14 janvier, 2012

Liban: Le Hezbollah refuse de se désarmer

Sayyed Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, a rejeté ce samedi l'appel du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon en faveur du désarmement du mouvement chiite libanais.

«J'affirme aujourd'hui, avec fermeté, avec détermination et avec la plus grande conviction (...) le choix de la résistance armée», a déclaré le secrétaire général du Hezbollah. «Ces armes, avec le peuple libanais et l'armée, sont la seule garantie de protection du Liban», a-t-il ajouté.

Ironisant au sujet de la demande de Ban Ki-moon, Sayyed Hassan Nasrallah a dit se réjouir de constater l'inquiétude suscitée par les performances militaires de son mouvement. «Votre inquiétude, secrétaire général, nous rassure et nous satisfait. Ce qui compte pour nous, c'est que vous soyez inquiets, et que l'Amérique (...) et Israël soient inquiets avec vous», a-t-il indiqué dans une allocution télévisée prononcée à l'occasion d'une fête chiite.

Avec Reuters

Libye: Gestion de l'ONU de la crise libyenne Zuma critique la gestion par les Nations unies de la crise libyenne

Crise politique - Zuma critique la gestion par les Nations unies de la crise libyenne - Le président sud-africain, Jacob Zuma, en visite à New York, a critiqué la gestion par le Conseil de sécurité de l'ONU de la crise survenue l'année dernière en Libye et a exigé que l'organisme mondial tienne davantage compte des points de vue de l'Union africaine pour résoudre les problèmes de conflit sur le continent.

Le président Zuma a soutenu les allégations de la Russie, la Chine et l'Inde selon lesquelles les frappes aériennes de l'OTAN menées l'année dernière en Libye constituaient une violation flagrante de la résolution des Nations unies.

Il a fait savoir que les conséquences de ces actions ont débordé dans d'autres pays de la région.

Toutefois, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Mme Susan Rice, a répondu en disant de l'Union africaine (UA) qu'elle a été incohérente et trop lente à agir sur les enjeux majeurs.

La visite du président Zuma à New York coïncide avec le poste attribué à l'Afrique du Sud pour assumer officiellement la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies pour ce mois.

Pana
http://www.afriquejet.com

CAN 2012: Préparatifs du Burkina Faso

Coupe africaine de football - Les Etalons affûtent leurs armes à Yaoundé. Pour mieux préparer la CAN Gabon-Guinée Equatoriale 2012, les Etalons ont installé leur base d'entraînement à Yaoundé, précisément au Centre d'excellence de football de la CAF à Mbankomo, une bourgade située à 30 km de la capitale camerounaise. Un lieu très calme où l'entraîneur des Etalons Paulo Duarte et ses poulains ont tout ce qu'il faut pour bien travailler.

Point de répit pour les Etalons qui, à peine, après avoir déposé leurs valises très tôt dans la matinée du 3 janvier 2012 au Centre d'excellence de football de la CAF à Mbankomo, localité située à une trentaine de kilomètres de la capitale du Cameroun Yaoundé, ont rejoint l'un des terrains d'entraînement, après quelques heures de repos pour entamer la dernière ligne droite de leur préparation en vue de la CAN 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale.

L'entraîneur national Paulo Duarte et ses adjoints, le technicien burkinabè, Moctar Barro, Rui Vieira (entraîneur des Etalons cadets), l'entraîneur des gardiens de but, Vitor Valente, le préparateur physique José Pinto et le préparateur physique des cadets, Pedro Lima, se sont mis à la tâche.

Selon l'un des adjoints Moctar Barro, l'accent a été mis dans un premier temps sur le travail physique avant de baisser en intensité et d'aborder d'autres aspects tactiques.

Lorsque nous leur avons rendu visite dans la mi-journée du samedi 7 janvier dernier, on enregistrait la présence de 19 joueurs au centre et les absents à l'appel avaient pour noms, Moumouni Dagano, Jonathan Pitroïpa, Charles Kaboré, Bakary Koné, Yahia Kébé et l'appelé de dernière minute, Saïdou Madi Panandetiguiri en remplacement du défenseur Issa Gouo.

Bien avant d'aller à l'entraînement de l'après-midi, Paulo Duarte a précisé qu'ils vont occuper le plus grand terrain situé hors du centre qui, lui, compte en son sein, un terrain avec du gazon naturel et un autre avec du synthétique. Ce choix s'explique, relève-t-il, du fait que le travail devait être basé sur les balles arrêtées.

Mais, bien avant, les joueurs par groupe font de petits jeux avec le ballon, pendant que Paulo Duarte échange au centre du terrain avec ses adjoints puis vint le tour de José Pinto, le préparateur physique, d'inviter les joueurs à des tours du terrain.

L'entraîneur des gardiens de but, Vitor Valente, choisit un camp pour des exercices avec les gardiens Daouda Diakité, Germain Sanou et Adama Sawadogo.

A l'issue de quelques exercices, les joueurs travaillent les corners avec un système de marquage individuel et de zone, avant de passer à un tournoi de 7 joueurs contre 7 en trois fois cinq minutes et selon Moctar Barro, c'est un jeu qui donne envie aux joueurs de gagner et marquer des buts sur un espace réduit.

Avant de prendre congé du terrain, on passe aux coups francs direct et indirect. Il faut relever qu'auparavant, le ministre des Sports et des Loisirs, le colonel Yacouba Ouédraogo et le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Zambendé Théodore Sawadogo, ont déjeuné avec les joueurs et échangé par la suite à huis clos avec eux. Il leur a apporté tout le soutien du gouvernement et du président du Faso, Blaise Compaoré.

Et le colonel Yacouba Ouédraogo de confier qu'il était aussi venu voir les conditions dans lesquelles l'équipe est logée et nourrie et comment elle travaille, avant d'inviter les joueurs à bien se préparer pour faire honneur aux couleurs nationales.

Il faut noter que les Etalons jouent ce vendredi 13 janvier leur deuxième et dernier match amical international contre les Lions indomptables olympiques du Cameroun au Stade omnisport Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.

