19 novembre, 2010

Conseils d'administration: le monopole des hommes blancs remis en cause

लादेपेचे.frDes membres du conseil d'administration de Sanofi-Aventis, en mai 2010 lors de l'assemblée générale du groupe à Paris
Des membres du conseil d'administration de Sanofi-Aventis, en mai 2010 lors de l'assemblée générale du groupe à Paris Eric Piermont AFP/Archives

En dépit des bonnes intentions, les conseils d'administration des sociétés françaises sont encore l'apanage d'hommes blancs. Pour y mettre de la couleur, une association lance un annuaire de personnalités issues de la diversité, capables d'occuper les plus hautes fonctions.

"On veut bien mais on trouve pas". C'est pour répondre à cette objection des chasseurs de tête que le Club XXIe Siècle, qui oeuvre en faveur d'une meilleure représentation des Français de toutes origines dans la société française, a constitué cet annuaire de cadres supérieurs qui ont fait leurs preuves.

Le cabinet de recrutement Korn/Ferry, chargé d'élaborer l'annuaire, n'a pas eu la partie facile: plusieurs des personnes pressenties se sont récriées contre ce qui leur semblait être un "coup médiatique".

Et parmi elles, beaucoup de femmes, qui "voulaient être reconnues pour leurs compétences, et uniquement pour cela", témoigne Kamel Soumar de Korn/Ferry. D'ailleurs, l'annuaire ne comporte à l'heure actuelle que trois femmes.

Bien sûr, rien n'oblige les conseils d'administration à puiser dans ce "vivier" de 37 noms, qui a vocation à s'enrichir.

Mais ses concepteurs parient sur le fait que sa simple existence va contribuer à modifier les habitudes de pensée, et surtout de recrutement.

"La diversité, ce n'est pas ce qu'on a aujourd'hui à l'esprit quand on doit composer un conseil d'administration", constate Lionel Zinsou, un banquier d'affaires de père béninois qui dirige le fonds d'investissement PAI Partners.

Pourtant, "il est temps que la gouvernance de l'entreprise ressemble à l'entreprise" qui, elle, reflète de plus en plus la société française.

Mais "plus on monte dans l'entreprise, moins la diversité est représentée", poursuit ce proche de l'ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius, qui voit dans le cas de Tidjane Thiam, un Français d'origine ivoirienne propulsé à la tête de l'assureur britannique Prudential, le symptôme de la difficulté de l'élite française à faire de la place à ceux qui n'en sont pas issus.

Que l'entre-soi domine en France, Didier Vuchot, président de Korn/Ferry Europe peut en témoigner. En tant que chasseur de tête, il doit pourvoir une soixantaine de postes d'administrateurs indépendants par an.

"Nos chers dirigeants continuent à nous donner des spécifications de recherche qui sont la réplique de leurs parcours. Or, si on veut que les choses s'accélèrent, il faut les persuader d'envisager des profils et des parcours moins conformes à ce qu'ils ont vécu", dit-il.

S'ouvrir à la diversité, qu'elle soit ethnique ou professionnelle, est pourtant dans l'intérêt de l'entreprise, comme le montrent un rapport récent de l'Institut français des administrateurs (IFA) et plusieurs études anglo-saxones.

"Dans le monde d'aujourd'hui, c'est un facteur important d'efficacité et de performance", estime Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des marchés financiers.

A l'inverse, "une trop forte dépendance réciproque entre les administrateurs limite la capacité de questionnement et d’interpellation des membres du conseil et peut engendrer des conflits d’intérêts", selon le rapport de l'IFA। D'autant que cette "endogamie" a tendance à s’auto-reproduire.

$625 Million for Ailing Workers From Sept. 11 Terror Site

New York City has reached a $625 million settlement with more than 10,000 people who became ill after working at the site of the World Trade Center terrorist attack in 2001.

After two hijacked airliners crashed into the twin skyscrapers in New York on September 11, 2001, thousands of workers came to help police and firefighters search the scene of the disaster. Many remained through a cleanup that lasted for months.

Over time, a significant number of cancers and other serious illnesses afflicted those who worked at the disaster site. Victims contend the ash, smoke and soot that filled the air contained toxic substances that caused their ailments, and they eventually sued the city.

New York City agreed to pay out the $625 million settlement in varying amounts according to the severity of each victim’s illness.

Although more than 10,000 workers accepted the settlement, about 500 others declined the offer, so New York may face further legal claims in the future.

All would remain eligible to get additional payments under a bill being considered by the U.S. Congress.

Some information in this story was provided by AP.

Obama: NATO Leaders Agree on Missile Defense

U.S. President Barack Obama says NATO leaders, for the first time, have come to an agreement on a missile defense system that will cover all member countries.

The announcement came on the first day of a summit of the military alliance held in Portugal’s capital, Lisbon.

The NATO leaders also backed the START treaty with Russia, which President Obama said on Thursday is a “national security imperative”.

Missile defense is a key component of NATO’s new strategic concept, which was approved by leaders Friday.

NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen called the adoption of a new mission statement a “historic moment” for the 28-member alliance. The statement covers a variety of ways the alliance plans to meet the security challenges of the 21st century.

Rasmussen said the alliance faces a range of new 21st-century challenges, including global terrorism, the spread of missiles and cybersecurity.

U.S. President Barack Obama is likely to use the summit in Lisbon to unveil a four-year drawdown plan for the alliance’s 130,000 combat troops in Afghanistan.

Mr. Obama said the summit is an important opportunity for leaders to “align” on a plan to gradually hand control of Afghanistan back to Afghan security forces, beginning next year.

Speaking at a news conference in Lisbon with Portuguese President Anibal Cavaco Silva, Mr. Obama said the summit will also serve as an opportunity to strengthen the U.S. partnership with the European Union.

Karachi: Villepin veut être entendu par la justice, parle de soupçons de corruption

AFP
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France.
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France.
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France. Patrice Coppee AFP/Archives

Dominique de Villepin, menacé d'une plainte dans l'affaire de l'attentat de Karachi, a dit vendredi à TF1 vouloir être entendu la semaine prochaine par la justice et a fait état de "très forts soupçons" de rétrocommissions vers la France en 1995, en marge de contrats d'armement.

L'ancien Premier ministre a demandé à être entendu comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke qui enquête sur un volet financier de l'affaire Karachi, "le plus rapidement possible (..) et si possible dès la semaine prochaine", a-t-il dit.

Secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Jacques Chirac, il a confirmé l'existence de "très forts soupçons de rétrocommissions" --c'est-à-dire des faits de corruption-- dans deux contrats, dont celui de vente de sous-marins au Pakistan en 1994, ayant conduit le président à ordonner l'arrêt du versement des commissions pour ces contrats.

Des familles de victimes de l'attentat de Karachi de mai 2002 vont porter plainte contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide involontaire", avait annoncé vendredi midi à l'AFP leur avocat, Me Olivier Morice.

Elles ont pris cette décision après qu'un ancien PDG d'une société de commercialisation de matériels militaires, la Sofresa, eut révélé jeudi devant le juge Renaud Van Ruymbeke qu'un cadre des Directions des constructions navales (DCN) lui avait fait part de "risques pour ses personnels" en cas d'interruption du versement de commissions.

M. de Villepin a estimé qu'il n'avait eu à l'époque "aucune information spécifique circonstanciée" sur un risque terroriste en cas d'arrêt de versement des commissions.

Miley Cyrus et Selena Gomez : de bonnes âmes !

 Miley Cyrus et Selena Gomez : de bonnes âmes !
premiere.fr

Elles sont toutes les deux héroïnes d’une série sur Disney Channel, elles ont sorti un album, et … ont décidé en même temps de faire acte de générosité ! Alors que Selena partait pour le Ghana il y a quelques jours en tant que Nouvelle Ambassadrice de l’UNICEF , on voyait Miley porter dans un refuge dix sacs de vêtements griffés. Causes toujours, elles s’y interessent !

Jessica Biel : Retour vers le futur !

people.premiere.fr
 Jessica Biel : Retour vers le futur !

Pour sa nouvelle campagne Revlon s’offre un petit revival avec pour guest star Jessica Biel ! Fourreau en strass, manteau flamboyant et moue de Diva, un copié-collé de la pub des sixties interprétée alors par Dorian Leigh et qui avait, entre autres, inspiré le personnage d’Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiphanny’s ! Du pur rétro shooté par Testino, jugez plutôt !

Présidentielle au Burkina Faso : l’opposition soulève des défauts dans le processus de vote

Par RFI

A soixante-douze heures du scrutin pour l’élection présidentielle au Burkina Faso, la campagne électorale, qui s’achève ce vendredi 19 novembre 2010, commence à s’animer. Blaise Compaoré, le président sortant, fait figure de grand favori. Mais les candidats de l’opposition, au nombre de cinq, expriment leur inquiétude quant à la crédibilité de ce vote. Ils soulèvent des défauts dans les cartes de vote, susceptibles de fausser les résultats de ce scrutin.

« Nous avons déposé un recours devant le tribunal administratif » Avec quatre autres candidats de l’opposition, Maître Bénéwendé Sankara affirme que les cartes électorales ont un défaut. Le lieu de naissance de l’électeur n’y figure pas, contrairement à ce qui a été prévu par la loi.

Pour le chef de file de l’opposition, cette omission pourrait ouvrir la voie à des votes multiples. Par ailleurs, l’opposant s’interroge. Comme de nombreux inscrits ne possèdent pas à ce jour la nouvelle carte d’identité, est-ce que certains électeurs ne seront pas autorisés à voter avec un acte de naissance ou un livret de famille, deux documents sans photo?

Pour Moussa Michel Tapsoba, président de la Commission électorale, il ne faut pas dramatiser « Nos instructions sont claires : il n’est pas possible que quelqu’un vote avec une autre pièce que les pièces prévues par la loi, c'est-à-dire la carte nationale d’identité, le passeport, ou la carte militaire, avec bien sur la carte d’électeur. Notre code électoral autorise la présence des délégués des candidats ou des partis politiques qui les soutiennent à toutes les étapes du processus électoral. Donc, pour peu que les candidats délèguent seulement leurs représentants dans les bureaux de vote, ils sont à même d’empêcher tout ce qu’ils sont en train de plaindre aujourd’hui ».

