08 décembre, 2011

10 à 44 % des PIB africains reposent sur le pastoralisme

Présent partout en Afrique, le pastoralisme s’impose comme le mode de vie dominant dans certaines régions africaines. En concurrence avec les autres activités anthropiques, ce mode d’existence est aujourd’hui menacé. Il représente, pourtant, un pilier des économies africaines, alimentant les marchés locaux, régionaux et internationaux de façon substantielle. Particulièrement adaptable, ce système de production permet de suivre les tendances du marché et les variations climatiques. Mais, preuve de la fragilisation de cette filière, de nombreuses zones pastorales africaines présentent désormais les indicateurs humain et de sécurité alimentaire les plus bas du continent africain.

Pour préserver cette pratique, à la fois héritage culturel et pilier économique, l’Union africaine (UA) (1) a demandé au Département d’économie rurale et d’agriculture d’élaborer un projet visant à « Sécuriser, protéger et améliorer les vies, les moyens d'existence et les droits des communautés pastorales ». Le « Cadre pour une politique du pastoralisme en Afrique » se veut ainsi une « plate-forme d’engagement » comme le décrit l’ONG ICRA International, dont la mission est de coordonner les actions politiques en faveur du développement pastoral. Ce projet s’est fixé deux objectifs. Premièrement, il œuvre à la reconnaissance des droits et du rôle économique de la communauté de pasteurs. Cette démarche est nécessaire à l’intégration et l’implication complète des pasteurs, hommes comme femmes, dans les plans de développement régionaux et nationaux.

L’autre point essentiel sur lequel se focalise le projet est l’amélioration de la législation des pâtures, vitales à la communauté pastorale. De fait, de nombreuses terres sont confisquées à des fins de plantations, d’irrigations, de cultures d’agrocarburants etc. Il est donc essentiel de sécuriser l’accès des communautés pastorales aux terres. Parallèlement, un soin particulier doit être accordé à la protection et la gestion des troupeaux, aux impacts climatiques (sécheresse…) et à la commercialisation du bétail et de ses produits. A l’heure actuelle, les zones pastorales occupent environ 40 % des terres africaines, les activités pastorales contribuant pour 10 à 44 % du PIB selon les pays.
Cécile Cassier

1- Organisation d’Etats africains créée en 2002।
http://www.univers-nature.com

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