19 novembre, 2010

Dominique de Villepin veut être entendu dans le dossier Karachi

PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé vendredi sur TF1 qu'il avait demandé à être entendu comme témoin par la justice dans le dossier de l'attentat de Karachi en 2002.

Il a confirmé que Jacques Chirac, élu président en 1995, avait ordonné l'arrêt du paiement des commissions convenues dans le cadre d'une vente de sous-marins au Pakistan en 1994, car on soupçonnait qu'une partie de l'argent soit détournée vers la France.

"Il est important que la vérité soit connue dans ce dossier et j'ai d'ailleurs dès cet après-midi demandé au juge Van Ruymbeke, qui instruit ce dossier, de recueillir le plus rapidement possible mon témoignage et si possible dès la semaine prochaine", a dit Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l'Elysée sous Jacques Chirac.

"Jacques Chirac, quand il est arrivé comme président de la République en 1995, a souhaité moraliser la vie publique internationale, c'est-à-dire interrompre les contrats qui pouvaient donner lieu à rétro-commissions", a-t-il ajouté.

L'argent de ces rétro-commissions, selon une piste suivie par la justice, pourrait avoir servi à la campagne présidentielle du rival de Jacques Chirac, Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Baptiste Vey

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