08 décembre, 2011

Football : Anelka en discussion avec le Shanghai Shenua

LEMONDE.FR avec AFP

L'attaquant français Nicolas Anelka, 32 ans, est en pourparlers avancés avec Shanghai Shenua et une annonce au sujet de son transfert depuis Chelsea devrait être faite dans les prochains jours, a déclaré jeudi un porte-parole du club chinois. "Je sais seulement que les négociations se poursuivent, a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat un porte-parole du club. Le résultat final sera annoncé dans cinq jours." Selon cette même source, le club discute également avec l'entraîneur français Jean Tigana, actuellement sans club.

Samedi dernier, l'entraîneur de Chelsea Andre Villas-Boas avait annoncé que Nicolas Anelka souhaitait quitter le club anglais, où il joue depuis 2008 et pour lequel il a marqué 59 buts. Le Français a été peu utilisé cette année par Villas-Boas, qui lui préfère Didier Drogba, Fernando Torres ou le jeune Daniel Sturridge. Sur son site internet samedi, l'ancien joueur du Paris SG, Arsenal ou encore du Real Madrid avait assuré qu'il connaissait déjà l'identité de son futur employeur. "Je sais depuis peu où je serai le 2 janvier", avait-il écrit.

Si son transfert à Shanghai devait aboutir, Anelka deviendrait la tête d'affiche du championnat chinois, dont la puissance financière ne cesse de croître en dépit de nombreux scandales de corruption. Shanghai Shenua avait terminé 11e du classement du Championnat de Chine la saison passée.

Rafale: l'avion qui coûte cher au contribuable

Avant de rectifier le tir, le ministre de la Défense a évoqué jeudi l'arrêt de la production du Rafale, si ce dernier n'était pas vendu à l'étranger. Alors qu'il constitue une petite mine d'or pour Dassault, l'avion de combat tricolore revient très cher à l'Etat français.

Equipage du Charles de Gaulle travaillant sur un Rafale, 21 mars 2011.
Equipage du Charles de Gaulle travaillant sur un Rafale, 21 mars 2011.
REUTERS/ECPAD/MARINE NATIONALE/Rafael Martinez

Se serrer la ceinture, oui mais pas pour tout le monde. Et surtout pas pour l'industrie aéronautique de défense. Dans un récent rapport de la commission des affaires étrangères du Sénat, sur le projet de loi de Finances pour 2012, Xavier Pintat (UMP), et Daniel Reiner (PS) ont révélé les derniers chiffres concernant le programme du Rafale, du français Dassault Aviation. "Le coût total du programme, actualisé au prix de 2011, est de 43,56 milliards d'euros pour l'Etat avec le développement", indiquent les sénateurs. Et non plus de 40,7 milliards d'euros lors de la dernière évaluation.

Au total, le Rafale coûtera donc 152 millions d'euros l'unité, pour les 286 appareils qui figurent dans le livre blanc signé en 2004, contre 142 millions d'euros prévus antérieurement. Un nouveau chiffrage passé relativement inaperçu, mais qui questionne en cette période de crise budgétaire. A en croire le rapport, deux facteurs expliquent cette réévaluation : la prise en compte de l'inflation déjà, mais surtout la mise au standard F3 de 48 avions sur la période 2008-2010. Un standard plus moderne permettant entre autres choses l'assaut à la mer (missile AM 39 Exocet), la frappe nucléaire (missile ASMPA) et la reconnaissance avec la nacelle Reco NG.

Le Rafale en chiffres

286 avions doivent être commandés au total
- 180 ont été commandés avant 2011
- 106 doivent l'être après 2014
43,56 milliards d'euros pour le contrat total
104 appareils livrés fin 201
17 appareils supplémentaires prévus à la livraison avant 2014
Soit un surplus de 1,1 milliard d'euros pour l'Etat français

Et ce n'est pas tout. En effet, l'absence de contrat à l'export a conduit les pouvoirs publics à avancer la livraison de 17 appareils sur la période 2009-2014, pour un total de 69 avions sur cette période. Dans la dernière loi de programmation militaire, il est en effet prévu que Dassault livrera 11 avions par an durant toute cette période, afin de maintenir la chaîne de production et ne pas mettre en danger la santé des sous-traitants. Mais dans leurs prévisions, l'industriel et le gouvernement tablaient sur la fabrication annuelle d'au moins cinq Rafales dédiés à l'export.

Dassault n'a pris aucun risque

Face aux multiples échecs de l'avion de combat omnirôle à l'étranger, l'Etat français a donc pris la relève. Un dispositif qui ne manque pas de susciter des interrogations, notamment de la part des élus socialistes. "In fine, cela signifie que Dassault n'a pris aucun risque industriel ou financier sur ce contrat. Tout pèse actuellement sur l'Etat français. Ce qui sous-entend aussi que Dassault n'a pas vraiment intérêt à exporter le Rafale...", explique ainsi Daniel Reiner à L'Expansion.com.

A en croire les estimations des députés, ce sont donc 1,1 milliard d'euros supplémentaires qui devront être déboursés sur la période 2011-2013. Pour les sénateurs auteurs du rapport, le plus dommageable reste que ce sont les autres programmes militaires qui in fine vont être pénalisés par ces déboires. En 2012, le Rafale absorbera à lui seul plus de 35% du budget des dépenses d'équipements du ministère de la Défense. La rénovation du Mirage 2000D prévue depuis des années sera par exemple reportée, ce qui va porter "atteinte à la cohérence d'ensemble de nos forces armées", estime le rapport.

Autre problème de fond, celui du coût de l'appareil, qui est bien plus élevé que s'il s'était exporté. "Dans les contrats signés entre l'Etat et Dassault, une partie du prix des avions correspond au coût du développement de l'appareil", explique Daniel Reiner. En cas de vente à l'étranger, il est donc certain que le Rafale ne se vendrait pas 152 millions d'euros l'unité, car les coûts de développement seraient alors partagés par plusieurs pays clients.

Rafale: l'avion qui coûte cher au contribuable

Le ministre de la Défense Gérard Longuet a évoqué jeudi l'arrêt de la production du Rafale, si celui-ci n'était pas vendu à l'étranger.

Reuters/Benoit Tessier

Est-ce pour cette raison que Gérard Longuet a remis mercredi le sujet sur le tapis, peu après le dernier revers du Rafale en Suisse. Invité de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, le ministre de la Défense a en effet déclaré que si Dassault ne parvenait pas à vendre son Rafale ailleurs qu'en France, il faudrait en arrêter la chaîne de production. Très vite il a été obligé de rectifier le tir en précisant que ceci n'arriverait pas avant 2030-2040... Et pour cause, après 2014, le livre blanc de 2008 prévoit encore la livraison de 149 appareils. Sûr que Dassault ne s'est pas privé de le rappeler au Ministre de la Défense !

Euro 2012 : Rooney suspendu pour deux matches, absent contre la France

LEMONDE.FR Avec AFP


Wayne Rooney et Fabio Capello au siège de l'UEFA à Nyon, le 8 décembre.

Wayne Rooney et Fabio Capello au siège de l'UEFA à Nyon, le 8 décembre.AP/Anja Niedringhaus

La suspension de l'Anglais Wayne Rooney a été réduite de trois à deux matches par l'UEFA jeudi, ce qui privera l'attaquant des rencontres face à la France et à la Suède, dans le groupe D de l'Euro 2012.

L'attaquant de Manchester United a été sanctionné après avoir reçu un carton rouge pour avoir donné un coup de pied à un joueur monténégrin, lors du dernier match de qualification, le 7 octobre à Podgorica (2-2). La fédération anglaise a fait appel auprès de l'UEFA qui a, en partie, accédé à sa demande. L'absence de Rooney sera un coup dur pour l'équipe aux Trois Lions, qui ne compte pas d'autre star d'envergure mondiale dans sa ligne d'attaque. La coqueluche des "Red Devils" a marqué 28 buts en 73 sélections et exerce une énorme influence sur le jeu offensif anglais.

Toute la question est désormais de savoir si le sélectionneur italien de l'Angleterre, Fabio Capello, prendra le risque de retenir Rooney parmi les 23 joueurs pour l'Euro, le Mancunien n'étant disponible que pour le dernier match de la poule. Le technicien italien a déjà commencé à se préparer au pire en se passant volontairement de son meilleur joueur pour les deux matches amicaux disputés le mois dernier à Wembley contre l'Espagne et la Suède. L'Angleterre s'est imposée deux fois 1 à 0.

FRANCE Justice : même les procureurs n'en peuvent plus

Dans un appel sans précédent, ils alertent le gouvernement et les citoyens sur les difficultés qu'ils rencontrent au quotidien.

Les procureurs de la République de Melun Bruno Dalles, de Nîmes Robert Gelli et de Toulouse Michel Valet jeudi matin au palais de Justice de Paris C. R. Nouvel Observateur Les procureurs de la République de Melun Bruno Dalles, de Nîmes Robert Gelli et de Toulouse Michel Valet jeudi matin au palais de Justice de Paris C. R. Nouvel Observateur

Habituellement, la presse se retrouve face à un seul procureur, qui, le plus souvent, s'exprime sur un fait d'actualité. Jeudi 8 décembre, au palais de justice de Paris, elle fait face à une dizaine de procureurs. Cette fois, c'est d'eux et de leurs conditions de travail dont il est question : leur besoin d'indépendance vis-à-vis du gouvernement, les lois qui changent sans cesse et qu'ils n'ont pas le temps d'assimiler, les dossiers qui s'empilent faute de moyens humains suffisants pour les traiter...

Après les juges, les greffiers, c'est donc au tour des procureurs, ces magistrats qui portent la voix de la République dans les tribunaux de grande instance, de clamer leur malaise. Forts d'une pétition signée par la majorité d'entre eux (126 sur 163 en France), ils lancent aujourd'hui un appel sans précédent (texte en bas de l'article ndlr) au "législateur, au gouvernement et à l'ensemble des citoyens".


Le procureur de Toulouse Michel Valet, par Nouvelobs

Le ton grave, Robert Gelli, procureur de Nîmes et président de la Conférence nationale des procureurs de la République (CNPR), commence par poser le problème de l'indépendance de la profession. Il demande pour les nominations "un renforcement des pouvoirs du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)" dont l'avis n'est pour l'instant que consultatif.

