01 février, 2011

Un séisme de magnitude 4,8 dans le sud de la Chine, 64.500 personnes évacuées

Un séisme de magnitude 4,8 sur l'échelle de Richter a endommagé plusieurs centaines d'habitations mardi après-midi dans la province du Yunnan, dans le sud de la Chine, ce qui a entraîné l'évacuation de 64.500 personnes, ont rapporté ce mercredi les médias chinois.

Une maison a été complètement détruite, 229 ont été gravement endommagées et plus de 400 autres ont subi des dégâts légers, précise l'agence de presse Chine nouvelle, qui ne signale aucun mort.

En 2008, un tremblement de terre dévastateur avait fait au moins 80.000 morts dans le Sichuan, également dans le sud de la Chine.

Avec Reuters

Un joggeur de 30 ans disparaît à Pech-David

ladepeche.fr

appel à témoins

Laurent Duchein, 30 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le 18 janvier.
Laurent Duchein, 30 ans, n'a plus donné signe de vie depuis le 18 janvier.

Depuis hier, des recherches sont entreprises entre Pouvourville et Pech-David, pour retrouver un joggeur de 30 ans, Laurent Duchein, dont la disparition remonte au mardi 18 janvier. Ce jour-là, selon sa famille, ce Toulousain a quitté son domicile, dans le quartier des Pradettes, pour rejoindre les coteaux de Pech-David, en voiture. Mais depuis, sa famille et ses proches sont toujours sans nouvelle de Laurent. Hier matin, sa voiture, une Fiat Panda blanche, a été retrouvée par un promeneur, 14 chemin du Vallon, à Pech-David. Garé correctement, le véhicule ne porte aucune trace d'effraction. À l'intérieur, une paire de lunettes, des chaussures de ville, un téléphone portable éteint, et des clés de boîte aux lettres ont été retrouvés. Sportif et plein de projets en tête, Laurent Duchein vit à Toulouse et travaille à Airbus. « Il a l'habitude de pratiquer la course à pied à Pech-David et au bord du canal. Sa disparition nous inquiète terriblement car tout cela ne lui ressemble pas », résument, très inquiets, les proches de ce Toulousain qui ont collé de nombreuses affiches autour du lieu de sa disparition. Sa famille s'est rapprochée du commissariat central. Des recherches se poursuivent sur les coteaux et dans les zones boisées pour retrouver sa trace. Un appel à témoin est lancé pour que toutes personnes qui auraient aperçu le joggeur à Pech-David, mardi 18 janvier, en début de soirée, (sans doute vêtu d'un tee-shirt bleu), appellent au : 05 61 12 77 77 (commissariat de police), ou 06 31 97 01 72 ou 05 61 39 03 47. F.Ab.

Panel de l’UA. Le Nigeria se retire en lieu et place du Burkina Faso.

ADDIS-ABEBA – Le Président Nigerian Goodluck Jonathan ne fera pas partir du Groupe des 5 chefs d’Etats chargés par l’Union Africaine (UA) de mener la médiation en Côte d’Ivoire, a-t-on appris lundi.

Le Nigeria présenti pour représenter la Cedeao au sein dudit groupe a cédé son fauteuil au Burkina Faso. Goodluck Jonathan, Président intérimaire du Nigeria, a été investi par son parti en vue des présidentielles d’avril. Les prochains jours s’annoncent vraisemblablement chargés pour lui.

Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, a été préféré au Nigerian. Ce choix « controversée » présage de l’issue incertaine de cette énième médiation qui devrait accoucher de propositions « contraignantes pour toutes les parties».

Tuteur de la rébellion des Forces Nouvelles à laquelle son pays a servi de base arrière, Blaise Compaoré a été désigné en 2004 Facilitateur dans ledit conflit. Il constitue avec le Président sénégalais, proche de Ouattara, les fervents partisans de l’option militaire en Côte d’Ivoire.

Le CPS (Conseil de Paix et de Sécurité) de l’UA a préconisé vendredi la mise en place d’un panel de Chefs d’Etat, chargé de proposer une « solution contraignante pour toutes les parties».La mission de ce groupe de travail, selon le Président de la Commission de l’UA, est d’installer » par le dialogue » Ouattara. Le gouvernement ivoirien a, par la voix de son Ministre des affaires étrangères, Alcide Djédjé, averti qu’ il refusera toute compromission contraire à la « constitution » du pays.

Le Conseil constitutionnel ivoirien, plus haute juridiction ivoirienne chargée de donner les résultats définitifs de l’élection présidentielle a proclamé Laurent Gbagbo, élu (51, 45%) contre son adversaire Alassane Ouattara (48, 55%). Le chef de la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire, Young Jin Choï, en violation de son mandat, a lui, déclaré sur les médias français, Alassane Ouattara, élu, replongeant ainsi le pays dans une grave crise.

Michèle Alliot-Marie a profité de l'avion d'un proche de Ben Ali

lemonde.frLa ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, à Matignon, le 17 janvier.

La ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, à Matignon, le 17 janvier.AFP/PATRICK KOVARIK

Michèle Alliot-Marie n'en finit pas d'être embarrassée par ses relations avec le clan Ben Ali. Le Canard enchaîné affirme, dans son édition du mercredi 2 février, que la ministre des affaires étrangères, accompagnée de son compagnon Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement, et de ses parents, a profité à titre gracieux d'un jet privé appartenant à Aziz Miled, homme d'affaires proche du clan Ben Ali-Trabelsi, et Belhassen Trabelsi, beau-frère du président déchu Ben Ali.

>> Notre infographie : Le clan Ben Ali, une mafia à la tête de l'Etat

Interrogée par l'hebdomadaire, la ministre a reconnu avoir fait ce voyage, durant les vacances de Noël, entre Hammamet et Tabarka, pour se rendre dans un hôtel appartenant également à Aziz Miled. L'entourage de Mme Alliot-Marie répond cependant au Canard enchaîné que ce dernier n'est "pas, mais alors pas du tout un proche de Ben Ali".

Une affirmation bien hardie : d'une part, l'homme d'affaires était associé au beau-frère de l'ex-président tunisien. Ensuite, comme le prouve cette liste (.pdf), l'homme a vu ses avoirs en Suisse gelés par la Confédération helvétique à la suite de la chute de l'ex-homme fort du pays. Selon le Canard, il était l'un des bailleurs de fonds des campagnes de M. Ben Ali et a signé un appel pour que ce dernier se représente en 2014 (un texte encore disponible ici).

Toujours selon l'hebdomadaire, la ministre affirme avoir "payé ses vacances", mais n'est pas en mesure de préciser à quel nom a été établie la note de l'hôtel de M. Miled. Et admet avoir profité de l'avion privé de ce dernier à titre gracieux.

L'information tombe d'autant plus mal que Michèle Alliot-Marie a choqué en proposant, à l'Assemblée nationale, quelques jours avant la fuite de M. Ben Ali, d'apporter à l'Etat tunisien le "savoir-faire" français en matière de maintien de l'ordre. Des propos qui ont, selon elle, été "mal interprétés".

Un représentant de Google porté disparu en Egypte

Google a annoncé mardi que son responsable du marketing pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord avait disparu en Egypte. Wael Ghonim n'a pas donné signe de vie depuis jeudi soir. Il se trouvait alors dans le centre du Caire, où de nombreux opposants manifestaient pour la démission du président Hosni Moubarak.

Le corps démembré retrouvé à Lavau-sur-Loire est celui de Laëtitia

C'est désormais une quasi certitude. Le corps retrouvé mardi dans un étang à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique) bien celui de Laëtitia. «L'autopsie immédiatement ordonnée par le juge d'instruction et confiée à quatre experts médico-légaux vient de confirmer en début de soirée, grâce à une comparaison dentaire, que le corps retrouvé était bien celui de Laetitia à 99,9%», déclare Xavier Ronsin, le procureur de la République. L’ADN devra le confirmer très rapidement.

Plus de doutes

Plus tôt, lorsque les plongeurs ont trouvé une tête, deux membres supérieurs et deux membres inférieurs, le magistrat avait déjà indiqué que le visage ressemblait à celui de la jeune femme.

Selon Emmanuel Rigalire, l'avocat du père de la jeune fille, il n'y a plus de doute non plus, «car il n'y a eu aucune disparition de jeunes filles ces derniers jours dans le secteur».

Par ailleurs, Tony Meilhon était un habitué de ce plan d'eau où il venait pêcher.

Les recherches vont se poursuivre

Le procureur a également précisé que les recherches des plongeurs se poursuivront inlassablement « pour retrouver la partie corporelle manquante afin de permettre de rendre à la famille de Laetitia l’intégralité du corps de la jeune fille. »

La soeur jumelle de Laëtitia a fait part de sa douleur après cette découverte macabre. Une soirée funéraire est organisée ce soir à la Bernerie-en-Retz.

Par ailleurs, le procureur précise que les juges d'instruction vont de nouveau interroger «dans les meilleurs délais possibles»Tony Meilhon mis en examen pour «enlèvement suivi de mort» et incarcéré depuis la fin de sa garde à vue le 22 janvier.

«Des expertises génétiques déjà ordonnées par le juge d'instruction permettront de confirmer ce résultat (d'identification, ndlr), de même que des expertises complémentaires pour déterminer de quelle façon et avec quel outil le corps a été découpé», ajoute le communiqué du procureur

La Révolution en Egypte inquiète son voisin israélien

Tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahou hausse le ton, les médias s'interrogent face à la progression des Frères musulmans et à la timidité américaine.

Un portrait d'Hosni Moubarak critiqué pour son "amitié" avec Israël lors d'une manifestation au Caire (AFP) Un portrait d'Hosni Moubarak critiqué pour son "amitié" avec Israël lors d'une manifestation au Caire (AFP)

Après plusieurs jours de retenue, d'observation, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réagi à la vague de manifestations en Egypte, tout d'abord dimanche en assurant vouloir maintenir "la paix avec l'Egypte", puis en pressant lundi Washington et l'Europe de soutenir Moubarak, un des seuls alliés d'Israël dans la région. En appelant enfin, mardi 1er février, la communauté internationale à "exiger" de tout pouvoir égyptien le respect du traité de paix avec l'Etat hébreu.

