23 août, 2010

Côte d’Ivoire : Les ex-rebelles s’assagissent


L’élection présidentielle en République de Côte d’Ivoire est prévue pour le 31 octobre prochain. L’un des obstacles majeurs à ce scrutin, sinon même le plus important, est l’encasernement des ex-rebelles estimés à 5000 personnes. A une date récente, seulement 200 d’entre eux avaient rejoint les casernes de l’armée loyaliste, une situation qui était due à un couac financier.

En effet, les ex-maquisards avaient évoqué un budget de 40 milliards de FCFA pour cette opération avant qu’une rencontre interprotagonistes, tenue le 16 août dernier, ne revoie ce montant à dix fois moins, soit 4 à 5 milliards. Le vendredi 20 août 2010, la deuxième phase de l’encasernement des ex-rebelles ivoiriens a donc démarré à Séguéla, dans le Nord du pays.

Etape cruciale à la présidentielle du 31 octobre, cette opération prévue dans les Accords politiques de Ouagadougou vient rassurer les pessimistes quant à la bonne volonté des deux camps, à savoir l’armée régulière ivoirienne et l’ex-rebellion. Car, faut-il le souligner, ce désarmement ne concerne que les “assaillants”.

A propos, on les soupçonnait même de ne pas vouloir déposer les armes, ce qui s’explique aisément quand on connaît l’histoire de cette crise ivoiro-ivoirienne et les capacités de revirement de Laurent Gbagbo. Comme on ne fait pas des omelettes sans casser des œufs, les hommes du commandant Watao sont prêts à prendre le risque.

Et le pour le ministre du Tourisme ivoirien, issu des Forces nouvelles, Sidiki Konaté, “le 31 octobre est une date butoir, et on ne peut plus se permettre un quelconque report”. C’est à croire que la sagesse a visité les ex-mutins.

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