Selon Moussa Michel Tapsoba, le travail se poursuit. Les commissaires de la CENI sont déployés depuis le 18 novembre dans les treize régions du pays. Le matériel électoral, les urnes, les bulletins, les isoloirs sont en train d’être acheminés dans les communes. Tout sera prêt le jour J.

Côte d’Ivoire: 2.000 soldats déployés dans le nord pour le second tour de la présidentielle

Deux mille soldats ivoiriens seront déployés dans la moitié nord du pays pour assurer la sécurité du second tour de l'élection présidentielle, le 28 novembre, a annoncé vendredi l'état-major. Cette région de Côte d’Ivoire est toujours administrée par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN).

Ces effectifs viendront renforcer le dispositif mis en place pour le premier tour, fort de 8.000 membres de la gendarmerie et d'anciens combattants des FN, a précisé le colonel René Sako, chef du commandement interarmées tactique, lors d'un entretien accordé à Reuters.

Le premier tour, organisé le 31 octobre, s'est déroulé dans le calme. Le second, plus lourd de menaces, opposera le président sortant, Laurent Gbagbo, à Alassane Ouattara, qui ont recueilli respectivement 38 et 32% des voix.

Reuters

Burkina Faso: Le président Compaoré devrait être réélu dimanche

20minutes.fr Blaise Compaoré, l'un des doyens des chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et qui fait office de médiateur régional, devrait être réélu sans difficulté, dimanche au Burkina Faso.

Ce nouveau mandat permettra au président, qui a joué un rôle important dans le règlement des crises ivoirienne et guinéenne, d'asseoir son influence diplomatique.

Le président burkinabé, âgé de 59 ans, a pris le pouvoir en 1987 après le meurtre, dans des circonstances non élucidées, de son prédécesseur Thomas Sankara। Bien qu'il ait instauré le multipartisme, l'opposition reste cantonnée au rôle de faire valoir. Blaise Compaoré a réélu en 2005 avec 80,3% des voix.

Ground Zero: les sauveteurs acceptent 625 millions d'indemnisation

Un homme devant les ruines des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001
Un homme devant les ruines des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001
Un homme devant les ruines des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001 Doug Kanter AFP/Archives

ladepeche.frDix mille secouristes, soit 95% de ceux qui avaient travaillé à Ground Zero après les attentats du 11-Septembre, ont accepté 625 millions de dollars de dédommagements pour leurs problèmes de santé, a annoncé vendredi leur assureur.

Dans un communiqué, la compagnie d'assurances spécialement créée à cet effet en 2004, WTC Captive, a précisé que 10.043 plaignants avaient signé l'acte de conciliation. Parmi les plus sévèrement atteints, 98% des plaignants ont signé, souligne la compagnie.

Les sommes attribuées aux secouristes ou à leurs familles sont très variables, et peuvent aller de quelque centaines de dollars à plus d'un million, selon la gravité des incapacités ou des maladies chroniques ayant résulté du travail à Ground Zero.

A titre d'exemple, un non-fumeur ayant commencé à souffrir d'asthme aggravé dans les sept mois suivant les attentats pourra recevoir entre 800.000 dollars et 1,05 million, et la famille d'une personne décédée des suites de l'inhalation des fumées et poussières nocives pourra recevoir 1,5 million de dollars d'indemnisation.

"Cet accord représente la conclusion juste et équitable de ces plaintes, il protège ceux qui sont venus en aide à cette ville quand nous en avons eu le plus besoin", a déclaré le maire de New York Michael Bloomberg.

Nigerian Militant Group Threatens More Kidnappings in Niger Delta

Nigerian militants have threatened to carry out more kidnappings in the country’s oil-rich Niger Delta region, despite an ongoing military crackdown.

The region’s main militant group, the Movement for the Emancipation of the Niger Delta (MEND), said Friday its fighters have been instructed to attack oil facilities and kidnap people.

The group also said it killed 10 soldiers and wounded at least 17 in an ambush of military gunboats preparing to raid a militant camp Thursday.

Friday’s warning came as Royal Dutch Shell said one of its pipelines in the Niger Delta has been damaged. There was no immediate word who carried out the attack.

In a separate incident, police say suspected members of a radical Muslim sect have shot and killed two people praying at a mosque in northeastern Nigeria.

One person was injured.

Nigerian authorities blame the sect, known as Boko Haram, for a string of attacks in recent weeks that have killed more than 20 people, including 13 police officers.

The group appears to have re-emerged after clashes with the police and military last year killed about 700 people.

Boko Haram means “Western education is a sin” in the Hausa language. The group wants strict Islamic law imposed across Nigeria.

Earlier this week, Nigerian security forces rescued 19 hostages in a series of raids in the Niger Delta.

Some information in this story was provided by AP and Reuters.

OTAN SOMMET DE LISBONNE - Obama salue des "progrès substantiels"

Le Point.fr

Click here to find out more!

L'Otan a réalisé vendredi des "progrès substantiels" au cours d'un sommet à Lisbonne, s'entendant sur un système de défense antimissile, a annoncé le président américain Barack Obama.

Dominique de Villepin veut être entendu dans le dossier Karachi

PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé vendredi sur TF1 qu'il avait demandé à être entendu comme témoin par la justice dans le dossier de l'attentat de Karachi en 2002.

Il a confirmé que Jacques Chirac, élu président en 1995, avait ordonné l'arrêt du paiement des commissions convenues dans le cadre d'une vente de sous-marins au Pakistan en 1994, car on soupçonnait qu'une partie de l'argent soit détournée vers la France.

"Il est important que la vérité soit connue dans ce dossier et j'ai d'ailleurs dès cet après-midi demandé au juge Van Ruymbeke, qui instruit ce dossier, de recueillir le plus rapidement possible mon témoignage et si possible dès la semaine prochaine", a dit Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l'Elysée sous Jacques Chirac.

"Jacques Chirac, quand il est arrivé comme président de la République en 1995, a souhaité moraliser la vie publique internationale, c'est-à-dire interrompre les contrats qui pouvaient donner lieu à rétro-commissions", a-t-il ajouté.

L'argent de ces rétro-commissions, selon une piste suivie par la justice, pourrait avoir servi à la campagne présidentielle du rival de Jacques Chirac, Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Baptiste Vey

Iran Claims System to Defend Against Missile Attack

A top Iranian military official says the country is now one of the few places in the world to be equipped with an anti-cruise missile defense system.

The chief of the air force of Iran’s elite Revolutionary Guards, Amir Ali Hajizadeh, was quoted by Iran’s Fars news agency Friday as saying Iran has installed a system to protect itself against the unmanned, self-propelled, guided missiles designed to evade radar.

Hajizadeh said the system was tested during Iran’s defense weapons exercises this week.

He also warned Persian Gulf nations hosting U.S. bases which, he says, could potentially be used for an attack against Iran. He vowed to retaliate if they serve as a launching pad against Iran.

Both the United States and Israel have said all options remain on the table in dealing with Iran’s nuclear ambitions.

U.S. Defense Secretary Robert Gates said earlier this week that economic sanctions against Tehran are having a bigger impact than anticipated and triggering divisions within the Iranian leadership.

Many Western countries believe Iran is seeking to build a nuclear weapon, but Iran denies the charge and claims its nuclear program is for peaceful purposes.

Some information in this story was provided by AFP.

Carla Bruni-Sarkozy super-héroïne d'une bande-dessinée américaineladepeche.fr

Carla Bruni-Sarkozy à un dîner officiel à l'Elysée pendant la visite du président chinois Hu Jintao, le 4 novembre 2010
Carla Bruni-Sarkozy à un dîner officiel à l'Elysée pendant la visite du président chinois Hu Jintao, le 4 novembre 2010
Carla Bruni-Sarkozy à un dîner officiel à l'Elysée pendant la visite du président chinois Hu Jintao, le 4 novembre 2010 Benoit Tessier AFP/Archives

ladepeche.fr Célèbre dans le monde pour son ancienne carrière de top-model, ses succès dans la musique et son statut d'épouse du président français Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy vient de faire son entrée dans le monde de la BD en tant que super-héroïne d'un comics américain.

La Franco-Italienne est la dernière célébrité à faire son entrée dans la série "Female Force" de la maison d'édition américaine Bluewater qui propose en 32 pages très colorées une biographie non-officielle.

Elle rejoint ainsi la première dame des Etats-Unis Michelle Obama, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, Lady Diana, ou encore la mère du sorcier Harry Potter, J.K. Rowling, dans cette série destinée plutôt à un jeune lectorat.

Les épaules nues, les mains croisées sur une robe de soirée violette, Carla Bruni-Sarkozy est dessinée sur la couverture avec le drapeau tricolore en arrière plan.

La première dame française "a une histoire très intéressante", déclare Darren Davis, éditeur de Bluewater, interrogé par l'AFP depuis ses locaux de l'Etat américain de Washington, non loin de Vancouver.

"Elle a de la volonté et de l'ambition. En lisant ça, les filles vont voir qu'elles peuvent tout faire et devenir ce qu'elles veulent", commente-il.

De sa naissance en Italie, à son mariage avec le président français en 2008, la BD passe en revue la vie de Mme Bruni-Sarkozy. Et détaille sa vie amoureuse, évoquant ses idylles avec l'acteur Vincent Perez, le musicien Eric Clapton, l'ex-Premier ministre français Laurent Fabius ou encore l'enfant qu'elle a eu avec le philosophe Raphaël Enthoven.

"C'est impartial, donc on parle de beaucoup de choses", dit M. Davis.

Lancée fin octobre, la BD est distribuée dans dix pays, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, mais n'a pas encore trouvé d'éditeur en France.

