09 décembre, 2011

Résultats de la présidentielle en RDC


Policiers anti-émeutes

La police anti-émeute est déployée à Kinshasa

La commission électorale a commencé la proclamation des résultats de l'élection du 28 novembre.

La tension est forte à Kinshasa, en raison des soupçons de fraudes qui pèsent sur les autorités et la commission électorale (CENI).

Les partis d'opposition ont accusé la commission de chercher à falsifier les résultats en faveur du président sortant, Joseph Kabila.

Les chiffres publiés jusqu'ici lui donnent une large avance.

Un décompte portant sur environ 90% des suffrages, créditait Joseph Kabila de 49% des voix, contre 33% à son principal rival, l'opposant historique, Etienne Tshisekedi.

Violences

De nouveaux affrontements ont eu lieu, à Kinshasa, entre partisans de l'opposition et policiers anti-émeutes.

Depuis le début de la semaine, les forces de sécurité ont fait usage de grenades lacrimogènes à plusieurs reprises pour disperser les opposants.

Kinshasa est considérée comme un bastion de l'opposition.

L'annonce faite devant la presse par le président de la CENI, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, devait être retransmise à la télévision nationale depuis le siège de la CENI à Kinshasa.

L'opposition réclamait une proclamation bureaux de vote par bureaux de vote, afin de pouvoir comparer les résultats annoncés avec ceux affichés à l'issue du dépouillement et valdiés par les représentants des candidats.

Selon l'UDPS, le parti d'Etienne Tshisekedi, ce-dernier devait s'adresser à ses partisans tout de suite après l'annonce des résultats.

Libye: Faillite de l'UA en Libye Le président zimbabwéen a affirmé que «les pays impérialistes» ne parviendront pas à dominer l'AFRIQUE

Le président du Zimbabwe déplore la 'faillite' de l'UA en Libye - Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a déclaré jeudi à Bulawayo, que l'Union africaine (UA) a failli en Libye lors des événements qui ont conduit au renversement du régime de Mouammar Kadhafi. 'Aujourd'hui, ce pays (la Libye) est brisé, réduit en ruines par les frappes aériennes terroristes de l'OTAN. Dans ce conflit, le continent (l'Afrique) a été affaibli davantage», a déploré le président Mugabe.

Dans un discours prononcé devant ses partisans, il a affirmé que l'Afrique et le Moyen-Orient sont confrontés à une nouvelle conquête de l'impérialisme occidental, soutenant que l'UA a échoué la phase test que constituait la crise libyenne.

Selon le président Mugabe, l'UA aurait dû organiser une forte résistance face à l'invasion de l'Afrique du Nord par les pays occidentaux.

Il a déclaré que la guerre menée en Libye par les pays occidentaux a été inspirée par un désir de s'accaparer les ressources pétrolières et gazières du pays.

Le président zimbabwéen a affirmé que «les pays impérialistes» ne parviendront pas à dominer l'Afrique si elle est unie et parle d'une seule voix.

'Unis nous vaincrons, si faibles soit-on', a-t-il déclaré.

Pana
http://www.afriquejet.com

La classe de Ronaldinho Cette fois-ci, il a gardé son caleçon.

Ronaldinho est un joueur complet. Gros smile, technique, finition, et sens inné de la répartie.

Chahuté par les supporteurs de Vasco de Gama avant le coup d’envoi du dernier match de la saison de championnat brésilien, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain a répondu en prenant dans ses mains ses bijoux de familles.

Cette fois-ci, il a gardé son caleçon.

le président mauritanien attendu samedi à Alger

Alger 9 Dec. (SPS) - Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est attendu samedi à Alger pour "une visite de travail et d'amitié", à l'invitation de son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Les deux chefs d'Etat doivent s'entretenir dimanche de la coopération entre les deux pays, a précisé cette source.

Avant cette visite, M. Bouteflika avait transmis un message écrit au président mauritanien portant sur les derniers développement intervenus au Sahel et les efforts des pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) pour renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme dans cette région.

Ce message avait été remis à M. Ould Abdelaziz par le le ministre délégué algérien aux Affaires maghrébines, AbdelKader Messahel, lors d'une visite à Nouakchott le 1er décembre.

La Mauritanie vient de prendre le commandement pour deux ans du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), qui, outre ceux de Mauritanie et d'Algérie, regroupe les chefs des armées du Mali et du Niger. (SPS)

Mauritanie: création d'une Commission électorale nationale indépendante

NOUAKCHOTT, 9 déc 2011 (SPS) - Le Conseil des ministres mauritanien réuni mercredia adopté un projet de loi organique portant création d'une Commission électoralenationale indépendante (CENI), avec le statut d'institution permanente, annonceun communiqué.
Selon le communiqué, "le présent projet de loi constitue une concrétisationde l'accord politique résultant du dialogue national qui s'est tenu entre laMajorité présidentielle consolidée et des partis de l'Opposition (APP, El Wiam,Hamam et Sawab)".
A l'occasion de la clôture, en octobre dernier, du dialogue politiquepouvoir-opposition, les différentes parties avaient vivement recommandé la miseen place d'une CENI qui devrait se charger de tous les processus électorauxdans le pays. (SPS)
700/062

En escale au Bénin : Le Président Mauritanien échange avec Boni Yayi


Le président de la République islamique de Mauritanie, Son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz, a effectué une escale d’une heure à Cotonou alors qu’il était en partance pour  Dar Es-Salam en Tanzanie. Accueilli  à l’aéroport Bernardin Cardinal Gantin par son homologue béninois, le Président Boni Yayi, le Chef de l’Etat mauritanien  s’est réjoui de l’accueil chaleureux dont il a bénéficié  au cours de ce transit au Bénin. Selon lui, cet accueil dénote de l’hospitalité légendaire du peuple béninois dont l’écho va au-delà des frontières nationales.


A propos de la coopération entre les deux pays, le président Mauritanien a déclaré qu’elle est excellente. Il souhaite  toutefois qu’elle soit renforcée et explore de nouveaux domaines dans l’intérêt des deux peuples.  A Dar Es-Salam, le président mauritanien participera aux festivités commémorant le 50ème anniversaire de la fête nationale de la Tanzanie. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz,  se rendra ensuite  au Qatar et à Alger.

E. A/ Cell-Com PR



CAN : Le Burkina Faso pas réglo ?

CAN : Le Burkina Faso pas réglo ?
CAN : Le Burkina Faso pas réglo ?
Les Etalons du Burkina Faso sont dans la tourmente.

En effet, la Namibie vient de réclamer l’exclusion du Burkina de la Coupe d’Afrique des Nations et la restitution des points perdus lors des deux rencontres ayant opposé les deux équipes lors des qualifications. L’avocat de la Fédération namibienne, Reinhard Stuenkel, a confirmé à l’agence Dpa avoir envoyé les documents de cette requête au Tribunal Arbitral du Sport.

Retour en arrière. Lors des qualifs de la CAN, la Namibie a perdu ses deux matches face au Burkina Faso (4-0 et 4-1). Mais la sélection namibienne juge que ces deux résultats ne sont pas valables, à cause de la présence dans l’équipe burkinabè de Herve Zengue, un joueur né... au Cameroun.

Pour le moment, la Confédération africaine a déjà repoussé l’appel de la Namibie, le jugeant « non correct du point de vue formel ». Le pays s’en remet donc au TAS.

Ce serait un sacré coup dur, pour Jonathan Pitroipa et ses potes.

EM

http://www.sofoot.com

BURKINA FASO Bénéwendé Sankara : "Le pouvoir burkinabè manoeuvre pour modifier l'article 37" de la Constitution


Me Sankara : 'Le CCRP a été constitué sur une base fausse dès le départ.' Me Sankara : "Le CCRP a été constitué sur une base fausse dès le départ." © D.R.

Le assises nationales du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) se sont ouvertes le 6 décembre à Ouagadougou, avec quelque 2 000 représentants de partis politiques, de la société civile, de chefs coutumiers et religieux et de la diaspora burkinabè. Mais la plupart des partis d’opposition en sont absents. Il soupçonnent Blaise Compaoré de vouloir faire sauter le verrou de l’article 37 qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Entretien avec l'avocat Bénéwendé Stanislas Sankara, chef de file de la principale coalition de l’opposition, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (Unir/PS).

Jeuneafrique.com : Pourquoi avoir choisi de boycotter les assises nationales sur les réformes ?

Bénéwendé Stanislas Sankara : Ces assises se tiennent sur la base des conclusions du Conseil consultatif pour les réformes politiques (CCRP), qui lui-même est un organe illégal, en ce sens que les représentants qui ont siégé pour le compte de l'opposition ne sont pas reconnus par la coalition des 46 partis d'opposition que nous représentons. Le pouvoir a coopté des représentants de l'opposition sur la base de la complaisance. Pour nous, le CCRP a donc été constitué sur une base fausse dès le départ.

Dans le fond, n'était-il pas finalement indiqué de participer aux assises, après que le Conseil d'État burkinabè a débouté votre recours contestant la présence des représentants de l'opposition au sein du CCRP ?

Le Conseil d'État nous a débouté sur la forme, et n'a donc pas statué sur le fond. Le Conseil d'État a estimé que nous n'avions pas qualité pour le saisir de cette plainte. Pourtant, nous avons bien qualité pour le faire, sur la base de la loi de 2009 votée par une Assemblée nationale dominée à 90% par la mouvance présidentielle, et qui définit le statut de l'opposition politique.

Nous ne pouvons pas participer au CCRP parce que c'est un congrès bis du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 24 ans, NDLR), avec des délégués choisis sur la base d'on ne sait quoi. L'argent utilisé pour organiser ces assises inutiles - au départ, on a parlé de 500 millions FCFA, peut-être qu'à la fin, ce sera plus…- aurait pu servir à financer la Commission électorale nationale indépendante (Ceni, qui doit organiser les élections législatives en 2012, NDLR). La question sur les réformes, nous la posons depuis 2000, ce n'est donc pas un débat nouveau.

L'une de ces questions est relative à l'article 37 de la Constitution qui définit les conditions d'éligibilité à l'élection présidentielle. Le débat se situe au niveau du verrou des deux mandats non renouvelables, qui empêche pour l’instant le président Compaoré de se représenter en 2015. Quelle est votre position sur cette question ?

Pour nous, le débat sur l'article 37 ne se pose pas. La Constitution dit que le président ne peut se représenter après deux mandats consécutifs. Il n'y a plus de débat. La société civile ne veut pas d'une autre modification, la classe politique - y compris certains responsables du CDP et des « opposants » qui siègent au CCRP -, ne veut pas d'une nouvelle modification. Le fait de poser le problème au CCRP était donc déjà pernicieux. C'est pourquoi nous disons qu'en réalité, ces assises sont une manœuvre du pouvoir, pour aboutir à une proposition selon laquelle l'article 37 peut être modifié.

Qu'allez-vous faire si la modification de l'article 37 est proposée à l'issue des assises qui prennent fin vendredi 9 décembre ?

Nous avons interpellé Blaise Compaoré et nous continuerons de l'interpeller sur sa responsabilité personnelle. Il doit s'exprimer clairement sur la question comme l'a fait au Mali, le président Amadou Toumani Touré et comme le fait au Bénin, le président Boni Yayi. Il doit pouvoir dire au peuple burkinabè qu'il n'a pas l'intention de toucher à l'article 37 et qu'il va se retirer, comme le recommande la Constitution, après ce mandat.

________

Propos recueillis par André Silver Konan


Jeuneafrique.com

Burkina Faso: la gouvernance locale au menu des assises nationales de la réforme politique

Par RFI

Les représentants de partis politiques de la société civile, de chefs coutumiers et de religieux, sont réunis pour le troisième et dernier jour ce vendredi 9 décembre 2011 à Ouagadougou, pour les assises nationales de la réforme politique. Des assises boudées par les principaux partis de l’opposition. L’objectif de ces assises est d’examiner et d’adopter les propositions de réformes issues des précédents travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques.

Avec notre correspondant à Ouagadougou

Comment améliorer la gouvernance locale au Burkina Faso ? Les participants ne sont pas passés par des euphémismes pour se faire comprendre. Commission électorale à réorganiser, nouveaux critères de candidatures aux différentes élections locales. Tous les sujets ont été abordés. Ti Charles, le représentant des organisations professionnelles évoque la question des critères : « On ne peut pas s’élever comme ça, être candidat à une élection présidentielle. Il faut laisser des critères bien fixes, qui permettent à ceux qui veulent être aidés de se préparer de longue date. Ca permet justement de relever le niveau des débats, et ça permet justement d’éviter et de laisser le pays aux mains d’inconnus ».

Cette année, plusieurs maires de communes sont poursuivis en justice pour des malversations financières. Et pour Ela Dinanga Ouma, représentant le comité religieux, cela est une conséquence du manque d’instruction de certains maires : « Comment voulez-vous que dans une commune qu’un analphabète puisse conduire toute une commune à un développement (…). Ce n’est pas possible ! Comment amener un analphabète à aller voter un budget s’il ne sait pas lire ni écrire ? »

Des voix se sont également élevées contre le couplage des prochaines élections législatives aux municipales en 2012.

Marine Le Pen maltraitée par les médias? La bonne blague.

par
Renaud Revel

Stratégie de harcèlement ou positionnement médiatique? Les relations qu’entretiennent les dirigeants du Front Nationale avec l’ensemble de la sphère médiatique et ses institutions, largement inspirées de ce que fait un Jean-Luc Mélenchon, dans un registre tout aussi populiste, sont pour le moins surprenantes. Il ne se passe pas, en effet, une semaine sans que Marine Le Pen interpelle le CSA – un organisme de régulation où la présidente du FN arrive en tête parmi les personnalités politiques les plus procédurières-, ou s’en prenne à un journaliste au nom d’une agression dont elle aurait fait l’objet.

La dernière affaire en date concerne un documentaire de la journaliste Caroline Fourest sur Marine Le Pen. Prévu pour être diffusé jeudi prochain, sur France 2, ce sujet qu’aucun des responsable du FN n’a vu à ce jour, – si l’on en croit les propos des propres avocats du Front National-, a incité la présidente du FN à écrire au président de France Télévisions, Rémy Pflimlin. Le tout dans le but de protester contre cette diffusion, le parti frontiste ayant déjà attaquée, par le passé, cette journaliste pour diffamation.

Or dans un communiqué, pour le moins inédit dans sa forme, le FN évoque une « sommation interpellative », par laquelle le parti d’extrême droite « proteste, à l’avance (…) contre la réitération de ces diffamations et injures », qui n’ont pour l’instant pas été confirmées par la justice. Il est ainsi assez rare qu’un parti politique s’en prenne à un média, au nom d’un simple présupposé! Et qu’une personnalité politique fasse par avance le procès d’un documentaire qu’elle n’a pas encore vu ! C’est sans doute là une méthode d’intimidation, une manière de peser, -un diktat-, sur le diffuseur qu’on menace ainsi de poursuites, dans l’hypothèse où le sujet ne conviendrait pas à l’intéressée.

Mais c’est aussi, une stratégie de la pression permanente : celle-là même qu’employait en son temps l’ancien secrétaire général du PCF, Georges Marchais, qui dénonçait déjà, au début des années 80, une « nomenklatura » de journalistes « complices des élites et du pouvoir en place»। Mélenchon s’en est inspiré, François Bayrou s’y est essayé, sans convaincre, en 2007 et Marine Le Pen en a fait un tropisme. Or chez cette posture est tout simplement insupportable. La multiplication des canaux de diffusion et des supports de presse fait qu’il ne passe pas une semaine sans que la présidente du FN ait les honneurs d’une chaîne ou la couverture d’un magazine. Télés, radios, journaux…Elle était chez Laurence Ferrari il y a quelques semaines et sur le plateau de David Pujadas, dans l’émission, «Des paroles et des actes», il y a peu. Omniprésente, Marine Le Pen tient ainsi à bout de gaffe des médias avec lesquels elle joue et entretient un rapport de force redoutablement efficace. Reste les snipers, alentours. Que faire, que dire face à une Sophie Aram qui dégoupille à l’antenne de France Inter, en traitant les électeurs du FN de «gros cons»? Quel droit de réponse apporté à cette désarmante sortie au lance-flamme d’une chroniqueuse, – sous protection policière, depuis-, qui s’autorise toutes les embardées, au nom d’une liberté de ton et d’expression, qu’il serait malvenu de lui contester? Heureusement, rien.

http://blogs.lexpress.fr

Congo: le cri d'alerte d'une ONG

Par LEXPRESS.fr,


Congo: le cri d'alerte d'une ONG

Les résultats provisoires des élections congolaises "risquent de déclencher des manifestations de l'opposition, qui peuvent susciter à leur tour une répression sévère des forces de sécurité congolaises et enclencher une spirale de violence". Ici, des supporters d'Etienne Tshisekedi, le 7 décembre à Kinshasa.

REUTERS/Emmanuel Braun

Alors que le résultat de l'élection présidentielle en RDC doit être annoncée ce vendredi, International Crisis Group dénonce un scrutin désastreux et la passivité de la communauté internationale.

Alors que l'annonce du résultat de la présidentielle du 28 novembre au Congo -initialement prévue mardi et reportée à jeudi- a une nouvelle fois été repoussée à vendredi, l'ONG International Crisis group (IGC) tire la sonnette d'alarme. Souhaitant éviter une crise violente, elle dénonce la passivité des grandes puissances. Les résultats provisoires "risquent de déclencher des manifestations de l'opposition, qui peuvent susciter à leur tour une répression sévère des forces de sécurité congolaises et enclencher une spirale de violence".

Complaisance de la communauté internationale envers Kabila

ICG dénonce le comportement de la mission de l'ONU au Congo, la Monusco, sa complaisance vis-à-vis du gouvernement et son manque de réactivité: elle lui reproche de "ne pas avoir critiqué le gouvernement malgré l'existence d'informations émanant de l'ONU sur des violations des droits de l'homme pendant la campagne électorale". Elle accuse aussi la Monusco de s'être "apparemment abstenue de proposer les bons offices prévus dans son mandat du Conseil de sécurité."

L'ONG regrette également que "les bailleurs de fonds -particulièrement l'UE et le Royaume-Uni, qui ont en partie financé le scrutin, et les Etats-Unis- aient largement échoué à empêcher le renforcement du pouvoir de Kabila".

Une élection et un dépouillement désastreux

ICG dénonce les conditions des élections du 28 novembre. "Le vote a été caractérisé par une organisation chaotique" souligne-t'elle, rapportant "des violences localisées, des bourrages d'urnes, des intimidations d'électeurs et des bulletins pré-cochés", tout particulièrement à Kinshasa, fief de l'opposition.

"Le dépouillement a été aussi irrégulier que le vote et dangereusement opaque", accuse encore ICG qui s'inquiète du "refus de la commission électorale de publier les résultats par bureaux de vote, ce qui permettrait aux partis d'opposition et aux observateurs de les vérifier dans le détail."

Inquiétants renforts de la garde présidentielle

L'ONG précise que "les dirigeants de l'Eglise catholique au Congo, qui a déployé quelque 30 000 observateurs -plus que tout autre groupe- durant le scrutin, ne publient pas leurs conclusions, craignant qu'elles n'attisent les tensions.

Rappelant que la répression des forces de sécurité contre l'opposition a entrainé, selon Human Rights Watch, 18 morts et plus d'une centaine de blessés, à la veille des élections, ICG craint que "l'arrivée des renforts de la garde présidentielle dans les camps militaires aux abords de la capitale et le renvoi de certains officiers n'augurent rien de bon."

Afin d'éviter un scénario catastrophe, "les autorités congolaises doivent adopter des mesures urgentes pour qu'un résultat relativement représentatif émerge d'un processus électoral défectueux". Et les Nations unies, l'Union africaine et l'Union européenne doivent travailler ensemble pour proposer une médiation entre les dirigeants congolais afin de trouver une issue à la crise.

Congo (RDC) Tshisekedi s'exprimera après la publication des résultats

Le principal rival du président sortant Joseph Kabila à l'élection présidentielle qui s'est tenue la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi, fera une déclaration "immédiatement après la publication" des résultats provisoires complets du scrutin, attendue avec fébrilité à Kinshasa, a indiqué son entourage à l'agence Belga.

M. Thsisekedi, qui dirige le parti d'opposition Union pour la Démocratique et le Progrès social (UDPS), est distancé par M. Kabila dans les résultats partiels diffusés jusqu'ici par la Commission électorale narionale indépendante (Céni).

Selon les derniers chiffres datant de mardi et portant sur un peu plus de 89% des bureaux de vote, M. Kabila, élu en 2006, était nettement en tête (49%) avec 2,6 millions de voix d'avance sur le vieil opposant Etienne Tshisekedi, presque 79 ans (33,3%).

Le camp de M. Tshisekedi a rejeté ces chiffres dès le début du décompte, le qualifiant d'"illégal, opaque et tendancieux", et réclamant un comptage par bureau de vote et non par province.
Un proche de M. Tshisekedi s'est refusé à révéler la teneur de la déclaration annoncée du président de l'UDPS. (belga)

Madagascar. Sortie de la première promotion de diplômés en Master « Gestion des risques et des catastrophes ». Inédit en Afrique francophone !

ANTANANARIVO (© 2011 Afriquinfos) Parés de leurs costumes bleu marines, rehaussés par une cravate bleue ciel, pour les hommes, et d'un col blanc pour les femmes, les étudiants de la première promotion du Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en « Gestion des risques et des catastrophes » ont reçu ce 8 décembre 2011 leurs parchemins des mains du vice Premier Ministre Hajo Andrianainarivelo, et de la Représentante résidente du PNUD. Il s'agit d'une formation offerte par l'Université d'Antananarivo avec l'appui du bureau du PNUD-Madagascar.(Par Fatma Samoura)
Madagascar. Sortie de la première promotion de diplômés en Master « Gestion des risques et des catastrophes ». Inédit en Afrique francophone !

Une vue d'ensemble de la cérémonie de remise des diplômes.

La grande île devient ainsi le premier pays africain francophone à avoir une formation directement axée sur la gestion des risques et des catastrophes au niveau du troisième cycle. S’étalant sur dix-huit mois, la formation entend contribuer aux efforts de développement de Madagascar à travers une maîtrise de la gestion des risques et catastrophes et combler le vide en matière de Ressources humaines hautement qualifiées en la matière au sein de l’administration.

Elle comprend dix-huit modules. On peut citer, notamment, les risques sanitaires, le changement climatique et la prévention des risques technologiques, les moyens de communication et la psychologie en situation de crise, la théorie du risque, les statistiques, le droit malgache et la stratégie nationale de gestion des risques et des catastrophes, le droit international humanitaire.

