21 décembre, 2011

Afghanistan : huit soldats américains inculpés

Par Europe1.fr avec AFP

Huit soldats américains déployés en Afghanistan, dont un officier et cinq sous-officiers, ont été inculpés dans le cadre de la mort d'un de leurs camarades en octobre dans le sud du pays, a annoncé l'Otan mercredi. Certains ont été reconnus coupables d'agression et d'homicide involontaire.

La force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) rappelle dans un communiqué que le soldat Danny Chen avait été retrouvé mort dans un mirador d'un poste de combat du sud afghan après s'être "apparemment" suicidé par balle.

Selon le site spécialisé icasualties.org, le sergent Chen, âgé de 19 ans, est décédé le 3 octobre 2010 dans la province de Kandahar, bastion des insurgés talibans.

Pas de neige à Noël au Canada, du jamais vu

Par Europe1.fr

La plupart des Canadiens devront faire leur deuil cette année d'un Noël sous la neige, une situation sans précédent depuis que le service météorologique national a commencé à compiler des statistiques sur le sujet en 1955, a-t-il annoncé mercredi.

A quelques jours de Noël, le climatologue Dave Phillips du service météorologique du ministère de l'Environnement dit qu'il n'a jamais vu aussi peu de neige dans les grandes villes du pays.Et les prochains jours s'annoncent ensoleillés et très doux.

"Un Noël blanc, d'habitude c'est quelque chose de sûr au Canada, mais pas cette année", a-t-il déclaré à l'AFP.

L'Egypte ferme les frontières de Gaza à cause d'un litige avec le Hamas

GAZA (Xinhua) - L'Egypte a fermé mercredi le point de passage de Rafah pour les voyageurs quittant la bande de Gaza en raison de différences "techniques" avec le mouvement islamique du Hamas, a déclaré un officier palestinien.
L'Egypte ferme les frontières de Gaza à cause d'un litige avec le Hamas

CC BY gloucester2gaza. Passage d'un convoi d'aide humanitaire britannique au Poste-frontière de Rafah

Les autorités du Hamas ont contracté une nouvelle société, Taibeh, pour remplacer la Gaza Bus Company qui a été accréditée par l'Egypte depuis des décennies pour les voyageurs de bus sur le côté égyptien, mais l'Egypte s'est opposée à cette décision, a déclaré un agent au point de passage à Xinhua sous couvert d'anonymat.

L'Egypte a des préoccupations de sécurité concernant les travailleurs de Taibeh, a déclaré notre source, ajoutant que le gouvernement du Hamas et l'Egypte sont en contact pour régler le différend.

Plusieurs mois après les troubles égyptiens, le pays a ouvert le seul point de passage qui relie le Gaza avec le monde sur une base plus régulière, permettant aux femmes, enfants, patients et les détenteurs de visa pour entrer dans les territoires de Gaza, sans faire des arrangements à l'avance.

Sénégal: "Y'en a marre" sort une chanson contre la candidature de Wade

DAKAR (© 2011 AFP) - "Y'en a marre", un mouvement de jeunes sénégalais créé notamment par des rappeurs, a présenté mercredi une chanson contre la candidature du président Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle de février 2012, a constaté un journaliste de l'AFP.
Sénégal: "Y'en a marre" sort une chanson contre la candidature de Wade

© AFP/Archives Seyllou. Le leader Fadel Barro et des membres du groupe "Y'en a marre", le 23 septembre 2011 à Dakar.

La chanson est intitulée "Faux ! Pas forcé", un jeu de mots pour appeler le président Wade à éviter de "forcer" pour se présenter en 2012, "un faux pas" qui ferait trébucher le Sénégal, selon ses auteurs.

"Ce produit artistique est une contribution au combat du peuple sénégalais contre la candidature de Abdoulaye Wade. Il s'adresse directement à lui pour l'amener à se ressaisir", a déclaré le coordonnateur de "Y'en a marre", Fadel Barro, au cours d'une conférence de presse.

"Le Sénégal est sur le point de s'embraser par l'obsession et l'entêtement d'un seul homme", a ajouté M. Barro.

La chanson, d'environ trois minutes, figure parmi les quinze titres d'une compilation devant être diffusée prochainement.

Ses interprètes, trois chanteurs des groupes de rap sénégalais, y interpellent en wolof le chef de l'Etat sénégalais.

"Sors par la grande porte avant que l'on ne te chasse. Qui joue avec la Constitution nous trouve sur son chemin. Abdoulaye ! Faut pas forcer. Ne sois pas comme Kadhafi si tu ne veux pas que l'on fasse comme la Libye", affirment-ils.

La candidature de Wade, 85 ans, alimente une polémique depuis plusieurs mois au Sénégal.

M. Wade, qui s'est déclaré certain de sa victoire au premier tour, a été élu la première fois en 2000 pour sept ans, puis réélu en 2007 pour cinq ans après une réforme constitutionnelle en 2001 qui a institué un quinquennat renouvelable une fois. En 2008, le septennat renouvelable une fois a été réinstitué.

Pour l'opposition, Abdoulaye Wade a déjà épuisé ses deux mandats légaux mais pour la majorité présidentielle, le comptage doit partir de 2007, sur la base de la nouvelle Constitution adoptée en 2001.

La chanson du groupe "Y'en a marre" est présentée avant deux manifestations, prévues vendredi à Dakar, une du pouvoir et une du Mouvement du 23 juin (M23), une coalition de partis et d'organisations de la société civile opposés à la candidature de Wade en 2012.

La coalition au pouvoir organise un congrès d'investiture du président Wade à la candidature à la présidentielle de 2012, qui sera suivi d'un meeting. Le M23 a de son côté prévu un "congrès du peuple pour dire non à un troisième mandat anti-constititionnel de Wade".

Plus de vingt candidatures sont annoncées pour le scrutin de 2012.

Outre M. Wade, plusieurs barons de la politique sénégalaise ont affirmé qu'ils seraient candidats. Parmi eux, figurent les anciens Premiers ministres Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, le leader du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng, et les ex-ministres des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio et Ibrahima Fall.

La liste définitive des candidats doit être publiée en fin janvier par le Conseil constitutionnel.

Production pétrolière: l'Angola pourrait bientôt dépasser le Nigeria

LUANDA (© 2011 AFP) - L'Angola, deuxième producteur pétrolier d'Afrique, pourrait dépasser bientôt le Nigeria avec le bassin en eaux profondes de Kwanza où 13 compagnies ont reçu des permis d'exploration, a indiqué mercredi à l'AFP la compagnie pétrolière nationale Sonangol.
Production pétrolière: l'Angola pourrait bientôt dépasser le Nigeria

© AFP/Archives Stephane de Sakutin. Des bidons d'essence photographiés à Luanda, en Angola, le 21 décembre 2009.

L'Angola a produit près de 2,2 millions de barils par jour cette année, a précisé son directeur commercial, Gaspar Martins. Et de janvier à octobre, les ventes ont atteint 22,47 milliards de dollars.

Selon lui, "l'Angola pourra bientôt dépasser le Nigeria en terme de production d'or noir grâce à la nouvelle découverte de pétrole dans le bassin de Kwanza et à la stabilité politique du pays depuis la fin de la guerre civile en 2002".

La production du Nigeria est estimée entre 2 et 2,4 millions de barils par jour ces derniers mois.

Une cérémonie de signatures a eu lieu mardi à Luanda, au cours de laquelle treize compagnies pétrolières ont obtenu des permis d'exploration en eaux profondes dans le bassin encore largement inexploré de Kwanza.

"Avec cette découverte, l'Angola est en train d'entrer à grand pas dans une nouvelle ère de l'industrie pétrolière et de sa commercialisation", a souligné M. Martins.

Outre le groupe pétrolier britannique BP (blocs 19 et 24), l'accord concerne le groupe texan Cobalt International (bloc 20, premier forage prévu en 2013), le groupe espagnol Repsol (bloc 22), le géant français Total (blocs 40 et 25), leur concurrent italien Eni (bloc 35), la société américaine Conocophillips (blocs 36 et 37), le groupe norvégien Statoil (blocs 38 et 39) et la compagnie China Sonangol qui a obtenu des parts dans onze blocs, selon M. Martins.

Ces blocs se trouvent dans un ensemble de roches contenant plusieurs hydrocarbures dans l'Atlantique sud.

Des opposants syriens dénoncent un "massacre"

Des militaires syriens procèdent à des manœuvres dans une région non spécifiée par l'agence de presse officielle Sana, qui a publié cette image le 20 décembre 2011.
Des militaires syriens procèdent à des manœuvres dans une région non spécifiée par l'agence de presse officielle Sana, qui a publié cette image le 20 décembre 2011.
(SANA / AFP)

La répression s'amplifie en Syrie. Mercredi 21 décembre, des militants ont accusé le régime d'avoir commis un "massacre" la veille dans le nord du pays, où 111 civils ont été tués par les forces de sécurité alors qu'ils tentaient de fuir un village. Dans une déclaration publiée en début d'après-midi, la France parle même d'une "tuerie d'ampleur sans précédent". Le ministère des Affaires étrangères appelle la Russie à "accélérer" les négociations au Conseil de sécurité sur son projet de résolution.

Ce nouveau bilan porte à 123 le nombre de civils tués mardi en Syrie, 12 autres ayant péri sous les balles des forces de sécurité à Homs, un haut lieu de la contestation. Un triste bilan qui fait de la journée de mardi l'une des plus meurtrières depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar Al-Assad, dont la répression a fait, selon l'ONU, plus de 5 000 morts en neuf mois.

