11 mars, 2011

WikiLeaks/USA: Twitter doit donner des informations aux autorités

WASHINGTON - Une juge fédérale américaine a décidé vendredi que Twitter devait fournir des informations sur des personnes en contact avec WikiLeaks, comme le lui avait ordonné l'administration Obama.

La juge fédérale de Virginie (est) Theresa Carroll Buchanan a refusé vendredi d'annuler l'injonction de l'administration, qu'elle avait elle-même validée en décembre, pour que Twitter lui fournisse des informations sur les comptes d'une parlementaire islandaise, Birgitta Jonsdottir, d'un chercheur américain en informatique, Jacob Appelbaum, et de Rop Gonggrijp, un collaborateur hollandais de WikiLeaks.

Elle n'a pas jugé fondée leur crainte que "l'administration dresse une +carte des contacts+ qui viole la liberté d'expression", garantie par le Premier amendement de la Constitution américaine.

"Le tribunal ne voit pas de violation du Premier amendement", a estimé Mme Buchanan. "L'injonction concernant Twitter n'a pas pour but de surveiller ou de contrôler le contenu des messages ou le nom de ceux qui les suivent", a-t-elle insisté.

"Ce n'est pas notre dernier mot", a déclaré à l'AFP Aden Fine, l'avocat de l'organisation américaine de défense des libertés civiles qui défendait les plaignants, en évoquant son intention de s'adresser à un autre juge, du même tribunal mais ayant autorité sur Mme Buchanan.

Cette dernière ajoute dans sa décision que l'injonction n'était pas contradictoire avec le respect de la vie privée des plaignants, puisque ceux-ci s'étaient volontairement inscrits sur Twitter en fournissant des renseignements sur eux-mêmes, notamment leur adresse IP.

"Le tribunal rejette l'argument des plaignants selon lequel les adresses IP et de résidence seraient +très révélatrices+ de l'intérieur de leur maison", écrit la juge.

Elle a également balayé la plainte de Mme Jonsdottir qui protestait de son appartenance au Parlement islandais.

"L'injonction concernant Twitter ne cherche pas de renseignement sur les activités parlementaires en Islande ni sur les activités de Mme Jonsdottir", a-t-elle expliqué. "Quand Mme Jonsdottir a signé les règles de confidentialité de Twitter, elle a accepté le risque que l'administration américaine puisse avoir accès à ces informations", a encore estimé la juge.

"Ce jugement donne à l'administration la capacité d'obtenir des informations personnelles sur des communications internet, en secret", a déploré M. Fine. "Ce n'est pas comme ça que fonctionne notre système judiciaire", a-t-il ajouté.

WikiLeaks a publié sur internet des milliers de documents confidentiels sur les guerres en Irak et en Afghanistan et des notes provenant de diplomates américains en poste à travers le monde.

Le dossier de l'injonction concernant Twitter a créé des remous entre les Etats-Unis et l'Islande, l'ambassadeur américain à Reykjavik ayant été convoqué en janvier au ministère islandais des Affaires étrangères.

(©AFP /

Propositions du panel de l`Union africaine - Voici le communiqué de la 265è Réunion du Conseil de paix et de sécurité

Union Africaine


Crise
© Getty Images
Photo: Jacob Zuma (D) et Jean Ping (G)
Le Conseil de paix et de sécurité de l`Union africaine (UA), en sa 265ème réunion,tenue le 10 mars 2011, au niveau des chefs d’Etat et de Gouvernement, a adopté la décision qui suit sur la situation en Côte d’Ivoire :

Le Conseil,

1. Prend note du rapport du Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise en Côte d’Ivoire, créé aux termes du paragraphe 6 du communiqué PSC/AHG/COMM(CCLIX) adopté lors de sa 259ème réunion tenue le 28 janvier 2011 [Document PSC/AHG/2(CCLXV)].

Le Conseil prend également note des déclarations faites par le Président Alassane Dramane Ouattara, ainsi que par le représentant de S.E. Laurent Gbagbo ;



2. Réaffirme l’ensemble de ses décisions antérieures sur la crise postélectorale que connaît la Côte d’Ivoire depuis le 2ème tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre 2010, reconnaissant l’élection de M. Alassane Dramane Ouattara en qualité de Président de la République de Côte d’Ivoire;



3. Félicite le Groupe de haut niveau pour son engagement et les efforts soutenus qu’il a déployés dans la recherche d’un règlement pacifique à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. A cet égard, le Conseil rend hommage aux Présidents Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Jakaya Kikwete de Tanzanie et Idriss Déby Itno du Tchad, ainsi qu’aux Présidents des Commissions de l’UA et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Dr. Jean Ping et M. James Victor Gbeho, pour leur contribution à la recherche d’une solution à la crise actuelle en Côte d’Ivoire. Le Conseil félicite également tous ceux qui ont apporté leur coopération au Groupe de haut niveau dans l’accomplissement de son mandat. Le Conseil exprime son appréciation au Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki‐moon, pour l’appui apporté au Groupe, à travers son Représentant spécial en Afrique de l’Ouest, Said Djinnit ;



4. Exprime sa grave préoccupation face à la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire, depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le Conseil note que, faute d’une solution rapide à la crise actuelle, la Côte d’Ivoire risque de sombrer dans une violence généralisée aux conséquences incalculables pour ce pays, ainsi que pour la région et l’ensemble du continent ;



5. Réitère sa ferme condamnation de toutes les exactions et autres violations des droits de l’homme, menaces et actes d’intimidation, ainsi que des actes d’obstruction de l’action de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), et déplore profondément les pertes en vies humaines et actes de destruction de biens intervenus dans certaines parties de la Côte d’Ivoire; PSC/AHG/COMM.1(CCLXV)



Page 2


6. Réaffirme sa conviction que la crise postélectorale en Côte d’Ivoire requiert une solution politique d’ensemble qui permette de préserver la démocratie et la paix, et favorise une réconciliation durable entre tous les Ivoiriens ;



7. Fait siennes les recommandations du Groupe de haut niveau telles que contenues dans le rapport du Groupe de haut niveau et entérine les propositions faites en vue d’une solution politique d’ensemble à la crise en Côte d’Ivoire, qui offrent une base viable pour une sortie de crise permettant de concilier le respect de la démocratie et la quête de la paix.

A cet égard, le Conseil rappelle les dispositions du paragraphe 6 (c) du communiqué de sa 259 ème réunion affirmant que les conclusions du Groupe, telles qu’elles seront entérinées par le Conseil, seront contraignantes pour toutes les parties ivoiriennes;



8. Demande au Président de la Commission de nommer un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d’ensemble, telle qu’entérinée par le Conseil, et de mener à bien le processus de sortie de crise selon les modalités ci‐après :

(i) tenue, sous l’égide de l’UA et de la CEDEAO, dans un délai de deux semaines maximum, de négociations entre les parties ivoiriennes afin d’élaborer un schéma de mise en œuvre despropositions du Groupe de haut niveau telles qu’entérinées par le Conseil, avec l’octroi de toutes les garanties nécessaires pour tous les acteurs concernés, en particulier le Président sortant, S.E. Laurent Gbagbo,

(ii) mobilisation de l’appui des partenaires de l’UA en vue de la conclusion rapide de l’Accord de sortie de crise, et

(iii) soumission, à une réunion du Conseil, d’un rapport exhaustif sur les résultats de ses efforts ;



9. Demande aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en œuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise ;



10. Souligne sa détermination à prendre, à la lumière des résultats des négociations visées au paragraphe 8 (i) du présent communiqué, et sur la base des instruments pertinents de l’UA, toutes les mesures que la situation appellerait ;



11. Demande au Président de la Commission de transmettre la présente décision au Conseil de sécurité des Nations unies, à la CEDEAO et aux autres partenaires de l’UA;



12. Décide de rester activement saisi de la question

Les femmes seront en tête pour amener la liberté en Iran et au Moyen-Orient

ncr-iran.org

Par Soona Samsami

THE HUFFINGTON POST, 8 mars - Cette année, le 8 mars marque le 100ème anniversaire de la Journée Internationale de la Femme. Dans ma patrie, l'Iran, les femmes continuent de résister à la tyrannie, rejetant la discrimination et la dictature avec un NON retentissant.

Les femmes étaient au premier plan du soulèvement de l'été 2009, lorsque la jeunesse iranienne a demandé que les mollahs misogynes soient évincés et qu'une démocratie soit instaurée en Iran. Ce n'était pas une coïncidence si le symbole du soulèvement était une jeune fille, Neda, morte les yeux ouverts, dans sa quête pour la liberté, alors que le monde entier observait.

Ces manifestations se sont poursuivies malgré les viols, la torture et les pendaisons publiques. Le 14 février, les femmes étaient à nouveau au premier plan des manifestations contre le régime iranien, qui se sont répétées le 20 février.

Les femmes iraniennes ont toutes les raisons de vouloir un changement alors que l'apartheid entre les sexes est la politique officielle de la théocratie depuis 1979.

Les restrictions sur tous les aspects de la vie des femmes sont officiellement inscrites dans les lois du régime. Le régime iranien est solidement ancré dans le principe de Velayat-e Faqih (règle absolue du guide religieux). La constitution du régime des mollahs contrôle et intervient dans les sphères à la fois publiques et privées de la vie des femmes. Il est intéressant de noter que la notion de Velayat-e Faqih n'est pas une notion islamique mais une invention de Khomeiny afin d'usurper la souveraineté du peuple iranien.

Les Iraniennes ne se sont jamais soumises à la théocratie. Au premier plan de cette lutte, les femmes de la principale opposition, les Moudjahidine du peuple (OMPI) sont à la tête du mouvement depuis des décennies. Comme antithèse à la théocratie médiévale en Iran, les pionnières de l’OMPI ont occupé les postes les plus élevés dans le mouvement de libération. Plus de 1 000 femmes résident actuellement au camp d'Achraf en Irak, comme un symbole de ce mouvement.

Les femmes à Ashraf, dont certaines ont été soumises durant des années aux formes de torture physiques et psychologiques les plus violentes au sein des prisons du régime iranien, ont été déterminées à combattre tous types de discrimination et d'injustices perpétrés par les intégristes dirigeant leur patrie.

Mme Maryam Rajavi, la présidente élue du Conseil National de la Résistance s'est exprimée à Paris en l'honneur de ce jour déclarant :


« Cette année, nous approchons la Journée Internationale de la Femme à un moment où les femmes au Moyen-Orient ont fait beaucoup de sacrifices dans leur lutte contre la dictature, portant la campagne pour atteindre la liberté et l'égalité à son zénith.