Une montée en gamme qui traduit le sentiment d'inquiétude d'Israël de plus en plus prégnant.

Traité de paix

"Israël considère que la communauté internationale doit exiger de tout gouvernement égyptien qu'il respecte le traité de paix avec Israël", a indiqué le Premier ministre dans un communiqué, soulignant qu'"il est dans l'intérêt d'Israël de préserver la paix avec l'Egypte".

L'Egypte a conclu en 1979 un accord de paix avec Israël en échange du retrait, réalisé en 1982, de tous les territoires égyptiens conquis par l'armée israélienne durant la guerre de juin 1967.
Si cette paix a toujours été considérée comme "froide", se limitant à des relations diplomatiques, elle a résisté à deux guerres au Liban (1982 et 2006), deux intifada des Palestiniens (1987 et 2000) et au blocage du processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

"Faire la paix avec des dictateurs?"

De fait, Israël compte sur l'Egypte pour maintenir la sécurité à sa frontière sud. Toutes les prises de paroles officielles semblent très encadrées et consigne a été donnée aux ministres israéliens de ne pas s'exprimer sur la révolution égyptienne. La presse, elle, n'a pas hésité à s'emparer du sujet, ouvrant le débat sur les conséquences possibles des événements.

"Israël peut-il seulement faire la paix avec des dictateurs?" s'interroge l'éditorialiste de Haaretz Moshe Arenz mardi 1er février. "Netanyahou doit se préparer à un nouvel ordre régional", souligne l'éditorial du quotidien le même jour, peu après un édito du Jerusalem post soulignant l'isolement d'Israël dans la région dorénavant.

Frères musulmans

La principale crainte des Israéliens: une arrivée au pouvoir des Frères musulmans. Et pour cause, une alliance du parti islamique égyptien avec le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban, voire avec le pouvoir iranien, mettrait l'Etat hébreu dans une mauvaise posture.

Une crainte renforcée par les récents propos de l'un des leaders du mouvement des Frères musulmans en Egypte Mohamed Ghanem, à la chaîne de télévision iranienne Al-Alam. Ce dernier a en effet appelé son pays à cesser la fourniture de gaz à Israël, et à préparer l’armée à un conflit. L'Egypte assure actuellement 40% de l'approvisionnement en gaz naturel d'Israël.
Pour le Yedihot Aharonot, il ne fait aucun doute qu'un "nouveau régime au pouvoir en Egypte souhaiterait nuire à la paix".

D'ores et déjà, des rumeurs font état d'un déploiement de troupes israéliennes au sud du pays.

(Céline Lussato – Nouvelobs.com)

Côte d`Ivoire : nouvel incident avec les Casques bleus, l`ONU appelle au calme

Xinhua


Mission
© ONUCI par DR
Photo: activités des soldats de la mission des Nations unies en Côte d`Ivoire
L'Opération des Nations Unis en Côte d'Ivoire (ONUCI), a déploré lundi « les tentatives continues d'entraver la liberté de mouvement de sa force ».

« Un convoi de ravitaillement a été bloqué par des civils au corridor de Gesco, à l'entrée d'Abidjan, depuis le 26 janvier 2011. Dans la nuit du 26 au 27 janvier, des éléments de la police de l'ONUCI ont du recourir a l'emploi de gaz lacrymogène pour disperser la foule », a indiqué lundi la mission onusienne par communiqué de presse.

Le général de division et commandant de la Force de l'ONUCI, Abdul Hafiz, a salué les éléments de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire qui étaient présents sur les lieux et qui ont aidé les Casques bleus dans la nuit du 26 au 27 janvier et dans la journée du 28 janvier 2011.

L'ONUCI a aussi précisé que « l'accusation, véhiculée par la Radio télévision ivoirienne (RTI), le 28 janvier 2011, selon laquelle la force de l'ONUCI a lancé une grenade défensive en direction des gendarmes de l'escadron de Yopougon venus la tirer des griffes d'une population en colère », est fausse.

Les Casques bleus « n'ont à aucun moment utilisé une grenade défensive contre qui que ce soit », indique l'ONUCI qui souligne que « les grenades défensives ne font pas partie de la dotation des contingents de l'ONUCI ».

L'ONUCI a indiqué « que des jeunes ont érigé, vendredi 28 janvier 2011, des barricades et une bâche à une vingtaine de mètres de l'entrée de son camp de transit, situé à l'ancien Lycée américain ». Les Casques bleus sont parvenus « à démanteler ces entraves à sa liberté de mouvement moyennant l'emploi d'une force mesurée ».Face à cette situation, l'ONUCI a appelé au calme et a rappelé « que son rôle est d'aider et d'accompagner toutes les parties ivoiriennes à trouver une issue pacifique par le dialogue constructif ».

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a encore souligné samedi les principes qui devraient, selon lui, guider les efforts destinés à résoudre la crise politique en Côte d'Ivoire, parmi lesquels figure le retrait du président sortant Laurent Gbagbo, pour permettre la désignation d'un gouvernement d'unité nationale par le président élu, Alassane Ouattara.

Intervenant à la Réunion de haut niveau sur la Côte d'Ivoire organisée à la veille de l'ouverture du sommet de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba, en Ethiopie, il a estimé que la remise en cause des résultats de l'élection présidentielle de novembre 2010 « constituerait une grave injustice et créerait un précédent malheureux ».

Crise ivoirienne/panel UA: Compaoré "n`est pas le bienvenu" (Blé Goudé)

AFP


Crise
© Reuters par DR
Photo: Charles Blé Goudé
ABIDJAN - Le président burkinabè Blaise Compaoré, membre du comité de chefs d`Etat de l`Union africaine sur la crise ivoirienne, "n`est pas le bienvenu en Côte d`Ivoire", a déclaré mardi Charles Blé Goudé, leader des "jeunes patriotes", partisans du chef d`Etat sortant Laurent Gbagbo.

"Les +patriotes+ de Côte d`Ivoire récusent Blaise Compaoré comme membre du
panel et il n`est pas le bienvenu" dans le pays, a déclaré M. Blé Goudé au
cours d`une conférence de presse à Abidjan.

"Son pays continue d`être l`arrière-base de la rébellion (alliée à Alassane
Ouattara, rival de M. Gbagbo). C`est un belligérant", a-t-il accusé.

Ancien médiateur du processus de paix ivoirien, M. Compaoré est considéré
comme un tenant de la fermeté face à son voisin Laurent Gbagbo, qui refuse
depuis l`élection du 28 novembre de céder le pouvoir à Alassane Ouattara,
reconnu président élu par la communauté internationale.

Avec les présidents de Mauritanie, du Tchad, d`Afrique du Sud et de
Tanzanie, M. Compaoré fait partie du panel mis en place ce week-end par l`UA
pour tenter de résoudre la crise ivoirienne.

"La Côte d`Ivoire lui a confié le réglement de la crise ivoirienne (en
2007) et M. Compaoré a échoué", a lancé M. Blé Goudé en présence de plus de
200 "patriotes" dans un bar du quartier de Yopougon (ouest), fief de M. Gbagbo.

"Il faut mettre dans ce panel des chefs d`Etat qui sont neutres et qui
viennent faire véritablement une évaluation" de la crise, a jugé le chef des
"jeunes patriotes", ministre de la Jeunesse du gouvernement Gbagbo.

S`ils "arrivent en Côte d`Ivoire avec des idées préconcues (...) et qu`ils
viennent placer Pierre à la place de Paul, ce n`est pas résoudre la crise",
a-t-il ajouté.

"Blaise Compaoré égale Alassane Ouattara égale Nicolas Sarkozy: ce panel
est composé de quatre chefs d`Etat africains et d`un Français", a-t-il ironisé.

Le président français est régulièrement accusé par le camp Gbagbo d`être
derrière la mobilisation internationale en faveur de M. Ouattara, reconnu
notamment par l`UA, l`Union européenne et les Etats-Unis.

Une "vie brisée" par un médicament qui peut rendre accro au sexe et au jeu

NANTES - Une "vie brisée" : devant le tribunal de grande instance de Nantes, un homme a réclamé mardi réparation pour l'addiction au sexe et au jeu provoquée, selon lui, par le Requip, un médicament du laboratoire GlaxoSmithKline qu'il prenait pour soigner sa maladie de Parkinson.

"C'était comme un Kärcher dans la tête, je n'étais plus maître de rien", a indiqué à des journalistes Didier Jambart, 51 ans, un ancien cadre habilité secret-défense aux chantiers d'armement DCNS.

Soigné pour la maladie de Parkison, cet homme "sans histoires", marié et père de deux enfants, avait vu son comportement changer radicalement après l'administration en 2003 de cette préparation destinée à stimuler la production de dopamine.

"Les 4-5 premiers mois, j'avais une pêche d'enfer, je me levais à 04H00 du matin pour courir 10, 25 kilomètres, j'étais comme dopé. Mais après, c'est allé plus que trop loin", a-t-il confié.

L'enfer prend d'abord la tournure d'un besoin compulsif de jouer qui l'amène à dilapider les économies familiales et à voler les coordonnées bancaires de collègues et de proches, ce qui lui vaut un déclassement professionnel.

Puis se développe, en plus, une hypersexualité tout aussi compulsive qui le conduit à s'exhiber sur internet, à se travestir et à se faire violer.

"Ma vie a été brisée, ma famille et moi sommes devenus des pestiférés", a ajouté M. Jambart, qui affirme avoir commis huit tentatives de suicide, et a été décrit par l'un de ses avocats, Gérard Marot, comme "normal au plan de la morale, de la légalité et de son intégration à la société" avant les faits.