L'opposition réclame une réunion d'urgence à l'ONU

Sur le plan diplomatique, le Conseil national syrien (CNS), qui rassemble la majorité des courants d'opposition, a réclamé mercredi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que de la Ligue arabe au sujet de ces "horribles massacres".

Le numéro deux de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, avait annoncé mardi qu'une équipe se rendrait à Damas jeudi. Quelque 300 à 400 observateurs de la Ligue arabe devraient être déployés, d'ici à la mi-janvier, à travers le pays.

Mais alors que la pression internationale contre Damas ne cesse de croître, l'armée syrienne a procédé mardi à des manœuvres militaires maritimes et aériennes à tirs réels, les deuxièmes depuis le début du mois, pour tester ses capacités de combat face à "toute agression qui viserait le sol de la patrie", et une manifestation rassemblant des milliers de pro-Assad a été organisée mercredi 21 décembre dans le centre ville de Damas:

FTVi avec AFP

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Découverte de deux exoplanètes comparables à la Terre

Terre et tournent autour d'une étoile semblable au Soleil. Mais la température y serait trop élevée pour abriter la vie.
Exoplanètes découvertes en décembre 2011 par le satellite KeplerExoplanètes découvertes en décembre 2011 par le satellite Kepler © ABACA press

Des astronomes ont annoncé la découverte des deux plus petites exoplanètes jusque-là détectées : elles ont une taille similaire à celle de la Terre et tournent autour d'une étoile semblable au Soleil, selon une étude publiée en ligne par la revue scientifique Nature. Le perfectionnement des méthodes de détection a permis au satellite américain Kepler de repérer ces petites planètes extra-solaires en orbite autour d'une étoile baptisée Kepler 20.

Le diamètre de l'une d'elles (Kepler-20f) dépasse de très peu (+3%) celui de la Terre. Quant à Kepler-20e, son rayon est un peu plus petit (-13%) que celui de notre planète, voire même légèrement inférieur à celui de Vénus. Auparavant l'exoplanète la moins grosse détectée était environ 1,4 fois plus large que la Terre, relèvent François Fressin (Centre d'astrophysique Harvard Smithsonian, Cambridge, Etats-Unis) et les autres signataires de l'étude.

Températures trop élevées

Beaucoup plus proches de leur étoile que la Terre du Soleil, les deux nouvelles exoplanètes parcourent leur orbite en moins d'un mois (19,6 jours pour Kepler-20 f), voire moins d'une semaine (6,1 jours pour Kepler-20e). Elles pourraient être rocheuses comme la Terre, selon les déductions des astronomes, mais les températures à leur surface sont trop élevées pour qu'elles puissent abriter la vie. Kepler-20f pourrait avoir une épaisse atmosphère composée de vapeur d'eau.

Depuis la découverte de la première exoplanète en 1995, plus de 700 planètes en orbite autour d'autres étoiles que le Soleil ont été détectées, selon l'encyclopédie des planètes extrasolaires. La plupart sont des géantes gazeuses semblables à Jupiter. Seulement trois exoplanètes se trouveraient, selon les astronomes, dans une zone "habitable", où l'eau pourrait être liquide et la vie possible : Kepler-22b, située à environ 600 années-lumière, dont la température de surface serait de 22 degrés Celsius, ainsi que Gliese 581d et HD 85512b, toutes deux à quelques dizaines d'années-lumière.

Lancée en mars 2009, la sonde Kepler a pour mission d'observer plus de 100।000 étoiles semblables au Soleil afin de trouver des planètes soeurs de la Terre susceptibles d'abriter la vie. Elle a déjà découvert 28 exoplanètes et recensé 2.326 "planètes candidates" qui restent à confirmer par d'autres méthodes.

http://lci.tf1.fr

Joueur africain 2011 : les finalistes sont André Ayew, Seydou Keita et Yaya Touré

Le Malien Seydou Keita, le Ghanéen André Ayew, et l'Ivoirien Yaya Touré.
Le Malien Seydou Keita, le Ghanéen André Ayew, et l'Ivoirien Yaya Touré.
Reuters / montage RFI

Par David Kalfa

La Confédération africaine de football (CAF) va désigner le joueur africain de l’année 2011 lors des Trophées de la CAF, ce jeudi 22 décembre 2011 à Accra au Ghana. Les trois finalistes sont le Ghanéen André Ayew, le Malien Seydou Keita et l’Ivoirien Yaya Touré. Samuel Eto’o et Moussa Sow ont été écartés de la liste des nominés par la CAF. Voici les forces et faiblesses de chaque candidat.

André Ayew : au nom du père

André Ayew vient d’être élu meilleur joueur africain de l’année 2011 lors d’un vote organisé par nos confrères de la BBC. Un signe ? A 22 ans, le milieu de terrain n’est plus un espoir mais un pilier de l’Olympique de Marseille et de l’équipe du Ghana. Il conduira des Black Stars, favoris de la CAN 2012, au Gabon et en Guinée équatoriale. Pisté par plusieurs grands clubs en Europe, André Ayew a pourtant prolongé jusqu’en 2015 avec l’OM. « Dédé » marche décidément dans les pas de son père Abédi « Pelé » Ayew, joueur vedette de l’OM dans les années 90 et triple « Ballon d’Or africain » - distinction disparue - en 1991, 1992 et 1993.

Question talent, André Ayew est un postulant sérieux au titre de joueur africain 2011 décerné par la CAF. Le Ghanéen souffre, en revanche, des résultats contrastés de Marseille. Le club phocéen n’a gagné que deux trophées mineurs cette année : le Trophée des champions et la Coupe de la Ligue.

Seydou Keita : le label FC Barcelone

C’est un paradoxe : Seydou Keita joue moins au FC Barcelone et, pourtant, le Malien n’a jamais semblé aussi proche du titre de joueur africain de l’année. Les grands noms du continent, Drogba, Essien, Eto’o, ont connu plus de difficultés que le milieu de terrain. Si Cesc Fabregas, transféré au Barça, n’avait pas relégué Keita au statut de douzième homme, l’ex-Marseillais et Lensois, serait sacré avant l’heure.

A 31 ans, Seydou Keita conserve une attitude irréprochable et un talent intact. Il reste l’un des joueurs préférés de Pep Guardiola, l’entraîneur du FC Barcelone, et Alain Giresse, le sélectionneur des Aigles et ravi de pouvoir compter sur lui pour la CAN 2012. Le natif de Bamako peut aussi se targuer d’un palmarès fantastique en 2011 avec un Championnat d’Espagne, une Super Coupe d’Espagne, une Ligue des champions Uefa, une Super Coupe d’Europe et une Coupe du monde des clubs Fifa.

Yaya Touré : un « Citoyen » libéré

En quittant le FC Barcelone pour Manchester City en juillet 2010, Yaya Touré avait fait naître des regrets. Le milieu de terrain laissait le meilleur club du monde - un peu forcé par l’entraîneur Pep Guardiola - pour un club de « nouveaux riches ». Un an et demi plus tard, l’Ivoirien justifie pleinement son choix. Son palmarès ne s’est enrichi que d’une Coupe d’Angleterre mais Yaya Touré est devenu le patron à Manchester City. Chez les « Citizens », l’Eléphant s’est libéré : il tacle et récupère toujours mais il relance aussi, perfore les défenses, délivre des passes décisives et marque des buts. Il a d’ailleurs offert la Cup 2011 à son équipe, en finale, face à Stoke City (1-0).

Au Barça, Yaya Touré faisait presque figure de joueur limité techniquement - un comble. En Angleterre, l’ex-pensionnaire de l’ASEC Mimosas a considérablement étendu son registre. Aujourd’hui, les Citizens sont premiers du Championnat d’Angleterre. Yaya Touré va donc débuter la CAN 2012 en grande forme et en pleine confiance.

NB : Ayew, Keita et Touré sont arrivés en tête du vote des sélectionneurs ou directeurs techniques de chacune des 53 associations nationales, membres de la Confédération Africaine de football. Le nom du lauréat qui succèdera au Camerounais Samuel Eto’o sera dévoilé ce jeudi 22 décembre 2011 au Banquet Hall du Parlement ghanéen, à Accra.

La télé-réalité Pays-Bas: Des présentateurs vont manger de la chair humaine à la télévision Gentside VIDEO

LEMONDE.FR | 21.12.11 |

Bruxelles, Correspondant - La télévision néerlandaise, généralement peu avare de provocations, a décidé de jongler avec un tabou absolu : le cannibalisme. En deuxième partie de soirée, mercredi 21 décembre, la chaîne publique Nederland 3 devait diffuser une émission au cours de laquelle deux jeunes présentateurs mangeront un (minuscule) morceau de la chair de l'autre… Dennis Storme et Valerio Zeno affirment avoir été impressionnés par des faits divers et le récit d'une catastrophe aérienne survenue dans les Andes en 1972, qui vit des rescapés contraints de se livrer à des actes de cannibalisme pour survivre (ce fut le thème du film Alive, en 1993).

Savamment distillés, quelques extraits de ce programme à vocation prétendument scientifique ont déjà interpellé, révulsé et beaucoup agité la blogosphère, ce qui était, manifestement le but premier de ses initiateurs. Pour l'émission "Proefkonijn" (littéralement : lapin de laboratoire), Dennis Storme et Valerio Zeno se sont fait prélever un bout de chair par un chirurgien. Un cuisinier a ensuite été requis pour cuire les deux morceaux, de la taille d'un raisin sec. A l'évidence, la salle a été sous le choc lorsque les deux comparses, un peu émus quand même, ont porté à leurs lèvres le bout de chair de leur copain... "Ca a été psychologiquement difficile, très bizarre", avoue Dennis Storme.

