20 septembre, 2010

Gourcuff: Je ne peux pas savoir ce qui se dit dans mon dos


Le milieu international de l'OL explique ne pas avoir eu de problèmes avec Ribéry durant la Coupe du monde. Du moins en face...

Après avoir claqué la porte de TF1 la semaine dernière, Yoann Gourcuff s'est confié à Canal Plus dans une interview diffusée dimanche soir dans le Canal Football Club. Le milieu de terrain lyonnais est ainsi revenu sur son départ houleux de Bordeaux à la fin du mois d'août. Il a tenu à remettre les choses au point avec son ancien entraîneur, Jean Tigana: "Je ne suis pas du tout d'accord avec lui. J'ai joué le jeu jusqu'au bout. Je n'ai pas eu d'états d'âme quand il m'a laissé sur le banc. Et de partir en tirant le corner qui amène le but de Micka (Ciani) et nous offre la victoire, c'était vraiment bien. En leur annonçant mon départ, je leur ai laissé trois jours de plus pour se retourner. Ce qui n'aurait pas été le cas si je l'avais annoncé après le match."

"Je n'ai jamais eu de soucis avec Franck"

Certainement lassé de se voir poser cette question, Yoann Gourcuff a nié avec véhémence avoir eu quelconque altercation avec Franck Ribéry durant la Coupe du monde: "Je ne sais pas d'où viennent ces rumeurs mais je n'ai jamais eu de soucis avec Franck (Ribéry) ni avec aucun autre joueur de l'équipe de France. Dans un groupe de 23 joueurs, certains ont plus d'affinités avec d'autres mais devant moi il a toujours été correct." Il a toutefois apporté un bémol à ses dires: "Après je ne peux pas savoir ce qui se dit dans mon dos."

Ce Mondial sud-africain, l'international français avoue avoir du mal à l'oublier. Ainsi, il s'est reconnu dans les déclarations de Jérémy Toulalan il y a quelques jours: "Jérémy (Toulalan, ndlr) a déclaré dernièrement dans la presse qu'il avait du mal à dormir après la Coupe du monde. C'était pareil pour moi. Pendant les quinze jours de vacances que j'ai eu après, je n'ai pas arrêté d'y penser. On a manqué de lucidité, de communication entre nous. On a pas su avoir un esprit de groupe vraiment fort." A lui de trouver un esprit de groupe avec les Bleus de Laurent Blanc.

Présidentielle ivoirienne Konan Banny refuse de franchir le Rubicon


L’élection présidentielle ivoirienne est fixée au 31 octobre 2010 et chacun des candidats s’active pour mettre toutes les chances de son côté. Dernièrement, au bord de la lagune Ebrié les héritiers de Félix Houphouët Boigny, Henry Konan Bédié et Charles Konan Banny, qui étaient quelque peu en conflit, se sont réconciliés.

En effet, l’ancien Premier ministre ivoirien vient de déclarer son soutien à la candidature de l’ex-président, alors que l’ex-gouverneur de la BCEAO faisait entendre sa différence au sein du PDCI-RDA. A telle enseigne que les divergences entre les deux titans politiques menaçaient de plonger le parti dans une crise, à l’orée des joutes électorales.

Ce « ralliement » en est d’autant moins un que Charles Konan Banny revient dans une "maison" qu’il n’avait, en vérité, jamais quittée. La seule inconnue jusqu’à cette déclaration était qu’on se demandait s’il allait être candidat ou pas, car sa candidature, Konan Banny en faisait mystère.

Le fait de faire allégeance au deuxième président de l’histoire de la Côte d’Ivoire est perçu comme le retour du fils prodigue, se positionnant du coup pour l’avenir, pour qui connaît l’âge de Bédié.

En refusant donc de franchir le Rubicon, celui qui a passé près de 15 ans à la tête de la Centrale des banques ouest-africaines crédibilise davantage la candidature du « débarqué de décembre 1999 ».

Et pour qui connaît le poids financier de l’homme, dire que son « retour » donnera un effet turbo à la campagne d’Henry Konan Bédié est une lapalissade. Bientôt, Banny ira en campagne dans l’Ouest du pays (Man, Danané et Touba), avec la ferme conviction de faire gagner son « grand frère ».

POINT DE VUE PRESIDENTIELLE 2010 ON VEUT TOUT FAIRE, ET PEUT-ETRE TROP, POUR AUGMENTER LE TAUX DE PARTICIPATION


Il ne fait pas de doute que Blaise Compaoré remportera haut la main son élection présidentielle. Il ne fait pas de doute non plus que sa victoire aura le goût amer des victoires remportées sans panache.

L’opposition, quels que soient les efforts déployés pour lui donner de l’enveloppe, peine à se convaincre elle-même de sa capacité à faire bonne figure. On aurait pensé que l’insistance du pouvoir à tenir coûte que coûte ce scrutin cachait une trouvaille devant lui permettre de sauver l’honneur en rehaussant notablement le taux de participation. C’est ce sentiment qui nous a habité lorsqu’en conseil des ministres du 04 août, il a été examiné et adopté « un rapport est relatif à l’examen et à l’adoption d’un décret portant autorisation et conditions de récupération des données informatiques auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération régionale et de l’Office national d’identification par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ». Comme il était par ailleurs précisé que « Le présent décret pris en application des dispositions du code électoral vise la mise à jour du fichier
électoral national par la CENI. L’adoption du présent décret permet l’établissement d’un fichier électoral national fiable », des gens ont pensé qu’à la suite de ce conseil, puisqu’il était justement annoncé une rencontre du premier Ministre avec les partis politiques le 09 août, il y aurait des décisions capitales : report du scrutin, décision de finalement faire voter les Burkinabé de l’extérieur pour avoir un fichier plus conséquent, etc. Mais finalement, on n’a rien vu venir en ce sens. Ce qu’on voit plutôt venir et qui provoque déjà des vagues, c’est la mise de côté de fait du croisement entre les données de l’ONI et de la CENI pour permettre, sur instruction et canalisation de l’Administration, autant dire du pouvoir, d’opérer des réajustements.

Le danger, c’est qu’avec l’argent du contribuable, on va tout faire pour distribuer via l’Administration, ces CNIB qui bien sûr, iront prioritairement aux personnes supposées être du bon camp. On n’a pas interpellé les partis dans les meilleures formes pour qu’ils aident à régler la question de ces 50 % de CNIB non distribuées. On a mis entre les mains de l’Administration partisane, un moyen de pression sur les citoyens. Dieu seul sait combien les populations rurales, aujourd’hui encore, sont mal à l’aise et ont même peur de l’Administration. Il n’en manque pas encore aujourd’hui qui tremblent, comme à l’époque du commandant colonial, quand on dit que c’est le Préfet qui les convoque.

Autre danger : il y aura une émulation entre les autorités locales pour faire du chiffre, bonjour les méthodes politiciennes. Sans compter qu’on dira aux villageois que si on leur donne les CNIB, c’et bel et bien pour aller récupérer les cartes d’électeurs car il faut aller voter (et dans un sens bien précis), que c’est un acte patriotique. Le villageois pensera, contrairement à la constitution, que s’il ne vote pas, il fait du tort à la Nation.