Garantir l'indépendance de la profession

A quelques mois de l'élection présidentielle, l'enjeu est d'importance. "Tous les procureurs doivent être désignés après avis conforme du CSM", assure-t-il. Si le ministre s'est engagé à le respecter, il est "préférable d'inscrire dans les textes cette évolution statutaire essentielle." Robert Gelli insiste : "le CSM doit pouvoir s'opposer formellement à une désignation."

Interrogé sur la récente nomination du directeur de cabinet du garde des Sceaux François Molins au poste de procureur de Paris, le procureur de Nîmes répète qu'il souhaite "un avis conforme du CSM qui est grand, responsable, et dispose des éléments lui permettant de donner, ou non, un avis favorable." Quant aux "propositions" du ministre, elles doivent être "principalement fondées sur l'expérience, la compétence et le parcours professionnel". Interprètera qui voudra.

"On travaille 'h24'","on manque de temps"

Si la réforme statutaire est essentielle, "la sécurité juridique" l'est tout autant. "On ne peut pas continuer dans cette avalanche de textes de loi, on manque de temps pour les analyser et les mettre en pratique avec les équipes", s'inquiète la procureure de Montauban Marie-Françoise Serny, qui aimerait assister à davantage d'audiences de commerce et de tutelle.

"Sous l'avalanche des textes qui modifient sans cesse le droit et les pratiques, souvent dans l'urgence, sans étude sérieuse d'impact, et au nom de logiques parfois contradictoires, les magistrats du parquet n'ont plus la capacité d'assurer leur mission d'application de la loi", dénonce l'appel. "On travaille 'h24'", ajoute la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry, précisant qu'un magistrat de permanence reçoit "entre 80 à 100 appels par jour."

"Les procureurs se disent sans arrêt 'on n'y arrive pas'"

"Les parquets ont vu peu à peu leurs missions augmenter, sans qu'en soient tirés les moyens, en conséquence, pour les mettre en œuvre," reprend Robert Gelli. Il ne compte plus les lois "absorbées en 2011" : "la garde à vue, la Loppsi 2, la participation citoyenne, la réforme de la médecine légale, les extractions judiciaire", -lesquelles, précise-t-il au passage, rencontrent certains "bugs" dans certaines juridictions, "le problème de la sécurité des palais de justice...". "Les procureurs se disent sans arrêt 'on n'y arrive pas" rapporte-t-il, faisant référence aux dossiers qui s'accumulent et aux délais de traitement qui s'allongent. "On court partout, tout le temps, avec chaque jour de nouvelles réformes à mettre en œuvre mais sans moyens pour le faire", confirme également le procureur de Melun Bruno Dalles. Quand il a pris son poste, il a attendu 9 mois l'arrivée de son adjoint et, entre-temps, a "assuré les deux jobs"...

Son confrère de Nîmes le rejoint : "le procureur se démultiplie dans toutes les audiences. Son enthousiasme n'est pas entamé, mais son efficacité est limitée. Il n'a pas le temps de tout préparer, il est toujours dans l'urgence et ne parvient plus à prendre le recul nécessaire."

"L'angoisse" du dossier important traité en retard

Le procureur confie aussi "l'angoisse" éprouvée face à ces "piles de dossiers en attente de traitement." "Et s'il y a une affaire importante dans cette pile ?" Il cite en exemple une affaire de violences conjugales ou un conflit de voisinage. "Et si quelqu'un meurt demain ? Que dira-t-on ? On nous dira, et vous, journalistes, les premiers, que si le dossier avait été traité ce ne serait pas arrivé." Il fait ensuite référence, sans la nommer, à une récente affaire "très dure, très éprouvante psychologiquement." Tout le monde pense au meurtre de la petite Océane. "Nombreux sont ceux qui ont traité ce dossier et qui ont eu du mal à dormir", confie le procureur, ému. Il évoque par ailleurs des "problèmes récurrents au niveau du fonctionnement des greffes." Et pointe du doigt le manque de magistrats et les jeunes qui, face aux difficultés, "quittent le parquet pour le siège."

"Quand considère-t-on qu'un dossier est bien traité ?"

L'appel des procureurs se veut hors "toute logique politique ou personnelle". Robert Gelli : "On ne pleure pas, on souhaite simplement que la question soit prise à bras le corps". "Il ne suffit pas d'accabler la justice en cas de 'dysfonctionnement' et de désigner une responsabilité personnelle", assène-t-il encore, il faut "réfléchir à ce que nous pouvons faire pour améliorer les choses." "Deux approches sont possibles : une quantitative, et une qualitative. Nous devons pouvoir répondre à la question suivante : quand considère-t-on qu'un dossier est bien traité ?"

3 procureurs pour 100.000 habitants

"Les parquets français sont les plus chargés et ceux qui ont les moyens les plus faibles" poursuit le procureur. Il se base sur une étude de la Commission européenne pour l'efficacité de la justice (CEPEJ) et rappelle que la France compte 3 procureurs pour 100.000 habitants pour une moyenne de 10 procureurs pour le même nombre d'habitants dans d'autres pays d'Europe.

Et que pensent les procureurs lorsqu'un ministre se permet de critiquer un "dysfonctionnement" ? Questionné sur les propos de Claude Guéant et Luc Chatel après le meurtre d'Agnès, en Haute-Loire, Robert Gelli rappelle que le ministre de la Justice, lui, n'a pas prononcé ce mot. "Si la connotation est négative et que l'idée consiste à rejeter la faute de manière personnelle", alors il la regrette. Et ajoute : "On ne dit jamais ça de la police"...

Ils espèrent que "quelque chose s'engagera"

Les procureurs "espèrent évidemment une réponse du ministère" et que "quelque chose s'engage." Celui de Toulouse, Michel Valet (vidéo ci-dessous), conclut : "On ne peut plus travailler sereinement. Des conséquences doivent en être tirées. Un plan doit être envisagé".

Céline Rastello - Le Nouvel Observateur

résolution de la CNPR

Poutine accuse Washington de fomenter le "chaos", met en garde l'opposition

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé jeudi les Etats-Unis d'avoir fomenté la contestation contre les législatives, un scénario du "chaos" selon lui, et mis en garde l'opposition contre tout débordement, qui sera réprimé "par tous les moyens légitimes".  (c) Afp Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé jeudi les Etats-Unis d'avoir fomenté la contestation contre les législatives, un scénario du "chaos" selon lui, et mis en garde l'opposition contre tout débordement, qui sera réprimé "par tous les moyens légitimes". (c) Afp

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a accusé jeudi les Etats-Unis d'avoir fomenté la contestation contre les législatives, un scénario du "chaos" selon lui, et mis en garde l'opposition contre tout débordement, qui sera réprimé "par tous les moyens légitimes".

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a sévèrement critiqué lundi le déroulement des législatives russes, "a donné le la pour certains activistes à l'intérieur du pays", a déclaré M. Poutine.

"Ils ont entendu le signal et, avec le soutien du département d'Etat, ont commencé à travailler activement", a ajouté le Premier ministre.

"Nous comprenons tous qu'une partie des organisateurs (des manifestations) agissent selon un scénario connu", a poursuivi l'ex-agent du KGB.

"Mais nous savons aussi que dans notre pays, les gens ne veulent pas que la situation évolue comme cela s'est passé au Kirghizstan ou il n'y a pas longtemps en Ukraine", a-t-il ajouté, évoquant les révolutions dans ces ex-républiques soviétiques en 2005 et 2004, dans lesquelles Moscou avait vu la main des Occidentaux.

"Personne ne veut le chaos", a ajouté l'homme fort de la Russie, qui ambitionne de revenir au Kremlin à la présidentielle de mars prochain, "nous sommes contraints de défendre notre souveraineté".

Il a dénoncé le versement de "centaines de millions de dollars" de fonds étrangers "dans les activités politiques de notre pays".

Mme Clinton a répété jeudi au siège de l'Otan à Bruxelles que Washington soutenait "les droits et les aspirations du peuple russe à réaliser des progrès et à espérer un avenir meilleur".

M. Poutine avait comparé fin novembre à Judas les ONG financées par les Occidentaux pour effectuer le monitoring des fraudes électorales.

Une ONG, Golos, a dénoncé avant et pendant le scrutin une multitude de fraudes et de pressions. Une autre, nommée "L'Observateur citoyen", affirmait jeudi sur son site internet (nabludatel.org) que le résultat réel du parti au pouvoir Russie unie était de moins de 30% des suffrages, soit 20 points de moins que les résultats préliminaires (49,5%) annoncés lundi par la commission électorale russe.

Des milliers de Russes ont manifesté depuis dimanche pour contester les résultats.

"Si les gens agissent dans le respect de la loi, on doit leur accorder le droit d'exprimer leur opinion (...), mais si quelqu'un enfreint la loi, alors les forces de l'ordre et le pouvoir doivent exiger le respect de la loi par tous les moyens légitimes", a encore déclaré M. Poutine.

Le président russe Dmitri Medvedev, en visite à Prague, a de son côté souhaité "que tout le monde se calme et que le nouveau parlement puisse travailler".

Environ un millier de personnes ont été interpellées lors des manifestations des derniers jours, dispersées sans ménagement à Moscou, et nombre d'entre elles, dont plusieurs leaders d'opposition, ont été condamnées à des peines allant jusqu'à 15 jours de prison.

La police de Saint-Pétersbourg a indiqué jeudi que 550 personnes avaient été interpellées en quatre jours lors de manifestations dans l'ex-capitale impériale.

Le Parti communiste a dénoncé dans un communiqué le "bâillonnement des citoyens", réclamé la fin des "pogroms contre les opposants" et la libération sans délai de toutes les personnes arrêtées.

L'opposition, qui a réussi lundi à rassembler plusieurs milliers de personnes dans le centre de Moscou -- une mobilisation inédite depuis des années en Russie -- a appelé via les réseaux sociaux à une grande manifestation samedi Place de la Révolution, à deux pas du Kremlin, malgré les mises en garde des autorités qui n'ont autorisé qu'une manifestation de 300 personnes.

Des manifestations sont également prévues dans plusieurs villes du pays, dans l'Oural et en Sibérie notamment.

Des milliers d'internautes ont répondu à des appels à manifester sur les réseaux sociaux.

Selon un message publié jeudi sur l'internet, un des créateurs du site VKontakte, un des réseaux sociaux les plus populaires de Russie, s'est plaint de pressions du FSB (service fédéral de sécurité, ex-KGB) pour qu'il ferme les groupes d'opposition.

Les élections russes et la répression des manifestations qui ont suivi ont suscité des critiques des Etats-Unis, de l'UE, de la France et de l'Allemagne notamment.

