29 mai, 2011

Bonne fête des Mères, et Vive le Maréchal Pétain !

"Liberté, Égalité, Fraternité" ? Pas vraiment. Actuellement, la devise "Travail, Famille, Patrie" semble plus proche de la réalité française... Joyeuse fête des mamans et longue vie au Maréchal Sarkozy !
Sélectionné et édité par Tristan Berteloot

pétain

Demain c'est la fête des Mères. Célébration qui trouve ses origines dans l'Antiquité, chez les Grecs la fête des mères gratifiait initialement Rhéa, mère de tous les Dieux et notamment de Zeus. Chez les romains, les mères étaient célébrées le 1er mars, lors des "matronalia".

Tombée en déclin vers le IVème siècle après Jésus-Christ, avec l'avènement de la religion monothéiste, la fête des mères refait surface en Angleterre aux alentours du XVème siècle, et l'on célèbre le "mothering day". Et c'est en 1907 qu'elle s'implante aux Etats-Unis sur la suggestion d'Anna Jarvis, qui demanda aux autorités de l'état de Virginie de célébrer un office religieux en l'honneur de toutes les mères à la date anniversaire du décès de sa propre maman. Le pli est pris et en 1914, la fête est officialisée dans tout le pays par le président Wilson, qui en fixa la date au deuxième dimanche de mai.

En France, la ferveur religieuse a été plus flemmarde malgré l'enthousiasme des soldats américains qui, à leur arrivée en 1917, ont spontanément "importé" le concept. Mais en 1920, le gouvernement s'empare tout de même de l'idée et le ministre de l'Intérieur nous concocte une "fête des mères de familles nombreuses". Dans le contexte de pénurie d'hommes valides et fertiles consécutif à la première guerre mondiale, on a envie de saluer la fécondité, qui est devenue une véritable valeur nationale.

Et c'est tout naturellement qu'en 1941, le régime de Vichy élargit la notion de fête des mères de familles nombreuses à fête des mères tout court : sous Pétain, on ne rigole pas avec la politique nataliste et la ponte méritante, ça mérite bien un collier de nouilles, même si à l'époque le rationnement a sans doute dissuadé les instits de gâcher des bonnes pâtes nourrissantes pour infliger à des mères innocentes ces cadeaux d'une monstrueuse laideur.

Une fois la démocratie rétablie, la maman reste à l'honneur et Vincent Auriol officialise définitivement la fête des mères dans la loi du 24 mai 1950. La mère, symbole apparemment vital dans notre belle république, se voit donc récompensée chaque année pour sa fécondité, et tout ce cirque bénéficie d'un soutien financier du ministère de la Santé, jusqu'en 2004 où c'est le ministère chargé de la famille qui en hérite...

Alors que les politiques des pouvoirs publics creusent les écarts sociaux entre hommes et femmes et que les différentes réformes ne font que confirmer les discriminations de fait et de droit entre les sexes, alors même que ne pas vouloir d'enfant reste largement considéré comme une sorte d'anomalie, chaque dernier dimanche de mai, les français célèbrent mielleusement une fête pétainiste.

A part ça, tout va bien.

nouvelobs.com

Auteur parrainé par Benoît Raphaël

Cette bactérie très rare qui a contaminé les concombres

La bactérie "Escherichia coli", identifiée en Corée, est à l'origine de la contamination des légumes en Europe.

Une jeune biologiste cherche des traces de la bactérie "escherichia coli", dans un laboratoire en 2000. (AFP) Une jeune biologiste cherche des traces de la bactérie "escherichia coli", dans un laboratoire en 2000. (AFP)

La flambée de cas d'intoxications avec diarrhées sanglantes ayant entraîné au moins deux, voire dix décès en Allemagne, est due à une rare souche bactérienne identifiée en Corée en 2005, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), qui s'étonne de la forte proportion d'adultes parmi les malades.

La contamination est due à une bactérie Escherichia coli produisant des Shiga-toxines (ou vérotoxines), un groupe comprenant quelque 200 différentes souches bactériennes, dont certaines provoquant des hémorragies intestinales (entéro-hémorragies) peuvent entraîner la mort, surtout chez le jeune enfant. La souche précise (0104/H4 - O et H désignant des protéines) isolée lors de la flambée actuelle est "très rare", relève l'ECDC, dans une fiche consacrée à l'épidémie en Allemagne.

Jusqu'alors, "un seul cas" concernant "une femme en Corée en 2005" avait été rapporté dans une publication scientifique, précise l'ECDC, basé à Stockholm.

La répartition est "très atypique"

La répartition des cas graves, c'est-à-dire des syndromes hémolytique et urémique (SHU) qui entraînent une destruction des cellules sanguines et des atteintes rénales, est "très atypique" en ce qui concerne l'âge et le sexe des personnes touchées, relève aussi l'ECDC.

Habituellement, environ 15% des enfants infectés par une bactérie à shiga-toxines peuvent souffrir d'un syndrome SHU, la proportion étant beaucoup plus faible chez les adultes.

Or, 87% des SHU constatés en Allemagne ont concerné des adultes, surtout des femmes (68% des 276 cas recensés entre le 27 avril et le 27 mai), souligne l'ECDC qui s'appuie sur une étude scientifique à laquelle ont participé plusieurs chercheurs de l'Institut Robert Koch à Berlin.

Des mesures d'hygiène strictes

Dans une "communication rapide" sur le site www.eurosurveillance.org, ces scientifiques rappellent les nécessaires précautions pour éviter la contamination: éviter de consommer des tomates crues, des concombres et de la laitue, "en particulier dans le nord de l'Allemagne".

Comme la bactérie peut aussi se propager d'une personne à l'autre via des matières fécales: une "stricte hygiène des mains" est recommandée aux personnes souffrant de diarrhée.

Les ruminants sont considérés comme le principal réservoir des bactéries à shiga-toxines qui se transmettent par contact direct avec des animaux ou leurs excréments, en consommant des aliments ou de l'eau contaminée, ou bien par "contact direct" avec une personne dont l'hygiène ne serait pas rigoureuse.

Le Nouvel Observateur - AFP

Barcelone remporte aussi en handball la Ligue des champions

Barcelone remporte aussi en handball la Ligue des champions

Moins de 24 heures après leurs camarades de la section football, les handballeurs du FC Barcelone ont à leur tour remporté leur Ligue des champions en dominant Ciudad Real 27 à 24 (mi-temps: 14-10) dimanche à Cologne.

Moins de 24 heures après leurs camarades de la section football, les handballeurs du FC Barcelone ont à leur tour remporté leur Ligue des champions en dominant Ciudad Real 27 à 24 (mi-temps: 14-10) dimanche à Cologne.

Après Manchester United, surclassé 3 à 1 dans le temple du football de Wembley samedi, Ciudad Real n'a pas pesé lourd contre le Barça, décidément irrésistible.

Les Catalans n'avaient plus remporté l'épreuve européenne la plus prestigieuse depuis 2005, mais ils n'ont pas laissé l'ombre d'un espoir à des adversaires qu'ils avaient déjà rencontrés à quatre reprises cette saison.

Si Ciudad Real avait remporté trois de ces confrontations --une en Championnat, une en Super-Coupe et une en Coupe Asobal--, le club de La Manche a couru après le score pendant toute la rencontre.

La faute à Jesper Brian Nöddesbo, aussi redoutable et imprévisible que peut l'être Lionel Messi sur un terrain de football.

Le Danois a inscrit cinq buts en première période, dont une improbable "roucoulette" qui a écoeuré la défense adverse.

La faute surtout à l'impressionnant Danijel Saric avec ses 18 parades, dont deux sur penalty, et un... but en surprenant de sa ligne son homologue de Ciudad Real.

Après avoir mené par deux buts à deux reprises (2-0, 2e min, et 9-7, 17e min) et vu Ciudad Real, sacré en 2006, 2008 et 2009, revenir au score à chaque fois, Barcelone, sacré champion d'Espagne pour la 18e fois, a fait le break dans les dix dernières minutes de la première période pour rallier les vestiaires avec quatre buts d'avance.

Malgré un début de seconde période délicat, le Barça qui porte le célèbre maillot "blaugrana" écoeurait définitivement Ciudad en prenant sept longueurs d'avantage (19-12, 39e min, 22-15, 44e min).

Ciudad profitait bien de la soudaine fébrilité du Barça pour revenir à 23-19 (49e), mais l'exclusion temporaire du Français Didier Dinart, patron de sa défense, et le culot des ailiers Victor Tomas et Juan Garcia offraient au géant catalan un septième sacre continental majeur, dont six en Ligue des champions.

Barcelone, déjà euphorique depuis samedi soir, n'a pas fini de fêter ses rois d'Europe.

Yémen : Al-Qaïda prend le contrôle de Zinjibar

La cellule d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique a perpétré plusieurs attaques au Yémen au cours de l'année 2010.

Photo: AFP/Marwan NAAMANI

La cellule d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique a perpétré plusieurs attaques au Yémen au cours de l'année 2010.

Les combattants d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et des militants islamistes ont pris le contrôle de Zinjibar, ville côtière du Yémen située à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Aden, rapportent dimanche des habitants, cité par l'agence Reuters.

Tandis qu'un responsable yéménite fait état de 200 hommes armés, des habitants estiment pour leur part que 300 assaillants sont entrés vendredi dans la capitale de la province d'Abyan.

Ces derniers parlent de combats extrêmement violents et indiquent que les combattants ont libéré des dizaines de prisonniers qui étaient détenus à la prison centrale de Zinjibar.

Washington considère AQPA comme la branche la plus active de la nébuleuse islamiste. Les spécialistes de la sécurité américaine redoutent qu'elle exploite le conflit entre le président Ali Abdallah Saleh et ses opposants pour remobiliser le réseau islamiste, mis à mal par la mort d'Oussama ben Laden.