Antoine Battiono

Combats entre milices rivales en Libye

Des affrontements entre milices libyennes rivales ont fait un mort et 14 blessés à Gariane, à 80 km au sud de Tripoli, a-t-on appris samedi de source médicale.

Les combats, qui ont éclaté vendredi soir, se poursuivaient samedi.

Début janvier, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a dit craindre que la Libye sombre dans la guerre civile si les milices révolutionnaires qui ont contribué à la chute de Mouammar Kadhafi ne rentrent pas dans le rang.

Des affrontements au début du mois entre une milice locale et des combattants originaires de la ville de Misrata ont fait quatre morts à Tripoli.

Reuters

L'Iran accuse Washington après l'attentat contre un scientifique

Téhéran a la preuve que les Etats-Unis et la CIA sont derrières l'attentat responsable de la mort mercredi d'un scientifique travaillant dans le nucléaire, rapporte samedi la télévision publique iranienne.

"Nous avons des documents fiables et des preuves que cet acte terroriste a été planifié, commandité et soutenu par la CIA", dit le ministère iranien des Affaires étrangères dans une lettre remise à l'ambassadeur suisse à Téhéran, rapporte la télévision d'Etat.

"Les documents montrent clairement que cet acte terroriste a été mené avec une participation directe d'agents liés à la CIA", peut-on lire dans la lettre.

L'ambassade suisse représente les intérêts américains en Iran depuis la rupture des relations diplomatiques entre Washington et Téhéran après la révolution islamique de 1979.

La télévision d'Etat a ajouté que la lettre a également été envoyée au gouvernement britannique, jugeant que la mort de scientifiques iraniens coïncidaient "après que le responsable britannique John Sawers a appelé au début des opérations de renseignement contre l'Iran."

Mostafa Ahmadi-Roshan, 32 ans, en poste dans l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz, près d'Ispahan, a été victime mercredi d'une bombe ventouse posée par un commando circulant en deux roues dans les rues de la capitale.

Les autorités iraniennes ont mis en cause Israâl, qui est resté muet, et les Etats-Unis, qui ont nié toute participation. Elles ont aussi demandé aux Nations unies d'ouvrir une enquête, selon l'agence de presse Fars.

Cette attaque vient s'ajouter à la liste des attentats qui ont visé depuis 2009 des scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire.

Reuters

Le Cap-Vert donne le nom de Nelson Mandela à l'aéroport international de Praia

PRAIA (Xinhua) - Le gouvernement capverdien a donné le nom de Nelson Mandela à l'aéroport International de Praia, en hommage au premier président noir d'Afrique du Sud et à son combat pour l'élimination de la ségrégation raciale en Afrique du Sud, annonce-t-on de source officielle.
Le Cap-Vert donne le nom de Nelson Mandela à l'aéroport international de Praia

CC BY South Africa The Good News. Nelson Mandela, en 2008.

La décision a été prise lors d'une réunion du conseil des ministres, en vue de marquer le 20e anniversaire de la libération de Mandela, célébré le 8 février, informe un communiqué de presse.

Le Cap-Vert entend ainsi rendre hommage à cette "personnalité marquante" de l'histoire de l'Afrique et du monde, "icône incontestée de la lutte pour la liberté et la dignité de l'homme africain".

Cette décision contribuera également à encourager les jeunes capverdiens à porter un "plus grand intérêt" à l'his

"La France ne récupèrera pas son triple A avant cinq ans"

Standard and Poor's a dégradé la note souveraine de la France. Norbert Gaillard, spécialiste des agences de notation, explique que le délai minimum est de cinq à six ans, voire huit à dix ans pour retrouver la meilleure note possible. Interview.

L'agence de notation financière Standard and Poor's a dégradé la France ce vendredi.
L'agence de notation financière Standard and Poor's a dégradé la France ce vendredi.
Reuters
La perte du triple A est-elle grave pour la France?

Je pense qu'il faut relativiser cette dégradation car elle était largement anticipée par les marchés, le niveau des taux d'intérêt français ayant suivi une tendance haussière depuis l'automne dernier. Aujourd'hui nous avons un spread (écart de taux d'intérêt à dix ans) entre l'Allemagne et la France de 140 points de base. Il devrait logiquement grimper autour des 200 points, un écart que l'on a connu en novembre dernier sans que cela ne nous pose de problème majeur sur les emprunts. De plus, cet écart de taux pourrait davantage être la conséquence d'un "fly to quality" - c'est-à-dire d'un report des investisseurs sur la dette allemande - que d'une flambée du taux français. Ce report ferait mécaniquement baisser le taux allemand à long terme sous les 1,7% et le niveau du taux français pourrait quant à lui se stabiliser à 3,7% ce qui ne serait pas dramatique.

Est-elle méritée selon vous?

Elle nous pendait au nez. Depuis trente ans, nous vivons une lente dégradation des comptes publics, depuis dix ans nous vivons une perte de compétitivité, et année après année la solvabilité s'est légèrement détériorée. De plus, il y a eu un véritable blocage en France pour mettre en place des réformes que certains de nos voisins européens ont eux adoptées. A travers ces exemples, le fait que la France ne soit plus triple A me parait assez justifié et le fait que l'Allemagne le conserve est assez logique.

Quand la France pourra-t-elle récupérer son triple A?

Cela dépend des agences mais le délai minimum est de cinq à six ans et plus généralement de huit à dix ans. Si l'on prend l'exemple de l'Australie ou des pays scandinaves dans les années 1990 il leur a fallu dix ans pour récupérer leur triple A. Mais la France pourrait très bien le récupérer plus rapidement si elle lance une réforme d'envergure qui plaira aux agences. Elle pourrait par exemple lancer une réforme plus large des retraites - avec notamment un allongement de la durée de cotisations -, une flexibilité du marché du travail, la réorganisation de la structure administrative en réduisant notamment le nombre d'échelons, ou alors une réduction drastique des dépenses. Là elle pourrait plutôt récupérer son triple A d'ici quatre ou cinq ans.

Comment vont réagir les autres agences de notation ?