La mission d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait déclaré lundi à Moscou avoir relevé des irrégularités "fréquentes" et "de sérieuses indications de bourrage des urnes.

Intouchables : "raciste" et "choquante" pour Variety, la comédie est-elle impossible à exporter ?

 Intouchables : "raciste" et "choquante" pour Variety, la comédie est-elle impossible à exporter ? DR

Le site de référence américain a publié une critique assassine d’Intouchables, étrangement passée inaperçue.

Il a fallu attendre qu’Intouchables entre dans le top 20 des plus gros succès de tous les temps au box-office français pour qu’un article très négatif sur le film refasse surface. Le 29 septembre dernier, Jay Weissberg, critique à Variety, l’un des sites de référence en matière de cinéma à Hollywood, publiait son avis et n’y allait pas de main morte ! "Bien qu'ils ne soient pas connus pour leur subtilité, les co-réalisateurs et co-scénaristes Eric Tolédano et Olivier Nakache n'ont jamais produit un film aussi choquant qu’Intouchables, qui met en avant un racisme digne de l'Oncle Tom qui, on l'espère, a définitivement disparu des écrans américains. La Weinstein Company, qui a acquis les droits du film pour un remake américain, va devoir procéder à une réécriture en profondeur pour rendre cette comédie potable."

On a rarement lu début d’article aussi violent, surtout concernant la comédie portée par Omar Sy et François Cluzet, qui a reçu principalement des avis positifs, même si quelques critiques français ont jugé le film populiste… une fois que son succès était assuré !


"Le rôle de Driss n’est pas bien loin du cliché de l'esclave d'antan."

Le journaliste de Variety insiste sur le fait que le sujet en lui-même est choquant : "un jeune de banlieue découvrant la "culture" auprès d’un riche". C’est surtout le personnage de Driss qui cumule les clichés, selon lui, même s’il n’a rien à redire sur la performance d’Omar Sy, "plein de vie et charismatique". "Driss n'est traité que comme le singe d'un spectacle de cirque, avec tout ce que cela comporte comme connotations racistes, expliquant au blanc coincé comment s'amuser en remplaçant Vivaldi par "Boogie Wonderland" et lui montrant comment bouger sur le dancefloor". (…) Ce rôle n’est pas bien loin du cliché de l'esclave d'antan, qui amuse son maître tout en représentant tous les stéréotypes de classe et de race. (...) Le pire, c’est quand Driss enfile un costume et que Magalie (la secrétaire du riche paraplégique) lui dit qu’il ressemble au président Obama, comme si le seul black en costard ne pouvait être que le président. Et dire que les scénaristes ont voulu être drôles et tendres. (Au fait, Sy et Obama ne se ressemblent pas du tout)."

Jusqu’à la fin, la critique reste négative, même si l'auteur reconnaît que le film a des chances de faire un carton : "Tout cela est censé faire rire et étant donné le talent de Sy et le fait que la succession de blagues ne s’arrête jamais, Intouchables devrait séduire le public en quête d’un moment d’insouciance, qui le regardera sans réfléchir."

Le fait que le film soit présenté comme inspiré d’une histoire vraie semble aussi passablement énerver le rédacteur, qui souligne dès le début du texte qu’en réalité "l’auxiliaire de vie était arabe, et non noir".


Quel impact aura cette critique sur la carrière du film à l'étranger ?

Un critique de Variety seul contre tous ? Alors qu'une grande partie des Français semble se reconnaître dans les situations d'Intouchables, cet avis radical devrait étonner plus d'un spectateur... Pourtant, elle est issue d'un site de référence dont les critiques comptent énormément à Hollywood. Peu de marques peuvent se vanter d'avoir autant d'influence auprès des producteurs.

On se demande du coup quel impact ce texte pourrait avoir sur la carrière américaine du film, qui devrait donner lieu à un remake. Les frères Weinstein vont-ils en effet réécrire la majorité de l'intrigue, comme le conseille le rédacteur ? Le succès phénoménal de la comédie en France va-t-il faire oublier cet avis particulièrement négatif ? En Europe, Intouchables est précédé d'un excellent a priori। Présenté en ouverture du festival du film francophone de Berlin, il sera diffusé sur le territoire allemand dès le 5 janvier, puis dès le mois de mars en Espagne. On verra alors si sa carrière à l'étranger démarre bien...

http://www.premiere.fr

Ciné Droit Libre 2011 : De beaux films, des débats chocs pour la cause des droits humains

Le rideau est tombé sur la troisième édition du Festival Ciné Droit Libre (CDL) dimanche soir au Café de Versailles, avec en vedette Billy Billy et Didier Awadi qui ont expliqué, en présence d’Adama Dahico, pourquoi l’artiste doit donner son point de vue dans les débats politiques. Ainsi, du 1er au 4 décembre dernier, la Côte d’Ivoire était sous les projecteurs avec les projections de films engagés, qui titillent la conscience, donc qui dérangent par les sujets qu’ils abordent, suivies de débats, en présence des réalisateurs afin de sensibiliser les populations sur les questions des droits de l’Homme. Quatre jours durant, le public ivoirien a pu voir des films de grande facture. Bien que ces productions soient censurées sur certaines chaînes publiques africaines, les réalisateurs, on peut le dire, n’ont pas lésiné sur les moyens pour produire des films de qualité supérieure et, de l’avis de tous, c’est le cinéma engagé pour la cause des droits humains qui gagne sa place auprès des populations. Pendant quatre jours, 14 films, qui touchent du doigt les questions des droits humains, ont été projetés à plusieurs endroits du District d’Abidjan. Au Goethe Institut à Cocody, au Foyer des jeunes de Koumassi, au Cinéma Dialogue de Yopougon, à l’INSAAC (Cocody), dans la cour de la mairie d’Abobo, et au Café des Versailles, des séances de projections, suivies de débats, ont polarisé l’attention des participants. Ceux-ci ont eu le bonheur d’échanger avec les réalisateurs qui ont expliqué, entre autres, les conditions de tournage, de réalisation, les orientations, bref, tout ce qui a motivé et contribué à la réalisation du film.

Des invités de marque pour
une cause noble
Les festivaliers ont pu regarder, pêle-mêle, "Lumumba : une mort de style colonial", un poignant documentaire sur l’assassinat de Patrice Lumumba; "Le Point de Vue du Lion" de l’artiste sénégalais Didier Awadi dans lequel intellectuels et jeunes africains jettent un regard sur la situation de l’Afrique (jeunesse, immigration, impérialisme, racisme etc.) ; "Une journée dans la vie de Marie-Madeleine", un film de Serge Bilé qui traite de la question taboue et sensible de la prostitution et de la sexualité au Vatican. Sans oublier "Le bateau qui pue" de Bagassi Koura, qui évoque la scabreuse affaire des déchets toxiques déversés par le Probo Koala en Côte d’Ivoire.
Même les événements très récents étaient au menu avec "Kadhafi, notre meilleur ennemi" d’Antoine Vitkine (France) qui raconte la fin de règne du guide libyen. Et surtout, "Alpha Blondy, une vie de combat" de Antoinette Delafin et Dramane Cissé, un « doc », qui nous replonge dans la vie et le parcours peu ordinaire d’un artiste extraordinaire.
Autres temps forts de CDL 2011, le "master Class" destiné aux jeunes étudiants et passionnés de cinéma au Goethe-Institut et animé par le documentariste allemand Thomas Giefer, l’atelier de formation des journalistes reporters d’images (JRI) à l’Istc sous la conduite des réalisateurs Gideon Vink et Bakary Ouattara, et surtout le forum qui a suscité la réflexion de trois éminents panélistes notamment le Pr Amoa Urbain (Recteur de l’Université Charles-Louis de Montesquieu), Serge Bilé (Journaliste-écrivain) et Karim Ouattara (Conseiller spécial de Charles Konan Banny, Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, chargé de la jeunesse) autour du thème : « Quelle place pour la jeunesse africaine dans la politique des Etats africains 50 ans après les indépendances ?». De l’avis de tous ceux qui ont assisté à ce panel, les trois intervenants ont été particulièrement brillants et les discussions très enrichissantes.
Le festival a également enregistré la présence d’invités de marque dont Roland Lumumba, fils de Patrice Emery Lumumba, parrain de l’événement. Etaient également présents, Didier Awadi, artiste engagé, porte-flambeau de la musique rap au Sénégal et en Afrique qui ajoute à son arc la corde de réalisateur, Serge Bilé, journaliste ivoiro-français, écrivain et réalisateur, et bien entendu Thomas Giefer.
Co-organisé par les associations Ciné Connexion de Côte d’Ivoire, présidée par le journaliste Y. Sangaré du quotidien le Patriote et Semfilms du Burkina Faso, pilotée par Luc Damiba, le Goethe-Institut Côte d’Ivoire dirigé par M. Friso Maecker, en collaboration avec des organisations des droits de l’homme telles qu’Amnesty International (Section Côte d’Ivoire) et La LIDHO (Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme), Ciné droit Libre est basé sur le principe : « un film, un sujet, un débat». Son objectif, sensibiliser les populations et les autorités sur la nécessité de promouvoir les droits humains et la liberté d’expression.
Une ambition qu’approuve le ministre ivoirien des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma. C’est pourquoi, lors de la cérémonie d’ouverture de CDL 2011, jeudi dernier, au Goethe Institut, il n’a pas manqué de rasséréner les organisateurs sur l’adhésion des nouvelles autorités qui n’entendent pas jouer au chat et à la souris avec les organisations des droits humains. « Le respect des droits de l’Homme est une exigence pour nous. Toute action de promotion des droits humains mérite nos encouragements», avait-il indiqué. Ciné Droit Libre veut relever le défi du cinéma militant en Côte d’Ivoire et en Afrique. Le chemin est grandement ouvert…
Jean-Antoine डौदौ
http://news.abidjan.net

L'Iran bloque le site internet de l'ambassade virtuelle des Etats-Unis

TEHERAN - L'Iran a bloqué mercredi un site internet présenté par les Etats-Unis comme une ambassade virtuelle destinée à communiquer avec les Iraniens en l'absence de liens officiels entre les deux pays, une décision attendue par Washington qui l'a aussitôt condamnée.

L'adresse http://iran.usembassy.gov/ était inaccessible mercredi et à la place un message en farsi annonçait qu'en accord avec la loi sur la cyber-criminalité, l'accès au site n'est pas possible.