L'épanouissement de ces mouvements ravive le désir le plus vital, et pourtant oublié, de nos sociétés : l'égalité des femmes, les droits de l'homme, la liberté et la démocratie. L'expérience de l'Iran sous le pouvoir intégriste a montré que les femmes sont les principales victimes de la répression. Ainsi, les femmes ont-elles développé une prodigieuse énergie pour lutter, faisant d'elles la force du changement.

En conséquence, nous déclarons que parmi les nombreux facteurs qui ont rendu inévitable l’avènement de la liberté en Iran, le facteur déterminant est la capacité pénétrante des femmes au changement. Ce fait peut être reconnu en regardant simplement l'histoire de la lutte des femmes iraniennes contre deux dictatures. Au cours de ces trois décennies, la société iranienne s'est reposée sur la lutte incessante des femmes contre le fascisme religieux. »

Le général James Jones, conseiller à la sécurité nationale du Président Obama jusqu'en octobre 2010 a déclaré, « Madame Radjavi, il est temps pour ceux d'entre nous, aux Etats-Unis, qui ont appris à vous connaître vous et vos collègues ainsi que vos objectifs, de faire ce qui est nécessaire, de reconnaître la légitimité de votre mouvement de même que vos idéaux. J'ai l'intention d'œuvrer personnellement à ce but. Je suis d'accord avec vous, Madame Radjavi, c'est désormais au tour de l'Amérique ».

De même, le gouverneur Howard Dean, ancien président de la Commission nationale démocrate, a déclaré lors d'une conférence en février : « Nous devons être à la hauteur des principes éthiques qui se trouvent dans la constitution des États-Unis et dans la déclaration d'indépendance et cela signifie défendre la liberté et la démocratie, même quand cela n'est pas dans notre intérêt géopolitique. C'est pourquoi nous devons changer notre position à l'égard de l’OMPI et cesser de la qualifier d'organisation terroriste. Ce n’est pas une organisation terroriste, elle a sa propre déclaration de droits, ce qui est une chose extraordinaire sous la direction de Madame Radjavi, et nous apprécions grandement ce qu'elle a fait. Permettez-moi de citer un extrait de son plan en dix points pour l’Iran de demain : « A notre avis, l'urne est le seul critère de légitimité. Nous voulons un système pluraliste, la liberté de parti et d'assemblée. Nous nous engagerons en faveur et soutiendrons l'abolition de la peine de mort. Nous instaurerons la séparation de la Religion et de l'État ».

En effet, les femmes seront en tête pour amener la liberté et la démocratie en Iran et dans d'autres pays du Moyen-Orient puisqu'elles ont été les principales victimes de la dictature, de la tyrannie et de l'intégrisme islamique.

Tsunami: Obama a appelé le Premier ministre japonais Naoto Kan

WASHINGTON - Le président des Etats-Unis Barack Obama a appelé le Premier ministre japonais Naoto Kan après les séisme et tsunami meurtriers qui ont frappé son pays, a annoncé vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Le président a appelé le Premier ministre Kan ce matin vers 10H15 (15H15 GMT) pour discuter du séisme et du tsunami", a déclaré ce porte-parole, Tommy Vietor, sans donner plus de détails dans l'immédiat.

De même source, M. Obama devait être informé des derniers développements au Japon et dans le Pacifique lors d'une réunion avec ses collaborateurs, d'où le retard de la conférence de presse qu'il devait initialement donner vendredi matin et qui a été reportée à 12H30 (17H30 GMT).

M. Obama avait plus tôt assuré que les Etats-Unis se tenaient prêts à aider le Japon après le séisme qui a fait au moins 310 morts selon un bilan provisoire de la police, et présenté ses condoléances aux victimes.

"Les Etats-Unis se tiennent prêts à aider le peuple japonais en ce moment de grande difficulté. L'amitié et l'alliance entre nos deux nations est inébranlable", a indiqué le président américain dans un communiqué.

La Première dame "Michelle (Obama) et moi-même avons adressé nos plus sincères condoléances au peuple japonais, particulièrement à ceux qui ont perdu des êtres chers dans le séisme et les tsunamis", a-t-il dit.

Le vice-président américain Joe Biden a adressé de son côté les "pensées et prières du peuple américain" aux victimes de la catastrophe. "Nous, les Etats-Unis, nous tenons prêts à faire tout ce que nous pouvons pour aider nos amis japonais", a-t-il ajouté depuis la Moldavie où il se trouve dans le cadre d'une visite officielle.

La secousse la plus destructrice, d'une magnitude de 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), s'est produite à 24,4 km de profondeur à 14H46 (05H46 GMT) et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, provoquant un important tsunami à proximité de Sendai et de divers autres points côtiers le long du Pacifique.

Le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley a indiqué que des responsables américains "avaient été en contact avec le gouvernement japonais". "Nous nous tenons prêts à fournir toute assistance requise en réponse au tsunami", a-t-il ajouté dans un message diffusé sur son compte Twitter.

Le département d'Etat a par ailleurs indiqué qu'un avertissement avait été émis déconseillant aux Américains de se rendre au Japon. Cet avertissement expirera le 1er avril, a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.

(©AFP /

Pakistan: six islamistes tués par des drones américains

MIRANSHAH (Pakistan) - Au moins six insurgés islamistes ont été tués vendredi par les missiles de drones américains dans le nord-ouest du Pakistan, où ces avions sans pilote de la CIA ciblent régulièrement Al-Qaïda et les talibans, ont annoncé les forces de sécurité, donnant un nouveau bilan.

Un premier appareil a tiré deux missiles sur un véhicule dans le village de Khaisor, dans le district tribal du Waziristan du Nord, tuant trois occupants, des "insurgés islamistes", a déclaré à l'AFP par téléphone un responsable militaire de la région, sous couvert de l'anonymat.

Un autre responsable a chiffré à trois le nombre de morts dans cette première attaque.

Un quart d'heure plus tard, un second drone a tiré sur les personnes qui s'étaient portées au secours des victimes, tuant trois autres insurgés, selon ces sources.

Les deux attaques et les bilans ont été confirmés à l'AFP par des responsables des services pakistanais de renseignement, sous couvert de l'anonymat également.

Les zones tribales, frontalières avec l'Afghanistan, sont le bastion des talibans pakistanais, le principal sanctuaire dans le monde d'Al-Qaïda et la base arrière des talibans afghans.

Les talibans pakistanais, qui ont fait allégeance à Al-Qaïda, sont les principaux responsables de la vague de quelque 450 attentats -suicide pour la plupart- qui ont fait plus de 4.100 morts dans tout le pays en trois ans et demi.

A l'unisson d'Oussama Ben Laden en personne, ils avaient décrété à l'été 2007 le jihad, la "guerre sainte", à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington depuis fin 2001.

Entamée en 2004, la campagne de tirs de missiles par les drones américains s'est nettement intensifiée depuis l'été 2008 et les salves sont devenues ces derniers mois très fréquentes, voire quotidiennes à certains moments.

En 2010, une centaine de salves ont fait plus de 670 morts, selon un comptage de l'AFP reposant sur les déclarations de responsables militaires. Il s'agit, pour la plupart, de combattants islamistes, d'Al-Qaïda ou des talibans pakistanais ou afghans, mais les civils ne sont pas épargnés, selon ces sources.

(©AFP /

Rama Yade : M6 lui a proposé la présentation de son JT

actustar.com
Photo:Starface

"J'ai proposé à Rama Yade la présentation du 19.45 quand il n'existait pas encore et qu'on préparait son lancement", a révélé Nicolas de Tavernost dans les colonnes du Parisien. La rumeur courait depuis un certain temps et l'on doit avouer que l'on aurait nous aussi bien imaginé l'ancienne Secrétaire d'état à ce poste. Mais visiblement, elle n'était pas de cet avis...

"Elle vivait alors une période embrouillée avec le gouvernement, j'ai pensé que c'était le bon moment, mais elle n'a pas souhaité le présenter. Elle ne m'a pas demandé de délai de réflexion, elle a dit non tout de suite, sans équivoque, en me répondant : 'Je suis dans les affaires politiques, le journalisme n'est pas mon métier'.", a expliqué le président de la chaine.

Une nouvelle politique iranienne au Moyen-Orient

ncr-iran.orgPar Lord Tony Clarke

The Independent, 8 mars - La vague de changement qui déferle sur le monde musulman grossit et s’étend de jour en jour. Ce qui s’est passé en moins de six semaines dans la région a rendu cette année historique puisqu’une immense zone géographique habituée à une stagnation politique et sociale a été le théâtre des plus grands changements jamais vu depuis la fin de l’ère impériale. Pour de nombreux pays concernés, cela remonte à la date de leur création.

Le plus remarquable, c’est que les révolutions arabes ont toutes été l’œuvre des Arabes eux-mêmes. Aussi rafraîchissant que soit le sentiment d’auto-émancipation dans les rues du monde musulman, nous ne devrions pas baisser la garde sur le potentiel des forces obscures attendant le moment d’usurper les fruits de ces jours glorieux et exaltants afin de les plonger dans des jours de deuil et de nostalgie pour les générations futures.

Une des menaces c’est que le régime iranien attend l’heure d’utiliser ce mouvement sans précédant dans la région pour répandre l’intégrisme et l’extrémisme islamiques.

En fait, Ali Khamenei, le guide suprême du régime nommé à vie, essaye de réaliser ses desseins funestes sous la bannière du « réveil islamique ». Dans un sermon du 4 février aux intentions à peine voilées (par coïncidence en arabe et non en persan), Khamenei a rendu tout à fait clair les objectifs du régime.

D’après les informations obtenues par le réseau social de l’organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), le principal mouvement d’opposition iranien à l’intérieur du pays, des manifestations contre le gouvernement ont eu lieu dans 70 points de Téhéran le 14 février. Le slogan commun de « Moubarak, Ben Ali, au tour de Seyed Ali (Khamenei) » a mis en évidence que le peuple conteste le régime dans sa totalité. Le fait qu’une semaine plus tard une manifestation similaire ait eu lieu en dépit de l’état d’alerte total du régime a clairement révélé que cela met les mollahs à l’épreuve.

