11 mars, 2011

Les femmes seront en tête pour amener la liberté en Iran et au Moyen-Orient

ncr-iran.org

Par Soona Samsami

THE HUFFINGTON POST, 8 mars - Cette année, le 8 mars marque le 100ème anniversaire de la Journée Internationale de la Femme. Dans ma patrie, l'Iran, les femmes continuent de résister à la tyrannie, rejetant la discrimination et la dictature avec un NON retentissant.

Les femmes étaient au premier plan du soulèvement de l'été 2009, lorsque la jeunesse iranienne a demandé que les mollahs misogynes soient évincés et qu'une démocratie soit instaurée en Iran. Ce n'était pas une coïncidence si le symbole du soulèvement était une jeune fille, Neda, morte les yeux ouverts, dans sa quête pour la liberté, alors que le monde entier observait.

Ces manifestations se sont poursuivies malgré les viols, la torture et les pendaisons publiques. Le 14 février, les femmes étaient à nouveau au premier plan des manifestations contre le régime iranien, qui se sont répétées le 20 février.

Les femmes iraniennes ont toutes les raisons de vouloir un changement alors que l'apartheid entre les sexes est la politique officielle de la théocratie depuis 1979.

Les restrictions sur tous les aspects de la vie des femmes sont officiellement inscrites dans les lois du régime. Le régime iranien est solidement ancré dans le principe de Velayat-e Faqih (règle absolue du guide religieux). La constitution du régime des mollahs contrôle et intervient dans les sphères à la fois publiques et privées de la vie des femmes. Il est intéressant de noter que la notion de Velayat-e Faqih n'est pas une notion islamique mais une invention de Khomeiny afin d'usurper la souveraineté du peuple iranien.

Les Iraniennes ne se sont jamais soumises à la théocratie. Au premier plan de cette lutte, les femmes de la principale opposition, les Moudjahidine du peuple (OMPI) sont à la tête du mouvement depuis des décennies. Comme antithèse à la théocratie médiévale en Iran, les pionnières de l’OMPI ont occupé les postes les plus élevés dans le mouvement de libération. Plus de 1 000 femmes résident actuellement au camp d'Achraf en Irak, comme un symbole de ce mouvement.

Les femmes à Ashraf, dont certaines ont été soumises durant des années aux formes de torture physiques et psychologiques les plus violentes au sein des prisons du régime iranien, ont été déterminées à combattre tous types de discrimination et d'injustices perpétrés par les intégristes dirigeant leur patrie.

Mme Maryam Rajavi, la présidente élue du Conseil National de la Résistance s'est exprimée à Paris en l'honneur de ce jour déclarant :


« Cette année, nous approchons la Journée Internationale de la Femme à un moment où les femmes au Moyen-Orient ont fait beaucoup de sacrifices dans leur lutte contre la dictature, portant la campagne pour atteindre la liberté et l'égalité à son zénith.

L'épanouissement de ces mouvements ravive le désir le plus vital, et pourtant oublié, de nos sociétés : l'égalité des femmes, les droits de l'homme, la liberté et la démocratie. L'expérience de l'Iran sous le pouvoir intégriste a montré que les femmes sont les principales victimes de la répression. Ainsi, les femmes ont-elles développé une prodigieuse énergie pour lutter, faisant d'elles la force du changement.

En conséquence, nous déclarons que parmi les nombreux facteurs qui ont rendu inévitable l’avènement de la liberté en Iran, le facteur déterminant est la capacité pénétrante des femmes au changement. Ce fait peut être reconnu en regardant simplement l'histoire de la lutte des femmes iraniennes contre deux dictatures. Au cours de ces trois décennies, la société iranienne s'est reposée sur la lutte incessante des femmes contre le fascisme religieux. »

Le général James Jones, conseiller à la sécurité nationale du Président Obama jusqu'en octobre 2010 a déclaré, « Madame Radjavi, il est temps pour ceux d'entre nous, aux Etats-Unis, qui ont appris à vous connaître vous et vos collègues ainsi que vos objectifs, de faire ce qui est nécessaire, de reconnaître la légitimité de votre mouvement de même que vos idéaux. J'ai l'intention d'œuvrer personnellement à ce but. Je suis d'accord avec vous, Madame Radjavi, c'est désormais au tour de l'Amérique ».

De même, le gouverneur Howard Dean, ancien président de la Commission nationale démocrate, a déclaré lors d'une conférence en février : « Nous devons être à la hauteur des principes éthiques qui se trouvent dans la constitution des États-Unis et dans la déclaration d'indépendance et cela signifie défendre la liberté et la démocratie, même quand cela n'est pas dans notre intérêt géopolitique. C'est pourquoi nous devons changer notre position à l'égard de l’OMPI et cesser de la qualifier d'organisation terroriste. Ce n’est pas une organisation terroriste, elle a sa propre déclaration de droits, ce qui est une chose extraordinaire sous la direction de Madame Radjavi, et nous apprécions grandement ce qu'elle a fait. Permettez-moi de citer un extrait de son plan en dix points pour l’Iran de demain : « A notre avis, l'urne est le seul critère de légitimité. Nous voulons un système pluraliste, la liberté de parti et d'assemblée. Nous nous engagerons en faveur et soutiendrons l'abolition de la peine de mort. Nous instaurerons la séparation de la Religion et de l'État ».

En effet, les femmes seront en tête pour amener la liberté et la démocratie en Iran et dans d'autres pays du Moyen-Orient puisqu'elles ont été les principales victimes de la dictature, de la tyrannie et de l'intégrisme islamique.

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