Moody's a prévu de parler mercredi prochain, je pense que ce sera pour annoncer une mauvaise nouvelle à la France. Elle devrait au mieux décider d'une mise sous perspective négative de la note française (elle est la seule agence à ne pas l'avoir encore fait), et au pire annoncer une dégradation directe de la France sans passer par la case "perspective négative", ce qu'elle est autorisée à faire. Selon moi Moody's attendait la dégradation de la France par S&P pour réagir. Pour Fitch en revanche - qui a déjà mis la note française sous perspective négative -, c'est un peu plus simple puisqu'elle a annoncé il y a quelques jours qu'elle ne toucherait pas au triple A français cette année. Elle pourrait tout à fait reconsidérer sa position pour 2012 mais je ne pense pas qu'elle bougera sauf s'il y a une accélération soudaine de la crise en zone euro.

Israéliens et Palestiniens se revoient aujourd’hui à Amman

Israéliens et Palestiniens se reverront aujourd’hui à Amman pour la troisième fois depuis le 1er janvier afin de tenter de relancer les pourparlers de paix au Proche-Orient, a-t-on annoncé hier dans les deux camps. Le président palestinien Mahmoud Abbas a toutefois douché les espoirs d’une percée en déclarant à des membres du Fateh qu’aucune idée nouvelle n’avait été avancée par la partie israélienne.
Parallèlement, M. Abbas a indiqué que les démarches pour obtenir l’adhésion à l’ONU d’un État de Palestine et la condamnation de l’occupation israélienne se poursuivaient malgré les « rencontres exploratoires » avec Israël.


Sur le terrain, deux Palestiniens ont été blessés à l’aube hier par des tirs de chars israéliens, tandis qu’une roquette a été tirée dans le sud d’Israël sans faire de blessés.
Signalons enfin que des pirates informatiques affirmant agir depuis la bande de Gaza ont attaqué le site israélien des pompiers et des urgences, et signé leur action du message « Mort à Israël ».
(Source : agences)

Une Britannique prétend avoir deux vagins

Hazel Jones, une jeune Britannique, a déclaré posséder deux vagins. Son témoignage dans un talk show Outre-manche a défrayé la chronique.

Hazel Jones, une jeune fille anglaise, présente une particularité physique extrêmement rare. Elle possède deux vagins, ou plus précisément deux cols de l'utérus. Cette "anomalie" génétique répondant au doux nom d'uterus didelphys touche une femme sur un million.

Autant dire que lorsqu'elle raconte son quotidien, cela vaut le détour. Lorsque ses premières règles sont apparues par exemple, elle ne savait pas dans quel orifice placer le tampon. Elle déclare aussi avoir un peu souffert physiquement au moment de ses premières relations sexuelles. Il est vrai que cette demoiselle a dû s'y prendre à deux fois pour perdre sa virginité.

Elle assure ne pas vouloir se débarrasser de son vagin supplémentaire malgré les risques de santé qu'elle encourt. " Un médecin m'a averti que si je tombais enceinte, je devais faire attention à ne pas l'être aussi de l'autre côté car je pourrai avoir deux grossesses à intervalle de plusieurs mois !"

Mais Hazel Jones accepte sa différence physique avec humour. Elle affirme avoir une sexualité épanouie et son double vagin est une aubaine pour son copain. " Au moins, il a le choix. Une fois en couple, la plupart des hommes n'ont plus qu'un vagin pour le restant de leurs jours. Mon mec lui, en a deux ! " Cela lui donne-t-il plus de travail ?

Découvrez la vidéo de Hazel Jones en cliquant ci-dessous:

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CAN-2012 Les 16 surnoms des équipes

énégal : Les Lions de la Teranga ; Guinée Equatoriale : NZalang Nacional ; Libye : Les verts ; Zambie : Chipolopolo ; Côte d’Ivoire : Les Eléphants ; Burkina Faso : Les Etalons ; Angola : Les panthères noires ; Soudan : Les Faucons de Jediane ; Gabon : Les Panthères ; Maroc : Les Lions de l’Atlas ; Tunisie : Les Aigles de Carthage ; Niger : Le Mena ; Ghana : Les Black Stars ; Mali : Les Aigles ; Guinée : Le Sily National ; Botswana : Les Zèbres.

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...

L’enquête publiée par Marianne sur les activités philanthropiques de Carla Bruni-Sarkozy a suscité de nombreuses réactions. Malgré les démentis de l’intéressée et du Fonds mondial de lutte contre le sida, Marianne persiste et signe, preuves à l’appui. Retrouvez l'article publié dans Marianne en intégralité, précédé d'une note de l'auteur.



(Dessin de Louison)
(Dessin de Louison)
Après avoir rendu public un communiqué, Carla Bruni-Sarkozy est revenue jeudi soir dans Soir 3 sur l’affaire :
« Je crois qu’il y a cette campagne présidentielle et cet article a plus de rapport avec ça. L’article contient d’ailleurs pleins d’erreurs, pleins d’amalgames. Et ça me permet de dire au passage que je suis très fière du travail de ma fondation (…). Tout est transparent dans ce que nous faisons ».

Comme les lecteurs pourront le constater par eux-mêmes, l’essentiel des informations de notre enquête ne sont, en fait, pas démenties. Les réponses de Carla Bruni-Sarkozy sont de pure forme et hors-sujet (elle parle de la Fondation alors que nous avons déjà dit que l’argent ne transitait pas par celle-ci). Concernant le Fonds mondial, la première dame de France confirme en fait les informations de Marianne.
A notre demande, le Fonds vient d’ailleurs de rendre publics les comptes détaillés de l’opération Born Hiv Free pour 2,8 millions de dollars — Marianne parlait de 3,5 — qui attestent clairement de versements de près de 580.000 euros à une société au moins de l’ami de Carla Bruni, M. Julien Civange.

Dans son édition papier de cette semaine, datée samedi 14 janvier, Marianne revient sur ce dossier en détails. Notre hebdomadaire confirme les principaux éléments de cette enquête et pose des questions à la première dame de France et au Fonds mondial de lutte contre le sida.
Des précisions et confirmations sont apportées, ce en trois partie :
1. Ce que nous savons et qui est confirmé.
2. Ce qui a été démenti et nos nouvelles informations.
3. Ce que nous aimerions savoir.


