérien] Charles Taylor [poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité], n’est pas le mieux placé pour prêcher les vertus de la démocratie et du pouvoir civil (2) ». Elle trouble ainsi le concert de louanges qui entoure, depuis quelques années, celui à qui la « communauté internationale » confie de plus en plus de missions de « bons offices » en Afrique. Qu’il s’agisse de la crise togolaise consécutive à la mort du dictateur Gnassingbé Eyadéma, qui a été accompagnée d’émeutes, ou celle de la Côte d’Ivoire en proie à la guerre civile (2002-2007) (3).

Selon le journaliste Jean-Baptiste Marot, « il semble bien loin, en effet, le temps où M. Compaoré passait pour le déstabilisateur en chef de l’Afrique de l’Ouest... Depuis deux ans, le chef de l’Etat burkinabé a acquis un statut de vieux sage dans la sous-région (4) ». Spectaculaire, ce retournement, que souligne Mme Arbour, en dit long sur la géopolitique de l’Afrique de l’Ouest et le rôle qu’y joue la France. Cependant, le nouveau prestige de M. Compaoré pourrait se révéler fragile, malgré tous les soutiens internationaux qu’il reçoit.

Grâce à des témoignages récents, on en sait ainsi plus sur le coup d’Etat du 15 octobre 1987 qui l’a amené au pouvoir, à la faveur de l’assassinat de Thomas Sankara, son ami et son frère d’adoption. Un drame humain, mais aussi une perte pour tout le continent, désormais privé d’un farouche avocat du panafricanisme. De nombreux témoignages viennent petit à petit en préciser les circonstances. Ainsi, le 29 août 2008, M. Prince Johnson, un ancien chef de guerre libérien, a confirmé devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) ce que les observateurs du continent soupçonnaient depuis longtemps : « C’est Compaoré qui a fait tuer Sankara, avec l’aval [du président ivoirien] Houphouët-Boigny (5). » Cette version est confirmée par d’autres témoins libériens qui mettent en cause les services secrets français et la Central Intelligence Agency (CIA) (6).

En effet, Sankara menait son pays sur une voie révolutionnaire dont les premiers succès pouvaient déstabiliser toute la zone francophone. M. Compaoré n’était encore que le numéro deux du régime burkinabé lorsqu’il rencontra, en 1986, M. Jacques Chirac, alors premier ministre de François Mitterrand, par l’intermédiaire de Houphouët-Boigny. Jacques Foccart (7) lui présenta alors l’état-major de la droite française, en particulier M. Charles Pasqua.

Trafics d’armes et de diamants

Selon les dernières révélations du TSSL, les charges les plus graves pèsent sur M. Compaoré. Celui-ci aurait, avec le président libyen Mouammar Kadhafi, aidé le futur président Taylor, alors opposant en exil, à préparer l’assaut contre le régime libérien fin 1989, avec la complicité de la Côte d’Ivoire et la bienveillance des réseaux « françafricains ». Des troupes du Burkina Faso auraient même été engagées dans une guerre qui s’étendit à la Sierra Leone et au cours de laquelle M. Taylor parraina le Front révolutionnaire uni (RUF), un mouvement rebelle extrêmement violent. Durant ce conflit, qui dura jusqu’en novembre 2000, cinq cent mille personnes furent victimes de meurtres, de viols et de mutilations.

En avril 2006, M. David Crane, ancien procureur du TSSL, affirma que M. Taylor était « la pièce maîtresse d’un plan géopolitique de dix ans. Il s’agissait de recruter des individus qui fomenteraient la rébellion, s’empareraient du pouvoir dans leur pays et deviendraient des pions de Kadhafi, qui, ainsi, aurait les mains libres en Afrique de l’Ouest. Nous avons des preuves incontestables de cela. Parmi les individus ainsi recrutés se trouvaient Foday Sankoh, chef du RUF, et M. Compaoré (8)... »

En mars 2000, un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU) accuse encore Ouagadougou de trafics d’armes et de diamants au profit de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) (9). L’embargo est alors évité de justesse, probablement grâce à l’appui de la France. Plus récemment, en 2002, les « rebelles ivoiriens » des Forces nouvelles ont lancé leur offensive depuis le Burkina, donnant le signal de la guerre civile. Leur chef Guillaume Soro, actuel premier ministre, déclarait, le 1er octobre 2008 dans Fraternité Matin (Abidjan), à propos de M. Compaoré : « C’est mon mentor, je n’ai pas honte de le dire. Il m’inspire, il m’a énormément donné, il est à mes côtés. Sans lui, je ne serais pas ce que je suis. »

Pour M. Compaoré, 2008 semble l’année de la consécration. En avril 2006, le comité des droits de l’homme de l’ONU avait donné raison à un collectif d’avocats qui demandait à Ouagadougou d’ouvrir une enquête sur l’assassinat de Sankara, de rectifier le certificat de décès (qui mentionnait, contre toute évidence, « mort naturelle ») et de permettre une enquête judiciaire impartiale. Mais, en avril 2008, à la veille d’une visite du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, au Burkina, le comité se déclare satisfait des mesures prises par ce pays et classe l’affaire.

Pourtant, si le certificat de décès de Sankara a bien été rectifié, supprimant la mention controversée, aucune enquête n’a été diligentée. Apothéose : en mars 2008, le Burkina Faso intègre le comité des droits de l’homme de l’ONU ! Quatre mois après, il devient membre non permanent du Conseil de sécurité.