« Des éléments tribaux, mais aussi extrémistes tentent d'exploiter cette instabilité aux fins de faire progresser leurs propres intérêts », a déclaré samedi un responsable de l'administration américaine, cité Reuters.

De leur côté, les groupes de l'opposition yéménite accusent le président Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, de brandir la menace djihadiste dans le but de conserver le soutien des puissances régionales, visées par Al Qaïda.

Notons qu'Al-Qaïda dans la péninsule arabique n'a aucun lien avec le mouvement issu essentiellement de la jeunesse qui exige depuis janvier le départ de Saleh, pas plus qu'avec les combattants tribaux qui ont affronté cette semaine les forces gouvernementales à Sanaa.

AQPA est issue de la fusion, en 2009, des branches yéménite et saoudienne d'Al-Qaïda. Son chef, Nasser Al-Ouahaïchi, a été un proche collaborateur d'Oussama ben Laden, dont le père est né au Yémen. Le ministère des Affaires étrangères du Yémen estime à 300 le nombre de militants d'AQPA présents sur son sol.

Des protestaires yéménites exigent le départ du président Saleh à Sanaa

Photo: AFP/Mohammed Huwais

Des protestaires yéménites exigent le départ du président Saleh à Sanaa.

Le Yémen, un refuge pour les activistes d'Al-Qaïda

Les activistes d'Al-Qaïda les plus audacieux et les plus ingénieux du réseau islamiste se servent du Yémen comme refuge. Une guerre dans ce pays leur offrirait une plus grande marge de manoeuvre pour amorcer des attaques contre l'Occident.

Ses membres n'hésitent pas à mener des opérations à l'étranger, à concevoir et dissimuler des bombes perfectionnées et à diffuser une propagande efficace sur Internet pour inciter d'autres extrémistes à commettre leurs propres attentats.

Le président yéménite Ali Abdullah Saleh s'adressant à la presse à Sanaa

Photo: AFP/Gamal Noman

Le président yéménite Ali Abdullah Saleh s'adressant à la presse à Sanaa

Ce groupe mène toutes ces opérations à partir des régions reculées des provinces de Chaboua, Abyan, Djouf et Marib.

« Quand on voit à quel point le gouvernement de Saleh se préoccupe d'abord de rester au pouvoir, AQPA a bien plus d'espace pour agir en ce moment », souligne un spécialiste du Yémen, Gregory Johnsen.

« Son maintien au pouvoir ne fera que nourrir les causes sous-jacentes du développement d'Al Qaïda au Yémen », prédit de son côté Nadwa Al-Dawsari, responsable de Partners Yemen, organisme de règlement des conflits collaborant avec les communautés tribales.

« S'il reste, les jeunes qui manifestent aujourd'hui deviendront tellement frustrés qu'ils pourraient tenter de rejoindre AQPA ou d'autres groupes actifs dans des trafics, dans la criminalité, dans le trafic de drogue et d'autres maux de la société », a-t-elle déclaré à Reuters.

Certains observateurs soutiennent toutefois que l'éventuel successeur de Saleh serait soumis exactement à la même pression de la part des pays occidentaux en matière de lutte contre Al-Qaïda.

Selon un responsable britannique de l'antiterrorisme, cité par l'AFP, l'ambition d'AQPA de développer des réseaux en Afrique de l'Est et en Europe demeure « inquiétante ».

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters

Des milliers de manifestants à Belgrade contre l'arrestation de Mladic

BELGRADE - Près de 10.000 personnes, selon la police, étaient rassemblées dimanche dans le centre de Belgrade, sous haute surveillance policière, pour protester contre l'arrestation de Ratko Mladic, jeudi, après seize ans de cavale.

Les manifestants, qui répondaient à l'appel du Parti radical serbe (ultra-nationaliste), arboraient des tee-shirts à l'effigie de l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie proclamant Mladic, un héros serbe, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Certains, aux premiers rangs, agitaient aussi un large drapeau blanc avec le visage de Ratko Mladic.

La manifestation se déroule devant le siège du Parlement serbe.

Nous demandons à ce que le président Boris Tadic et son gouvernement soient démis. En répondant aux ordres de Bruxelles et de Washington, le régime de Boris Tadic a tué tous les espoirs de la Serbie et des Serbes. Nous disons: +stop à la trahison+, a déclaré le leader du Parti radical, Lidija Vukicevic.

Le leader du mouvement ultra-nationaliste Obraz, Mladen Obradovic, condamné en avril à deux ans de prison ferme pour son rôle dans les troubles perpétrés à l'occasion de la Gay pride à Belgrade en octobre, était présent à la manifestation, a constaté une journaliste de l'AFP.

Cette condamnation fait encore l'objet de procédures judiciaires, qui expliquent que le jeune homme soit toujours en liberté.

Je regrette vraiment qu'il n'y ait pas plus de monde, a déclaré à l'AFP Zivorad Radovanovic, 59 ans, venu d'une banlieue ouvrière de Belgrade.

Quand les généraux croates ont été condamnés à La Haye, toute la Croatie était là et regardez ici. C'est une trahison!, a-t-il ajouté en faisant référence aux 30.000 manifestants descendus dans la rue mi-avril en Croatie après un jugement du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie condamnant deux ex-généraux croates à de lourdes peines de prison.

La police et la gendarmerie étaient déployées en force à Belgrade alors que les autorités souhaitent éviter tout débordement, notamment de la part des groupes extrémistes.

En juillet 2008, l'arrestation du chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, avait conduit à des émeutes dans la capitale serbe.

Ratko Mladic, incarcéré à Belgrade dans l'attente d'un éventuel transfèrement, avait appelé ses partisans au calme, par la voix de son avocat.

Il est inculpé pour génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour son rôle pendant le conflit inter-communautaire en Bosnie (1992-1995).


(©AFP /

AU CANADA La maîtrise du langage est moins rapide chez les enfants adoptés

Enfant dans un orphelinat chinois

Photo: AFP/AFP

Enfant dans un orphelinat chinois

Les enfants adoptés à l'étranger pourraient ne pas maîtriser le langage aussi rapidement que ceux nés au Canada, laisse entendre une nouvelle étude menée par une équipe de l'Université McGill.

La recherche a permis d'apprendre que des bébés nés en Chine accusent un certain retard dans l'acquisition du langage par rapport à des enfants canadiens issus d'un environnement familial semblable.

Une série de tests a démontré que lorsqu'ils étaient comparés à des bébés canadiens, entre le tiers et la moitié des enfants adoptés avaient un peu plus de difficulté à s'exprimer, et qu'environ un quart d'entre eux avaient un peu de mal à comprendre la langue.

Le directeur de l'étude, le professeur du département de psychologie Fred Genesee, a mentionné que les différences n'étaient pas énormes, mais qu'elles étaient statistiquement fiables. Les résultats trouvés par le professeur et son étudiante au doctorat Karine Gauthier sont publiés dans l'édition de ce mois-ci de la revue Child Development.

Ils ont comparé les compétences en français de deux groupes d'enfants: celles de bébés chinois adoptés par des parents québécois et celles de bébés nés au Québec, issus du même milieu socio-économique.

M. Genesee a souligné l'importance de comparer des enfants provenant du même milieu, puisque les bébés adoptés à l'international le sont généralement par des familles où le niveau d'apprentissage de la langue devrait être supérieur à la moyenne.

Les parents adoptifs sont pour la plupart plus fortunés, plus âgés et n'ont pas d'autres enfants, a-t-il expliqué.

Des études ont démontré que ces facteurs favorisaient l'apprentissage d'une langue, et ce, même chez les enfants biologiques, a rappelé M. Genesee.

Les recherches précédentes étaient habituellement effectuées auprès d'enfants issus de différents milieux, menant ainsi à la conclusion que les bébés nés en Chine avaient développé des compétences conformes à la moyenne en matière de langue.

La nouvelle méthodologie du professeur Genesee a toutefois permis de rectifier le tir et de détecter une légère différence. La trouvaille est d'autant plus étonnante que ces enfants adoptés évoluent dans un milieu qui devrait être plus favorable à leur apprentissage.

Les enfants chinois ciblés par l'étude de M. Genesee étaient âgés entre sept mois et deux ans lorsqu'ils ont été adoptés.Les aptitudes des bambins ont été testées pour une première fois entre un an et demi à quatre ans après l'adoption, pour ensuite être testées à nouveau environ 16 mois plus tard.

Selon M. Genesee, l'écart de langage entre les enfants nés en Chine et au Canada serait attribuable au fait d'avoir été exposé au mandarin dans les premiers mois de l'existence pour ensuite n'entendre que du français.

Ils n'ont pas pu établir de bases pour apprendre le français dès la naissance: un écart d'un an peut donc avoir une influence sur le développement à plus long terme.

— Fred Genesee

Il a ajouté qu'à son avis, les expériences précédant l'adoption ne sont pas déterminantes dans les compétences langagières d'un bébé chinois. Contrairement à d'autres pays, les enfants chinois ne sont pas envoyés dans un orphelinat de façon générale. La grande majorité des bébés adoptés en Chine sont des filles, habituellement en bonne santé. Elles sont souvent données en adoption en raison de la politique de l'enfant unique qui prévaut au pays.

Le professeur Genesee recommande aux parents de tenir compte de l'unicité de leur enfant, tout en suivant de près leur apprentissage de la langue.

Presse Canadienne

Georges Tron a démissionné le secrétaire d'État a été poussé vers la sortie par Fillon et Sarkozy.

Mis en cause dans une affaire de moeurs, le secrétaire d'État a été poussé vers la sortie par Fillon et Sarkozy.

Georges Tron a démissionné

Georges Tron, visé par une enquête judiciaire après des accusations d'agression sexuelle, a présenté dimanche sa démission du gouvernement, alors que la classe politique vient déjà d'être ébranlée par l'affaire Dominique Strauss-Kahn.

Quatre jours après la révélation des plaintes à l'origine de l'enquête, Georges Tron "a informé, ce jour, le Premier ministre François Fillon de sa démission du gouvernement", a écrit ce dernier dans un communiqué transmis dimanche après-midi par Matignon.