Cela pourrait aussi être discerné à la réaction de panique de Téhéran face aux soulèvements. Ahmad Khatami, un des chefs de la prière du vendredi de Téhéran, également membre de l’Assemblée des Experts et proche collaborateur de Khamenei, a déclaré le 16 février au Séminaire théologique de Qom : « nous, qui portons les turbans, nous, les imams, nous disons au monde que nous sommes favorables à l’ordre islamique jusqu’au bout, jusqu’à notre dernier souffle et à la dernière goutte de notre sang ».

Le 26 février, au cours d’une conférence internationale à Paris à propos des grands changements au Moyen-Orient et de la politique correcte à adopter par l’Occident, de hauts responsables des gouvernements Clinton, Bush et Obama et des personnalités politiques européennes de premier plan ont souligné que les changements sismiques et sans précédents dans les pays islamiques ont renforcé la nécessité d’adopter une politique adaptée vis-à-vis du régime iranien et d’empêcher son ingérence dans ces pays.

Le général James Jones, ancien conseiller de la Sécurité nationale du Président Obama, Bill Richardson, Secrétaire à l’Energie et ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies sous le gouvernement Clinton, Tom Ridge, Secrétaire à la Sécurité intérieure sous George W. Bush, Howard Dean, ancien président du Parti Démocrate américain, et Mary Robinson, ancienne Haut-commissaire des Droits de l’Homme de l’ONU, toutes ces personnes ont souligné que l’Occident devait se ranger aux côtés du peuple iranien et soutenir leur demande de changement de régime garantissant ainsi la tendance vers la démocratie et la liberté dans la région.

Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil National de la Résistance en Iran, a résumé la situation : « le chemin vers un Moyen-Orient pacifique et démocratique, où les femmes et les jeunes pourraient avoir le rôle qui leur revient, passe inévitablement par un changement de régime en Iran. Sans ce changement, la démocratie et la stabilité seront impossibles dans cette région. Dans les circonstances actuelles, le changement de régime en Iran est cent fois plus nécessaire. Dans le cas contraire, les progrès dans la région seront détournés. La solution à la crise iranienne n’est ni la complaisance ni la guerre. C’est un changement démocratique par le peuple iranien et sa Résistance ».

Mais comment cela pourrait-il être mené à bien et facilité ?
1) Resserrer l’étau sur les mollahs avec des sanctions plus sévères mises en place par les Etats-Unis et l’Union Européenne. Arrêter d’acheter du pétrole aux mollahs en leur donnant des frissons dans le dos.
2) Parler avec beaucoup plus de force et de clarté du droit du peuple iranien à changer de régime en sanctionnant la répression des manifestations et du soulèvement du peuple iranien.
3) Enlever les entraves à l’OMPI. Le Département d’Etat américain devrait radier l’OMPI de sa liste de terrorisme ; après tout, l’instauration de la liste noire a eu lieu il y a 14 ans pour plaire aux mollahs. Les radier de la liste signifierait que la résistance pourra utiliser tout son potentiel pour s’insurger contre le régime des mollahs. Ainsi que l’ont souligné les anciens hauts responsables à la conférence de Paris, le déroulement rapide et sans précédent des événements ces dernières semaines a donné un caractère urgent à la radiation.
4) Garantir les droits et mettre fin à la torture des 3 400 opposants iraniens réfugiés au camp d’Achraf en Irak, qui sont une véritable épine dans le flanc de Téhéran.

En procédant de la sorte, les Etats-Unis seront du bon côté de l’histoire, s’assureront que le monde ne se retrouvera pas confronté à un régime intégriste doté d’une arme nucléaire à Téhéran et ils réduiront à l’extrême la possibilité que les extrémistes islamistes réussissent à détourner les soulèvements populaires dans la région.

Lord Clarke of Hampstead est un ancien président du Parti travailliste britannique.

Séisme et tsunami dans le nord-est du Japon, des centaines de morts

TOKYO (AFP)

AFP/JIJI PRESS

Des bateaux et véhicules, après le tsunami, au nord du Japon, le 11 mars 2011.

Un séisme de magnitude 8,9, le plus fort jamais enregistré au Japon, a frappé vendredi le nord-est du pays, déclenchant un tsunami de plusieurs mètres de haut sur les côtes Pacifique et faisant des centaines de morts et de nombreux disparus.

A la suite de ce séisme, la plupart des Etats riverains du Pacifique, de l'Océanie à l'Amérique latine, ont émis des avis d'alerte au tsunami, mais aucun dégât important n'a jusqu'à présent été signalé en dehors de l'archipel nippon.

Les zones côtières ont été évacuées aux Mariannes comme à Guam et à Hawaï. La Colombie a constaté une hausse de cinquante centimètres du niveau de la mer. L'Equateur, où l'état d'exception a été décrété, a ordonné l'évacuation des régions menacées.

Au Japon, des vagues de dix mètres de hauteur se sont abattues sur les côtes de la préfecture de Sendai et d'autres de sept mètres dans la préfecture voisine de Fukushima, ont rapporté les médias.

AFP

Des véhicules endommagés après le tremblement de terre, tombent, le 11 mars 2011 à Yabuki.

Le premier bilan officiel de la Police nationale recensait au moins quarante morts et 39 disparus, ainsi que 244 personnes blessées. Mais les chiffres ont rapidement commencé à monter.

Sept heures après le séisme, la chaîne de télévision publique NHK a annoncé que plus de 90 morts avaient été recensés.

Peu après, l'agence de presse Jiji a rapporté que 200 à 300 corps avaient été découverts sur une plage de Sendai, dans la préfecture de Miyagi, dans le nord-est.

Dans la même préfecture, un bateau avec une centaine de personnes à son bord a été emporté, et on ignorait le sort des passagers, selon les médias.

Un train de passagers, avec un nombre inconnu de personnes à bord, était aussi porté disparu dans la préfecture de Miyagi après l'arrivée d'une vague de dix mètres, selon l'agence de presse Kyodo, citant la police.

Les dévastations "sont si énormes qu'il nous faut plus de temps pour regrouper les éléments épars", a indiqué un responsable.

AFP

Formation d'un tsunami

Le gouvernement a déclaré s'attendre à "des dégâts considérables". Il a immédiatement dépêché des navires et des soldats pour participer aux secours, ainsi que des avions pour observer la situation sur place.

Le gouverneur de la préfecture voisine de Fukushima a ordonné dans la soirée l'évacuation de quelque 2.000 personnes habitant dans un rayon de 2 km autour de la centrale nucléaire Fukushima No 1.

Le ministère de l'Industrie a affirmé que les 11 réacteurs nucléaires de la région s'étaient automatiquement arrêtés.

Un départ de feu a été signalé dans un bâtiment abritant une turbine dans la centrale nucléaire d'Onagawa située dans la préfecture de Miyagi. Toutefois, aucune fuite radioactive ni dans cette installation, ni dans les autres sites nucléaires des préfectures touchées, n'a été détectée, selon les autorités.

Les télévisions nippones diffusaient en direct des images de maisons inondées, de bateaux ayant chaviré et de voitures submergées par les eaux. Une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse à travers les champs et les routes, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.

AFP

Ambulances et personnes rassemblées dans une rue de Tokyo, après le violent séisme qui a touché le nord-est du pays, le 11 mars 2011

La secousse, de magnitude 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) qui l'avait auparavant évaluée à 7,9, puis à 8,8, s'est produite à 14h46 (05h46 GMT) à 24,4 km de profondeur et à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi.

Selon l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus fort séisme jamais enregistré au Japon.

"Nous avons été secoués si violemment qu'il fallait s'accrocher pour ne pas tomber", a témoigné une responsable de la municipalité de Kurihara, la plus durement touchée dans cette préfecture.

"Nous ne pouvions pas nous échapper de l'immeuble parce que les secousses n'arrêtaient pas de se succéder", a-t-elle dit à l'AFP au téléphone.

A Tokyo, à environ 380 km de l'épicentre, les gratte-ciel, construits sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme.

Un toit s'est effondré sur un bâtiment du centre de Tokyo où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplômes, faisant de nombreux blessés, selon les pompiers et les médias.

Dans les bureaux et les habitations, des objets ont chuté des étagères, les ascenseurs ont été automatiquement arrêtés, tandis que des millions de personnes se précipitaient dans les rues.

Une dizaine d'incendies ont été signalés dans la capitale, et il y a plusieurs blessés, selon les médias.

Dans la région de Tokyo, une raffinerie de pétrole était en feu à Iichihara et des flammes s'élevaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

L'aéroport international de Narita, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tokyo, a suspendu le trafic pendant plusieurs heures, mais a annoncé dans la soirée que les opérations reprenaient progressivement.

Les transports ferroviaires et routiers ont également été interrompus dans une grande partie de l'archipel, en particulier dans Tokyo et sa région, bloquant des millions de personnes qui ont pris d'assaut les hôtels de la ville ou bien tentaient de regagner leur domicile à pied.

Les trains express Shinkansen ont été stoppés dans tout le nord-est et les autoroutes de la région de Tokyo fermées quelques minutes après le tremblement de terre.

A Tokyo, quatre millions de foyers étaient privés d'électricité.

"J'étais au bureau, au dixième étage de mon immeuble. Les murs ont commencé à trembler, puis tous les meubles. Je n'ai jamais connu ça ici, j'ai eu peur !", a expliqué Saki Horikane, une employée de bureau du quartier de Ginza, dans la capitale, descendue avec ses collègues quelques minutes après la secousse.

Plusieurs fortes répliques de magnitude supérieure à 6, voire 7, se sont ensuite produites et ont été ressenties jusque dans la capitale.

Le Japon, situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année environ 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre.

En 1923, la ville de Tokyo avait été dévastée par un séisme majeur, qui avait fait 140.000 morts.

Plus récemment, en 1995, le séisme de Kobe (ouest) avait fait plus de 6.400 morts.

Hawaii touché par le tsunami, la côte ouest des Etats-Unis en alerte

HONOLULU (Etats-Unis) (AFP)

AFP/Getty Images

Une mère et son fils sur la route, le 11 mars 2011 à Honolulu, s'éloignent des côtes.

Les premières vagues du tsunami provoqué par le puissant séisme survenu au large du Japon ont frappé Hawaii vendredi matin, tandis qu'une partie de la côte ouest des Etats-Unis était placée en alerte.

Le centre d'alerte aux tsunamis du Pacifique a précisé que des premières vagues avaient été vues vers 03H24 (13H24 GMT) à Waianae, peu avant leur arrivée à Waikiki, la plage d'Honolulu, la capitale de l'archipel.