Madagascar est régulièrement endeuillé par les catastrophes naturelles. Les cyclones et autres inondations sont phénomènes courants. Ils minent les efforts de développement d'une population vivant, à 76,5%, en dessous du seuil de pauvreté. La dernière tempête tropicale Bingiza, qui a frappé la grande île en février 2010, avait fait huit victimes et provoqué des dégâts matériels considérables : destruction de 11 000 cases et 500 hectares de rizières.

Avec cette formation délivrée par la faculté de Droit, d'Economie, Gestion et Sociologie de l’Université d'Antananarivo, ce sont trente-cinq Malgaches des deux sexes qui sont désormais outillés pour répondre plus efficacement aux défis des risques et catastrophes naturelles, et pour aider l’administration à prendre conscience de ce type de phénomènes.

Le PNUD a rappelé aux pionniers la forte attente des populations et la lourde responsabilité qui leur incombe. L’institution onusienne compte, dans un avenir proche, ouvrir cette formation à d’autres pays, notamment de l’Océan indien.

Labellisé Pfaff, le café lavé d'une coopérative camerounaise fait recette en Europe

YAOUNDE (Xinhua) - Erigé en modèle pour d'autres pays d'Afrique, voire des Caraïbes et du Pacifique, les deux autres blocs du groupe (ACP), par le Centre du commerce international (ITC), le café labellisé "Pfaff" produit par la Société coopérative agricole des planteurs de la Mifi, du Koung-Khi et des Hauts-Plateaux (CAPLAMI) au Cameroun, est réputé avoir conquis l'Europe. (Par Raphaël MVOGO)
Labellisé Pfaff, le café lavé d'une coopérative camerounaise fait recette en Europe

En particulier à Paris en France où il est prévu d'être présenté en janvier au Conseil d'administration de l'Association des producteurs de café français, ce modèle de café robusta lavé fait recette dans les rayons de vente pour une qualité dégustatrice jugée singulière, à en croire Ian Sayers, coordonnateur du programme de développement des secteurs et de la compétitivité des secteurs d'ITC.


Créée en 1958, soit deux ans avant l'indépendance du Cameroun le 1er janvier 1960, avec 30.000 membres, CAPLAMI, implantée dans l'ouest de ce pays d'Afrique centrale, possède depuis 1995 une usine de traitement du café nature en café lavé ou café "fully washed", a rapporté à Xinhua lors d'une réunion des acteurs de la filière mercredi et jeudi à Yaoundé son directeur, Norbert Fotsing.


"En termes de café tout court, a expliqué celui-ci, la CAPLAMI a fait jusqu'à 3.000 tonnes. Mais aujourd'hui, ça a beaucoup baissé. On se situe dans les 500 tonnes. Pour ce qui est du café "fully wash", il y a eu une période où, quand la production du café était encore vraiment très bonne, parce que nous avons commencé le "fully wash" vers 1995, nous avons produit jusqu'à 300 tonnes de "fully wash".


En raison de la morosité du marché due à une chute des cours mondiaux puis à la libéralisation du secteur au Cameroun au début des années avec pour corollaire l'arrêt des subventions des pouvoirs publics aux producteurs suivi de l'abandon de la culture par beaucoup de planteurs, la production de ce café marchand est descendue à quelque 100 tonnes aujourd'hui, a souligné Fotsing.


Avec un pic de 132.000 tonnes et 107.319 tonnes d'exportations en 1986, un record jamais réédité, la production nationale, en général de 100.000 tonnes en moyenne, avait atteint le fond en réalisant une récolte de 15.600 tonnes en 1992, année même de la libéralisation, d'après les statistiques officielles.


Plus attractif, le café "fully washed" a une meilleure appréciation commerciale sur les marchés internationaux par rapport au café nature, assurent les spécialistes. "Evidemment, les planteurs continuent à produire leur café qui est acheté et vendu, mais généralement à un prix moindre par rapport au prix du café "fully wash", confirme le directeur de CAPLAMI.


"Donc, atteste-t-il, le café 'fully wash' est vendu avec une prime, parce que les acheteurs qui connaissent le bon l'achètent au cours du jour avec des primes parce que la qualité est vraiment bonne. Alors que l'autre café produit par les planteurs est acheté avec une décote, c'est-à-dire avec une diminution des prix, parce que la qualité n'est pas toujours assurée".


Avec sa première station de lavage installée à Bafoussam, la principale ville de la région de l'ouest du Cameroun, CAPLAMI affirme avoir copié l'expérience à travers des voyages d'études au Burundi et au Rwanda, où la production du café "fully wash" passait pour être très répandue. Grâce à un projet pilote du gouvernement entrepris en 2010 avec le concours des bailleurs de fonds internationaux, elle s'est enrichie d'une deuxième usine, à Bandjoun, à proximité de Bafoussam.


Sous le label "Pfaff", son café produit dans le cadre de ce projet se présente sous forme d'un sachet de 250 g. Preuve de son succès international, il figure dans la "collection Dynastie de grands crus d'arabica", en France, avec ses caractéristiques d'origine. Ainsi, l'étiquette vante le café CAPLAMI comme "100% arabica pure origine", issu d'une plantation de trois hectares.


"Torréfaction artisanale depuis 1930, les cafés Pfaff sélectionnent et assemblent les meilleurs arabica du monde", indique le label français ayant jeté son dévolu sur le café camerounais "issu de lé région du Koung Ki (...) sur les hautes terres de l'Ouest-Cameroun".
"Torréfié à la demande, précise-t-il, ce café garantit une fraîcheur et une qualité de fabrication que seul un torréfacteur traditionnel peut vous proposer".


Pour la note de dégustation, la marque française fait savoir, s'agissant du nez, que c'est un café "intense et flatteur, développe des notes d'épices douces, de fruits secs et de frangipanes ainsi que des notes de jasmin et d'agrumes (citron)". Pour la bouche, poursuit-elle, "l'attaque est vivace et aromatique, le milieu riche". Et enfin la finale : "pure et légèrement acidulée. Une remarquable persistance aromatique".


Avec le café "fully washed" ou café marchand, le Cameroun, 12e producteur mondial de café en 1986 relégué aujourd'hui au 22e rang, nourrit des ambitions pour reconquérir le marché international. Sur une production totale estimée entre 35.000 et 40.000 tonnes l'an désormais, l'arabica n'en enregistre que 4.000 tonnes pour l'arabica contre 20.000 tonnes.

Pour Norbert Fotsing, la production de ce café "consiste à prendre du café aux planteurs en cerises rouges, à les trier, à ne conserver que de très bonnes cerises, à dépulper, à fermenter dans les conditions vraiment bien étudiées, au plus à 36 heures, à laver ce café et encore à laisser sous eau, le sécher et obtenir un café où l'acidité est vraiment très recherchée, un café homogène qui permet au goût d'avoir un café nettement meilleur que celui qui est produit au niveau des planteurs".

Selon lui, au niveau des planteurs, les conditions de traitement ne sont pas homogènes. Chez certains, le café est trop humide, chez d'autres il présente une eau très sale, et les conditions de séchage ne sont pas toujours adéquates, de sorte que "la production de café chez le planteur ne donne pas toujours un très bon résultat. Soit il est très fermenté, soit il est moins fermenté".


"Alors qu'au niveau de la station de dépulpage des règles sont vraiment respectées pour produire un café de qualité, qui permet au niveau du marché mondial", décrit l'opérateur pour qui encore "pour avoir un kilo de café marchand, il faut avoir 6 kilos de cerises". A l'achat, une avance de 200 francs CFA (0,4 USD) le kilo de cerise est payée au planteur, le reste dépendant des coûts de traitement et de vente du produit sur le marché international.


Pou l'heure, le marché est dopé par des cours record, établis à 2350 francs CFA (4,7 USD) pour le prix FOB. Soit un important marché de niches pour lequel le directeur général de l'Office national du cacao et du café (ONCC), Michael Ndoping, appelle les opérateurs à se mobiliser afin d'en exploiter les opportunités.

Tunisie: des Libyens armés franchissent le point de passage de Ras Jédir

TUNIS (Xinhua) - Le point de passage frontalier de Ras Jédir (sud tunisien) a enregistré, dans la nuit de jeudi à vendredi, des coups de feu intensifs et anarchiques de la part d'éléments armés libyens ayant franchi le poste frontalier du côté tunisien, a annoncé vendredi à la presse des sources sécuritaires tunisiennes.

Tunisie: des Libyens armés franchissent le point de passage de Ras Jédir

Les éléments libyens armés avaient franchi le poste frontalier de Ras Jédir, selon les mêmes sources, sous prétexte d'une poursuite de trois véhicules sans plaques minéralogiques de contrebande de fuel.


Les forces sécuritaires et l'armée tunisiennes ont réussi à instaurer un "calme prudent" du côté tunisien de ce point de passage frontalier après que les éléments armés rebroussaient chemin vers le territoire libyen.


Les trois véhicules, à l'origine de ces perturbations, ont été arrêtés, a confirmé vendredi la presse locale, et une enquête a été ouverte sur cette affaire.

BRUXELLES - Le Premier ministre britannique Cameron reprend le chemin de l'affrontement avec l'UE

BRUXELLES - Le Premier ministre britannique David Cameron, aiguillonné par son parti eurosceptique, a mis fin sèchement à une période de trêve avec l'Union européenne en bloquant un projet de changement de traité, au risque de s'isoler complètement sur le continent.

A Bruxelles, de nombreux fonctionnaires européens s'étonnent que ce premier vrai "clash" soit arrivé si tard après son arrivée au 10 Downing Street en mai 2010.

Elu sur un programme clairement eurosceptique appelant à réexaminer les relations entre Londres et Bruxelles, les chefs des "Tories" s'est ensuite distingué par une surprenante retenue avec l'Union européenne.

Il y a été contraint par les nécessités de la Realpolitik dans la mesure où il lui faut composer avec ses alliés libéraux-démocrates au sein de la coalition gouvernementale, traditionnellement europhiles et emmenés par un vice-Premier ministre, Nick Clegg, qui fut député européen.

Les pressions de l'aile droite de son parti, qui réclame le rapatriement de certains pouvoirs transférés à Bruxelles, l'ont contraint à durcir le ton.

L'occasion lui en a été fournie par la volonté de l'Allemagne, soutenue bon gré mal gré par la France, de changer le traité de l'Union européenne pour y ancrer une discipline budgétaire renforcée pour les seuls pays de la zone euro.

L'exercice est toujours périlleux et, de l'Irlande à la République tchèque ou la Pologne, les exemples d'accidents de parcours en matière de changements de traités fourmillent. Toute modification de ce type requiert l'unanimité des 27 pays du bloc.

Bien que non concerné par la reconstruction de l'architecture de la zone euro, puisque son pays refuse toute idée d'adhésion, David Cameron a saisi la perche qui lui était tendue pour monnayer le feu vert du Royaume-Uni à l'exercice.

"Pour accepter une réforme des traités à 27, (le Premier britannique) David Cameron a demandé, ce que nous avons considéré tous comme inacceptable, un protocole dans le traité permettant d'exonérer le Royaume-Uni d'un certain nombre de réglementations sur les services financiers", a déploré le président français Nicolas Sarkozy.

Alliés encore tout récemment en Libye, MM. Sarkozy et Cameron sont adversaires en Europe. Le précédent sommet de l'UE fin octobre avait déjà été l'objet d'une franche explication entre les deux hommes, le premier s'agaçant en plein réunion que le second donne des leçons à la zone euro sur la conduite à tenir.

A Bruxelles cette fois, M. Cameron a demandé concrètement à pouvoir disposer d'un droit de veto pour permettre à la City de Londres d'échapper à la supervisions des autorités paneuropéennes. Cela n'a pu être toléré "puisque nous considérons tout au contraire qu'une partie des ennuis du monde vient de la dérégulation du service financier", a poursuivi le chef de l'Etat français.

M. Cameron a parlé lui d'"une décision difficile mais bonne". "Si vous ne pouvez pas obtenir des garde-fous à l'intérieur du traité, il vaut mieux rester en dehors", a-t-il estimé.

La Grande-Bretagne se retrouve néanmoins en compagnie de la seule Hongrie dans ce cas. Sur les dix pays membres de l'UE mais pas de l'euro, six ont décidé de rejoindre l'Union monétaire dans un traité séparé. La République tchèque et la Suède réservent leur position.

En privé, des responsables britanniques s'inquiètent de voir la zone euro s'émanciper toujours plus des autres pays de l'Union européenne, qui du coup perdent en influence sur les grands choix collectifs.

Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, s'est dit "préoccupé que la Grande-Bretagne commence à dériver de l'Europe de manière aussi grave". "Pour aller où? vers une alliance forte avec la Hongrie....", a-t-il ironisé sur twitter.

Importé par 20minutes.fr

Selon le PS, le site de l'Elysée sert le «candidat» Sarkozy

Le Parti socialiste a poursuivi ce vendredi ses attaques contre ce qu'il considère comme la confusion entre le président et le candidat Nicolas Sarkozy en dénonçant l'utilisation du site internet de l'Elysée au service de la campagne du chef de l'Etat.

Dans un communiqué, le secrétaire national à la Communication du PS, David Assouline, dénonce en particulier le lien vers la page Facebook personnelle de Nicolas Sarkozy proposé sur le site de l'Elysée. «Il va de soi que la page Facebook personnelle du président sortant sera un outil pour sa campagne», argumente-t-il.

La CNCCFP saisie fin novembre

Ce lien est selon lui «contraire au code électoral», qui «interdit aux personnes morales, à l'Etat comme aux collectivités publiques, de contribuer directement ou indirectement sous forme de service à la campagne d'un candidat».

«Les outils mis en place par le demi-million d'euros annuel du budget du service internet de l'Elysée, payés par le contribuable ne sont pas destinés à aider le candidat sortant, pas plus que les fonds publics ne devraient servir au financement des meetings», ajoute le secrétaire national.

Le PS a saisi fin novembre la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), présidée par François Logerot, sur les déplacements de Nicolas Sarkozy, qui relèvent selon lui d'une campagne électorale.

Avec Reuters

Un smartphone Panasonic pour l'Europe

Le géant japonais dévoile les premières images de ce smartphone pour l'Europe. (DR Panasonic)
Le géant japonais dévoile les premières images de ce smartphone pour l'Europe. (DR Panasonic)

Panasonic sonne son grand retour dans la téléphonie mobile en Europe. Un tournant stratégique destiné à soutenir la marque alors que le groupe japonais souffre sur le marché de la télévision.

Encore un nouveau smartphone Android? L'initiative de Panasonic peut sembler étonnante. Après six ans d'absence, le géant japonais de l'électronique et de l'électroménager annonce le «lancement d'une nouvelle gamme de smartphones» en Europe début 2012. Certes, le marché des smartphones est loin d'être à maturité, même en Europe, mais la concurrence est déjà rude.

Panasonic mise sur les particularités de ses téléphones -dont le nom n'a pas encore été divulgué- pour se distinguer, même s'il sera le énième téléphone sous Android. Ses caractéristiques: un grand écran (4,3 pouces), doté d'Oled, pour une meilleure qualité d'image, très fin et surtout résistant à l'eau et à la poussière. La caméra devrait être d'une qualité égale à celle de ses principaux rivaux (8 millions de pixels). Enfin, les premières photos laissent à penser qu'il sera doté de la norme NFC (pour les paiements sans contacts).

Sharp et Sony misent aussi sur la téléphonie

Ce virage est stratégiquement très important pour Panasonic qui ne cesse de céder du terrain sur le marché de la télévision, attaqué notamment par Samsung. Le japonais a d'ailleurs annoncé début novembre qu'il se recentrait sur le marché haut de gamme. Avec une gamme de téléphones, le groupe espère (re) gagner en visibilité. Il rejoint en cela Sharp qui a lui aussi annoncer son retour dans la téléphonie mobile en Europe, avec un mobile doté d'un écran 3D.

A sa façon, Sony a fait le même choix: après avoir annoncé qu'il concentrerait ses efforts dans la télévision haut de gamme, afin de préserver ses marges et de se différencier de ses concurrents chinois et coréens, il a procédé au rachat de la participation d'Ericsson dans leur coentreprise, Sony Ericsson. Un moyen de reprendre la main dans la téléphonie.

«Nous ne voulons pas être sur un marché de commodités», explique Laurent Roussel, le patron de Panasonic France. Une phrase qui résume à elle celle une bonne partie de la stratégie des groupes japonais du secteur. Ils ont tous le même objectif : créer des produits innovants, qui se vendront plus chers, pour résister à la déferlante chinoise qui se prépare.

Terrorisme: Le Burkina Faso négocierait la libération des otages d'Aqmi, dont deux Français

Le gouvernement du Burkina Faso est engagé dans des négociations en vue d'obtenir la libération des otages étrangers détenus par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a déclaré jeudi le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé.

"Il y a un contact mais je ne peux pas en dire plus. Ce type de négociations est un processus très délicat", a-t-il dit à des journalistes.

Cinq personnes - deux Français, un Néerlandais, un Suédois et un Sud-Africain - ont été enlevés fin novembre au Mali au cours de deux opérations distinctes.

