La répression s'amplifie en Syrie. Mercredi 21 décembre, des militants ont accusé le régime d'avoir commis un "massacre" la veille dans le nord du pays, où 111 civils ont été tués par les forces de sécurité alors qu'ils tentaient de fuir un village. Dans une déclaration publiée en début d'après-midi, la France parle même d'une "tuerie d'ampleur sans précédent". Le ministère des Affaires étrangères appelle la Russie à "accélérer" les négociations au Conseil de sécurité sur son projet de résolution.

Ce nouveau bilan porte à 123 le nombre de civils tués mardi en Syrie, 12 autres ayant péri sous les balles des forces de sécurité à Homs, un haut lieu de la contestation. Un triste bilan qui fait de la journée de mardi l'une des plus meurtrières depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar Al-Assad, dont la répression a fait, selon l'ONU, plus de 5 000 morts en neuf mois.

L'opposition réclame une réunion d'urgence à l'ONU

Sur le plan diplomatique, le Conseil national syrien (CNS), qui rassemble la majorité des courants d'opposition, a réclamé mercredi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que de la Ligue arabe au sujet de ces "horribles massacres".

Le numéro deux de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, avait annoncé mardi qu'une équipe se rendrait à Damas jeudi. Quelque 300 à 400 observateurs de la Ligue arabe devraient être déployés, d'ici à la mi-janvier, à travers le pays.

Mais alors que la pression internationale contre Damas ne cesse de croître, l'armée syrienne a procédé mardi à des manœuvres militaires maritimes et aériennes à tirs réels, les deuxièmes depuis le début du mois, pour tester ses capacités de combat face à "toute agression qui viserait le sol de la patrie", et une manifestation rassemblant des milliers de pro-Assad a été organisée mercredi 21 décembre dans le centre ville de Damas:

FTVi avec AFP