Les prétendants au ballon d'or 2010 Andrés Iniesta, espagnol

Les favoris pour le ballon d'or // Les prétendants au ballon d'or 2010 (Reuters)

Agrandir l'image

Les favoris pour le ballon d'or

Date et lieu de naissance : 11 mai 1984 à Fuentealbilla (Espagne)
Club/Poste : FC Barcelone/ Milieu offensif

Andrés Iniesta est un joueur indispensable au FC Barcelone. Il est la plaque tournante de l'équipe et même si on le voit moins qu'un Lionel Messi, il est tout aussi important. Iniesta ne marque pas souvent mais ses buts sont toujours très importants comme celui inscrit lors de la finale de la coupe du monde à la fin des prolongations face au Pays-Bas (Victoire 1 à 0). Il est le grand favori à la succession de Lionel Messi pour le Ballon d'or.
Auteur d'une saison pleine, on voit comme seul petit bémol pour lui le fait qu'il ait perdu en demi-finale de la Ligue des champions avec le FC Barcelone. msn.com

Ivory Coast Urged To Avoid Election Bias

An international media watchdog group is urging Ivory Coast news organizations to refrain from bias and inflammatory language leading up to the November 28 presidential runoff.

In a Friday statement, Reporters Without Borders says several newspapers have been devoting more space to articles alleging that one of the two candidates wants to “destabilize” the country.

The Paris-based group also says two state-owned broadcast stations have been displaying what it calls a “strong bias” towards the incumbent candidate, President Laurent Gbagbo.

Mr. Gbagbo is being challenged by former Prime Minister Alassane Ouattara in the country’s first presidential election since a 2002 civil war.

President Gbagbo’s term officially ended in 2005. However, new elections were repeatedly postponed because of a failure to disarm rebels and disputes over voter registrations.

The French News Agency says at least five people were injured Friday when fighting broke out between the candidates’ supporters.

The news agency says the supporters began throwing objects at each other after several hundred supporters of President Gbagbo gathered outside of Mr. Outtara’s coalition headquarters.

The first round of balloting in late October was peaceful.

Some information in this story was provided by AFP

ESPAGNE Belén Esteban, star du corazón et "princesse du peuple"

Le Point.fr

Belén Esteban, star du corazón et "princesse du peuple"

Capture d'écran du site officiel de Belén Esteban, la "people" qui fait parler d'elle en Espagne.

"Moi, je ne voterai pas Zapatero, car il a abaissé la retraite de ma mère et parce que mes deux frères sont au chômage." Diva de la presse people, Belén Esteban ne se pique pas de politique, mais tout le monde l'écoute, même sur ce sujet. Un visage et un corps enlaidis par d'innombrables opérations, une voix de charcutière et un rire exagérément sonore, cette (fausse) blonde de 37 ans s'est imposée comme un phénomène médiatique. Au point que sociologues et chercheurs universitaires se penchent sur le "cas Belén Esteban" et voient en elle une sorte d'héroïne postmoderne, sulfureuse et outrancière, similaire à une Kate Moss. Un récent sondage du très sérieux institut Sigma Dos montre que, si elle se présentait aux élections générales, cette Madrilène obtiendrait sans difficulté un siège au Parlement.

Issue d'un quartier ouvrier, Belén Esteban est l'archétype de la "telebasura", cette télé-poubelle qui bat des records d'audience. Sa popularité date des années 1990, lorsqu'elle se sépare du riche torero Jesulín de Ubrique ; depuis, détestée par sa belle-famille, elle écume les plateaux de télévision pour étaler ses états d'âme de femme rejetée et de mère-courage. Exclusivités, unes de magazines, records d'audience : dans le monde du corazón national, pourtant bien garni, Belén Esteban n'a pas de rivale. Ces jours-ci, ils sont près de trois millions d'Espagnols - soit un quart de l'audimat - à la suivre sur Tele 5 dans l'émission J'ai une question pour vous, où seuls, jusqu'à présent, avaient été invités José Luis Zapatero, le chef du gouvernement, et Mariano Rajoy, son rival de l'opposition conservatrice.

Sur Tele 5, la chaîne des reality-shows et de Big Brother qui se frotte les mains des "sorties" de la star, journalistes et téléspectateurs interrogent Belén Esteban sur l'immigration, la crise économique, les retraites, voire... le déficit public. Et elle de lancer des répliques de café du commerce, ponctuées de rires, de moues de dégoût ou de larmes. Pour l'écrivain Sánchez Dragó, "elle incarne la vendeuse de poissons, la voisine de votre immeuble, une voix populaire, celle à laquelle s'accrochent tant de gens perdus et désespérés dans une globalisation et une crise économique qui les dépassent". Belén Esteban a d'ailleurs hérité du surnom de "princesse du peuple" pour avoir un jour, lors d'une cérémonie mondaine, exhibé le même habit de soirée que Letizia Ortiz, épouse du prince Felipe.

NATO Hoping to Press Reset And START With Russia

US President Barack Obama arriving in Lisbon, 19 Nov 2010
Photo: AP
U.S. President Barack Obama has arrived in Lisbon, for a two-day summit meeting with partners in the North Atlantic Treaty Organization and leaders of the European Union. The NATO leaders will concentrate Friday on updating the alliance's capabilities and improving its relationship with Russia.

When NATO's main decision-making body, the North Atlantic Council, meets late Friday, the main item of business will be to adopt a new strategic concept, laying out the alliance's role in the 21st century.

The U.S. Ambassador to NATO, Ivo Daalder, said early this week the 28-member alliance will update its existing strategic concept, from 1999, to deal with 21st-century threats.

"Including beefing up our cyber-defenses and embracing the deployment of missile defenses to protect European territory and populations against the growing threat of ballistic missiles," said Daalder.

Russian President Dmitry Medvedev will also attend, in a sign of warming ties. The NATO leaders says they want to reset relations with Russia. The last North Atlantic Council meeting, in 2008, was marked by anger over Russia's conflict with Georgia.

As President Obama meets with his fellow leaders, he faces tough odds against getting the U.S. Senate to ratify the New START nuclear arms reduction treaty with Russia any time soon.

The president said Thursday passing a new START before the end of the year is a national security imperative.

"The New START treaty responsibly reduces the number of nuclear weapons and launchers that the United States and Russia deploy, while fully maintaining America's nuclear deterrent," said Mr. Obama.

Some opposition Republican senators refuse to vote for the treaty unless it is accompanied by a modernization of the U.S. nuclear program. Mr. Obama has given Republicans reassurance about the continued strength of the U.S. Nuclear deterrent, and has asked Vice President Joe Biden and Republicans who support the treaty to campaign for it night and day.

Russia will also be in the forefront of the NATO summit on Saturday, when the NATO-Russia Council meets, and President Obama holds one-on-one meetings with Mr. Medvedev and Georgian President Mikhail Saakashvili.

LISBONNE L'Otan confirme un retrait d'Afghanistan d'ici à fin 2014

Source Reuters

L'Otan confirme un retrait d'Afghanistan d'ici à fin 2014

L'Otan a confirmé que ses troupes quitteraient l'Afghanistan fin 2014 © Stephane Lemouton / Abacapress.com

L'Otan a confirmé vendredi être prête à entamer le transfert de la sécurité en Afghanistan aux forces afghanes dès l'an prochain, avec pour but un retrait de la plupart des troupes étrangères d'ici la fin 2014. Cet objectif, qui doit être formalisé par les chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance atlantique lors d'un sommet de deux jours qui s'est ouvert vendredi à Lisbonne, a été réaffirmé par son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen, en dépit des doutes exprimés au cours des dernières semaines au sein même de l'organisation et de l'administration américaine.

"Nous allons annoncer que la transition est sur le point de commencer en 2011. Nous espérons que ce processus soit achevé d'ici la fin de 2014 afin que les forces de sécurité afghanes assument la responsabilité de l'ensemble de l'Afghanistan", a-t-il déclaré à son arrivée dans la capitale portugaise. Plus tôt dans la journée, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton avait insisté sur l'importance de ce calendrier qui, a-t-elle dit, a été suggéré par le président afghan Hamid Karzaï lui-même. "Nous reconnaissons et respectons la souveraineté du peuple afghan et du gouvernement et nous travaillons en coopération étroite", a-t-elle poursuivi, tout en soulignant que les alliés maintiendraient leur engagements civils dans le pays.

Retrait en 2014 ?

Le président américain a lui aussi confirmé avant son arrivée en Europe que la réduction du contingent de son pays débuterait en juillet 2011, et il a appuyé le principe d'une réconciliation avec les taliban. "Les États-Unis et nos alliés de l'Otan soutiennent fortement un processus visant à réintégrer au sein de la société les talibans qui sont d'accord sur quelques points : abandonner la violence, rompre leurs liens avec Al Qaïda et accepter la Constitution afghane", a-t-il dit au journal espagnol El Pais. "Ceci commence par un dialogue avec les insurgés qui doit être mené par les Afghans eux-mêmes", a-t-il ajouté.

Certes cette stratégie sera formalisée lors du sommet de Lisbonne, mais des doutes demeurent au Pentagone et à l'Otan sur la capacité des forces afghanes à assumer la responsabilité de la sécurité nationale d'ici cette date. La France estime par exemple que ce processus de transition ne doit pas être contraint par un calendrier. "Cela doit être fonction de l'évaluation des progrès réalisés sur le terrain, district par district, province par province", dit-on à l'Élysée. Le haut représentant civil de l'Otan en Afghanistan, Mark Sedwill, a estimé que la force des insurgés dans plusieurs régions pourrait différer la date de transfert des responsabilités en matière de sécurité.

De son côté, le Pentagone a jugé que la date de 2014 était une "aspiration" et pourrait ne pas se matérialiser sur l'ensemble du territoire afghan. "Il s'agit de la fin de 2014, donc en réalité c'est d'ici 2015 (...) même si notre volonté est d'avoir les forces de sécurité afghanes en première ligne dans la plus grande partie du pays, une prépondérance des forces de sécurité afghanes dans le pays, ce qui ne veut pas dire que ce sera le cas dans l'ensemble du pays", a déclaré le porte-parole du Pentagone.