Remaniement écarté

"Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé", poursuit le texte. Son ministre de tutelle, François Baroin (Budget), reprendra ses attributions ministérielles à la Fonction publique, a précisé l'Élysée à l'AFP, ce qui écarte l'idée d'un remaniement de plus grande ampleur.

Georges Tron, un ex-villepiniste entré au gouvernement en mars 2010, a assuré dans une lettre adressée dimanche au président de la République qu'en sa "qualité de simple citoyen, (il ferait) une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence". Il précise qu'il continuera à exercer ses mandats de député et de maire de Draveil (Essonne). Son entourage avait annoncé dimanche matin qu'il quitterait ses fonctions "sans délai", si une demande en ce sens avait "déjà" été formulée par Nicolas Sarkozy ou François Fillon. Une manière de signifier que l'exécutif avait peut-être montré un peu plus précisément la porte de sortie à Georges Tron, réticent à un départ spontané et qui assurait samedi qu'il n'avait encore reçu aucune demande de démission. L'ex-secrétaire d'État n'a d'ailleurs pas encore accès à la procédure et son audition par les enquêteurs n'est pas imminente, selon le parquet d'Évry.

Déjà en campagne électorale

"Je pense qu'il a pris la bonne décision", a simplement commenté sur Canal+ le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. "Je n'ai pas de leçon à donner, mais il y a des moments où il faut savoir prendre ses responsabilités soi-même", avait-il déjà estimé avant l'annonce de la démission. Pour le président du MoDem François Bayrou, interrogé par Le Parisien dimanche, les accusations d'agression sexuelle portées contre Georges Tron par deux ex-employées municipales de Draveil (Essonne), ville dont il est maire, constituent "un choc de plus" pour les Français, après l'affaire DSK.

Un avis partagé par les politologues interrogés par l'AFP, pour qui, dans le contexte de l'affaire DSK, Nicolas Sarkozy avait intérêt à se séparer rapidement d'un membre du gouvernement mis en cause dans une affaire de moeurs. Une démission permet de "calmer le jeu", estime ainsi Jérôme Fourquet (Ifop). "On est déjà en campagne électorale et le camp de la majorité ne peut pas se payer le luxe d'une affaire pareille qui vient brouiller son message", ajoute ce politologue. "Nicolas Sarkozy a bien géré jusqu'à présent son image à l'occasion de l'affaire DSK. En pleine séquence de re-présidentialisation, l'affaire Tron fait très tache", fait-il valoir.

Pour le sociologue Denis Muzet, président de l'Institut Médiascopie, "il est clair qu'il y a un contexte DSK". "L'affaire Strauss-Kahn constitue désormais une épée de Damoclès supplémentaire sur la tête des politiques", ajoute-t-il. Selon Bruno Jeanbart (OpinionWay), "il y a aussi la volonté de tirer une leçon des affaires Alliot-Marie et Woerth qui avaient duré".

Marche pro-Israël au centre-ville de Toronto

Le coeur financier de Toronto : Bay Street.

Photo: La Presse Canadienne /Kevin Frayer

Le coeur financier de Toronto (archive)

Quelque 10 000 personnes marchent, dimanche, dans le centre-ville de Toronto pour signifier leur soutien à Israël.

Tout en reconnaissant qu'Israël a certains torts, les manifestants dénoncent le fait qu'il soit, selon eux, le seul État à être constamment remis en cause.

Pour eux, l'existence d'un État hébreu est une police d'assurance pour les Juifs de partout dans le monde. Ils étaient d'ailleurs nombreux à avoir amené leurs enfants avec eux pour, disent-ils, transmettre ces valeurs à la nouvelle génération.

Les manifestants rejettent en bloc la proposition du président américain Barack Obama de relancer les négociations israélo-palestiniennes sur la base des frontières de 1967. Ils jugent cette proposition inacceptable.

Ils se réjouissent par ailleurs que le premier ministre canadien ait tenu tête aux Américains sur ce point. Les pays du G8 ont évacué la question des frontières d'un État palestinien de leur déclaration finale.

Les manifestants refusent toutefois de commenter les affirmations du quotidien israélien Haaretz selon lesquelles Stephen Harper aurait agi à la demande d'Israël. Selon le quotidien, il aurait reçu un appel du premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou mardi avant le début du Sommet du G8 à Deauville, en France.

Le porte-parole de Stephen Harper confirme que le premier ministre canadien a parlé à Benjamin Nétanyahou, mais il soutient qu'il n'a pas été question du Sommet du G8.

Entre 800 et 3.000 "indignés" ont manifesté place de la Bastille EN FRAMCE

Le rassemblement se poursuivait dimanche soir sur la place parisienne.

Les "indignés" regroupés dimanche 29 mai sur le parvis de l'opéra Bastille à Paris. (AFP) Les "indignés" regroupés dimanche 29 mai sur le parvis de l'opéra Bastille à Paris. (AFP)

Un rassemblement en solidarité avec le mouvement des jeunes espagnols, à l'appel du Collectif des Indignés, se déroule place de la Bastille à Paris ce dimanche 29 mai depuis 14h. "Ce rendez-vous marque le coup d'envoi d'un mouvement plus gobal et européen", a déclaré au Nouvel Observateur Yannick Comenge, docteur en biologie très engagé dans le mouvement.

En début de journée, les organisateurs avaient déclaré à l'AFP la présence d'environ 800 manifestants au début du rassemblement. Au cours de la journée, les rangs ont grossi pour atteindre 2.500 à 3.000 personnes, selon les organisateurs. A 18h30, une assemblée générale était toujours en cours.

Les "indignés" de la place de la Bastille protestaient contre "le chômage, la précarité et la corruption", ainsi que contre les "dérives de la démocratie". Des slogans comme "Paris debout, soulève-toi" ont été scandés.

Alors qu'une grande banderole portant "démocratie réelle maintenant" a été déployée au dessus des marches de l'Opéra-Bastille, une autre déposée sur le parvis proclamait "Paris, réveille-toi", formant du même coup une sorte de "no man's land" entouré par des jeunes écoutant les orateurs.

Les manifestants brandissaient également des pancartes invitant la population au soulèvement comme "Mai 1968 demandait l'impossible, mai 2011 réalisera l'impossible" ou encore "Le peuple uni, jamais il ne sera vaincu".

"La place de la Bastille est hautement symbolique, même pour les étrangers. Elle représente la révolution et la liberté", a expliqué au Nouvel Observateur Julien Kien, étudiant et membre actif du mouvement parisien.

"Le souverain c'est vous"

"Il faut changer les structures économiques pour un meilleur partage des ressources mondiales, car si on continue comme ça dans l'injustice et dans la misère, ça risque de mal se terminer", a averti Chantal Piganau, une enseignante venue manifester pour la "faim de vivre en paix".

"Le souverain c'est vous, ce n'est pas les élus qui adoptent les directives européennes sans se poser de questions, encore moins les dirigeants de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI que personne n'a élus", a lancé sous un tonnerre d'applaudissements Céline Meneses, venue d'Espagne pour soutenir le mouvement.

Depuis la manifestation de quelques étudiants espagnols devant l'ambassade d'Espagne à Paris, le jeudi 19 mai dernier, le mouvement s'est propagé dans l'Hexagone. Chaque soir, plusieurs dizaines de citoyens se rassemblent place de la Bastille.

Stéphane Hessel : "Votez !"

Né à la mi-mai en Espagne avant de trouver également écho en Grèce et en France, le mouvement des "indignés" se réclame ouvertement du livre "Indignez-vous !" de Stéphane Hessel.

L'ancien résistant et diplomate français, âgé de 93 ans, a mis en garde samedi 28 mai les jeunes protestataires européens se réclamant de ses écrits contre toute tentation de déserter les urnes, jugeant l'abstention "complètement à côté de la plaque".

"Voilà ce qui me préoccupe : le recul des jeunes générations à l'égard des démocraties (parlementaires) réelles", a-t-il déclaré lors d'une conférence à guichets fermés à Rennes.

"Nous vivons dans des Etats de droit, avec des élections, des parlements, des gouvernements. Manifester, cela ne suffit pas. Si l'on veut changer quelque chose, il faut le faire par des gouvernements. S'abstenir dans les votes, c'est être complètement à côté de la plaque", a-t-il souligné.

"C'est mon appel à tous, en France et ailleurs: votez aux prochaines élections. Votez bien, mais votez !", a martelé Stéphane Hessel.

Tiré à plus de 3 millions d'exemplaires en Europe depuis sa sortie en 2010, son manifeste "Indignez-vous" vient de paraître aux Etats-Unis et doit être publié en juin en Chine.

Le Nouvel Observateur - CF avec AFP

Endeavour termine son dernier voyage

Les astronautes Michael Fincke et Andrew Feustel durant la mission STS-134, le 27 mai 2011.

Photo: AFP/AFP/NASA

Les astronautes Michael Fincke et Andrew Feustel durant la mission STS-134, le 27 mai 2011.

La navette spatiale Endeavour termine son 25e et dernier voyage. Les astronautes ont fait leurs adieux à l'équipage de la Station spatiale internationale (SSI) et ont amorcé les manoeuvres en prévision de leur retour sur Terre.

La navette devrait se poser mercredi matin au Centre spatial Kennedy, en Floride, après un voyage de deux semaines. Le 16 mai dernier, elle avait pris son envol avec succès pour son tout dernier voyage dans l'espace. L'équipage est arrivé à destination deux jours plus tard.

L'installation du spectromètre Alpha sur la Station spatiale internationale

Photo: La Presse Canadienne /AP

L'installation du spectromètre Alpha sur la Station spatiale internationale

Les astronautes avaient pour mission de transporter un spectromètre magnétique évalué à 2 milliards de dollars.