Les habitants des zones côtières d'Hawaii ont été évacuées pendant la nuit. Les sirènes se sont déclenchées jeudi à 21H59 (vendredi 07H59 GMT) et devaient retentir toutes les heures par la suite.

Des cars ont été réquisitionnés pour évacuer les habitants et les touristes des zones concernées et les autorités se préparaient à ouvrir des centres d'accueil.

"Tous les résidents qui vivent dans les zones d'évacuation en cas de tsunami doivent évacuer immédiatement", avaient annoncé les services d'urgence.

"Une alerte au tsunami a été émise pour l'état d'Hawaii. Une série de vagues destructrices ont été annoncées par le centre d'alerte Tsunami du Pacifique", ajoutait le communiqué.

Hawaii se situe à 6.500 km à l'est de l'épicentre du séisme. Honolulu est située sur la côte ouest hawaïenne, au niveau de la mer, et est donc exposée en cas de tsunami venu du centre du Pacifique.

Le maire d'Honolulu, Peter Carlisle, a insisté sur CNN sur le caractère imprévisible des tsunamis.

"Les informations que nous avons collecté nous ont amené à penser qu'il fallait évacuer et prendre toutes les précautions nécessaires. Ce qu'il y a avec les tsunamis, c'est qu'ils sont très, très imprévisibles. Vous ne pouvez pas savoir combien de vagues il va y avoir, quelle vague va être la plus destructrice", a-t-il déclaré.

Un "avertissement", qui correspond à un niveau plus bas que "l'alerte", a par ailleurs été émis pour une partie de la Californie, une partie de l'Alaska et l'Etat de Washington où il a été demandé aux habitants de quitter les plages, ports et marinas.

Les premières vagues provoquées par le tsunami devraient atteindre la côte ouest américaine vers 07H45 (15H45 GMT) d'après les autorités.

"Avec un séisme de cette puissance, nous pourrions vraiment observer des vagues sur la côte ouest", a prévenu Cindi Preller, du centre d'alerte tsunami du Pacifique.

Le président Barack Obama a assuré vendredi que les Etats-Unis se tenaient prêts à aider le Japon après le très fort séisme survenu au large de ses côtes, suivi d'un tsunami, qui a fait des centaines de morts et de nombreux blessés, et présenté ses condoléances aux victimes.

"Les Etats-Unis se tiennent prêts à aider le peuple japonais en ce moment de grande difficulté. L'amitié et l'alliance entre nos deux nations est inébranlable", a indiqué le président américain dans un communiqué.

La Première dame "Michelle (Obama) et moi-même avons adressé nos plus sincères condoléances au peuple japonais, particulièrement à ceux qui ont perdu des êtres chers dans le séisme et les tsunamis", a-t-il dit.

Le vice-président américain Joe Biden a adressé de son côté les "pensées et prières du peuple américain" aux victimes de la catastrophe. "Nous, les Etats-Unis, nous tenons prêts à faire tout ce que nous pouvons pour aider nos amis japonais", a-t-il ajouté depuis la Moldavie où il se trouve dans le cadre d'une visite officielle.

Burkina Faso: Au moins un mort lors de la marche pacifique des étudiants

pardirectscoop

OUAGADOUGOU – La grande marche pacifique des étudiants a été violemment réprimée vendredi par les agents des forces de sécurité du Burkina Faso, selon un témoin sur place.

Pour les organisateurs, cette marche avait pour but de transmettre au Directeur général de la police nationale un message des étudiants réclamant justice pour la mort du jeune élève Justin Zongo.

le service des douanes et une soixantaine de moto incendiés

« La marche à la demande de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) avait un itinéraire bien précis en vue de transmettre un message au Directeur général de la police nationale. Le Maire de Ouagadougou, lui, a voulu changer notre itinéraire, ce que nous avons catégoriquement refusé », a confié le président de l’ANEB, Fayama Mahamadou, joint par téléphone.

Vendredi matin toutes les grandes artères de la capitale étant quadrillées par les agents de police, les marcheurs n’ont pu achever leur manifestation face à la violente répression qui s’est abattue sur eux de la part des agents de sécurité.

Selon le président de l’ANEB, l’on a assisté à une véritable chasse à l’homme ; les policiers poursuivant les manifestants à travers les rues de la ville. « Les policiers sont allés jusqu’à pénétrer dans les résidences universitaires pour réprimer les manifestants », poursuit-il.

La répression a atteint le marché de Zogona où un enfant a été mortellement atteint à la tête par des tirs. « Les sapeurs-pompiers ont été appelés, mais tardent à venir », affirmait à la mi-journée un témoin.

Une grève générale de 72 heures a été annoncée par l’ANEB pour marquer sa volonté de ne pas fléchir face à la violence du gouvernement, affirme un organisateur de la marche.

Dans une douzaine de villes, une vive tension a été observée. Divers édifices gouvernementaux ont été pris pour cibles par les jeunes manifestants.

A Ouahigouya – Au Nord du pays, à 190 km de Ouagadougou- La résidence du gouverneur a été ocmplètement ravagée par le feu, les services de la douane où étaient stationnées une soixantaine de motos, le commissariat de police et le conseil régional ont été incendiés ; une vingtaine de prisonniers ont été libérés par les manifestants.

Les étudiants en colère réclament le limogeage des ministres de la Santé, de la Sécurité et celui de la Justice.

Le gouvernement a prorogé mercredi la fermeture des écoles « jusqu’à nouvel ordre », alors que les étudiants de Ouahigouya, dans le nord du pays, ont incendié le quartier général de la police, la Mairie, et le siège du parti au pouvoir.

Un communiqué du gouvernement a fait état de commissariats incendiés, d’édifices publics vandalisés, de barricades érigées, des grèves et marches organisées.

Des actes qualifiés de « dérives inacceptables », par le gouvernement qui a haussé le ton en promettant de prendre « ses responsabilités ».

Afin de baisser la tension sur le terrain le responsable régional de la police et celui des enseignements ont été limogés. Le gouvernement avait aussi ordonné l’arrestation des policiers mis en cause dans la mort des manifestants.

Le Syndicat National des Avocats du Faso (SYNAF) par la voix de son Secrétaire Général, Maître Batibié BENAO, avait dénoncé jeudi 3 février « la complaisance et le laxisme de l’Etat » face aux «abus grossiers des agents de police » qui avaient causé le décès du jeune élève Justin Zongo.

Cette autre manifestation intervenait alors que le 18 février à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) éclatait une mutinerie. Certaines sources ont annoncé l’évasion du capitaine Luther Ouali, cerveau présumé du coup d’état manqué de 2004 contre le Président Compaoré. Une information démentie par le procureur du Faso près le tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Placide Nitchièma qui a affirmé « qu’aucun détenu ne s’était évadé », reconnaissant « des blessures légères » par balles sur un détenu.

Justin Bieber crée la panique à Liverpool

Liverpool
Photo:Starface

De passage au Royaume-Uni, et plus précisément à Liverpool, Justin Bieber a créé une véritable émeute ! Installé au Hard Days Night Hotel avec son entourage, le jeune chanteur a été sommé de ne pas quitter l'établissement ni de s'approcher de son balcon sous peine de se voir arrêter pour "incitation à la révolte".

Une horde de fans en furie a en effet squatté devant l'hôtel et la moindre apparition de leur idole aurait pu avoir des conséquences catastrophiques. Fut un temps, c'était les Beatles qui provoquaient de telles réactions...

Burkina Faso | RUPTURE DE BOISSON A OUAGA : Les grossistes débarquent à la SODIBO

(Le Pays) - Les grossistes du secteur de la boisson de Ouagadougou ne sont pas contents. Ils l’ont fait savoir le mercredi 9 mars 2011 aux premiers responsables de la Société de distribution de boisson au Burkina Faso, la SODIBO. Ils sont venus nombreux crier leur ras-le-bol devant la délégation de la direction générale qui les a reçus dans un climat de dialogue et d’échanges. Mais, ils n’ont pas caché leur colère.« Les emballages sont disponibles ». C’est la phrase la plus entendue le 9 mars 2011 à la SODIBO dans la matinée. La raison, de nombreux distributeurs de boisson ont débarqué à la direction générale pour montrer leur mécontentement quant aux mesures mises en place dans la gestion et le fonctionnement de la chaîne de distribution de boissons de la SODIBO. Selon les responsables des grossistes distributeurs de boisson, « il n’y a plus rien dans nos caves ».

Les caves sont vides

« Nous manquons actuellement de quoi vendre. Alors, nous sommes venus savoir ce qui se passe. » On constate ces derniers temps à Ouagadougou, un manque de boisson dans les buvettes, maquis et autres lieux de vente de boisson. Explication donnée par certains détenteurs de débits de boisson, la célébration de la Journée internationale de la femme. « Faux », répondent les cavistes. Quelles sont donc les raisons de la grogne des cavistes ? Le problème ne date pas de maintenant, à en croire Ahmed Saïd Ouédraogo, 2e SG adjoint du Syndicat national des grossistes de boisson (SYNAGROB). « Depuis 2008, nous constatons des ruptures permanentes de boisson. Mais ces jours-ci, le problème a pris de l’ampleur. Nous sommes venus à l’usine pour savoir ce qui se passe réellement. C’est là que le directeur général nous a fait savoir que c’est un problème d’emballage. » La SODIBO manque d’emballage, de bouteilles vides.

C’est ce que l’on sera tenté de dire. Un tour à l’intérieur de l’usine : des stocks d’emballage entassés ; à l’entrée de l’usine, des dizaines de camions chargés ou vides sont garés attendant de vider leurs emballages et éventuellement les remplir, ils ne savent quand. « Supposons qu’il y ait un problème d’emballages. Qu’on nous remplisse les emballages vides que nous avons amenés, rétorque Ismaël Ouiya. Apparemment, les emballages sont là. Le directeur général ne l’entend pas de cette oreille. Pour Marc Pozmentier, DG de la SODIBO, »il y a manque d’emballage". Aussi ajoute-t-il que la demande est de plus en plus forte et par conséquent, la rupture est inévitable. L’annonce faite par la SODIBO demandant à tout détenteur d’emballages de les rétrocéder n’a pas été entendue favorablement, semble dire Marc Pozmentier.