Acteur militaire global

Après dix ans passés en Afghanistan, où la situation sur le terrain reste difficile, les États-Unis cherchent une voie de sortie afin de ne pas répéter l'expérience du Vietnam dans les années 1970. L'objectif des alliés n'est donc plus de défaire les talibans mais plutôt de trouver une solution politique au conflit, une tâche rendue difficile par le refus des insurgés d'entrer dans ce processus avant un retrait militaire complet, les nombreuses désertions dans les forces de sécurité afghanes et la corruption et la faiblesse du gouvernement d'Hamid Karzaï.

Ceci ne devrait pas empêcher les dirigeants de l'Otan de réaffirmer leur volonté de demeurer un acteur militaire global, dans le cadre du concept stratégique de l'Alliance pour la prochaine décennie. Ils devraient en outre s'entendre sur un système de défense antimissile et renforcer leur coopération avec la Russie, dont le président, Dmitri Medvedev, se joindra au sommet samedi.

Fête nationale de Monaco: Charlene fait sensation à la fenêtre du palais

ladepeche.fr

Charlene Wittstock et le prince Albert, le 19 novembre 2010 à Monaco
Charlene Wittstock et le prince Albert, le 19 novembre 2010 à Monaco
Charlene Wittstock et le prince Albert, le 19 novembre 2010 à Monaco Valery Hache AFP

"Charlene, je la trouve adorable!" Rocco Benevento semblait sous le charme, comme tant d'autres venus vendredi au pied du palais des Grimaldi, à l'occasion de la Fête nationale monégasque où la fiancée du prince Albert a fait sa première apparition.

"C'est quelque chose de positif, d'important pour l'image du prince", poursuit cet Italien de 54 ans, qui réside à Monaco depuis 14 ans et ne manque pas une apparition de la famille princière aux fenêtres du palais. Il se dit persuadé que la jeune femme saura tenir son rang: "Elle va s'aligner sur la mère d'Albert", Grace.

"C'est quelqu'un qui va être bien", renchérit Nicolas, 44 ans, un "enfant du pays" (né à Monaco de parents étrangers et qui n'a pas la nationalité).

Pour les centaines de "fans", résidents ou voisins étrangers, venus dire vendredi leur attachement à la famille princière sous un doux soleil d'automne, Charlene Wittstock, 32 ans, ex-nageuse olympique, aura fait sensation pour sa première apparition officielle devant le peuple monégasque.

C'était en effet une première pour la jeune Sud-Africaine, et à plus d'un titre: jamais auparavant une fiancée n'avait eu droit à une apparition officielle au balcon le jour de la Fête nationale aux côtés du prince.

Sa présence ayant été annoncée, une centaine de journalistes européens mais aussi japonais étaient présents dès le début de la matinée, d'abord devant la cathédrale, où une grand-messe s'est déroulée en présence de la famille princière, de Charlene et de quelque 800 invités triés sur le volet. Puis l'attention s'est portée sur le palais.

12H11: Stéphanie et Caroline, qui se tenaient auprès de leur frère Albert comme le veut le protocole au moment du salut à la foule et aux troupes, s'effacent soudain. Charlene paraît alors dans l'embrasure, soulevant un "ah" de satisfaction dans la foule.

En tailleur beige Armani, chapeautée de sombre, la jeune femme se place à la droite du prince, réservée mais souriante, saluant la foule de la main ou la posant timidement sur son coeur.

Sous les balcons, la foule, agitant des drapeaux rouge et blanc fournis par les autorités, pousse avec enthousiasme les hourras de rigueur après la traditionnelle remise de décorations aux forces de sécurité monégasques et le défilé militaire sur la place du palais.

Charlene "est formidable, elle m'a tout de suite plu, par son charme, sa simplicité... et sa beauté bien sûr!", s'enthousiasme Graziela Mussetti, une septuagénaire italienne résidant à Menton, à quelques kilomètres de là, qui vient depuis 11 ans "communier" tous les 19 novembre avec cette famille à laquelle elle se dit "très attachée".

Le mariage du prince Albert avec Charlene Wittstock doit avoir lieu sur cette même place du palais début juillet 2011.

Un jeune homme condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué un bébé

AFP

Un jeune homme condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué un bébé

Un jeune Algérien a été condamné vendredi par la cour d'assises des Alpes-Maritimes à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir tué le bébé de sa compagne en lui assénant plusieurs coups de poing sur la tête.

Un jeune Algérien a été condamné vendredi par la cour d'assises des Alpes-Maritimes à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir tué le bébé de sa compagne en lui assénant plusieurs coups de poing sur la tête.

"Il avait 19 ans au moment des faits, l'ignominie n'attend pas le nombre des années", avait déclaré l'avocate générale, Nadine Mouttet, qui avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité dans son réquisitoire.

Bilel Belaïd, 20 ans, Algérien en situation irrégulière, a clamé son innocence tout au long des débats et accueilli le verdict sans un mot, tête baissée.

La mort du bébé, Marouane, âgé de 14 mois, avait eu lieu le 24 août 2009 dans un quartier sensible de Nice.

Le jeune homme avait initialement indiqué aux policiers avoir jeté le bébé en l'air, "pour jouer", puis avait reconnu l'avoir frappé pour qu'il cesse de pleurer, avant de revenir sur ses aveux et d'accuser la mère de l'enfant.

A l'audience vendredi, après avoir à nouveau accusé la mère de l'enfant, il est revenu à sa version initiale en disant qu'il l'avait jeté en l'air pour qu'il cesse de pleurer: "je ne l'ai pas fait exprès, c'était un accident", a-t-il dit.

La mère, Najet, 30 ans, de retour de la salle de bain, avait découvert son bébé inanimé, livide, avec des traces de coup sur la tête, à côté de Bilel.

Son petit ami lui avait dit qu'il n'y était pour rien avant de quitter l'appartement. Il avait été interpellé le lendemain.

Le bébé a succombé à ses blessures à l'hôpital, victime de trois fractures du crâne.

A l'audience, Najet a rappelé que le petit Marouane était "un bébé mignon". "Il pleurait souvent mais c'était un bébé en forme malgré ses caprices", a-t-elle dit.

L'avocat de Bilel a annoncé son intention d'interjeter appel.

Politique extérieure de Emile Paré


Le candidat Emile Pargui Paré s’exprime à quelques jours de l’élection présidentielle, sur les liens qu’il aura une fois élu président du Faso. Il marque sa préférence pour la Chine populaire, critique la politique d’immigration française et promet de réviser les accords avec les institutions internationales.

Sidwaya. : Dans votre programme, vous proposez une politique extérieure débarrassée de toute influence extérieure. Que voulez-vous dire ?

Emile Pargui Paré (Paré) : L’indépendance, c’est le fruit d’une longue lutte. Si vous l’avez, vous devez être libre de déterminer votre avenir politique tant au plan intérieur qu’extérieur. Nous proposons une politique extérieure débarrassée de toute influence extérieure, parce que nous constatons souvent que notre chef d’Etat actuel et d’une manière générale, beaucoup de chefs d’Etat africains, semblent agir sous les injonctions du pays colonisateur. Je prends l’organisation du cinquantenaire de l’indépendance de pays africains ; c’est le ministre Toubon qui a fait le tour de l’Afrique pour dire de faire ceci et cela.

Je prends aussi les crises un peu partout en Afrique, notamment la crise ivoirienne et cette guinéenne ; on sent l’influence de la France pour pouvoir donner une orientation au règlement de ces conflits. Pour moi, l’intervention du Burkina sur la scène nationale et internationale doit être dénuée de toute influence occidentale. Cela n’empêche pas les échanges, mais cela doit se faire dans le respect strict des règles internationales.

Sidwaya. : Cela voudrait-il dire que vous pouvez aussi vous passer du soutien extérieur ?

Paré. : Le soutien doit être des rapports d’Etat à Etat. Est-ce que les Occidentaux vont vous soutenir pour vos beaux yeux ? S’ils vous soutiennent, c’est qu’il y a quelque chose. Dans les relations internationales, les intérêts réciproques doivent être respectés. Mais si l’un des intérêts doit être dominant et l’autre dominé, cela ne va pas. Donc, si le soutien de la France est dénué de tout intérêt de domination, de tout objectif de domination, il n’y a pas de problème. Nous aussi, en tant que Burkinabè, nous avons soutenu la France. Notre peuple a lutté à la première guerre mondiale et à la deuxième guerre mondiale aux côtés du peuple français. Donc, le soutien doit être réciproque. Même si au plan financier, on nous soutient, il faut que nous aussi nous puissions les soutenir autrement.

Sidwaya. : Vous n’êtes pas d’accord avec la diplomatie extérieure du Burkina Faso. Que reprochez-vous à la diplomatie de développement de notre pays ?

Paré : Telle qu’elle est pratiquée, ce n’est même pas une diplomatie de développement. Lorsqu’ils (les responsables diplomatiques) ont lancé le principe de diplomatie de développement, ils ont voulu dire que c’était la rupture avec la Grande Chine pour aller avec la Chine/Taïwan, sous prétexte qu’ils ont besoin d’argent frais et qu’ils veulent de l’argent pour développer le pays.

Donc dans leurs relations, ils ne s’embarrassent pas d’avoir des alliances avec n’importe quel pays, pourvu que ce pays leur procure de l’argent frais. Nous sommes contre cette option. La diplomatie doit être d’abord et avant toute politique. Aujourd’hui, la Grande Chine qui siège au Conseil de sécurité, qui a un droit de veto, qui à une puissance économique intéressante ; je ne vois pas comment un pays peut rompre avec elle pour la Chine/Taïwan, parce que ce dernier donne quelques millions.

S. : Le Burkina n’a pas rompu avec la Chine de Pékin, c’est le contraire. Non ?

Paré. : Le Burkina a rompu, puisque dans les relations internationales, c’est bien connu, la Grande chine dit que la Chine/Taïwan est une de ses provinces. Je ne comprends pas pourquoi les grands pays occidentaux collaborent avec la Grande chine et nous, petit pays, nous nous permettons d’aller au travers de cela. C’est pour cela que nous disons que cette diplomatie de développement qui cherche l’argent frais, à n’importe quel prix, même l’argent du sang, l’argent sale, des problèmes sociaux d’autres pays, n’est pas bonne. La preuve est que ça n’a rien rapporté comme développement.