Les troubles ont cessé après l'arrêt du traitement en 2005, non sans avoir provoqué un "traumatisme psychologique majeur résultant directement des épisodes d'hypersexualité et de jeu pathologiques", selon les avocats du plaignant, qui s'appuient sur plusieurs expertises.

En 2006, la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux des Pays de la Loire avait établi une causalité directe entre les comportements évoqués et le Requip. Et M. Jambart avait bénéficié d'un non-lieu pénal pour les délits commis sous l'empire du médicament.

Mais les effets indésirables incriminés n'avaient été mentionnés sur la notice du Requip qu'en 2006, alors qu'ils étaient connus depuis plusieurs années, selon les avocats du plaignant.

Pour Me Marot, ce médicament de grande série mis sur le marché français en 1997 a souffert d'"un défaut d'information loyale" de la part du laboratoire, qui a selon lui réalisé un "bénéfice considérable" avec cette préparation.

Jacqueline Houdayer, présidente de l'association d'aide aux patients Cadus, qui soutient M. Jambart, a indiqué à l'AFP avoir été contactée par "plus de 100 patients qui ont connu les même effets" après avoir pris de Requip.

"Comme dans l'affaire du Mediator, l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire) n'a pas fait son boulot", a-t-elle estimé.

Le patient, qui avait refusé une indemnisation de 30.000 euros de l'Office national d'idemnisation des accidents médicaux, réclame 450.000 euros de dommages et intérêts au laboratoire et à son ancien neurologue.

Me Jacques-Antoine Robert, pour GlaxoSmithKline, a assuré que "sur la base des données scientifiques de l'époque, il n'existait aucun indice d'effets (indésirés) du Ropinirole", la molécule utilisée.

Admettant la possibilité d'une "réaction extrêmement rare", il a estimé qu'en l'espèce le dossier ne contenait "pas assez d'éléments de preuve pour établir une causalité" et a réclamé une expertise judiciaire.

Délibéré au 24 mars.

(©AFP / 01 février 2011 18h47)

Côte d`Ivoire: Gbagbo ne partira pas sous la pression de l`UA (Soro)

AFP


Crise
© Abidjan.net par Prisca
Samedi 15 janvier 2011. Abidjan. Hôtel du golf.
OUAGADOUGOU - Guillaume Soro, Premier ministre d`Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu à l`étranger, a estimé mardi que le président sortant Laurent Gbagbo "ne cèdera pas le pouvoir" sous la pression du panel de l`Union africaine chargé de la crise ivoirienne.

"Je suis convaincu que Gbagbo ne cèdera pas le pouvoir. Il dira non au
panel des chefs d`Etat" de l`UA, a déclaré M. Soro à la presse à Ouagadougou.

"Je connais très très bien M. Gbagbo pour avoir travaillé plus de trois ans
avec lui. Je sais qu`il est allé trop loin pour reculer et que, évidemment,
c`est sûr (qu`il) opposera une fin de non-recevoir au panel des chefs d`Etat",
a-t-il dit.

Chef de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui soutient M. Ouattara,
Guillaume Soro était devenu Premier ministre de M. Gbagbo après avoir conclu
en 2007 avec son ancien ennemi l`accord de paix de Ouagadougou.

M. Ouattara en a fait son Premier ministre après la présidentielle du 28
novembre, qui a plongé le pays dans une grave crise, Laurent Gbagbo refusant
de céder le pouvoir à son rival, reconnu président élu par la communauté
internationale.

Après de multiples médiations infructeuses, l`Union africaine a mis en
place ce week-end un panel de cinq chefs d`Etats du continent pour trouver,
d`ici un mois, une issue pacifique à la crise.

Démonstration de force réussie pour l'opposition égyptienne

Plusieurs millions de personnes ont manifesté dans le calme aux cris de "Dehors Moubarak". L'armée, comme elle s'y était engagée, n'a pas fait usage de la force


Le 1er février, place Tahrir, au centre du Caire (Egypte).  (AFP) Le 1er février, place Tahrir, au centre du Caire (Egypte). (AFP)

"La marche du million", à l'appel du mouvement de contestation qui réclame le départ du président Hosni Moubarak est un succès. La place Tahrir, dite place de la Libération, était prise d'assaut par une marée humaine, mardi 1er février dès la matinée. Selon la chaîne de télévision Al-Jazira, plus de deux millions d'Egyptiens se sont rassemblés dans cet épicentre de la contestation, bien que l'armée ait fermé les accès au Caire. Un plus tôt, l'AFP faisait état de plusieurs centaines de milliers de personnes.

A Alexandrie, deuxième ville du pays sur la Méditerranée, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées en début d'après-midi devant la mosquée Qaëd Ibrahim et la gare ferroviaire, selon un journaliste de l'AFP.
A Suez (est), quelque 2.000 personnes étaient rassemblées à la mi-journée dans le centre-ville.

Les manifestants lançaient des slogans comme "Dehors Moubarak", et brandissaient des affiches représentant le président pendu, ou sa photo avec la mention "ta tête va tomber". Cinquante organisations égyptiennes de défense des droits l'Homme, soutenues par des personnalités comme le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, par une partie de l'opposition laïque et par les Frères musulmans, ont appelé dans un communiqué le président Hosni Moubarak à "se retirer" du pouvoir pour "éviter un bain de sang", au 8e jour d'une révolte populaire qui a fait au moins 125 morts. "Le président Moubarak doit respecter la volonté du peuple égyptien et se retirer pour éviter un bain de sang", affirment ces ONG qui comptent parmi elles les organisations de défense des droits de l'Homme les plus importantes d'Egypte, comme le Centre d'Etudes des droits de l'Homme du Caire, l'Association égyptienne des droits économiques et sociaux et le Centre arabe pour l'indépendance de la justice. "La balle est dans le camp des Européens et des Américains, on ne veut rien d'eux, mais on ne veut pas non plus qu'ils aident Moubarak", a déclaré à l'AFP un manifestant, Oussama Alam, 43 ans.

En photos

L'armée surveille pacifiquement

L'armée, l'un des deux piliers, avec la police, du régime, s'est engagée à ne pas faire usage de la force, jugeant les revendications du peuple "légitimes", mais a appelé les manifestants à s'exprimer par les moyens pacifiques. Des militaires accueillaient les manifestants avec le sourire, tout en contrôlant les sacs.

Elle a, cependant, fermé les accès au Caire et à d'autres villes. L'autoroute reliant Alexandrie au Caire est bloquée à un kilomètre de la capitale par un barrage de l'armée, selon un journaliste de l'AFP. Une longue file de camions de marchandises et de voitures attendaient sur la route de pouvoir passer, et les soldats empêchaient fermement le passage des véhicules en direction de la capitale. Selon un autre journaliste de l'AFP, les sorties des villes de Mansoura (delta), Suez (est) et Fayyoum (au sud du Caire) ont également été bloqués par l'armée. Le trafic ferroviaire est suspendu depuis lundi, et la ligne de métro reliant le Caire à Choubra el-Kheima (20 km au nord) a été fermée. De nombreux Cairotes qui tentaient de rejoindre leur lieu de travail dans les environs de la capitale n'ont pu le faire en raison de ces blocages. Des hélicoptères survolent aussi régulièrement le centre du Caire.

Les médias officiels mettaient en garde contre des "fauteurs de troubles qui tenteraient de semer la discorde entre l'armée et la population".

Plus de 300 morts

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a évoqué le chiffre de 300 morts depuis le début du mouvement précisant qu'il s'agissait de "rapports non confirmés". Navi Pillay s'est déclarée "profondément alarmée par le nombre croissant des victimes" en Egypte. "Le nombre de victimes augmente chaque jour et certains rapports non confirmés suggèrent que 300 personnes pourraient avoir été tuées, plus de 3.000 personnes blessées et des centaines arrêtées" a-t-elle précisé, citée dans un communiqué. "Je demande instamment aux autorités égyptiennes de s'assurer que la police et les autres forces de sécurité évitent scrupuleusement l'usage de la force", a-t-elle ajouté. Relevant que le mouvement populaire en Egypte "s'est exprimé de manière courageuse et pacifique", la Haut commissaire a exhorté les autorités égyptiennes à "écouter les demandes du peuple égyptien en faveur de réformes fondamentales pour améliorer les droits de l'Homme et la démocratie".

Les Etats-Unis dans l'ombre

Face à l'épreuve de force persistante, les Etats-Unis sont entrés en contact avec les deux camps : un ex-diplomate américain Frank Wisner devait rencontrer au Caire de hauts dirigeants du régime, alors que l'ambassadrice des Etats-Unis Margaret Scobey s'est entretenue au téléphone avec ElBaradei.
Dans le même temps, ils ont ordonné le départ du personnel non essentiel de leur ambassade au Caire

ElBaradei menace Moubarak

L'opposant égyptien Mohamed ElBaradei, qui s'impose comme la figure de proue de la révolte contre le régime de Hosni Moubarak, a fait mardi le tour des médias pour demander le départ d'Hosni Moubarak. Il a prévenu, dans le journal britannique The Independent que si le président "veut vraiment sauver sa peau, il ferait mieux de partir". Dans un interview à la chaîne satellitaire Al Arabiya, il a ajouté qu'il devait quitter le pouvoir d'ici vendredi. Les Egyptiens "veulent en finir aujourd'hui, sinon vendredi au plus tard", a-t-il dit. "Vendredi (prochain) a été baptisé 'le jour du départ'", a-t-il affirmé.

Détermination

L'annonce lundi du nouveau gouvernement, renouvelé de moitié, n'a pas entamé la détermination des manifestants qui exigent le départ du président égyptien.

Le ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, bête noire des manifestants, a été remplacé par un haut responsable de la police, Mahmoud Wagdi. Les hommes issus du monde des affaires, considéré comme proche de Gamal Moubarak, fils de Hosni lui aussi conspué par les manifestants, ont également disparu.

Les Frères musulmans, force d'opposition la plus influente du pays, ont rejeté ce remaniement.

Un comité représentant les forces de l'opposition a répondu dans un communiqué qu'il n'entamerait pas de négociations avant le départ de Mohamed Moubarak. Il a réclamé la dissolution de l'assemblée et la formation d'un gouvernement d'union nationale pour gérer les affaires courantes et "préparer des élections transparentes".

Contrecoups économiques

Après une semaine de mobilisation sans relâche, les contrecoups économiques de la révolte se faisaient sentir. Le tourisme, l'une des principales sources de revenus pour l'Egypte, a été fortement affecté, banques et Bourse étaient fermées, et le carburant commençait à manquer.

Mardi matin, dans les échanges électroniques en Asie, le cours du brut restait au-dessus des 100 dollars le baril, le marché craignant que les troubles en Egypte perturbent les approvisionnements via le canal de Suez, selon les analystes.

Par ailleurs, Internet est toujours bloqué et le service de messagerie mobile perturbé. Le dernier fournisseur d'accès à internet qui fonctionnait encore en Egypte a été bloqué lundi.

(Nouvelobs.com avec AFP)

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La Corée du Nord possède au moins un site nucléaire secret

NEW YORK (Nations unies) (AFP)

AFP/Archives

Un soldat nord-coréen face à un soldat sud-coréen, le 19 janvier 2011 à Panmunjom, dans la zone démilitarisée séparant les 2 Corées

La Corée du Nord possède au moins un site nucléaire militaire secret, affirme un groupe d'experts au Conseil de sécurité dans un rapport qui préconise une mise en oeuvre plus stricte et élargie des sanctions, a-t-on appris de diplomates.

Ce site secret a probablement commencé a être construit dans les années 1990, sans éveiller de soupçons, selon des diplomates qui ont consulté le rapport.

Ce document pourrait faire l'objet prochainement de discussions devant une commission spéciale sur les sanctions du Conseil de sécurité.

Il est basé sur des éléments réunis par le scientifique américain Siegfried Hecker, qui avait été conduit sur ce site secret par les autorités nord-coréennes en novembre dernier.

M. Hecker s'est également rendu au complexe nucléaire de Yongbyon, considéré comme l'épine dorsale du programme nucléaire militaire nord-coréen, et assure y avoir avoir vu des centaines de centrifugeuses fonctionner.

Le rapport s'appuie sur le scientifique pour affirmer que la Corée du Nord a vraisemblablement reçu une aide étrangère pour construire le complexe, a indiqué lundi un diplomate sous le couvert de l'anonymat.

"Le rapport indique que les centrifugeuses à Yongbyon ont dû être utilisées dans au moins un autre site", a ajouté le diplomate.

"Les équipements ont dû commencer à être assemblés dans les années 1990 et ont dû être fabriqués avec une aide extérieure", a souligné un autre diplomate, parlant lui aussi sous couvert d'anonymat, le rapport n'ayant pas été rendu public.

Le groupe de travail d'experts a été mis sur pied pour veiller à la mise en oeuvre de deux séries de sanctions du Conseil de sécurité contre la Corée du Nord en raison de son programme nucléaire.

Ces experts "estiment que des entités et des individus nord-coréens supplémentaires devraient faire l'objet des sanctions", a précisé ce diplomate.

Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux parmi les quinze membres du Conseil de sécurité ont déjà appelé à des sanctions plus sévères. La Corée du Nord affirme posséder la bombe atomique et avoir procédé à deux essais en 2006 et 2009.

Diplomatie : Ernest Paramanga Yonli accrédité chez Felipe Calderon du Mexique

L’ambassadeur du Burkina Faso à Washington, Ernest Paramanga Yonli, qui représente également notre pays au Mexique et en Argentine , a présenté le 20 janvier dernier ses lettres de créances au président Felipe Calderon du Mexique, ouvrant ainsi une nouvelle ère de coopération entre les deux pays. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais national, siège de la présidence mexicaine, dans la salle où a été signé l’acte d’indépendance du Mexique il y a de cela 201 ans.

31 autres ambassadeurs ont été accrédités à la même occasion, Parmi lesquels cinq autres nouveaux ambassadeurs africains, représentant respectivement le Cap Vert, le Gabon, la Zambie, le Ghana, la Namibie. En remettant ses lettres de créances, l’ambassadeur Yonli a exprimé au nom du président Blaise Compaoré, la volonté du Burkina d’œuvrer au renforcement de la coopération entre les deux pays. En retour, le président mexicain a exprimé la disponibilité de son pays à œuvrer pour une consolidation des liens d’amitié et de coopération entre le Mexique et le Burkina. Le même jour, l’ambassadeur du Burkina au Mexique a été convié à une séance de travail avec la directrice générale de la division Afrique et Moyen-Orient du ministère mexicain des relations extérieures, Sara Valdes, au cours de laquelle ont été définies les priorités de la coopération entre les deux pays, dont la mise en œuvre pourrait débuter dès cette année, à l’occasion de la semaine de l’Afrique prévue à Mexico.

Conformément aux traditions mexicaines, l’ambassadeur Yonli qu’accompagnait le premier conseiller, Pascal Batjobo, avait remis la veille, soit le 19 janvier, les copies figurées de ses lettres de créances au directeur général du protocole mexicain, Jorge Castro-Valle Kuchne. Il a souhaité à cette occasion la création d’un cadre de travail permettant d’impulser une nouvelle dynamique aux relations entre les deux pays. Ernest Paramanga Yonli a suggéré à ses hôtes l’accréditation d’un ambassadeur mexicain en Afrique de l’Ouest, couvrant le Burkina Faso.

Fort de 112 millions d’habitant, le Mexique a enregistré en 2010 un taux de croissance de 5 % et créé par la même occasion 800 mille emplois. Le taux de chômage se situe dans ce pays à 5 %. Ernest Paramanga Yonli est le tout premier ambassadeur burkinabè accrédité au Mexique.

S.K. à Washington

Jordanie: le roi limoge son Premier ministre pour calmer la rue

AMMAN (AFP)

AFP/Archives

Manifestation à Amman le 28 janvier 2011 pour réclamer des réformes politique et économique

Le roi Abdallah II de Jordanie a limogé mardi son Premier ministre pour calmer la rue qui réclamait son départ, mais la puissante opposition islamiste a immédiatement critiqué le choix de son remplaçant et promis de nouvelles manifestations, gardant l'Egypte et la Tunisie en tête.

Ce remaniement intervient alors que le monde arabe est secoué par un élan de revendications, à la suite de la chute du président Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue à la mi-janvier en Tunisie et du mouvement de protestation massif qui ébranle l'Egypte depuis une semaine.

L'opposition islamiste et de gauche a organisé plusieurs manifestations ces dernières semaines pour protester contre la vie chère et réclamer des réformes. Les slogans ont souvent visé le Premier ministre Samir Rifaï, violemment critiqué pour sa politique économique, malgré une série de mesures sociales.

Mardi, le palais royal a annoncé le limogeage de M. Rifaï, remplacé par Maarouf Bakhit, 64 ans, qui a déjà été Premier ministre (2005-2007).

Dans sa lettre de désignation diffusée par le palais, le roi a chargé M. Bakhit "de prendre des mesures rapides et claires pour mener des réformes politiques réelles (...) soutenant notre action en faveur de la démocratie".

Le Front de l'Action Islamique (FAI), principal parti d'opposition, a immédiatement critiqué le choix du roi, estimant que M. Bakhit n'était "pas un réformateur".

"Il semble que le train des réformes n'est pas encore en marche. Nous sommes contre ce Premier ministre", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du FAI, Hamzeh Mansour, assurant que les manifestations allaient se poursuivre puisque "les raisons de ces manifestations (étaient) toujours valables".

AFP/Archives

Maarouf Bakhit, alors Premier ministre de Jordanie, au cours d'une conférence de presse à Bagdad le 15 août 2006

"Maarouf Bakhit a conduit les pires élections législatives en Jordanie" lors de son mandat de Premier ministre en 2007, a expliqué Zaki Bani Rsheid, membre du comité exécutif du FAI.

Le roi Abdallah II avait indirectement reconnu la fraude dans ces élections lorsqu'il a dissous la Chambre des députés en 2009, deux ans avant la fin de son mandat. Mais les islamistes ont boycotté les nouvelles élections en novembre, s'estimant lésés par la loi électorale.

"Le choix du roi est étonnant, car c'est sous M. Bakhit que des élections douteuses ont eu lieu", a confirmé Mohamad Masri, chercheur au Centre d'Etudes Stratégiques de l'université jordanienne.

Le FAI avait remis dimanche à M. Rifaï des "revendications écrites", comprenant en particulier son départ. Une rencontre "privée" entre le roi et une délégation du FAI était prévue prochainement.

"Le roi a voulu limoger M. Rifaï avant de rencontrer les islamistes, afin de ne pas donner l'impression qu'il se pliait à leurs exigences", a déclaré à l'AFP un ministre du gouvernement sortant.

Maarouf Bakhit a fait carrière dans l'armée. A sa retraite en 1999, avec le grade de général, il est devenu coordinateur des pourparlers de paix avec Israël, puis ambassadeur en Turquie (2002-2005) et en Israël (2005), avant de revenir à Amman comme directeur du bureau du roi et adjoint à la Sécurité nationale.

Il a désormais "quelques jours" pour annoncer la composition de son gouvernement, selon le palais qui compte sur lui pour éviter que les manifestations ne prennent de l'ampleur sur le modèle de la Tunisie et de l'Egypte.

EN DIRECT: "Marche du million", l'opposition veut faire tomber Moubarak

LE CAIRE (AFP)

AFP

Un couple d'Egyptiens manifeste sur la place Tahrir au Caire le 1er février 2011

18H15 - Réunion de sécurité en Israël - Selon les médias israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rencontré les chefs du renseignement et des services de sécurité ainsi que les membres du cabinet de sécurité, qui regroupe les ministères stratégiques. Cet échange annuel était prévu de longue date mais il a été dominé par la situation en Egypte, ont précisé les médias.

18H00 - Manifs au Liban et en Jordanie - Devant l'ambassade d'Egypte à Amman, près de 150 jeunes, notamment de gauche, ont réclamé le départ de M. Moubarak. A Beyrouth, 200 personnes ont crié "80 millions disent Non au traître Moubarak" et "Pharaon va-t-en".

17H45 - Aucun incident violent - La mobilisation, d'une ampleur sans précédent pour le départ du président Moubarak, n'a été marquée par aucun incident sérieux. Quelques heures après l'entrée en vigueur du couvre-feu, à 15H00 locales, la foule commençait à se disperser au Caire en bon ordre, sous le regard de l'armée. A Alexandrie, les gens commençaient aussi à rentrer chez eux.

17H30 - Une "révolution de jeunes" - Les manifestants d'Alexandrie insistent sur la nature populaire du mouvement. "Pas de partis, pas de groupes, c'est une révolution de jeunes", scandent des manifestants. Un groupe porte un cercueil scandant "Moubarak est mort sans la miséricorde de Dieu". Et la foule crie: "Le peuple exige la chute du président" ou "Un peuple, une demande".

17H15 - "Notre rêve" - Comme des milliers de manifestants, Basma Mahmoud, 30 ans a l'espoir de voir Hosni Moubarak, 82 ans, abandonner le pouvoir: "Je pense que les gouvernements, partout, doivent nous appuyer. Nous attendons qu'ils disent qu'il est parti, qu'il est dans l'avion. C'est notre rêve".

AFP

Des Egyptiens crient des slogans contre le président Moubarak au Caire le 1er février 2011

17H04 - Israël exige le respect du traité de paix - Israël appelle la communauté internationale à "exiger" de tout pouvoir égyptien le respect du traité de paix avec l'Etat hébreu.

16H40 - "Va t'en imbécile!" - Dans la foule des centaines de milliers de manifestants place Tahrir, l'atmosphère reste très festive. Des familles sont là avec des enfants. Les opposants dansent et chantent en conspuant le président Moubarak. Un graffiti sur le pont menant à la place dit: "Va-t-en, imbécile". Des manifestants commençaient à quitter la place en fin d'après-midi.

16H30 - Manifestations dans d'autres villes - Outre le Caire et Alexandrie, des manifestations ont rassemblé 15.000 personnes à Suez, 40.000 à Mansoura, 5.000 à Tanta et 10.000 à Mahalla.

16H10 - Déception à Londres - Le gouvernement britannique juge que le remaniement gouvernemental de lundi est une réponse "décevante" aux aspirations démocratiques des Egyptiens. "Il est important que le président Moubarak réponde aux demandes du peuple égyptien qui réclame un changement véritable, visible et complet", a dit un porte-parole.

Ambiance pacifique

15H55 - Contact entre l'opposition et les USA - L'ambassadrice des Etats-Unis au Caire Margaret Scobey s'est entretenue au téléphone avec Mohamed ElBaradei, chef de file de la contestation, indique un responsable américain à l'AFP. Mme Scobey a répété la position publique des Etats-Unis: Washington souhaite une transition politique mais ne veut pas dicter la direction à prendre.

15H40 - Des centaines de milliers de manifestants à Alexandrie - La foule, dans une ambiance pacifique, a défilé sur la Corniche du port pour réclamer le départ de Moubarak. La manifestation s'étend sur quelque cinq kilomètres, selon un journaliste de l'AFP. Alexandrie est la deuxième ville du pays.

AFP

Un manifestant égyptien sur la place Tahrir du Caire le 1er février 2011

15H30 - "Nous sommes tous avec vous" - L'opposante birmane et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi soutient le mouvement. "Je pense qu'il est normal que la population soit fatiguée après plusieurs années de régime autoritaire", a dit la "Dame de Rangoun" à la BBC. Mais elle estime que les manifestations de masse ne sont pas le "meilleur moyen" de faire tomber la junte au pouvoir dans son pays "parce que nous n'avons pas épuisé toutes les possibilités."

14H50 - Des diplomates américains vont partir - Washington ordonne le départ du personnel non essentiel et de leurs familes de son ambassade au Caire. Les Etats-Unis ont déjà évacué 1.200 de leurs ressortissants d'Egypte, leur plus proche allié arabe.

14H40 - Contre-choc au Yémen et en Syrie - Au Yémen, le président Ali Abdallah Saleh convoque le parlement à une réunion mercredi, à la veille d'une manifestation prévue de l'opposition. Des milliers de Yéménites, inspirés par la Tunisie et l'Egypte, ont défilé jeudi dernier pour réclamer le départ de M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. En Syrie, un appel à manifester vendredi après-midi contre la "monocratie, la corruption et la tyrannie" circule sur Facebook, sous le slogan "la Révolution syrienne 2011".

14H31 - A saisir, promos sur l'Egypte - En Grande-Bretagne, les deux principaux tour-opérateurs, Tui Travel et Thomas Cook, vantent de "superbes vacances de dernière minute". Pour 340 euros, Thomas Cook propose un séjour d'une semaine, vol compris, dans un complexe quatre étoiles au bord de la Mer Rouge.

14H10 - De l'Egypte à la Californie - Le nouveau gouverneur démocrate Jerry Brown a justifié sa volonté d'organiser un référendum -contesté- en juin sur des hausses d'impôts en invoquant l'Egypte. "A l'heure où les idéaux démocratiques et les appels en faveur du droit de vote enflamment l'imagination des jeunes en Egypte et en Tunisie, en Californie, nous ne pouvons nous permettre de dire que le moment est arrivé de censurer le vote des jeunes".

14H00 - Israël s'inquiète pour son gaz - L'Etat hébreu importe 40% de son gaz naturel d'Egypte. "Nous devons agir pour assurer notre sécurité énergétique sans dépendre des autres", explique à l'AFP un porte-parole. Israël compte sur deux gisements très prometteurs découverts au large de ses côtes. Un dirigeant des Frères musulmans égyptiens vient d'appeler à "bloquer le canal de Suez et à stopper les fournitures de gaz et pétrole".

Changement en Jordanie

13H50 - En Jordanie, limogeage au sommet - Alors que la révolte se poursuit en Egypte, le roi Abdallah II vient de nommer un nouveau Premier ministre: Maarouf Bakhit, un ancien militaire, remplace Samir Rifaï pour mener de "réelles réformes politiques". Il s'agit de calmer la rue. L'opposition a organisé plusieurs manifestations ces dernières semaines. Les islamistes critiquent ce changement car, pour eux, M. Bakhit n'est pas un réformateur.

13H48 - "Sortie honorable" - Mohamed ElBaradei déclare souhaiter une "sortie honorable" pour le président Moubarak dans une nouvelle déclaration. "Nous allons tourner la page. Pour le passé nous pardonnons", explique-t-il à la chaîne de télévision américaine al-Hurra.

13H40 - Environ 50.000 manifestants à Alexandrie - Les opposants sont rassemblés devant la mosquée Qaëd Ibrahim et la gare ferroviaire, dans le centre de la deuxième ville d'Egypte, selon un journaliste de l'AFP. Ils scandent des slogans anti-Moubarak. "Vas-t-en saleté rejoindre Zine El Abidine (Ben Ali)", l'ancien président tunisien, crient-ils.

13H35 - Humiliation - "Je pense que M. Moubarak s'entête à ne pas partir. Il ne veut pas être humilié", déclare Omar Sharif à la BBC depuis Le Caire. Pour le célèbre acteur égyptien, la population "veut des têtes nouvelles, elle veut une vraie démocratie, ce qui est formidable (...) parce que je n'ai jamais entendu quiconque en Egypte parler de démocratie".

AFP

La place Tahrir au Caire, lieu de rassemblement des opposants à Moubarak, le 1er février 2011

13H20 - Il faut que "le sang s'arrête de couler" - Déclaration à Paris du ministère français des Affaires étrangères. De son coté, l'Allemagne "déconseille vivement" depuis ce mardi les voyages "vers l'ensemble de l'Egypte".

13H09 - L'Autriche évacue ses ressortissants - Un avion d'Austrian Airlines a rapatrié 138 personnes à Vienne dans la nuit. Un avion de transport militaire C-130 Hercules a suivi et débarqué 66 personnes, la plupart non autrichiens, dont des Allemands, Français, Britanniques, Tchèques. Environ 1.500 Autrichiens sont encore en Egypte.

12H53 - L'opposition refuse de négocier - Un comité représentant les forces de l'opposition et comprenant M. ElBaradei pose le départ du pouvoir de Moubarak comme préalable à toute négociation avec l'Etat.

12H50 - Le pétrole au dessus de 100 dollars - Les prix du pétrole se replient légèrement, mais restent au-dessus du seuil des 100 dollars à Londres. Si l'Egypte n'est pas un producteur essentiel d'or noir, il abrite deux voies stratégiques acheminant le brut du Moyen-Orient de la mer Rouge à la Méditerranée: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).

"En finir"

12H44 - Rassemblement aussi à Suez - Quelque 2.000 personnes sont rassemblées sur la place Issaaf, dans le centre-ville. Certains arborent des pancartes appelant au départ d'Hosni Moubarak.

12H24 - MOHAMED ElBARADEI EXIGE LE DEPART DE MOUBARAK "D'ICI VENDREDI" - Les Egyptiens "veulent en finir aujourd'hui, sinon vendredi au plus tard", déclare la figure de proue de l'opposition. "Vendredi (prochain) a été baptisé +le jour du départ+" de M. Moubarak, déclare M. ElBaradei à la chaîne Al Arabiya. "Je ne pense pas qu'il veuille voir davantage d'effusion de sang".

