Reuters
  
  
         
  
 Il a vu les corps de deux manifestants et  de trois policiers, atteints par balles, dans les rues de la capitale  économique ivoirienne après des affrontements dans le quartier d`Abobo,  considéré comme un bastion des partisans d`Alassane Ouattara.
Un autre témoin, Amed Coulibaly, 32 ans, a fait état de sept morts - quatre manifestants et trois policiers.
Des centaines de policiers appuyés par des véhicules blindés  patrouillaient dans le secteur où retentissaient des fusillades  sporadiques.
Des témoins ont rapporté que les affrontements avaient commencé tôt dans  la matinée et s`étaient poursuivis pendant plusieurs heures.
"Ça tirait de partout pendant des heures", a dit Ouattara Idrissa, un  étudiant de 20 ans. "Personne ne pouvait sortir, tout le monde restait  caché à la maison. Maintenant on peut de nouveau sortir."
Depuis le second tour de l`élection présidentielle le 28 novembre, dont  les résultats sont contestés par les partisans de Laurent Gbagbo, les  violences ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies.
GOUVERNEMENT D`UNION SI GBAGBO PART
Alassane Ouattara, reconnu comme président de la Côte d`Ivoire par la  communauté internationale, est prêt à former un gouvernement d`union  avec des partisans de Laurent Gbagbo si ce dernier accepte de se  retirer, a déclaré lundi soir l`ambassadeur de Côte d`Ivoire aux Nations  unies.
Le gouvernement de son Premier ministre, Guillaume Soro, a dressé la  liste de seize responsables économiques et financiers ivoiriens qu`il  veut voir sanctionnés par la communauté internationale pour leur soutien  à Laurent Gbagbo.
Ce dernier conteste sa défaite à la présidentielle et a été reconnu  vainqueur par le Conseil constitutionnel, alors que la commission  électorale a proclamé la victoire d`Alassane Ouattara, une décision  soutenue par les Nations unies.
Des sanctions, notamment un gel des comptes bancaires et l`interdiction  de se rendre aux Etats-Unis ou dans l`Union européenne, frappent déjà  Laurent Gbagbo et ses proches.
Parmi les personnalités que le gouvernement Soro veut voir sanctionnées  figurent Gilbert Ako, responsable du secteur du cacao, Denis N`Gbe, qui  dirige la branche locale de la Banque centrale d`Afrique de l`Ouest,  quatre responsables du Trésor et des directeurs de plusieurs banques  comme l`Ecobank Cote D`Ivoire et Standard Chartered.
Le directeur de l`unique raffinerie de pétrole du pays est également visé.
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme  a annoncé mardi qu`il gelait jusqu`à nouvel ordre le versement de fonds  à la Côte d`Ivoire en raison de l`instabilité politique dans ce pays.

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