Moi je n’ai rien vu. C’est vrai que la Chine/Taïwan a apporté quelques investissements, mais la Chine populaire aussi peut amener les mêmes investissements. La diplomatie de développement selon moi, est une diplomatie qui met le Burkina Faso dans une situation extrêmement difficile du point de vue international. Pourquoi nous sommes quatre pays africains à travailler avec la Chine Taïwan ?

S. : Les grandes puissances travaillent avec les deux Chine. N’est-ce pas parce que le Burkina est un petit pays que Pékin a rompu les liens ?

Paré. : Nous ne disons pas de ne pas travailler avec la Chine/Taïwan. Mais, s’il faut choisir entre la Chine de Pékin et la Chine/Taïwan, nous devons choisir la Chine de Pékin, grande puissance de gauche. Blaise Compaoré et le CDP disent qu’ils font de la sociale-démocratie. Les socio-démocrates doivent avoir l’internationalisme socialiste dans leur option. Leur politique doit les amener plus vers la Chine de Mao que la Chine Taïwan. Pourquoi les autres pays africains ne veulent pas de Taïwan ? Le Ghana, le Niger, le Sénégal ont rompu, vous croyez qu’ils ne veulent pas du développement ?

S. : Peut-être que le Burkina ne veut pas simplement imiter ces pays ?

Paré. : Ce n’est pas une imitation. Je pense que quand l’exemple est bon, il faut le prendre. Aujourd’hui, c’est très insensé et incompréhensible que nous ne soyons pas en relation avec la Grande Chine. D’ailleurs au plan économique, la Grande Chine est en train d’envahir petit à petit le Burkina Faso. L’OMC et les règles internationales du commerce sont en train d’imposer de fait la Chine populaire sur le terrain burkinabè. Est-ce qu’il ne vaut pas mieux régulariser cette situation ?

S. : Ainsi donc, si vous êtes élu, vous vous tournez vers la Chine de Pékin ?

Paré. : C’est très clair. Dès que je suis élu président, l’une de mes premières mesures en matière de relations internationales est que je vais tisser des relations immédiatement avec la Chine populaire. D’abord, du point de vue des principes, c’est cette Chine qui est reconnue par les Nations unies. C’est cette Chine qui est la puissance économique montante aujourd’hui. C’est de la politique. D’un point de vue de mes orientations politiques, je ne m’embarrasserai même pas des difficultés que je peux avoir avec la Chine/Taïwan. Mais si Taïwan veut aider le Burkina, c’est tant mieux. Mais nous allons être clairs et francs, nous allons soutenir la Grande Chine, parce que nous sommes des socialistes, nous sommes de la Gauche.

S. : Que dire des liens avec les autres grandes puissances ?

Paré. : Les relations traditionnelles avec Paris et Washington vont rester. Mais comme je l’ai dit, ça sera des relations réciproques. Qu’est-ce que le peuple français gagne dans des relations avec les Burkinabè ? C’est ça qui nous intéressera.

S. : Quel commentaire faîtes-vous de la politique d’immigration pratiquée en France ?

Paré. : La droite française nous a toujours montré ses insuffisances en la matière. S’il y a des problèmes sociaux en France, il faut qu’on cherche à les résoudre autrement que de vouloir des barrières sous la bannière de « notre pays est en train d’être envahi par des gens ». La France coloniale a créé des situations historiques et elle doit en assumer les conséquences. La politique de Sarkozy dans le domaine de l’immigration, est une mauvaise politique, une politique du chauvinisme nationaliste. Mais il suffira que la France ait des difficultés appel pour qu’elle à l’Afrique.

S. : Cette politique permet tout de même à l’Afrique de garder ses cerveaux et d’apprendre à gérer sa population

Paré. : Cela ne permet de rien régler. Ici, c’est une répression sociale. Ce n’est pas parce qu’ils (les Français) vont corser les conditions d’accès à Paris que les cadres africains vont rester ici. Il ne suffit pas de dire à quelqu’un de ne pas traverser la frontière. En contrepartie, qu’est-ce que la France offre aux pays africains, de façon à ce que leurs cadres restent ici ?

S. : Peut-être, c’est aux pays africains d’offrir quelque chose à leurs cadres

Paré. : Non, il faut laisser la liberté d’aller et de venir ? Je ne vois pas un intellectuel qui n’aime pas son pays. C’est une vision politique qui fait que les gens s’en vont de chez eux. Si je deviens président et que je crée un espace démocratique, un espace économique assez attrayant, vous allez voir que les Burkinabè vont revenir. Il y a beaucoup de burkinabè qui nous téléphonent depuis l’ouverture de la campagne, des Etats-Unis, de la France. Ils nous soutiennent. Les cadres ne vont pas d’eux-mêmes. Ce sont les conditions de travail, les conditions économiques des pays pauvres que la France a créées, qui font qu’il y a ces problèmes.

S. : Quel lien aurez-vous avec les institutions financières qui accompagnent notre développement ?

Dans notre programme, nous avons été clair, nous allons appeler à la révision de tous les accords avec les institutions internationales, notamment avec la Banque mondiale, le Fonds monétaire.

S. : Quel point précis voudriez-vous réviser ?

E. Paré. : Nous allons réviser tout ce qui a été imposé par les institutions de Brettons Wood. Elles ont imposé des privatisations. Nous avons dit que dans notre programme, l’Etat doit être dominant dans les secteurs sociostratégiques. On voit un processus de privatisation de l’école. Nous ne sommes pas d’accord. Si l’Etat n’est pas très dominant dans ces secteurs, nous n’allons pas atteindre nos objectifs de développement. Du point de vue des ressources, on dit qu’il faut contenir la masse salariale, depuis plus de dix ans. Donc les salaires ne bougent pas. Il n’y a plus de recrutement dans la Fonction publique, alors qu’il y a une masse de fonctionnaires qui vont à la retraite. Nous allons proposer au FMI, une révision de la réforme de la Fonction publique.

.sidwaya

Découverte de la première exoplanète venant d'une autre galaxie que la nôtre

ladepeche.frReprésentation de la planète exo-galactique baptisée HIP 13044
Représentation de la planète exo-galactique baptisée HIP 13044 AFP/ESO

Des astronomes européens ont découvert la première exoplanète originaire d'une autre galaxie que la nôtre, en orbite autour d'une étoile lointaine en fin de vie, selon leurs travaux publiés jeudi aux Etats-Unis.

Cette planète exo-galactique baptisée HIP 13044 b a une masse une fois et demi plus grande que celle de Jupiter, la plus grosse planète du système solaire.

Elle tourne autour de l'étoile HIP 13044 qui se trouve à 2.200 années lumière (une année-lumière équivaut à 9.460 milliards de km) de la Terre, dans la constellation australe du Fourneau.

Cette étoile faisait partie à l'origine d'un groupe stellaire qui appartenait à une galaxie naine dévorée par la Voie Lactée, lors d'un acte de cannibalisme galactique, il y a six à neuf milliards d'années.

La planète est proche de son étoile et de ce fait très chaude. Au point le plus proche de son orbite elliptique, elle passe à un dizième de la distance séparant la Terre du Soleil, précisent les auteurs de cette communication parue dans la revue américaine Science. Elle boucle son orbite en seulement 16,2 jours.

"Cette découverte est très exaltante car pour la première fois des astronomes ont pu détecter un système planétaire dans un courant d'origine extragalactique", a souligné lors d'une téléconférence Rainer Clement, un astrophysicien de l'Institut Max-Planck pour l'astronomie (Allemagne) et co-auteur de cette découverte.

"Les grandes distances nous séparant des autres galaxies font que nous n'avions pas jusqu'alors d'observations confirmées d'exoplanète extra-galactique mais la fusion cosmique entre la Voie Lactée et cet autre galaxie naine a mis une telle planète à portée de nos instruments", a-t-il expliqué.

Cette observation a été faite avec l'un des télescopes de l'Observatoire européen austral (ES0) qui se trouve à La Silla au Chili à environ 2.400 mètres d'altitude.

Une délégation de l’Union africaine et de l’OIF au Conseil constitutionnel

Election présidentielle au Burkina Faso

Le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo a reçu dans la journée du jeudi 18 novembre 2010, au siège de l’institution à Ouagadougou, une délégation des observateurs de l’Union africaine et une autre de l’Organisation intergouvernementale de la francophonie(OIF).

Avant d’aller sur le terrain ce dimanche 21 novembre 2010 pour la supervision de l’élection du président du Faso, la mission des observateurs de l’Union africaine (UA) a rendu une visite de courtoisie au président du Conseil constitutionnel (CC), Dé Albert Millogo, hier jeudi 18 novembre 2010 dans la matinée. L’objectif était de s’enquérir des dispositions prises pour l’élection du Président du Faso.

La mission du Conseil constitutionnel leur a été expliquée par le président Dé Albert Millogo. En effet, a-t-il dit, le (CC) a entre autre attributions la supervision des élections. Et pour l’observation du présent scrutin le (CC) déploie près de 150 magistrats à l’intérieur du pays.

Aussi il leur a informé que le délai de recours est d’une semaine après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et sa structure a quinze jours pour proclamer les résultats définitifs. Satisfait des explications, le chef de mission des observateurs de l’UA, Okechukwu Emmanuel Ibe a indiqué qu’ils sont au nombre d’une quinzaine arrivée mercredi 17 novembre 2010 et ils seront déployés le jour du scrutin sur l’ensemble du territoire.

Dans la soirée, c’est une délégation de l’Organisation intergouvernementale de la francophonie (OIF) qui était acceuilie au siège du Conseil constitutionnel. La délégation conduite par Antonio Monteiro, ancien président du Cap-Vert, a eu un tête-à-tête d’environ trente minutes avec le président Millogo. Les visiteurs ont pu avoir des explications sur les compétences du (CC), de même que sur les moyens déployés par l’institution dans le cadre de la présidentielle du 21 novembre 2010.

.sidwaya.

House Panel Recommends Censure for Rangel

The House ethics committee Thursday recommended that Rep. Charles B. Rangel be formally censured for ethical misconduct, the most serious punishment the House can mete out short of expelling a member.
Brendan Hoffman for The New York Times

Representative Charles B. Rangel at a House Committee on Standards of Official Conduct hearing on Thursday.