En tout cas, les propos de Moussa Michel Tapsoba sur ces CNIB ont de quoi hérisser le poil : « S’il était permis à la CENI de faire une suggestion, nous aurions proposé que tous ceux qui disposent de moyens de par leur position, prennent chacun en charge un certain nombre de CNIB afin de soulager les populations notamment rurales qui sont durement éprouvées par la saison hivernale. Une telle manifestation de solidarité sera, j’en suis convaincu, appréciée à sa juste valeur par les bénéficiaires » (in Sidwaya du 15-09-2010). En invitant les gens riches à faire montre de solidarité, il indique déjà dans quel sens se feront les mobilisations les plus fortes puisque c’est le pouvoir qui a l’argent, qui a les opérateurs économiques qui sont riches… En disant que les bénéficiaires sauront apprécier la mesure, il induit l’achat de vote quand on sait que selon l’adage bien de chez nous, la bouche qui a mangé ne peut parler. On a l’impression qu’on est en train de privatiser un secteur capital de la vie qui n’aurait jamais dû l’être !

Pour finir, un point se révèle des plus importants : c’est celui de connaître clairement le nombre de personnes inscrites avec les documents légaux pour voter et le nombre des personnes inscrites avec des pièces qui ne seront plus de mise en novembre. Le journal San Finna avait justement, lors d’une conférence de presse de la CENI le 24 avril dernier, posé une question sur le nombre de personnes inscrites d’une part, avec la CNIB, passeport et carte militaire, et d’autre part, avec les actes de naissance ou les jugements supplétifs d’acte de naissance. Sans réponse, la CENI estimant pas prête pour le moment, qu’elle attendait le rapatriement des données par les provinces. Ce qui est bizarre, c’est qu’on continue toujours dans le flou : le Sidwaya du 17 septembre, sur le point des CNIB (628.080 cartes établies depuis 2007 dans les Hauts Bassins) a repris les propos du gouverneur Temai Pascal Benon : « les hauts-commissaires desdites provinces ont expliqué, chacun en ce qui le concerne, que bon nombre de cartes ont été déjà distribuées à leurs propriétaires et que d’autres sont en instance de l’être ». Ce qu’on aurait aimé savoir, et qu’on n’a pas su, c’était combien ont été effectivement distribuées et quelle en était la répartition par document d’identification.

Mais dans tout cela, souvenons-nous que le 14 avril dernier, lors du débat sur le recensement électoral à la TNB, Emile Paré du MPS/PF dira (et Mr Diéné du MATD et Moussa Michel Tapsoba de la CENI, ne l’ont pas démenti) que le fichier est un fichier à problème car 90 % des inscrits le sont avec des cartes de famille. Ca ferait donc environ 3.000.000 de citoyens sur les 3.330.000 inscrits ! Après la présidentielle, il y aura vraiment de la matière à refonder !

Bertin Sandwidi

Journée africaine de la médecine traditionnelle Bilan positif pour les tradipraticiens burkinabè


La VIIIe édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT) a été célébrée, le vendredi 17 septembre 2010, dans la capitale du cavalier rouge, Koudougou. L’événement a été patronné par le Premier ministre Tertius Zongo.

« Décade de la médecine traditionnelle, les progrès réalisés », tel était le thème de la journée africaine de la médecine traditionnelle. Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays africains a fêté l’événement à Koudougou, ville située à une centaine de kilomètres de la capitale, sous le patronage du Premier ministre Tertius Zongo. Une cérémonie riche en musique traditionnelle et en démonstration de magie avec la troupe Djindéré de Manga.

Le maire de la ville de Koudougou, Seydou Zagré, prenant la parole a témoigné sa gratitude aux autorités burkinabè pour le choix de sa commune pour abriter cet événement. Selon lui « organiser une journée pour nos tradipraticiens, c’est reconnaître leur mérite pour le travail gigantesque qu’ils ont abattu et continuent d’abattre dans le domaine de la pharmacopée ». Mais, a renchéri le porte-parole des tradipraticiens, Jean Marie Compaoré, le chemin reste encore long même s’il ya déjà des victoires remportées. Parmi les acquis, il a cité la reconnaissance de l’importance des tradipraticiens par les Burkinabè et les autorités politiques.

Et M. Compaoré de conclure en sollicitant, pour une meilleure promotion de la médecine traditionnelle, au Premier ministre « la construction de centre de la médecine traditionnelle, la mise en place de jardins botaniques, la production des médicaments et la protection de l’environnement et de nos savoir-faires traditionnels ». Pour le docteur Djamila Cabral, la représentante de l’OMS au Burkina Faso, « Le thème de la commémoration est une invite à faire le point sur les progrès vers l’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé ».

Elle s’est réjouie des avancées de la médecine traditionnelle au pays des hommes intègres « Les progrès au Burkina Faso sont évidents et l’organisation régulière de la JAMT, la richesse des expositions qui sont organisées chaque année, tout l’encadrement dont la médecine traditionnelle bénéficie de la part du ministère de la Santé ainsi que les efforts consentis pour la valorisation et l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé, en sont des éléments révélateurs ».

De l’avis du ministre de la Santé, Seydou Bouda, l’année 2010 est celle du bilan pour la médecine traditionnelle. « Voilà dix ans déjà que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, réunis lors de leur 37e session ordinaire à Lusaka, en Zambie, ont adopté une déclaration historique, faisant de la période 2001-2010, la décennie de la médecine traditionnelle en Afrique », a-t-il expliqué.

Et le ministre Bouda de se féliciter du progrès des tradipraticiens depuis cet engagement des chefs d’Etat. « la médecine traditionnelle de notre pays offre aujourd hui l’image d’une science généreuse en pleine mutation, solidement fixée dans notre culture, mais ouverte sur le monde et à l’innovation notamment à travers la recherche scientifique ». L’un des moments forts de la manifestation a été la remise de médailles et de prix à des personnes qui se sont illustrées dans la promotion de la médecine traditionnelle. Le dernier acte de la journée a été la visite de l’exposition par le Premier ministre, Tertius Zongo.

« Les poèmes de l’empereur » pour la sauvegarde des valeurs


L’empereur des Mossé, sa Majesté le Mogho Naaba Baongo, a procédé, ce vendredi 17 septembre 2010, dans son palais à Ouagadougou, à la dédicace de son oeuvre. Il s’agit d’un recueil de poèmes traitant des valeurs traditionnelles de la paix, la dignité, la gouvernance, la solidarité, l’intégrité…

« Si tu as du sel dans ta poche, il est inutile de le décrire indéfiniment. Sors-le plutôt pour le montrer ». C’est par cette invite que le Larlé Naaba a annoncé la présentation du recueil de poèmes du Mogho Naaba Baongo au palais royal de Ouagadougou. Intitulé Poèmes de l’empereur, c’est un ouvrage plein de symboles et riche en enseignements que l’auteur a produit, afin d’apporter sa contribution à l’édification de la paix et à la consolidation des valeurs traditionnelles.

L’œuvre parue la semaine dernière à Ouagadougou, met en relief les valeurs cardinales des sociétés ancestrales. Sur les caractéristiques techniques de l’ouvrage, le présentateur de l’œuvre, l’éminent homme de culture, de droit et de lettres, Titinga Frédéric Pacéré, a indiqué qu’il comporte 106 pages dans son édition en langue française originale et 86 pages dans sa version en langue mooré. Il est de grand format (21x19) et de luxe, selon le présentateur. Il est sur papier blanc couché (135 grammes).