D'autres sites internet jugés critiquables par les autorités ont déjà dans le passé été bloqués, dont Facebook et beaucoup de pages de médias étrangers.

L'ouverture d'une ambassade virtuelle par les Etats Unis est une nouvelle tromperie de la part du grand Satan, a estimé Alaeddin Borujerdi, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la sécurité nationale, cité par l'agence de presse parlementaire.

Un autre député influent, Hassan Ghafouri-Fard, cité par la télévision d'Etat, a estimé que le site avait été lancé car les Etats-Unis veulent créer des divisions entre la nation et le gouvernement iraniens.

Il a écarté toute possibilité de reprise des relations diplomatiques formelles avec les Etats-Unis dans un avenir proche.

Tant que les Etats-Unis n'auront pas cessé leurs conspirations et leur diplomatie anti-iranienne, la nation iranienne n'aura aucune envie d'établir des relations, ne serait-ce qu'au niveau d'ambassades virtuelles, a-t-il indiqué.

Washington a de son côté vivement réagi au blocage du site. Nous condamnons les efforts du gouvernement iranien destinés à priver la population de la liberté d'accéder à l'ambassade virtuelle, a déclaré mercredi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, dans un communiqué.

Par cette mesure, le gouvernement iranien a une fois encore démontré son engagement à dresser un rideau électronique de surveillance et de censure autour de la population, a-t-il dit.

De fait, le blocage du site était attendu, a expliqué un porte-parole du département d'Etat, Mark Toner, qui a dit espérer que les Iraniens parviendraient tout de même à accéder au site.

L'ambassade virtuelle a reçu 500.000 visiteurs le premier jour, mais seulement 9.771 venant d'Iran, selon le porte-parole.

La décision des autorités iraniennes en dit long sur la confiance qu'elles accordent à leurs propres citoyens, a souligné M. Toner.

Les Etats-Unis avaient annoncé mardi avoir ouvert cette ambassade virtuelle en promettant de briser le rideau électronique du régime islamique.

Les autorités iraniennes ont exprimé leur colère, dès l'annonce de ce projet en octobre dernier par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, accusant les Etats-Unis d'ingérence dans les affaires du pays.

L'ambassade virtuelle offrait entre autres des déclarations politiques de Washington en anglais et en farsi, des informations sur les visas américains, des nouvelles de l'agence de presse Voice of America, ainsi que des outils pour échanger via les médias sociaux.

Les Etats-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979 et la prise d'otages à l'ambassade américaine.


(©AFP /

Achat de terres en Afrique: une nouvelle colonisation

DURBAN (Afrique du Sud) - Les pays étrangers qui achètent des terres agricoles en Afrique pour assurer leur approvisionnement en nourriture sont coupables d'une nouvelle forme de colonisation, a affirmé mercredi la ministre sud-africaine de l'Agriculture Tina Joemat-Pettersson.

Vous découvrez qu'un autre pays, ou un gouvernement d'un autre continent, achète la terre. Si le terrain abrite une forêt, ils vont la détruire et ils vont produire des aliments pour eux, a indiqué la ministre en charge de l'agriculture, des forêts et de la pêche dans une intervention en marge des négociations climatiques à Durban, en Afrique du Sud.

Une nouvelle forme de colonisation est en train survenir en Afrique. Beaucoup de gens n'aiment pas que nous disions ça, a-t-elle ajouté lors d'une intervention publique sur les forêts.

Sollicitée par l'AFP, Mme Joemat-Pettersson a cité en exemple le nouvel Etat du Soudan du Sud où, a-t-elle affirmé, près de 40% des terres ont déjà été vendues à des intérêts étrangers.

Ils apportent leur propre main-d'oeuvre, ils apportent leur propre matériel, leurs semences. Ils utilisent le sol du pays hôte et ensuite ils s'en vont, a-t-il ajouté, sans souhaiter nommer les pays auxquelles elle faisait référence.

L'Afrique du Sud a lancé une initiative avec l'Union africaine (UA) pour amener tous les pays à établir un registre de gestion des terres.

Le registre nous permettra de voir quelle proportion de terres agricoles ou de forêts a été vendue à des gens d'un autre pays, et quel est l'impact sur le pays hôte, a indiqué la ministre sud-africaine.

En 2009, un rapport de deux ONG et de l'Agence pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait évalué à 2,5 millions d'hectares la surface de terres agricoles achetées ou louées durant les cinq années précédentes dans cinq pays africains examinés.

La Chine, l'Inde, la Corée du Sud, des pays du Golfe et des sociétés occidentales sont les pays pratiquant ces achats de terre, motivés par le désir de sécuriser leur approvisionnement en nourriture ou produire des biocarburants.


(©AFP / 07

Luc Adolphe Tiao, patron des UACO 2011 : « J’ai bon espoir que l’Afrique sera cette fois-ci, au rendez-vous de l’histoire »

La cérémonie officielle d’ouverture de la 8e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) s’est déroulée, hier 7 décembre sous le patronage du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Cette rencontre, qui prendra fin le 10 décembre prochain, donnera l’opportunité aux participants de mener la réflexion sur le thème : « les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne, éthique et déontologie ».

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré a, avant tout, souhaiter la bienvenue à tous les participants venus d’Europe, d’Afrique et du Burkina Faso pour prendre part à cette 8e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou en vue de mener la réflexion sur les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales. L’ouverture de cette manifestation continentale sur la communication, le 7 décembre 2011 à Ouagadougou, a donné l’opportunité au ministre Traoré de souligner que cette édition des UACO qui « nous confrontent aux mutations internationales doit apporter sa contribution à la mobilisation des acteurs africains pour la prise en main de notre destin à bien des égards ».

Alain Edouard Traoré a remercié solennellement toutes les personnalités et structures qui ont permis la tenue de cette édition des UACO à travers leurs contributions diverses. Il a aussi salué l’engagement des gouverneurs et présidents de conseils des régions de l’Est, du Nord, du Sud-ouest et des Cascades ainsi que des maires des villes de Fada N’Gourma, Ouahigouya, Gaoua et Banfora pour la démarche concertée en vue de la création et l’opérationnalisation de centre de production télévisuelle, en prélude à l’implantation de stations régionales de télévision.

« Pour consolider les acquis, le comité d’orientation a décidé d’évaluer la mise en œuvre des recommandations qui ont sanctionné les précédentes éditions ainsi que la biennalisation de la manifestation en vue de lui conférer une envergure internationale à l’image du FESPACO », à relevé le ministre de la Communication. Pour le parrain des UACO 2011, le président de l’ARCEP, Mathurin Bako, le thème de cette édition est bien à propos. « Ce forum invite les participants, les experts et universitaires du Sud et du Nord à se pencher sur un thème d’actualité : les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne, éthique et déontologie ».

C’est un thème d’actualité, qui interpelle certes les hommes et femmes de médias, mais aussi toutes les strates de notre société », a-t-il fait observer. M. Bako de noter que les Universités africaines de la communication de Ouagadougou donnent l’opportunité au professionnel et au chercheur de vivre des expériences, des expériences diversifiées et mutuellement enrichissantes.

« Enjeux complexes, solutions à notre portée »

Pour lui, « La problématique médiatique est au cœur des politiques des pays à grand dessein parce que par elle passe la maturation des idées, pour opérer la mise en œuvre des projets de société. Les enjeux sont complexes, les contraintes sont nombreuses, mais les solutions sont à notre portée. Je souhaite que nos échanges nous donnent des orientations, sur nos préoccupations pour la mise en œuvre de politiques efficientes dans nos pays respectifs ». Le parrain des UACO 2011 a rendu un hommage à ses devanciers tout en manifestant l’honneur qui lui a été fait en le choisissant pour soutenir la manifestation cette année.

Quant au Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, patron de la présente cette édition, il a rendu un vibrant hommage aux pères-fondateurs des UACO comme les anciens ministres Mahamoudou Ouédraogo, Joseph Kahoun et le président de l’Alliance francophone, Jean R. Guion, tous présents à la cérémonie d’ouverture. M. Tiao a également rendu hommage à tous ceux et à toutes celles qui ont ajouté "de la terre à la terre" en faisant vivre les UACO. Avec un discours aux allures d’une communication servie dans le cadre des UACO, M. Tiao a relever que le thème pose une préoccupation assez complexe. Selon le Premier ministre Tiao qui est lui-même un homme des médias, les mutations technologiques entraînent des conséquences aux plans politique, économique, socioculturel et professionnel.

« La transition numérique se révèle être aujourd’hui, actualité oblige, une grande préoccupation pour tous les pays du monde. Certaines nations sont à un stade très avancé tandis que d’autres sont encore à des phases préparatoires", à souligné le Premier ministre. En tous les cas, pour le chef du gouvernement, « La question brûlante qui se pose à nous, aux politiques, aux professionnels comme aux experts et universitaires est : comment concilier la révolution technologique et la paix sociale, gage de stabilité et de développement de nos sociétés ? Comment faire de nos différences, un riche patrimoine commun et non autant de sources de divergences et de conflits fratricides ? »

La réflexion est engagée par le biais des UACO 2011 et le Premier ministre est optimiste. « Dans cette dynamique, j’ai bon espoir que l’Afrique sera cette fois-ci, au rendez-vous de l’histoire », souligne-t-il. Après tout et en guise de souhaiter la bienvenue aux illustres hôts, la cérémonie d’ouverture de la 8e édition des UACO s’est achevée par un cocktail de bienvenue du Premier ministre aux invités venus animer la rencontre.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

10 à 44 % des PIB africains reposent sur le pastoralisme

Présent partout en Afrique, le pastoralisme s’impose comme le mode de vie dominant dans certaines régions africaines. En concurrence avec les autres activités anthropiques, ce mode d’existence est aujourd’hui menacé. Il représente, pourtant, un pilier des économies africaines, alimentant les marchés locaux, régionaux et internationaux de façon substantielle. Particulièrement adaptable, ce système de production permet de suivre les tendances du marché et les variations climatiques. Mais, preuve de la fragilisation de cette filière, de nombreuses zones pastorales africaines présentent désormais les indicateurs humain et de sécurité alimentaire les plus bas du continent africain.