Frédéric Martel

> Un nouveau dossier à lire dans l’édition papier de Marianne à paraître ce samedi 14 janvier.

> Parallèlement à ce nouvel article, nos lecteurs peuvent lire ci-dessous l’intégralité de l’enquête de Frédéric Martel, telle qu’elle a été initialement publiée dans l'édition papier de Marianne.

« Enquête sur la philanthrope Carla Bruni-Sarkozy »


Avec sa fondation contre l’illettrisme et comme ambassadrice des Nations Unies contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy s’est choisi un rôle de première dame philanthrope. Mais, deux ans après sa création, sa fondation est dans l’impasse. Ses actions concrètes contre le sida sont rares. Pis, Marianne révèle que Carla Bruni-Sarkozy se retrouve au cœur d’un imbroglio financier susceptible de gêner l’Elysée. Un ambassadeur français vient même d’être débarqué.

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...
Déjeuner avec Laura Bush au Metropolitan Museum de New York : l’idée paraissait saugrenue. En septembre 2008, Carla Bruni- Sarkozy s’offre pourtant ce petit plaisir entre First Ladies – les « premières dames » de France et des Etats-Unis déjeunent à la même table dans le salon luxueux du musée d’art pendant que leurs époux sont aux Nations unies. Elles parlent philanthropie.

L’ancienne bibliothécaire Laura Bush, qui a créé depuis longtemps sa fondation pour la lutte contre l’illettrisme, lui explique le rôle officiel d’une First Lady aux Etats-Unis : un véritable statut doté de personnels et de moyens. Carla Bruni-Sarkozy est « emballée ». « C’est ce jour-là, confie un de ses amis, que l’idée de lancer sa propre fondation contre l’illettrisme s’est concrétisée. Grâce à Laura Bush. »

La philanthropie, donc. Depuis 2008, la première dame de France est devenue dame patronnesse. Si Claude Pompidou s’était intéressée aux beaux-arts, Anne Aymone Giscard d’Estaing, aux enfants en difficulté, si Danielle Mitterrand s’est tournée vers l’international et Bernadette Chirac s’est fait un nom avec l’opération Pièces jaunes, Carla Bruni- Sarkozy a de plus grandes ambitions. Elle s’imagine à la tête d’une vaste fondation. Elle ne veut pas de « bla-bla », dit-elle, mais « des actes ». Le 23 avril 2009, c’est chose faite : elle lance officiellement la Fondation Carla Bruni-Sarkozy.

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...
Par souci de transparence financière et de rigueur juridique, la Fondation Carla Bruni-Sarkozy est placée, dès le départ, sous l’égide de la Fondation de France et y est même domiciliée. Carla Bruni aurait pu choisir de créer une fondation reconnue d’utilité publique, mais cela aurait supposé un décret du Conseil d’Etat et une vérification étroite de ses comptes. Du coup, la fondation n’a étrangement aucune personnalité morale : ni conseil d’administration, ni comptabilité propre. Tout passe par la Fondation de France. « J’y vois la volonté de rester caché », commente, lapidaire, un membre du Conseil d’Etat. Qui s’interroge, comme beaucoup : Qui recrute les salariés ? D’où viennent les fonds et à quels projets sont-ils affectés ?

La fondation dispose bien de locaux, rue La Boétie, à Paris, mais elle est de fait pilotée depuis l’Elysée. A-t-elle des salariés ? « Je n’ai pas d’équipe, j’utilise celle de mon mari, qui est formidable », a affirmé — pour le moins imprudente — Carla Bruni en 2008. « Aujourd’hui, les salariés sont au nombre de trois », nous confirme Cléa Martinet, la secrétaire générale de la fondation.

En septembre 2009, la fondation commence véritablement à fonctionner. « Je débute dans le métier », se justifie alors Carla Bruni dans Paris Match, pour expliquer ses premiers tâtonnements. Finalement, elle se lance. Sa vocation philanthropique va s’orienter selon deux axes : la culture et la lutte contre l’illettrisme, avec sa fondation, et la mobilisation contre le sida, tout particulièrement la transmission du VIH de la mère à l’enfant, en tant qu’ambassadrice des Nations unies. Carla Bruni s’engage même à ce qu’il n’y ait « plus aucun enfant porteur du VIH à la naissance d’ici à 2015 à travers le monde ».

Carla Bruni, ambassadrice contre le sida

« Mandela, Obama, Carla Bruni, ces voix portent et nous aident à lutter contre le sida », explique Michel Sidibé, sous-secrétaire général des Nations unies et directeur d’Onusida. Dans son bureau, à Genève, ce Malien très respecté nous décrit son combat quotidien contre la pandémie.

Derrière lui, une immense photo du désert de Namibie – une image de ce que pourraient devenir certains pays d’Afrique si l’épidémie de sida continue. Car, aujourd’hui, 34 millions de personnes vivent avec le VIH à travers le monde, et, chaque année, près de 2 millions de personnes meurent du sida, massivement en Afrique subsaha- rienne. Pourtant, grâce à Onusida et à une incroyable mobilisation internationale et locale, le nombre de décès et de contaminations diminue. La méthode : un accès massif aux polythérapies antivirales, à la distribution de préservatifs, à la circoncision prophylactique et à l’éducation des mères séropositives.

Contrairement à l’illettrisme, où son engagement semble de circonstance, Carla Bruni s’est mobilisée contre le sida avec beaucoup de sincérité. « Je ne m’engage pas par hasard aujourd’hui. Ce que je fais est le prolongement de quelque chose que j’ai déjà fait avec ma famille », déclare-t-elle. Et, avec tact, elle dévoile que son frère aîné, Virginio, est mort du sida. « J’ai moi-même perdu l’amour de ma vie à cause de cette maladie. »

Le 1er décembre 2008, Carla Bruni est officiellement nommée ambassadrice de la protection de la mère et de l’enfant contre le sida par les Nations unies. Elle est notamment mandatée par le Fonds mondial contre le sida, une banque créée à l’initiative de la France, Jacques Chirac ayant dénoncé, pour en justifier la création en 2002, que « les médicaments sont au Nord et les malades, au Sud ». Le directeur exécutif du Fonds mondial, le Français Michel Kazatchkine, précise que « si Washington verse environ 1 milliard chaque année, Paris est le second contributeur du fonds avec 360 millions d’euros par an ».

