Le Premier ministre qatari reçu par François Hollande, l'année dernière. D. R.
Par la voix de son Premier ministre, Hamad ben Jassim al-Thani, le
Qatar confirme son rôle criminel, ainsi que celui de l’Arabie Saoudite
et de certains pays occidentaux, dans l’action de déstabilisation de la
Syrie. Le Qatar forme et arme les islamistes syriens, dans des camps
d’entraînement en Jordanie et en Turquie, avec l’aide des services de
renseignement américains et français. Cet aveu a été fait, à Doha,
devant les ministres des Affaires étrangères du groupe des «amis de la
Syrie», appellation donnée aux pays qui aident les groupes terroristes
dans ce pays. Hamad Bin Jassim al-Thani n’a pas tout révélé, il n’a rien
dit des «décisions secrètes» qui ont été prises lors de cette réunion
tenue le samedi 22 juin, mais c’est un secret de Polichinelle, Qatar va
continuer ce qu’il n’a cessé de faire, déverser des armes dans une vaine
tentative de renverser le rapport de forces sur le terrain en Syrie. Le
Qatar et les autres pays pro-terroristes n’ont pas digéré les victoires
remportées par l’armée syrienne dans sa contre-offensive,
particulièrement dans la ville de Qousseir qui a été libérée de
l’emprise des islamistes armés qui l’occupaient. L’urgence donc pour le
Qatar et pour les pays occidentaux qui le soutiennent est de changer la
situation sur le terrain. C’est pourquoi ils ont décidé de renforcer
l’aide en armes qu’ils accordent aux groupes terroristes. Le Qatar
confirme son implication dans l’arrivée au pouvoir des islamistes en
Tunisie et en Egypte et dans le chaos qui a plongé la Libye dans une
impasse sanglante. Il ne fait aucun doute maintenant que son action
déstabilisatrice vise non seulement le Sahel mais aussi le Maghreb. Son
intervention dans la guerre en Syrie montre jusqu’où ce pays peut aller
pour atteindre ses objectifs, au service des pays occidentaux. Par
ailleurs, en soutenant l’action terroriste en Syrie, les pays
occidentaux et les pays arabes qui les suivent, garantissent l’impunité
aux mercenaires islamistes à leur retour dans leurs pays respectifs.
C’est ce que révèle, selon le
Washington Post, Mohamed Hassan
Hamed, qui a dirigé l’action islamiste armée contre Hosni Moubarak en
Egypte, jusqu’en 2003. Il a déclaré que les terroristes égyptiens, qui
par le passé fuyaient pour se réfugier à l’étranger, peuvent maintenant
aller combattre en Syrie en étant assurés qu’ils ne seront pas
poursuivis par la justice à leur retour.
Kamel Moulfi
algeriepatriotique.com
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