The 9 to 1 vote ends the committee’s two-year investigation into the Harlem Democrat’s improper fundraising, failure to pay taxes, and failure to report income on his Congressional financial disclosure forms. Committee Chairwoman Zoe Lofgren, a California Democrat, called the deliberations “wrenching.”

The censure must now be approved by the full House, which plans to take up the matter after its Thanksgiving recess.

If, as expected, the censure is approved, Mr. Rangel will become the first member to receive such punishment since 1983, when two congressmen were rebuked for sexual misconduct with House pages. Mr. Rangel will be required to stand in the well of the House while the Speaker reads a resolution rebuking him.

The committee also ordered Mr. Rangel to pay thousands of dollars in unpaid taxes from rental income on a villa he owns in the Dominican Republic.

The panel’s vote came after an emotional hearing during which Mr. Rangel struggled to compose himself and pleaded for mercy, sounding alternately defiant and apologetic.

“I don’t know how much longer I have to live,” said Mr. Rangel, 80, his eyes watery and his voice quivering. But he said whatever time he has, he will spend it trying “to help people and thank God for what he’s given to me.”

Mr. Rangel had earlier this week stormed out of the proceedings, calling them unfair and complaining he could no longer afford to pay a lawyer. But he was present when the verdict was read, and asked just before that the committee note in its report that his transgressions had not been committed “with the intention of bringing any disgrace on the House or enriching myself personally.”

Ms. Lofgren did not respond to his request, saying only that the commit would release a written report later, and adjourned the hearing.

The censuremarks a momentous downfall for Mr. Rangel, a Democrat who has represented the Harlem neighborhood where he was born for 40 years. As a decorated Korean War veteran and civil rights advocate, he became a combative and irrepressible voice for liberal causes and in 2007, snared one of the most powerful positions in Congress, the chairmanship of the Ways and Means committee.

His troubles began in July 2008, when news reports revealed that he had accepted four rent stabilized apartments from a Manhattan developer at prices significantly below market value. As his personal finances were scrutinized in the months that followed, Mr. Rangel was charged with an assortment of other violationsfor failing to pay taxes on rental income from the Caribbean villa and failing to disclose hundreds of thousands of dollars on assets on his financial disclosure forms.

Mr. Rangel’s fundraising for a City College of New York building to be named in his honor led to additional ethics complaints because he used congressional stationary and staff, sought donations from corporations with business before his committee, and helped extend a tax loophole worth hundreds of millions of dollars for an oil company at the same time he was asking for a $1 million contribution from its top executive.

Through much of the investigation, Mr. Rangel defended himself with his characteristic pugnacity, insisting that sloppy record keeping had led to the tax and financial disclosure violations. He insisted emphatically that he never attempted to personally profit from his position.

.

The committee’s chief counsel, who acted as a prosecutor in the case, argued for the censure, saying that Mr. Rangel had violated the public trust for years and the severity of hisinfractions underminedthe credibility of Congress.

“He demonstrated a lack of attention and carelessness over a broad range of issues over a lengthy period of time,” said Mr. Chisam.

Rep. G.K. Butterfield, a Democrat from North Carolina on the committee, urged a more lenient punishment of reprimand, saying that Mr. Rangel’s misconduct was unintentional and that his long record of public service should be considered.

But Republicans were quick to counter that the definition of “corruption” being used by Mr. Rangel and his supporters defied common sense.

“"The failure to pay taxes for 17 years - what is that?" asked Rep. Michael McCaul, a Republican from Texas.

Meeting du candidat Blaise Compaoré à Bobo-Dioulasso Promesse d’un plébiscite le 21 novembre 2010

Le candidat Blaise Compaoré a tenu, le 17 novembre 2010 à Bobo-Dioulasso, son avant dernier meeting de campagne. Devant des milliers de sympathisants en liesse, il a pris plusieurs engagements, parmi lesquels, celui de consacrer 100 milliards de F CFA pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant, s’il était réélu.

C’est une mobilisation exceptionnelle que les amis et sympathisants du candidat Blaise Compaoré lui ont réservé dans l’enceinte du stade omnisport de Bobo-Dioulasso, ce mercredi 17 novembre 2010. En effet, les 35 000 places de ce temple du sport n’ont pas suffi à contenir les foules de militants venus du Kénédougou, du Tuy et du Houet. Conséquence, des centaines de personnes n’ont pu pénétrer dans l’enceinte du stade.

Et ceux qui ont eu la possibilité d’y entrer en dernier lieu, se sont contentés d’occuper la pelouse. Sur un podium dressé au milieu du terrain, des requins de la musique malienne, guinéenne et ivoirienne dont Oumou Sangaré, Fodé Barro et « Les Patrons » animent la partie par des rythmes endiablés, entraînant les militants et le public au délire. A 16h 2 mn, Blaise Compaoré fait son entrée au stade. Débout sur un siège de sa voiture Hammer, il fait un tour d’honneur du terrain gazonné, avant de prendre place à la tribune officielle, aux côtés de son épouse et des cadres des partis et associations soutenant sa candidature.

C’est alors que Blaise Compaoré est couvert de cadeaux. En effet, il recevra tour à tour du chef de canton des Bobos mandarè, un bélier et un coq blancs puis un cheval blanc et un bœuf de la part du directeur régional de la campagne présidentielle, Soungalo Ouattara. Après un intermède musical, c’est au tour du directeur régional de campagne d’exprimer sa joie et sa satisfaction quant aux acquis du mandat écoulé, citant le barrage de Samendeni, les festivités du cinquantenaire de l’indépendance prévues à Bobo-Dioulasso et la réalisation d’infrastructures routières.

Ce qui a fait dire à Soungalo Ouattara que le Burkina Faso compte désormais dans le concert des nations « grâce à Blaise Compaoré ». A ses dires, la région des Hauts-Bassins est plus que jamais mobilisée aux côtés du candidat Blaise Compaoré, pour lui accorder « haut les mains » un autre mandat à la tête du Burkina. Le représentant de la chefferie traditionnelle a embouché la même trompette pour dire que « la victoire au soir du 21 novembre 2010 de Blaise Compaoré est acquise d’avance et sans équivoque ». Avant de dévoiler les grands axes de son programme, le candidat à la présidentielle de 2010 a salué « l’intelligence politique » de certains acteurs qui ont su barrer la route à l’occupant colon pour rétablir « notre dignité et sauvegarder notre liberté ».

Il a cité entre autres : Nazi Boni, Ouezzin Coulibaly, Sitafa Sanou et Ali Barraud. Poursuivant, il a laissé entendre qu’il va se focaliser sur les questions de santé, de l’éducation, de la formation professionnelle de jeunes et de l’agriculture. Parce que la santé est la première richesse de l’homme ; ce sont 100 milliards de F CFA qu’il a annoncés au profit de la santé de la mère et de l’enfant, en dehors de l’amélioration des structures sanitaires. Concernant l’éducation, il a fait noter qu’en 10 ans, son gouvernement a réalisé 38 000 salles de classe contre 17 000 de 1960 à 2000. Blaise Compaoré a également abordé les retombées de la construction du barrage de Samendéni pour la région.

Un projet qu’il a qualifié « d’ambitieux » et qui, à terme, pourrait « favoriser » la création de 100 entreprises et générer plus de 130 000 emplois. Il n’a pas passé sous silence les avantages de l’interconnexion Burkina-Côte d’Ivoire et le projet d’autoroute dont l’étude est en œuvre pour relier les deux pays. Au passage, Blaise Compaoré a fait un clin d’œil aux réformes politiques qu’il juge « indispensables » pour l’ancrage de notre démocratie. Tout cela, de son avis, ne peut se réaliser sans la caution du peuple. C’est pourquoi, il a invité le public à sortir massivement et à le voter pour que son projet de bâtir un Burkina Faso émergent soit réalisé à leur profit.

Frédéric OUEDRAOGO


Un train Ouaga-Bobo pour soutenir Blaise Compaoré

Plus de 1200 jeunes ont fait le déplacement de Bobo-Dioulasso pour assister au meeting du candidat Blaise Compaoré, le 17 novembre 2010 à Bobo-Dioulasso. Ils ont fait le trajet Ouaga-Bobo, à bord d’un train dénommé « Train de la victoire ». Le « train de la victoire » a quitté la ville de Ouagadougou vers 5 heures du matin, avec à son bord plus de 1200 personnes. Il est arrivé à Bobo-Dioulasso, aux environs de 13 heures.

Les jeunes, vêtus de tee-shirts à l’effigie du candidat Blaise Compaoré, ont été accueillis à leur arrivée, par le directeur national de la campagne présidentielle Assimi Kouanda, François Compaoré et d’autres militants sous les cris de « Blaise Compaoré, victoire », avant d’être conduits au stade omnisport pour le meeting régional des Hauts-Bassins du candidat Blaise Compaoré.

Les responsables de la campagne ont loué cette mobilisation des jeunes, signe, selon eux, de leur engagement à accompagner le candidat Blaise Compaoré dans la construction du Burkina émergent.


sidwaya

La Fifa passe un coup de balai pour laver les soupçons de corruption

ladepeche.frLe président de la commission d'éthique de la Fifa Claudio Sulser à Zurich le 18 novembre 2010
Le président de la commission d'éthique de la Fifa Claudio Sulser à Zurich le 18 novembre 2010 Fabrice Coffrini AFP

La Fifa a passé jeudi un coup de balai dans ses instances dirigeantes en suspendant plusieurs de ses membres, dans l'espoir de laver les soupçons de corruption et de collusion à deux semaines de l'annonce des pays organisateurs des Mondiaux 2018 et 2022.

L'instance dirigeante du football a prononcé à l'encontre du Nigérian Amos Adamu, membre du comité exécutif accusé de corruption par le Sunday Times, une "interdiction d'exercice de toute activité relative au football au niveau national et international pour une durée de trois ans" et une amende de 10.000 francs suisses (7.440 euros), a indiqué le président de la commission d'éthique Claudio Sulser.