Pour préserver cette pratique, à la fois héritage culturel et pilier économique, l’Union africaine (UA) (1) a demandé au Département d’économie rurale et d’agriculture d’élaborer un projet visant à « Sécuriser, protéger et améliorer les vies, les moyens d'existence et les droits des communautés pastorales ». Le « Cadre pour une politique du pastoralisme en Afrique » se veut ainsi une « plate-forme d’engagement » comme le décrit l’ONG ICRA International, dont la mission est de coordonner les actions politiques en faveur du développement pastoral. Ce projet s’est fixé deux objectifs. Premièrement, il œuvre à la reconnaissance des droits et du rôle économique de la communauté de pasteurs. Cette démarche est nécessaire à l’intégration et l’implication complète des pasteurs, hommes comme femmes, dans les plans de développement régionaux et nationaux.

L’autre point essentiel sur lequel se focalise le projet est l’amélioration de la législation des pâtures, vitales à la communauté pastorale. De fait, de nombreuses terres sont confisquées à des fins de plantations, d’irrigations, de cultures d’agrocarburants etc. Il est donc essentiel de sécuriser l’accès des communautés pastorales aux terres. Parallèlement, un soin particulier doit être accordé à la protection et la gestion des troupeaux, aux impacts climatiques (sécheresse…) et à la commercialisation du bétail et de ses produits. A l’heure actuelle, les zones pastorales occupent environ 40 % des terres africaines, les activités pastorales contribuant pour 10 à 44 % du PIB selon les pays.
Cécile Cassier

1- Organisation d’Etats africains créée en 2002।
http://www.univers-nature.com

BURKINA FASO Compte rendu du Conseil des ministres du 7 décembre 2011

Le conseil des ministres s’est tenu le mercredi 07 décembre 2011 en séance ordinaire à partir de 10 heures 00 sous la présidence de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Président du conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, autorisé des missions à l’étranger et procédé à des nominations.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE Le conseil a examiné deux (02) rapports.

Le premier rapport est relatif à l’adoption d’un projet de loi portant autorisation d’adhésion du Burkina Faso à la Convention de l’UNESCO concernant la lutte contre la discrimination dans l’enseignement.

La Convention vise l’adoption de mesures pour promouvoir l’égalité de chances et de traitement dans le domaine de l’enseignement.

L’adhésion du Burkina Faso à cette Convention participe de la volonté de l’Etat burkinabè de promouvoir l’éducation pour tous.

Elle permettra à notre pays de se conformer à ses engagements internationaux dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement. Le second rapport est relatif à l’adoption d’un projet de loi portant autorisation de ratification du Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie dénommé « Protocole sur l’énergie de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ».

Le Protocole vise l’augmentation de l’investissement dans l’énergie et le développement du commerce dans le secteur, dans la région ouest africaine.

Il offrira l’opportunité au Burkina Faso de bénéficier des ressources mises en place par la Banque mondiale pour financer les infrastructures du système d’Echange d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA). Sa ratification permettra à notre pays d’assurer son approvisionnement en énergie à moindre coût à partir des pays producteurs et excédentaires.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Le conseil a examiné trois (03) rapports.

Le premier rapport est relatif à l’audit des marchés publics exécutés en 2010 par l’Inspection générale des finances dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance.

L’objectif visé est de s’assurer de la conformité des procédures de passation et d’exécution des contrats de marchés avec les dispositions de la réglementation générale des marchés publics.

L’audit a concerné quatre vingt neuf (89) marchés d’un montant de cinquante quatre milliards deux cent deux millions quinze mille neuf cent quatre vingt seize (54 202 015 996) F CFA exécutés par l’Etat et ses démembrements.

Des travaux de l’inspection des finances, il ressort pour chaque marché audité, des forces, des insuffisances et des risques inhérents. Des recommandations ont été faites pour une amélioration des procédures de gestion des marchés publics.

Le conseil a décidé que des sanctions soient prises à l’encontre de tout auteur de faute grave dans le processus de passation des marchés.

Le deuxième rapport est relatif au résultat de dépouillement de l’appel d’offre international pour la fourniture d’engrais au profit du Projet d’amélioration de la productivité agricole et de la sécurité alimentaire (PAPSA).

Cette acquisition vise à doter le monde paysan d’engrais de qualité en vue d’accroître les rendements et d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et une plus grande ouverture de l’agriculture nationale au marché sous-régional et international.

Au terme de ses délibérations, le conseil a autorisé la passation des marchés avec les entreprises suivantes :
- lot 1 : entreprise TROPIC AGRO CHEM pour la fourniture de mille quatre cents (1 400) tonnes d’engrais NPK pour un montant de cinq cent quatre vingt quatre millions sept cent soixante deux mille cinq cents (584 762 500) F CFA TTC avec un délai de livraison de soixante (60) jours ;

- lot 2 : entreprise CORAM SA pour la fourniture de mille quatre cents (1 400) tonnes d’engrais Urée pour un montant de cinq cent soixante quatorze millions cinq cent soixante mille (574 560 000) F CFA TTC avec un délai de livraison de quatre vingt dix (90) jours.

Le financement est assuré par la Banque mondiale.

Le troisième rapport est relatif à l’examen des résultats de dépouillement de l’appel d’offres national ouvert pour les travaux de construction de sept (07) ouvrages d’art de franchissement sur le réseau routier (Lots 1 et 2).

Au terme de ses délibérations, le conseil a autorisé la passation des marchés avec les entreprises suivantes :

- lot 1 : groupement EKS/GC pour un montant de cinq cent cinquante quatre millions huit cent sept mille quatre cent quarante quatre (554 807 444) F CFA TTC avec un délai d’exécution de six (06) mois ;

- lot 2 : groupement OK/AC pour un montant de un milliard trois cent quatre vingt onze millions deux cent vingt mille cent dix huit (1 391 220 118) F CFA TTC avec un délai d’exécution de douze (12) mois ;

Le financement est assuré par le budget de l’Etat, gestion 2011.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’EMPLOI

Le conseil a adopté deux (02) décrets portant respectivement renouvellement de mandat et nomination de membres au conseil de gestion du Fonds d’appui au secteur informel (FASI).

Le premier décret renouvelle le mandat des membres ci-après audit conseil pour une période de trois (03) ans. Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère des Ressources animales

Monsieur Ségué SANOU, Mle 21 327 B, ingénieur d’élevage.

Au titre du ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi

Monsieur Ahadou Albert OUOBA, Mle 77 991 W, économiste-planificateur.

Administrateur représentant le Secrétariat permanent des engagements nationaux

Monsieur Nameba Joseph BELEM, Mle 18 156 X, attaché des affaires économiques.

Administrateur représentant le personnel

Monsieur Mahamadi MAÏGA, agent d’animation et de poursuite.

Le second décret nomme les personnes ci-après audit conseil pour un mandat de trois (03) ans.

Administrateurs représentant l’Etat

Au titre du ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique

Monsieur Boubacar CISSE, Mle 17 432 S, conseiller des affaires économiques.

Au titre du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat

Monsieur Justin KOUDOUGOU, Mle 28 441 Y, conseiller des affaires économiques.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS ET DES LOISIRS

Le conseil a adopté un décret portant nomination de membres représentant l’Etat au conseil d’administration de l’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et des sports (INJEPS).

Au terme dudit décret, les personnes ci-après sont nommées membres audit conseil pour un mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé

Monsieur Robert OUEDRAOGO, Mle 17 209 R, conseiller de santé.

Au titre du ministère des Enseignements secondaire et supérieur Monsieur Moussa ZONGO, Mle 59 241 X, maître assistant.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale

Madame Ezompin Sarra Barsongou BATIONO/BAZIE, Mle 56 694 Y, administrateur des services financiers.

Avant de lever sa séance à 13 H 15 mn, le conseil a entendu des communications orales et procédé à des nominations.

II - COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le Secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres a fait au conseil le bilan de la participation du Président du Faso au sommet du conseil de l’Entente tenu le 05 décembre 2011 à Cotonou au Bénin, autour du thème : « Réforme du conseil de l’Entente pour la relance de ses activités ».

Au terme de leurs travaux, les chefs d’Etat ont adopté une charte portant réorganisation de l’institution.

Cette charte réaffirme les rôles politique et économique du conseil en harmonie avec les autres organisations sous-régionales, notamment l’UEMOA et la CEDEAO.

Le Secrétaire général du gouvernement et du conseil des ministres a par ailleurs fait au conseil le bilan des travaux du sixième Forum national des jeunes qui s’est déroulé du 02 au 03 décembre 2011 à Dori, province du Séno, sous le thème : « Renforcer les investissements en faveur de la jeunesse pour un Burkina émergent ».

A cette occasion, le Président du Faso a rappelé aux jeunes les rôles qui sont les leurs pour bâtir un Burkina émergent. Il les a assuré de maintenir le dialogue pour la recherche des solutions idoines à leurs préoccupations.

II.2. Le ministre de l’Economie et des finances a fait au conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso au quatrième forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, tenu à Busan en République de Corée, du 29 novembre au 1er décembre 2011.

Le forum qui a réuni trois mille cinq cents (3 500) délégués a adopté une déclaration dite « Partenariat de Busan pour une coopération efficace au service du développement », fondée sur des principes partagés, des objectifs communs et des engagements au service d’un développement efficace.

Le conseil a salué les résultats du forum et instruit le ministre de l’Economie et des finances de lui soumettre un dossier sur la situation de l’aide au Burkina Faso et de prendre les dispositions idoines pour un suivi des engagements pris par la communauté internationale à Busan.

II.3. Le ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique a fait au conseil une communication relative aux dispositions prises pour faire face à l’insécurité alimentaire, notamment par la mise en place d’un comité réunissant l’ensemble des acteurs et des partenaires en vue d’identifier les actions opérationnelles à mener.

II.4. Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat a fait au conseil une communication relative à l’organisation de la Foire régionale agro-sylvo-pastorale et artisanale du Centre-Ouest à Réo, du 16 au 18 décembre 2011 sous le très haut patronage de S. Exc. M. le Président du Faso.

Cette foire, qui va regrouper les cinq cents (500) meilleurs producteurs des provinces du Boulkiemdé, du Sanguié, de la Sissili et du Ziro, s’inscrit en droite ligne des mesures de relance des productions nationales en vue de réduire la dépendance de notre pays en matière d’importations.

III - NOMINATIONS

III.1. MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES

Madame Salamata Micheline ILBOUDO/DIALLO, Mle 19 883 F, inspecteur divisionnaire des douanes, 1ère classe, 9e échelon, est nommée directrice de l’Ecole nationale des douanes (END).

