19 novembre, 2010

Karachi: Villepin veut être entendu par la justice, parle de soupçons de corruption

AFP
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France.
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France.
Dominique de Villepin, le 15 novembre 2010 à Fort-de-France. Patrice Coppee AFP/Archives

Dominique de Villepin, menacé d'une plainte dans l'affaire de l'attentat de Karachi, a dit vendredi à TF1 vouloir être entendu la semaine prochaine par la justice et a fait état de "très forts soupçons" de rétrocommissions vers la France en 1995, en marge de contrats d'armement.

L'ancien Premier ministre a demandé à être entendu comme témoin par le juge Renaud Van Ruymbeke qui enquête sur un volet financier de l'affaire Karachi, "le plus rapidement possible (..) et si possible dès la semaine prochaine", a-t-il dit.

Secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Jacques Chirac, il a confirmé l'existence de "très forts soupçons de rétrocommissions" --c'est-à-dire des faits de corruption-- dans deux contrats, dont celui de vente de sous-marins au Pakistan en 1994, ayant conduit le président à ordonner l'arrêt du versement des commissions pour ces contrats.

Des familles de victimes de l'attentat de Karachi de mai 2002 vont porter plainte contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide involontaire", avait annoncé vendredi midi à l'AFP leur avocat, Me Olivier Morice.

Elles ont pris cette décision après qu'un ancien PDG d'une société de commercialisation de matériels militaires, la Sofresa, eut révélé jeudi devant le juge Renaud Van Ruymbeke qu'un cadre des Directions des constructions navales (DCN) lui avait fait part de "risques pour ses personnels" en cas d'interruption du versement de commissions.

M. de Villepin a estimé qu'il n'avait eu à l'époque "aucune information spécifique circonstanciée" sur un risque terroriste en cas d'arrêt de versement des commissions.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire