23 août, 2010


Loin, très loin de sa mère patrie la Guinée, Moussa Dadis Camara, l’emblématique chef de la junte qui s’est emparée du pouvoir après la mort du dictateur Lansané Conté le 23 décembre 2008, poursuit sa longue convalescence à l’ombre de la cité futuriste de Ouaga 2000, après la raclée mémorable à lui administrée par son aide de camp Toumba Diakité un certain 3 décembre.

Mais, à peine l’exilé de Conakry a-t-il fait le deuil d’un pouvoir à jamais perdu, la démocratie frappant contre vents et marées aux portes de son pays, que le sort semble s’acharner sur lui.

Car depuis le lundi 16 août dernier en effet, le chantre de la lutte contre les narco-traficants, et les siens pleurent le décès de son fils aîné, Moriba Dadis Camara « junior », survenu au Canada où il venait à peine d’entamer ses études universitaires. Son corps repêché sans vie dans la piscine de sa résidence, les conjectures ne manquent pas à Conakry où les pistes de la vengeance, du règlement de comptes, de la noyade ou du suicide sont largement déblayées.

Mais peu importe l’arme qui a atteint, cruellement, le patient de luxe du “docteur” Compaoré au cœur, au moment où l’on s’y attendait le moins, les acteurs politiques guinéens, sains de corps et d’esprit, se refusent à tirer sur l’ambulance Dadis.

Tel El hadj Cellou Dalein Diallo, candidat de l’UFDG et vainqueur du premier tour de la présidentielle du 27 Juin, qui n’a point tari de messages de condoléances à la famille éplorée. Moussa Dadis Camara vole de peine en peine, car y a-t-il suprême détresse pour un père que d’avoir à enterrer son fils ? Hélas, Ouagadougou, la capitale burkinabè sera ce mardi 24 août un passage obligé pour la dépouille de l’illustre héritier, avant son rapatriement dans sa Guinée natale, et pour cause.

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