Ce dernier permettra d'étudier les mystères de l'Univers, comme l'existence de l'antimatière originelle qui pourrait subsister dans le cosmos ou la nature de la matière noire. L'instrument a d'ailleurs déjà commencé à recueillir des données.

La mission STS-134 d'Endeavour marque l'avant-dernière mission d'une navette spatiale américaine. Le tout dernier vol d'un orbiteur, celui d'Atlantis, est prévu pour la fin juin.

Du côté canadien

L'orbiteur a également transporté diverses pièces de rechange pour les robots canadiens. Ces dernières permettront d'assurer le maintien des opérations de la SSI lorsque la navette sera mise à la retraite. Elles incluent :

  • un bras de rechange pour Dextre;
  • des modules de télécommande d'alimentation;
  • un bloc-ordinateur de bras (le coeur du sous-système informatique du Canadarm2).

Cette mission est la 89e mission du bras robotisé canadien (Canadarm) depuis son premier vol à bord de la navette Columbia, en novembre 1981.

EN FRANCE En douze mois, pas moins de six ministres mis en cause ont pris la porte

Georges Tron rejoint Christian Blanc, Alain Joyandet, Eric Woerth, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux dans la liste des ministres qui ont fait scandale.

De gauche à droite et de bas en haut: Georges Tron, Michèle Alliot-Marie, Eric Woerth, Christian Blanc, Brice Hortefeux, Alain Joyandet (Montage, AFP et Sipa) De gauche à droite et de bas en haut: Georges Tron, Michèle Alliot-Marie, Eric Woerth, Christian Blanc, Brice Hortefeux, Alain Joyandet (Montage, AFP et Sipa)

Le secrétaire d'Etat UMP à la Fonction publique, Georges Tron, a démissionné du gouvernement dimanche 29 mai. Son éviction n'aura finalement pas trainé : en pleine affaire Strauss-Kahn, l'enquête judiciaire ouverte pour des accusations d'agressions sexuelles est du plus mauvais effet.

Mais les démissions de ministres deviennent une habitude. Georges Tron est le sixième membre de l'éxécutif contraint de faire ses cartons en moins de douze mois. Il rejoint Christian Blanc, Alain Joyandet, Eric Woerth, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux dans la liste des ministres qui ont fait scandale.

Revenons un an en arrière, en juin 2010. Le climat est délétère. La droite a fait un score historiquement bas aux régionales. C'est aussi le début de l'affaire Bettencourt. Deux ministres, Fadela Amara et Christian Estrosi, sont épinglés par la presse parce qu'ils n'habitent pas leur logement de fonction mais en font profiter leur famille.

De Bettencourt à Ben Ali

- Le 4 juillet 2010, c'est finalement Alain Joyandet qui craque. Le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, mis en cause pour avoir loué un jet privé à 114.500 euros, annonce sa démission sur son blog.

- Nicolas Sarkozy saisit l'occasion pour se séparer le même jour de Christian Blanc, secrétaire d'Etat au Grand Paris et grand amateur de cigares. Le Canard enchaîné avait révélé une facture très embarrassante: 12.000 euros aux frais du contribuable.

- Eric Woerth, chargé des retraites, sauve provisoirement sa tête. Le 14 novembre, c'en est trop. La réforme des retraites est passée, mais pas l'affaire Bettencourt. Eric Woerth est évincé.

- Un peu plus d'un mois plus tard, c'est au tour de Michèle Alliot-Marie d'entrer dans la tourmente. Tandis qu'en Tunisie, les manifestations enflent contre Ben Ali, la ministre des Affaires étrangères passe ses vacances avec un proche du régime, pour affaires. Le 27 février, elle doit quitter le gouvernement.

- Lors de ce même remaniement, Nicolas Sarkozy se sépare du ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, son ami Brice Hortefeux, condamné en première instance pour des propos racistes. Il avait déclaré, au sujet d'un jeune militant d'origine arabe: "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".

Et aussi...

Six ministres en douze mois, c'est beaucoup. Et encore la liste est-elle sélective. Car Fadela Amara et Christian Estrosi ont eux aussi quitté leurs fonctions, mais dans le cadre d'un remaniement de grande ampleur. Impossible de dire si l'affaire de leur appartement de fonction a été déterminante dans la fin de leur carrière ministérielle. Si l'on remonte quelques années en arrière, il faut aussi mentionner André Santini, secrétaire d'État à la Fonction publique de 2007 à 2009, renvoyé en correctionnelle dans l'affaire Hamon, ainsi que Bernard Laporte, secrétaire d'Etat aux Sports de 2007 à 2009, mis en cause par la justice et l'administration fiscale pour ses liens avec des casinotiers.

Baptiste Legrand - Le Nouvel Observateur

nouvelobs.com

Le rap américain a perdu son "parrain"

De Radiohead à Eminem, les plus grands noms de la musique ont rendu hommage au poète, écrivain et musicien subversif afro-américain Gil Scott-Heron, mort à New York à l'âge de 62 ans.

Article suivant dans Culture : Bob Marley, un mythe toujours vivant
rap Gil Scott-HeronGil Scott-Heron/Image d'archives © ABACA

Il était considéré comme l'un des pères fondateurs du rap. Le poète, écrivain et musicien afro-américain Gil Scott-Heron est mort vendredi à l'âge de 62 ans dans un hôpital de New York, a annoncé sa maison de disque, XL Recordings.

Surnommé parfois "le parrain du rap", Scott-Heron avait créé dans les années 1960 le style "spoken word", une forme de poésie orale accompagnée ou non de musique. Il devient célèbre avec le titre "The Revolution Will Not Be Televised", qui s'attaque aux inégalités sociales dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis. Son style musical, avec des albums comme "Pieces of a Man" et "Winter in America", et son engagement politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux Etats-Unis. "Le phrasé urbain, inspiré et agressif de Gil Scott-Heron a inspiré des légions de rappeurs", indique le site spécialisé Allmusic.com. La musique de Scott-Heron reflétait également son combat contre la dépendance à l'alcool et aux drogues. Son dernier album "I'm New Here", est sorti en 2010.

"RIP à un des plus grands"

Fils du footballeur Gil Heron, premier joueur noir du Celtic de Glasgow, et d'un mère bibliothécaire, Scott-Heron passe son enfance entre le Tenessee et le Bronx, un quartier populaire de New York. Auteur de son premier recueil de poésie à l'âge de 13 ans, il publie "Vulture" (Vautour) in 1968, un livre salué par la critique. Les textes de Scott-Heron appellent à la révolte face à une Amérique blanche sans pitié pour les minorités. "La révolution est le changement et le changement est inévitable, alors plutôt que de le subir, autant en être l'auteur", déclarait-il au journal San Francisco Bay View en 2009.

"Son talent était immense. C'était un grand parolier, chanteur, orateur et joueur de piano", écrit Richard Russell, patron de XL Recordings, sur son blog. "Gil fuyait les pièges de la célébrité et du succès. Il aurait pu avoir toutes ces choses. Mais il était plus que ça. Il a toujours semblé désintéressé par l'argent. A ma connaissance, il n'a jamais accepté aucune récompense", ajoute Richard Russell.

Après l'annonce de mort de l'artiste, les hommages affluaient sur Twitter, notamment de la scène rap américaine. "Repose en paix Gil Scott-Heron. Il a influencé tout le hip-hop", a commenté le rappeur Eminem son compte Twitter. "RIP à un des plus grands", a dit Snoop Dogg. Des hommages provenaient également des Beasty Boys ou de P. Diddy (ex Puff Daddy). "J'espère qu'ils ont envoyé une limousine pour le conduire jusqu'à Dieu, s'il y en a un. Merci pour tout ce que tu nous as donné", a écrit un internaute, @BOTOXARTIST.

Par TF1 News (D'après agence)

L'Otan intensifie ses raids en Libye

TRIPOLI (Reuters) - La Grande-Bretagne va ajouter des bombes capables de percer des bunkers à l'arsenal dont disposent ses avions en Libye, armes qui devraient faire comprendre au colonel Mouammar Kadhafi et à son entourage qu'il est temps de partir, a déclaré dimanche le secrétaire britannique à la Défense Liam Fox.

"Nous ne tentons pas de cibler physiquement des individus dans l'entourage de Kadhafi (...) mais nous leur adressons des messages de plus en plus fort", a dit Fox.

"Kadhafi n'est peut-être pas capable d'entendre, mais son entourage serait sage de le faire", a-t-il ajouté.

Plus de trois mois après le début de la rébellion contre le dirigeant libyen et plus de deux mois après les premiers raids de l'Otan, la situation est enlisée.

Le secrétariat britannique à la Défense a annoncé que des bombes Enhanced Paveway II, qui pèsent chacune près d'une tonne et sont capables de percer des toits ou des murs renforcés, étaient arrivées à la base aérienne italienne d'où les appareils britanniques décollent pour leurs missions dans le ciel libyen.

Les avions de l'Otan ont déjà augmenté la cadence de leurs raids sur la capitale libyenne et le complexe de Bab al Aziziah, où sont regroupés les services de Kadhafi, a été touché à plusieurs reprises.

La chaîne de télévision qatarie Al Djazira a diffusé des images de ce qu'elle a présenté comme des militaires étrangers, peut-être britanniques, sur le terrain, non loin de Misrata, ville aux mains des insurgés.

On y voit plusieurs hommes en armes, dont certains portent des lunettes noires et sont coiffés de keffiehs, s'écarter lorsqu'ils comprennent qu'ils sont observés.

Selon l'Otan, quatre hélicoptères Apache de l'armée britannique sont à disposition des opérations alliées à bord du HMS Ocean, qui croise en Méditerranée.

La France, qui la première a annoncé le déploiement d'hélicoptères d'attaque, a acheminé quatre Tigre à bord du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre.

ZUMA ATTENDU À TRIPOLI

Le président sud-africain Jacob Zuma est attendu lundi à Tripoli pour sa deuxième visite depuis le début du conflit. Il va s'efforcer de négocier un cessez-le-feu au nom de l'Union africaine.