La suite à l'antenne, où les deux provocateurs entendent répondre, mercredi, à la question qui les agitait : "Quel goût a donc la viande humaine ?" Interrogation, il faut le relever, qu'ils qualifient eux-mêmes de "stupide"...

Les thèmes d'autres émissions prévues, un peu plus inoffensifs à vue de nez, évoqueront la possibilité de posséder un éléphant comme animal de compagnie ou le rôle de l'hypnose dans l'apprentissage de l'accordéon. Storme et Zeno soutiennent qu'il est possible d'évoquer d'une manière "plaisante" tous les sujets, y compris celui du cannibalisme. "Plaisante" ? Le qualificatif a fait bondir. Même dans ce pays parfois bien étrange quand il aborde des thèmes de société, des internautes ont crié à la décadence et estimé que, cette fois, toutes les limites de l'acceptable ont été franchies.

"UN MEURTRE EN DIRECT LIVE"

Ce n'est pas l'avis des animateurs, qui assurent en outre que, juridiquement, ils ne s'exposent à aucune sanction. Seul le chirurgien qui a accepté de participer à Proefkonijn risque éventuellement d'être puni pour avoir prélevé sans raison un morceau de corps sain. Buzz assuré en cas de procès… D'autant qu'un avocat, Gerard Spong, souligne que "la société cannibale" dans laquelle nous vivrions invite les fidèles à manger "le corps du Christ" ou admet la transplantation d'organes.

Où s'arrêtera BNN, auteure de l'émission et productrice de programmes pour les jeunes ? Elle a déjà "joué" avec la drogue, le sexe, les greffes, voire l'éducation d'enfants "loués" pendant quatre jours à des couples pour une émission de télé- réalité. Sur le Web, un internaute a avancé une réponse : "L'ultime étape sera un meurtre en direct live…"

Jean-Pierre Stroobants

Le gouvernement US finance les jeux vidéo pour en faire des outils de propagande

Vois-tu, mon enfant, l'arabe, c'est le mal. Le musulman est un terroriste qui veut faire porter une burqa à ta mère et mettre à genoux ton père pour qu'il prie. Le musulman est un terroriste qui détruit les symboles de la liberté, assassine les cochons et veut t'engraisser au couscous.

Heureusement, les USA sont là pour lutter contre l'invasion. Tiens, entraîne-toi, mon enfant. Entraîne-toi sur Call of Duty ou Battlefield...

La télévision iranienne a diffusé cette semaine un reportage édifiant dans lequel un espion répondant au nom d'Amir Mirza Hekmati explique qu'il a découvert que le gouvernement américain finance l'industrie du jeu vidéo pour s'en servir comme moyen de propagande et fausser la perception des gens sur le Moyen-Orient.

Il explique qu'après avoir travaillé pour la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), il a été employé par Kuma Games. Ce développeur recevait de l'argent de la part de la CIA pour produire, développer et distribuer des films et des jeux vidéo dans le but de manipuler l'opinion publique américaine, afin de convaincre que "le peuple d'Iran et du monde entier que quoi que fassent les USA dans les autres pays, c'est pour le bien".

Pour information, Kuma distribue la série des jeux Kuma War, FPS se déroulant dans le Moyen-Orient et dans les régions environnantes। Le développeur a déjà avoué par le passé avoir travaillé pour le gouvernement US, mais pour aider le développement d'un outil d'entrainement virtuel pour les forces armées.
http://www.gamalive.com/

L'Iran dispose de capacités de représailles réelles

L'Iran pourrait utiliser des moyens non conventionnels en représailles à un embargo efficace contre son pétrole, mais une fermeture du détroit d'Ormuz demeure peu probable.

Quelles seraient les représailles de l'Iran en cas d'embargo ? La première idée qui vient à l'esprit est évidemment un blocage du détroit d'Ormuz, par lequel transite 17 millions de barils par jour (Mb/j), 40 % du commerce international de pétrole et un quart de la consommation mondiale. Un scénario catastrophe en vogue depuis l'arrivée au pouvoir des mollahs en 1979, mais finalement peu probable. En effet, la partie navigable du canal, large d'une dizaine de kilomètres, se trouve dans les eaux du sultanat d'Oman, les iraniennes étant trop peu profondes. Pour bloquer la quinzaine de pétroliers y passant chaque jour, Téhéran devrait donc se livrer à un acte de guerre contre Oman, ce qui l'exposerait à des représailles des alliés du sultan, dont d'importantes forces navales, dotées de démineurs, sont déployées dans la région, notamment la V e flotte américaine.

Le minage discret du détroit pourrait, certes, gêner le trafic pétrolier, mais sans vraiment l'interrompre. Durant la « guerre des tankers » de 1980-1988 durant laquelle l'Irak et l'Iran ont essayé de s'empêcher mutuellement d'exporter du pétrole, 550 navires de toute nationalité ont été frappés mais le détroit d'Ormuz n'a pas été fermé pour autant. Les tarifs d'assurance des tankers avaient flambé, mais aucune pénurie physique d'or noir n'avait été constatée. Aujourd'hui des pipelines permettraient d'évacuer jusqu'à un tiers du pétrole passant par le détroit. Si l'embargo menaçait de les mettre à genoux, les mollahs conservent toutefois d'autres atouts ; le terrorisme international, utilisé efficacement lors du contentieux Eurodif avec la France dans les années 1980, ou la déstabilisation du Liban. Téhéran y dispose d'un puissant allié avec la milice chiite du Hezbollah, qu'il aidait à hauteur de 200 millions de dollars par an avant de l'aider à se financer via le trafic de drogue en Amérique latine. Washington accuse la LCB (Lebanese Canadian Bank SAL), où le compte 145178 aurait été ouvert pour le compte du Hezbollah, de blanchir l'argent de ce trafic

. Y. B., Les Echos

CONSEIL DE SÉCURITÉ: LE SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AUX AFFAIRES POLITIQUES EXHORTE LES PARTIES À METTRE FIN À L’ESCALADE DES TENSIONS AU MOYEN-ORIENT

Préoccupé par la relance de la colonisation, il déplore l’aggravation du cycle des

violences et appelle Israéliens et Palestiniens à reprendre des pourparlers directs


Le Conseil de sécurité a entendu, dans la matinée, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Oscar Fernandez-Taranco, qui lui a présenté un exposé sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.


M. Fernandez-Taranco a souligné que des progrès crédibles dans la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens étaient « plus urgents que jamais, mais qu’ils demeuraient peu probables dans un contexte marqué par des tensions sur le terrain, une méfiance profonde entre les parties et une dynamique régionale volatile ». Au cours du mois écoulé, des incidents violents ont éclaté à un rythme inquiétant, a-t-il constaté, en notant « une nouvelle escalade dangereuse à Gaza ».


« La réalisation de la solution à deux États n’a pas progressé, ce qui a érodé les espoirs et mis en exergue la nécessité urgente, pour les deux côtés, de s’engager, sans plus tarder, dans de sérieuses négociations de fond en vue de résoudre toutes les questions relatives au statut final, a déclaré M. Fernandez-Taranco, avant d’indiquer que les efforts visant à aider les parties à reprendre les pourparlers directs se poursuivaient.


Ainsi, le 14 décembre, les Envoyés du Quatuor et le Représentant du Quatuor, M. Tony Blair, ont tenu une troisième série de réunions séparées avec les négociateurs israéliens et palestiniens. Les envoyés ont réitéré la déclaration faite le 23 septembre par le Quatuor et mis en relief l’importance de l’objectif de parvenir à des pourparlers directs entre les parties, sans délais ni conditions préalables. Ceci devrait commencer par une réunion préparatoire susceptible de déboucher sur la présentation de propositions globales concernant les questions territoriales de sécurité, a indiqué M. Fernandez-Taranco.


Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques a insisté sur la nécessité d’une réduction des tensions et jugé encourageant qu’au cours des dernières rencontres avec les Envoyés du Quatuor, tant Israéliens que les Palestiniens, avaient manifesté leur volonté de réfléchir, d’une manière constructive, à des mesures réciproques à même d’aider à une baisse des tensions. Il a également annoncé que les Envoyés intensifieront leurs efforts en vue d’aider les parties dans cette optique.


M. Fernandez-Taranco a toutefois noté que si le drapeau palestinien avait été levé, le 13 décembre au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), à Paris, l’Autorité palestinienne n’avait pas pris, pour autant, d’autres mesures en vue de devenir membre d’autres organes ou agences spécialisées des Nations Unies. Il a aussi relevé que le Gouvernement israélien avait décidé, le 30 novembre, de reprendre le transfert des recettes fiscales et douanières dues à l’Autorité palestinienne et dont le versement avait été suspendu après le vote à l’UNESCO.


M. Fernando-Taranco a relevé que, pendant la période considérée dans le rapport fait au Conseil aujourd’hui, une série d’événements se sont produits qui sont un motif de profonde préoccupation. Il a, à cet égard, fait référence à l’annonce, par Israël, de nouvelles constructions de colonies, et notamment, à l’approbation, le 27 novembre, d’un plan de construction de 119 unités de logement dans la colonie de Shilo, en Cisjordanie. D’autre part, le 7 décembre, des permis de construction concernant 14 unités de logement dans le quartier de Ras-al Amoud, à Jérusalem-Est, ont été approuvés, a fait remarquer le Sous-Secrétaire général.