12H20 - Protéger les "trésors" archéologiques - L'Unesco lance un appel à prendre des mesures pour protéger le patrimoine "au Caire, à Louxor et sur tous les autres site culturels ou touristiques". "Les 120.000 pièces du Musée égyptien du Caire sont inestimables", déclare la directrice de l'UNESCO Irina Bokova. Dimanche, deux momies avaient été sévèrement endommagées lors d'une tentative de vol.

12H12 - DES CENTAINES DE MILLIERS DE MANIFESTANTS AU CAIRE, SELON DES PHOTOGRAPHES DE L'AFP

12H05 - Un bilan de 300 morts avancé par l'ONU - La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay précise que ce chiffre repose sur des "rapports non confirmés". Les chiffres circulant jusqu'à présent faisaient état d'au moins 125 morts depuis le début des manifestations.

11H45 - Appel de la Turquie - Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, exhorte Hosni Moubarak à "satisfaire sans hésitations la volonté de changement" de son peuple.

11H30 - Afflux - Le site internet de la chaîne qatarie Al-Jazeera annonce un chiffre de "plus de 100.000 manifestants" rassemblés au Caire. Des centaines de personnes continuent d'affluer place Tahrir. L'ambiance reste pacifique.

11H18 - Le palais présidentiel sous haute surveillance - Des tanks et des membres des forces de sécurité armés de kalachnikov sont déployés. Dans les rues du Caire, des barrages de l'armée entraînent d'importants embouteillages. Des commerces restent ouverts. Mais après une semaine de troubles, banques et Bourse sont fermées, et le carburant manque.

11H10 - Censure chinoise - Pékin affirme que l'internet est "ouvert" en Chine, mais censure les nouvelles en provenance d'Egypte. Les requêtes avec le mot "Egypte" sur des équivalents chinois de Twitter déclenchent la réponse: "Selon les lois en vigueur, le résultat de votre recherche ne peut être communiqué". Le régime chinois se méfie d'un possible effet de contagion venu du Caire.

Foule

11H03 - A l'aéroport - L'aéroport du Caire est envahi par des voyageurs souhaitant quitter le pays, rapporte un photographe de l'AFP. Une grande tente a été installée sur un parking. Des fonctionnaires des ambassades agitent des petits drapeaux de leur pays pour rassembler leurs ressortissants.

AFP

Un manifestant sur la place Tahrir le 1er février 2011

10H50 - Pendu - Les manifestants applaudissent à la vue de deux mannequins représentant Moubarak pendu, avec l'étoile de David sur sa cravate et des liasses de dollars dans les poches. Couché par terre, Tarik Chabassi crie: "La liberté ou la mort! Mourir pour moi ne signifie rien, puisque je suis mort il y a trente ans, quand Moubarak est arrivé au pouvoir".

10H45 - LA FOULE GROSSIT - Sur la place Tahrir, des dizaines de milliers de manifestants sont maintenant rassemblés. La foule continue d'affluer, par petits groupes, en minibus, en taxi. Des hélicoptères militaires survolent le centre du Caire.

10H38 - Note abaissée - L'agence de notation Standard and Poor's annonce avoir abaissé la note souveraine de l'Egypte en raison de l'instabilité politique. Moody's avait fait de même lundi.

10H35 - LES ACCES DU CAIRE BLOQUES - L'autoroute reliant Alexandrie au Caire est fermée à un kilomètre de la capitale par un barrage de l'armée, selon un journaliste de l'AFP. Les sorties des villes de Mansoura, Suez et Fayyoum (au sud du Caire) ont aussi été bloquées. Le trafic ferroviaire est suspendu depuis lundi, ainsi que celui d'une importante ligne de métro. Internet est bloqué, mais Google a mis en place avec Twitter un système permettant aux Egyptiens d'envoyer des messages sur le site de microblogs par téléphone.

10H20 - "Sauver sa peau" - Déclaration choc de l'opposant Mohamed ElBaradei: si Hosni Moubarak "veut vraiment sauver sa peau, il ferait mieux de partir". Figure de proue de la révolte, il déclare aussi au journal britannique The Independent qu'il ne souhaite pas être président. Mais il pourrait toutefois assurer une présidence intérimaire.

10H12 - Le FMI prêt à aider - Son directeur, Dominique Strauss-Kahn dit que le Fonds monétaire international est "prêt à aider à concevoir le type de politique économique qui pourrait être mise en place" en Egypte.

10H03 - Soutien de l'Iran - La révolte en Egypte va aider à créer "un Moyen-Orient islamique", déclare le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, qui propose son aide. "Nous soutenons le soulèvement de la grande nation d'Egypte". Les liens entre Téhéran et Le Caire sont tendus depuis la révolution islamique. De son coté, Israël s'inquiète du risque d'instauration d'un régime à l'iranienne en Egypte.

09H55 - Nouvelles évacuations - Séoul augmente la capacité des avions de Korean Air au départ du Caire. Environ la moitié du millier de Sud-Coréens vivant en Egypte ont déjà quitté le pays. Taïwan a évacué plus d'une centaine de ses citoyens.

"Marche du million"

09H40 - "Moubarak dehors" - Il règne une ambiance de kermesse sur la place Tahrir, où des manifestants ont passé la nuit, bravant le couvre-feu. "Je resterai ici même s'il faut mourir. L'armée de la place Tahrir, c'est nous!", lance Osama Alam, un avocat en veste, jean et cravate. De nombreux accès de la place sont gardés par l'armée. Des soldats accueillent les manifestants avec sourires et poignées de main, tout en fouillant les sacs.

09H30 - Manifestants - Des milliers de manifestants sont déjà rassemblés sur la grande place Tahrir (place de la Libération), épicentre du mouvement, dans la capitale. Des manifestants convergent vers la place.

EN DIRECT: C'est une journée cruciale pour le mouvement de révolte contre le régime du président Moubarak, avec des appels à des manifestations de masse au Caire et à Alexandrie. Cette journée a été baptisée "marche du million" de personnes et l'opposition espère qu'elle sera décisive. En début de matinée, 50 ONG ont appelé Moubarak à se retirer. Pilier du régime, l'armée s'est engagée lundi à ne pas faire usage de la force, jugeant les revendications du peuple "légitimes".

Faso IT Awards 2010 : Lefaso.net, meilleur site d’information du Burkina

Initié en 2005 pour magnifier l’excellence des entreprises burkinabè les plus performantes en matière de technologie de l’information et de la communication, la 5e édition Faso IT Awards a livré son verdict le vendredi 28 janvier 2010. Plus d’une vingtaine de trophées décernés aux entreprises les plus méritantes. Lefaso.net décroche le prix du meilleur site d’information du Burkina dans la catégorie IT Média. Mais c’est INOVA (société de paiement électronique) qui remporte le trophée Awards IT Business 2010.

Savane FM, première radio burkinabè à avoir un site web, l’Observateur Paalga pour le dynamisme de son forum d’internautes, l’imprimerie Pixel Plus (première imprimerie numérique du pays), Lefaso.net, meilleur portail d’information sur le Burkina ; la presse s’en sort avec quatre trophées. Lefaso.net connait un lectorat croissant atteignant aujourd’hui 23 000 visiteurs quotidiens. Il se présente comme une source d’information idéale pour les compatriotes séjournant hors du Burkina. Mais, il est de plus en plus visité à l’intérieur du pays.

UNICOM SA est distingué meilleur centre d’appel et meilleure entreprise d’ingénierie télécom ; DJAGO-I, distributeur de logiciels le plus performant de l’année 2010. Softnet décroche le prix du meilleur centre de formation. Afromania, entreprise e-business la plus performante. Bref, plus d’une vingtaine de trophées IT Awards ont été décernés à l’occasion de cette cérémonie.

Le trophée le plus convoité Awards IT Business échoie à INOVA. Softnet décroche le prix de la meilleure entreprise d’informatique burkinabè, ce pour la 3e fois consécutive. C’est dire qu’il impose sa dictature dans son domaine. Vivement qu’un concurrent de taille émerge du lot. Ça y va de l’intérêt du consommateur mais aussi de Softnet qui pourrait s’améliorer.

Deux trophées d’honneur IT Awards décernés. Le premier revient au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) et le second au colonel Aoba. Les meilleurs managers ont été aussi récompensés. Cadre de distinction de l’excellence des entreprises TIC du Burkina, cette cérémonie de récompense permet aussi de « créer un cadre de rencontre, de convivialité, d’échange entre les différentes entreprises », précise son promoteur Omar Sidibé. « Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises communiquent avec le support Faso IT Awards », ajoute-t-il.

C’est donc dire que la mayonnaise est en train de prendre. Le support est en train de devenir un label de qualité au Burkina Faso. Mieux l’expertise commence à s’exporter. Pour réussir ce voyage à travers la sous région, un salon des TIC de l’UEMOA se tiendra à Ouagadougou du 14 au 16 avril 2011. Cette occasion verra le lancement de IT Awards Magasine qui sera électronique mais aussi physique, à en croire le promoteur de la manifestation, Omar Sidibé, directeur de OSD Communications. Le frottement avec les entreprises sous-régionales permettront sans doute de peaufiner d’autres idées novatrices. Fini donc Faso IT Awards 2010, vive l’édition 2011.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

David Luiz aussi à Chelsea

David Luiz rejoint Chelsea contre 24,5 millions d'euros.(EQ)
David Luiz rejoint Chelsea contre 24,5 millions d'euros.(EQ)

Ce n'est pas un, mais deux transferts de grande envergure qu'a réalisés Chelsea lundi, date de clôture du marché hivernal. En parallèle de l'arrivée de Fernando Torres, les Blues ont ainsi recruté le défenseur brésilien David Luiz, qui évoluait à Benfica. Chelsea a trouvé un accord avec le club portugais pour un montant initial de 21 millions de livres, soit environ 24,5 millions d'euros. De plus, l'été prochain, le jeune défenseur des Blues Nemanja Matic fera le chemin inverse, vers Benfica.