La précédente visite de Zuma n'a guère porté de fruits parce que Kadhafi a refusé de céder le pouvoir, ce que les dirigeants de l'insurrection avancent comme une condition préalable à tout accord.

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Obeïdi, s'est entretenu samedi avec un responsable gouvernemental britannique, David Trefgarne, a rapporté un ancien ambassadeur de Grande-Bretagne en Libye, qui a participé à la discussion.

Mais l'ancien ambassadeur n'a rien laissé filtrer sur leur contenu et le gouvernement britannique a affirmé qu'aucune discussion n'était en cours avec des responsables fidèles à Kadhafi.

Avec l'aide du soutien aérien de l'Otan, les insurgés ont réussi à repousser les attaques des forces gouvernementales, mais en de nombreux endroits ils sont toujours soumis à des bombardements et coupés de tout ravitaillement.

Un journaliste de Reuters présent à Zentane, au sud-ouest de Tripoli, a entendu dimanche à la périphérie de la ville l'explosion d'une quinzaine de roquettes tirées par les forces gouvernementales. Aucune victime n'a été signalée.

Le colonel Juma Ibrahim, qui encadre les insurgés de Zentane, a dit redouter une attaque imminente. "Nous demandons à Benghazi de nous fournir des armes", a-t-il ajouté en parlant de la ville de l'est du pays, siège du mouvement insurrectionnel.

A Misrata, Ahmed, un porte-parole des rebelles a déclaré qu'une attaque des forces kadhafistes sur le faubourg occidental de Dafniah avait été repoussée dimanche. Il a fait état d'un char capturé et de plusieurs soldats tués. Dans les rangs des rebelles, on déplore deux morts et 28 blessés, a-t-il ajouté.

Avec Stefano Ambrogi à Londres, Joseph Logan à Tripoli, Hamid Ould Ahmed à Alger et Matt Robinson à Zentane; Nicole Dupont pour le service français

Nouvelle bavure de l'OTAN, soutiennent des responsables afghans

Hélicoptère Blackhawk dans le Helmand, avec soldat afghan en avant-plan

Photo: AFP/Massoud HOSSAINI

Hélicoptère Blackhawk dans le Helmand, avec soldat afghan en avant-plan

Des responsables afghans tiennent l'OTAN responsable de la mort de 14 civils. Selon les autorités de la province du Helmand, la tragédie serait survenue dans la nuit de vendredi à samedi dans le district de Nawzad.

Douze enfants et deux femmes auraient été tués lors d'une frappe aérienne, réclamée par des marines américains assiégés dans leur base par des insurgés.

Deux habitations auraient alors été atteintes, par erreur, par des tirs d'hélicoptères.

Six personnes ont aussi été blessées.

Un correspondant de la BBC affirme que des villageois ont transporté jusque dans la capitale de la province les corps de huit enfants, pour preuve de la tragédie.

Un porte-parole de l'OTAN a affirmé que l'Alliance atlantique était encore à vérifier ces informations. Une enquête est en cours sur les lieux du drame.

La province du Helmand, bastion taliban, est une des plus dangereuses pour les forces de la coalition internationale.

Le gouverneur du Nouristan, province orientale du pays, soutient pour sa part que 18 civils et 20 policiers ont été tués le 25 mai dernier lors d'une frappe aérienne. De forts combats se déroulaient alors, opposant les talibans aux forces afghanes, appuyées par l'OTAN. La rébellion est bien implantée dans cette région. Des enquêteurs de l'OTAN sont aussi sur place.

La mort de civils, vérifiée ou alléguée, par les bombardements de l'OTAN est une des principales sources de tension entre le gouvernement afghan et ses alliés de la coalition, mais aussi entre les troupes de l'OTAN au sol et la population locale.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press, Reuters et BBC

Congo : les évêques dénoncent la "mauvaise" gestion des ressources

BRAZZAVILLE (Xinhua) -- La conférence épiscopale du Congo (CEC) regroupant les évêques du Congo a déclaré dans un communiqué de presse que la société congolaise souffrirait de nombreux maux, notamment la corruption et la mauvaise gestion des ressources dont le pétrole qui constitue la principale source de revenues de l'Etat.
Congo : les évêques dénoncent la "mauvaise" gestion des ressources

Crosseron d'évêque, Italie du XIIIe siècle, musée du Louvre

"Notre société souffre de nombreux maux: au niveau de l'éducation, on constate malheureusement des phénomènes de corruption, dans lesquels sont impliqués beaucoup d'enseignants et de nombreux parents d'élèves qui négocient avec de l'argent les diplômes ou le passage des enfants en classe supérieure", a précisé la CEC dans le communiqué dont la copie a été transmise samedi à Xinhua.

Le manque du sens du bien commun serait, d'après le communiqué, la cause de conflit social, ce qui constitue une menace pour la paix et la cohésion sociale.

Au plan socio-économique, précise-t-on, la mauvaise gestion des ressources a des conséquences dans les secteurs de la santé et l'éducation, et accentue le degré de pauvreté chez une plus grande frange de la population (70%), malgré l'embellie financière comme en témoigne son budget, plus de 3000 milliards en 2011.

Le Congo a accédé en janvier dernier au plan d'achèvement de l'Initiative pays pauvres très endettés (Ppte) qui lui a permis l'annulation de la quasi-totalité de sa dette auprès des bailleurs de fonds.

Cette annulation ne bénéficierait pas, selon des organisations de défenses des droits de l'Homme au Congo, à la population congolaise estimée à peine à 3,6 millions d'habitants, qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, soit avec moins d'un dollar par jour.

Gaza : des difficultés et un désespoir sans fin

Mathilde De Riedmatten, chef adjointe de la sous-délégation du CICR à Gaza, décrit la situation qui prévaut dans l’enclave côtière et comment les Gazaouis continuent de lutter au quotidien.

Comment décririez-vous la situation humanitaire dans la bande de Gaza aujourd’hui ?

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Hôpital Al-Shifa, Gaza. Pouponnière.
ICRC/C.Goin/il-e-01978

Le CICR est préoccupé par le fait qu’un million et demi de Gazaouis ne peuvent pas mener une existence normale et digne. Pratiquement personne ne peut quitter la bande de Gaza, même pas pour aller en Cisjordanie où bon nombre ont de la famille ou y ont déjà travaillé.

Les établissements de santé souffrent des restrictions imposées par Israël sur le transfert du matériel médical, des matériaux de construction et de nombreux articles de base nécessaires à l’entretien. Les installations eau et assainissement sont mises à rude épreuve depuis de nombreuses décennies. Le fait qu’elles soient en état de fonctionner, même de manière rudimentaire, est redevable aux efforts de certaines organisations humanitaires. Les bâtiments qui ont besoin d’être réparés depuis des années et les nombreux bâtiments détruits durant l’opération militaire israélienne à Gaza en 2008-2009 ne peuvent pas être réparés ou reconstruits car il n’est pas autorisé d’introduire de grandes quantités de matériaux de construction de base comme le béton dans la bande de Gaza.

La violence fait régulièrement des victimes civiles dans la bande. Ces derniers mois, bon nombre de personnes ont été tuées ou blessées lors d’une escalade de la violence et quelquefois même au cours d’hostilités ouvertes. Les incidents de sécurité dans la zone située entre Gaza et Israël entraînent souvent la perte de vies humaines ou la destruction de biens ou de moyens de subsistance. Nous déplorons les victimes civiles et continuons de rappeler à toutes les parties qu’il faut épargner aux civils les effets des hostilités. Toutes les précautions possibles doivent être prises pour éviter des victimes civiles.

Le personnel du CICR suit constamment de près la situation des civils, tels que les agriculteurs et les ramasseurs de décombres, qui n’ont d’autre alternative que de vivre et de travailler dans des zones proches d’Israël. La zone située le long de la clôture, qui s’étend sur 300 mètres dans la bande de Gaza, a été déclarée zone d’exclusion par les Forces de défense israéliennes. Une zone beaucoup plus vaste, qui s’étend sur presque un kilomètre dans la bande de Gaza, est considérée comme dangereuse en raison des incursions de l’armée israélienne et de l’utilisation de balles réelles. Chaque fois que les civils subissent un préjudice direct dans de tels incidents, nous documentons les cas et faisons part de nos préoccupations de manière bilatérale et confidentielle aux parties concernées.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la situation économique ?

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Juin 2010. Nord de la bande de Gaza. Des enfants palestiniens dorment sous tente, leur maison ayant été détruite lors de l’opération militaire israélienne de 2008/2009.
Reuters/M. Salem

Gaza est plus tributaire que jamais de l’aide extérieure. Les jeunes - jusqu’à 50 pour cent du million et demi d’habitants de la bande de Gaza ont moins de 18 ans - souffrent de l’absence terrible de perspectives et mènent un combat permanent pour garder espoir en l’avenir.

Les limites strictes sur les importations et l’interdiction quasi absolue sur les exportations imposées par Israël rendent impossible la reprise économique. Le taux de chômage est actuellement de près de 40 pour cent et restera très élevé tant que l’économie ne pourra pas reprendre. Cette situation difficile exacerbe les difficultés déjà considérables liées à l’effondrement des secteurs jadis prospères de l’économie.

Au fil des années, l’accès aux terres propres à l’agriculture a été réduit par les restrictions imposées dans les zones proches d’Israël, le nivellement des terres et la destruction des arbres par les Forces de défense israéliennes. Pour aggraver encore la situation, le prix élevé voire la pénurie totale de certains intrants agricoles comme notamment les engrais et les pesticides, et le manque de possibilités d’exportation ont pesé lourdement sur le secteur primaire. En outre, de nombreux pêcheurs ont perdu leurs moyens de subsistance après qu’Israël ait réduit la zone de pêche à trois milles marins de la ligne côtière de Gaza.