Reuters

BURKINA FASO Mutations numériques et médiacraties migratoires




Allons-nous, par saturation numérique, vers une rupture de la communication entre le sommet et la base de nos sociétés, ou bien l’espace numérique parviendra-il à rassembler gouvernants et gouvernés par l’usage d’une langue qui sera autre chose qu’une langue de bois ? Au moment où les 8e Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou(UACO) sont en pleine activités de réflexions et de recherches, la question mérite d’être posée…

Le symbole de la Toile (le Web) qui enserre le globe nous séduit, nous donne des bouffées d’air inédites, mais il nous fait oublier la réalité de l’araignée dont le propre est d’embrasser sa victime à mort, après l’avoir caressée, balancée, étouffée. Mais aussi, après lui avoir fait passer des minutes de vagissements et de luttes somme toute passionnantes. Entre admiration et frayeur, nous autres, pays en développement consommateurs de TIC, avançons en profondeur, comme des victimes d’araignées, dans le ventre de l’inconnu, entre mutations numériques et « médiacraties » migratoires.
Selon la Presse occidentale, les mouvements sociopolitiques, au Moyen-Orient, ont été rendus possibles par l’usage facile du téléphone portable. Entre les mains des jeunes, cet outil de communication a fait plus qu’une révolution, il a créé le vide et l’inconnu… Ce qu’en une minute on peut abattre en communiquant, en intoxiquant, en mésinterprétant, en suggérant, en conditionnant, en falsifiant, en torpillant,… en une année, on ne peut le reconstruire. Or, c’est sur cette pente de tous les risques que nous place l’appétit de la numérisation intégrale. Dès que télévision et radio seront numérisées, les choses n’iront pas forcément mieux, mais elles iront plus vite, et autrement. Le bon et le moins bon iront à la même vitesse et chacun provoquera les conséquences qui sont les siennes.
Le Burkina Faso, par exemple, vient de sortir d’une crise qui, selon certains analystes, aurait été provoquée, en partie, par un déficit de communication entre la base et le sommet de la société. Est-ce à dire qu’avec plus de numérique, il y aurait plus de communication ?
Pour deux raisons, on peut en douter. D’abord, le coût de ces nouveaux outils ne sera pas forcément à la portée de nos Etats. Pour commencer, d’aucuns joueront le jeu de la « gratuité ». Mais ce ne sera qu’un jeu, car les choses sérieuses ne commenceront que lorsque nous aurons pris le goût et l’habitude de nous servir de ces « joujous ». Comme cela arrive pour l’Internet, on pourrait au moins se consoler d’une vulgarisation à moindres frais de ces technologies. Quelles que soient les dispositions qui seront prises, nous garderons à l’esprit que le long processus de numérisation est aussi un processus économique, qui fait de ses producteurs des gagnants, et de ses consommateurs, des perdants. C’est là où la solidarité africaine devrait se montrer plus forte, plus innovante, car l’urgence et la paupérisation qui nous attendent entre 2015 et 2020 peuvent être corrigées par de nouvelles formes de coopérations scientifiques entre les chercheurs africains à l’échelle de l’Union Africaine. Et ce, tout en dépassant les dimensions économiques pour embrasser ce qui est plus complexe : les dimensions éthiques, philosophique et sociétale. Une donne de l’ordre du nécessaire, d’autant plus que la cyber-guerre n’est plus une fiction et qu’elle occupe une place de choix dans la stratégie des appelés « grands pays »… Pendant ce temps, nos pays étalent leur grande vulnérabilité…
Ensuite, la numérisation intégrale n’est pas forcément porteuse d’une plus grande qualité communicationnelle entre les populations africaines et leurs gouvernants. En 1959, dit-on, un chef de village africain fut invité en France pour participer à des débats portant sur le processus de l’indépendance de son pays. Arrivé à Paris par avion, celui-ci garda le silence pendant 3 jours, après quoi il expliqua à ses hôtes visiblement trop bavards qu’il avait voyagé plus vite que son âme et que le mieux serait que celle-ci arrive à son rythme à Paris, qu’elle réintègre son logis naturel avant que lui, chef, puisse prendre la parole à haute et intelligible voix.
En plus du coût souvent élevé des produits TIC, il y a donc ce décalage à la fois temporel et culturel entre l’Afrique et le monde numérique. A peine avons-nous fini d’expérimenter un produit qu’un autre arrive, plus performant, plus beau, plus alléchant, moins cher. Ah ! Le piège ! Toujours moins cher ! L’industrie des technologies doit fonctionner, et tout ce qui en sort est en principe plus performant en termes de vitesse. Le chef africain de 1959 pouvait se tromper, nous, nous ne nous trompons pas en disant que les produits Tic inscrivent dans nos cerveaux, le rythme et la vitesse comme des signes de possession et d’envoûtement, afin que nous puissions trémousser, palpiter, vibrer comme tous ceux qui le font de l’autre côté du monde. On voudrait donc, par ce processus d’affolement, de normalisation et d’uniformisation, que le paysan burkinabé sente le monde et le vive comme un richissime européen ou américain. Il y a lieu de dire : « Trop d’honneur ! » Mais trop tard ! Il a déjà jeté dans cet immense brasier de dollars, ses maigres ressources. L’autre aspect du problème, c’est que la démocratie est aussi devenue un outil de normalisation et d’uniformisation sans frontières : une médiacratie qui doit fonctionner au rythme du numérique. Est-ce indispensable ? Promu par la médiacratie, l’enseignement se numérise, s’uniformise, se vulgarise. Il ressort de ce que nous avançons que la numérisation est sans doute un moyen puissant de domestication au service de la mondialisation, mais un couteau à double tranchant pour ceux qui courent sans avancer, qui font encore de chaque jour, un temps et un espace familiers pour la recherche de leur pain. A moins que, raison et solidarité triomphant en Afrique, nous en venions à être autosuffisants en biens de communication et en produits numériques.


Ibrahiman SAKANDE
Email : sakandeibrahiman@yahoo.fr

© Copyright Sidwaya