La Fifa a retenu que M. Adamu s'était notamment rendu coupable de corruption, selon le code d'éthique de l'organisation.

Son collègue le Tahitien Reynald Temarii a écopé d'une interdiction d'activité d'un an et a été condamné à une amende 5.000 francs suisses (3.720 euros), a précisé M. Sulser lors d'une conférence de presse au siège de la Fifa à Zurich.

Quatre autres membres ont été condamnés à des suspensions de leurs activités et à des amendes. Tous sont accusés par la fédération d'avoir "enfreint plusieurs articles du code d'éthique de la Fifa".

L'organisation avait déjà suspendu le 20 octobre à titre provisoire ces six responsables, après les révélations sur des soupçons de corruption et de collusion par le Sunday Times.

Selon le journal britannique, M. Temarii, qui plaide sa "bonne foi" et a lancé des poursuites pour diffamation contre le Sunday Times, aurait demandé 1,6 million d'euros au profit d'une académie des sports en échange de son soutien à une candidature pour l'organisation d'un Mondial.

M. Adamu aurait quant à lui réclamé 570.000 euros pour soutenir une candidature, toujours selon le Sunday Times.

En revanche, concernant les soupçons de collusion entre les candidatures du Qatar et celle conjointe de l'Espagne et du Portugal, dans le cadre de l'attribution de ces Mondiaux-2018 et 2022, la fédération a estimé qu'elle ne disposait pas "d'élément suffisant" et a n'a pas prononcé de sanction à l'encontre de ces pays. Dans un communiqué, le comité de candidature du Qatar s'est félicité de cette décision.

A l'issue de trois jours de réunion de la commission d'éthique de la fédération internationale de football, M. Sulser a reconnu que les décisions avaient été "très difficiles à prendre, car il y a eu beaucoup d'enjeux".

Mais, a-t-il ajouté, c'était le rôle de la Fifa de préserver le monde du football "de toute menace de préjudice".

"Avec cette décision qu'on a malheureusement dû prendre, il y a un message qui est passé. On ne peut pas changer le monde, mais c'est une petite goutte d'eau pour modeler le monde dans le bon sens", a-t-il dit. "Le préjudice est très grand" pour l'image de la Fifa, a-t-il également reconnu.

Le président de la Fifa Joseph Blatter doit de son côté s'exprimer vendredi à l'issue d'une réunion du comité exécutif.

Les parties disposent désormais de dix jours après réception de la décision (de la commission d'éthique) pour déposer une demande auprès de la commission des recours, une option que va saisir l'avocate de M. Temarii.

"Nous formons un recours contre cette décision de suspension", a indiqué à l'AFP Me Géraldine Lesieur.

MM. Temarii et Adamu ne participeront pas au processus de désignation des Mondiaux 2018 et 2022 le 2 décembre à Zurich, a précisé le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke.

L'Angleterre, la Russie, l'Espagne associée au Portugal et les Pays-Bas avec la Belgique, sont candidats à l'organisation de la Coupe du monde 2018. Le Qatar, l'Australie, les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud le sont pour 2022.

L'Otan, entrant dans une nouvelle ère, prépare sa sortie d'Afghanistan

lepoint.frL'Otan, entrant dans une nouvelle ère, prépare sa sortie d'Afghanistan

L'Otan, entrant dans une nouvelle ère, prépare sa sortie d'Afghanistan

Click here to find out more!

L'Otan va endosser, lors d'un sommet vendredi et samedi à Lisbonne, une stratégie à haut risque de sortie du bourbier afghan via le transfert progressif de 2011 à 2014 de la responsabilité des opérations aux forces de sécurité locales.

Le président américain Barack Obama rencontrera samedi les présidents afghan Hamid Karzaï et géorgien Mikheïl Saakachvili en marge du sommet de l'Otan à Lisbonne, auquel la Russie doit participer pour la première fois, a annoncé jeudi la Maison Blanche.

Les dirigeants des 28 pays de l'Alliance atlantique vont en même temps prendre acte de son entrée dans l'ère d'un monde multipolaire aux dangers multiformes, en adoptant un nouveau "concept stratégique", qui tire notamment des leçons de l'expérience afghane. Ce document très synthétique doit servir de guide à son action pour les 10 prochaines années.

Dans la foulée, samedi, les alliés occidentaux doivent solenniser la relance de leur coopération avec Moscou, à l'occasion d'un sommet Otan-Russie.

Un ordre du jour avec des enjeux aussi lourds pour une organisation en quête d'une raison d'être depuis la fin de la Guerre froide, alors que le centre de gravité du monde bascule vers la zone Pacifique, a permis au secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen de qualifier par avance d'"historique" la réunion.

"Nous allons entrer dans une phase fondamentalement nouvelle en Afghanistan", avec le lancement du processus dit de "transition", autrement dit l'afghanisation du conflit, neuf ans après l'intervention armée de la coalition conduite par les Etats-Unis, a souligné lundi M. Rasmussen.

L'objectif est que la Force internationale de stabilisation, l'Isaf, ne joue plus qu'un rôle de soutien, après avoir laissé district par district, au terme à chaque fois d'une transition de 18 à 24 mois, la direction des opérations à l'armée et la police afghanes.

M. Rasmussen a confirmé que ce "processus commencera en début d'année" -ce qui veut dire au premier semestre, à une date et dans une région encore indéterminées- "et (que) si les conditions le permettent, il sera activé en 2014".

La décision devrait être avalisée par les responsables des 48 pays -les 28 de l'Otan et 20 autres- participant à l'Isaf, plus le Japon et le président afghan Hamid Karzaï, venus pour l'occasion à Lisbonne.

Elle devrait faciliter les premiers retraits de soldats dès l'an prochain, et satisfaire une opinion publique sceptique, surtout en Europe, alors que près de 650 militaires étrangers -un record- ont déjà trouvé la mort en Afghanistan en 2010.

Le contingent international a atteint un pic avec quelque 150.000 soldats, ce qui n'a pas empêché les talibans de multiplier attaques et attentats sanglants dans tout le pays.

L'Otan est bien consciente du risque, en cas d'échec de sa stratégie, d'obérer sa crédibilité et donc son action future. A Lisbonne, un "partenariat à long terme" avec Kaboul sera entériné, façon d'éviter que l'on parle d'abandon.

Autre résultat attendu du sommet, selon M. Rasmussen : rendre l'Otan "plus efficace" en lui faisant investir dans des domaines "clés", comme les contre mesures en cas d'attaque cybernétique.

Mais aussi en approfondissant ses partenariats avec des pays comme l'Australie ou le Japon, voire en dialoguant avec les puissances émergentes comme l'Inde ou la Chine.

Tous aspects traités par le nouveau "concept stratégique", qui remplacera le précédent datant de 1999.

En parallèle, l'Otan autorisera une forte réduction de ses effectifs civils et militaires permanents

Enfin, Lisbonne devrait donner le signal d'"un nouveau départ dans nos relations avec la Russie", a déclaré M. Rasmussen.

Une étude conjointe va notamment être lancée pour examiner la possibilité de relier le bouclier antimissiles russe à celui, à venir, de l'alliance, un changement notable d'attitude de Moscou.

Les 28 alliés auront au préalable pris la décision de principe de créer leur propre système antimissile destiné à protéger territoires et populations d'Europe.

lobservateur.bf - Blaise Compaoré rend hommage à Thomas Sankara Meeting du candidat de la majorité présidentielle au Nord

lobservateur.bf - Blaise Compaoré rend hommage à Thomas Sankara
Rendant hommage a de vaillants officiers natifs de la région du Nord tels le général Baba Sy, les commandants Moumini Ouédraogo, Amadou Sawadogo et autres, Blaise Compaoré n’a pas oublié de mentionner Thomas Sankara.



lobservateur.bf - Blaise Compaoré rend hommage à Thomas Sankara
« Thomas Sankara aussi est fils de cette région. Ensemble nous avons eu beaucoup de passion pour ce pays. Mais ensemble, nous avons commis des erreurs qui ne nous ont pas permis de rassembler toutes nos forces pour continuer à la fois la libération économique et le progrès de notre nation. Avec lui, nous avons changé le nom du pays, Haute-Volta alors, en Burkina Faso pour donner plus d’identité à notre peuple. Nous avons changé l’hymne national pour donner, je dirais, un ton martial, guerrier, pour montrer que notre peuple est un peuple combattant depuis la nuit des temps ».


Propos de Naba Kiiba lors de la rencontre avec les forces vives

« Je demande aux femmes et aux hommes de voter pour Blaise Compaoré. C’est ce que je vous ai toujours dit. C’est ce que la coutume veut. Blaise qui est assis là, vous savez tous ce qu’il a fait pour nous. Nous ne pouvons pas finir de compter. Ceux qui tournent pour faire le bruit là sont des affabulateurs. Ils ne peuvent rien faire et ils passent leur temps à mentir. Actuellement nous avons toutes les infrastructures de l’éducation. Qu’est-ce que vous voulez encore ? Prions Dieu pour que les vœux de Blaise se réalisent. Et ça ne pourra que se réaliser ».


Salif Diallo était bien là

Beaucoup de personnes, qui sont venues à la rencontre, espéraient en savoir davantage sur la nature des relations entre l’ancien commissaire politique du CDP du Nord, Salif Diallo, et Blaise Compaoré. A son arrivée au pied-à-terre du président, l’ambassadeur du Burkina Faso à Vienne a soigneusement contourné la haie d’honneur pour prendre place aux côtés de Boureima Badini.

L’actuel commissaire politique du CDP du Nord, coordonnateur régional de la campagne de Blaise Compaoré, Yacouba Barry, ne cessait de venir échanger avec les deux anciens leaders politiques du Yatenga. Ceux qui s’attendaient à ce que Blaise Compaoré lève publiquement un coin du voile sur la nature de ses relations avec son ancien complice doivent encore ronger leur frein.

