20 septembre, 2010

Hama Arba Diallo sur la ligne de départ


Le député-maire de Dori, Hama Arba Diallo, a été investi le samedi 18 septembre 2010, à Ouagadougou, candidat des Forces progressistes pour la présidentielle du 21 novembre prochain. Agé de 71 ans, Hama Arba Diallo promet le changement si les suffrages le désignent vainqueur de l’élection présidentielle de 2010.

« Avec Hama Arba Diallo, un autre Burkina est possible », « Contre la pauvreté et le chômage, votons Hama Arba Diallo », bref, c’est sous des youyous et des slogans scandés par des militants que le candidat commun et unique de la coalition des Forces du progrès et du changement, tout de blanc vêtu, a fait son entrée dans la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC).

Faso Metba, le Parti africain de l’indépendance (PAI) de Philippe Ouédraogo, le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS), le Front des forces sociales (FFS), l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et le Front patriotique pour le changement (FPC, ) tous se sont unis derrière Hama Arba Diallo pour la présidentielle de novembre 2010. L’actuel maire de Dori dans le Séno, a été investi par la coalition de ces six partis, au cours d’une cérémonie riche en sons et en slogans.

M. Diallo a décrit la situation qui prévaut au Burkina Faso en citant entre autres, le chômage généralisé surtout des jeunes, la pauvreté croissante, la corruption, les détournements et la mauvaise gestion des ressources publiques, l’insécurité, l’impunité et l’injustice sociale. « Avec l’appui des partis qui soutiennent ma candidature, et avec l’aide de tous les patriotes qui nous écoutent aujourd’hui et qui constituent la plus grande richesse de notre pays, j’ai l’ambition, si les suffrages des mes compatriotes me portaient à la Présidence du Faso, de réaliser en cinq ans, les actions concrètes pour faire du Burkina un pays réellement démocratique », promet le candidat des Forces du progrès et du changement (FPC).

Hama Arba Diallo a aussi fait la promesse de respecter les libertés individuelles et collectives, de lutter contre toutes les formes de discrimination, de créer, stimuler et multiplier les emplois, de rendre l’éducation, les soins médicaux et les médicaments essentiels génériques accessibles à tous.

Il promet aussi de généraliser le système de sécurité sociale et d’assurance maladie, de développer les arts, la culture et les sports, d’élargir et d’équilibrer les recettes fiscales pour renforcer le budget de l’Etat, de soutenir l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale.

« Ce sont là, dit-il, les principaux défis qui nous attendent ! Faisons en sorte que toutes nos forces soient mobilisées pour la victoire au soir du 21 novembre », afin de nous permettre de « Bâtir ensemble une nation forte, démocratique et solidaire ».

Le changement avec Hama Arba Diallo

Tour à tour, les jeunes, les femmes, les anciens et les responsables des différents partis qui soutiennent Hama Arba Diallo ont réaffirmé leur engagement à accompagner leur candidat vers la victoire au soir du 21 novembre prochain. Car disent-ils, « c’est un homme au-dessus de tout soupçon, modeste et pétri d’expérience et ayant la connaissance des hommes ».

Tout en tirant à boulets rouges sur la gestion du pouvoir en place, les représentants des partis membres de la coalition ont déclaré que l’heure était venue pour le changement. Certains, notamment le PDS, le PAI, ont déploré l’échec des concertations devant aboutir à la désignation d’un candidat unique de l’opposition burkinabè, malgré les multiples efforts déployés dans ce sens. Néanmoins, ils se sont félicités d’avoir réussi en un temps bref, à créer cette coalition et porter leur choix sur Hama Arba Diallo pour l’élection présidentielle à venir. Tous affirment adhérer à son programme de gouvernement.

Le candidat de la coalition soutient que le Burkina Faso a besoin d’un changement. Le parti de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) qui soutient Blaise Compaoré, candidat du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) n’a pas échappé à la critique du candidat des Forces du progrès et du changement.

Pour assurer une victoire au candidat au soir du 21 novembre prochain, une équipe de campagne, coordonnée par Philippe Ouédraogo, a été mise en place. Elle promet d’engager la bataille pour apporter le changement au Burkina Faso.

Enok KINDO

Francine KANZIE

(stagiaire)

Qui est Hama Arba Diallo ?

Appelé affectueusement « Ho Chi Minh » par ses camarades de parti à cause de son profil ascétique et de sa fermeté politique, Hama Arba Diallo naquit en 1939, à Dori. Son père, feu Arba Aldiogo, ancien agent de l’administration coloniale, s’occupait du bureau militaire à l’époque. Aux côtés du Mogho Naaba Koom et du Baloum Naaba Tanga, il milita activement pour la reconstitution de la Haute-Volta partagée entre le Niger, le Soudan (actuel Mali) et la Côte d’Ivoire. Devenu plus tard administrateur, il dirigea le cercle de Zabré, ville située dans l’actuelle région de Centre-Est.

Hama Arba Diallo grandit dans une famille comptant de nombreux fils et filles. Il fréquenta l’école primaire d’abord, à Ouagadougou, puis à Bobo-Dioulasso. Il fit son secondaire au lycée Ouézzin Coulibaly et eut comme promotionnaires Alassane Dramane Ouattara, candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2010, Anatole Kondombo, actuel maire de Nanoro dans le Boulkiemdé, l’ingénieur géologue Adama Pierre Traoré, les professeurs Harouna Traoré, Faustin Sib Sié.

Vieux militant de la lutte politique, il parle plusieurs langues burkinabè : le mooré, bobo mandarè, fulfuldé, dafin, bwamu… et pratique avec aisance, le français et l’anglais. Hama Arba Diallo a en effet, fait ses études supérieures aux Etats-Unis à l’université Blufton de l’Ohaio, puis à l’université Columbia de New York, avant de fréquenter l’Institut des hautes études internationales de Génève en Suisse.

Il fut tour à tour directeur de la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères, ambassadeur du Burkina Faso au Nigéria, en République de Chine Populaire, à Washington et à NewYork, puis ministre des Affaires étrangères et conseiller du président du Faso sous le Conseil national de la Révolution. Après avoir pris sa retraite, il a été appelé comme fonctionnaire des Nations unies dont il a été secrétaire général adjoint et secrétaire exécutif de la Convention de la lutte contre la désertification, jusqu’à sa démission en 2007, lorsqu’il a été élu député à l’Assemblée nationale. Il est l’actuel maire de Dori.

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