La couverture de couleur rouge qui symbolise le soleil levant, le Dieu apparaissant, est à rapprocher au rite ancestral de vendredi matin que perpétue toujours le Mogho Naaba. La couleur rouge est aussi, selon le présentateur, une couleur sacrée du royaume aux destinées duquel préside Naaba Baongo. L’autre couleur de la couverture, à savoir le noir, est une matérialisation de l’Afrique noire.

Pour la version en mooré, Frédéric Titinga Pacéré a expliqué que la couleur bleue de sa couverture symbolise des gouttes d’eau de pluie tombant sur le Kadiogo et alimentant la rivière « Baongo » qui est le titre du Mogho Naaba Baongo. L’impression est en quadrichromie sur des feuilles glacées avec 32 illustrations de la culture traditionnelle et moderne de tous les supports : bronze, pierre, bois, fer, tissu, toile de peinture...

En ce qui concerne l’écrit, l’auteur justifie dans l’avant-propos de l’œuvre, la raison de cette initiative. Il a souligné en effet, que c’est au vu du monde en perpétuelle mutation qu’il a décidé de livrer lui aussi ses pensées sous un pan, l’expression par l’écriture qui contribuera à compléter notre langage de l’oralité, de l’instrument et de la gestuelle.

« L’auteur a voulu exploiter les canaux modernes de transmission de la pensée et les canaux nouveaux pour enrichir par apports mutuels et réciproques, les mécanismes traditionnels des civilisations africaines pour connaissance et exploitation par le peuple et d’autres peuples », a justifié Me Titinga Frédéric Pacéré.

L’ouvrage est le fruit de la médiation sur la vie et les valeurs de la société. Des thèmes comme la gouvernance, la culture, la paix, le dialogue, la solidarité, l’amitié, la famille, la notion de l’homme intègre au « Pays des hommes intègres » sont abordés dans l’œuvre.

En voie de traduction en dioula, fulfuldé, gulmancema…

La femme occupe aussi une place importante dans l’œuvre, puisque c’est au cours de la visite des femmes-maires du Burkina Faso en 2007 à sa Majesté que l’auteur a trouvé l’inspiration. Et pour Me Pacéré, « l’œuvre n’est pas seulement pour le présent et pour les hommes de notre temps. C’est un outil didactique pour l’éducation et la formation des hommes, tous les hommes et les générations futures sur la base des valeurs universelles du temps ».

D’un coût unitaire de 10 000 F CFA, il est sous traduction en dioula, fulfuldé, gulmancema, dagara pour l’année prochaine et dans d’autres langues. « Sa Majesté le Mogho Naaba, à travers l’œuvre, veut apporter sa contribution à la construction de la paix, à la construction et à la pérennisation de nos valeurs culturelles partagées que sont la paix, la solidarité, l’hospitalité que nos ancêtres nous ont léguées », a expliqué le Larlé Naaba Tigré. L’initiative est selon lui, une contribution à la connaissance de nos valeurs et traditions. « Nous sommes une société d’oralité et le Mogho naaba a voulu introduire l’écriture dans notre société mossi.

C’est par l’écriture que nos valeurs essentielles seront héritées de nos enfants, car par la tradition orale, beaucoup de valeurs se perdent », a soutenu le Larlé Naaba Tigré. Le Moogo Naaba, le Ouidi Naaba, doyen de la cour royale et le Larlé Naaba se sont tous réjouis de l’intérêt porté par les officiels et invités à cette cérémonie de dédicace.

Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, tout heureux, a salué la parution de cette œuvre « de grande valeur » qui permet de pérenniser des valeurs ancestrales. « Que dire de cette action qui va plonger dans la vie des jeunes africains, dans la vie des jeunes burkinabè, mais dans la vie tout simplement des jeunes et des femmes du monde, une face cachée de la culture burkinabè ?

En cette année du cinquantenaire un tel projet ne pouvait pas si bien tombé ». Filippe Savadogo a remercié l’auteur, au nom du président du Faso, du chef du gouvernement et du président de l’Assemblée nationale, pour cette « œuvre utile et gigantesque ». Ces poèmes, a affirmé le ministre de la Culture, vont nous permettre de nous replonger dans la vie avec les meilleurs souvenirs, mais également avec l’espérance.

C’est devant une foule composée d’autorités politiques, administratives, coutumières, religieuses, d’ambassadeurs et de participants au 22e congrès de l’Union catholique internationale de la presse (UCIP) que l’empereur des Mossé, Naaba Baongo, a dédicacé son recueil de poèmes.

A cette cérémonie de dédicace marquée par des prestations d’artistes-musiciens (Floby, Youmaly), des exemplaires de l’œuvre ont été donnés au chef de l’Etat, au Premier ministre et aux présidents d’institutions.

A LA DECOUVERTE DE L’AMBASSADE DU BURKINA FASO AU GHANA ENTRETIEN AVEC S.E.M. PIERRE SINI SANOU


Basée au Ghana depuis Mars 1961, l'Ambassade du Burkina Faso fait aujourd’hui la fierté de tous les Burkinabè au pays de Kwame N’Krumah. Sous la férule de S.E.M. Pierre Sini Sanou en service depuis le 26 Août 2004, c’est à cœur ouvert qu’il a bien voulu accepter de nous donner quelques éclaircissements sur la vie des Burkinabè au Ghana.

Excellence, quelle est la mission assignée à l'Ambassade du Burkina Faso au Ghana ?

S.E.M. Sanou :
La mission principale assignée à l'Ambassade du Burkina Faso au Ghana, est d'organiser et de gérer la politique étrangère du Burkina Faso dans sa juridiction, en vue d'assurer : * Son rayonnement sur la scène internationale.

* Un élargissement du champ de coopération.

*Une mobilisation des ressources extérieures pour son développement.

Pour mémoire, l'Ambassade du Burkina Faso au Ghana couvre non seulement le Ghana mais aussi les Républiques du Bénin et du Togo.

La perspective d'ouverture d'un consulat général à Lomé pour mieux coordonner les relations diplomatiques et économiques, est d'actualité.
Pouvons-nous avoir une idée sur le nombre des Burkinabè vivants au Ghana ?

Selon les données statistiques en notre possession, il y a environ un million et demi de Burkinabè qui sont d'ailleurs très bien intégrés, et nous saisissons cette occasion pour remercier les plus Hautes Autorités Ghanéennes pour ce bel exemple d'intégration sous régionale.

Parlez-nous des rapports entre l'Ambassade et la Communauté burkinabè au Ghana, l'association des étudiants ainsi que les opérateurs économiques.

Nous entretenons d’excellents rapports. Une fois encore, signalons que la diaspora burkinabè est très bien intégrée dans la structure sociale ghanéenne et participe à toutes les activités socioprofessionnelles. Nous sommes à l'écoute de leurs doléances et nous sommes disposés à les accompagner dans leurs initiatives.

Il en est de même pour les étudiants dont le bureau est en contact permanent avec le service culturel de l'Ambassade.