Comme Israël conserve un contrôle effectif sur la bande de Gaza, en particulier en maintenant l’autorité sur le mouvement des personnes et biens, il doit s’acquitter des obligations qui lui incombent en vertu des règles du droit applicable en cas d’occupation et permettre à la population civile de mener une vie aussi normale que possible.

Israël a assoupli le régime de bouclage en juin 2010. Est-ce que cela a eu un effet positif sur la vie des habitants ordinaires de la bande de Gaza ?

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Gaza. Une femme palestinienne montre la photo d’un proche détenu dans une prison israélienne.
Reuters/I.A. Mustafa

La restriction sur le mouvement des personnes hors de la bande de Gaza reste inchangée. Le système des permis instauré par Israël, associé à des contrôles rigoureux, signifie que seules les personnes ayant besoin de soins médicaux qui répondent à des critères stricts de sécurité sont autorisées à sortir en empruntant soit le passage de Rafah vers l’Égypte soit celui d’Erez vers Israël. Très peu d’autres personnes sont autorisées à sortir de Gaza.

L’entrée de biens dans la bande de Gaza demeure encore très limitée, non seulement en termes de quantité mais aussi en termes de produits autorisés. Des retards importants sont fréquents. Certains biens autorisés sont si chers que leur disponibilité n’a que peu d’importance pour la grande majorité de la population qui n’aurait jamais eu les moyens de les acheter. Même si l’exportation de certaines cultures de rapport comme les œillets et les fraises a fait l’objet d’une couverture médiatique, le niveau réel des exportations hors de la bande de Gaza demeure pratiquement nul. Les importations de matériaux de construction et de matières premières sont encore pour la plupart interdites bien qu’elles soient vitales pour l’infrastructure du territoire et la reprise économique.

À moins d’un changement politique qui s’accompagnerait de la liberté de mouvement des Gazaouis et de l’accroissement des importations de divers biens et d’importantes exportations, il n’y aura pas d’amélioration.

Comment le CICR peut-il contribuer à atténuer les effets du bouclage ?

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Les pêcheurs de Gaza ont été durement touchés par les restrictions des zones dans lesquelles ils sont autorisés à pêcher.
Reuters/I.A. Mustafa

Pour aider les familles à joindre les deux bouts, nous avons mis en place des programmes « argent contre travail » et lancé des projets qui équipent les agriculteurs en outils et semences afin d’améliorer le rendement des récoltes.

Nous faisons aussi tout notre possible pour nous assurer que les personnes blessées et malades bénéficient de soins médicaux en apportant un soutien aux services d’urgence du ministère de la Santé et du Croissant-Rouge palestinien. La Société nationale dispense des soins d’urgence pré-hospitaliers et assure des consultations en plus des nombreuses autres tâches humanitaires qu’elle effectue dans la bande de Gaza. Le CICR soutient aussi le Centre des membres artificiels et de poliomyélite, unique installation de ce genre dans la bande de Gaza, qui a traité plus d’un millier de patients en 2010.

Nos ingénieurs eau et assainissement concentrent leurs efforts sur le traitement des eaux usées. Dans une usine récemment achevée à Rafah, une partie des eaux usées traitées peuvent en toute sécurité s’écouler dans les nappes phréatiques et les remplir, constituant la seule source d’eau propre dans la bande de Gaza. Grâce aux derniers travaux de rénovation de l’usine, les eaux usées une fois traitées pourraient bientôt servir à des fins agricoles par exemple pour l’irrigation des arbres.

Palestine: Harper se serait opposé à Obama à la demande d'Israël

Stephen Harper et Barack Obama.... (Photo archives La Presse Canadienne)

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Stephen Harper et Barack Obama.

Photo archives La Presse Canadienne

La Presse Canadienne
Jérusalem

Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, aurait demandé à Stephen Harper d'empêcher les leaders du G8 d'endosser un État palestinien basé sur les frontières de 1967, a rapporté un journal israélien dimanche.

Le quotidien Haaretz cite un haut représentant israélien, qui affirme que M. Nétanyahou a téléphoné à M. Harper mardi, avant le début du sommet du G8 à Deauville, en France.

Le président américain Barack Obama avait suggéré, dans un discours prononcé plus tôt en mai, de reprendre les négociations d'accord de paix entre Israël et la Palestine en se basant sur les frontières existant en 1967. La déclaration finale du G8 sur le sujet ne comportait toutefois aucune mention des frontières. L'agence Reuters a rapporté que cette omission serait due à l'opposition de M. Harper, une information qu'il n'a pas confirmée ni niée.

Selon Haaretz, le premier ministre israélien aurait affirmé à M. Harper qu'aborder la question des frontières serait nuisible aux intérêts de son pays, en plus d'être perçue comme une récompense pour les Palestiniens.

Le bureau de M. Nétanyahou a simplement indiqué au quotidien que le premier ministre était constamment en contact avec des dirigeants d'autres pays pour «faire avancer le processus diplomatique».

Le journal rapporte également, sur son site Web, que le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a remercié son homologue canadien, John Baird, pour la prise de position canadienne pendant le sommet du G8.

«Le Canada est un véritable ami d'Israël, doté d'une vision réaliste et correcte des choses, et qui comprend que les frontières de 1967 ne correspondent pas aux besoins de sécurité d'Israël ni à la réalité démographique actuelle», a déclaré M. Lieberman à Haaretz, l'un des plus importants journaux israéliens.

Israël a vivement rejeté la proposition de M. Obama de se reporter aux frontières de 1967 pour le relancement des négociations entre Israël et la Palestine. Avec la guerre de Six jours, Israël a conquis militairement Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Le gouvernement de Stephen Harper est un allié loyal d'Israël, bien que le premier ministre a pris soin de ne pas questionner publiquement la proposition de M. Obama pendant le sommet du G8. Il s'était contenté de dire, jeudi, que le discours devait être analysé dans son ensemble.

«Le président Obama a mis l'accent sur une solution à deux États, l'un d'entre eux étant un État juif reconnu comme tel et l'autre, un État palestinien démilitarisé», a-t-il affirmé.

«Je pense que cet aspect, de même que d'autres éléments, sont importants à souligner. Dans son ensemble, la position américaine est très équilibrée et il n'y a aucun doute que le Canada peut l'endosser», a-t-il ajouté.

Paris mon paradis: anatomie d'un mythe

Avec son documentaire «Paris mon paradis», la réalisatrice burkinabè Eléonore Yaméogo veut briser le mythe de l’eldorado européen. Le quotidien de nombreux déracinés africains dans la capitale française tient davantage de la survie que du merveilleux continent attendu.

Un groupe de migrants africains dans «Paris mon paradis» d'Eléonore Yaméogo © Tous droits réservés

l'auteur

«Afrique, ma riche et pauvre Afrique. Afrique où peu à peu, j’ai désespéré de trouver ma place sous ton soleil. Aujourd’hui, je te quitte les yeux pleins de larmes. Demain, je te reviendrai le cœur plein de joie et les bras chargés de cadeaux. Je te quitte pour cette terre merveilleuse où tout est plus beau. Cette terre si lointaine, mais pleine de promesses.»

C’est par ces quelques lignes que débute Paris mon paradis. Eléonore Yaméogo écrit une lettre adressée à son continent. La réalisatrice burkinabè n’a pas encore foulé le sol européen et rêve des splendeurs de la ville lumière: la Tour Eiffel et les Champs-Elysées. Une vie merveilleuse où «tu peux attraper un boulot et ramasser de l’argent». Ces images et ces histoires, elle les voit à la télévision et elle les entend de la bouche de ceux qui ont déjà tenté l’aventure. Comment ne pas les croire?

Une réalité déformée

Une fois ses études à l’Institut supérieur de l’image et du son de Ouagadougou terminées, Eléonore décide de goûter elle aussi à ces richesses. Un premier visa refusé, puis un second échec; la jeune diplômée au regard si déterminé s’accroche pourtant à son idée:

«Paris est devenu un mythe pour moi. Si j’essuyais autant de refus, c’est bien parce ce que ce pays devait être merveilleux?»

En 2005, elle obtient finalement son précieux sésame. Mais à son arrivée dans l’Hexagone, première déception:

«J’en avais tellement rêvé dans ma tête que j’ai trouvé que Paris était moche. J’étais surtout déçue quand j’ai vu la Tour Eiffel. C’était juste de la ferraille!»

Elle vit un second choc lorsqu’elle découvre le quartier de Château Rouge, dans le XVIIIe arrondissement: «Je me croyais dans un quartier africain.» Elle y croise d’ailleurs un voisin du Burkina Faso: «C’était un peu la star au pays. Il avait l’image de quelqu’un qui avait réussi.» Mais bientôt cette façade se fendille:

«Dans un premier temps, il me faisait croire que tout allait bien. Mais il m’a finalement expliqué sa situation: il habitait dans un squat avec des amis. Un jour, j’ai été invitée à manger chez lui et il y avait des souris qui rentraient dans les casseroles», raconte avec dégoût Eléonore.

Un monde s’écroule. La jeune femme réalise qu’elle a grandi dans un mythe. Elle cherche alors à comprendre les mécanismes de ce mensonge général qui engendre illusions et désillusions. Caméra en main, elle veut proposer un regard africain sur cette situation européenne:

«Quand j’ai eu l’idée de faire ce film, les gens m’ont dit que c’était du déjà-vu. Mais quand j’étais en Afrique, je n’étais pas consciente de toutes ces choses et je n’avais jamais vu un film documentaire de ce genre.»

L’effondrement des repères

A Château d’Eau ou Montmartre, elle rencontre ceux qui ont été tentés par des lendemains meilleurs. Bintou, une jeune comédienne coquette burkinabè, est au chômage et a longtemps vécu dans la rue avant de bénéficier d’un logement social. Chaba, un Sénégalais de Casamance, dort dans un manège devant le Sacré-Cœur et passe ses journées à confectionner des bracelets pour les touristes. Traoré, un Malien sans domicile fixe, survit avec une petite retraite et les repas que lui apportent quelques voisins. Tous partagent cette vie de misère et cette impossibilité de dire la vérité à la famille au pays.