Au meeting au cours de la soirée, il y était également, sans faire trop de bruit autour de sa personne. Ceux-là qui sont pressés de voir ou de revoir Salif Diallo à l’action sur le terrain politique doivent encore attendre. Venu à Ouahigouya quelques jours avant le meeting régional de son mentor, Salif Diallo ne s’est pas affiché lors des meetings organisés par les différentes coordinations au niveau local ; retiré chez lui, il reste une personne-ressource que ses successeurs ne manquent pas de consulter.


Gérard Kango Ouédraogo : « Qui aime le Burkina Faso aime Blaise Compaoré »

Véritable maître de la parole, le "Duc du Yatenga", Gérard Kango Ouédraogo, lors de la rencontre avec les forces vives au pied-à-terre du président a démontré que malgré le poids de l’âge, il n’a rien perdu de sa verve. Prenant la parole au nom des anciens, il a fortement animé le public en tablant son intervention sur trois constatations. Morceaux choisis.

« La première, Monsieur le président, ce sont ceux qui luttent aujourd’hui pour aller à Kosyam qui le disent. Tous, sans exception, ont dit qu’ils parcourent tout le territoire national, qu’ils parlent librement, qu’ils s’adressent librement à tout le peuple. J’ai rencontré des étudiants qui me disaient que cette fois-ci la campagne est intéressante parce qu’il y a des gens qui les amusent. Alors, Monsieur le président, vous avez donné des instructions qui sont strictement suivies par notre administration. Vous avez dit de laisser tout le monde aller partout dire ce qu’il a à dire. Tous ceux qui écoutent, voient, disent que Ah ! si dans ce pays les candidats peuvent parcourir librement tout le territoire et parler librement, c’est que ce pays a un niveau d’évolution, c’est que la démocratie a atteint le summum et celui qui sera élu sera le véritable et authentique représentant des Burkinabè.

Pour sa troisième constatation, il dira : « Pour vos nombreuses réalisations, vous vous êtes entourés de collaborateurs valables de toutes les 13 régions du Burkina. Mais permettez-moi de dire, parce que si je ne le dis pas, on dira, mais pourquoi il ne la pas dit ? Permettez-moi de dire que vos plus proches collaborateurs, ceux-là à qui vous faites entièrement confiance, et qui vous font confiance, viennent du Nord », avant d’ajouter : « On peut ne pas aimer Blaise Compaoré, On peut ne pas aimer le Blaiso, mais ayez au moins l’honnêteté de dire que le Burkina Faso d’aujourd’hui est devenu le flambeau, le joyau, l’étoile brillante dans cette Afrique en construction.

Qui aime le Burkina Faso aime Blaise Compaoré. Monsieur le président, l’union, c’est ce que vous voulez et c’est cela la meilleure politique ; l’unité pour aller à l’émergence. L’unité de tous les fils du pays. Je crie avec une foi totale et entière : vive le CDP, vive l’ADF-RDA, vive la FEDP-BC (NDLR : hilarité générale, il n’arrive pas à prononcer le sigle). Ensemble construisons un Burkina Faso émergent, un Burkina Faso de Blaise Compaoré et de toute l’Afrique ».

Rassemblés par

E.A.O.

Burkina Faso -Les banques financent-elles l’économie au Burkina Faso ?

Un pays ne peut se développer que dans un contexte de regain économique et l’activité économique ne peut se faire sans l’apport monétaire donc sans l’apport des banques, établissements de création et de gestion de la monnaie. En effet, les banques, par leur capacité à octroyer du crédit et à créer la monnaie, jouent un rôle primordial dans le développement tel qu’il est conçu de nos jours.
Cependant, au Burkina Faso, les banques se caractérisent par une sur-liquidité incompréhensible et un faible niveau de crédit, l’un des plus bas de la sous région.
Dans les lignes qui suivent, nous allons donc nous intéresser au financement bancaire de l’économie burkinabè. Nous essaierons de comprendre pourquoi les banques burkinabè financent faiblement l’économie du pays, disposant ainsi des dépôts oisifs au lieu de les rentabiliser.
Du fonctionnement d'une banque
Photo (c) DR Avant toute chose, il nous a paru nécessaire de revenir sur le concept de banque et son fonctionnement.
Une banque est un intermédiaire entre les agents à capacité de financement (riches) et ceux à besoin de financement (moins riches). La banque, comme toute entreprise, poursuit un objectif de rentabilité. Pour cela, lorsqu’elle reçoit les dépôts d’agents économiques, au lieu de les conserver comme réserves oisives et non rémunérées, elle va prêter une partie à l’économie (Etats, entreprises etc…). On dit alors que les dépôts font les crédits. Cet argent qu’elle va prêter lui rapportera un intérêt, qui représente le prix de l’argent prêté.
Cependant, l’objectif de rentabilité ne doit pas lui faire perdre de vue, le fait qu’elle doit disposer des avoirs nécessaires pour honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients. C’est-à-dire que si un client de la banque vient pour un retrait, elle doit être à même de lui trouver le montant demandé. Il y va de sa crédibilité.
C’est pour cette raison, que pour être à l’abri, selon un responsable d’une banque de la place interrogé par nous, les banques font leurs réserves sur la base du taux moyen de retraits mensuels. Par exemple 30% des dépôts. Dès lors, elle peut prêter les 70% des dépôts disponibles et se faire des intérêts. On parlera de «gaspillage de liquidité» lorsque la banque au lieu de prêter l’argent, va conserver une certaine quantité de liquidité au-delà du nécessaire pour couvrir les besoins de ses clients. Une banque navigue toujours entre nécessité de prudence et objectif de rentabilité.
Du financement bancaire au Burkina Faso
Au Burkina Faso, à l’instar des pays membres de l’UEMOA, l’économie est sous-financée, alors que les banques sont, de manière générale, surliquides. Elles disposent de disponibilités au-delà de ce qui est nécessaire pour couvrir leur besoin courant.
En 2008, le Burkina Faso comptait 17 établissements de crédits dont 12 banques et 5 établissements financiers. Le cumul du bilan de ces établissements s’établissait à 1 141 748 000 FCFA soit 11,2% de part de marché de l’UEMOA.
Les crédits à la clientèle s’élèvent à 705 milliards de Francs Cfa en 2008. La grande partie de ces crédits a été accordée aux secteurs du commerce.
Les crédits sont pour la plupart alloués au secteur tertiaire, au détriment de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui sont pourtant généralement les piliers de nos économies. En effet, le rapport 2008 de la commission bancaire de la BCEAO, montre qu'entre 2005 et 2008, en moyenne 45% du crédit était accordé au commerce, restaurants et hôtels contre 5% pour l’agriculture, sylviculture et la pêche au Burkina. Or ce dernier secteur contribue pour près de 40% en moyenne au PIB du pays.
Mais comment se fait-il que les banques aient de l’argent en excédent alors que les entreprises et les agents économiques ont besoin de cet argent pour investir ?
Causes du sous-financement de l’économie burkinabè
Photo (c) DR Pour comprendre ce paradoxe, nous explorerons les raisons en tenant compte des différents acteurs.
Les banques préfèrent parfois détenir de la liquidité au lieu de la prêter pour des raisons qui sont entre autres, les lacunes dans le montage des dossiers, le mode de gestion des entreprises caractérisé par un manque de rigueur (es emprunts sont le plus souvent utilisés à des fins autres que la satisfaction des besoins de la société bénéficiaire), le taux relativement élevé des créances en souffrance du système bancaire dans les pays de l’Union (ce qui renforce la réticence des banques à accorder de nouveaux concours) et l'absence ou caractère peu fiable des états financiers de la plupart des entreprises ou règne le système de prête-noms.
Du côte des entreprises, les opérateurs économiques ont déploré les conditions contraignantes de financement imposées par les banques. En effet :
- Le niveau des taux d’intérêt appliqués est jugé très élevé par les entrepreneurs. Il est en moyenne de 14% au Burkina (et de 7% en France par exemple).
- Les apports personnels demandés par les banques sont considérés comme très élevés. Ce qui rend inaccessibles les crédits bancaires. Ce qui empêche les jeunes promoteurs de développer des activités. En effet, les apports personnels exigés par les banques ont pour rôles de partager les risques entre les deux intervenants. Quand ils sont faibles, la quasi-totalité des risques est transférée chez le banquier.
- La nature de garanties demandées par les banques est un frein au crédit à l’économie. Les garanties exigées sont généralement des garanties réelles (marchandises en magasin, immeubles…).
Problèmes liés à l’environnement des affaires
L’inadaptation des dispositions légales et règlementaires au contexte du pays cumulé à la mauvaise application de la loi constituent les véritables entraves au financement bancaire de l’économie. En effet, l’absence de magistrats formés dans le domaine du droit bancaire afin de juger les contentieux entre banques et clients freine l’octroi de crédits. Par ailleurs l’accumulation d’arriérés intérieurs de payement par les pouvoirs publics est également préjudiciable au développement du crédit. Cette situation ne permet pas aux entreprises de rembourser leurs prêts limitant ainsi la possibilité des banques à octroyer de nouveaux crédits.
Que retenir ?
Le Burkina Faso, comme la plupart des pays de l’UEMOA est confronté à un sous-financement de son économie. Cette situation n’est pas forcement liée à une absence de liquidité des banques. Mais, plutôt liées au dysfonctionnement du système bancaire et de la nature de l’économie du pays. De part et d’autres, les arguments sont pertinents. La résultante de cette analyse, c’est que les autorités doivent faire des réformes importantes dans le système financier par la mise en place de dispositifs de financement qui rassurent banques et clients, et surtout dans la restructuration de l’économie.
Aussi, la répartition des crédits devra-t-elle tenir compte des secteurs clefs de l’économie notamment l’investissement dans le développement de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
Interview vidéo de Boureima Pierre Nebié, Premier Président de la Cour des Comptes du Burkina Faso
http://www.podcastjournal.net/Les-banques-financent-elles-l-economie-au-Burkina-Faso _a6558.html?print=1
Interview de Boureima Pierre Nebié, Premier Président de la Cour des Comptes du Burkina Faso, au microphone d'Eva Esztergar, lors de la Conférence des Chefs des Institutions Supérieures de Contrôle, en octobre 2010, à Monaco

© Copyright Le Podcast Journal