Quant aux opérateurs économiques, ils sont accompagnés dans leurs affaires par les deux représentations du Burkina Faso que sont, le Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) et la Chambre du Commerce d'Industrie et d'Artisanat du Burkina (CCIAB), basées à Tema.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'accomplissement de votre tâche ?

Penseriez-vous à l'insuffisance de moyens humains, matériels et financiers mis à la disposition de l'Ambassade ? Je puis vous assurer que le Burkina Faso que nous avons l'honneur de représenter consacre beaucoup d'efforts, à la hauteur des moyens du pays, pour permettre à une Ambassade, d'exécuter correctement ses missions.

Parlez-nous de l'organisation de l'Ambassade lors des grandes manifestations au Burkina Faso.

L'ambassade assure le plus souvent dans ces cas, les tâches suivantes :

* La diffusion de l'information par le canal des institutions du Ghana.

* La mobilisation des artistes et opérateurs économiques, pour obtenir une participation massive aux manifestations telles que le FESPACO, le SIAO, la Semaine Nationale de la Culture et autres rencontres culturelles.

Quelles sont les conditions d'entrée au Burkina Faso, pour les non-Burkinabé ?
Pour ce qui concerne les ressortissants de la zone CEDEAO, c'est la libre circulation des personnes et des biens qui est la règle. Quant aux autres (visiteurs étrangers hors CEDEAO), l'entrée au Burkina Faso est soumise à un visa délivré par le service consulaire de l'Ambassade.

Votre mot de la fin

En vous remerciant sincèrement pour nous avoir donné l'occasion de nous exprimer à travers vos colonnes, je voudrais vous féliciter pour toutes vos initiatives prises pour renforcer la cohésion au sein de la famille francophone vivant au Ghana.

LISTE DES AMBASSADEURS DU BURKINA-FASO AU GHANA,
DEPUIS SA DATE D'OUVERTURE EN MARS 1961

1) S.E. Monsieur John Boureima KABORE 04 / 1961 - 02 / 1963

2) S.E. Monsieur Aïsse MENSAH 03 / 1964 - 06 / 1966

3) S.E. Monsieur Victor G. KABORE 04 / 1969 - 05 / 1972

4) S.E. Monsieur Paul T. ROUAMBA 05 / 1972 - 12 / 1979

5) S.E. Monsieur Jean Baptiste ILBOUDO 12 / 1979 - 08 / 1981

6) S.E. Monsieur Jean Paul BAMOGHO 08 / 1981 - 09 / 1983

7) S.E. Madame Maïmouna OUATARA 01 / 1985 - 06 / 1988

8) S.E. Monsieur Emile GOUBA 10 / 1988 - 11 / 1989

9) S.E. Monsieur Jérôm SOME 1993-1994

10) S.E. Monsieur Marc O. YAO 12 /1995 - 02 / 2002

11) S.E. Monsieur Sini Pierre SANOU 26 / 08 / 2004

Consul Général de Kumasi : Monsieur Moussa TOURE : 04 / 1962

Consul Général de Kumasi : Monsieur Ambroise SILGA : 22 / 07 / 2005

Maxime Kaboré, candidat indépendant à la présidentielle « Non ! Je ne suis pas un plaisantin


Inconnu du landerneau politique il y a quelques mois, Maxime Kaboré est, en tout cas jusque-là, le seul indépendant parmi les candidats déclarés à la présidentielle burkinabè du 21 novembre prochain. Il est celui que certains ont vite fait de surnommer « le candide » voire un comparse venu amuser la galerie. Dans l’entretien ci-après, l’intéressé, attendu en principe aujourd’hui à Ouagadougou de la Belgique, tente de rassurer ceux qui ne le croient pas encore qu’il n’est pas un plaisantin.

Vous avez déclaré votre candidature à la présidentielle ; pouvez-vous nous rassurer que vous ne jetterez pas l’éponge à la dernière minute et donner raison à ceux qui voient en vous un plaisantin ?

• Etre candidat à l’élection présidentielle est un acte important qui ne peut en aucun cas être pris à la légère. J’ai beaucoup du respect pour la fonction présidentielle mais aussi pour mes compatriotes pour m’amuser à un jeu malsain. Il y a quelque temps votre journal titrait « Maxime Kaboré ira-t-il jusqu’au bout ? ».

Je voudrais faire comprendre clairement que je ne suis pas un plaisantin qui est venu amuser la galerie. Vous pensez qu’avec la situation de notre pays, je vais venir juste pour faire de la figuration ?

C’est mal me connaître que de penser que je suis un homme à renoncer à ce que je crois être un acte patriotique et d’amour pour mon peuple. Je suis candidat parce que j’estime avoir un projet crédible et salutaire pour le pays.

A quelque deux mois du scrutin, avez-vous pu résoudre la question du parrainage, l’une des conditions pour la validation de votre candidature ?

• Oui je n’ai pas de problème pour remplir ce critère de l’article 125 du code électoral. Un élu qui accepte de parrainer un candidat autre que son parti manifeste par là sa bonne compréhension de l’esprit de la loi et son ouverture d’esprit. Il fait preuve de maturité politique et renforce par là le processus démocratique.

Parrainer ne veut pas dire soutenir. Quand on estime que le candidat a des choses intéressantes à communiquer au peuple souverain, on lui donne la possibilité d’exposer son projet de société en le parrainant.C’est vraiment avoir du respect pour le peuple que de lui permettre de choisir librement en ayant connaissance de ce que chacun veut exprimer.

C’est un débat d’idées, une confrontation de projets. Il ne s’agit pas d’un affrontement de personnes. Les partis qui acceptent de parrainer d’autres candidats montrent leur ouverture d’esprit, prouvent qu’ils n’ont pas peur de confronter leurs projets au mien, enrichissent le débat et renforcent le processus démocratique.

C’est l’évidence même de la maturité politique ! Comment voulez-vous qu’un candidat indépendant puisse avoir les 50 parrainages de députés/et /ou conseillers municipaux répartis dans au moins 7 des 13 régions du Burkina si les partis qui ont des élus lui refusent les signatures nécessaires pour valider sa candidature ? Le peuple a droit d’entendre mon message.

La candidature indépendante est autorisée par la constitution. Me parrainer, c’est respecter le peuple en lui donnant la liberté de choisir parmi les postulants son président. Je suis en forme et je sens la fébrilité de certains concurrents qui ont peur de la confrontation. Laissons le peuple décider ! C’est le peuple qui me veut sur la ligne de départ et je serai au rendez-vous.

Si oui, combien de signatures avez-vous pu récolter et de quels partis sont issus de ces élus ?

• J’en ai eues largement au-dessus de ce qui est nécessaire dans plus de 7 régions du pays. Certains partis ont joué le jeu et ont respecté la parole donnée. Il est normal que les partis qui clament à longueur de journée leur attachement au processus démocratique et qui ont des élus acceptent de parrainer un candidat indépendant qui n’a pas de parti et par conséquent aucun élu.

Parrainer ne veut pas dire me soutenir. C’est accepter le jeu démocratique en me permettant d’être sur la ligne de départ. J’ai reçu aussi le parrainage d’autres partis. Lorsque toutes les candidatures seront déposées, vous aurez la précision à votre question.

En tant que candidat indépendant, n’avez-vous pas rencontré de difficultés dans la collecte des parrainages ?

• Non je n’ai pas eu de problème particulier. Certains responsables politiques m’avaient donné le sentiment de vouloir collaborer mais ils ne sont pas allés au bout de leur démarche en refusant de me parrainer. Je ne comprends pas cette attitude surtout envers un candidat sans parti. Je n’en veux à personne mais je sais maintenant qui est qui et qui est digne de confiance.

Vous savez si on ne respecte pas la parole donnée, on perd de sa crédibilité. Quand on parle de la volonté d’approfondir le processus démocratique, les actes posés doivent le démontrer ! Si on aspire à diriger ce pays, il est important d’être crédible. Je ne viens pas en sauveur mais en homme libre pour apporter ma contribution à l’édification d’un Burkina prospère et équitable. Beaucoup de politiciens ont encore du chemin pour comprendre la nécessité d’avoir des comportements qui honorent la démocratie.

Le débat doit prendre de la hauteur. Le peuple a assez des mesquineries et des affrontements d’ego. Faire de la politique, c’est respecter le peuple souverain, c’est respecter ses adversaires, c’est respecter ses engagements. Je suis pour la confrontation des idées et je resterai sur cette ligne de conduite. Ce qui importe pour le peuple c’est de créer toutes les conditions pour améliorer son quotidien.

Avez-vous vos dix millions en poche pour la caution ?

• C’est une exigence de l’article 127 du code électoral. Je remplirai toutes les exigences pour valider ma candidature auprès du Conseil constitutionnel. Par la grâce de Dieu, je peux vous assurer que je serai sur la ligne de départ le 21 novembre 2010.

Quelle stratégie de campagne mettrez-vous en place pour conquérir l’électorat sur toute l’étendue du territoire burkinabè ?

• Nous serons présents dans toutes les régions et déjà certaines d’entre elles ont manifesté concrètement leur soutien en mettent en place des bureaux pour mieux diffuser notre projet de société. Je reste convaincu de l’adhésion des gens qui ont compris le pourquoi de ma candidature qui est une avancée majeure dans le processus démocratique de notre pays.

Plus que des structures, ce sont les citoyens qui partagent notre vision qui vont transmettre, partout où ils se trouvent, notre message solennel du changement pour un Burkina solidaire, moderne et profondément tourné vers l’avenir.

Les responsables dans les 13 régions auront une autonomie et prendront des initiatives pour convaincre l’électorat de la nécessité du changement. Ces responsables auront la mission de faire passer le message dans le Burkina profond. Le message ne sera dirigé contre personne, ce sera un message positif et optimiste.

Nous irons partout dans les contrées reculées pour dire aux gens qu’ils ne seront pas oubliés et qu’ils ont droit aussi à la même considération que ceux des grandes villes. Pour moi, il n’y a pas de Burkinabè de seconde zone. Nous tiendrons compte des préoccupations et des spécificités de chaque région dans la prise des décisions dans un souci d’équité et d’efficacité.

De quel trésor de guerre disposez-vous ?

• Nous comptons sur les dons des particuliers, de sympathisants, de mes fonds propres et de toutes les bonnes volontés qui pensent que le pays mérite d’avoir des gens compétents et déterminés à le sortir de la pauvreté

Etant en Belgique, comment comptez-vous coordonner votre campagne ?

• Je suis un candidat indépendant mais pas solitaire. J’ai des gens engagés qui font le travail de coordination. Je sais faire confiance à mes collaborateurs qui agissent en mon nom avec détermination, rigueur et loyauté. Je serai au pays dès le 20 septembre et nous allons passer à la vitesse supérieure.

J’ai un timing précis et nous agissons avec méthode et lucidité. Je ferai connaître dans les jours qui viennent mon staff national et en début du mois d’octobre je vais installer les représentants régionaux. Je travaille avec des gens motivés, disponibles et désintéressés qui ont à cœur de défendre nos idées et de convaincre l’électeur burkinabè que le meilleur choix pour l’avenir c’est incontestablement le choix du changement.

J’incarne ce choix qui allie en même temps le respect de ce qui a été déjà accompli mais aussi la volonté d’aller plus loin pour qu’enfin la misère ne soit plus le mot le plus cité dans la bouche de millions de Burkinabè. En d’autres termes, nous nous sommes engagés à redonner l’espoir au peuple.

Votre projet de société est-il enfin prêt ?

• Mon projet de société est prêt. J’ai déjà eu l’occasion de livrer à la presse et au peuple les grandes lignes. Nous l’exposerons de façon plus détaillée et chacun se fera une idée de ce que nous voulons pour ce pays.

Nous sommes convaincus qu’avec une réelle volonté de combattre la misère qui frappe nos concitoyens, en associant toutes les forces vives de la nation dans un esprit de réelle collaboration pour le bien commun, nous réussirons à faire de notre cher pays un endroit où il fait bon vivre.

Nous devons être la tête et non la queue ! Oui nous pouvons si nous le voulons. Avec l’aide de Dieu et l’engagement citoyen, nous ferons des exploits pour le bonheur de tous les Burkinabè sans discrimination aucune !

CONGRES MONDIAL DE L’UCIP Les lampions se sont éteints

Le congrès mondial de l’UCIP qui a débuté le 12 septembre à Ouagadougou a fermé ses portes le samedi 18 septembre 2010 dans la salle de conférences de Ouaga 2000.

C’est sur une grande note de satisfaction que le congrès mondial de l’UCIP qui se tient pour la première fois en terre africaine, faut-il le rappeler, a fermé ses portes le samedi 18 septembre 2010 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Un congrès qui a été une réussite totale de l’avis du secrétaire général de l’UCIP Joseph Chitilappilly. "C’est l’un des meilleurs congrès jamais organisé par l’UCIP" a reconnu Joseph Chitilappilly avant de parler d’un congrès qui doit servir de modèle pour les autres pays organisateurs". Il ajoute "les objectifs fixés ont été atteints, le congrès a été ouvert, les Burkinabè ont été accueillants, gentils ; nous avons travaillé dans de bonnes conditions. Pour tout vous dire, nous souhaiterions revenir en Afrique et au Burkina en particulier". "Vous venez d’écrire une belle page de l’histoire de l’UCIP et il y a de quoi en être fier" a affirmé la marraine Béatrice Damiba. Le parrain, le Mogho Naaba Bongo a, par ailleurs, indiqué qu’ils sont contents de leurs filleuls pour le travail accompli. Au soir de ce congrès, Béatrice Damiba a souligné que c’est le professionnalisme en matière de médias qui aura été renforcé, la solidarité qui aura été confirmée et le dialogue qui aura été consis tant. "Tout ceci ne peut que contribuer à plus de justice, de paix et de bonne gouvernance grâce à une plume libre, respectueuse de l’éthique et de la déontologie" ont terminé la marraine et le parrain du 22e congrès mondial de l’UCIP.