Le 17 décembre, le Gouvernement israélien a annoncé son intention de lancer des appels d’offres pour la construction de 1 028 unités d’habitation dans les colonies de Har Homa, Beitar Illit, et Givat Ze’ev, a-t-il poursuivi. M. Fernandez-Taranco a rappelé, à cet égard, que le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, avait réaffirmé, le 12 décembre, que toutes les constructions de colonies dans le Territoire palestinien occupé étaient contraires au droit international et aux obligations incombant à Israël en vertu de la Feuille de route. Les constructions, préjudiciables aux négociations sur le statut final, doivent donc cesser, a-t-il rappelé.


M. Fernandez-Taranco a ensuite jugé profondément troublant que les attaques lancées par les colons israéliens contre les civils palestiniens soient devenues systématiques. Il a notamment fait état d’un attentat au cours duquel une mosquée a été incendiée dans le village de Barqa, près de Ramallah, le 15 décembre, et de la désacralisation d’une autre mosquée, commise dans les environs d’Hébron, ce 19 décembre.


Il s’est félicité de la condamnation vigoureuse de ces actes de violence par le Premier Ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, et de son intention déclarée de veiller à ce qu’ils ne se reproduisent plus.


Évoquant les manifestations régulières contre le mur en Cisjordanie occupée, le Sous-Secrétaire général a fait état de nombreux incidents violents entre les manifestants et les forces de l’ordre israéliennes et a souligné, d’une part, que le droit de manifester pacifiquement devait être respecté, et que les manifestations devaient rester strictement non violentes, d’autre part.


M. Fernandez-Taranco a notamment rappelé que le 18 décembre, 550 prisonniers, y compris 55 mineurs et six femmes, avaient été relaxés, dans le contexte de la deuxième phase de l’accord d’échange de prisonniers conclu pour la libération du soldat israélien capturé, Gilad Shalit.


À Gaza et dans le sud d’Israël, « nous assistons à une grave détérioration de la situation sécuritaire », a déploré le Sous-Secrétaire général. Ainsi, le 7 décembre, un militant du Jihad islamique a été tué et un autre grièvement blessé par un missile tiré par l’armée de l’air israélienne. Le lendemain, une autre attaque aérienne a tué deux militants dans la ville de Gaza et blessé 10 civils, a-t-il précisé, en expliquant qu’Israël avait indiqué que ces militants avaient été impliqués dans des attaques contre Israël et en planifiaient d’autres.


M. Fernandez-Taranco s’est également inquiété de l’intention d’Israël d’imposer des taxes à la Banque de Gaza et à la Banque islamique de Palestine, ainsi que par l’interdiction de voyager imposée à des hauts cadres bancaires palestiniens. « Le fonctionnement régulier du secteur bancaire est vital pour l’économie de Gaza », a-t-il affirmé, en arguant que les Nations Unies comptaient sur les services financiers des institutions bancaires citées pour leurs opérations à Gaza.


Le Sous-Secrétaire général a également cité la série de réunions débutées au Caire, à la fin de la semaine écoulée, entre les factions palestiniennes, dans le but de faire avancer la réconciliation palestinienne.


« Nous continuerons à appuyer les efforts de réconciliation dans le cadre des engagements de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), des positions du Quatuor et de l’Initiative de paix arabe », a-t-il dit à cet égard.


Il a rappelé que le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, M. Frank La Rue, avait effectué, du 6 au 17 décembre, une visite dans le Territoire palestinien occupé et en Israël. Il s’agissait de la première visite d’un titulaire de mandat spécial du Conseil des droits de l’homme. M. La Rue a présenté ses conclusions finales et ses recommandations, le 18 décembre, à Jérusalem, a indiqué M. Fernandez-Taranco.


Abordant la situation au Liban, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques a déclaré que le Secrétaire général de l’ONU avait condamné les nombreux incidents survenus dans la zone d’opération de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) depuis la dernière présentation faite au Conseil de sécurité sur cette question.


Les autorités libanaises et les politiciens de tous bords au Liban ont condamné ces incidents, qui constituent des tentatives visant à saper la résolution 1701 (2006) du Conseil et de déstabiliser la situation dans le Sud-Liban, a-t-il déclaré. Les enquêtes sur tous ces incidents se poursuivent, et les Forces armées libanaises et la FINUL ont intensifié leurs activités, tant individuelles que conjointes, pour éviter que de tels incidents se reproduisent, a dit le Sous-Secrétaire général. D’un autre côté, les survols israéliens de l’espace aérien libanais continuent d’une manière quasi quotidienne, et aucun progrès n’a été enregistré quant aux questions en suspens figurant dans la résolution 1701, a déploré le Sous-Secrétaire général.


Comme note positive, M. Fernandez-Taranco a relevé avec satisfaction l’annonce faite, le 30 novembre, par le Premier Ministre libanais, M. Najib Mikati, concernant le transfert de la contribution libanaise au budget du Tribunal spécial pour le Liban, ceci au titre de l’année fiscale 2011. Le Secrétaire général a salué ce pas important et s’est déclaré confiant que le chef du Gouvernement libanais continuera à respecter ses obligations internationales, a indiqué M. Fernandez-Taranco.


La situation à l’intérieur du camp d’Aïn el-Hilweh, qui abrite des réfugiés palestiniens à Saïda, demeure tendue à l’issue des deux tentatives d’assassinat menées contre des garde-corps de chefs de file locaux de l’OLP et des affrontements entre factions palestiniennes. Deux garde-corps du Colonel Mahmoud Issa, chef de file de la Lutte armée palestinienne; ont été tués les 14 et 18 décembre.


« La situation en Syrie demeure source de préoccupation profonde et croissante », a ensuite déclaré le Sous-Secrétaire général en rappelant que le Conseil avait été saisi du rapport de la Commission internationale d’enquête, et que la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay, avait fait le point, le 12 décembre, devant le Conseil, sur les violations continues des droits de l’homme en Syrie.


« Au cours des derniers jours, les manifestations populaires ont fait l’objet d’une violente répression, ce qui a fait de nombreux morts, blessés et détenus. Il est également fait état d’une confrontation armée accrue entre les forces gouvernementales et l’opposition, a-t-il indiqué, en soulignant l’inquiétude croissante concernant les répercussions humanitaires de la crise sur les civils en Syrie.


M. Fernandez-Taranco a rappelé « l’initiative louable de la Ligue des États arabes pour faire cesser la violence et promouvoir une solution politique », et s’est dit encouragé par la signature, hier au Caire, d’un protocole visant à l’envoi d’observateurs de la Ligue des États arabes en Syrie. « Nous espérons que la communauté internationale sera en mesure d’agir d’une manière cohérente et concertée dans l’appui de ces efforts en vue d’une résolution pacifique de la crise », a déclaré le Sous-Secrétaire général.


D’autre part, les Nations Unies continuent de surveiller l’afflux de citoyens syriens déplacés au nord Liban, a-t-il indiqué. Au 16 décembre, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Gouvernement libanais avaient enregistré 4 510 personnes déplacées, par rapport à 3 581 le mois dernier. M. Fernandez-Taranco a largement attribué cette augmentation au fait que des personnes qui étaient déjà entrées au Liban depuis un certain temps venaient juste de s’inscrire. En outre, la Turquie et la Jordanie ont respectivement accueilli environ 8 500 et 2 000 déplacés, et le nombre de blessés admis dans les hôpitaux libanais du fait des combats a également augmenté, a-t-il relevé.


En guise de conclusion sur l’état du processus de paix au Moyen-Orient, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques a réitéré qu’alors qu’on approche de la fin de l’année, la situation sur le terrain se détériore et que la « voie vers la paix demeure dangereusement incertaine ».


« Nous ne devons pas permettre à cette dynamique négative de prévaloir, car les enjeux sont énormes », a-t-il déclaré » en estimant que le défi à relever consiste à assister les parties à surmonter les obstacles. M. Fernandez-Taranco a exhorté ces parties à « saisir l’opportunité fournie par le Quatuor pour réduire les tensions et reprendre des pourparlers directs sur la base de propositions sérieuses sur les questions des frontières et de la sécurité, et mettre fin aux provocations ».


À l’issue de cette présentation de M. Fernandez-Taranco, le Conseil s’est réuni en consultations privées pour examiner la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.


* *** *


À l’intention des organes d’information • Document non officiel
http://www.un.org

Actualité scientifique Deux nouveaux grands musées de science et technologie pour la province du Hubei et la ville de Wuhan

Le nouveau Musée des sciences et technologies du Hubei a été mis en travaux au sein de la " Vallée optique " (à Biolake, dans le district de Wuchang, l'un des 3 districts de Wuhan), et devrait être achevé en 2014. D'une superficie de 50.000 m2, le montant de l'investissement est de 700 millions de RMB. Ce musée sera composé entre autres d'une salle d'exposition, d'un cinéma à effets spéciaux, d'un théâtre scientifique, d'une salle de conférence, etc.

Les travaux de rénovation du Musée des sciences et technologies de Wuhan (WHSTM) ont débuté. Les futurs 50.000 m2 de superficie accueilleront une dizaine d'espaces thématiques tels que la Cité aux cents lacs, les sciences et technologies industrielles, la lumière d'exploitation, l'être humain et la santé, etc. Le projet consiste en une réhabilitation de l'ancien port de Hankou, vers l'ancienne tour des douanes de Wuhan. L'accueil du public est prévu en 2013.