Un juge américain déclare la réforme de santé d'Obama non constitutionnelle

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

Le président américain le 28 janvier 2011 à la Maison Blanche.

Un deuxième juge fédéral américain a déclaré lundi la réforme de la couverture maladie du président Barack Obama "non constitutionnelle", ouvrant la voie à une nouvelle bataille judiciaire.

Dans sa décision, le juge Roger Vinson, de Floride (sud-est), donne raison aux 26 Etats qui contestaient en justice la constitutionnalité de la réforme, en particulier quand elle requiert que tout Américain soit pourvu d'une assurance maladie en 2014.

"Parce que (cette) obligation individuelle est non constitutionnelle et ne peut être séparée du reste, l'ensemble de la réforme doit être déclarée nulle", explique le juge dans sa décision.

Comme le juge Henry Hudson le 13 décembre en Virginie (est), le juge Vinson estime que cette obligation individuelle outrepasse les pouvoirs de l'Etat fédéral par rapport aux Etats fédérés. "Elle ne peut pas aller de pair avec un Etat fédéral aux pouvoirs limités et définis", affirme-t-il.

Le magistrat reconnaît néanmoins que "l'existence de problèmes dans (la) couverture santé est admise par chacun dans ce dossier", ainsi que l'existence d'un sentiment partagé du besoin d'"améliorations pour réduire les coûts".

"Mais sans minimiser cette volonté louable dans le vote de la loi, le Congrès doit agir dans le cadre de ses pouvoirs établis par la Constitution", explique le juge.

Il s'agit de la quatrième décision judiciaire sur la réforme de l'assurance maladie définitivement adoptée par le Congrès en mars 2010 et dont la mesure phare est cette "obligation individuelle" de se doter d'une couverture d'ici 2014. C'est la deuxième fois que l'administration Obama n'obtient pas gain de cause. Douze plaintes ont par ailleurs été classées par la justice avant d'être instruites.

La Chambre des représentants à majorité républicaine depuis les élections de novembre a voté symboliquement le 19 janvier l'abolition de la loi. Mais, le Sénat ayant conservé sa majorité démocrate, il y a peu de chances que cette initiative aille plus loin. Si le Congrès venait à s'accorder sur une abolition, le président Obama a en outre averti qu'il y opposerait son veto.

Tout sur les 5 chefs d’Etat envoyés au chevet de la Côte d’Ivoire

L’Union africaine (UA) a délégué cinq présidents africains pour s’enquérir de la situation post-électorale en Côte d’Ivoire, afin de trouver une solution pacifique à la crise née de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. Ainsi, lundi 31 janvier 2011, les chefs d’Etat africains ont désigné le président Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Sud-africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Tchadien Idriss Deby Itno pour cette mission de réévaluation du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Ce panel mis en place par l’UA est présidé par le président mauritanien. Mais qui sont réellement ces chefs d’Etat commis à la résolution d’une crise post-électorale qui dure maintenant plus de deux mois ?
Commençons par le président du panel. Mohamed Ould Abdel Aziz est un général de l’armée mauritanienne. Il est né le 20 décembre 1956 à Akjoujt. Il a participé au coup d’Etat de 2005 dans son pays qui a déposé Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya puis a conduit un coup de force le 6 août 2008. Sidi Ould Cheikh Abdallahi et son Premier ministre, Yahya Ould Ahmed El Waghef sont alors renversés. Après ce putsch, il s’autoproclame président du Haut Conseil d’Etat de la Mauritanie. Ainsi, le 12 avril 2009, il annonce sa démission de l’armée et du Haut Conseil d’Etat pour participer aux élections présidentielles prévues le 6 juin 2009. Mais ces élections ne se tiendront pas à cette date. Et c’est finalement le 18 juillet 2009 qu'un scrutin consensuel est organisé en Mauritanie, en accord avec ses opposants. Il est proclamé président élu mais les résultats de ce scrutin continuent de soulever des doutes.
Jacob Zuma, le président sud-africain est né lui, le 12 avril 1942 et est membre de l’aile gauche du Congrès national africain (ANC). Autodidacte, il est président de l’Afrique du Sud depuis le 9 mai 2009. Très influent et très populaire dans son pays, Jacob Zuma a été de tous les combats anti-apartheid. Il a été emprisonné pendant 10 ans à Robben Island au côté de Nelson Mandela pour son activisme à l’ANC et pour son appartenance à un groupe armé. Il a gravi tous les échelons de la politique sud-africainE avant de se retrouver à la tête de ce géant d'Afrique. Avec le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, il est médiateur dans le processus de paix au Burundi pour mettre fin à la crise ethnique entre les Hutu et les Tutsi.
Au pouvoir au Burkina Faso depuis 1987 (24 ans) après un coup d'Etat, Blaise Compaoré est accusé d’avoir fait assassiner son frère d’armes Thomas Sankara, la même année. M. Compaoré est le président fondateur de l’actuel parti au pouvoir dans son pays, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Il a été élu président de la République en 1991, puis réélu en 1998, 2005 et 2010 avec chaque fois des scores qui dépassent les 80% des suffrages exprimés. Il a été médiateur dans plusieurs crises politiques en Afrique occidentale notamment au Togo en 2006 puis en Côte d’Ivoire en 2007. Mais sa crédibilité dans ses médiations est contestée par des organismes internationaux comme l’ONG International crisis group (ICG) qui l’accuse d’avoir mené le coup d’Etat contre Thomas Sankara et participé à la déstabilisation de certains Etats de la sous-région. ICG l’accuse également d’être le parrain de
l’ex-chef rebelle et ex-président libérien, Charles Taylor, actuellement jugé pour crime contre l’humanité. ICG trouve qu’il n’est pas « l'homme le plus fiable pour prêcher la démocratie et (favoriser) le pouvoir civil ».
Jakaya Mrisho Kikwete, le président tanzanien, pourrait être considéré comme celui qui traine le moins de casseroles dans ce panel. Il est né le 7 octobre 1950 et est le président réélu de la Tanzanie depuis octobre 2010, après un premier mandat en 2005. M. Kikwete a été élu président en exercice de l’UA le 31 janvier 2008. Candidat du parti révolutionnaire, au pouvoir depuis 1961, ce n’est qu’en 2005 qu’il a remporté l’élection présidentielle dans son pays.
Le très controversé Idriss Deby Itno du Tchad boucle la liste. Il est né en 1952 et est arrivé au pouvoir le 4 décembre 1990, avec l'appui de la France. En effet, il chasse du pouvoir son ancien compagnon d'armes Hissène Habré après une période de lutte armée menée à partir du Soudan et le remplace à cette date avec le titre de président du Conseil d'État. Il est ensuite désigné président de la République du Tchad le 28 février 1991 après l'adoption de la Charte nationale. Idriss Deby est depuis cette date à la tête du pays mais est confronté à une rébellion composée de plusieurs mouvements armés. En février 2008, il manque de se faire renverser par les rebelles qui avaient encerclé son palais. Idriss Deby exhorte alors l’Union européenne de dépêcher la force de paix EUFOR dont le contingent principal est français. Il organise des élections présidentielles dans son pays en mai 2011. Ce sont donc ces cinq chefs
d’Etat qui ont été désignés par l’UA pour aider à résoudre la crise ivoirienne en toute impartialité. Jusqu’à hier lundi, on attendait encore le contenu de la mission de ce panel de chefs d’Etat qui ont un mois à partir de la formation de leur équipe, pour résoudre la crise post-électorale ivoirienne. Toutefois, faut-il le noter, les avis sont divergents en Côte d'Ivoire, en ce qui concerne les émissaires de l'Union africaine.
Hervé KPODION

OS smartphone : la bascule vers Android devient tangible

Selon Canalys, Google Android est devenu fin 2010 le premier système d'exploitation pour les smartphones dans le monde. Malgré la résistance de Nokia.

Actualité.

Android vient de planter son drapeau au sommet du mont smartphone, selon Canalys.

L’institut d’études high-tech, d’origine américaine, considère qu’Android est devenu la première plate-forme OS pour smartphones dans le courant du quatrième trimestre 2010 (en prenant en compte les déclinaisons « Tapas » et « OMS »).

Tout un symbole sur un marché aussi concurrentiel : Canalys recense 32,9 millions de « téléphones intelligents » sous le système d’exploitation de Google contre 31 millions sous Symbian de Nokia.

Néanmoins, le constructeur finlandais reste le plus important vendeur de smartphones avec une part de 28%.

Mais c’est Stephen Elop, P-DG de Nokia, est conscient que cela ne suffit plus : « ce n’est plus une bataille de terminaux mais une guerre d’écosystèmes OS. »

Au cours du quatrième trimestre donc, les constructeurs ayant parié sur Android (LG, Acer, Samsung et HTC) ont réalisé de belles performances en termes de ventes.

Cependant, les deux derniers accaparent une part de marché de 45% des smartphones tournant sous l’OS mobile de Google.

Dans son palmarès de fin d’année, Canalys ne dresse pas de lauriers à Sony Ericsson, qui a pourtant effectué un virage radical Android courant 2010.

En effectuant un zoom géographique, l’institut considère que la zone Europe – Moyen Orient – Afrique serait la plus dynamique dans la vente de smartphones avec une progression de 90% en un an : 38,8 millions de smartphones vendus au cours du quatrième trimestre 2010 sur un marché mondial dépassant les 100 millions d’unités écoulées.

Smartphones : Nokia résiste

Par constructeur, on ne peut pas parler de débandade du côté de Nokia. Le constructeur scandinave garde la main sur les zones EMEA et Asie Pacifique. Mais il est battu en Amérique latine par le couple RIM-BlackBerry.

Sur le segment des smartphones aux Etats-Unis, RIM a repris sa place de leader en éjectant l’iPhone d’Apple.

La donne va-t-elle changer avec la fin de l’exclusivité de la distribution dont bénéficiait AT&T (au profit de son concurrent Verizon qui entame la commercialisation du smartphone d’Apple ce mois-ci) ?