Les participants ont formulé des recommandations et des résolutions

A l’issue des travaux du congrès, les participants ont formulé des recommandations au nombre desquelles on peut citer : l’organisation avec la collaboration des commissions épiscopales des moyens de communication sociale, l’organisation au niveau de l’UCIP et de l’UCAP de sessions de formation sur le plaidoyer au bénéfice des animateurs des sessions nationales de l’UCAP ; la promotion des modes d’éducation à la communication qui valorisent les "sans voix" et engagent les jeunes à s’investir dans les actions citoyennes. Pour ce qui est des résolutions, les participants ont préconisé la relance de l’organisation périodique des programmes de remise à niveau des journalistes et professionnels des médias au niveau sous- régional pour permettre à toutes les sections nationales de l’UCAP de rayonner ; l’appui à l’agence africaine catholique d’information dont le siège se trouve à Nairobi, le port de témoignage de pratique du métier de manière honnête en particulier en refusant tout ce qui peut s’apparenter à des formes de corruption. En dépit de quelques imperfections, les participants ont beaucoup apprécié l’accueil des Burkinabè, la richesse des conférences et des échanges ainsi que les activités culturelles. Le défi de l’organisation et de la tenue du congrès a donc été relevé. Des activités connues du congrès ont été menées au nombre desquelles on note une audience accordée par le président du Faso Blaise Compaoré le vendredi 17 septembre 2010. (voir encadré).

ENCADRE :

Le secrétaire général de l’UCIP Joseph Chitilappilly à sa sortie d’audience

Nous sommes venus remercier le Président du Faso pour son soutien total à l’organisation du congrès mondial de l’UCIP. Nous nous sommes rendu compte que c’est un homme bien et plein de sagesse et de gentillesse. Le congrès a été très bien organisé, il s’est passé dans de bonnes conditions, c’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de venir remercier le président du Faso Blaise Cpmpaoré pour son soutien.

D’une rentrée à l’autre, objectif excellence


Les mois de septembre et d’octobre sont des mois au cours desquels s’effectuent plusieurs rentrée(s) avec, en tête, la et les rentrées) gouvernementale(s)... Les vacances, le repos et bien d’autres formes de loisirs revigorent ceux qui peuvent y prétendre. On y revient toujours gonflé à bloc, avec de nouvelles idées, de nouvelles motivations, si ce n’est de nouvelles ambitions.

Le contact avec d’autres cultures et d’autres mentalités enrichit toujours ceux qui savent observer. Quand, par exemple, nous relions d’un trait Séoul en Corée à Kokologho dans le Boulkiemdé au Burkina, beaucoup d’idées nous viennent en tête, en ce qui concerne la préservation d’une culture nationale, l’originalité de la vision du développement et la capacité de chaque peuple à faire sortir de terre, un monde qui lui ressemble.

C’est avec de nouvelles forces et de nouvelles idées à l’encens de Saint-Exupéry, que nul doute, le gouvernement donne, à travers le continium des actions posées par l’Etat, le ton et le rythme des autres rentrées... L’attention des Burkinabè reste focalisée sur leur système éducatif, sur un enseignement pertinent par rapport à l’emploi, et de qualité quant au contenu, en vue de faire du Burkina Faso, un pays émergent et une société d’espérance.

On peut craindre, cependant, qu’au cours d’une année très riche en événements –SIAO, Semaine nationale de la culture, élection présidentielle, célébration des 50 années de notre indépendance… des programmes d’études et de recherches ne restent en souffrance. Ajoutez à cela l’envie parfois surprenante de nos jeunes, à perdre le temps à débrayer, à brûler des pneus, à s’en prendre aux feux tricolores.

Les interlocuteurs totémiques des étudiants et nous qui écrivons, sommes tous passés par là. On verrait mal, très mal même, qu’une société aussi studieuse, composée de plusieurs milliers de jeunes qui s’entraînent à réfléchir, passe des années sans manifester, juste comme le ferait une association d’amoureux.

Mais, on peut se permettre de proposer que si des manifestations devaient encore être organisées, qu’elles le soient en synergie de pensée et d’action avec les intérêts bien compris des uns et des autres. Tout le monde gagnerait, notamment, à ce que les manifestations se fassent autrement que de par le passé : tout en continuant à suivre les cours, on peut très bien se faire entendre, et bien même. La mondialisation est école pour tous, nos étudiants peuvent aussi s’instruire en jetant un coup d’œil hors de nos murs.

Jusqu’aux prochaines vacances,l’excellence devrait donc être le maître-mot de nos efforts. Le gouvernement, en cette année d’élection, sans doute, nous donnera l’exemple de la responsabilité accomplie, celle qui fait en sorte que chaque citoyen trouve son intérêt dans l’intérêt de tous, et dans le respect absolu du bien commun.

Elèves et étudiants savent qu’ils sont l’avenir de notre nation bien aimée. Nous les aimons autant que nous aimons cette nation et les invitons à corriger en eux, ce qu’ils reprochent à leurs aînés. De « l’étudiant abnorme », ne saurait sortir pour demain et comme en une génération spontanée, un fonctionnaire intègre ou un homme d’Etat de haute volée. Le proverbe dit : « Le lièvre grandit et meurt nécessairement, dans sa propre peau”.

FILLES DE MENAGE Une bonne échappe à un viol


Une fille de ménage âgée de 25 ans et répondant au nom de Mariam Ouédraogo, a été violemment battue par le fils de sa patronne le 17 septembre 2010 dans la zone du bois.

Visage pâle, les yeux bouffis, c’est une fille toujours sous le choc que nous avons rencontrée le samedi 18 septembre 2010 aux environs de 13 heures à son domicile. Selon le récit qu’elle nous a fait, c’est aux environs de 18 heures que T. B. fils d’une dame bien connue du milieu de l’enseignement s’en est pris violemment à elle. ’’Il voulait coucher avec moi par force mais j’ai refusé. C’est ainsi qu’il m’a frappée en déchirant mes vêtements. Il a heurté ma tête contre le mur et le sol. Il a même téléphoné à sa maman entre-temps en lui disant que si elle ne venait pas vite, il allait me tuer. Sa maman est venue trouver qu’il me battait toujours. Mais elle n’a rien fait pour ramener son fils à la raison’’, a-t-elle précisé.

Menaces de mort

Selon toujours les dires de Mariam Ouédraogo, le gardien a voulu la secourir mais T. B. lui a intimé l’ordre de se tenir à l’écart faute de quoi, il le tuerait. Le voisinage alerté n’a pas pu non plus la secourir, a-t-elle confié, avant d’ajouter que son agresseur l’a entraînée dans la cuisine où il cherchait un couteau pour l’égorger. Mais elle a pu s’échapper entre ses mains. Cependant, elle n’a pas pu aller loin car elle s’est effondrée sur la voie publique en s’évanouissant toute nue. A l’en croire, c’est le gardien et les voisins qui l’ont dégagée sur la voie avant que l’ambulance ne vienne la transporter à l’hôpital Yalgado Ouédraogo où elle a reçu des soins. Les frais de ces soins, précise t-elle, ont été honorés par la maman de T.B que la victime juge coupable de non-assistance à personne en danger car son fils aurait pu la tuer sous son regard passif. Mariam Ouédraogo affirme avoir été dépossédée de la somme de 50.000 F CFA. C’est T. B qui lui aurait arraché cette somme. Il aurait également confisqué ses effets qu’elle réclame ainsi que le remboursement de ses 50.000 F CFA. La victime exige également le paiement de ses 17 jours de travail soit un peu plus de 5000 F CFA car sa paie mensuelle était de 10.000 F CFA.