Ce centre est partenaire de nombreuses institutions homologues chinoises, notamment du Musée des Sciences de Chine à Pékin et du Musée des Sciences de Shanghai. Il a déjà collaboré plusieurs fois avec des partenaires français, par exemple lors de l'éclipse totale de 2009, et régulièrement à l'occasion d'interventions de chercheurs français lors de conférences grand public, avec le concours du Consulat général de France à Wuhan (service pour la science et la technologie).

Une telle mise en valeur du Musée laissera espérer une plus large coopération internationale ainsi que l'accueil de grandes expositions. En attendant, de prochaines expositions sont déjà programmées dans l'actuel musée, notamment une sur Einstein, en collaboration avec la Suisse.

Ces deux projets de grande ampleur combleront un besoin pour une ville de 10 millions d'habitant (près de 30 millions avec les 8 villes satellites de Wuhan), qui héberge 1,2 million d'étudiants et développe des infrastructures de hautes technologies (lasers, fibres optiques, biotechnologies) aux côté d'industries plus traditionnelles (automobile, sidérurgie).

Les rats-taupes et leur sperme pourri... comme le nôtre ?

LE PLUS. Ew, berk, argh : une formule de dégoût sera sans doute votre première réaction devant le rat-taupe nu. Un animal repoussant mais pas moins fascinant... comme en témoigne Peggy Sastre, qui présente cette "anomalie" de la nature.

Peggy Sastre

> Par Peggy Sastre sexe, science et al.

Edité par Amandine Schmitt Auteur parrainé par Melissa Bounoua

Si vous ne le connaissez pas (j'ai comme l'impression que le rat-taupe ressemble à la bifle : quand quelqu'un en parle, il y a toujours quelqu'un qui en entend parler pour la première fois), sachez que le rat-taupe est un animal extraordinaire.


Déjà, il est extraordinairement beau.

Rat-taupe dégueulasse (Wikimedia Commons)

Rat-taupe nu (Wikimedia Commons)


Ensuite, il est un peu comme nous : il a un sperme pourri. En effet, selon une récente étude menée par Liana Maree, de l'Université du Cap occidental (qui était réservée aux Noirs pendant l'apartheid), seulement 7% des spermatozoïdes des rats-taupes ont une motilité normale (rassurez-vous, chez les humains, on tourne autour d'une moyenne de 60%) et ne nagent qu'à 35 µm par seconde (soit plus lentement que chez n'importe quel autre mammifère connu – chez les hommes, c'est environ 55 µm). De plus, une grande majorité de ces spermatozoïdes présente des malformations (absence de flagelle, double tête, etc.) qui les rendent stériles.

Et comment cela se fait-ce ? Tout cela serait lié à leur mode de reproduction, dénuée de compétition spermatique, poussant les mâles et leurs spermatozoïdes à se satisfaire de la politique du moindre effort. Mais avant d'analyser plus avant la sexualité des rats-taupes, passons, si vous le voulez bien, un petit moment du côté de leur mode de vie.

(Ce n'est pas simplement du teasing, c'est que tout est lié)

L'Heterocephalus glaber, de son nom scientifique, a été découvert en 1842 par Ernst Rüppel lors d’un voyage en Afrique de l’Est. A l'époque, Rüppel le voyait comme une forme néonatale des rongeurs déjà répertoriés, mais le rat-taupe est aujourd’hui considéré comme une espèce à part entière, appartenant à la famille des Bathyergidés qui compte 5 genres et 17 espèces de rats-taupes africains. Étudié de façon approfondie depuis 1967 par Jennifer Jarvis, le rat-taupe est devenu en 1981 (année de ma naissance, il n'y a pas de HASARD) le premier et l’unique vertébré eusocial connu.

Physiologie et habitat : plein de dents et un amour du caca

Le rat-taupe mesure entre 7 et 8 cm, pèse entre 25 et 70g et vit jusqu’à 2 ans maximum dans son milieu naturel (jusqu'à 30 ans en captivité). Entièrement nu (d'où le glaber), ses seuls poils se trouvent sur ses lèvres (pour lui empêcher d'avaler de la terre en creusant), sur ses pattes et sur sa queue. Avec ses deux paires d’incisives saillantes, le rat-taupe ne possède aucune glande sudoripare ni couche de graisse, ce qui le protège contre les parasites et augmente l’absorption de la chaleur, car si le rat-taupe est poïkilotherme, il a besoin d’un environnement thermiquement stable à 30 °C. Quand ils ont froid, les rats-taupes se roulent dans le sol près de la surface ou se pelotonnent les uns contre les autres au milieu de leurs excréments qui leur servent aussi de nourriture.

S'ils ne trouvent pas des tubercules, les rats-taupes se nourrissent des excréments mous fournis par les ouvriers. Ces derniers défèquent deux sortes de déjections : l’une séchée, est entassée dans une chambre spécifique, l’autre, molle et riche en éléments nutritifs est distribuée comme nourriture. Quand un rat-taupe a trouvé de la nourriture, il revient vers le nid en déposant des marques odorantes sur son parcours et en émettant des vocalisations bruyantes pour alerter ses congénères. De même, il l'agite frénétiquement pour accentuer la diffusion de ses odeurs et avertir ses partenaires que le dîner est servi.

Comme les taupes, les rats-taupes possèdent une physiologie adaptée à leur vie : quasiment aveugles, ils peuvent néanmoins différencier plus de dix-huit sons essentiels à leur communication et leur survie (soit beaucoup plus que la moyenne des rongeurs voire de certains primates) et leur odorat est extrêmement développé. De plus, leur faible métabolisme et l’efficacité de leur hémoglobine leur permet de résister à un milieu pauvre en oxygène. Ils communiquent de manière chimique, tactile et acoustique.

Présents en Éthiopie, au Kenya ou encore en Afrique du Sud, les rats-taupes vivent dans un réseau de galeries qu’ils creusent avec leur dents (25% de leur masse musculaire est concentrée dans leurs mâchoires) situées entre 50 cm et 2 m sous terre et qui peuvent mesurer jusqu’à 4 km. Ces galeries comportent plusieurs chambres spécifiques de la taille d’un ballon de football construites d’écorces et de racines qui sont dédiées à des fonctions précises : chambre de la reine (le nid central), stockage de nourriture et défécation.

Bébés rats-taupes nus (West Chester Dumonts/CC/Flickr.com)

Bébés rats-taupes nus (West Chester Dumonts/CC/Flickr.com).


Eusocialité ≠ pacifisme

Une colonie de rats-taupes comporte entre 75 et 80 individus dans la nature (jusqu’à 300 en captivité), soit la plus grande population connue pour un groupe de mammifères sociaux. Ces colonies sont composées à 2/3 de mâles contre 1/3 de femelles.

Pour une femelle reproductrice, on compte une caste de 1 à 3 mâles reproducteurs et une caste d’ouvriers mâles et femelles qui ne se reproduiront jamais. Les ouvriers sont chargés de toutes sortes de tâches : soins aux jeunes, creusement des galeries, ravitaillement, défense contre les prédateurs, etc. Au sein de la caste d’ouvriers (contrairement aux insectes, les castes ouvrières des rats-taupes ne sont pas figées) on observe une hiérarchie fondée sur le poids et la taille.

Les ouvriers actifs sont les moins gros. Ils sont les premiers à creuser (les rats-taupes se mettent en file indienne pour creuser, le deuxième déblayant la terre rejetée par le premier, et ainsi de suite) ou à fournir la nourriture à la femelle reproductrice et aux jeunes. Lors de la mise bas de la femelle, les ouvriers s’entassent pour fournir un tapis vivant servant à réchauffer les nouveaux-nés. Après le sevrage, ce sont encore eux qui assurent la nourriture des jeunes. Les ouvriers moins actifs (les plus gros) ont comme tâche la surveillance et la défense contre les prédateurs (en particulier les serpents). Quand un serpent pénètre dans la galerie, ces gros ouvriers l’attaquent, essaient de le tuer ou de l’ensevelir et bouchent en quelques minutes tous les accès aux galeries.

Agressifs et xénophobes

A priori, tout cela semble merveilleux et parfaitement paisible, sauf qu'il existe une indéniable compétition entre les individus d’une même colonie : ils se poussent pour obtenir la meilleure place dans le nid et on assiste à de bruyants combats dans l’accès à la nourriture ou aux sites de creusement. La reine est bien sûr la plus agressive de la colonie : elle patrouille dans les galeries, bouscule les ouvriers qui se mettent en position de soumission (sur le dos, les pattes arrières relevées) et agresse souvent les femelles (avec les substances chimiques qu’elle produit, ces méthodes d’intimidation réduisent la fécondité des femelles ouvrières). Si la reine meurt, les femelles de la colonie se battent pour la remplacer : elles se mettent à grossir et une lutte sans merci pour la succession les accapare jusqu’à ce que l’une d’entre elles tue les autres ou arrive à asseoir complètement sa domination.

De plus, les rats-taupes sont des animaux extrêmement xénophobes. Si un individu d’une autre colonie pénètre par mégarde dans des galeries qui ne sont pas les siennes, il se fait tuer. Si on assiste à une introduction en force d’une colonie dans une autre, il y a alors des combats bruyants et violents jusqu’à ce que l’une l’emporte sur l’autre. Dans ce cas, c'est l’hypothèse de la sélection de parentèle d'Hamilton, formulée en 1964, qui se vérifie : les rats-taupes reconnaissent les individus avec lesquels ils ont été élevés (même s’il ne proviennent pas à l’origine de la même colonie, dans des conditions expérimentales) comme ils reconnaissent des individus au génotype proche du leur (même s’ils n’ont pas été élevées ensemble). La reconnaissance semble donc se faire à la fois sur des critères génétiques et olfactifs (tous les rats-taupes d’une même colonie se roulant dans la chambre de défécation ont la même odeur).