III.2 MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

- Monsieur Rasmané OUANGRAOUA, Mle 10 933 V, commissaire divisionnaire de police, 1ère classe, 8e échelon, est nommé préfet de police de la ville de Ouagadougou avec compétence sur la région du Centre (Ouagadougou) ;

- Madame Fatimata Coumba TOURE /DIALLO, Mle 23 790 B, administrateur civil, 1ère classe, 13e échelon, est nommée inspecteur technique des services de l’Administration et des collectivités territoriales ;

- Monsieur Amadou Saoud SONDE, Mle 35 929 D, administrateur des services Financiers, 1ère classe, 3e échelon, est nommé directeur de l’Administration et des finances de l’Office national d’identification (ONI).

III.3. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE

Madame Alimata FORO/SAWADOGO, économiste, cadre de banque, est nommée directrice du Fonds national d’appui aux travailleurs déflatés et retraités (FONA-DR).

Le ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement

Alain Edouard TRAORE

Autorités frontalières du Mali et de la Guinée à Kourémalé: Risque d’affrontement sanglant

Malgré les bonnes volontés politiques si bien exprimées par les plus hauts dirigeants pour intensifier l’intégration socioéconomique des peuples malien et guinéen, le risque d’affrontement est dangereusement élevé à Kourémalé

L’homme du 28 septembre, Ahmed Sékou Touré, qui a été, de 1958 à 1984, le premier président de la République de Guinée, a magnifié les très grandes affinités socioculturelles de deux peuples voisins par cette célèbre phrase : « La Guinée et le Mali sont les deux poumons d’un même corps», prononcée avec conviction.

L’actuel, président du Mali, le Général Amadou Toumani Touré qui a été médiateur mandaté dans plusieurs conflits armés entre pays africains a lancé, spontanément, lors de sa visite en Guinée en 2010, ces propos pleins de bons sens : « Je disais, à qui veut l’entendre, tout ce qui touche la Guinée, touchera forcément le Mali. Ce n’est pas politique, je suis un soldat et chez nous la méthode de raisonnement tactique est claire et nette».

L’actuel président de la Guinée, le professeur Alpha Condé, lors de sa visite officielle les 4 et 5 mars 2011 au Mali, a fait cette déclaration sans équivoque « Nous sommes un même pays, il s’agit de deux Etats, mais un seul pays », s’est-il ainsi adressé à son homologue malien, ATT.

Malgré les bonnes volontés politiques si bien exprimées par les plus hauts dirigeants pour intensifier l’intégration socioéconomique des peuples malien et guinéen le risque d’affrontement est dangereusement élevé à Kourémalé.

Ainsi, la mise en pratique des bonnes intentions est difficile sur le terrain devenu presque impraticable par des comportements zélés de certains porteurs d’uniforme. Tel est le cas présentement déplorable à Kourémalé zone frontalière entre le Mali et la Guinée.

En effet, des voyageurs, maliens comme guinéens, qui passent souvent par Kourémalé, surtout dans des véhicules 4x4, nous ont plusieurs fois raconté des tracasseries, des fouilles corporelles et des violences verbales qu’ils subissent à la douane malienne de cette localité.

Afin d’avoir d’amples informations sur ces supposées tracasseries douanières diversement dénoncées, nous sommes allés contacter à Kourémalé les principaux acteurs impliqués dans cette affaire de véhicules « prohibés ». À notre arrivée à cette frontière nous avons commencé par les autorités guinéennes pour savoir s’il y a réellement du blocage dans le passage des véhicules guinéens vers le Mali et quelles sont les catégories concernées.

Le premier poste de contrôle guinéen est un bureau de la gendarmerie nationale situé sur le côté droit du voyageur. Dès l’immobilisation de notre véhicule, un gendarme s’est approché de nous. Après avoir su la raison de notre présence, il a informé le Commandant de la gendarmerie. Pendant que nous attendions à la devanture de leur bureau, deux agents sont venus expliquer, sans qu’ils ne soient questionnés, le refus total de bonne collaboration de la douane malienne par rapport à l’entrée des véhicules guinéens au Mali.

Cette expression d’indignation de ces deux agents a été interrompue par l’arrivée d’un autre homme en tenue portant des galons et insignes sur ses épaules et son béret. C’est le premier responsable des lieux, Capitaine Siriman Diawara. Il nous a invité à entrer dans son bureau. Dès après les salutations d’usage, nous avons cherché à situer la véracité du blocage des véhicules guinéens par la douane malienne et les efforts déployés par son service pour le déblocage de cette situation. Il a souligné tout son plaisir de recevoir des hommes de la presse, surtout venant du Mali pour aborder ce problème frontalier qui porte préjudice à de nombreux citoyens maliens et guinéens, a-t-il souligné, le commandant Diawara, pour ensuite nous préciser :

« Depuis bien avant ma prise de service, la douane malienne inflige des tracasseries à tout conducteur ou propriétaire de gros véhicules, surtout des 4x4, apparemment neufs qui se dirigent vers le Mali. Mêmes les véhicules officiels ou ceux portant des ordres de mission officiels ne sont pas épargnés », a-t-il affirmé d’un ton plein d’amertumes avant d’expliquer, à notre demande, un des cas épatant :

« Récemment, nous avons été, avec une grosse déception, désagréablement surpris par un total manque de courtoisie et de respect des autorités douanières maliennes qui ont empêché l’entrée au Mali du véhicule officiel d’un ministre guinéen. La femme de notre ministre était allée acheter des tissus basins au Mali dans le cadre de l’organisation de la « Mamaya» guinéenne, qui est un évènement annuel artistique et culturel célébré à Kankan dès après la fête de Tabaski auquel ont été invités des artistes maliens. Au moment du retour de madame, le ministre a donné son véhicule officiel et un ordre de mission à son chauffeur pour aller la prendre à Bamako. Ce véhicule ministériel à été bloqué par le chef de bureau de la douane malienne. Ce refus d’entrer est prétexté par la nouveauté de l’immatriculation de ce véhicule ministériel qui pourrait être vendu au Mali. Il a fallu de longues et insistantes interventions de notre part pour sortir ce véhicule de l’étau de la douane malienne. Les propriétaires de ces véhicules flambant neufs devraient, au-delà de tout soupçon avoir le droit de remplir des formalités appropriées leur permettant de faire des transactions de vente ou d’échange dans l’environnement de la CEDEAO qui prône pourtant la libre circulation des personnes et des biens », a-t-il explicité.

Bien que visiblement offusqué par ces exaspérations douanières (à vérifier) de son voisin naturel, le capitaine Commandant de la gendarmerie frontalière guinéenne nous a exhibé des preuves écrites de sa bonne foi et celle de son prédécesseur dans la recherche de solutions à cette tension qui monte de jour en jour à cette frontière guinéo-malienne.

Prenez connaissance des correspondances de l’ancien et ensuite de l’actuel commandant qui ont été adressées à leur hiérarchie :

« Brigade frontière Gendarmerie
Nationale de Doko–Kourémalé

A son Excellence Général
Ambassadeur de Guinée au Mali

Objet : Compte rendu d’évènement

Mon Général

Suite à la communication téléphonique avec votre Excellence ce jour 29-01-2011 relatif au refoulement des véhicules guinéen;

J`ai respectueusement l`honneur de vous rendre compte de ce qui suit :

En effet, il y’a belle lurettes, les véhicules (personnel) guinéens d`immatriculation RC sont l’objet de refoulement massif par les services des Douanes du Mali en service à la frontière de Kourémalé - Mali.

Malgré les multiples efforts de médiation entrepris par les différents services de sécurités guinéens (Gendarmerie-Police- Douane) notamment, ce phénomène de refoulement reste toujours d`actualité. Les faits les plus marquants furent les tentatives de refoulement des messieurs Lieutenant Colonel Oumar KANDE fonctionnaire international en service à Bamako (République du Mali), chargé de la lutte contre la circulation illégale des armes légères et de petits calibres, mais aussi du chauffeur du Directeur de Cabinet du Ministère de la Défense Nationale en ce moment chef État-Major Général des armées Adjoint en mission officielle pour Bamako en la personne du général de brigade Aboubacar Sidiki CAMARA.

Le dernier cas date de ce jour 28-01-2011 intéressant le sieur Mamadou Mouctar SAVANE, fondateur de l`Université MAHATMA GANDHI de Conakry (République de Guinée), en mission de prise de contact avec les universités de la sous-région pour nouer des relations de partenariat avec l`université Mahatma Gandhi. Ignorant et rejetant en bloc les règles qui régissent les pays membres de la communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (C.E.D.E.A.O) en matière de la libre circulation des personnes ainsi que de leurs biens. Les autorités Douanières Maliennes avancent la thèse selon la quelle plus de 60% des véhicules circulant à Bamako sont immatriculés R.C.

Soulignons d`avantage que certains véhicules sont parfois même saisis sans motifs valables; et la restitution sans l`implication des autorités Guinéennes reste et demeure impossible.

Pour mettre un terme à cette pratique, sollicitons l`implication des autorités appropriées en vue d’éviter un incident diplomatique avec son cortège de malheur entre ces deux pays frère et amis.

Vous voudrez bien trouver ci-joint les documents afférents au déplacement du sieur Mamadou Mouctar SAVANE.

Très haute considération.

Le COMMANDANT de la BFGN KOUREMALE

---------------------------------------------

Brigade Frontière de
DOKO A Kourémalé
N--/MDN/EMGN GRHG/KK/
EGD/SIG/ BFGNKL/2O11

Au général de brigade,

Chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale (voie hiérarchique), Conakry

Objet : Compte rendu

J’ai l`honneur de vous rendre compte de ce qui suit:

Depuis ma prise de service le Mercredi 20 avril 2011, en qualité de Commandant de Brigade Frontière de la Gendarmerie Nationale de Doko à Kourémalé; il m’est arrivée de constater avec amertume que les véhicules personnels Guinéens d’immatriculation RC font l’objet de refoulement massif et saisie par les services des Douanes Maliennes en service à la frontière de Kourémalé.

Par ailleurs, malgré les multiples interventions que j`ai effectuées auprès dudit service et d’autres, nos efforts restent vains, sous prétexte que ces véhicules sont volés en Guinée pour être vendu sur le territoire malien (Bamako). Cet argument qui n’a jamais été soutenu par une preuve matérielle, reste simplement une accusation fortuite.

Cependant, il existe des règles qui gouvernent les États membres de la CEDEAO, qui stipulent la libre circulation des personnes et leurs biens.

Pour mettre fin à cette pratique, je sollicite l`implication des autorités du transport des deux pays, en vue d’éviter des incidents entre ces deux États frères et amis.