Comportement récidiviste

Selon toujours les affirmations de la victime, T. B n’est pas à son premier forfait car il s’est toujours comporté de cette façon avec les multitudes "bonnes" que sa maman a eues à employer et qui, également ont abandonné le travail pour les mêmes raisons. ’’ Que ce soit la patronne ou son fils, aucun ne se comporte bien envers les employés. Je n’ai fait que deux mois seulement chez eux. Mais je voulais partir bien avant parce que le climat était invivable. Mais la patronne m’a dit d’attendre la fin du mois pour entrer en possession de mon dû’’. Mariam Ouédraogo dit déplorer le comportement de sa patronne qui aurait signifié à ses parents qui se sont déplacés chez elle au moment des faits, de lui faire ce qu’ils veulent car il s’agit de son fils. Pour l’heure, les parents de Mariam Ouédraogo n’ont pas encore porté plainte contre le jeune T. B. car ils se préoccupent d’abord de la santé de leur fille. Mais la victime envisage cette action. Selon ses estimations, T. B. serait âgé d’environ 26 ans. Nous avons essayé de joindre le présumé coupable T. B. pour avoir sa version des faits mais sans succès.

L’époux français d’une Burkinabè parmi les otages


Depuis jeudi dernier au Niger, sept personnes dont un Togolais, un Malgache et cinq Français, employés de AREVA et de SOGEA-SATOM dans le centre d’Arlit, ville située à un jet de pierre de la frontière algérienne, ont été enlevées. Hier matin, sur les coups de 8 heures, nous avons reçu un coup de fil de l’Hexagone.Il provenait de Aminata Laulier née Traoré qui nous appelait depuis la ville d’Aix–en–Provence. Elle est Burkinabè, mariée à un Français et elle est la sœur de Awa Traoré, épouse d’un des otages Français, Thierry Dol.

Elle nous priait instamment de faire quelque chose pour informer l’opinion publique burkinabè afin que son beau-frère et ses amis d’infortune puissent être libérés. Dans sa voix, elle prie le président Compaoré de tout mettre en œuvre afin que cette libération se passe bien comme cela l’a été avec notre compatriote Philomène Kaboré.

Thierry Dol, qui est un ingénieur sous-traitant du groupe AREVA et qui a épousé Awa Traoré en 2007 à Ouagadougou, a été enlevé avec ses camarades à leur domicile aux environs de 2 heures du matin, selon un responsable du groupe nucléaire français à Niamey. Les ravisseurs qui se sont rendus au domicile des expatriés, ont d’abord neutralisé les gardes privés assurant la sécurité des villas et ont réveillé leurs occupants pour les embarquer à bord de 4x4.

Interrogé sur Europe1, le ministre Bernard Kouchner a évoqué vendredi la piste d’AQMI - organisation qui avait enlevé fin avril l’humanitaire Michel Germaneau avant d’annoncer son exécution fin juillet - L’hypothèse des ravisseurs touaregs semble être la piste privilégiée par le gouvernement nigérien car semble-t-il, ils parlaient, outre l’arabe, le tamashek, la langue des Touaregs.

Mais ce n’est pas la première fois que le groupe nucléaire français voit ses employés ainsi kidnappés au Niger. On se souvient qu’en 2008 quatre salariés d’Areva avaient été enlevés par des insurgés touaregs du Mouvement des Nigériens pour la Justice MNJ, non loin d’Arly et les quatre cadres avaient été libérés quelques jours plus tard en bonne santé avec ce message adressé à la France "l’exploitation de nos ressources minières ne saurait se faire continuellement alors que les populations autochtones sont exclues, sinon sous-employées par votre société".

Pour certains analystes, l’hypothèse d’une autre piste, celle du crime crapuleux n’est pas à exclure car cet enlèvement aurait pu être commis par des bandits qui voudraient monnayer au prix fort la libération de ces otages.

C’est vrai que ces prises d’otages qui finissent bien de fois par le paiement de fortes rançons ont donné beaucoup d’appétit aux ravisseurs On se souvient du rapt le 29 novembre 2009 des Espagnols Pascual Roque et de Albert Vilalta qui ont recouvré la liberté grâce au paiement d’une demi-dizaine de milliards de nos francs.

Avec toute cette manne financière, les terroristes pourront désormais s’équiper en armes et munitions, en 4X4 et terroriser davantage tous les ressortissants de pays riches ,en mesure de payer les rançons.

C’est dans cette ambiance que les employés d’Aréva et de Sogea-Satom ont été réunis jeudi 16 septembre dernier au petit matin pour s’entendre dire que décision avait été prise de faire rentrer immédiatement les enfants, les femmes et les travailleurs qui n’occupent pas de postes indispensables, sur Paris. Et à ce jour une trentaine de personnes ont déjà rejoint l’Hexagone, laissant sur place au Niger 25 employés qui auront le choix de rester à Niamey ou de rentrer sur Paris.

Mais la solution à ces prises d’otages, consiste-t-elle seulement à faire rentrer au bercail une ou deux dizaines de Français ? Lorsque l’on sait qu’il y a environ 1700 français au Niger et davantage d’autres ressortissants d’Europe dans ce pays et dans le pourtour saharien, la solution à cette gangrène qu’est le terrorisme ne se voudra-t-elle pas globale ?

En attendant, il faut parer au plus pressé. Et on ne doute aucunement que le président Compaoré qui a déjà à son actif la libération de l’Espagnole Alicia Gomez, le 10 mars 2010, des Italiens Sergio Cicala, et son épouse Philomène Kaboré le 16 avril 2010, des Espagnols Pascual Roque et Albert Vilalta le lundi 23 août 2010, actionnera de nouveau ses réseaux, afin que les derniers otages du Niger puissent aussi respirer à pleins poumons l’air de la liberté.

Hama Arba Diallo sur la ligne de départ


Le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo, a été investi le samedi 18 septembre 2010, à Ouagadougou, candidat des Forces progressistes pour la présidentielle du 21 novembre prochain. Agé de 71 ans, Hama Arba Diallo promet le changement si les suffrages le désignent vainqueur de l’élection présidentielle de 2010.

« Avec Hama Arba Diallo, un autre Burkina est possible », « Contre la pauvreté et le chômage, votons Hama Arba Diallo », bref, c’est sous des youyous et des slogans scandés par des militants que le candidat commun et unique de la coalition des Forces du progrès et du changement, tout de blanc vêtu, a fait son entrée dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).

Faso Metba, le Parti africain de l’indépendance (PAI) de Philippe Ouédraogo, le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS), le Front des forces sociales (FFS), l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le Front patriotique pour le changement (FPC, ) tous se sont unis derrière Hama Arba Diallo pour la présidentielle de novembre 2010. L’actuel maire de Dori dans le Séno, a été investi par la coalition de ces six partis, au cours d’une cérémonie riche en sons et en slogans.