En sus, des tenanciers détiennent des emballages qui ne reviennent pas. Le DG dit donc manquer de ces fameux emballages. « Si le DG dit qu’il n’y a pas d’emballages, vous voyez ces camions garés, ils ont déchargé leurs emballages depuis et attendent », s’est indigné un caviste. De telles déplacements occasionnent des dépenses à perte pour les grossistes. « Vous pouvez venir avec 20 palettes dans votre camion et retourner avec deux ou trois. C’est une perte pour vous ». Ahmed Saïd Ouédraogo, lui, trouve que le problème est ailleurs. Pour lui donc, l’usine ne fonctionnant plus 24h sur 24, cela explique qu’il y ait manque et même rupture. Selon les cavistes, la SODIBO s’arrête de rouler à partir de 22h et cela explique le fait qu’elle ne soit pas en mesure de leur distribuer la boisson. Le 2e SG adjoint du SYNAGROB, Ahmed Saïd Ouédraogo, va plus loin et pense au projet du transporteur unique en cours.

La question de transporteur unique

« S’ils sont en train de penser à la question du transporteur unique, je vous assure que cela ne va pas passer », s’insurge Yanogo Justine, SG du SYNAGROB. Les grossistes craignent que les mesures actuelles ne soient un moyen pour aboutir au choix d’un transporteur unique qui se chargera de distribuer la boisson. « Déjà que nous venons et nous n’avons pas de boisson, c’est le seul transporteur qui va nous livrer la boisson ? Vous pensez que cela peut marcher ? Non ». En effet, un projet est en cours à la SODIBO. Il consiste à changer le mode de distribution de la boisson. Selon le DG, Marc Pozmentier, dans le nouveau système en vue, les coûts de distribution seront assurés par l’usine.

Cela « vise à reconcentrer la fonction de l’usine sur la distribution », affirme-t-il. Les craintes de la SODIBO sont que les camions transportant les produits le plus souvent ne sont pas en bon état de roulage. Il n’est donc pas rare de voir des camions transportant des produits SODIBO interceptés sur les voies par les forces de l’ordre pour défaut, soit d’un permis de conduire, soit pour d’autres raisons. Mais Marc Pozmentier rassure que « ce changement ne se fera pas de sitôt, et les négociations ont commencé tant avec le ministère du Commerce qu’avec les grossistes et tout se fera dans le dialogue et la cohésion. »

« Ou bien ces camions vont marcher sur nous »

Yanogo Justine, SG du SYNAGROB, répond que le Burkina n’a pas besoin de cela actuellement. Elle ajoute que le Burkina Faso n’est pas « le pays voisin ». Pour elle, « il faut qu’il y ait de la boisson et que le problème de transporteur unique soit enterré. S’ils essaient de faire le transport, ils vont le faire au prix de notre vie. » Les grossistes s’en remettent aux premières autorités du pays. Qu’elles soient vigilantes et veillent à ce que de telles méthodes s’arrêtent définitivement. Marc Pozmentier affirme que dans les cinq à six semaines à venir, les choses pourront rentrer dans l’ordre surtout avec un investissement de 4 milliards effectué par l’usine pour trouver une solution au problème des emballages. Quant aux grossistes, ils se disent déterminés à ce que leur cause soit entendue.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays

Nicolas Sarkozy perd la tête (M. Le Pen)

lefigaro.frMarine Le Pen a déclaré aujourd'hui que Nicolas Sarkozy perdait la tête, après la mise en garde du chef de l'Etat aux membres de l'UMP qui feraient alliance avec le Front national et ses attaques contre la présidente du FN.

"Ces gens-là perdent la tête. Quand il s'agit du président de la République, c'est assez inquiétant, je ne vous le cache pas", a dit Mme Le Pen, venue à Perpignan soutenir son compagnon Louis Aliot, candidat aux cantonales. "Car, enfin, ce n'est pas M. Copé qui a été nommé à la tête de l'UMP ? Parce que moi, en ce qui me concerne, j'ai été élue, élue dans le cadre d'un processus démocratique où tous les adhérents du Front national ont été appelés à désigner leurs dirigeants. Ce n'est pas, je crois, le fonctionnement de l'UMP. Alors j'avoue que ça m'amuse beaucoup de recevoir des leçons de démocratie de la part du président de la République", a-t-elle dit devant la presse.

Devant la menace d'exclusion de M. Sarkozy, Mme Le Pen a dit que le FN était prêt à les accueillir en son sein: "Le Front national est prêt à accueillir tout le monde, tous ceux qui font le bilan des conséquences dramatiques de la politique appliquée par l'UMP et le PS depuis 30 ans dans notre pays".

A quelques jours des cantonales, M. Sarkozy a prévenu hier l'état-major de son parti, reçu à l'Elysée, que "tous ceux qui feraient alliance avec le Front national seraient exclus de l'UMP", ont rapporté plusieurs participants à cette réunion. Il a aussi donné à ses troupes un nouvel angle d'attaque contre Mme Le Pen: "C'est quand même étonnant que dans une République on hérite d'un parti parce qu'on est la fille de..."

USA: audition controversée sur la radicalisation de l'islam américain

WASHINGTON (AFP)

AFP

Le représentant républicain Peter King ouvre le 10 mars 2011 au Congrès une série d'auditions sur "la radicalisation de la communauté musulmane"

Le Congrès américain a débattu jeudi de la menace terroriste que représenterait la radicalisation de l'islam américain lors d'une audition à la Chambre qui avait provoqué, avant même sa tenue, un débat national sur les risques d'amalgames après le 11-Septembre.

"J'ai conscience du fait que l'annonce de l'organisation de cette audition a provoqué un large débat et déclenché des oppositions", a déclaré en ouverture le représentant républicain Peter King, maître d'oeuvre de cette audition et de celles qui doivent suivre devant la commission pour la Sécurité intérieure, intitulées "L'étendue de la radicalisation de la communauté musulmane américaine et la réponse de cette communauté".

Devant l'avalanche des protestations, émanant des démocrates, y compris au sein même de la commission, mais aussi des organisations de défense des libertés ou de responsables religieux, il a rejeté "la rage et l'hystérie".

"Nous devons être pleinement conscients que la radicalisation +made in USA+ fait partie de la stratégie d'Al Qaïda pour continuer d'attaquer les Etats-Unis", a-t-il affirmé.

AFP

Des personnes assistent aux auditions du Congrès, le 10 mars 2011, sur "la radicalisation de la communauté musulmane", devant une photo représentant les attentats du 11 septembre 2001

La plupart des invités, élus ou membres de la société civile, ont abondé dans le sens d'un nécessaire soutien à donner à la communauté musulmane aux Etats-Unis pour freiner les dérives extrémistes.

Selon un sondage du Pew research Center publié jeudi, 40% des Américains estiment que l'islam encourage davantage la violence que les autres religions alors qu'ils étaient seulement 25% à le penser en 2002.

Voix dissonante parmi les intervenants, le représentant démocrate du Minnesota Keith Ellison a rappelé que, si la menace islamiste est réelle, il n'est est pas moins nécessaire de "mener une enquête minutieuse et juste qui ne cause pas de préjudice". "Une audition comme celle-ci part du principe que la communauté musulmane dans son entier doit porter la responsabilité" de l'action de quelques-uns, a-t-il déploré.

L'élu, lui-même musulman, a évoqué, en pleurant, un jeune secouriste musulman mort dans le World Trade Center le 11 Septembre 2001, "un Américain qui a donné sa vie pour des Américains".

AFP

La commission de la chambre des représentants entame ses auditions sur la communauté musulmane, le 10 mars 2011 à Washington

"Je crois vraiment que cette série d'auditions fournira au Congrès un point de départ pour un nouveau dialogue afin de combattre l'extrémisme et la radicalisation", lui a rétorqué le représentant conservateur Frank Wolf. Il a ensuite repris à son compte la virulente attaque de M. King contre la principale organisation représentative de la communauté musulmane aux Etats-Unis, CAIR, qu'il a accusée de collusion avec des organisations terroristes.

Plusieurs témoins ont raconté leur expérience personnelle des dangers de la radicalisation. Melvin Bledsoe a retracé comment son fils, Carlos, s'est converti à l'islam à 19 ans et est tombé dans le terrorisme jusqu'à tuer un soldat américain. "Les Etats-Unis sont restés sans rien faire" contre les dangers du "lavage de cerveau extrémiste", a-t-il estimé.

A l'inverse, le shérif du comté de Los Angeles, Leroy Beca, a rappelé que la communauté musulmane jouait un rôle décisif pour déjouer "des dizaines de complots terroristes" sur le sol américain.

Une cinquantaine de responsables religieux de toutes confessions, ont appelé jeudi dans une lettre le Congrès "à ne pas agir contre un seul groupe, injustement objet de calomnies, mais contre toutes les formes de violence et d'extrémisme qui mettent en danger (la) sécurité" du pays.

En ouverture de l'audition, le réprésentant démocrate Bennie Thompson, avait pressé M. King "de convoquer une audition sur les groupes anti-gouvernementaux et les partisans de la suprématie blanche, puisque la mission de cette commission est d'étudier les menaces pesant sur (la) sécurité" américaine.

Abondant dans son sens, la réprésentante démocrate Sheila Jackson Lee a estimé que "cette audition fait le lit d'Al Qaïda à cet instant même, partout dans le monde".

Libye: Ras Lanouf reconquise par Kadhafi, l'UE doit définir une stratégie commune

AJDABIYA (Libye) (AFP)

AFP

Des insurgés libyens, le 10 mars 2011 à Ras Lanouf

Les forces du régime libyen ont reconquis Ras Lanouf au terme de bombardements massifs et menaçaient vendredi d'avancer encore vers l'Est contrôlé par les insurgés, alors que l'Union européenne se réunissait pour définir une stratégie commune sur la Libye.

Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a estimé jeudi soir que la victoire était "en vue".

"J'adresse un message à nos frères et à nos proches à l'Est qui nous envoient chaque jour des appels à l'aide et nous disent +sauvez-nous+: nous arrivons!", a-t-il déclaré à Tripoli devant des centaines de jeunes partisans du régime en délire.

Jeudi, les forces du régime ont pilonné Ras Lanouf, un important site pétrolier qui était depuis le 4 mars la base la plus avancée des insurgés dans l'Est du pays. Sous un déluge de bombes et de roquettes, les rebelles, à pied ou entassés dans des pick-up, se sont repliés vers l'est.

Vendredi, des poches de résistance demeuraient dans la ville, où les combats de la veille ont fait au moins 10 mort et des dizaines de blessés, selon des sources médicales. Le bilan pourrait encore s'alourdir.