La formation de nouvelles colonies se fait soit par invasion soit par dispersion. En 1996, Jennifer Jarvis a ainsi prouvé que, chez certaines colonies, on trouvait une autre caste : la caste de "disperseurs" (un peu comme chez les termites) composée presque exclusivement de mâles (à 95%) avec un taux hormonal (LH) comparable à celui des mâles reproducteurs de leur colonie, mais avec beaucoup plus de graisse leur permettant de survivre en cas de dispersion en surface avant de retrouver une autre colonie. Dans ce cas, ils ont trois choix : se soumettre, inciter certains ouvriers à fonder une nouvelle colonie ou se reproduire avec la reine.

Deux rats-taupes nus dans une citrouille au Smithsonian's National Zoo de Washington (Smithsonian's National Zoo/CC/Flickr.com)

Deux rats-taupes nus dans une citrouille au Smithsonian's National Zoo de Washington (Smithsonian's National Zoo/CC/Flickr.com).


Accès à la reine garanti... sperme pourri

Niveau reproduction, on n’observe pas de dimorphisme sexuel chez les rats-taupes (comme chez les fourmis et les termites) mais des différences morphologiques selon les castes.

Une colonie est organisée autour d'une (et très rarement deux) femelle reproductrice (la reine), qui est le plus gros rat-taupe de la colonie. Elle possède entre 10 et 14 mamelons qui sont constamment développés. Si les ovaires des femelles ouvrières sont atrophiés, elles conservent néanmoins leur fertilité qui est limitée par les émanations hormonales de la reine et par ses intimidations physiques. Les mâles reproducteurs sont entre 1 et 3 par colonie et le restent toute leur vie. Si un mâle reproducteur meurt, il est remplacé par un ouvrier.

La reine est fécondable une fois par an dans la nature (contre 4 à 5 fois en laboratoire) si la portée survit. Lors de cette période, elle s’accouple avec tous les mâles reproducteurs de la colonie...et c'est précisément ce qui serait à l'origine de leurs petits soucis spermatiques. Car sans compétition spermatique et avec un accès garanti à vie à la reine, nul besoin de se fatiguer des flagelles ! Pour Liana Maree, interrogée dans le New Scientist, "le rat-taupe est en réalité un très bon modèle de ce qui arrive chez les humains" où le déclin du sperme est un phénomène de plus en plus avéré...

(Et la prochaine fois, je vous raconterai comment le rat-taupe est capable de courir aussi vite en avant qu'à reculons, est immunisé contre le cancer ou est encore insensible aux brûlures).

Etats-Unis : un an de prison ferme pour le piratage de ‘X-Men Origins

Aux Etats-Unis, on ne badine pas avec les téléchargements illégaux. Et ce n’est pas Gilberto Sanchez qui dira le contraire puisqu’il devra passer un an dans un pénitencier.



Le juge Margaret Morrow en a décidé ainsi. Pour avoir uploadé le film X-Men Origins : Wolverine, Gilberto Sanchez devra purger une année de prison.

La peine est particulièrement sévère car elle ne porte que sur un film. Mais Sanchez a eu le tort de mettre à disposition sur la toile un film encore en post-production (le film n’était pas encore finalisé), donc non distribué. Il n’est sorti en salles qu’un mois plus tard. La 20th Century Fox avait alors décidé de porter plainte contre X (pas X-Men).

Il dit l’avoir acheté à un homme dans la rue dans le quartier du Bronx à New York.

Il aura donc un an pour réfléchir à sa faute et n’aura même pas le loisir de regarder des divx pour faire passer le temps.


[hollywoodreporter]

Elle vivait depuis 25 ans avec un stylo dans l'estomac

Le stylo, une fois retiré de l'estomac, fonctionne encore Le stylo, une fois retiré de l'estomac, fonctionne encore | Capture d'écran du Dailymail

Une anglaise de 76 ans qui avait des problèmes de santé a découvert, suite à un scanner, qu'elle avait un stylo en plastique dans l'estomac.

Interrogée par les médecins, la septuagénaire s'est souvenue qu'elle avait avalé le stylo 25 ans plus tôt.

Alors qu’elle se grattait les amygdales avec le stylo, elle a glissé, est tombée et a malencontreusement avalé l’objet. Elle explique aussi que son mari et son médecin de l’époque ne l'ont pas crue rapporte le quotidien Le Matin.

L'objet a été retiré de l'estomac de la patiente. Étonnées, les personnes présentes se sont aperçues que le stylo fonctionnait toujours.

Note de la rédaction

Pour lire l'article en anglais et voir le scanner du stylo dans l'estomac, c'est par ici.



Sources : Le Matin, Dailymail

Pollution : une rivière rouge sang en Chine

La Chine est aujourd’hui l’atelier de confection de la planète, malgré quelques protestations d’ouvriers qui réclament de meilleures conditions de travail, le pays s’est lancé dans une course de fonds pour devenir la première superpuissance. Dans ce rêve chinois en marche, même si Pékin souhaite développer les énergies vertes grâce à ses terres rares, l’environnement passe souvent au second plan.

Entre le désert qui gagne du terrain à cause d’une intensive culture du coton, la publicité de scandales liés à la pollution dont les pontes locaux se passeraient, l’exemple de la rivière Jian s’inscrit dans une vaste série de catastrophes écologiques.


Le reportage de la chaîne tv NTD monté grâce aux photos du site shanghaiist.com est d’autant plus marquant parce que l’eau de la rivière gelée est rouge sang. Dans ces conditions, il est difficile de nier que quelque chose ne cloche pas.

A ce jour, les habitants de la ville de Luoyang ne connaissent rien des raisons de cette soupe toxique qui ressemble à de l’hémoglobine. Les autorités ne savent pas non plus si ces substances rejetées par des ateliers clandestins rendent l’eau dangereuse pour l’homme et surtout combien de temps la pollution va durer.

Via



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Burkina Faso : 500 exposants valorisent l'économie rurale à Réo

Le chef de l'Etat burkinabè, Blaise Compaoré a présidé vendredi à Réo, chef lieu de la province du Sanguié, localité située à environs 115 kilomètres à l'ouest de Ouagadougou, l'ouverture d'une foire sylvo-agro pastorale.

Au total, 500 exposants issus des provinces du Sanguié, du Boulkièmdé, de la Sissili et du Ziro à cette foire sylvo-agro-pastorale, au cours de laquelle les producteurs exposent ce qu'ils ont de meilleurs soit pour vendre, soit pour se faire connaître par de potentiels acheteurs.

" Ce que nous voyons ici est une belle vitrine de l'économie rurale et nous apprécions positivement les efforts réalisés par les paysans malgré une saison hivernale qui a été d'une grande difficulté ", a déclaré entendre le président du Faso, Blaise Compaoré à l'ouverture officielle de la foire.

Le chef de l'Etat burkinabé a dit son souhait de voir en cette opportunité, un tremplin pour les producteurs de tisser des partenariats commerciaux et d'affaires avec des acheteurs professionnels ou des partenaires dans l'écoulement des produits. Il a réitéré son engagement à accompagner le monde paysan.

" Nous avons une appréciation positive de la disponibilité des paysans de la région et nous allons nous organiser pour mieux les accompagner davantage dans leurs efforts. La foire c'est tout un ensemble d'événements et les discutions avec les agriculteurs, les acteurs du monde rural va nous permettre de mieux appréhender les problèmes et les contraintes de travail dans le monde rural, et cela va certainement nous guider dans les dispositions que nous allons prendre pour les accompagner ", a-t-il indiqué à l'issue de la visite des centaines de stands d'exposition.

Les produits présentés sont des céréales, des tubercules, de la volaille, des bovins, et des produits de l'artisanat. Après avoir été sélectionnés par un jury national, les meilleurs producteurs, une trentaine, ont été primés. Le grand prix du Président du Faso, d'une valeur de 5,895 millions FCFA est revenu à quatre producteurs. La foire de Réo s'est clôturée samedi.

FK/IB-RH

AIB

BURKINA FASO Douaniers et opérateurs économiques : Laissez-vous séduire par "SYLVIE"





Il permet notamment un gain de temps énorme et contribue ainsi de raccourcir les délais nécessaires pour le dédouanement des marchandises dans un souci de facilitation. Lui, c'est "SYLVIE", le système de liaison virtuelle pour les opérations d'importation qui est un guichet unique de collecte électronique des documents de dédouanement du Burkina Faso : il a été lancé le 20 décembre 2011 par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, à Ouagadougou.

L'administration douanière, de par sa position stratégique aux frontières, apporte son appui à d'autres structures de l'Etat par l'application de diverses réglementations. Ainsi elle exige pour l'accomplissement des formalités de dédouanement que certains documents, délivrés par ces services, soient joints aux déclarations en douane.

C'est le cas des autorisations délivrées par les ministères de la Santé, de l'Elevage, de l'Agriculture, de la Culture, du Commerce ; du Laboratoire national de santé publique par exemple, mais aussi des différents documents de contrôle des mouvements de devises effectués au niveau des douanes commerciales et de la banque centrale.