« Kaza », comme on le surnomme souvent, est un scientifique respecté devenu le porte-parole de la lutte contre le sida sur cinq continents. « C’est un formidable VRP de la cause », commente sans ironie un de ses amis médecins. On retrouve d’ailleurs côte à côte « Kaza » et Carla Bruni au Burkina Faso, au Bénin, en Inde ou encore à New York. Ils portent le petit ruban rouge.

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...

Au Fonds mondial contre le sida : le scandale de trop

Le succès des programmes globaux antisida financés par Onusida et le Fonds mondial font l’unanimité. « Il y a aujourd’hui 7 millions de personnes sous traitement dans les pays en développement ; la moitié le sont grâce au Fonds mondial qui a sauvé plusieurs millions de vies humaines », nous précise Kazatchkine.

En revanche, comme souvent pour l’aide humanitaire, surtout en Afrique, des risques de corruption existent. Ori- ginal dans son organisation, le fonds a privilégié dès le début les partenariats et une bureaucratie légère pour diminuer ses frais de gestion. Or, dès 2007, des soupçons d’« évaporation » de subventions ont été évoqués dans certains ministères de la santé locaux, par exemple en Ouganda ou en Indonésie.

Mais c’est en 2011 que la situation devient critique : des fraudes de plus grande ampleur sont mises au jour au sein du Fonds mondial. Près de 34 millions de dollars de subventions ont été siphonnés dans quatre pays : Zambie, Mali, Mauritanie et Djibouti.

A Genève, en mai 2011, le conseil d’administration du Fonds mondial se saisit enfin du problème et déclenche un audit indépendant. Tous les comptes sont passés au peigne fin. Le rapport final est accablant. « L’ampleur des pro- blèmes rencontrés dans le portefeuille de subventions » est telle qu’une réforme complète de la gouvernance du Fonds mondial est décidée. Mais le pire est encore à venir.

L'Elysée en première ligne

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...
Quelques semaines plus tard, en novembre 2011, lors d’un important conseil d’administration du Fonds mondial à Accra (Ghana), le président du board, Simon Bland, un diplomate anglais de haut niveau, révèle à huis clos les résultats d’un nouvel audit confié à un cabinet de conseil anglais, ainsi que des documents confidentiels transmis par un ancien directeur financier du fonds. C’est la stupéfaction.

Au-delà des subventions détournées en Afrique, fréquentes sur un continent où les intermédiaires fiables sont rares, il apparaît que des sommes conséquentes ont été également versées en France par le Fonds mondial en faveur des activités philanthropiques de Carla Bruni-Sarkozy et de plusieurs agences appartenant à l’un de ses amis proches. Ces contrats, attribués au mépris des procédures normales du Fonds mondial et sans appel d’offres, se montent à 3,5 millions de dollars (2,7 millions d’euros).

L’intermédiaire principal des opérations s’appelle Julien Civange. C’est un artiste et un « protégé » de Carla Bruni, qui dispose d’un bureau à l’Elysée et qui collabore à sa fondation. Son agence personnelle, Mars Browser, a servi de relais, tout comme, probablement, son autre agence, RH et Cie, qui gère la marque Born HIV Free. Il semble passer de l’Elysée à la Fondation Carla-Bruni-Sarkozy, et de la fondation à ses propres sociétés sans états d’âme.
Comment de tels financements à l’entourage de Carla Bruni-Sarkozy ont- ils pu être autorisés de manière discrétionnaire par Michel Kazatchkine qui dirige le fonds ? Toutes les hypothèses existent, de l’acte purement amical, compte tenu de sa grande proximité avec Carla Bruni et le président Sarkozy, jusqu’à l’existence de pressions de l’Elysée, la France étant le deuxième plus important donateur du Fonds mondial.

Interrogé par Marianne, Michel Kazatchkine confirme : « Carla Bruni m’a personnellement dit qu’elle avait totalement confiance en Julien Civange auquel elle avait délégué le dossier du sida. Elle m’a demandé de passer par lui pour tout ce qui concernait le sida ; c’est avec lui, et à sa demande, que j’ai traité. On a donc signé les différents contrats que Civange m’a apportés pour le site de la fondation de Carla Bruni, pour des agences de communication dont Mars Browsers, ou pour différentes opérations, dont le projet Born HIV Free. »

En revanche, Michel Kazatchkine affirme que, s’il n’a pas prévenu le conseil d’administration, il a néanmoins tenu informé le comité financier de ces subventions qu’il considère comme « légales et transparentes, à part deux appels d’offres effectivement non conformes avec Julien Civange ». Il nous dit aussi ne pas connaître les méandres des montages financiers complexes par lesquels l’argent du Fonds mondial passait pour servir l’image ou la communication de la première dame de France.

La France démissionne son ambassadeur

(© Nicolas Chauveau - sipa)
(© Nicolas Chauveau - sipa)
Devant l’énormité de l’affaire, plusieurs membres du conseil d’administration du Fonds mondial réclament tout de suite la démission de Michel Kazatchkine. Les Américains en particulier, représentés à Accra par deux proches conseillers d’Hillary Clinton, font du départ de Kazatchkine une précondition aux futurs versements de la contribution américaine. Présent également à Accra, le représentant de la France, l’ambassadeur Patrice Debré, un immunologue réputé (cousin de Bernard et de Jean-Louis Debré), découvre lui aussi l’affaire. Il est éberlué. Il alerte Alain Juppé et la présidence de la République. Prévenu du risque de scandale, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de lâcher son ami « Kaza ».

Si le scandale international éclate, c’est le drame pour Carla Bruni et, par ricochet, pour le président. Voici donc Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Sarkozy, appuyé par l’un des collaborateurs les plus sûrs d’Alain Juppé, qui s’activent. Ils réussissent à négocier, directement avec l’administration Obama à Washington, une solution qui permette de préserver les apparences. Un general manager sera nommé, sorte d’administrateur provisoire dépendant directement du board, et reprenant de fait les principales fonctions exécutives de Michel Kazatchkine. Lequel, en contrepartie, serait maintenu pour la forme, plus ou moins placardisé, si possible jusqu’au prochain conseil d’administration prévu les 10 et 11 mai 2012 à Genève. Juste après le second tour de la présidentielle.

Parallèlement, l’ambassadeur Patrice Debré est brutalement démissionné par l’Elysée mi-décembre 2011 et remplacé au conseil d’administration du Fonds mondial par une diplomate française chevronnée, Mireille Guigaz. Enfin, l’Elysée fait interrompre tout lien financier entre Carla Bruni et le Fonds mondial (le contrat Born HIV Free est stoppé comme le contrat pour le site personnel de Carla Bruni-Sarkozy). Nicolas Sarkozy lui-même demande à sa femme de mettre en veilleuse sa fonction d’ambassadrice de la lutte contre le sida.

Un membre anglais du Fonds mondial, interrogé à Genève, commente : « Ce qu’il y a de grave dans cette affaire, c’est que la France, le président Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy et Michel Kazatchkine étaient à la fois juges et parties. La France est le deuxième principal bailleur du Fonds mondial, Carla Bruni en est l’ambassadrice, “Kaza” le dirige et cela sert à financer la communication de la première dame ! C’est un mélange des genres déjà très critiquable. Si, en plus, la procédure d’attri- bution n’est ni transparente ni conforme, c’est un vrai scandale. Après la chute de Dominique Strauss-Kahn, la démission d’un second Français à la tête d’une importante organisation internationale pourrait un peu plus ternir l’image de la France. »

Une coquille vide

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...
Deux années et demie après sa création, le bilan de la Fondation Carla-Bruni- Sarkozy contre l’illettrisme est aussi léger que son articulation avec la présidence de la République est opaque. Carla Bruni semble s’y être en fait peu intéressée, même avant sa maternité. Côté financement, Carla Bruni n’a guère su mobiliser les donateurs en dépit de ses promesses (à part quelques millionnaires individuels et entreprises captives, dont les dirigeants sont des
proches du président Sarkozy, comme LVMH, Lagardère ou Madame Figaro).

Quant aux actions menées, les témoins et les associations interrogés sont au mieux dubitatifs, au pis, ulcérés. « Pour moi, ils ne font rien. Aucun projet n’a abouti depuis trois ans. C’est de la peopolisation », confirme l’un des meilleurs spécialistes de l’illettrisme en France. Quant à l’ambassadrice de la lutte contre le sida, son bilan est plus critique encore : le mélange des genres et l’opacité des financements du Fonds mondial discréditent de toute façon son action. Chaque année, Michelle Obama rend publics les comptes de ses activités au dollar près, et un ouvrage bilan est édité (Report To The First Lady). On est loin de cette transparence en France.

Aujourd’hui, la Fondation Carla Bruni-Sarkozy a revu ses objectifs à la baisse. La première dame préfère s’occuper maintenant des pupilles orphelins des sapeurs- pompiers et du sapin de Noël de l’Elysée. Au lieu de ses programmes, elle parle de ses « microprojets ». Et sur Europe 1, le 1er décembre dernier, elle a lâché : « Je cherche des sous. » Dit autrement : la fondation est dans l’impasse. Avant même la déflagration annoncée des financements problématiques du Fonds mondial contre le sida, la philanthropie de Carla Bruni- Sarkozy est déjà une coquille vide.

Affaire Carla Bruni : suite et non fin...
Au cœur du scandale qui touche actuellement le Fonds mondial de lutte contre le sida se trouve le programme Born HIV Free. Cette campagne a été lancée par la première dame de France et Michel Kazatchkine à Paris, en mai 2010. A l’Elysée, le coordinateur de cette opération s’appelle Julien Civange.

Musicien mondain, il fait partie des artistes qui gravitent autour de Carla Bruni depuis plusieurs années. Il fut le témoin de Carla lors de son mariage avec Nicolas Sarkozy en 2008. Animateur à l’âge de 10 ans de la radio libre Carbone 14, un temps à la tête d’un groupe rock, Civange s’est peu à peu spécialisé dans le show-biz humanitaire. En 1999, il courtise l’abbé Pierre et réussit à faire l’album anniversaire des 50 ans d’Emmaüs.

Plus mégalomane que mélomane, il connaît six ans plus tard son heure de gloire lorsque ses compositions sont embarquées à bord de la sonde Huygens à destination de Saturne. Depuis, il est retombé sur Terre et, devenu une sorte de Jean-Michel Jarre raté, il s’est mis à faire des musiques de films dont les scénarios tournent autour de la drogue, l’assassinat de policiers ou la sexualité débridée. D’où certaines imprudences.

Ainsi, des clips promotionnels de Born HIV Free, promus mondialement par Carla Bruni-Sarkozy et le Fonds mondial (les vidéos ont été vues plus de 20 millions de fois sur YouTube). Dans l’un de ses clips, Baby In The Sky, Julien Civange réutilise une chanson d’Amy Winehouse, décédée cet été d’overdose d’alcool, dont les paroles en français sont : « Il gardait sa bite trempée/J’aime la coke et moi, j’aime l’héroïne/Et la vie est comme une pipe »... Les millions de malades du sida, notamment ceux qui ont été contaminés par l’échange de seringues, apprécieront.

Il est étrange qu’avec un tel talent Julien Civange soit aujourd’hui chargé de mission à l’Elysée. Pourtant, ses activités tournent essentiellement autour de la première dame et de sa fondation, où il figure dans l’organigramme comme « responsable du programme d’éveil musical à vocation sociale ». C’est d’ailleurs lui qui a conçu le site Internet de la fondation, réalisé par l’agence Zeni et lancé en octobre 2009 : ce site élégant mais peu fonctionnel a été financé à la fois par la Fondation Carla-Bruni-Sarkozy, l’Elysée et le Fonds mondial contre le sida.

Il y a plus grave. Nous avons découvert, en effectuant des recherches auprès de l’Inpi, qui gère le dépôt des marques, que Born HIV Free est une marque appartenant à une société privée, RH et Cie। Cette SARL, fondée en août 2010, a pour gérant Julien Civange. Les comptes de la SARL n’étant pas publics, il n’est pas possible de savoir si elle a servi de relais pour la « subvention » du Fonds mondial aux opérations de Carla Bruni-Sarkozy. En revanche, Julien Civange dispose d’une seconde société, Mars Browsers, qui a bien reçu une partie des subventions du Fonds mondial (ce que Michel Kazatchkine confirme à Marianne).
http://www.marianne2.fr/

Football: Drogba signe son 50e but avec la Côte d'Ivoire

  • Didier Drogba (11) marque pour la Côte d'Ivoire lors d'un match amical contre la Tunisie, à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis. L'attaquant de Chelsea a inscrit vendredi son cinquantième but sous le maillot de la Côte d'Ivoire lors de la victoire 2-0 de son équipe contre la Tunisie lors d'un match de préparation à la Coupe d'Afrique des Nations. /Photo prise le 13 janvier 2012/REUTERS/Rabih El MoghrabiAgrandir la photo

    Didier Drogba (11) marque pour la Côte d'Ivoire lors d'un match amical contre la Tunisie, à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis. L'attaquant de Chelsea a inscrit vendredi son cinquantième but sous le maillot de la Côte d'Ivoire lors de la victoire 2-0 de son équipe contre la Tunisie lors d'un match de préparation à la Coupe d'Afrique des Nations. /Photo prise le 13 janvier 2012/REUTERS/Rabih El Moghrabi

ABOU DHABI (Reuters) - Didier Drogba a inscrit vendredi son cinquantième but sous le maillot de la Côte d'Ivoire lors de la victoire 2-0 de son équipe contre la Tunisie lors d'un match de préparation à la Coupe d'Afrique des Nations.

L'attaquant de Chelsea, qui compte 78 sélections, a marqué sur penalty deux minutes après le début de la deuxième mi-temps.

Drogba avait également offert à Salomon Kalou la passe décisive du premier but inscrit juste avant la pause.

Chrystel Boulet-Euchin, édité par Gregory Schwartz

PSG : l'argent des Qataris n'achète pas tout (le monde)

  • Leonardo et Carlo Ancelotti, deux pointures que les Qataris ont pu attirer pour rejoindre l'encadrement du clubAgrandir la photo

    Leonardo et Carlo Ancelotti, deux pointures que les Qataris ont pu attirer pour rejoindre l'encadrement du club

David Beckham, Kaka, Pato : les trois cibles principales du PSG pourraient ne pas venir dans la capitale. Le Paris version Qatar semble ne pas séduire plus que ça ces trois stars du foot qui préfèrent leur mode de vie aux billets de banque.

L’argent ne fait pas tout. Ce qui a toute les allures d’un truisme est pourtant une réalité que le PSG version carnet de chèque Qatari vient d’apprendre à ses dépends, avec l’échec de trois transferts de stars internationales (Beckham, Kaka et Pato pour ceux qui reviennent de leur voyage sur la Lune) dans ses rangs. Ainsi la rancune populaire parfois trop confortablement installée dans des idées toutes faites sur le caractère mercenaire des footballeurs, redécouvre que les demi-dieux du stade sont des êtres humains n’ayant pas que le salaire et les émoluments annexes dans la batterie des paramètres qui guident leurs choix de carrière.

Certes, le "premier sexe" en souffrira une fois de plus, on redécouvre, avec les cas de Beckham et de Pato, que, comme tous les autres mâles, même ceux qui courent 90 minutes à une vitesse où nous en tenons une seule, contrôlent les ballons, en maîtrisent la course, et ne prétextent pas avoir à faire pur s’échapper du mur lorsqu’un tireur est bien décidé à le propulser de toutes ses forces dans leur direction, bref ces sportifs que nous ne seront pas, sont à l’écoute de leur épouse et prennent en compte le bien de leur famille dans leurs décisions. Rassurons-nous donc, ils n’échappent pas à la règle voulant que derrière les plus grandes joies et les plus grandes peines d’un homme, se trouve la plupart du temps l’ombre courbée d’une femme…

Les agents ne font pas tout non plus. Alors que ceux-ci vivent des "coûts de transaction" entre clubs et joueurs et ont tout intérêt à multiplier le va-et-vient des marchandises (si, si) qu’ils gèrent, on s’aperçoit dans les tractations frénétiques de Leonardo et Ancelotti que la logique sportive des entraîneurs n’est pas un concept vide dans le foot (...)lire la suite sur Atlantico

L'UE appelle à enrayer la colonisation en Cisjordanie

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Un rapport interne s'inquiète de l'extension des colonies qui rend «plus improbable que jamais» l'établissement d'un État palestinien viable dans les frontières d'avant 1967.

Entre Intifada, négociations avortées et conditions préalables , le processus de paix israélo-palestinien est depuis plusieurs années un dialogue de sourds complètement bloqué. Mais la colonisation israélienne en Cisjordanie s'est pendant ce temps poursuivie inexorablement. Un récent rapport interne de l'Union européenne, dont Le Figaro et plusieurs médias ont pris connaissance, tire le signal d'alarme et appelle à des mesures pour enrayer ce processus. «Si on n'arrête pas et n'inverse pas cette évolution, l'établissement d'un État palestinien viable dans les frontières d'avant 1967 semble plus improbable que jamais», souligne le rapport.

