Des invités de marque pour
une cause noble
Les festivaliers ont pu regarder, pêle-mêle, "Lumumba : une mort de style colonial", un poignant documentaire sur l’assassinat de Patrice Lumumba; "Le Point de Vue du Lion" de l’artiste sénégalais Didier Awadi dans lequel intellectuels et jeunes africains jettent un regard sur la situation de l’Afrique (jeunesse, immigration, impérialisme, racisme etc.) ; "Une journée dans la vie de Marie-Madeleine", un film de Serge Bilé qui traite de la question taboue et sensible de la prostitution et de la sexualité au Vatican. Sans oublier "Le bateau qui pue" de Bagassi Koura, qui évoque la scabreuse affaire des déchets toxiques déversés par le Probo Koala en Côte d’Ivoire.
Même les événements très récents étaient au menu avec "Kadhafi, notre meilleur ennemi" d’Antoine Vitkine (France) qui raconte la fin de règne du guide libyen. Et surtout, "Alpha Blondy, une vie de combat" de Antoinette Delafin et Dramane Cissé, un « doc », qui nous replonge dans la vie et le parcours peu ordinaire d’un artiste extraordinaire.
Autres temps forts de CDL 2011, le "master Class" destiné aux jeunes étudiants et passionnés de cinéma au Goethe-Institut et animé par le documentariste allemand Thomas Giefer, l’atelier de formation des journalistes reporters d’images (JRI) à l’Istc sous la conduite des réalisateurs Gideon Vink et Bakary Ouattara, et surtout le forum qui a suscité la réflexion de trois éminents panélistes notamment le Pr Amoa Urbain (Recteur de l’Université Charles-Louis de Montesquieu), Serge Bilé (Journaliste-écrivain) et Karim Ouattara (Conseiller spécial de Charles Konan Banny, Président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, chargé de la jeunesse) autour du thème : « Quelle place pour la jeunesse africaine dans la politique des Etats africains 50 ans après les indépendances ?». De l’avis de tous ceux qui ont assisté à ce panel, les trois intervenants ont été particulièrement brillants et les discussions très enrichissantes.
Le festival a également enregistré la présence d’invités de marque dont Roland Lumumba, fils de Patrice Emery Lumumba, parrain de l’événement. Etaient également présents, Didier Awadi, artiste engagé, porte-flambeau de la musique rap au Sénégal et en Afrique qui ajoute à son arc la corde de réalisateur, Serge Bilé, journaliste ivoiro-français, écrivain et réalisateur, et bien entendu Thomas Giefer.
Co-organisé par les associations Ciné Connexion de Côte d’Ivoire, présidée par le journaliste Y. Sangaré du quotidien le Patriote et Semfilms du Burkina Faso, pilotée par Luc Damiba, le Goethe-Institut Côte d’Ivoire dirigé par M. Friso Maecker, en collaboration avec des organisations des droits de l’homme telles qu’Amnesty International (Section Côte d’Ivoire) et La LIDHO (Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme), Ciné droit Libre est basé sur le principe : « un film, un sujet, un débat». Son objectif, sensibiliser les populations et les autorités sur la nécessité de promouvoir les droits humains et la liberté d’expression.
Une ambition qu’approuve le ministre ivoirien des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Coulibaly Gnénéma. C’est pourquoi, lors de la cérémonie d’ouverture de CDL 2011, jeudi dernier, au Goethe Institut, il n’a pas manqué de rasséréner les organisateurs sur l’adhésion des nouvelles autorités qui n’entendent pas jouer au chat et à la souris avec les organisations des droits humains. « Le respect des droits de l’Homme est une exigence pour nous. Toute action de promotion des droits humains mérite nos encouragements», avait-il indiqué. Ciné Droit Libre veut relever le défi du cinéma militant en Côte d’Ivoire et en Afrique. Le chemin est grandement ouvert…
Jean-Antoine डौदौ
http://news.abidjan.net
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