AFP

Des éclats volent dans les airs alors qu'une roquette explose près d'insurgés libyens à Ras Lanouf, le 10 mars 2011

"Les insurgés nous ont dit qu'il restait des poches de résistance à Ras Lanouf, et qu'il y avait toujours quelques combats, mais à l'heure actuelle, l'armée contrôle la zone", a déclaré un médecin à Brega, à plus de 150 km à l'est.

"Leur suprématie est totale. Ils ont tiré depuis des bateaux, et ils contrôlent les airs", a-t-il expliqué.

Mais le colonel Bashir Abdulkader, un commandant des insurgés, a assuré que ses hommes avaient lancé une contre-attaque pendant la nuit: "L'armée libyenne a été virée de Ras Lanouf pendant la nuit par nos fedayin. C'est un no man's land maintenant, il n'y a personne".

"La ligne de front change d'heure en heure", a pour sa part estimé Moustafa Gheriani, un porte-parole de l'opposition à Benghazi.

Au lendemain d'une offensive diplomatique française, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne devaient se réunir pour définir une stratégie commune face à la crise en Libye, où la révolte contre le régime du colonel Kadhafi, lancée le 15 février, s'est transformée en guerre civile.

AFP

Carte de localisation des combats entre pro et anti-Kadhafi

La France est devenue jeudi la première nation à reconnaître le Conseil national de transition (CNT), l'organe de l'opposition au régime, et des sources ont annoncé que Paris souhaitait des "frappes aériennes ciblées" contre la Libye.

Au sein de l'UE, les avis divergent sur l'opportunité de reconnaître le CNT comme seul interlocuteur, mais aussi sur l'option militaire pour venir en aide aux insurgés, ne serait-ce que par une zone d'exclusion aérienne. Paris et Londres sont en pointe sur ces deux questions mais nombre de pays européens sont réticents à les suivre sur cette voie.

"M. Kadhafi mène sans nul doute une guerre contre son propre peuple. Mais nous devons faire très attention à ne pas commencer ce que nous ne pouvons pas terminer", a expliqué la chancelière allemande Angela Merkel.

Jeudi l'Otan s'est déclarée prête à agir si elle en avait le mandat et a estimé que "le temps (pressait) en Libye".

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a annoncé qu'un plan en vue d'établir une possible zone d'exclusion aérienne serait présenté le 15 mars à l'Otan.

Sur le terrain, le site pétrolier de Brega se trouvait désormais en première ligne pour l'insurrection. Partie de Benghazi, à près de 1.000 km à l'est de la capitale, elle s'est avancée vers l'ouest le long de la côte méditerranéenne.

Les insurgés sont allés jusqu'à Ben Jawad, une localité à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf. Mais arrivés le 5 mars, ils en ont été chassés dès le lendemain par les pro-Kadhafi, dont les frappes se font depuis de plus en plus violentes.

Ailleurs dans le pays, les rebelles contrôlaient toujours Misrata (150 km à l'est de Tripoli) et plusieurs villes du nord-ouest, en particulier dans la région montagneuse du Jabal Al-Gharbi, selon des témoins.

En revanche, Zawiyah, jusqu'alors bastion des insurgés le plus proche de Tripoli à 40 km à l'ouest de la capitale, était aux mains des pro-Kadhafi depuis mercredi soir, après de violents combats.

Depuis le début de la révolte mi-février, plus de 250.000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), provoquant une crise humanitaire, en particulier à la frontière tunisienne.

Sur le plan économique, les cours du pétrole étaient orientés à la hausse vendredi dans les échanges électroniques en Asie, le brut passant au-dessus des 102 dollars. Selon le PDG du groupe Total, Christophe de Margerie, la production libyenne a chuté d'environ 1,4 million de barils par jour depuis le début de la révolte à "200.000 ou 300.000 barils par jour".

Diversification de partenaires : Le Port d’Abidjan met le cap sur l’Asie

Notre Voie


Marcel
© Reuter
La rentrée commerciale au Port autonome d’Abidjan (PAA), l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur la gestion de l’année 2010, a été aussi l’opportunité pour l’autorité portuaire de lever un coin de voile sur les perspectives pour l’année 2011.
En effet, la rentrée commerciale du PAA, tenue hier à la direction générale de ladite entreprise, a enre-gistré un bilan encourageant pour l’année 20 écoulée, eu égard aux difficultés que traverse le pays. “Le trafic global a connu une légère baisse de 0,1 % pour se fixer à 24.016.492 tonnes contre 24.034.167 tonnes en 2009. Cette baisse est principalement liée au climat d’insécurité qui a prévalu lors du second tour de la présidentielle et à l’embargo total sur les ports ivoiriens de l’Union européenne. Ces sanctions ont un impact réel sur les activités du port d’Abidjan, mais rassurez-vous, l’autorité portuaire d’Abidjan mettra tout en œuvre pour transcender cette autre crise et permettre au port de retrouver sa vitalité, gage de la reprise des activités économiques de notre pays”, a soutenu le directeur général du PAA, Marcel Gossio. Il a indiqué que pour relever ce nouveau défi imposé par l’embargo, bon nombre d’actions sont entreprises dont la diversification des partenaires du port d’Abidjan.
“A cet effet, une mission de prospection commerciale a séjourné en Chine du 18 février au 5 mars dernier, avec pour feuille de route les objectifs suivants. Il s’agit de poursuivre la stratégie de diversification des partenaires initiée en 2009 et qui a abouti à l’installation en Côte d’Ivoire de l’armement chinois GMT. Il a été également question de trouver des partenaires pour la mise en œuvre effective des différents projets identifiés dans le cadre de l’emprunt obligataire réalisé en 2010 sur le marché de l’Uemoa. Ainsi, la délégation a effectué différentes rencontres, notamment avec China Shiping Lines (2ème armement chinois et 5ème mondial), Cosco Container Lines (1er armement chinois et 4ème mondial) et Pil (armement de Singapour représentation en Chine qui s’occupe essentiellement du trafic sur l’Afrique). Au terme de cette mission, nous pouvons noter qu’elle a été un franc succès, vu les résultats encourageants obtenus auxquels il faut ajouter l’enthousiasme et la totale disponibilité des opérateurs chinois rencontrés à travailler avec la Côte d’Ivoire”, a rendu compte Marcel Gossio.
Pour le parrain de la cérémonie, le ministre de l’Equipement et de l’Assainissement, Jacob Ahoua Don Mello, les perspectives du PAA de diversifier ces partenaires sont en phase avec la volonté du gouvernement ivoirien d’élargir son horizon et de profiter au maximum des avantages compétitifs des pays émergents, dans un esprit de partenariat “gagnant-gagnant”. Il a expliqué que les sanctions de l’UE se présentent comme l’occasion de renforcer les relations sud-Sud notamment avec les pays émergents.
“Ces sanctions sont à court terme une véritable épreuve qui nous amène à changer nos méthodes et à se mettre véritablement au travail. Ça sera dur, mais rien de bon ne s’obtient sans une dure épreuve. Le pays compte sur la qualité de ses cadres qui sauront relever le défi pour le bonheur du peuple ivoirien”, a soutenu le porte-parole du gouvernement qui était accompagné à cette rentrée commerciale par le ministre de la Défense, Alain Dogou, du ministre de l’Agriculture, Coulibaly Issa Malick et du directeur général des Douanes, Mangly Alphonse.

Djè Abel

Japon: 40 morts dans un séisme majeur au nord-est, des vagues de plusieurs mètres de haut

TOKYO (AFP)

AFP/NHK

Capture d'image de la chaîne CCTV montrant le tsunami déferlant sur Sendaï, le 11 mars 2011 après le séisme de 8,9 au Japon

Un nouveau bilan de 40 morts a été établi par les médias nippons, environ cinq heures après le très violent séisme de magnitude 8,9 survenu vendredi au large des côtes nord-est du Japon à 14H46 (05H46 GMT), déclenchant un tsunami de plusieurs mètres de haut sur les côtes Pacifique.

Trois décès ont été déplorés à Tokyo, a affirmé l'agence de presse Jiji.

Dix morts ont été enregistrés par les autorités locales de la préfecture d'Iwate, plus proche de l'épicentre.

Trois autres décès ont été rapportés dans la préfecture d'Ibaraki, au nord de la capitale, après l'effondrement d'une maison.

Ces premières données n'ont pu être immédiatement confirmées par la Police Nationale chargée de collecter et synthétiser les informations.

Des vagues de dix mètres de hauteur se sont abattues sur les côtes de la préfecture de Sendai et d'autres de sept mètres dans la préfecture voisine de Fukushima, ont rapporté les médias.

Une alerte au tsunami a été émise sur pratiquement toutes les côtes du Pacifique par le Centre américain pour les tsunamis et un ordre d'évacuation a été donné aux îles Mariannes et à Hawaï.

Dans la province de Miyagi, une vague de boue et de débris a déferlé à grande vitesse dans les champs, dévastant tout sur son passage. A certains endroits, l'eau a pénétré jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.

Les télévisions nippones diffusaient en direct des images de maisons inondées, de bateaux ayant chaviré et de voitures submergées par les eaux. Des colonnes de fumée s'élevaient au-dessus de certaines localités situées dans le nord-est de l'île principale de Honshu, où une quarantaine d'incendies ont été jusqu'à présent recensés.

AFP/NHK

Image de la chaîne japonaise NHK montrant l'incendie d'une raffinerie à Ichihara, après le violent séisme au Japon

Le ministère de la Défense a immédiatement dépêché des navires et des soldats pour participer aux secours, ainsi que des avions pour observer la situation sur place.

La secousse, de magnitude 8,9 selon l'Institut de géophysique américain (USGS) qui l'avait auparavant évaluée à 7,9, puis 8,8, s'est produite à 14H46 (05H46 GMT) à 24,4 km de profondeur et à une centaine de km au large de la préfecture de Miyagi.

Selon l'Agence météorologique nippone, il s'agit du plus fort séisme jamais enregistré au Japon.

"Nous avons été secoués si violemment qu'il fallait s'accrocher pour ne pas tomber", a témoigné une responsable de la municipalité de Kurihara, la plus durement touchée dans cette préfecture.

AFP

Formation d'un tsunami

"Nous ne pouvions pas nous échapper de l'immeuble parce que les secousses n'arrêtaient pas de se succéder", a-t-elle dit à l'AFP au téléphone.

