08 décembre, 2011

BURKINA FASO Politique au Faso : Les Assises nationales indiqueront les voies à suivre pour les propositions non consensuelles

Les membres des Assises nationales sur les réformes politiques ont entamé ce mercredi leur mission. Au total, ils sont quelque 1500 citoyens Burkinabè à se réunir, dans l’enceinte du Palais des Sports de Ouaga 2000, pour examiner et adopter en toute souveraineté les idées issues du Conseil consultatif sur les réformes politiques et des rencontres régionales sur les réformes politiques, en vue de l’avènement d’un Burkina Faso démocratiquement viable ou « émergent », pour emprunter le terme du Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

« Vous avez la lourde et exaltante tâche de décider du destin de notre peuple épris de paix, de justice, de bonne gouvernance et de développement durable », leur a lancé le PM Tiao dans son allocution marquant l’ouverture officielle de la rencontre, prévue pour se dérouler du 7 au 9 décembre 2011.

« Votre confiance au processus de dialogue inclusif en cours et votre capacité à dominer les considérations partisanes, corporatistes ou personnelles pour ouvrir les voies de l’avenir pour notre démocratie requièrent du gouvernement un respect strict des décisions adoptées par les présentes assises nationales sur les réformes politiques, conformément à ses engagements maintes fois réitérés.

Convaincu que la démocratie est une construction permanente et sujette à des réajustements continus, les présentes assises nationales doivent demeurer en toutes circonstances, l’instance d’appropriation des propositions faites par le CCRP et enrichies par toutes les régions du Burkina », a précisé le chef du gouvernement. L’initiative des réformes politiques en question vise, faut-il le rappeler, un certain nombre d’objectifs. Il s’agit d’élargir les bases du dialogue démocratique par la création de nouveaux espaces d’expression. Ensuite, il est question du renforcement de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. En troisième lieu, il y a la relecture des textes et l’examen du fonctionnement des institutions régissant les consultations électorales afin de garantir des élections libres, transparentes et équitables.

Enfin il s’agit d’analyser toutes les préoccupations de politiques sectorielles de développement. Ainsi, les participants de la présente réunion auront à examiner et à adopter des propositions relatives, entre autres, à la création d’un sénat, l’inclusion des Burkinabè de la diaspora dans le jeu électoral, la mise en place d’un statut pour les chefs coutumiers. En outre, il est également question pendant ces assises, de définir les modalités de mise en application des réformes politiques consensuelles adoptées et d’indiquer les voies à suivre pour gérer les propositions de réformes non consensuelles. C’est ce qu’a indiqué le ministre d’Etat, chargé des réformes politiques et des Relations avec le Parlement, Dr Bongnessan Arsène Yé. Qui a rendu un vibrant hommage aux participants pour avoir su faire fi de « l’hostilité de certains acteurs ».

Le ministre d’Etat n’a pas oublié les représentants de la diaspora, eux qui « ont bravé les distances » pour marquer leur présence. Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, s’est réjoui de la tenue de la rencontre et souhaité que ses conclusions contribuent au renforcement du processus démocratique du pays. Les participants aux présentes assises viennent de différents secteurs ou couches socioprofessionnelles.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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