Dans une cabine téléphonique, Chaba garde sous silence les nuits passées dans le froid et les altercations avec la police, et assure aux siens que tout va bien.

«Quand tu immigres, c’est grâce à l’argent réuni par la famille. C’est comme si on t’envoyait en mission à la guerre et que tu devais revenir avec une victoire. Tu dois réussir pour aider ceux qui sont restés au pays. Quand tu échoues, tu as honte, tu es obligé de mentir. D’autres le font aussi pour ne pas faire souffrir leur famille», explique Eléonore.

Pour frapper les esprits, la réalisatrice a choisi de faire parler ces hommes et ces femmes à visage découvert:

«En floutant les visages, tu continues à nourrir le rêve d’un paradis occidental.»

Tous ont accepté, même cette jeune Burkinabè, une compatriote recueillie par Bintou. Les larmes aux yeux, elle raconte sa rencontre avec un homme qui a offert de la loger en échange de faveurs sexuelles. Exploitée, elle a même été jetée dehors par sa propre sœur. Bintou la prévient que le plus dur reste encore à venir et se demande avec ironie «pourquoi aller aussi loin chercher un tel bonheur?».

Les images et les propos sont chocs, mais Eléonore Yaméogo assure ne pas vouloir décourager les candidats à l’émigration:

«Je voulais créer un document pour qu’ils s’imprègnent de la réalité de la vie de certains immigrés en France, afin de mieux préparer leur voyage.»

Pour elle, l’avenir est plutôt du côté du Canada ou des États-Unis: «En Europe, les lois ne changent pas en faveur des immigrés et beaucoup se retrouvent en situation de précarité totale, car ils n’ont plus d’aide.» Mais Paris mon paradis ne s’adresse pas seulement aux Africains, le documentaire est aussi un message à la société française:

«Ceux qui vivent dans le XVIIIe ou le XIXe côtoient les immigrés, mais les gens des beaux quartiers ne connaissent peut-être pas cette réalité. Cela va leur permettre de comprendre la douleur des immigrés qui vivent dans une France parallèle.»

Stéphanie Trouillard

Bande-annonce de Paris mon paradis, récompensé le 7 mai 2011 au festival international de cinéma Vues d’Afrique।slateafrique.com


Dans le rapport du G8 à l’Afrique, le Sommet de Deauville prend des allures de sommet transitoire.


D’abord, au plan symbolique, en invitant en plus des traditionnels VRP du Nepad, des chefs d’État africain fraîchement et démocratiquement élus et des repentants des pouvoirs de transition en Tunisie et en Égypte ; ensuite en séparant l’aide à aide au développement du continent de l’aide de ces démocraties émergentes.
Peut-être ne s’agit-il que de transferts de fonds à partir d’un même compte d’aide ; sûrement que l’engagement connaîtra le sort habituel des promesses du G8 et qu’il ne sera que partiellement tenu. Mais la question n’est pas dans l’intention du G8 ; elle est dans son effet : à Deauville, il y avait deux Afrique, l’une faite de peuples et d’États reconnus et soutenus pour leur accès à l’âge démocratique, l’autre, politiquement désincarnée et perçue comme un ensemble invariablement au registre infamant de “l’aide au développement”.
On pourra toujours contester la sincérité de la position des pays riches et ce ne sont pas les arguments qui feront défaut.
C’est la première fois que les puissances occidentales s’alignent franchement sur les aspirations populaires auxquelles les dictatures, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient surtout, opposent des “résistances” sanglantes — comme en Libye, au Yémen, en Syrie et au Bahreïn — ou des répressions plus sournoises, comme au Maroc et en Algérie. L’intervention en Libye, que la Ligue arabe a été contrainte d’approuver, a marqué l’émergence d’une espèce d’ingérence humanitaire contre la répression des revendications politiques. Même si certains membres de la ligue en font la seule affaire de l’Otan.
En déclarant, dans son discours du 20 mai dernier, que “l’Amérique valorise la dignité du vendeur ambulant de Tunisie plus que le pouvoir brut du dictateur”, Obama a pris une position révolutionnaire à double titre : loin de s’engager à imposer la révolution démocratique, il entend appuyer les luttes pour la liberté dans ce dernier espace de prolifération de la dictature.
C’est cette retenue qui fait qu’on assiste à ce paradoxe : les royautés moyenâgeuses du Golfe participeront au financement des transitions démocratiques en Afrique du Nord.
En plein Sommet du G8, le message a ainsi été repris par le Premier ministre britannique : “Je veux que ce sommet débouche sur un message très simple et très clair, celui que les plus grandes puissances mondiales se sont réunies pour dire à ceux qui, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, veulent plus de démocratie, plus de liberté et plus de droits : nous sommes à vos côtés.”
Nous n’en sommes certainement pas encore à la situation où les valeurs conduisent les relations internationales. Mais à Deauville, l’image était frappante, côté invités : la légitimité démocratique le contestait à la représentativité institutionnelle traditionnelle. La collusion avec les puissances n’est plus la meilleure manière d’assurer sa “fréquentabilité”. Les pouvoirs de fait, mais ceux qui s’adonnent à des imitations électorales ne doivent pas trop se sentir à l’aise, quand évoluent, dans les mêmes forums, des homologues du même tiers-monde qui jouissent d’une légalité démocratique.

M. H.
musthammouche@yahoo.fr

Nigeria: Goodluck Jonathan devient président d'une nation divisée

Goodluck Jonathan... (Photo AFP)

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Goodluck Jonathan

Photo AFP

Agence France-Presse
Abuja, Nigeria

Le président nigérian Goodluck Jonathan prête serment dimanche après sa victoire à l'élection du 16 avril, un scrutin généralement jugé correct mais qui a été suivi de violences dans un pays divisé.

Jonathan, un chrétien du sud âgé de 53 ans, a aisément battu au premier tour son principal adversaire, l'ex-dirigeant militaire Muhammadu Buhari, un musulman du nord.

Sa victoire a été suivie de heurts ayant fait quelque 800 morts, selon l'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch.

La cérémonie d'investiture doit débuter à 05H00 (heure de Montréal) sur la place Eagle Square à Abuja, la capitale fédérale, en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains, dont l'Ivoirien Alassane Ouattara, selon le ministère des Affaires étrangères.

La Grande-Bretagne, ex-puissance coloniale, devrait être représentée par son ministre chargé de l'Afrique Henry Bellingham.

Pour des raisons de sécurité, des axes importants menant à la place ont été fermés depuis plusieurs jours. En octobre 2010, les festivités du cinquantenaire de l'indépendance, auxquelles assistaient M. Jonathan et des dirigeants étrangers, avaient été marquées par un double attentat à la voiture piégée revendiqué par le principal groupe armé opérant dans le sud pétrolifère.

A la tête du pays le plus peuplé d'Afrique, dont les 150 millions d'habitants se partagent également entre musulmans, majoritaires dans le nord, et chrétiens, plus nombreux dans le sud, Goodluck Jonathan fait face à plusieurs défis importants.

De nombreux électeurs du nord contestent sa victoire. Ils décolèrent d'autant moins que beaucoup estiment que la présidence devait revenir à un nordiste, en vertu d'une règle non-écrite de rotation du pouvoir entre les deux régions.

Dans le sud, Jonathan fait face au risque d'un retour de la violence dans sa région natale du delta du Niger, productrice de pétrole.

De nombreux groupes armés affirmant se battre pour une plus juste répartition de la manne ont déposé les armes en 2009, à la faveur d'une amnistie, mais les observateurs jugent cette paix très fragile.

Le centre du pays est par ailleurs secoué régulièrement par des violences à caractère ethnique, religieux et économique et dans l'extrême nord-est, une secte islamiste est tenue responsable de dizaines d'assassinats.

Parmi les dossiers brûlants figurent aussi la question de l'électricité, dont la production est quasi anecdotique, ainsi que la délicate réforme du secteur pétrolier, maintes fois reportée.

Samedi, Amnesty International a appelé M. Jonathan à s'atteler «immédiatement» à la question des droits de l'Homme, en particulier «la violence à grande échelle, la corruption endémique» et l'impunité ambiante.

Le PM chinois évoque le développement scientifique et technologique du pays

Le PM chinois évoque le développement scientifique et technologique du pays

La Chine doit développer une forte puissance dans les domaines de la science et de la technologie et former un grand nombre de talents, afin que le pays soit assez fort pour se distinguer entre toutes les nationalités mondiales.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, également membre du Bureau politique du Comité permanent du Comité central du Parti communiste chinois, a fait cette remarque samedi à Beijing lors de son allocution lors d'une session plénière du congrès national de l'Association pour la science et la technologie de Chine (ASTC).

"La Chine ne peut pas progresser sans développer sa science et sa technologie", a insisté M. Wen. "Le futur de la Chine est lié à son développement scientifique et technologique".

Dans son discours, le Premier ministre chinois a souligné l'urgence de la démarche qui consiste à accélérer le développement scientifique et technologique, une mission stratégique importante pour réaliser le 12e Plan quinquennal du pays. Il est en effet impératif pour M. Wen que la Chine participe à la compétition internationale et qu'elle s'efforce de prendre l'avantage.

La Chine va installer une série de centres de recherche travaillant sur des sujets multiples et interactifs. Ces centres -basés sur des institutions nationales de recherche de haut niveau et sur des universités consacrées à la recherche- soutiendront et formeront un grand nombre de talents, selon M. Wen.

La session était présidée par Han Qide, le vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale à la tête de la présidence du congrès de l'ASTC.


Agence de presse Xinhua

Arabie: une femme détenue pour avoir pris le volant en appelle au roi

DJEDDAH (Arabie Saoudite) - Une jeune Saoudienne détenue depuis une semaine pour avoir bravé l'interdiction de conduire a appelé le roi Abdallah à la libérer, a indiqué dimanche son avocat à l'AFP.