Comme on le voit, la collecte des documents pour les opérateurs économiques allonge de façon sensible les délais de séjour des marchandises sous douane et amoindrit les effets consentis par l'administration des douanes pour simplifier et accélérer les procédures de dédouanement. C'est pourquoi l'administration douanière, de concert avec la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat s'est engagée dans la mise en place, avec l'assistance technique du groupe d'intérêt économique "GIE Gaindé 2000", de "SYLVIE", Système de liaison virtuelle pour les opérateurs d'importation et d'exportation. C'est un guichet unique de collecte électronique des documents de dédouanement du Burkina.


Selon le Directeur général des Douanes, Ousmane Guiro, pour lancer cette solution informatique, il a fallu deux ans de réflexion menée avec l'appui des douanes sénégalaises qui a mis au point un tel système en 2004 à travers le groupement d'intérêt économique "GIE Gaindé 2000" qui est leur propriété. Selon l'administrateur général de ce groupe, Ibrahima Nour Eddine Diagne, le Sénégal a amélioré son classement dans le climat des affaires et relevé d'énormes défis avec ce système. Il a dit la joie de son pays de s'engager dans ce partenariat Sud-Sud.

La vice-présidente de la Chambre de commerce, Alizèta Ouédraogo, après avoir demandé une minute de silence pour honorer la mémoire d'Oumarou Kanazoé décédé en octobre dernier, s'est félicité de la mise en place du guichet unique qui accompagnera les acteurs économiques. Dans son allocution de lancement, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a exhorté les opérateurs économiques à reconnaître que le système simplifie leurs tâches et permet de lutter contre les fraudes.


Il a demandé à tous les acteurs de se mettre à niveau en se formant en informatique. Il a enfin exprimé sa reconnaissance à ICF (the investment climate facility for Africa) qui finance le projet. Dans 14 mois, le système sera à son top niveau et un opérateur économique qui souhaite importer ou exporter des marchandises se connecte au serveur pour manifester son intention d'exporter ou d'importer.

Abdou Karim Sawadogo

© Copyright L'Observateur Paalga

Miss Venezuela 2000 : décédée d'un cancer du sein à 28 ans

"Toujours ensemble... Je t'aime". Tels sont les mots choisis par le mari d'Eva Ekvall, ancienne Miss Venezuela, pour rendre lui rendre hommage sur Twitter. Atteinte d'un cancer du sein depuis plusieurs années, l'ancienne reine de beauté s'est éteinte samedi dernier à l'hôpital de Houston aux Etats-Unis.

Reconvertie en présentatrice télé après la fin de son règne, Eva Ekvall avait fait de la lutte contre le cancer du sein son nouveau cheval de bataille. En février dernier, Miss Venezuela 2000 avait publié un livre, Fuera de Foco (En dehors de mon foyer) dans lequel elle raconte son combat contre la maladie, dévoilant quelques photos de son intimité, se montrant sur son lit d'hôpital, affaiblit par les séances de chimiothérapie.

"Je déteste voir des photos de moi sur lesquelles je suis moche. Mais vous savez quoi ? Personne n'a jamais dit que le cancer c'était beau et que je devrais ressembler à Miss Venezuela avec mon cancer" avait confié l'ancienne troisième dauphine du concours de Miss Univers à El Nacional au moment de la sortie de son livre alors qu'elle espérait vaincre son cancer.

La maladie l'a finalement emportée...

O.M.

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Ethiopie : deux journalistes suédois condamnés pour terrorisme

LEMONDE.FR avec AFP |

Les deux journalistes suédois arrêtés en Ethiopie en compagnie de rebelles ont été reconnus mercredi 21 décembre coupables de "soutien au terrorisme" et d'entrée illégale par la justice à Addis Abeba, verdict pour lequel l'accusation réclame 18 ans et six mois de prison. "Ils ont démontré qu'ils étaient des journalistes respectés, mais nous ne pouvons pas conclure qu'une personne de bonne réputation ne peut pas être impliquée dans des activités criminelles, ils n'ont pas été capables de prouver qu'ils n'avaient pas soutenu le terrorisme," a déclaré à l'audience d'un tribunal de la capitale éthiopienne le juge Shemsu Sirgaga.

Le procureur a réclamé un total de 18 ans et six mois de prison pour les deux hommes : 13 ans d'incarcération pour soutien au terrorisme et cinq ans et six mois pour entrée illégale dans le pays. Les peines des deux journalistes, Martin Schibbye et Johan Persson, seront prononcées à une date ultérieure. Les deux Suédois avaient initialement été aussi accusés d'activité terroriste, mais ce chef d'accusation avait été abandonné en cours de procès.

Arrêtés en juillet près de la frontière somalienne avec des rebelles du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), MM. Schibbye et Persson ont toujours plaidé non coupable. Depuis sa création en 1984, l'ONLF lutte pour l'indépendance de l'Ogaden, une région du sud-est de l'Ethiopie à majorité somalie et marginalisée, selon les rebelles, par Addis Abeba.

UEMOA : vers un cadre de concertation des ministres chargés des Relations avec les Institutions

NIAMEY (Xinhua) - Une rencontre de "haut niveau" est annoncée avant le 15 février prochain à Bamako (Mali) en vue de créer un cadre de concertation entre les ministres en charge des Relations avec les Institutions dans l'espace de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a-t-on appris mardi à Niamey, à l'issue de la visite du ministre malien chargé des Relations avec les Institutions.

La visite du ministre malien Abdoulaye Sall, entamée lundi, s'inscrit dans le cadre de l'expression sur le terrain de la connaissance des Institutions en vue de la consolidation et du renforcement du processus démocratique dans l'espace UEMOA.

La Commission de l'UEMOA a mandaté le Mali en 2010 pour lancer une étude en vue de la création d'un cadre de concertation entre les ministres en charge des Relations avec les Institutions.

Lors d'une conférence de presse conjointe, les ministres malien et nigérien chargés des Relations avec les Institutions, Abdoulaye Sall et Elhadj Laouali Chaïbou ont exprimé la conformité de leurs points de vue sur la nécessité d'un cadre harmonisé des missions et attributions des départements en charge des Institutions dans la zone UEMOA.

Ils ont convenu de suggérer à la Commission de l'UEMOA et à leurs autres collègues l'organisation avant le 15 février 2012 à Bamako (Mali), d'une rencontre de "haut niveau".

Le communiqué final qui a sanctionné la réunion d'échanges et de travail des délégations maliennes et nigériennes a mis l'accent sur la définition et la typologie des Institutions avec lesquelles les gouvernements peuvent et/ou devraient entretenir des relations pour faire face aux défis du nouveau millénaire.

David Beckham au PSG, quel intérêt ?

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Selon Le Parisien, la star qu’est David Beckham ne devrait pas tarder à signer en faveur du Paris Saint-Germain. Après plusieurs mois où tout le monde attendait le dénouement final, il semblerait qu’on y soit. Mais désormais, on peut se demander ce qu’apportera David Beckham au PSG.

Un très gros coup marketing

Si les dirigeants ont choisi David Beckham plutôt que d’autres joueurs bien moins chers et bien plus jeunes, c’est bien évidemment pour ce que va rapporter la venue de la superstar sur le plan financier. « Becks » touchera selon Le Parisien la modique somme de 800 000 euros par mois durant un an et demi, mais aussi des bonus sur tous les produits dérivés vendu à son effigie, en commençant par les maillots. Ces bonus pourraient s’élever à plus de 15 millions d’euros… Assez donc pour vivre très aisément à Paris, comme il le souhaitait. L’attrait de Beckham et sa famille pour la capitale française a sans aucun doute joué un rôle par rapport à d’autres clubs qui avaient des vues sur l’anglais. C’est donc un contrat en or qu’aurait signé le « Spice Boy ».

Mais le PSG peut aussi se féliciter de cette arrivée, même si ça coûte cher. Car les bénéfices ne tarderont pas à arriver. David Beckham est le footballeur qui fait le plus vendre, les Los Angeles Galaxy s’en souviennent encore. Et pour pousser la folie jusqu’au bout, selon L’Equipe, le club de la capitale pourrait faire la présentation officielle de la superstar… sur les Champs-Elysées. Du jamais vu pour un joueur hors norme. « Becks » qui sera bien évidemment le joueur le plus payé de l’histoire de la Ligue 1 et c’est pour ça que ses dirigeants n’ont pas l’intention de faire les choses à moitié.

Quel rôle sportivement ?

Mais à 37 ans et après plusieurs saisons loin du très haut niveau, en MLS, on peut se demander quel est encore le niveau de David Beckham. S’il a encore sa qualité de centre exceptionnelle et une frappe qui l’est toute autant, la condition de l’anglais n’est pas la même qu’il y a quelques années. Mais ont peut quand même se demander si Beckham pourra concurrencer Jérémy Ménez sur le côté droit. Souvent trop individualiste, Beckham pourrait apporter des arguments supplémentaires tout en étant un peu plus défensif que le français. Cela compenserait avec Nêne de l’autre côté. Si l’ancien monégasque a déjà déclaré que Beckham ne serait pas une menace pour lui, rien n’est moins sur.

Mais c’est aussi dans le vestiaire que le « Spice Boy » apportera énormément. Dans une équipe très jeune, l’ancien joueur de Manchester United et du Real Madrid aidera sans aucun doute les plus jeunes grâce à son expérience non négligeable. Mais attention, « Becks » a encore un objectif pour terminer sa carrière en beauté : les Jeux Olympiques de Londres en 2012. Ils seront dans son pays et Beckham a à cœur d’y participer. Il y a donc fort à parier que l’anglais fera tout son possible pour être bon sur le terrain et retrouver la sélection de Fabio Capello. Cet objectif a du compter dans le choix de Beckham car il met toutes les chances de son côté en jouant au PSG, ce qui n’était pas le cas à Los Angeles.