Vous en souhaitant bonne réception.

Très haute considération.

Capitaine Siriman DIAWARA

Au sortir du bureau du Commandant Diawara, près d’une dizaine de personnes en civile qui se sont présentées comme des transporteurs et passagers voulaient nous expliquer leurs déboires causées par des autorités maliennes. Nous leur avons dit la nécessité d’écouter d’abord la version du premier responsable de la Douane malienne dont le bureau n’est qu’à une trentaine de mètres de celui de la gendarmerie guinéenne.

À notre arrivée au secrétariat, nous avons été annoncés au patron des lieux par un homme en tenue. Une vingtaine de minutes plus tard, Monsieur Mahamadou Diaby, inspecteur des douanes, qui est le Chef du Bureau des Douanes de Kourémalé, nous a reçu. Après une mise en contexte, nous lui avons demandé les raisons du blocage des véhicules guinéens apparemment neufs allant au Mali. Monsieur Diaby nous a dit que son service étant paramilitaire, il ne doit pas répondre à nos questions. Nous devons retourner à Bamako et obtenir auprès de la Direction générale des Douanes une autorisation pour qu’il nous donne sa version des faits.

Habitués à de tel refus poli de répondre, nous devrions user de quelques techniques d’incitation au dialogue pour recueillir au moins l’essentiel des impressions de l’interlocuteur. Car, la frontière Kourémalé étant à 120 kms de Bamako, nous manquions de temps pour refaire ce trajet et traiter les informations de ce dossier conséquemment. Nous lui avons alors proposé de ne citer ni son nom ni son titre dans le commentaire de ses propos.

L’inspecteur des douanes a décliné notre proposition. Par une question largement ouverte et très incitative, nous sommes enfin parvenu à réveiller son appétit de parler sans discontinuer. Ainsi pendant 38 minutes et 17 secondes, le chef du bureau des douanes frontalières s’est lancé dans une narration très passionnée des faits relatifs à la question de blocage des véhicules guinéens.

Dans nos prochaines parutions, nous vous relaterons l’acidité de certaines de ses déclarations dans la limite du publiable. Vous lirez aussi ce que nous avons constaté sur le chemin du retour et surtout les importants témoignages des personnes en civile, en uniforme, des passagers, des gens du syndicat des transporteurs et leurs proches collaborateurs installés à Djicoroni (Bamako) dans le terminus des véhicules qui partent et viennent de la Guinée.

Ceux-ci qui ont donné leurs noms mais requis l’anonymat vous permettront de mieux comprendre ce problème frontalier. Ils disent qu’ils ne peuvent plus continuer à endurer de telles exactions dans un État qui se dit civilisé et démocratique. Qu’ils n’attendront plus longtemps pour se faire entendre.

Nous souhaitons que les hautes autorités des deux pays s’impliquent rapidement dans la recherche de solutions à la problématique du passage des véhicules et de fouilles indécentes des passagers pour empêcher des scandales frontaliers. À suivre…

Lancine Diawara
Écrivain et Consultant en Communication.
Pour www.nlsguinee.com

Les commentaires ci-dessous n'engagent que leurs auteurs, www.nlsguinee.com n'est pas responsable de leurs contenus.

Escroquerie et vols d’épitaphes à Ouagadougou : Des malfrats dans les filets de la police

La police nationale a mis la main sur trois délinquants dans la ville de Ouagadougou. L’information a été donnée au cours d’un point de presse, le mardi 6 décembre 2011 par le directeur régional de la police nationale du Centre, Michel Ki et ses proches collaborateurs.

A Ouagadougou, même les morts ne peuvent plus se reposer en paix. Leur quiétude est troublée par l’enlèvement des écriteaux plantés sur leurs tombes pour les identifier. "Le dimanche 4 décembre 2011, un individu mal intentionné a été surpris dans le cimetière de Toudbwéogo du secteur n°24 en train de voler les épitaphes dans le cimetière dudit secteur", a affirmé le chef de la brigade des mœurs et des mineurs, le commissaire Lassina Traoré. Au total, vingt trois épitaphes ont été saisies par la police. Pour le directeur régional de la police nationale du Centre, Michel Ki, le présumé coupable répondra de ses actes devant le parquet de Ouagadougou dans les jours à venir.

Quant à Saydou Ilboudo et Omar Congo ce sont les deux présumés délinquants qui escroquaient les femmes des secteur n°29 et n°30 de la ville. Selon le directeur régional de la police nationale du Centre, ces faussaires se disaient être détenteurs d’un récépissé de déclaration d’existence d’une association dénommée "Wa Nongf-Kudumdé" ou viens aimer ta culture.

Et ces derniers avaient déclaré que ladite association devait recevoir des vivres émanant d’une société de la place (SONAGES) afin d’aider les plus démunies des secteurs n°29 et n°30 de Ouagadougou, a-t-il martelé. Ces derniers ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Ouagadougou. Leur stratégie, consistait à recenser leurs victimes contre une somme de 1000 F CFA en leur promettant en retour des vivres et autres denrées alimentaires.

Muni d’un appareil photo numérique, ils prenaient les photos de ces dernières pour donner plus de crédibilité à leur "sale " pratique. "Vu l’affluence, ils demandaient à ces dernières de laisser leur Carte d’identité burkinabè (CIB) ou Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) ou autres documents d’état civil, toujours contre la somme de 1000 F CFA", a-t-il ajouté. Ainsi, chacune d’elle laissait sa carte et ladite somme en attendant patiemment le jour de la distribution des céréales.

C’est après soixante douze heures d’activités que la police a mis la main sur ces délinquants. Au total, 1539 CNIB, 249 CIB, un appareil photo et des documents d’état civil ont été saisis aux mains de ces escrocs. Le chef de la division, de la communication et des relations publiques de la direction générale de la police nationale, Léandre Sorgho, a invité toute la population à plus de vigilance et à travailler en parfaite collaboration avec la police pour mettre hors d’état de nuire tous les individus mal intentionnés.

Il a également lancé un appel à tout ceux qui auraient des informations, de les communiquer à la police en appelant les numéros verts suivants : 17 et 1010. Il a aussi attiré l’attention des populations sur le fait que la CIB n’est plus valable et ne peut être utilisée pour une quelconque opération. Selon le directeur régional de la police nationale du Centre, Michel Ki, un communiqué sera diffusé dans les jours à venir afin de procéder à la restitution des biens volés.

Sidgomdé

Sidwaya

BURKINA FASO Politique au Faso : Les Assises nationales indiqueront les voies à suivre pour les propositions non consensuelles

Les membres des Assises nationales sur les réformes politiques ont entamé ce mercredi leur mission. Au total, ils sont quelque 1500 citoyens Burkinabè à se réunir, dans l’enceinte du Palais des Sports de Ouaga 2000, pour examiner et adopter en toute souveraineté les idées issues du Conseil consultatif sur les réformes politiques et des rencontres régionales sur les réformes politiques, en vue de l’avènement d’un Burkina Faso démocratiquement viable ou « émergent », pour emprunter le terme du Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

« Vous avez la lourde et exaltante tâche de décider du destin de notre peuple épris de paix, de justice, de bonne gouvernance et de développement durable », leur a lancé le PM Tiao dans son allocution marquant l’ouverture officielle de la rencontre, prévue pour se dérouler du 7 au 9 décembre 2011.

« Votre confiance au processus de dialogue inclusif en cours et votre capacité à dominer les considérations partisanes, corporatistes ou personnelles pour ouvrir les voies de l’avenir pour notre démocratie requièrent du gouvernement un respect strict des décisions adoptées par les présentes assises nationales sur les réformes politiques, conformément à ses engagements maintes fois réitérés.

Convaincu que la démocratie est une construction permanente et sujette à des réajustements continus, les présentes assises nationales doivent demeurer en toutes circonstances, l’instance d’appropriation des propositions faites par le CCRP et enrichies par toutes les régions du Burkina », a précisé le chef du gouvernement. L’initiative des réformes politiques en question vise, faut-il le rappeler, un certain nombre d’objectifs. Il s’agit d’élargir les bases du dialogue démocratique par la création de nouveaux espaces d’expression. Ensuite, il est question du renforcement de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. En troisième lieu, il y a la relecture des textes et l’examen du fonctionnement des institutions régissant les consultations électorales afin de garantir des élections libres, transparentes et équitables.

Enfin il s’agit d’analyser toutes les préoccupations de politiques sectorielles de développement. Ainsi, les participants de la présente réunion auront à examiner et à adopter des propositions relatives, entre autres, à la création d’un sénat, l’inclusion des Burkinabè de la diaspora dans le jeu électoral, la mise en place d’un statut pour les chefs coutumiers. En outre, il est également question pendant ces assises, de définir les modalités de mise en application des réformes politiques consensuelles adoptées et d’indiquer les voies à suivre pour gérer les propositions de réformes non consensuelles. C’est ce qu’a indiqué le ministre d’Etat, chargé des réformes politiques et des Relations avec le Parlement, Dr Bongnessan Arsène Yé. Qui a rendu un vibrant hommage aux participants pour avoir su faire fi de « l’hostilité de certains acteurs ».

Le ministre d’Etat n’a pas oublié les représentants de la diaspora, eux qui « ont bravé les distances » pour marquer leur présence. Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, s’est réjoui de la tenue de la rencontre et souhaité que ses conclusions contribuent au renforcement du processus démocratique du pays. Les participants aux présentes assises viennent de différents secteurs ou couches socioprofessionnelles.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

Douanes: Transactions douanières au Burkina Faso

Neuf modules enseignés aux acteurs - L'Institut de formation Colbert (IFC) a organisé, du 28 novembre au 2 décembre 2011, à Ouagadougou, un séminaire de formation sur le processus d'achat et d'acheminement des marchandises dont l'objectif a été de renforcer la capacité des participants issus de divers secteurs d'activité. A l'initiative de son directeur général, Dominique Ouédraogo, l'Institut de formation Colbert (IFC) a organisé un séminaire de formation sur le thème : "La maîtrise des processus d'achat et d'acheminement des marchandises de bout en bout".

Selon Dominique Ouédraogo, cette formation entre dans le cadre du programme d'exécution de la formation continue initiée, afin de contribuer à renforcer les capacités des entreprises. Au total, neuf modules de formation ont été dispensés aux participants, tous axés autour du programme : achats-logistique-assurance-transit- douane.