Manal al-Charif espère que le roi ordonnera de la libérer et de fermer le dossier, a déclaré l'avocat, Adnane al-Saleh, qui a rencontré la jeune femme en prison.

Elle avait le moral au plus haut, elle était sûre d'elle-même, a dit l'avocat, démentant ainsi les informations de plusieurs journaux saoudiens selon lesquels elle se serait effondrée après son arrestation et aurait affirmé regretter son action.

Manal al-Charif, une consultante en sécurité informatique de 32 ans, avait été arrêtée le 22 mai après avoir pris le volant de sa voiture à Khobar, dans l'est du royaume, et diffusé une vidéo sur Youtube la montrant en train de conduire.

Divorcée et mère d'un petit garçon de cinq ans, elle expliquait dans cette vidéo que ses déplacements étaient souvent un véritable casse-tête. Les femmes qui n'ont pas les moyens d'engager un chauffeur dépendent du bon vouloir des membres masculins de leur famille dans le royaume.

Selon l'avocat, le fils de Manal a dû être hospitalisé en raison de douleurs pendant la détention de sa mère, mais il se porte bien actuellement.

Les autorités avaient décidé jeudi de prolonger de dix jours la détention de la jeune femme, dont l'arrestation suscite une polémique en Arabie saoudite entre les défenseurs du droit de la femme à conduire et ceux qui y sont hostiles.

Une pétition adressée au roi Abdallah et demandant sa libération a rassemblé plus de mille signatures jusqu'à dimanche. Les signataires demandent au souverain, un réformateur prudent, de prendre une décision claire sur la question du droit des femmes à conduire.

Des messages en faveur de Manal al-Charif affluent également sur une page FaceBook, plus de 24.000 personnes lui ayant exprimé leur soutien jusqu'à dimanche.

Dans le même temps, une campagne a été lancée sur internet pour inciter les hommes à frapper les Saoudiennes qui oseront braver l'interdiction de conduire lors d'une manifestation prévue le 17 juin.

Les organisatrices de la manifestation du 17 juin soulignent qu'aucune loi n'interdit en Arabie saoudite aux femmes de conduire, l'interdiction se basant sur un édit religieux (fatwa) promulgué dans le royaume dont les lois s'inspirent d'une version rigoriste de l'islam qui prohibe en outre la mixité.


(©AFP /

Championnat du Maroc - 30e et dernière journée : classement

RABAT (Xinhua) -- Voici le classement final du Championnat national de première division de football (D1) au Maroc, au terme du match décalé entre Chabab Al-Hoceima et le Raja de Casablanca (1-2), disputé samedi au stade Mimoun El-Arsi pour le compte de la 30è et dernière journée:
Championnat du Maroc - 30e et dernière journée : classement

1. Raja Casablanca 60 points (Champion/Ligue des champions)

2. Moghreb Fès 53 (Ligue des champions)

3. Wydad Casablanca 51 (Coupe de la CAF)

4. Olympique Khouribga 50 (Coupe arabe)

5. Olympic Safi 49

6. AS FAR 40

7. FUS Rabat 38

8. Moghreb Tétouan 36

9. Hassania Agadir 36

10. Difaa El Jadida 35

11. Jeunesse Massira 34

12. Chabab Al-Hoceima 33 13. KAC Kenitra 32

14. Widad Fès 31

15. Kawkab Marrakech 28 (Relégué)

16. Jeunesse Kasbat Tadla 20 (Relégué)

Rapts d'étrangers à Abidjan: la piste s'arrête à la présidence Gbagbo, affirme Ouattara

PARIS (© 2011 AFP) - Le président Alassane Ouattara a affirmé samedi dans un entretien que les autorités ivoiriennes continuaient à chercher les quatre étrangers, dont deux Français, enlevés le 4 avril à Abidjan, mais que leur piste s'arrêtait à la présidence, occupée à l'époque par Laurent Gbagbo.
Rapts d'étrangers à Abidjan: la piste s'arrête à la présidence Gbagbo, affirme Ouattara

© AFP Pierre Verdy. Le président ivoirien Alassane Ouattara à sa sortie de l'Hôtel Matignon à Paris, le 27 mai 2011

"Ils ont apparemment été amenés à la présidence de la République. Après nous avons perdu leur trace. Mais nous continuons à les chercher", a assuré Alassane Ouattara, dans une émission conjointe à la chaîne TV5Monde, au quotidien Le Monde et à Radio France Internationale, dont la diffusion est prévue dimanche.

"Certaines personnes ont été arrêtées: des miliciens qui ont été en contact avec ces quatre personnes. Leurs interrogatoires se poursuivent et nous continuons d'espérer", a ajouté M. Ouattara qui a pu prendre le pouvoir après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril.

Le directeur français de l'hôtel Novotel d'Abidjan, Stéphane Frantz di Rippel, l'homme d'affaires français Yves Lambelin, le Malaisien Chelliah Pandian et le Béninois Raoul Adeossi ont été kidnappés le 4 avril par des hommes armés au sein du Novotel, alors qu'Abidjan était en proie à de violents combats entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara.

Le 30 avril, le ministre ivoirien de la Justice avait assuré à l'AFP que la piste principale dans leur enlèvement était celle de l'implication de "miliciens et d'éléments de la Garde républicaine" de l'ex-président Gbagbo.

M. Ouattara a par ailleurs indiqué que le juge français Patrick Ramaël poursuivait actuellement son enquête sur la disparition, en 2004 à Abidjan, du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer.

"Le juge Ramaël est arrivé à Abidjan. Nous allons lui permettre d'accéder à tous les dossiers qui lui étaient interdits auparavant", a affirmé M. Ouattara.

Journaliste indépendant, Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril 2004 sur un parking d'Abidjan alors qu'il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, principale richesse du pays. L'enquête menée en France s'est orientée vers des cercles proches du pouvoir de l'ex-président Gbagbo.

L'Afrique centrale connaît une de ses plus graves crises climatiques", selon un expert du Congo

BRAZZAVILLE, 28 mai (Xinhua) -- "La sous-région de l'Afrique centrale connaît une de ses plus grandes crises climatiques", a déclaré samedi à Brazzaville, l' expert et chercheur à l' université Marien Ngouabi du Congo, Clobbite Boka, a constaté Xinhua sur place.
"L'Afrique centrale connaît une de ses plus graves crises climatiques", selon un expert du Congo

"La sous région Afrique Centrale connaît une de ses plus graves crises climatiques. C' est un appel aux gouvernements de l' Afrique centrale, pour qu' ils ne regardent pas ce qui se passe au niveau mondial comme si, nous, on était tranquille ; nous avons de graves crises qui nous arrivent du fait des effets des changements climatiques qui sont là", a prévenu le Pr Boka, à l' occasion de la 3ème édition de la "Journée forestière de l' Afrique centrale" au cours de laquelle il a fait un exposé sur les "Effets du changement climatique en Afrique centrale. Tentatives de modélisation".

Journée organisée par le Centre de Recherche Forestière Internationale (CIFOR) sur le thème

"Changements climatiques et gouvernance forestière", prélude au sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux mondiaux qui se tient à Brazzaville du 31 mai au 3 juin 2011.

"L' Afrique centrale est devenue vulnérable, malgré ses potentialités en matière de ressources forestières et en eaux. Les changements sont vraiment une réalité pour l' Afrique centrale", a insisté le Pr Boka.

"Pendant longtemps on a cru que l' Afrique centrale, avec ce qui a comme ressources en eaux et forestières, n' était pas vulnérable, mais, malheureusement, les données historiques que nous avons nous montrent aujourd' hui que la température a démarré de croître depuis les années 50 et également les précipitations connaissent une réduction au niveau de tout le Bassin du Congo. C' est des signaux qui sont tout à fait clairs, la tendance est vers la réduction des précipitations surtout vers la zone côtière ; au niveau par exemple de la diminution des précipitations qui a une relation très dépendante avec les larves écoulées dans les rivières telles que l' Oubangui et le fleuve Congo, il y a une diminution de débit et quand vous rencontrez les pêcheurs, ils disent que c' est un phénomène nouveau. Le niveau de

l'étiage est de plus en plus très fort. C' est vraiment des signaux des effets de changements climatiques, parce que nous regardons au niveau de la variabilité autour de la tendance tout le bassin va continuer à se réchauffer ; la tendance de la diminution des précipitations va se prolonger, mais cela ne veut pas dire que les pluies vont s' arrêter. Les impacts sont là; avant le fleuve Congo était navigable toute l' année, mais actuellement, ce fleuve connaît jusqu' à trois mois d' arrêt de navigation et même la navigation devient difficile parce qu' il ya beaucoup de bancs de sable; il faut la dextérité des navigateurs pour ne pas faire échouer les navires ", a-t-il soutenu.

"Il est possible après de se projeter vers le futur à partir d' une modélisation avec nos modèles climatiques que cela soit au niveau global et au niveau régional on arrive à faire une contribution dans les politiques de planification; Ceci est très important dans le cadre de tout le processus des initiatives qui sont lancées au niveau de la communauté internationale par exemple aux émissions dues à la dégradation et à la déforestation et également pour d' autres initiatives qui ont lieu au niveau de la sous région en matière d' adaptation face aux effets des changements climatiques ", a-t-il conclu.

Le CIFOR est une organisation de recherche qui exerce ses activités dans le domaine de la foresterie. Ses activités couvrent toutes les régions tropicales du monde. Son siège est en Indonésie et il dispose de deux bureaux régionaux en Afrique dont Yaoundé au Cameroun pour l' Afrique centrale et Ouagadougou au Burkina Faso pour l' Afrique de l' ouest. Il attache du prix à la publication

d' informations crédibles obtenues à travers des processus de recherches par l' application des méthodes scientifiques internationalement éprouvées et reconnues. Il a pris l'initiative d'organiser en marge des grands forums traitant des questions forestières et des changements climatiques, une journée forestière " Forest day", rappelle-t-on.