S’ensuit une série de reconnaissances internationales. En visite officielle aux Etats-Unis, en juillet 2008, M. Compaoré rencontre les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui félicitent le Burkina « résolument engagé sur la voie de la bonne gouvernance économique et combattant de ce fait efficacement la pauvreté ». Durant le même séjour, il est reçu pendant une heure par M. George W. Bush. En septembre 2008, encore, le chef de l’Etat burkinabé préside une réunion du Conseil de sécurité sur la médiation et le règlement des conflits.

Enfin, lors du forum « Médias et développement », qui se tient à Ouagadougou en septembre 2008, c’est au tour du commissaire européen chargé du développement et de l’aide humanitaire, le pourtant sourcilleux Louis Michel, de rendre hommage au président Compaoré, « qui joue un rôle majeur dans la stabilité régionale (10) ». Pas un mot sur l’assassinat, dans des conditions mystérieuses, le 13 décembre 1998, du journaliste Norbert Zongo... En juin 2008, M. Compaoré devait même recevoir, à Florence, le prestigieux prix Galileo pour « la médiation dans les conflits ethniques et sociaux », financé par la présidence italienne. Au dernier moment, la cérémonie a été annulée, au prétexte que le président burkinabé était trop occupé pour se déplacer. En réalité, il semble qu’une campagne associative ait contribué à l’abandon de ce projet.

Des réseaux de soutien œuvrent dans la discrétion pour le chef de l’Etat burkinabé. Un certain Jean Guion, président de l’Alliance francophone, ancien militant gaulliste de l’Union des jeunes pour le progrès (UJP), grandi à l’ombre des premiers ministres Pierre Messmer et Alain Juppé, dirige depuis 1989 le Conseil international de solidarité avec le Burkina Faso (Cisab). Non sans humour, un ancien ambassadeur de France se souvient à son propos : « Un de nos compatriotes au carnet d’adresses bien rempli acheminait régulièrement vers Ouagadougou des contingents d’anciens ambassadeurs, généraux en retraite, politiciens sur le retour, universitaires mal en cour, présidents d’association ou institutions en quête de clientèle, ministres et sous-ministres que le raz-de-marée socialiste de 1981 avait mis au rancart (11)... » M. Guion semble avoir fait son temps, le « sommet des étoiles de la terre », qu’il voulait organiser en 2008 sous le patronage de M. Compaoré, en invitant des scientifiques et des artistes de renom, étant tombé à l’eau.

Pourquoi pas Prix Nobel de la paix ?


En fait, les réseaux de soutien se sont réorganisés, compte tenu du rôle que la France entend voir jouer par M. Compaoré dans la région. Le 8 novembre 2005, dans les salons feutrés du Sénat, à Paris, est officiellement créée l’Association France - Burkina Faso (AFBF). Son président n’est autre que M. Guy Penne, chargé des affaires africaines à l’Elysée de 1981 à 1986, que l’ancien président d’Elf Loïc Le Floch-Prigent surnomme le « Foccart de Mitterrand » (12). Sankara considérait le dignitaire socialiste comme responsable de son arrestation par la police burkinabé en mai 1983, quelque temps avant sa prise de pouvoir. En outre, le 9 mai 2008, le journaliste du Figaro François Hauter a déclaré, lors d’une conférence publique à Dakar, avoir été, à l’époque, « manipulé » par M. Penne dans le but de ternir l’image du leader panafricaniste.

A la tête de l’AFBF, M. Penne s’entoure de personnalités de tout premier plan, dont de nombreux ex-ministres de la coopération : M. Michel Roussin, ancien chef des services secrets, longtemps responsable Afrique du groupe Bolloré (13), présent au Burkina dans les secteurs du tabac, du transport et du coton ; M. Jacques Godefrain, ancien proche de Foccart ; M. Charles Josselin ; M. Pierre-André Wiltzer, qui fut aussi ambassadeur en mission, haut représentant pour la sécurité et la prévention des conflits, au moment du conflit ivoirien, en juillet 2004. C’est lors d’une réunion de l’AFBF qu’un de ses membres a lancé un appel pour que lui soit attribué le prix Nobel de la paix (14) ! Coïncidence ? C’est quelques mois après la mise en place de cette association que se répand l’image pacifiste de M. Compaoré sur la scène internationale.

Le trésorier de l’AFBF n’est autre que M. Hubert Haddad, poursuivi et placé en détention en mai 2009 pour abus de biens sociaux, détournements de fonds publics et abus de confiance. Il est accusé d’avoir versé de l’argent au premier président de la Polynésie française, M. Gaston Flosse, lui-même mis en examen pour corruption en novembre 2009. Les transferts auraient eu lieu via l’entreprise 2H, que dirige M. Haddad. Cette société de communication, chargée de la publicité de l’annuaire téléphonique de Tahiti, est aussi « connue comme le généreux mécène des annuaires téléphoniques africains (15) ».

Malgré tous les appuis qu’il reçoit, il apparaît pourtant bien difficile au président burkinabé de faire oublier son passé. Fin décembre 2009, un appel a été lancé : ses auteurs demandent une enquête internationale sur l’assassinat de Sankara et l’ouverture des archives de la France et des Etats-Unis (16). En outre, l’impartialité de sa médiation dans la crise guinéenne est contestée par l’opposition de ce pays. La presse locale l’accuse d’avoir des intérêts dans la société Getma International, qui a obtenu de façon controversée la concession du terminal à conteneurs du port autonome de Conakry (Guinée). Enfin, un nouveau rapport du groupe d’experts de la Côte d’Ivoire destiné au Conseil de sécurité de l’ONU s’inquiète de transferts d’armes en direction de la rébellion des Forces nouvelles, avec des complicités burkinabés (17)...

Par Bruno Jaffré.
Source le Monde Diplomatique