Les centrales nucléaires des préfectures de Miyagi et de Fukushima se sont automatiquement arrêtées, a indiqué la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) qui dessert la capitale.

Le Premier ministre, Naoto Kan, a assuré qu'aucune fuite radioactive n'avait été constatée.

Les réseaux de télécommunications fixes et mobiles restaient soumis à de fortes perturbations plusieurs heures après le séisme.

A Tokyo, situé à environ 380 km de l'épicentre, les gratte-ciel, construits sur des structures parasismiques spéciales, ont tangué pendant de longues minutes après le séisme.

AFP

Ambulances et personnes rassemblées dans une rue de Tokyo, après le violent séisme qui a touché le nord-est du pays, le 11 mars 2011

Un toit s'est effondré sur un bâtiment du centre de Tokyo où 600 étudiants participaient à une cérémonie de remise de diplômes, faisant de nombreux blessés, selon les pompiers et les médias.

Dans les bureaux et les habitations, des objets ont chuté des étagères, les ascenseurs ont été stoppés automatiquement, tandis que des millions de personnes se précipitaient dans les rues.

Dix incendies ont été signalés dans la capitale, et il y a plusieurs blessés, ont dit les médias.

Dans la région de Tokyo, une raffinerie de pétrole était en feu à Iichihara et des flammes s'élevaient à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.

L'aéroport international de Narita, situé à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Tokyo, a suspendu le trafic et décidé d'évacuer les bâtiments.

Les transports ferroviaires et routiers ont également été interrompus dans une grande partie de l'archipel, en particulier dans Tokyo et sa région, bloquant des millions de personnes qui ont pris d'assaut les hôtels de la ville.

AFP

Carte de localisation du séisme au Japon

Les trains express Shinkansen ont été stoppés dans tout le nord-est et les autoroutes de la région de Tokyo fermées quelques minutes après le tremblement de terre.

A Tokyo, quatre millions de foyers étaient privés d'électricité.

"J'étais au bureau, au dixième étage de mon immeuble. Les murs ont commencé à trembler, puis tous les meubles. Je n'ai jamais connu ça ici, j'ai eu peur !", a expliqué Saki Horikane, une employée de bureau du quartier de Ginza descendue avec ses collègues quelques minutes après la secousse.

Plusieurs fortes répliques de magnitude supérieure à 6, voire 7, se sont ensuite produites et ont été ressenties jusque dans la capitale.

Le Japon, situé au confluent de quatre plaques tectoniques, subit chaque année environ 20% des séismes les plus forts recensés sur Terre.

Le Comité de recherches sismiques du gouvernement a averti qu'un grand tremblement de terre de magnitude 8 avait 70% de chances de se produire d'ici à 30 ans dans les plaines du Kanto, où est située la mégalopole de Tokyo, peuplée d'environ 30 millions d'habitants.

En 1923, la capitale avait été dévastée par un séisme majeur, qui avait fait 140.000 morts. La plupart des décès étaient survenus dans des incendies.

Plus récemment, en 1995, le séisme de Kobe (ouest) avait fait plus de 6.400 morts.

Afrique de l’Ouest : Contrer la contrefaçon des médicaments

Du 9 au 10 Mars, Dakar a abrité une conférence sur la contrefaçon des médicaments organisée par le laboratoire Pfizer. Ces assises ont réuni plus de 40 représentants de sept pays africains (Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Ghana, Nigéria, Sénégal et Togo) dans un seul et même but : réfléchir à des moyens efficaces de lutte contre l’industrie des médicaments contrefaits en Afrique de l’Ouest.

Cette cause mérite une attention particulière car, selon certaines statistiques, les produits pharmaceutiques contrefaits représentent 10 % des médicaments fabriqués dans le monde. Ainsi, ils pourraient générer, chaque année, 150 millions de dollars. L’Afrique, quant à elle, n’est pas épargnée par le fléau. A titre illustratif, plus de 40 médicaments de Pzifer sont contrefaits dans certains pays du continent, notamment le Bénin, le Nigéria, le Sénégal et l’Afrique du Sud.

Pire, ces médicaments constituent généralement 10 % des ventes des produits pharmaceutiques dans les pays en voie de développement. Ce qui cause énormément de décès. Au Sénégal, par exemple, 350 000 décès par an sont dus à des médicaments contrefaits. Toujours dans le même pays, les services douaniers ont saisis, en 2010, des médicaments contrefaits d’une valeur de 145,28 millions de FCFA (environs 300 000 dollars). Ce genre de chiffre font de l’Afrique, le continent le plus touché par ce phénomène.

Comme raison d’espérer, les pays qui ont accueillis la conférence de Pzifer, laquelle, par ailleurs, s’est tenue pour la cinquième fois dans le monde, notent en corollaire une amélioration dans la lutte contre la contrefaçon médicamenteuse. En ce qui concerne celle-ci, il a été décidé de mettre en place des lois dissuasives adaptées au contexte ouest-africain, de sensibiliser les populations concernées et de renforcer le partenariat entre les instances douanières et les associations de consommateurs.

Morts ici, galère part là… Gbagbo, libère le peuple !

Le Jour


Insécuritéhttp://www.blogger.com/post-create.g?blogID=7127413636109905424
© Reuters
La situation économique des Abidjanais s’est considérablement dégradée. Avec la désorganisation de l’économie et la raréfaction de la liquidité suite à la fermeture des banques et établissements financiers. Du fait des actes de brigandage et de braquage opérés par les hommes de Gbagbo. Dans les foyers, la vie est devenue invivable. Avec la fermeture des banques, hausse sauvage des prix des biens et services, insécurité…. Les trois repas quotidiens ont fait place à un seul ou mort subite. On jongle et calcule pour se nourrir. Désormais, c’est la quantité en lieu et place de la qualité. « Mort subite », « banane braisée », « café baoulé » pieds de porcs et autres menus sont désormais à l’honneur. Avec la rareté des ressources, il faut survivre en attendant des lendemains meilleurs. Alors il faut jongler au quotidien. « Avec 5000 FCFA, on ne peut plus faire de marché. Tout a augmenté ; donc on va vers les choses qui sont moins chères et qui rassasient vite. Comme « les pieds de porcs, la banane, l’igname, poissons magni, poisson thon, etc. », expliquent des ménagères rencontrées au marché d’Abobo. Ces mets ont la particularité d’être les moins chers encore sur les marchés. Aujourd’hui, dans la plupart des foyers de modestes revenus, c’est un seul repas par jour dans la soirée. Ce seul repas encore avec le climat d’insécurité n’est pas toujours garanti. « Si tu l’as raté, tu attends le lendemain. Le petit déjeuner, lui, est devenu un luxe pour bon nombre d’Abidjanais. Combien de temps va durer cette situation de crise. « Nous vivons au jour le jour. Les exactions des miliciens, désœuvrés et autres mercenaires de Gbagbo ne permettent plus de conduire les activités socio économiques. Avec à la clé l’inflation des prix des biens et services sur les marchés. « On ne peut plus rien acheter sur les marchés. Tout est devenu cher. « Plus de 60% de la population ne mangent aujourd’hui qu’une fois par jour. Trois bananes à 500 F dans le pays d’Houphouët Boigny. C’est malheureux », déplore le président de l’Association des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire, (Aproca-ci). Sur les marchés, les prix des biens et services ont pris l’ascenseur. A titre d’exemples, malgré les déclarations télévisées du gouvernement Gbagbo, les prix ne changent pas sur le terrain, l’huile de table est vendue à 1.200f / le litre, le sucre à 1.000f le kg, la viande à 3.000f /kg, le gaz 6 kg à 3.000f, le gaz 12 kg à 5.000f à 7.000f, le riz de grande consommation : 400f à 500f /kg. Jusqu’à quand les populations pourront supporter la crise sociopolitique que vit le pays ? Telle est la question qui trottine dans la tête des Ivoiriens après un mois de blocage au sommet de l’Etat avec le hold up électoral de Gbagbo. Les têtes brûlées du régime Gbagbo continuent à s’exciter pour donner l’illusion que tout va bien. Mais le gouvernement atrophié de Gbagbo n’a pas de prise sur la réalité. Tout se passe en dehors du gouvernement. A Abidjan, en tenant fermement les lieux essentiels du pouvoir, la RTI, l’aéroport et les Casernes, Gbagbo donne l’impression d’avoir toute la Côte d’Ivoire sous contrôle. Il fait oublier qu’une bonne partie du pays lui échappe, que les administrations ne fonctionnent pas. Dans les secteurs de la santé, de l’éducation…, la situation se dégrade au fil des jours. Avec la paupérisation accrue des populations. Une menace qui risque d’accélérer le processus de sortie de crise.

L.B.

Front: Kadhafi "n'a pas assez de troupes"

(AFP)

Un porte-parole de l'opposition libyenne a assuré aujourd'hui que les forces du colonel Mouammar Kadhafi n'étaient pas assez nombreuses pour tenir les places conquises sur la ligne de front, où la situation restait par conséquent très "mouvante".

"La ligne de front change d'heure en heure", a déclaré Moustafa Gheriani, un porte-parole de l'opposition à Benghazi, confirmant que les forces du régime étaient entrées à Ras Lanouf, site pétrolier qui a été pendant une semaine le poste avancé de la rébellion vers l'ouest. Mais il a assuré qu'elles s'étaient rapidement retirées. "Quand ils bombardent lourdement une zone, les forces de Kadhafi peuvent pénétrer, mais elles ne peuvent pas tenir la place. Alors elles repartent quand elles perdent la couverture aérienne", a-t-il assuré.

Selon M. Gheriani, les combats se poursuivaient aujourd'hui à Ras Lanouf, où l'armée régulière utilisait l'artillerie, les frappes aériennes et un bombardement naval. "Ce matin à Ras Lanouf, nos combattants sont dispersés, alors quand il y a des bombardements violents, cela ne fait pas beaucoup de victimes dans nos rangs", a-t-il cependant assuré.

La télévision d'Etat a annoncé hier que les forces loyales au colonel Kadhafi avaient "purgé" Ras Lanouf, et un journaliste de l'AFP sur place a vu les insurgés se retirer et des tanks de l'armée s'avancer jusqu'à cinq kilomètres à l'est de la ville. Un commandant des insurgés a cependant assuré que ses hommes avaient lancé une contre-attaque pendant la nuit et que la ville était désormais "un no man's land".