Composés de représentants diplomatiques, de banquiers, d'étudiants, d'agent de ministère, de miniers, d'agents d'industries cotonnières, les participants ont partagé leurs expériences sur des notions touchant le transport, les achats en international, les risques et les assurances en transport international et les procédures douanières.

Pour le chargé de la logistique à l'unité de coordination de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Mamadou Traoré, cette formation a permis de comprendre les opérations en douane, les relations avec les transitaires, l'acheminement des marchandises de bout en bout depuis le fournisseur à l'étranger jusque dans les magasins et de comprendre la facturation aussi bien de la douane comme chez le transitaire.

Elle a aussi permis aux uns d'approfondir leurs connaissance dans le domaine du transit et aux autres de découvrir un monde qui leur était totalement étranger.

"Venant d'un milieu entièrement étranger à ce monde de transit, je suis entièrement satisfaite pour les nouvelles connaissances que j'ai acquises", a affirmé le cadre de suivi-coopération taïwanaise, Aminata Ouédraogo.

"Mes attentes sont comblées. Je suis satisfait à 90%", a ajouté le gestionnaire au service de coopération de l'ambassade de la République de Chine Taïwan, Pierre Zagré.

Pour le directeur général de l'IFC, cette formation sera reconduite à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, mais aussi, à Lomé et à Bamako respectivement sur les achats et les acheminements, et sur la gestion des stocks.

Selon le formateur, Pierre Yaméogo, pour les prochaines formations, il faudra inclure les fonctions du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et de la Chambre de commerce au niveau des modules afin de permettre aux entreprises, d'avoir des informations sur la question portuaire. A la fin de la formation, les participants ont reçu des attestations.

Abdel Aziz Nabaloum

Sidwaya

Ligue des Champions - Naples écrit son histoire et remercie Hamsik

Patients, les hommes de Walter Mazzarri décrochent leur ticket pour les huitièmes de finale grâce à leur succès (2-0) face à Villarreal. Une soirée historique pour l'ancien club de Diego Maradona.

Football - Serie A 2009/2010 - Hamsik, Quagliarella - 0

Naples avait son destin entre les mains et n'a pas tremblé. Les hommes de Walter Mazzarri devaient s'imposer à Villarreal pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Ils l'ont fait (2-0) contre une bien triste équipe espagnole. Sans briller, loin de là, les Napolitains ont eu la chance de tomber sur un Sous-Marin jaune pas au niveau et de forcer la décision après l'heure de jeu grâce à Inler et Hamsik. Villarreal, de son côté, quitte la compétition par la petite porte avec six défaites au compteur, soit le pire total pour une équipe espagnole dans l'histoire de la Ligue des Champions.

Crispés par l'enjeu, les Napolitains ont été incapables de prendre le dessus en première période. Le 4-4-2 proposé par les Espagnols a quelque peu perturbé le dispositif italien. Au terme d'une première période bien terne, seul Hamsik est parvenu à se mettre en évidence avec une jolie frappe de loin (40e).

Eliminés de la compétition à la mi-temps, les Azzurri sont revenus des vestiaires avec d'autres intentions. L'exclusion de Walter Mazzarri, peu après la pause, aura peut-être réveillé les Napolitains, jusque-là amorphes. Car dix minutes plus tard, sur une passe de Hamsik, Inler a réussi à trouver le chemin des filets (65e). Le Slovaque a doublé la mise en reprenant victorieusement un corner de Lavezzi (76e) après une erreur de la défense espagnole. On attendait Cavani mais c'est bien le Slovaque qui a été le grand artisan de cette victoire historique pour le club.

Valentin MARCINKOWSKI / Eurosport

Ligue des Champions - Le Real proche de la perfection

Grâce à ses imposantes armes offensives, le Real Madrid a réussi le grand chelem en phase de poule de la C1 et signé une sixième victoire sur le terrain de l'Ajax (0-3). Si les joueurs de Mourinho sont souvent restés dans leur camp, Benzema, Kaka et Higuain ont fait des dégâts devant.

Higuain scores the second for Real Madrid against Ajax. - 0

José Mourinho a donné une leçon tactique à Frank De Boer. Certes, l'entraîneur du Real Madrid dispose de joueurs au talent supérieur mais il a parfaitement su négocier le dernier match de poule sur le terrain de l'Ajax (0-3). Son équipe déjà qualifiée et assurée de la première place, l'entraîneur portugais a parfaitement su utiliser les cartouches à sa disposition. Malgré les absences de plusieurs cadres laissés au repos, le Real a conservé son système en 4-2-3-1 dans une configuration prudente et les joueurs alignés ont brillé.

Mourinho a d'abord surpris son monde en titularisant ses deux avant-centres Higuain et Benzema. Le Français occupait toutefois le flanc gauche de l'attaque pendant que l'Argentin débutait en pointe avec le brassard de capitaine. Le jeune Callejon Bueno a pris place à droite et Kaka avait les clés de l'organisation du jeu. Ce schéma a rapidement porté ses fruits grâce à la vista du Brésilien, de retour de blessure et auteur d'une ouverture lumineuse dans l'axe du milieu de terrain vers son coéquipier espagnol qui a ouvert le score (0-1, 14e).

Higuain et Benzema savent jouer ensemble

Face à des Amstellodamois joueurs et maîtres du ballon, les attaquants madrilènes n'ont eu que quelques bonnes situations à négocier en première période. Percutants, précis et supérieurs athlétiquement, ils n'ont pourtant pas eu besoin de besoin de beaucoup de munitions pour donner une leçon de réalisme à leurs adversaires. Après un duel perdu face à Vermeer (25e) et une frappe un peu trop croisée (37e), Benzema a réglé la mire et, à l'image de Kaka un peu plus tôt, a adressé une splendide ouverture de son camp vers Higuain qui est allé ajuster le portier adverse sur son premier et unique tir du match (0-2, 41e).

L'addition semblait déjà cruelle pour l'Ajax qui s'est vu refuser deux buts valables mais grâce à la technique de Benzema et à la productivité d'Higuain, le Real était déjà loin avant la pause. Le Français, certainement ménagé en vue du duel à venir contre le Barça, n'a pas tardé à céder sa place à Altintop (55e). Higuain, lui, a disputé la rencontre en intégralité sans briller de nouveau au sein d'une formation intelligemment repliée dans sa moitié de terrain jusqu'au second but de Callejon Bueno dans le temps additionnel (0-3, 90e+2).

Kaka a, de son côté, énormément participé au travail défensif en se battant à la récupération avant de conserver le ballon pour permettre aux siens de reprendre leur souffle tranquillement. Devant les remuants Néerlandais, le Ballon d'Or 2007 a montré qu'il avait retrouvé des jambes et confirmé son statut de joueur déterminant : les Madrilènes ont toujours gagné quand il a signé un but ou une passe décisive. Son équipe, elle, ne s'arrête plus. Elle vient de signer une quinzième victoire consécutive toutes compétitions confondues et est la seule à afficher un bilan parfait de six succès dans cette phase de groupes. Avec 19 buts marqués et seulement 2 encaissés, les Merengue détiennent aussi la meilleure attaque et la meilleure défense de la compétition. Un bilan à la limite de la perfection.

Damien DORSO / Eurosport

Ligue des Champions - Manchester, ville morte

Il n'y aura aucun club de Manchester en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. United est tombé à Bâle (2-1) tandis que City, vainqueur du Bayern (2-0), est éliminé en raison de la victoire de Naples à Villarreal (0-2). Bâle, Naples et le CSKA Moscou sont en huitièmes.

Champions League 2011/2012 Manchester United - 0

Roi d'Europe en 2008, vice-roi en 2009 et 2011, Manchester United a perdu toutes ses lettres de noblesse, mercredi. Manchester City, qui était à la recherche de crédit sur le Vieux Continent, attendra au moins une saison de plus pour se faire un nom. Les millions de City n'ont pas suffi. Pas plus que l'expérience de United. Mercredi soir, les hommes de Ferguson ont été battus par le FC Bâle (2-1) qui, à défaut d'avoir le talent du FC Barcelone, en porte les couleurs. Couleurs que les Mancuniens vont finir par abhorrer. Ce sont deux buts de Marco Streller (9e) et d'Alexander Frei (84e) qui ont envoyé le club suisse au-delà du premier tour, comme en 2002/2003. Phil Jones (89e) n'a pas évité le pire et MU a quitté la C1 prématurément. C'était déjà arrivé aux Mancuniens en 1994/1995 et en 2005/2006.

En février, tandis que Bâle gambadera sur la pelouse du Camp Nou, de l'Allianz-Arena ou d'une autre prestigieuse enceinte, Manchester City poursuivra son aventure en Europa League (comme United). Cette saison, les joueurs de Roberto Mancini ont découvert que la Ligue des Champions et la Premier League sont deux mondes différents. Et qu'il faut apprendre et comprendre avant de connaître l'ivresse des matches à élimination directe. Lors de la dernière journée, Kompany et ses copains ont pourtant fait le travail face à un Bayern Munich déjà qualifié et assuré de terminer premier. Avec deux réalisations de Silva (36e) et de Touré (52e), City a gagné 2-0. Mais Naples aussi. A Villarreal (0 point en 6 matches), le club de Campanie s'est imposé sur le même score grâce à Inler (65e) et Hamsik (76e) et s'installe au banquet.

On a longtemps que Lille s'incrusterait dans le Top 16. Mais ce sont finalement les Russes du CSKA qui ont grillé la politesse aux Français et aux Turcs de Trabzonspor, qui se sont neutralisés (0-0) à Villeneuve d'Ascq. Sur la pelouse de l'Inter, le club moscovite partait de loin. Mais grâce à Berezutski, auteur du but du 2-1 à la 86e minute, ont validé un ticket pour les huitièmes de finale. Folle soirée. Les Lyonnais ne diront pas le contraire.

Les qualifiés en huitièmes de finale : Bayern Munich, Naples, Inter Milan, CSKA Moscou, Benfica, Bâle, Real Madrid, Lyon, Chelsea, Leverkusen, Arsenal, Marseille, APOEL Nicosie, Zénith Saint-Pétersbourg, FC Barcelone, Milan AC.

Reversés en Ligue Europa : Manchescher City, Trabzonspor, Manchester United, Ajax Amsterdam, Valence FC, Olympiakos, FC Porto, Plzen.

Les éliminés : Villarreal, Lille, Otelul Galati, Dinamo Zagreb, Genk, Borussia Dortmund, Chaktior Donetsk, BATE Borisov.

Maxime DUPUIS / Eurosport