Depuis
la fin de la sécurisation de Qousseir, dans la province de Homs, la
pression militaire de l’armée gouvernementale s’est renforcée sur la
Ghouta Orientale.
Située
dans la province Est de Damas, avec pour Douma comme localité centrale,
et connu pour ses beaux vergers , elle a été occupée par les miliciens
depuis janvier 2012.
A partir de septembre 2012, elle est devenue la base à partir de
laquelle l’assaut de Damas, baptisé « le volcan de Damas » a été lancé.
Sans réaliser à ses fins.
Le
mois d'avril dernier, elle avait été reprise par l'armée régulière,
mais pas pour longtemps. Le mois suivant, la milice de l'Armée syrienne
libre (ASL) l'avait reconquise.
Depuis la chute de Qousseir, plus de 15 localités et villages sont
tombés entre les mains de l’Armée arabe syrienne (AAS), et l’étau se
resserre de plus en plus autour des miliciens, dont la plupart
appartiennet à la Brigade de l'Islam de l'ASL.
D’autant plus que l’armée régulière y a imposé un siège presque
hermétique. C'est la libération de la localité de Otayba qui a porté un
coup fatidique aux rebelles.
Cris de secours
Dès lors, les miliciens assiégés dans la Ghouta crient au secours.
Ce qui ressemble beaucoup à ce qui s’était passé avec les insurgés de Qosseir, quelques jours avant se sécurisation.
«
Cela fait depuis plusieurs semaines que nous vous disons que la Ghouta
est en danger. Mais personne ne bronche. attendez-encore pour que le
siège nous achève », écrit l’un des miliciens qui se fait appeler Abou
Salem AlMouhajer ( AlMouhajer, l’immigré est l’appellation donnée aux
miliciens son syriens).
Un autre insurgé se présentant sous le patronyme Ash-Shammari, et qui
se trouve dans la Ghouta indique pour sa part : « le siège de la
Ghouta est plus difficile que celui de Qousseir. Car Qousseir a une
issue sur le Liban alors que la Ghouta est fermée des quatre côtés ».
Et
d’ajouter : « nous nous sommes réveillés tard sur un siège qui a fermé
les lignes d’approvisionnements qui passaient par Otayba et qui
alimentait toute la Ghouta, les banlieues sud de Damas, ainsi que la
Ghouta occidentale aussi ».
Avant de conclure : « si les moudjahidines ne font pas attention au danger que représente cette situation dans la Ghou
ta orientale et n’assurent pas une ligne d’approvisionnement ouverte, un nouveau Qousseir se profile ».
Un
autre insurgé du front Al-Nosra, Jaafar Shami, qui semble quant à lui à
l’extérieur de la Ghouta, a écrit : « Ayez pitié pour les moudjahidines
de la Ghouta si vous ne leur portez pas un coup de main, personne ne
sait ce qu’il adviendra d’eux »
Et le jihadiste saoudien Seif el-Islam a suivi le pas : « La Ghouta agonise... accours à son aide, moudjahid ».
La conquête de Halabone
Toujours
dans la province de Damas, l’armée syrienne a pu réaliser un exploit
militaire important en reprenant leur contrôle de la région stratégique
de Halabone.
Située dans la région AlTall, dans la série de montagnes qui
atteignent parfois les 1.800 mètres de hauteur, cette localité relie les
frontières libanaises aux localités de Zabadané, Sergaya, en passant
par Bloudane vers la vallée du fleuve de
Barada.
Des sources militaires syriennes ont assuré pour la chaine d’AlManar
que les miliciens sont désormais assiégés dans leurs repères et dans les
cavernes sans aucun espoir d’obtenir de l’aide.
Toutes les lignes d’approvisionnements leur ont été coupées.
Alep : Jour Noir
Nouveau bilan de la bataille de Sakhour-Sleimane l’Aleppin, baptisée
désormais de « Jour noir » par les miliciens: ce sont plus de 90 d'entre
eux qui ont été tués, et non 60.
Selon
Syria Truth, ils ont été abattus en moins de deux heures, dont 20 d’un
seul coup alors qu’ils tentaient de s’infiltrer dans les régions
contrôlées par l’armée régulière, en l'occurrence le quartier Sleimane
Al-halabi ( l'Aleppin). 25 autres ont été abattus à proximité du Pont
Sakhour, 21 autres à proximité de l’école industrielle Salihine, et 33
autres à la place Chaar, et 14 autres dans le quartier
Dawar-Halawaniyyé.
De plus, sur la place Gondole, l’AAS a détruit
trois pickups, tuant et blessant 31 miliciens, et détruisant un véhicule
qui transportait une pièce d’artillerie anti aérienne de type 23mm.
Le
site dit tenir ses informations à partir des premiers communiqués sur
Facebook des milices qui combattent sur place dont entre autre la
Brigade Tawhid. Mais il a signalé avoir constaté qu’après avoir écrit
dans un premier temps que les tués sont des rebelles, cette milice a
changé la teneur de ses communiqués ultérieurs, pour dire que des civils
figurent parmi les tués.
Syria Truth assure aussi que l’aviation syrienne a bombardé un
convoi de camions de plusieurs tailles transportant apparemment des
armements, et ce sur le chemin menant du village Tounayba (à 4 Km au
sud-ouest de l’aéroport Mennegh). Il y est question de 11 véhicules qui
ont été détruits totalement ou partiellement.
Un
porte-parole de l'armée régulière a assuré pour le correspondant de la
chaine de télévision AlManar dans le quarteir Sleimane Al-Halabi que les
forces gouvernementales ont tendu plusieurs embuscades aux miliciens
sur tous les fronts à travers lesquels ils voulaient investir le
quarteir , tuant et blessant des dizaines d'entre eux.
A Damas, la
bataille bat son plein au nord-est, et plus précisément dans le
quartier AlQaboune, bastion des insurgés. Selon Asia News, un obus jeté
par les rebelles s'est abattu sur un bus transportant , tuant et
blessant ses passagers.
4 personnes ont été identifiés parmi les tués, dont une femme.
Et selon l'Obsevratoire syrien des droits de l'homme, 3 enfants ont été tués dans un bombardement de l'armée régulière.
A Lattaquié,
rapporte l’agence Asia des miliciens du Front al-Nosra de différentes
nationalités, dont des qataris et des Turcs ont succombé dans des
attaques de l’armée régulière contre leurs repères dans les villages
Soukkariyé et Kalass dans la province.
A Deraa, 4 miliciens ont été tués dabs un pilonnage de l'AAS contre leur position dans le village Ankhel
Alors qu’à Deir Ezzor, les repaires des miliciens
dans les villages situés aux alentours de l’aéroport ont été les cibles
d’attaques de la part des forces gouvernementales
Des tracts pour l’Etat islamique
Dans la ville de Homs, des tracts sont distribués à la sortie de la
prière dans les mosquées en appelant à l’instauration du califat
islamique.
Certains tracts, signés du Hezb-et-Tahrir (Parti de la libération), a
tendance islamiste rigoriste et qui était interdit en Syrie dans le
passé, ont réclamé « la mise en application totale de l’Islam, dans
toutes ses lois ».
Quant au second tract, signé par « les partisans du Hezb-et-Tahrir
», il est intitulé « Ensemble pour instaurer l’Etat du califat
rachidite » (en référence aux quatre premiers gouverneurs musulmans
après le décès du messager de l’Islam).
Un troisième tract est en
revanche signé par le front al-Nosra. S’adressant « à nos chers et bons
habitants », le papier énumère les vices de l’État civil, ses lacunes,
ses carences, ainsi que les dangers encourus par les peuples à cause de
la démocratie.
Version AFP-OSDH
Trois enfants ont été tués samedi et un bus a été touché dans le
quartier de Qaboun, dans l'est de Damas, pilonné pour le quatrième jour
consécutif par l'armée syrienne, rapporte l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH).
"Trois enfants d'une même famille ont
été tués dans la nuit par des bombardements au mortier sur Qaboun",
précise l'organisation, qui s'appuie sur un important réseau de
militants et de sources médicales.
Mercredi, les troupes
gouvernementales, appuyées par le Hezbollah libanais, avaient lancé une
campagne pour écraser les poches rebelles à Damas et ses environs,
concentrant leur puissance de feu sur le nord et l'est de la capitale.
Samedi, Qaboun était violemment bombardé, selon l'OSDH, qui fait
également état de "combats à la périphérie du quartier" et dans le
secteur voisin de Barzé.
"L'Armée syrienne libre (ASL, principale
faction de la rébellion) a fait face à une infiltration des forces du
régime dans Barzé", explique de son côté le réseau de militants
anti-régime de la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).
Dans l'après-midi, un bus transportant des passagers a été touché à
Qaboun et plusieurs personnes ont été tuées ou blessées, rapporte
l'OSDH.
Dans le nord-est de la capitale, la place des Abbassides,
un des principaux points de repères de Damas, a été atteinte par deux
tirs de mortiers blessant plusieurs personnes, selon l'OSDH.
Dans
la nuit, des affrontements ont également été signalés à la périphérie
des quartiers de Jobar (est) et de Hajar Al-Aswad (sud).
Dans le
nord du pays, l'aviation a mené à l'aube des raids sur les abords de
l'aéroport de Mennegh que les rebelles tentent de prendre depuis des
mois, ajoute l'OSDH.
Par ailleurs, des insurgés à Alep (nord)
ont annoncé sur Facebook le début à l'aube d'"une nouvelle bataille pour
libérer des quartiers de l'ouest" de cette grande ville du nord de la
Syrie, d'où sont bombardés les quartiers rebelles.
Plusieurs
groupes rebelles armés, comme les bataillons Ahfad al-Rassoul,
al-Tawhid, al-Farouk et Souqour al-islam participent à cette bataille,
"livrée notamment dans la région d'al-Rachidine dans le nouvel Alep", a
indiqué à l'AFP un militant du Centre de presse d'Alep, Mohammed.
Selon lui, "un incendie s'est déclaré dans le bâtiment des recherches scientifiques, après son pilonnage par les rebelles".
Dans la région de Homs, dans le centre du pays, la ville de Tal Kalakh
proche de la frontière libanaise a été soumise depuis l'aube à "des
bombardements intenses, avec des tentatives du régime de la prendre
d'assaut depuis le nord", selon la CGRS.
Dans cette région, les
forces du régime avaient pris le 5 juin, avec l'aide déterminante du
Hezbollah chiite libanais, le bastion rebelle de Qousseir.
Le
régime tente de reprendre également la ville de Rastane ainsi que la
Vieille ville de Homs, qui sont contrôlés par les rebelles, selon
l'Observatoire.
Vendredi, 100 personnes ont péri dans les violences à travers la Syrie, selon un bilan de l'OSDH.