L'Europe divisée sur la stratégie à adopter face au conflit libyen

BRUXELLES (AFP)

AFP

Manifestation contre le régime de Kadhafi, le 10 mars 2011 devant le siège du la Commission européenne, à Bruxelles

Les dirigeants européens veulent tenter vendredi de gommer leurs divisions sur la stratégie à adopter en Libye, lors d'un sommet de crise où Paris et Londres comptent faire monter la pression en faveur de l'option militaire et d'une reconnaissance des rebelles.

Un projet de déclaration finale de la réunion, prévue pour débuter à Bruxelles vers 10H30 GMT, se montre prudent sur ces deux points.

Le texte, encore susceptible d'être modifié, affirme que le colonel Mouammar Kadhafi, qui dirige le pays sans partage depuis quatre décennies, "doit quitter le pouvoir immédiatement".

Sur le plan militaire, il reprend à son compte la position attentiste de l'Otan, dont les ministres de la Défense achèvent en parallèle vendredi une réunion de deux jours à Bruxelles.

La déclaration souligne le soutien des 27 pays de l'UE "à la poursuite des préparatifs des alliés de l'Otan et d'autres partenaires en vue d'être prêts à fournir une assistance", y compris avec "une zone d'exclusion aérienne".

Enfin, l'Union européenne s'y dit "prête à parler aux nouvelles autorités libyennes" pour aider à la reconstruction du pays.

AFP

Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé (C), quitte une réunion de crise sur la Libye, le 10 mars 2011 à Bruxelles

Ce texte, fruit de longues tractations, dissimule mal toutefois des divergences de plus en plus visibles entre Européens sur l'opportunité de reconnaître le Conseil national de transition (CNT) libyen, l'organe de l'opposition anti-Kadhafi, et sur celle de lancer une action militaire, ne serait-ce que par l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.

En Europe, la France et la Grande-Bretagne ont pris une position de pointe sur ces deux questions, quitte à brusquer les autres pays de l'UE.

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, ont demandé aux Vingt-Sept d'envoyer un "signal politique clair" considérant le CNT comme "un interlocuteur politique valable", dans une lettre commune publiée à la veille du sommet, convoqué à l'initiative de Paris.

Cette position place Paris et Londres en porte-à-faux avec Washington, plus prudent, et agace les nombre de partenaires européens. Ils ont peu apprécié le cavalier seul de la France, prompt jeudi à reconnaître officiellement le CNT comme "représentant légitime du peuple libyen".

La chancelière Angela Merkel s'est montrée "surprise".

"Le fait de reconnaître doit être une décision européenne, pas nationale", a affirmé le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.

Quant à l'intention prêtée au président Sarkozy de proposer des frappes aériennes ciblées contre les forces de Kadhafi, compte tenu des difficultés à obtenir un accord sur une zone d'exclusion aérienne à l'ONU -- faute de soutien de la Rusie et de la Chine au Conseil de sécurité -- ou à l'Otan, elle a eu l'effet d'une douche froide en Europe.

Plusieurs pays redoutent un engranage militaire incalculable. Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a mis en garde Paris vendredi contre tout "geste théâtral" lors du sommet.

"M. Kadhafi mène sans nul doute une guerre contre son propre peuple. Mais nous devons faire très attention à ne pas commencer ce que nous ne pouvons pas terminer", a aussi averti Mme Merkel.

Les dirigeants européens doivent également parler de leur aide humanitaire dans la région, alors que plus de 250.000 personnes ont fui la Libye pour les pays voisins depuis le début mi-février, selon l'ONU.

Ils comptent aussi se préparer à un éventuel afflux de migrants vers les pays de l'UE, principalement l'Italie et Malte. L'Europe compte sur ce point apporter "des ressources techniques et humaines supplémentaires" à Frontex, l'agence de l'UE chargée de la surveillance des frontières.

CAN Orange 2012/ Burkina Faso : Duarte bat le rappel de 24 étalons

CAN Orange 2012/ Burkina Faso : Duarte bat le rappel de 24 étalonsPanoramic

Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina Faso a publié la liste des 24 joueurs retenus pour le match contre la Namibie le 26 mars prochain.

Le 26 mars prochain, le Burkina Faso croisera le fer avec la Namibie dans le cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN Orange, Gabon-Guinée Equatoriale 2012. Pour cette rencontre, Paulo Duarte a battu le rappel de 24 Etalons. La surprise est venue de Ousséni Ouédraogo, le gardien des cadets, grand artisan du sacre des jeunes Etalons à la CAN U17 au Rwanda, qui fait son entrée dans l’écurie des séniors. En sus, la sélection burkinabé enregistre l’arrivée de 4 novices. Il s’agit du défenseur Hervé Zingué, des attaquants Préjuce Nakoulma et d’Issiaka Ouédraogo et du milieu de terrain Djakaridja Koné. Sans oublier le retour de Joël Kouassi.

- La liste des 24 joueurs :

- Gardiens : Daouda Diakité (Arab Contractors, D1 Egypte), Germain Sanou (Saint Etienne B, France), Ousséni Ouédraogo (Etalon cadet, centre FOGEBU, Burkina Faso)

- Défenseur : Ibrahim Ganou (Alania Vladikavkaz, D1 Russie), Bakari Koné (EA Guigamp, D2 France), Paul Koulibaly (Al-Sowaihili, D1 Libye), Madi Panandétiguiri (Uniao Leiria, D1 Portugal), Mamadou Tall (Uniao Leiria, D1 Portugal), Hervé Zingué (Terek Grozny, D1 Russie).

- Milieux : Charles Kaboré (OM, D1 France), Mahamoudou Kéré (Konyaspor, D1 Turquie), Jonathan Pitroipa (Hambourg, D1 Allemagne), Mohamed Koffi (Petrojet, D1 Egypte), Djakaridja Koné (Dinamo Buacaresti, D1 Roumanie), Joël Kouassi (Libourne, CFA, France), Florent Rouamba (Shériff Tiraspol, D1 Moldavie).

-Attaquants : Habib Bamogo (OGC Nice, D1 France), Aristide Bancé (UMM Salal, D1 Qatar), Moumouni Dagano (Al Sailya, D1 Qatar), Préjuce Nakoulma (Widzew Lodz, D1 Pologne), Issiaka Ouédraogo (SV Groding, D1 Autriche), Alain Traoré (AJ Auxerre, D1 France), Wilfried Sanou (FC Koln, D1 Allemagne), Narcisse Yaméogo (Uniao Madeira, D2 Portugal).

Libye : Kissinger prône une action militaire européenne

lefigaro.fr/«Le Moyen-Orient va traverser beaucoup d'autres troubles avant que la situation ne s'apaise», prédit Henry Kissinger.
«Le Moyen-Orient va traverser beaucoup d'autres troubles avant que la situation ne s'apaise», prédit Henry Kissinger. Crédits photo : Lee Jin-man/ASSOCIATED PRESS

L'ancien chef de la diplomatie américaine, Henry Kissinger, a donné sa vision de l'actualité devant le gratin du monde du pétrole et du gaz réuni à Houston.

À Houston

«S'il y avait une phase militaire en Libye, elle devrait être menée par les Européens, pas par les États-Unis». Henry Kissinger, l'ancien secrétaire d'État des présidents américains Richard Nixon et Gerald Ford a distillé jeudi soir ses conseils et ses analyses, devant un parterre de patrons de l'industrie du pétrole et du gaz réunis à Houston pour la conférence Cera Week. Âgé de 87 ans, le Nobel de la Paix n'avait pas pu faire prendre l'avion à cause d'une infection à l'oreille et est intervenu en visioconférence. Avec un esprit toujours aussi cinglant, il a commencé à plaisanter en se disant victime «de la zone d'exclusion aérienne».

«Je lis que l'on assiste à un grand mouvement démocratique, que ces pays (du Moyen-Orient et du Maghreb) vont se reconstruire sur le modèle occidental, en mettant la priorité sur l'économie», a poursuivi le vieux sage. «C'est un vœu pieu. Les révolutions rassemblent des mécontentements très divers. En règle générale, plus le rejet des dirigeants est rapide, plus la vague suivante risque d'être violente. Souvenez-vous de la Révolution française, la plupart des révolutionnaires ont terminé sous la guillotine cinq ans après!»

Interrogé sur la Libye, Kissinger, de sa voix grave et profonde, a dit que s'y déroule «un crime contre l'humanité», «on a affaire à un État voyou». «Mais l'impact de la Libye sur la région sera moins important que ce qui se passera en Égypte et à Bahreïn. Si les institutions à Bahreïn se désintègrent», si le petit royaume est dirigé par les chiites, Kissinger craint le risque de contagion à l'est de l'Arabie-Saoudite, principale région productrice de pétrole, peuplée de chiites.

Pour l'ancien chef de la diplomatie américaine, la position des États-Unis dans la région est d'ores et déjà affaiblie par les événements en cours. Se qualifiant de ni pessimiste, ni optimiste, mais de «réaliste», Henry Kissinger prévoit que «le Moyen-Orient va traverser beaucoup d'autres troubles avant que la situation ne s'apaise».

Le Pacifique sous la menace d'un tsunami post-séisme

WASHINGTON/HONOLULU/GENEVE (Reuters) - Une alerte au tsunami a été diffusée pour l'ensemble du bassin Pacifique, à l'exception des Etats-Unis et du Canada, à la suite du séisme au Japon, annonce vendredi l'Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA).

L'alerte concerne les côtes Pacifique du Mexique et des pays d'Amérique centrale et du Sud.

A Hawaï, les responsables de la sécurité civile ont donné ordre d'évacuer les côtes après la diffusion de cette alerte.

Les Philippines, Taïwan et l'Indonésie avaient déjà émis des alertes au tsunami, alors que le tremblement de terre a déclenché des vagues allant jusqu'à 10 mètres de haut qui ont déferlé sur la côte nord du Japon.

A Genève, la Croix-Rouge a déclaré que des vagues géantes dépassaient actuellement le niveau de plusieurs îles du Pacifique, qui pourraient être balayées .

"Notre principale inquiétude porte sur l'Asie et la région Pacifique, où les pays en voie de développement sont bien plus vulnérables à ce genre de désastre de grande ampleur. Le tsunami représente une menace majeure", a déclaré Paul Connealy, porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge .

Desk Amériques, Suzanne Roig, Jorene Barut, Stephanie Nehebay, Jean-Stéphane Brosse et Myriam Rivet pour le service français