M. Diallo a décrit la situation qui prévaut au Burkina Faso en citant entre autres, le chômage généralisé surtout des jeunes, la pauvreté croissante, la corruption, les détournements et la mauvaise gestion des ressources publiques, l’insécurité, l’impunité et l’injustice sociale. « Avec l’appui des partis qui soutiennent ma candidature, et avec l’aide de tous les patriotes qui nous écoutent aujourd’hui et qui constituent la plus grande richesse de notre pays, j’ai l’ambition, si les suffrages des mes compatriotes me portaient à la Présidence du Faso, de réaliser en cinq ans, les actions concrètes pour faire du Burkina un pays réellement démocratique », promet le candidat des Forces du progrès et du changement (FPC).

Hama Arba Diallo a aussi fait la promesse de respecter les libertés individuelles et collectives, de lutter contre toutes les formes de discrimination, de créer, stimuler et multiplier les emplois, de rendre l’éducation, les soins médicaux et les médicaments essentiels génériques accessibles à tous.

Il promet aussi de généraliser le système de sécurité sociale et d’assurance maladie, de développer les arts, la culture et les sports, d’élargir et d’équilibrer les recettes fiscales pour renforcer le budget de l’Etat, de soutenir l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale.

« Ce sont là, dit-il, les principaux défis qui nous attendent ! Faisons en sorte que toutes nos forces soient mobilisées pour la victoire au soir du 21 novembre », afin de nous permettre de « Bâtir ensemble une nation forte, démocratique et solidaire ».

Le changement avec Hama Arba Diallo

Tour à tour, les jeunes, les femmes, les anciens et les responsables des différents partis qui soutiennent Hama Arba Diallo ont réaffirmé leur engagement à accompagner leur candidat vers la victoire au soir du 21 novembre prochain. Car disent-ils, « c’est un homme au-dessus de tout soupçon, modeste et pétri d’expérience et ayant la connaissance des hommes ».

Tout en tirant à boulets rouges sur la gestion du pouvoir en place, les représentants des partis membres de la coalition ont déclaré que l’heure était venue pour le changement. Certains, notamment le PDS, le PAI, ont déploré l’échec des concertations devant aboutir à la désignation d’un candidat unique de l’opposition burkinabè, malgré les multiples efforts déployés dans ce sens. Néanmoins, ils se sont félicités d’avoir réussi en un temps bref, à créer cette coalition et porter leur choix sur Hama Arba Diallo pour l’élection présidentielle à venir. Tous affirment adhérer à son programme de gouvernement.

Le candidat de la coalition soutient que le Burkina Faso a besoin d’un changement. Le parti de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) qui soutient Blaise Compaoré, candidat du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’a pas échappé à la critique du candidat des Forces du progrès et du changement.

Pour assurer une victoire au candidat au soir du 21 novembre prochain, une équipe de campagne, coordonnée par Philippe Ouédraogo, a été mise en place. Elle promet d’engager la bataille pour apporter le changement au Burkina Faso.

Enok KINDO

Francine KANZIE

(stagiaire)

Qui est Hama Arba Diallo ?

Appelé affectueusement « Ho Chi Minh » par ses camarades de parti à cause de son profil ascétique et de sa fermeté politique, Hama Arba Diallo naquit en 1939, à Dori. Son père, feu Arba Aldiogo, ancien agent de l’administration coloniale, s’occupait du bureau militaire à l’époque. Aux côtés du Mogho Naaba Koom et du Baloum Naaba Tanga, il milita activement pour la reconstitution de la Haute-Volta partagée entre le Niger, le Soudan (actuel Mali) et la Côte d’Ivoire. Devenu plus tard administrateur, il dirigea le cercle de Zabré, ville située dans l’actuelle région de Centre-Est.

Hama Arba Diallo grandit dans une famille comptant de nombreux fils et filles. Il fréquenta l’école primaire d’abord, à Ouagadougou, puis à Bobo-Dioulasso. Il fit son secondaire au lycée Ouézzin Coulibaly et eut comme promotionnaires Alassane Dramane Ouattara, candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2010, Anatole Kondombo, actuel maire de Nanoro dans le Boulkiemdé, l’ingénieur géologue Adama Pierre Traoré, les professeurs Harouna Traoré, Faustin Sib Sié.

Vieux militant de la lutte politique, il parle plusieurs langues burkinabè : le mooré, bobo mandarè, fulfuldé, dafin, bwamu… et pratique avec aisance, le français et l’anglais. Hama Arba Diallo a en effet, fait ses études supérieures aux Etats-Unis à l’université Blufton de l’Ohaio, puis à l’université Columbia de New York, avant de fréquenter l’Institut des hautes études internationales de Génève en Suisse.

Il fut tour à tour directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, ambassadeur du Burkina Faso au Nigéria, en République de Chine Populaire, à Washington et à NewYork, puis ministre des Affaires étrangères et conseiller du président du Faso sous le Conseil national de la Révolution. Après avoir pris sa retraite, il a été appelé comme fonctionnaire des Nations unies dont il a été secrétaire général adjoint et secrétaire exécutif de la Convention de la lutte contre la désertification, jusqu’à sa démission en 2007, lorsqu’il a été élu député à l’Assemblée nationale. Il est l’actuel maire de Dori.

L’ARMÉE DE L’AIR ATTAQUE UNE COLONNE TERRORISTE, DETRUIT TROIS VEHICULES ET TUE UNE FEMME


Deux femmes maliennes ont été tuées et quatre hommes grièvement blessés au cours d'un raid aérien mené au nord-ouest de Tombouctou (nord du Mali) par l'armée mauritanienne contre Al-Qaïda au Maghreb islamique, ont affirmé des témoins à l'AFP.
"Je suis actuellement à l'Hôpital de Tombouctou. Deux femmes de notre région sont mortes et quatre hommes sont blessés, après les tirs d'un avion mauritanien ce matin sur leur véhicule", a affirmé Mohamed Lamine Ould Sidate, maire de la localité de Ber, située à 60 km au nord de Tombouctou.
"A l'heure actuelle, la voiture avec des impacts de balles est dans la cour de l'hôpital de Tombouctou", a-t-il dit, ajoutant: "nous sommes en colère. Nous les civils, nous n'avons rien à voir dans cette affaire, et voilà qu'on nous tue".
Un préposé à l'hôpital de Tombouctou a confirmé l'information en précisant que l'une des femmes tuées était "très jeune".
A Nouakchott, un responsable militaire mauritanien avait auparavant affirmé à l'AFP que des raids menés dimanche contre Aqmi dans le nord du Mali avaient "déjà permis de détruire trois véhicules transportant des terroristes, sur sept véhicules visés (qui circulaient) dans une colonne".
Ce responsable militaire avait ajouté qu'une "femme, épouse d'un terroriste" avait été tuée par l'armée mauritanienne lors de cette intervention. Selon une source sécuritaire malienne, un avion militaire mauritanien a été effectivement brièvement aperçu dans le cielde la région de Tombouctou.
"Il est retourné, depuis, en Mauritanie. A ma connaissance, actuellement, il n'y a plus d'appareil militaire mauritanien dans notre ciel", a affirmé cette source malienne à la mi-journée, parlant d'une "bavure" de l'armée mauritanienne. D'autres témoins ont également fait état de la présence d'au moins "un hélicoptère".
L'armée mauritanienne a repris dimanche son intervention contre des unités d'Aqmi dans le nord du Mali après des combats meurtriers l'ayant opposée vendredi et samedi à des groupes d'Aqmi dans la région de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako).