23 août, 2010

Faure Gnassingbé et Emmanuel Adébayor dans l’affaire Miss Togo 2004


Faure Gnassingbé vient de porter plainte contre « L’indépendant-Express », un hebdomadaire du Togo, pour diffamation, et réclame un dédommagement de 100 millions de francs CFA, selon le site Afriscoop. Motif de cette ire présidentielle : le journal avait soutenu, dans son édition du 22 juin 2010, que le président de la république et l’ancien capitaine des Eperviers du Togo se disputaient les faveurs de miss Togo 2004, ce qui aurait poussé le footballeur à mettre fin à sa carrière internationale…

Dans un entretien accordé à Afriscoop, Carlos Komlanvi Ketohou, le directeur de publication de « L’indépendant-Express », affirme avoir reçu, le 18 août 2010 « un appel à citation provenant non pas de la présidence de la République togolaise, mais de Faure Gnassingbé en personne qui nous réclame de lui verser 100 millions de F CFA au titre de dédommagement pour avoir cité son nom dans des articles évoquant une affaire de mœurs. » Le président togolais exigerait également, que « l’hebdomadaire retire du marché les journaux dans lesquels l’affaire de Edwige Badakou (miss Togo 2004) a été publiée, ainsi que la publication par de démentis dans trois différentes publications. »

De son côté, le footballeur lui aussi organise sa défense. « Ce sont des allégations mensongères dénuées de tout fondement… La fille en question, je ne l’ai vue qu’une seule fois dans ma vie, en 2006. Ce fut dans un hall d’hôtel lors de la Coupe du monde en Allemagne… Je ne la connais ni d’Adam ni d’Eve », a-t-il protesté au cours d’une interview en juillet dernier, ajoutant qu’il n’avait plus d’autres alternatives que de demander à son avocat de poursuivre les procédures judiciaires pour obtenir ces preuves que ces hommes de médias affirment détenir.

Miss Togo 2004, Edwige Badakou, était entrée dans l’histoire pour avoir remporté la première édition du concours Miss Coupe du monde en 2006, en Allemagne, lors du mondial organisé dans ce pays.

Loin, très loin de sa mère patrie la Guinée, Moussa Dadis Camara, l’emblématique chef de la junte qui s’est emparée du pouvoir après la mort du dictateur Lansané Conté le 23 décembre 2008, poursuit sa longue convalescence à l’ombre de la cité futuriste de Ouaga 2000, après la raclée mémorable à lui administrée par son aide de camp Toumba Diakité un certain 3 décembre.

Mais, à peine l’exilé de Conakry a-t-il fait le deuil d’un pouvoir à jamais perdu, la démocratie frappant contre vents et marées aux portes de son pays, que le sort semble s’acharner sur lui.

Car depuis le lundi 16 août dernier en effet, le chantre de la lutte contre les narco-traficants, et les siens pleurent le décès de son fils aîné, Moriba Dadis Camara « junior », survenu au Canada où il venait à peine d’entamer ses études universitaires. Son corps repêché sans vie dans la piscine de sa résidence, les conjectures ne manquent pas à Conakry où les pistes de la vengeance, du règlement de comptes, de la noyade ou du suicide sont largement déblayées.

Mais peu importe l’arme qui a atteint, cruellement, le patient de luxe du “docteur” Compaoré au cœur, au moment où l’on s’y attendait le moins, les acteurs politiques guinéens, sains de corps et d’esprit, se refusent à tirer sur l’ambulance Dadis.

Tel El hadj Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et vainqueur du premier tour de la présidentielle du 27 Juin, qui n’a point tari de messages de condoléances à la famille éplorée. Moussa Dadis Camara vole de peine en peine, car y a-t-il suprême détresse pour un père que d’avoir à enterrer son fils ? Hélas, Ouagadougou, la capitale burkinabè sera ce mardi 24 août un passage obligé pour la dépouille de l’illustre héritier, avant son rapatriement dans sa Guinée natale, et pour cause.

Côte d’Ivoire : Les ex-rebelles s’assagissent


L’élection présidentielle en République de Côte d’Ivoire est prévue pour le 31 octobre prochain. L’un des obstacles majeurs à ce scrutin, sinon même le plus important, est l’encasernement des ex-rebelles estimés à 5000 personnes. A une date récente, seulement 200 d’entre eux avaient rejoint les casernes de l’armée loyaliste, une situation qui était due à un couac financier.

En effet, les ex-maquisards avaient évoqué un budget de 40 milliards de FCFA pour cette opération avant qu’une rencontre interprotagonistes, tenue le 16 août dernier, ne revoie ce montant à dix fois moins, soit 4 à 5 milliards. Le vendredi 20 août 2010, la deuxième phase de l’encasernement des ex-rebelles ivoiriens a donc démarré à Séguéla, dans le Nord du pays.

Etape cruciale à la présidentielle du 31 octobre, cette opération prévue dans les Accords politiques de Ouagadougou vient rassurer les pessimistes quant à la bonne volonté des deux camps, à savoir l’armée régulière ivoirienne et l’ex-rebellion. Car, faut-il le souligner, ce désarmement ne concerne que les “assaillants”.

A propos, on les soupçonnait même de ne pas vouloir déposer les armes, ce qui s’explique aisément quand on connaît l’histoire de cette crise ivoiro-ivoirienne et les capacités de revirement de Laurent Gbagbo. Comme on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs, les hommes du commandant Watao sont prêts à prendre le risque.

Et le pour le ministre du Tourisme ivoirien, issu des Forces nouvelles, Sidiki Konaté, “le 31 octobre est une date butoir, et on ne peut plus se permettre un quelconque report”. C’est à croire que la sagesse a visité les ex-mutins.

AFFAIRE ICC SERVICES AU BENIN : Une démocratie qui s’assume

Le président béninois, le docteur Yayi Boni, est toujours dans le collimateur des députés de l’opposition. Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, a, on se le rappelle, déclaré irrecevable pour vice de forme, la pétition des députés demandant l’assignation du docteur Yayi Boni, devant la Haute cour de justice pour forfaiture et parjure dans le scandale de l’affaire ICC services, qui a ruiné des milliers de Béninois. Mais les auteurs de cette pétition ne veulent pas lâcher prise. Ils sont revenus à la charge en déposant à l’Assemblée nationale cette même requête mais, cette fois, sous forme de proposition de résolution. Le texte a été transmis à la commission des lois qui doit l’étudier avant de le soumettre aux débats des députés.

La persistance des députés béninois à faire entendre le président Yayi Boni par la justice de son pays, dénote de la vitalité de la démocratie béninoise. Sous d’autres cieux, on en parlerait peu, sinon pas du tout. Le sujet serait qualifié de tabou et son évocation d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou d’offense à chef d’Etat. Et toute velléité de l’opposition, dans ce sens, serait vite taxée d’acte déstabilisateur du régime. En somme, on userait de voies sournoises pour faire taire l’affaire, soit en intimidant les acteurs, soit, dans le meilleur des cas, en les corrompant. Mais le Bénin est un pays qui s’illustre bien en matière de démocratie.

L’opposition béninoise sait toujours rebondir sur les opportunités politiques. Toutes les failles du pouvoir en place ou tout acte indélicat d’un membre du régime, en particulier le chef de l’Etat, sont exploités à fond. Elle en fait ses choux gras. C’est pourquoi le sommeil du président Yayi est certainement fort troublé ces temps-ci. Malgré le ménage que celui-ci vient de faire, en traduisant quatre de ses ministres devant la justice dont celui de l’Intérieur, histoire de desserrer l’étau autour de lui, les députés n’entendent pas lui accorder le moindre répit. Ils n’ont pas fléchi, en témoigne le dépôt de leur proposition de résolution dont le but est d’obtenir l’accusation du président Yayi Boni.

Mais obtiendront-ils gain de cause ? Seuls le temps et l’évolution de leur action nous situeront. Pour l’instant, c’est le wait and see. La responsabilité, ne serait-ce que morale, du docteur Yayi Boni est engagée. D’ailleurs, la BCEAO n’avait-elle pas tiré la sonnette d’arme en avertissant les autorités béninoises sur l’illégalité des activités des structures comme ICC services et le danger que celle-ci représentait pour le peuple et l’économie du pays ? De toute apparence, le président béninois ne s’est pas montré méfiant, lui qui s’est du reste affiché en public avec les responsables d’ICC services. D’une certaine façon, il a donné sa caution morale pour que ICC services puisse exercer ses activités de collecte d’épargne en toute sécurité dans son pays. Pour autant, cette affaire fait-elle du dirigeant béninois, l’homme à abattre ?

Le docteur Yayi Boni, on se souvient, avait été élu en 2006, par la volonté du peuple béninois. Aujourd’hui, l’économiste chevronné sans armure solide, se retrouve face à une opposition organisée et hargneuse qui veut sa tête. Si l’action des députés aboutit, il aura le loisir de se défendre. S’il sort blanchi, il renforcera sa popularité. Dans le cas contraire, il fera les frais d’une opposition teigneuse. Dans tous les cas, cette affaire servira de leçon à certains chefs d’Etat africains qui pensent que les lois sont faites pour les plus faibles.

Charles Kaboré : « Je serai Burkinabè jusqu’à mon dernier souffle »


L’international burkinabè Charles Kaboré a été naturalisé français. Mais pour le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille, pas question d’aller grossir les rangs des joueurs potentiels à la disposition de Laurent Blanc, le sélectionneur de l’équipe de France. Il continuera de jouer sous les couleurs du Burkina Faso. C’est en substance le résumé de l’entretien qu’il nous a accordé ce vendredi 20 août 2010. Il revient aussi sur le début de polémique soulevée au Burkina Faso par sa phrase : « je suis fier d’avoir été colonisé par la France. »

Fasozine.com : Après avoir obtenu la nationalité française, Charles Kaboré est certainement un homme heureux !

Charles Kaboré : Oui je suis très content, car je ne suis plus considéré comme un étranger. Sur le plan professionnel, cela va beaucoup m’avantager. Je serai traité désormais de la même manière que les Français, j’ai les mêmes droits qu’eux.

Vous avez également déclaré que vous étiez fier d’avoir été colonisé par la France, ce qui a agacé certains Burkinabè …

Je suis vraiment désolé ! Je n’imaginais vraiment pas que ces paroles pouvaient choquer certaines personnes. C’est vrai qu’avec l’émotion, on peut déraper sans s’en rendre compte, mais loin de moi l’idée de faire mal à qui que ce soit. Je profite donc de votre micro pour m’excuser auprès de tous mes compatriotes qui ont pu mal interpréter mes propos. Qu’ils sachent que ma nationalité française ne change en rien l’amour que j’ai pour notre patrie, le Burkina Faso. Ma vie c’est le Burkina. Je reste toujours le même patriote que tout le monde connait, et je suis prêt à me sacrifier, à mouiller le maillot national, comme tous les Etalons d’ailleurs, pour booster le football burkinabè. Je serai Burkinabè jusqu’à mon dernier souffle.

Alors que vous étiez annoncé du côté de Chelsea ou même du FC Barcelone, vous venez de prolonger votre bail avec l’OM jusqu’en 2015. Est-ce un manque d’ambitions ?

Non, loin de là ! J’ai commencé ma carrière professionnelle à Marseille, et je dois continuer à y apprendre beaucoup de choses. J’ai certes des ambitions, mais je ne veux pas sauter les étapes. Je dois confirmer ma place de titulaire d’abord. Car plus je confirme à l’OM, plus que je serai respecté par les autres équipes.

Aristide Bancé, qui évoluait en première division allemande, vient de signer à Al Ahly (Dubai) pour quatre ans. Un transfert très étrange pour le public sportif burkinabè…

Il est vrai que les supporters ne peuvent pas comprendre qu’un professionnel abandonne le championnat d’Allemagne pour celui des Emirats Arabes Unis. Mais c’est son choix, il faut le respecter. Qu’il soit en Afrique, en Europe ou ailleurs, chaque joueur a son plan de carrière. Et n’oublions pas qu’il y a une vie après le football et que c’est maintenant qu’il faudra la préparer.

Mais le fait que beaucoup d’Etalons évoluent dans ces championnats, de niveau faible, pourrait jouer sur le niveau jeu de l’équipe nationale… C’est une question d’envie, et je pense que les Etalons du Burkina Faso ont toujours cette même envie de vaincre, d’aller de l’avant. Même si tous les joueurs évoluaient en Afrique, l’équipe nationale continuera d’imprimer sa marque dans le gotha du football africain.

Deux matchs et autant de défaites avec Marseille, un début de saison calamiteux ?

Les débuts de saison sont difficiles. Ça a mal commencé pour nous, mais j’espère qu’on fera de belles choses au dénouement.

Le départ de Mamadou Niang vous a sûrement affecté ?

Niang, c’était un élément clé dans l’effectif. Mais c’est ça aussi le football, il y aura toujours des départs et des arrivées. Donc on ne peut que lui souhaiter bon vent et bonne suite de carrière.

Avec le retrait de la Mauritanie des éliminatoires de la CAN 2012, le groupe 6 (Namibie, Gambie et Burkina Faso) ne sera-t-il pas plus serré ? La Mauritanie n’est pas un grand pays de football. Elle n’a pas de grands joueurs au niveau international. Si elle a décidé de se retirer, elle a ses raisons et ce sera beaucoup plus compliqué pour nous, car, à trois, il n’y a plus de joker dans le groupe. Mais nous allons va tout faire pour nous qualifier à la CAN 2012 (Gabon-Guinée Equatoriale NDLR).

Menaces d’Al-Qaïda au Burkina : les Français rapatrient, les Américains déploient


Quoiqu’aucune preuve officielle n’ait été encore exhibée, le soupçon de menaces d’attaques terroristes de la nébuleuse organisation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), continue de peser sur la coopération entre le Burkina et certains de ses partenaires. Depuis le mois de juillet dernier, le Nord du pays est déclaré « zone rouge » pour les ressortissants américains et européens.

Pour joindre l’acte à l’alerte, l’ambassade américaine à Ouagadougou avait rapatrié unilatéralement les Volontaires de la paix (Peace corps) qui travaillaient dans cette région. Par la suite, le ministère français des Affaires étrangères a mis ses ressortissants en garde contre les risques d’enlèvement dont ils peuvent faire l’objet, en s’aventurant dans cette zone. Comme si cela ne suffisait pas, l’ambassade de France au Burkina a rapatrié, le 16 août dernier, 9 élèves infirmières qui étaient en stage médical humanitaire depuis seulement 3 semaines à Fada-Ngourma, à l’Est du Burkina. Les présumées menaces se seraient-elles finalement déplacées du Nord à l’Est ? Mystère et boule de gomme.

Pendant que le gouvernement burkinabè tente de rassurer, la France préfère apparemment la logique du « Il vaut mieux prévenir que de guérir ». Sans doute échaudée par l’exécution froide de son ressortissant Michel Germaneau par les « fous de Dieu », et par crainte d’autres représailles, l’Hexagone prend ses dispositions. Mais cela suffit-il à répandre des menaces aux quatre coins cardinaux du Burkina ?

Qui plus est, n’est-ce pas curieux d’apprendre qu’au moment où le gouvernement français, plus frileux que jamais, joue à fond sa carte de la prudence, les Américains –ceux par qui les soupçons sont arrivés- redéployent les Peace corps dans d’autres régions du Burkina ? Une cérémonie de « prestation de serment des nouveaux volontaires » est d’ailleurs prévue pour le 27 août prochain à l’Ambassade américaine de Ouagadougou. Selon un communiqué de la chancellerie, ce sont au total « 77 agents américains de développement » qui seront déployés. Ce sera le « plus grand groupe jamais égalé dans l’histoire du Corps de la Paix du Burkina ». Finalement, on a l’impression que ces « puissants » du monde jouent à se faire peur.

L ' Actualites ET L' INFOS DE L' Afrique et Ailleures: BLAISE COMPAORE CANDIDAT : Une investiture, mille ...

L ' Actualites ET L' INFOS DE L' Afrique et Ailleures: BLAISE COMPAORE CANDIDAT : Une investiture, mille ...: "Blaise Compaoré a été investi le week-end dernier à Ouagadougou par ses partisans, comme candidat à l’élection présidentielle de novembre p..."

BLAISE COMPAORE CANDIDAT : Une investiture, mille interrogations


Blaise Compaoré a été investi le week-end dernier à Ouagadougou par ses partisans, comme candidat à l’élection présidentielle de novembre prochain au Burkina Faso. Si elle ne surprend pas, cette investiture relance cependant le débat sur l’éventualité de voir le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), réviser l’article 37 de la Constitution. Cela, afin de permettre au chef de l’Etat, au pouvoir depuis 1987, de se succéder à lui-même en 2015. Cette cérémonie à l’américaine a permis au candidat président de dire "oui", et de soutenir que sa "disponibilité" et son "devoir d’être au service du peuple burkinabè", demeurent "forts et constants". Il s’est toutefois abstenu de se prononcer sur une possible révision constitutionnelle.

Contrairement au président malien Amadou Toumani Touré dit ATT, le chef de l’Etat burkinabè n’a pas dit clairement s’il s’agissait de son dernier mandat. Rawlings du Ghana, Kérékou du Bénin, Amadou Toumani Touré du Mali, ont su partir et revenir. Mais il y a également le cas de Poutine, lequel attend patiemment son retour à la tête de la Russie. Quel scénario faut-il attendre du candidat président burkinabè ? En se taisant, Blaise Compaoré veut-il éviter une course au leadership susceptible de fragiliser un peu trop hâtivement le camp de la majorité présidentielle ? Il est vrai que le couple CDP-FEDAP/BC ne paraît pas si harmonieux. Mais alors quel avenir nous prépare-t-on ? L’actuel chef de l’Etat, on le sait, n’a pas pour habitude de laisser la porte fermée derrière lui. Autrement dit, il sait se ménager toujours des portes de sortie. Des intentions cachées ?

Selon l’actuel pensionnaire du palais de Kossyam, « …notre Constitution doit être conforme aux principes universels, aux réalités africaines et inspirée par notre expérience de l’exercice du pouvoir et les enseignements tirés du fonctionnement de nos institutions". Une telle assertion permet difficilement de dire si Blaise Compaoré est favorable ou pas à l’initiative de ses partisans. Son silence laisse donc la porte ouverte aux conjectures. Il alimentera sûrement ces rumeurs et supputations qui divisent l’opinion burkinabè. Les préoccupations des Burkinabè se situent ailleurs que dans les diatribes autour de l’article 37. Du déjà entendu. Mais les Burkinabè partagent-ils cette opinion ? Que dire lorsque Blaise Compaoré soutient que "le service de la nation est un devoir auquel nul ne doit se dérober quand il est sollicité" ?

Certes, l’an 2015 est encore loin ; mais le débat sur l’article 37 polarise déjà toutes les attentions et il faudra bien trancher un jour. La position du candidat Blaise Compaoré paraît ambiguë. Elle semble davantage destinée à la consommation extérieure. Si le candidat Blaise Compaoré n’a toujours pas cru devoir dire clairement s’il approuve ou non ses partisans dans leur initiative, c’est qu’il est bien conscient de l’impact négatif d’une telle décision au sein de la communauté internationale. L’homme s’est forgé une réputation de médiateur, et n’a aucun intérêt à la voir pâlir. On le sait, le contexte d’aujourd’hui sied difficilement aux initiatives tendant à réviser la Constitution afin de favoriser la pérennisation des pouvoirs établis. Certes, l’unanimité n’est pas encore faite à ce propos au sein de l’Union européenne. Des discordances existent également au sein de la classe politique d’un pays comme la France. En revanche, aux Etats-Unis, le président Barack Obama est sans équivoque : l’Afrique doit travailler à consolider ses institutions afin de bâtir une démocratie forte.

Par ailleurs, les chancelleries occidentales commencent à s’interroger sérieusement sur les tenants et les aboutissants des actions devant permettre d’endiguer la mal gouvernance au Faso. Un pays émergent ne se construit que sur des fondations solides. En évitant de prendre ouvertement partie pour ou contre la révision de l’article 37 de la Constitution, le chef de l’Etat burkinabè pourra jouer à fond la carte de l’apaisement auprès des plus délicats de ses interlocuteurs. Et si le débat sur l’article 37 n’était que pure diversion ? Cela est possible, le Burkina Faso pouvant présenter un autre visage dans les années à venir.

D’abord, en raison du climat politique. Il sera intense, étant donné les consultations électorales futures et les projets de réformes politiques et institutionnelles. Le point de mire pourrait bien être les prochaines municipales et législatives, et la mise en place probable d’un sénat. Dans cette perspective, une recomposition politique n’est pas à exclure, tant au sein de la majorité présidentielle que de l’opposition. Pourquoi pas au sein de la société civile où les coalitions durcissent progressivement le ton, face à une classe politique qui semble devenue indifférente à l’extrême pauvreté des populations ? Ensuite, les perspectives économiques : elles sont loin d’être rassurantes. Cet autre quinquennat risque fort de se heurter à de véritables fronts de lutte. Cela, en raison même du contexte de misère galopante. Les choses pourraient dégénérer si les différents acteurs interpellés se révèlent incapables de trouver des solutions consensuelles.

La présidentielle de novembre 2010 annonce une période de grande effervescence politique. Et il n’est pas exagéré de prétendre que le Burkina Faso se trouve à la croisée des chemins. A la classe politique, toutes tendances confondues, de savoir mesurer l’importance et l’urgence d’instaurer un climat sain d’échanges axés sur la recherche de solutions consensuelles aux sempiternels problèmes du mal développement du pays. A défaut de pouvoir œuvrer à l’enracinement et au renforcement de la démocratie républicaine, elle doit au moins éviter d’en être le fossoyeur. En ce sens, l’investiture du candidat Blaise Compaoré et sa victoire plus que probable, ne devront en aucun cas servir de détonateur pour une ère d’incertitudes. Parce que certains n’auront pas accepté de jouer à fond le jeu de la démocratie.

Eric BEBA : 1800 km à pied à travers l’Amérique pour rencontrer Oprah Winfrey, la célèbre animatrice noire américaine


Il s’appelle Eric BEBA. Il est étudiant en quatrième année d’informatique aux Etats-Unis d’Amérique dans l’Etat de Géorgie. Il a parcouru à pieds une distance d’environ 1800 kilomètres à la rencontre de Oprah Winfrey pour plaider non seulement la cause de son pays le Burkina Faso, mais aussi de l’Afrique toute entière.

Oprah Winfrey, c’est cette noire américaine animatrice de télévision et milliardaire, appelée affectueusement la reine du Talk show. Sa fortune est estimée en 2007 à plus de 2,7 milliards de dollars. Eric n’a pas eu l’occasion de la rencontrer en dépit d’un marathon parcouru sous la canicule. Nous l’avons joint au téléphone depuis New York et il nous donne les raisons de ce rendez- vous manqué.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Eric Beba, étudiant en quatrième année d’informatique dans la ville de Savannah dans l’Etat de la Géorgie.

Vous avez en juin dernier effectué une marche pour aller rencontrer Coprah Winfrey ; combien de kilomètres avez- vous parcourus et combien de jours ce marathon vous a- t- il pris ?

La distance que j’ai parcourue se situe aux alentours de 1800 km. Une marche que j’ai commencée le 7uin et que j’ai terminée le 2 aout soit près d’un mois de marche.

Vous confirmez que vous avez effectivement marché ?

Oui.

Comment cela s’est il passé ?

Je marchais entre 30 et 60 km par jour et je dormais dans les différentes villes que j’ai eu à traverser.

Chez qui passez-vous la nuit à la traversée d’une ville ?

J’ai a dormi dans des hôtels, au dehors, dans les “Shelter” (maisons pour les Sans Domiciles Fixe”) ; une famille a eu à m`accueillir aussi ; bref, je profitais des occasions qui se présentaient.

Lorsque vous arriviez dans une ville, par exemple aviez-vous l`opportunité de rencontrer les autorités locales ?

A par la police et les sapeurs pompiers, je n`ai pas pu rencontrer des autorités locales qui étaient toujours occupées. Seulement lorsque je quittais la ville de Savannah (Géorgie), j`ai pu rencontrer le maire Johson Otis.

Que vous a-t-il dit lorsque vous vous avez parlé de l`initiative ?

Il m`a beaucoup encouragé. Ce n`était pas d`ailleurs la première fois que je le rencontrais. On a beaucoup discuté de l`initiative et m`a dit de le tenir informé dès mon retour et que s`il ya quelque chose qu`il peut faire pour moi, il n`hésiterait pas.

Qu`est ce qui vous a motivé à entreprendre une telle initiative ?

Tout est parti lors d`une discussion en groupe. Une discussion qui était focalisée sur les domaines de l`agriculture et de l`éducation au Burkina Faso dans la mesure où c`est les pièces maitresses de notre économie.

Il s`est trouvé que nos braves agriculteurs continuent d`utiliser des moyens archaïques pour travailler alors que les agriculteurs européens s`en sont débarrassés depuis la révolution industrielle.

Je me suis alors dit qu`il faut trouver des sponsors pour ça. Il ya aussi les guerres, la famine, la pauvreté en Afrique. J`ai pensé aussi à tout ça et je me suis dit il faut faire quelque chose qui a conduit donc à la marche.

Vous avez évoqué plus haut un groupe de personnes avec lequel vous avec eu des discussions et finalement vous vous êtes retrouvé seul sur la route. Les autres ont-ils désisté alors ?

Je n`ai pas voulu entraîner quelqu`un dans cette marche. Je n`ai pas demandé à quelqu`un de faire la marche avec moi ; mais j`étais ouvert à des propositions. On m` a proposé par exemple que quelqu`un me suive en voiture et j`ai refusé.

Oprah Winfrey ne vous a pas reçu ; que s`est-il passé au juste ?

Je pense que j`ai mal organisé la marche. La deuxième hypothèse c`est que Oprah n`a pas eu le temps ou qu`elle n`a pas eu la volonté de travailler avec moi.

Avant de quitter Savannah, Oprah savait-elle que vous veniez ?

J`ai commencé à envoyer des lettres un mois avant mon départ. J`envoyais cinq au minimum par semaine.

Receviez-vous des réponses ?

Non, non, je n`ai reçu aucune réponse. J`ai envoyé des mails ; je me suis dit après que c`est quelqu`un qui reçoit des milliers de courriers par jour. Je me suis donc demandé si elle a reçu les miennes. Lorsque j`ai entamé la marche, j`ai demandé a des amis de continuer à envoyer des mails ; ce qui me donne droit aussi de penser qu`elle était au courant de mon histoire.

Lorsque vous êtes arrivé à Chicago le 2 août dernier, êtes-vous allé taper à la porte de sa maison de production ?

Oui, j`ai marché aller jusqu`à la porte de la maison de production et j`ai demandé à parler avec quelqu`un de la maison. La sécurité m`a fait savoir que tout se fait en ligne sur internet et qu`elle ne laisse passer uniquement que ceux qui ont un ticket d`entrée. La sécurité ne m`a donc pas permis de rentrer malgré toutes les explications que je leur ai données.

Si vous l`aviez pu rencontrer qu`auriez vous pu lui dire concrètement ?

Si j`avais eu cette possibilité, j`allais lui demander de venir en aide à nos agriculteurs en les dotant des tracteurs. Mais j`allais lui parler aussi du problème de l`éducation en parlant de construction d`écoles.

On sait que vous êtes étudiant, alliez-vous lui demander aussi de vous épauler dans vos études ?

Ca n`était pas dans mon plan. Mais si ca arrivait, ca allait me faire plaisir ; mais j`ai d`abord pensé a mon pays, a ceux qui n`ont pas eu la chance comme moi ; je finis cette année mes études.

C’est un rendez-vous manqué ; pensez-vous rebeloter ?

Présentement je souffre de maux de dos et d`orteils et je ne sais pas combien de temps ça va prendre. L`orteil me faisait mal avant et ca s`est aggravé après la marche. J`ai eu le mal de dos tout juste après la marche. Je crois que je vais faire une autre marche quand je serai rétabli mais pas pour aller voir Oprah Winfrey.

Qui voudriez-vous allez voir ?

Ca sera une marche pour collecter des fonds afin de travailler moi même.

C’est quelle ville que vous visez alors ?

Je ne sais pas trop. Ce sont des idées que j`ai et il faut que je m`asseye pour y réfléchir.

Vous allez finir bientôt vos études, comptez vous rester ici ?

J`ai envie d`aller jusqu`au doctorat ou au moins à la maitrise, mais j`ai bien envie de rentrer au pays pour installer quelque chose. Ma maman et moi sommes entrain d`ouvrir une école primaire (une seule classe de CP1) pour la rentrée prochaine.

Votre mot de la fin ?

Cette marche est un message à l`endroit des Africains. Il faut qu`on arrête de se plaindre des gouvernants ; il faut la contribution de tout un chacun pour faire avancer un pays ; lorsque j’ai commencé cette marche, j’avais déjà des problèmes d’articulations mais j’ai tenu à le faire. Il est temps qu`on arrête de voir ce qui nous différencie des autres, qu`on se pardonne et qu`on commence à prendre les choses en main.

Blaise Compaoré : « Oui, je suis candidat »


A trois mois de l’élection présidentiel du 21 novembre prochain, le président sortant a été investi par ses militants pour briguer un nouveau mandat. La cérémonie d’investiture de Blaise Compaoré a eu lieu ce samedi 21 août 2010 sous une fine pluie et une kyrielle de représentants de partis politiques et d’associations de la société civile. Sa victoire au soir du 21 novembre ne semble faire l’objet d’aucun doute selon de nombreux observateurs.

« Oui, j’accepte de solliciter le suffrage du peuple burkinabè pour écrire avec lui de nouvelles pages de notre histoire et poursuivre l’édification de notre nation… ». « Oui, je sollicite le suffrage du peuple pour réaliser les aspirations de notre pays à un avenir de progrès et de prospérité ». Ça y est. Blaise compaoré brigue un nouveau mandat. D’ailleurs, comment pouvait-il resté indifférent aux sollicitations des responsables d’associations de la société civile et de partis politiques qui se sont succédé pour lui demander d’être leur candidat.

Naturellement, Blaise Compaoré a accepté d’aller au charbon pour relever le défi. Rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un forcing. Blaise Compaoré l’accepte volontier. « Cette candidature est l’expression de ma légitime fierté au regard des remarquables transformations et des impressionnants résultats réalisés ensemble durant deux décennies de travail », souligne-t-il.

C’est le représentant des jeunes qui a ouvert le bal des interventions ce 21 août au palais des sports de Ouaga 2000. « C’est de cœur et de raison que les jeunes soutiennent votre candidature à la magistrature suprême », dit Harouna Ramdé. Puis Fatou Diendjéré, la représentante des femmes d’enchainer : « Blaise Compaoré, vous êtes notre candidat et les femmes me chargent de vous dire ceci : « vous serez président ». Les personnes âgées aussi offrent leur sagesse au locataire de Kossyam pour poursuivre son œuvre. Fin de l’acte 1 de la cérémonie. A noter que les autorités coutumières lui donnent également leur caution. le nombre de « bonnets rouges » à cette cérémonie d’investiture était impressionnant.

L’acte 2 est une répétition de l’acte 1. D’abord, la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP-BC) qui embouche la même trompette que ces prédécesseurs. L’AMP, l’ADF-RDA et le CDP closent le récital. Place au candidat qui fait le consensus. En tout cas, dans ce complexe sportif qui a refusé du monde. C’est devant plusieurs milliers de militants que Blaise Compaoré dit : « Oui, je suis candidat »
Le reste ressemble fort bien à une campagne avec ces slogans qui flottent de part et d’autre de la salle. On ne peut passer sous silence ces « Le Blaiso, Victoire » que tonnaient les occupants du palais des sports, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

La victoire au soir du 21 novembre ne semble faire l’objet d’aucun doute. La question qui se pose, c’est le score. Et ceux qui l’ont investi promettent de faire mieux que le score du 13 novembre 2005 (80%). Son programme de campagne sera dévoilé dans les prochains jours. Le ton est donné. Ses adversaires sont prévenus.

Morale the key for Chilean miners


A leading mining expert has expressed confidence that the 33 trapped miners in Chile will survive the four-month ordeal they face before being rescued, but said it was essential to keep their spirits up.

Contact was made yesterday with the miners trapped by a collapse in the roof of the mine, located outside the northern Chilean city of Copiapó, on 5 August. But they face an agonising wait while a larger borehole is drilled to the bottom of the San José mine to rescue them.

Dave Feickert, a mining safety expert from New Zealand currently working in China to improve the country's accident-prone mines, said that the men's morale was key.

"They can survive with support from the surface," he said. "They'll be able to have food and water, messages. They're even talking about them being able to send video. As long as they have enough air, they should be all right. They will create a community of their own but I expect some of them will have a very tough time, particularly if they're not experienced."

Feickert, who won China's friendship prize for foreign experts last year, said the fact that they were being led by an apparently experienced miner – 63-year-old Mario Gomez, who sent a message to the surface saying, "We'll surely come out OK" – was positive because he would be able assist his less experienced colleagues.

The former National Union of Mineworkers researcher said the men's physical safety should be assured as it seemed there was no danger from further rockfalls. He said lamps should last "quite a while" provided they use them sparingly.

While he acknowledged that conditions would be tough more than half a kilometre below the ground, he compared the miners' situation to that of workers on a submarine, albeit in less comfortable conditions.

"Some people in China have been found after several weeks underground in conditions much worse," he said.

Feickert said the technique being employed to rescue them was a sound one that had been used successfully in the past. "What they're going to do is use a proven technique used in the US before to rescue people from Quecreek" he said, in reference to nine miners in Pennsylvania who where were rescued alive in 2002 after being trapped for more than three days. "They'll drill another borehole that will be wide enough to bring out one man at a time. The borehole that has found them should be a good guide to get that larger borehole. The main factor is how deep they are trapped and the type of rock."

Gourcuff, qui dit vrai ?


Dans la moiteur parisienne de cette fin août, il régnait dimanche soir, dans les coursives du Parc des Princes, comme une odeur de soufre. Avec le retour de la chaleur sur la capitale, la zone mixte du stade parisien s'est vite transformée en étuve. D'autant qu'il y avait foule juste après la victoire de Bordeaux (2-1), la première de la saison. Un nom y était sur toutes les lèvres, celui d'un homme même pas titulaire dans la rencontre qui venait de se jouer : Yoann Gourcuff. Annoncé sur le départ, depuis la révélation le matin même dans L'Equipe de son entretien tenu la veille avec son président et son entraîneur, lors duquel le joueur aurait fait part des envies d'ailleurs, l'international était attendu pour venir s'expliquer. Passé en dernier devant les micros, il s'est arrêté, sans broncher. "Un seul passage", a toutefois été lancé par le chargé de presse à la meute de journalistes, soudain agglutinés dans un seul m2.C'est bien d'avoir gagné. C'est bien pour le moral du groupe, ça va lancer la saison. Ça va donner confiance à tout le monde. C'est une victoire importante, a d'abord lancé la star bordelaise courtisée par Lyon, avant LA question : "allez-vous partir ?" «Je ne sais pas. Je suis à la disposition du club. On verra. Je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus», a-t-il conclu. Fin de l'interview. Avant lui Jean-Louis Triaud mais surtout Jean Tigana avaient été beaucoup plus loquaces, heureusement. «Si j'avais voulu le sanctionner, je l'aurais laissé à la maison. J'ai pensé que Jussiê serait plus motivé, avait affirmé le coach bordelais pour expliquer son choix de laisser son meneur sur le banc au coup d'envoi. Hier (samedi), il (Yoann Gourcuff) est allé voir le président pour lui demander de partir. Il peut partir mais on ne dit pas ça la veille du match, quand on a déjà deux défaites. Finalement, il s'est retrouvé sur le banc. C'était plus simple pour tout le monde.»
Tigana : «Pas le maître de la situation»

L'oeil rieur, sans doute grâce au premier succès de son équipe, le successeur de Laurent Blanc à la tête des Girondins, n'avait éludé aucune question, pas même celle concernant le possible départ de Gourcuff, son maître à jouer. «Je ne suis pas le maître de la situation, il faut attendre la fin du mercato, avait-il reconnu. Quand on a des internationaux, on préfère les garder mais je ne peux pas me mettre en travers des choix du joueur. Ils ont des clauses dans leur contrat. Après j'ai mon actionnaire car c'est bien de gagner et d'avoir des résultats mais c'est bien aussi d'avoir des comptes solides pour préparer l'avenir. Je ne suis pas fataliste.» Egalement d'humeur badine, soulagé par la victoire de son équipe, Triaud avait lui tenu un discours moins direct, et plus de rigueur dans ce genre de situation : on appelle ça la langue de bois ! "Gourcuff va frapper les corners encore pour longtemps avec Bordeaux ?", lui était-il demandé. «Voila une question qui a le mérite de ne pas être directe. Lui ou un autre, ça n?a pas une grosse importance. On a d'autres bons tireurs de corners, avait répondu le patron bordelais. "Est-il venu vous voir hier ?", lui demandait-on alors. «Qui ça ?, avait rétorqué Triaud. Yoann Gouffran ? Non, personne n'est venu me voir. Sur ce sujet, je ne dirai rien. Pas la peine d'insister, d'entretenir un feuilleton. Vous verrez bien ce qu'il se passera dans les jours qui arrivent. De toute façon, il n'y aura pas longtemps à patienter. Le mercato se termine le 31. C'est dans 8 jours.»

Dans cette euphorie ambiante, c'est comme si personne ou presque ne se rendait de ce qui était en train d'arriver. Ou ne voulait l'imaginer. «Espérons qu'il reste», avait toutefois lancé Michael Ciani. «Il est à 100% avec nous», avait assuré Mathieu Chalmé. «Il ne me reste pas longtemps», avait enfin conclu Tigana, référence faite à la recherche d'un possible remplaçant pour le numéro 8. Il serait temps de s'en rendre compte. - H.S, au Parc des Princes

New York mosque controversy worries Muslims overseas

Since the Sept. 11 attacks and the U.S.-led wars in Iraq and Afghanistan, America has spent millions trying to improve its image among Muslims, especially in the Arab world, from where the Sept. 11 hijackers and their leaders came. Coincidentally, the leader of the proposed Muslim community center, the Kuwaiti-born scholar Imam Feisal Abdul Rauf, is currently touring the Persian Gulf states on a U.S. State Department-funded trip to promote goodwill for America.

Like most non-Americans, Muslims across the world barely understand the vagaries of U.S. politics, including the wedge issues and posturing that turn midterm elections into mud fights. Commentators from the Middle East to South Asia to Indonesia to Nigeria praised Obama and New York Mayor Michael Bloomberg for coming to the defense of the community center, even as the president hedged his apparent initial support for the project.

Obama has "placed ethics and principles ahead of politics that not only enhances his credibility to the Muslims only but also his stature as a statesman to the rest of the world," read an opinion piece in the Daily Star of Bangladesh.

But in interviews conducted mostly in the Arab world and in commentaries by newspapers throughout the Muslim world, many emphasized that the United States will be judged ultimately not on a building in Lower Manhattan but on whether it is able to help resolve the Israeli-Palestinian conflict and leave Iraq and Afghanistan in peace.

"Is not exerting serious effort to implement pledges towards the Palestinian cause and state more useful with regard to showing the U.S. adherence to rights, freedom and justice?" Rajih Khouri wrote in the Aug. 19 issue of An-Nahar, a Lebanese daily.

The proposed center, a sort of Muslim YMCA with a pool and a prayer room situated two blocks from the World Trade Center site, is not a huge topic of debate on websites that draw frenetic commentary over the Arab-Israeli conflict or tensions between Shiite and Sunni Muslims.

Houses of worship are humdrum affairs in the Muslim world and many ordinary Muslims wonder primarily whether the mosque is "needed," meaning simply whether Muslims in that neighborhood now have nowhere else to pray. Some appear baffled that anyone in their right mind would scoff at a $100-million private-sector investment at a time of global economic crisis.

"To me and many Muslims, this mosque is like any other mosque in any part of the world," said Houriya Baleegh, a 55-year-old Cairo housewife. "It does not mean much to Islam having a mosque at ground zero."

Indeed, some say it's a bad idea to construct the building so close to the site of the twin towers, whose fiery destruction at the hands of 19 Muslim extremists is etched into the minds of people all over the world.

"Building a mosque there will increase hatred between Muslims and non-Muslims in the West," said Gamal Awad, a professor at Cairo's Al Azhar University. "It will further connect Islam with a horrible event."

But many Muslims tuning in to the debate see a demonization of their religion by some Americans, who have been painting the 1,400-year-old faith as a dangerous political ideology. They bristle at the ignorance of politicians who argue that the structure should not be allowed because Muslims don't allow churches in their countries. Despite tensions between Christians and Muslims in some countries, Saudi Arabia is the only country to specifically bar churches.

Muslims worry that the campaign has become caught up in the same racially tinged clash-of-civilizations campaigns to ban Muslim women in France from wearing Islamic garb or Muslims in Switzerland to build minarets on their houses of worship.

"What is important is the symbolic dimension to the issue," said Zaki Saad, a former leader of the Jordanian branch of the Muslim Brotherhood, called the Islamic Action Front. "When they connect all Muslims to Sept. 11, that means they connect terrorism and extremism to Islam. This is a form of discrimination and unacceptable."

Fazel Maybodi, a moderate Iranian cleric and supporter of the opposition movement, has seen fellow political travelers jailed and tortured by dogmatic Islamist extremists who now have the upper hand in Iranian politics. Citing verses from the Koran arguing for peaceful coexistence among Muslims, Christians, Jews and Zoroastrians, he said the Lower Manhattan center could help reinforce more moderate trends within Islam. "A mosque in ground zero is good for promotion of democracy and peaceful coexistence of people all over the world," he said.

While some conservative American critics allege the building would serve as a "victory mosque" to the terrorists who destroyed the World Trade Center, Muslims contend that the project could serve as a bridge not only to non-Muslims, but to reach out to those of their faith who may have lost their way.

Those in Osama bin Laden's Wahabbi school consider the Sufism espoused by Abdul Rauf a degenerate form of the religion. And in April, Iraqi authorities said they uncovered a Sept. 11-style Al Qaeda plot to fly planes into mosques revered by Shiite Muslims in the cities of Najaf and Karbala, underscoring the disdain the extremist network holds for Muslims who don't adhere to its puritanical Sunni brand of Islam.

"It is very important to have mosques and Islamic learning centers, especially abroad," said Bassem El Tarrass, a Lebanese cleric who preaches at several mosques. "If there is no mosque, people will go the Internet to learn about Islam, and perhaps come across extremists like the ones who carried out Sept. 11."Reporting from Beirut —
The heated debate across America over construction of the so-called ground zero mosque is reverberating across the globe, with the potential of creating a worldwide black eye for the United States.

Many Muslims abroad are miffed by the stateside debate, largely conducted by non-Muslims, that has grown so loud as to become a topic of discussion on talk shows and newspapers from Bali to Bahrain, from Baghdad to Berlin. The proposed Cordoba House has become a symbol of America's fraught relations with the world's 1.5 billion Muslims.

"Rejecting this has become like rejecting Islam itself," said Ahmad Moussalli, a professor of Islamic Studies at the American University of Beirut. "The United States has historically been distinguished by its tolerance, whereas Europe, France, Belgium and Holland have been among those who have rejected the symbolism of Islam. Embracing it will be positively viewed in the Islamic world."

33 Trapped Chilean Miners Alive


Thirty-three Chilean miners trapped underground for more than two weeks have notified authorities they are still alive, but rescuers say it could take up to four months to reach them.

Chile's President Sebastian Pinera said Sunday a drill sent by rescuers nearly 700 meters into the mine came back with a message from the trapped men. He displayed the message in a television appearance.

Relatives hugged and kissed upon hearing the news.

Supplies of the trapped miners are limited. Rescue teams thus plan to lower food, communications equipment and other items to help them until they are rescued.

The miners became trapped following a shaft collapse on August 5 in a gold and copper mine near the northern city of Copiapo, about 700 kilometers north of Santiago.

It is not clear what caused the mine collapse. The mine has had a history of accidents and had been closed in recent years before it was reopened.

Chile is the world's largest copper supplier.

En Afrique du Sud: le mouvement de grève illimitée des fonctionnaires se durcit


Plus d’un million de grévistes réclament depuis trois jours une hausse de salaire de 8,6% et jugent insuffisante la proposition du gouvernement d’une augmentation de 7%.

«le gouvernement Zuma n’a pas réussi à stopper l’enrichissement de la nouvelle élite noire, invoquant l’égalité des races, ou le «Black empowerment». Et cet enrichissement est devenu embarrassant pour l’ANC, alors que les ouvriers jugent inconcevable d’accepter un salaire mensuel qui équivaut au coût d’un repas d’un nouveau riche ! », explique André Thomashaussen, de l’Université d’Afrique du Sud à Prétoria.

Les grévistes exigent aussi une augmentation des allocations logement et une meilleure sécurité sociale. Le gouvernement menace d’appliquer unilatéralement l’accord si les syndicats ne le signaient pas dans les 21 jours.

Au cours des manifestations, la police a tiré des balles en caoutchouc contre des manifestants qui menacent de durcir le mouvement

Le ministre de la santé Aaron Motsoaledi a condamné le comportement de certains grévistes entravant le fonctionnement des écoles et des hôpitaux. Les forces de sécurité sont en état d’alerte.

Des citoyens ordinaires se portent volontaires dans les hôpitaux à travers tout le pays afin de réduire l’impact de la grève. Du personnel médical de l’armée a aussi été déployé dans les hôpitaux publics, et des patients ont été transférés dans des centres hospitaliers privés. Certains employés de la santé publique, considérés comme indispensables et n’ayant pas le droit de débrayer ont tout de même répondu au mot d’ordre des syndicat
La grogne gagne aussi le secteur privé. Les ouvriers de l’industrie métallurgique ont également manifesté, réclamant des hausses de salaires. A noter que les employés de l’industrie automobile ont cessé leur grève vendredi, après un accord sur une augmentation salariale de 10 % cette année, et 9 % les deux années suivantes.

Les grévistes accusent le gouvernement de ne pas avoir honoré ses promesses électorales : l’amélioration des conditions de vie des ouvriers et une meilleure justice sociale.

Pour André Thomashausen, professeur à l’institut de droit international et comparé à l’Université d’Afrique du Sud à Prétoria, un autre facteur a exacerbé ce ras-le-bol : «le gouvernement Zuma n’a pas réussi à stopper l’enrichissement de la nouvelle élite noire, invoquant l’égalité des races, ou le «Black empowerment». Et cet enrichissement est devenu embarrassant pour l’ANC, alors que les ouvriers jugent inconcevable d’accepter un salaire mensuel qui équivaut au coût d’un repas d’un nouveau riche ! ».

43% de la population en Afrique du Sud vit sous le seuil de la pauvreté. Le pays a abrité la Coupe du Monde de football cet été ; aujourd’hui la population s’interroge sur l’utilité des infrastructures pour lesquelles elle a contribué, et attend un geste du gouvernement.

Le projet de la mosquée de Ground Zero divise les New Yorkais


D'origine ukrainienne, Rita Balmina est contre, Matt Sky, promoteur de sites internet est contre. Le débat sur la question de savoir si Barak Obama est musulman... refait surface.Ils sont nombreux les Américains qui s’opposent au projet de construction d’un centre islamique comportant une salle de conférence, une piscine et une mosquée à deux blocs de Ground Zero, le lieu où se tenaient les deux tours jumelles à New York détruites lors de l’attentat d’Al Qaida, le 11 septembre 2001. Il y a aussi ceux qui estiment que les musulmans qui ont acheté le terrain pour le centre sont également dans leur droit.

« Eh, ho, pas question de mosquée ici », dit ce passant new yorkais qui prévient les autres passants qu’ils pourraient, eux aussi perdre des êtres chers dans un autre attentat terroriste perpétré par des musulmans. L’artiste d’origine ukrainienne, Rita Balmina, dit qu’elle était à Park Place le 11 septembre et estime que les attentats du 11 septembre ont été perpétrés sous la bannière de l’islam..

« Je crains, dit-elle en russe, qu’une mosquée construite sur ce site ne devienne un symbole pour les gens qui ont commis ces attentats. Elle se demande également si les gens qui viendront se recueillir ici ne seront pas des personnes partageant les vues extrémistes des assaillants ».

« Nous récitons le Coran au nom de la liberté de religion, » dit ce New Yorkais favorable à la construction de la mosquée. Il est également pour le droit constitutionnel des Américains de prier en paix où ils veulent. Matt Sky promoteur de sites internet à temps partiel pense qu’il y a ici défi aux principes américains.

J’éprouve, dit-il, de la sympathie pour tous ceux qui sont morts le 11 septembre mais cela ne veut pas dire que nous devrions détruire les valeurs de notre pays. Quand nous envoyons des soldats mourir à l’étranger, ils se battent pour nos libertés : liberté de religion, de parole et de presse. Ceux qui s’opposent à la construction de ce centre, s’oppose à la liberté de religion.

Selon un sondage réalisé par le Pew Research Center, un Américain sur cinq pense que le Président Barack Obama est un musulman. L'étude, réalisée avant la controverse actuelle sur Ground Zero et le centre islamique, révèle que 18 % des Américains pensent que leur président est de confession musulmane. Plus curieusement encore, 60 % des sondés affirmant cela, prétendent l'avoir appris dans les médias. Ce ne sont pourtant pas les déclarations publiques et les allusions au fait qu'il est protestant et qu'il va régulièrement à l'église qui manquent.

Lors d’un point de presse tenu jeudi, le porte parole de la Maison blanche, Bill Burton, a beaucoup insisté sur ces faits : à savoir que le président Obama est un chrétien pratiquant, et qu’il prie tous les jours.

Niger : le gouvernement renforce la protection des humanitaires


Au Niger, le gouvernement affirme avoir renforcé la sécurité pour protéger les travailleurs humanitaires étrangers menacés par des milices liées au réseau terroriste Al-Qaïda.Le gouvernement nigérien redoute que ces menaces d'enlèvements et autres violences proférées contre des coopérants humanitaires qui luttent contre la malnutrition dans la région de Maradi ne compromettent l'aide aux victimes de la famine qui sévit cette année dans le Sahel.

Garba Maikido, le gouverneur militaire de la région de Maradi, située à 600 km à l’est de Niamey, a expliqué la nature des dispositions prises, notamment la protection des étrangers par des gendarmes.

Des ONG ont déjà évacué leur personnel expatrié de Maradi et de Zinder, à cause notamment des menaces proférées par des groupes liés à Al Qaïda, alors que c’est l’époque de soudure, entre les récoltes, et que leur présence est plus que jamais nécessaire dans ces régions.

Les mesures prises par le gouvernement nigérien ont été accueillies favorablement par l’ONU.Khardiatou Lo N’Diaye, Coordinatrice du système des Nations-Unies au Niger explique que "la situation est bien gérée par les autorites de Niamey."

Des militants islamiques opérant au Maghreb ont récemment annoncé l'assassinat d'un ingénieur français qui avait été enlevé il y a quatre mois au Niger. Michel Germaneau était l'otage de combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Par ailleurs, deux otages espagnols sont toujours retenus dans le nord du Mali par AQMI.

Ce groupe a par ailleurs revendiqué une explosion qui a détruit en partie une caserne de la gendarmerie au Niger.

Il affirme aussi avoir tué en 2009 un otage britannique au Mali et un humanitaire français en Mauritanie, où un jeune homme lié au réseau a commis un attentat suicide près de l'ambassade de France à Nouakchott, en septembre dernier.