Souvent frustrés de l'attitude de leurs gouvernements, qui préfèrent éviter de se heurter de front aux autorités israéliennes et se contentent d'appeler à la paix et au dialogue, les représentants de l'UE à Jérusalem ont régulièrement recours à des «fuites» à destination des médias pour rendre publiques leurs conclusions. En 2005 et en 2008, deux rapports avaient été consacrés à l'absorption des quartiers palestiniens de Jérusalem-Est dans le vaste ensemble du Grand Jérusalem, considéré par la loi israélienne comme la «capitale éternelle et indivisible» de l'État. Le nouveau rapport est consacré à la colonisation de la Cisjordanie, un territoire divisé depuis les accords d'Oslo de 1995 en trois zones .

310.000 colons israéliens en 2010 La zone A, placée sous le contrôle de l'Autorité palestinienne, est la plus peuplée et la moins étendue, avec 18 % de la superficie totale et 55 % de la population. Elle comprend les grandes villes palestiniennes, Djenin, Naplouse, Ramallah, Bethléem, Jéricho et Hébron. La zone B, sous contrôle mixte israélien et palestinien, comprend 41 % de la population et représente 20 % du territoire. La zone C est sous (...) Lire la suite sur Figaro.fr

La Une de Libération sur le mariage gay fait polémique

Nicolas Sarkozy , une alliance et un bear en mode YMCA, sous le coup de stylo du dessinateur Luis Granena. Voilà le choix fait par Libération ce matin pour illustrer sa Une sur le mariage gay que le Président serait prêt à inscrire dans son programme de campagne. "Les bears" (littéralement "ours") sont une communauté dans la communauté gay. Signes distinctifs extérieurs : souvent forts, poilus, cheveux courts et barbus. C'est une minorité dans la minorité. Et au même titre qu'une folle en talons aiguilles, ils font partie d'une des caricactures de l'homosexualité en France et partout dans le monde.

Ce choix d'illustration suscite de nombreuses réactions depuis hier soir sur les réseaux sociaux. "Pour info, tous les gays ne sont pas comme la caricature de Libé le montre ce matin" dit l'un. "Une fois de plus les gays sont assimilés à des clichés datés et stéréotypés" écrit un autre. Même Laurent Ruquier s'en est ému sur son compte twitter : "Il ne s'agit pas d'être drôle ou pas ! La Une ne me choque pas, c'est juste se tirer une balle dans le pied ! (...) C'est contre-productif".

"Plus personne n'a envie de rire"

Bruno Roger-Petit , chroniqueur pour "Le Plus" du Nouvel Observateur a un tout autre avis sur la question. Cette caricature reflèle "l'image qu'a Sarkozy du monde gay" selon lui. Nicolas Demorand, patron de Libération a réagi lui aussi sur twitter, assurant que cette caricature "n'a choqué personne il y a six mois, elle a même fait marrer. Six mois plus tard, plus personne n'a envie de rire." Libé avait en effet choisi pour la Gay Pride en 2011 les mêmes personnages dans une posture tout aussi provoc : Nicolas Sarkozy était cette fois dans les bras de ce personnage. "Vous délirez totalement" répond Demorand à ceux qui voient dans cette Une de (...) ... Lire la suite sur Puremedias

Pour Hollande, c'est «une politique qui a été dégradée»


Crédits photo : BENOIT TESSIER/REUTERS S'abonner au Figaro.fr

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a déploré «la bataille perdue» de Nicolas Sarkozy pour la conservation du triple A. Selon lui, la France a toutefois les atouts pour se redresser.

François Hollande n'a pas manqué de tacler Nicolas Sarkozy, au lendemain de la dégradation de la France par l'agence de notation Standard & Poor's. Dans la lignée des réactions socialistes de la veille, le candidat à l'élection présidentielle a déploré la «bataille perdue» de Nicolas Sarkozy pour la conservation du triple A. Avant de relativiser cette perte, le chef de l'Etat avait fait de cet enjeu «un objet de sa politique, et même une obligation pour son gouvernement», a rappelé le candidat. Selon lui, c'est notamment cet objectif qui a justifié le vote de deux plans de rigueur successifs en quatre mois. Pourtant, «cette bataille, et je le regrette, a été perdue», a-t-il déploré.

Et de fait, cette dégradation est «grave à double titre». Si le candidat «n'a jamais fait des agences de notation une référence ultime», la décision de S&P est cependant selon lui inquiétante en ce qu'elle révèle le «décrochage» de l'économie française par rapport à son voisin allemand, épargné par l'agence de notation américaine. L'écart de taux d'intérêt que paient ces deux Etats pour s'endetter n'a d'ailleurs cessé, ces derniers mois, de se creuser. «L'Allemagne a gardé son triple A, nous l'avons perdu», a-t-il déploré. Une annonce d'autant plus grave que la dégradation de la France est assortie d'une perspective négative, souligne-t-il encore. Cette annonce est enfin lourde de conséquences: dans la mesure où le coût de nos emprunts pourrait être renchéri, ce sont «les Français qui risquent de payer les conséquences» de la perte du triple A, a-t-il prévenu.

«Redressement»

Pour autant, le candidat veut croire que «c'est une politique qui a été dégradée, et non la France». «C'est toute la stratégie» du gouvernement depuis 2007 qui est mise en cause, a-t-il expliqué. Elle a selon lui «manqué de cohérence, de constance, de clairvoyance, et surtout de résultats».

Dans ce contexte, François Hollande souhaite apparaître comme le candidat qui remettra la France «sur le chemin du redressement, dans la justice et par la croissance». La France a des atouts, a-t-il précisé, citant notamment sa démographie, sa productivité ou encore son taux d'épargne. Pour François Hollande, «rien n'est pire que la fuite en avant et l'improvisation»: «ce n'est pas l'annonce de nouvelles mesures fiscales qui rassureront les Français et les marchés», a-t-il jugé.

Pour parvenir à redresser l'économie française, François Hollande a réaffirmé sa stratégie de rétablissement des comptes publics, et à nouveau plaidé pour un retour à l'équilibre en 2017, en tentant, «à chaque étape, de concilier effort et croissance». «Il n'y a pas de maîtrise de la dette s'il n'y a pas la capacité de produire plus et mieux», et «il n'y a pas de sacrifices à demander aux Français si les riches y échappent», a-t-il expliqué.