C’est donc très clair, David Beckham est un très gros coup pour le PSG sur le plan du marketing, mais pas que ! L’anglais apportera à n’en pas douter sur le terrain et dans le vestiaire. Avec un objectif clair dont il se donnera à coup sur les moyens de le réaliser, Beckham ne vient pas à Paris en touriste. Mais à l’heure actuelle, on ne peut qu’attendre la présentation officielle qui s’annonce exceptionnelle pour un transfert qui l’est également. Désormais, c’est sur, les dirigeants parisiens ne lésinent pas sur les moyens !

Robin Watt

La Chine et le monde : "des murailles d'or et d'argent..."

La Chine est redevenue une puissance économique mondiale. Une sorte de renaissance de l'empire du Milieu, un siècle après la chute de la dernière dynastie chinoise, les Qing, le 12 février 1912. En cinq épisodes clés, La Tribune retrace quelques-unes des grandes pages qui illustrent la relation mouvementée entre la Chine et l'Occident, au moment où certains entrevoient déjà sa domination sur le reste du monde au cours des années qui viennent.
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Les premiers marchands étrangers qui ont parcouru la Chine sont des musulmans, vers l'an 800. Et ce sont des géographes et des auteurs arabes, qui, les premiers, sensibilisèrent les esprits aux "merveilles" de la Chine. Elle fut d'abord connue comme un lieu féerique, plein de créatures mystérieuses, gorgé des richesses les plus magnifiques. Toute une littérature de voyages, d'origine arabe, s'est développée entre le XIème et le XIVème siècle, dont les oeuvres les plus célèbres demeurent "Informations sur l'Inde et la Chine", datant de la fin du IXème siècle, ou "Voyages et Périples" d'Ibn Battuta (1304-1377), qui entame en 1325, un long voyage qui le conduira de la Palestine jusqu'en Chine, en passant par la Perse, Médine, le Yémen, avec un détour par la Russie méridionale. Il débarque à Zaytun (aujourd'hui Quanzhou), qui était alors le plus grand port du monde, le point de départ de la route de la soie maritime et un grand centre de fabrication de tissus damassés et de satin. "La Chine est un vaste pays où abondent les ressources, les fruits, les céréales, l'or, l'argent et aucune autre contrée ne l'égale sous ce rapport", écrit-il.

En Europe, après l'ambassade mongole auprès de Saint Louis, d'autres suivirent qui s'arrêtaient presque toutes en Mongolie. C'est là, dans la capitale du khan, à Karatorum, "pas aussi grande que le village de Saint-Denis", note Guillaume de Rubrouck (un moine franciscain flamand, qui fit le voyage de Mongolie en 1253 pour le compte de Saint Louis), que se forgent les merveilleuses légendes sur la Chine, toute proche, mais encore inatteignable. Ce sont les Mongols eux-mêmes qui en nourrissent leurs visiteurs étrangers. Les descendants de Gengis Khan sont fascinés par la Chine, son mode de vie, la munificence de ses palais. Au retour de leurs expéditions guerrières en Chine, ils rapportent objets, meubles, tapis qui viennent décorer leurs "ghers", ces grandes tentes rondes qui constituent l'essentiel de leurs possessions terrestres. Plan Carpin et Rubrouck entendent ces récits qui disent : "il y a des villes ceintes de murs en argent et de remparts en or", parlent de "merveilles infinies", de "richesses extraordinaires".

Entre l'Occident et la Chine, le voyage est pourtant périlleux et long. Les conditions climatiques peuvent se révéler extrêmes. Ibn Battuta raconte la façon dont il tente de lutter contre le froid : "je revêtais trois pelisses de laine et deux caleçons dont un double, aux pieds des bottines de laine, une autre paire de lin doublée et une troisième en cuir de cheval fourrée de peau de loup. Je ne pouvais monter à cheval seul à cause de ce grand nombre de vêtements." La grande voie terrestre, immortalisée sous le nom de "route de la soie" est très longue, traverse les terres inhospitalières du nord de la Chine, contourne le désert de Taklamakan, pénètre dans ce qui est aujourd'hui l'Ouzbékistan pour atteindre la mer Caspienne et l'Irak. La voie maritime, quant à elle, est jalonnée de nombreux ports : Oman, Bombay, Calicut, Ceylan, Canton, Zaytun, mais les vents sont souvent contraires et les tempêtes fréquentes. De Tana, sur la mer d'Azov, à l'embouchure du Don, jusqu'au centre de la Chine, il faut compter au moins 255 jours par la terre. Mais la Chine est bien organisée pour les voyageurs : tous les 50 ou 60 kilomètres, on trouve des relais de poste, dotés de plusieurs centaines de chevaux. Dans tout l'empire mongol et chinois, on compte alors pas moins de 10.000 caravansérails dotés de 200.000 chevaux.

Ce furent des marchands vénitiens. Niccolo et Maffeo Polo qui effectuèrent la percée décisive et ouvrirent véritablement la Chine au commerce avec l'Occident. A dire vrai, ils découvrirent l'empire du Milieu par hasard. Ils ne pensent même pas à rejoindre cette destination lointaine lorsqu'en 1252 ils s'embarquent à Venise pour Constantinople où ils se fixent au sein de l'opulente communauté vénitienne de la ville. En 1260, ils quittent les rives du Bosphore pour s'établir en Crimée à Soldaia, puis continuent leur voyage vers Saraï sur la Volga pour rendre visite à Berké, un autre petit-fils de Gengis Khan, chef de la Horde d'Or, le royaume mongol de la Russie du Sud. Ils poussent jusqu'à Boukhara, ancienne capitale de la dynastie persane des Samanides, conquise par Gengis Khan en 1220. Coincés par des guerres de clans fréquentes chez les Mongols, ils restent à Boukhara pendant trois ans, et sont invités à se joindre à une ambassade mongole qui rend visite à Kubilay, grand khan des Mongols, installé en Chine du Nord, dont il deviendra l'empereur en 1271.

Finalement, Niccolo et Maffeo atteignent Pékin en 1266, et attirent suffisamment l'attention de l'empereur, qui n'avait jamais vu de "Latins", pour qu'il leur confie en retour, une mission d'ambassade vers la chrétienté et l'ordre de revenir en Chine avec cent missionnaires et savants. Les deux frères Polo sont de retour à Venise en 1269 puis repartent en sens inverse, cette fois accompagnés du fils de Niccolo, Marco, alors âgé de quinze ans. Ils reparaissent devant Kubilay en 1274. Ce dernier appréciait tellement leur compagnie qu'il ne les autorise à quitter la Chine que quinze ans plus tard, en 1291. Marco Polo rentre à Venise en 1295, avec une fortune en pierres précieuses et connaîtra un immense succès avec la publication, en 1298, de son livre "le Devisement du monde" ou "le Livre des merveilles", écrit dans un français mêlé de pisan, et non en latin, ce qui explique son succès populaire. Philippe Le Bel, roi de France, confia à son propre frère Charles de Valois le soin de superviser sa traduction en français.

Dès lors, les missions de moines et de marchands furent plus nombreuses à partir pour la Chine, dont le célèbre Jean de Montecorvino, diplômé de philosophie et de théologie, qui y arrive en 1293 et fut fait, en 1308 archevêque de Pékin où il mourut, vingt ans plus tard. A partir de 1350, on croise des Européens à peu près partout en Asie. Dans la capitale de Kubilay Khan, on compte plus de 30.000 chrétiens de rite grec, descendants des captifs ramenés du Caucase par les troupes mongoles. Gênes et Venise, les deux cités ennemies, fournissent des négociants, à l'image de Pietro de Lucalongo, compagnon de voyage de Montecorvino, L'une des caractéristiques du règne de Kubilay est son ouverture vers l'extérieur, à la fois sur le terrain religieux (les Mongols sont assez indifférents à la religion) et dans le domaine commercial. Les villes chinoises accueillent des colonies de marchands musulmanes, chrétiennes, juives. Les marchands italiens rayonnent dans toute l'Asie centrale, à partir de leurs bases en mer Noire, à Tabriz, à Bagdad. Epices et soieries constituent la base des échanges, et participent à la prospérité des colonies génoises du Yangzi, du Fujian et du port de Zaytun.

De son côté, le commerce chinois se développe en Asie centrale, en Perse, le long des côtes asiatiques, en Indonésie, en Malaisie, en Inde du Sud. Mais la fin de la dynastie des Yuan, en 1368, sous les coups de boutoir d'un ancien paysan, instruit par des prêtres bouddhistes, Zhu Yuanzhang, créateur de la dynastie des Ming (1368-1644), va changer la donne. Une nouvelle ère s'ouvre, qui va consacrer encore un peu plus le rôle de la Chine dans le système de référence occidental.

Repères

Les faits, chiffres et extraits de relations de voyages, cités dans les épisodes 1 et 2 de cette série sont extraits de : "Les explorateurs au Moyen-Age" par Jean-Paul Roux (Seuil, 1961), "Histoire de la Chine" par John Fairbank et Merle Goldman (Tallandier, 2010), "Le grand désenclavement du monde" par Jean-Michel Sallmann (Payot, 2011), "Voyageurs arabes", (La Pléiade, 2010).