De son côté, HTC se maintient en troisième position avec un catalogue mixant des terminaux sous Android et d’autres sous Windows Phone 7.

Mais Microsoft a du souci à se faire : sa part de marché sur le segment des smartphones a chuté de plus de quatre points entre fin 2009 et fin 2010 : de 7,2% à 3,1% (- 3 points rien qu’aux Etats-Unis, de 8% à 5%).

Au dernier pointage effectué par la firme de Redmond, deux millions de terminaux sous son nouvel OS ont été écoulés depuis le lancement de la nouvelle gamme dans le courant de l’automne 2010

Egypte: l'armée juge les revendications "légitimes", marches géantes mardi

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des manifestants réclament le départ d'Hosni Moubarak sur la place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

L'armée égyptienne a déclaré lundi soir que les revendications du peuple étaient "légitimes" et s'est engagée à ne pas faire usage de la force à la veille de marches géantes prévues pour marquer une semaine de révolte sans précédent contre le président Hosni Moubarak. Evènement

Comme chaque jour depuis le 25 janvier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté sans relâche toute la journée dans le centre du Caire pour réclamer le départ du président.

Dans la soirée, le vice-président Omar Souleimane a annoncé lors d'une brève allocution télévisée avoir été chargé par le président d'ouvrir un dialogue immédiat avec l'opposition, "autour de toutes les questions liées aux réformes constitutionnelles et législatives".

Dans la journée, M. Moubarak a annoncé un important remaniement. Le ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, dont les manifestants réclamaient le départ, a été remplacé par un haut responsable de la police, Mahmoud Wagdi. Et il n'y a plus de ministre issu du monde des affaires, considéré comme proche de Gamal Moubarak, fils d'Hosni et lui aussi conspué par les manifestants.

Les Frères musulmans, force d'opposition la plus influente du pays, ont très vite rejeté ce nouveau cabinet, et appelé à "des manifestations massives partout en Egypte afin que tout le régime -- président, parti, ministres et Parlement -- quitte le pouvoir".

AFP

Un capitaine de l'armée égyptienne porté par des manifestants place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

Dans un communiqué officiel adressé en début de soirée au "grand peuple d'Egypte", l'armée a jugé "légitimes" ses revendications et assuré qu'elle ne recourrait "pas à l'usage de la force contre le peuple égyptien".

Le mouvement de contestation avait lancé plus tôt un appel à la grève générale et à des "marches d'un million" de personnes mardi au Caire et à Alexandrie (nord), la suspension du trafic ferroviaire lundi empêchant les mouvements vers la capitale.

Pour diffuser leurs messages, les manifestants comptaient sur le bouche-à-oreille, Internet restant bloqué et le service de messagerie mobile perturbé.

Dans l'après-midi, une marée humaine a de nouveau déferlé sur la place Tahrir dans le centre du Caire, épicentre d'une contestation qui a fait au moins 125 morts et des milliers de blessés en une semaine.

A la nuit tombée, ils étaient toujours des dizaines de milliers à braver tranquillement le couvre-feu, en vigueur de 15H00 à 8H00 au Caire, à Alexandrie et à Suez (est), dans une ambiance de kermesse.

AFP

Des manifestants place Tahrir au Caire, le 31 janvier 2011

Venus en famille ou en groupes, à peine contrôlés à l'entrée de la place par des soldats qui ouvraient juste les sacs et les cartons de nourriture, ils exigeaient la fin de la corruption, des privations et de l'oppression policière.

"Pas de changements de visage, un changement de régime !" ou "Le sang des martyrs n'aura pas été versé en vain !", scandaient les manifestants.

"J'habite à 80 km du Caire, je suis ici depuis trois jours. J'ai prévenu mes enfants: je ne rentrerai pas à la maison tant que ce régime pourri ne sera pas tombé. Nous avons eu peur pendant trente ans, c'est fini", a affirmé Ramadan El Yamani, un professeur de 49 ans.

Six journalistes de la chaîne qatarie Al-Jazira ont été brièvement arrêtés lundi au Caire, au lendemain de l'interdiction de la chaîne satellitaire en Egypte.

AFP

Carte de localisation des mouvements de contestation dans le monde arabe depuis la révolution tunisienne

La Maison Blanche s'est dite satisfaite lundi de la "retenue" dont ont fait preuve jusqu'à présent selon elle les forces égyptiennes, et a appelé au calme à la veille des marches géantes.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont appelé à des "réformes démocratiques substantielles" conduisant à des élections "libres et justes", et le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé à une "transition pacifique".

Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a agité le spectre d'un régime à l'iranienne dans le cas où "un mouvement islamiste organisé prendrait le contrôle de l'Etat" en Egypte à la faveur du "chaos".

Au septième jour de mobilisation, entamée 11 jours après la fuite de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, le pays était toujours en partie paralysé.

La plupart des distributeurs de billets étaient vides, beaucoup de stations services à sec, les banques fermées... La compagnie nationale Egyptair a annulé jusqu'à nouvel ordre tous ses vols prévus aux heures du couvre-feu.

Le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El-Badri, a estimé que les tensions en Egypte pourraient affecter le passage stratégique du canal de Suez et générer une "pénurie" de pétrole. Mais les médias officiels égyptiens ont assuré que le canal fonctionnait "à pleine capacité".

Sous l'effet de ces craintes, les cours du baril de pétrole ont dépassé à Londres le seuil symbolique des 100 dollars, pour la première fois depuis octobre 2008.

Au plus fort de la saison touristique, de nombreux voyagistes ont suspendu les départs des vacanciers. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Canada, l'Arabie saoudite ou la Tunisie, ont dépêché des avions pour assurer le rapatriement de leurs ressortissants.

Google lance la possibilité de "tweeter" par téléphone en Egypte

Google lance la possibilité de "tweeter" par téléphone en Egypte

Le groupe internet américain Google a annoncé lundi qu'il avait coopéré avec Twitter durant le week-end pour mettre en place un système permettant aux Egyptiens d'envoyer des messages sur le site de microblogs par téléphone, en contournant le blocage d'internet.

Le groupe internet américain Google a annoncé lundi qu'il avait coopéré avec Twitter durant le week-end pour mettre en place un système permettant aux Egyptiens d'envoyer des messages sur le site de microblogs par téléphone, en contournant le blocage d'internet.

"Cela marche déjà et tout le monde peut 'tweeter' en laissant simplement un message téléphonique à l'un des numéros internationaux suivants: +1 650 419 4196 ou +39 06 62 20 72 94 ou + 97 316 199 855. Le service mettra instantanément le message (sur Twitter) en utilisant le mot-clé #egypt", ont annoncé des responsables de Google sur le blog officiel du groupe.

"Aucune connection internet n'est nécessaire. Les gens peuvent écouter les messages en faisant les mêmes numéros de téléphone ou en allant (sur le site internet) twitter.com/speak2tweet", ont-ils ajouté.

"Nous espérons que cela contribuera à aider les gens en Egypte à rester connectés dans cette période très difficile. Nous pensons à tout le monde là-bas", concluent Ujjwal Singh, le co-fondateur de la société SayNow qui vient de se faire racheter par Google, et AbdelKarim Mardini, directeur produits pour le Moyen-Orient et l'Afrique.

Cette annonce de Google intervient alors que selon le site américain Renesys, spécialisé dans la surveillance du web, le dernier fournisseur d'accès à internet qui fonctionnait encore en Egypte, celui du groupe Noor, a été bloqué lundi.

Crise postélectorale : L’économie de la sous région en danger bceao.jpg

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In Le Nouveau Courrier N°192 du 31 Janvier 2011 Par Emmanuel Akani

La situation de crise qui prévaut en Côte d’Ivoire pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la zone Uemoa toute entière. Ses effets sont déjà ressentis très durement dans les pays de la sous région.


Les effets de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire qui dure déjà deux mois sont durement ressentis dans les pays de la sous région ouest-africaine. Particulièrement dans les pays sahéliens de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dont l’économie dépend, pour la plupart, des échanges avec Abidjan. En l’occurrence, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces pays qui n’ont pas accès à la mer sont en effet très attachés aux ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro pour leurs échanges. Des tonnes de marchandises destinées à l’exportation sont bloquées dans ces pays. Si le trafic n’est pas totalement interrompu entre la Côte d’Ivoire et ces pays, il a subi un net ralentissement dû à l’insécurité et aux tracasseries. Les perturbations économiques sont beaucoup plus ressenties au Burkina Faso, du fait de l’arrêt du trafic ferroviaire entre Abidjan et Ouaga. Selon des estimations, les prix des matières premières importées de Côte d'Ivoire ont enregistrés une flambée de près de 30% dans les pays concernés.

Pour remédier à la situation, des entreprises basées dans ces pays sahéliens se tournent vers les sur les ports de Lomé au Togo et Téma au Ghana. Mais cela n’est pas sans conséquence. En effet, avec ces nouveaux accès à la mer, le trajet est plus long et cela accroit les frais d’exportation qui passent parfois du simple au double. Aussi les exportateurs ne bénéficient-ils pas des mêmes avantages qu’au port d’Abidjan qui mobilise en temps de paix l’essentiel des échanges de ces pays avec l’extérieur.

Inflation et dévaluation à l’horizon

Leader de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire pèse 40% du produit intérieur brut (Pib) de la région, cumule les deux tiers de ses bons du Trésor, et représente 22% de la population. Selon des experts, la réquisition des agences nationales de la Bceao par le président Laurent Gbagbo, en réaction à la décision de l’Uemoa de lui interdire l’accès aux comptes de l’État ivoirien, fait courir de graves risques à la sous région. La politisation de l’Uemoa et de la Bceao par les chefs d’État membres conduits par le Sénégalais Abdoulaye Wade et le Burkinabé Blaise Compaoré pourrait compliquer davantage les choses les mois à venir, si la crise n’est vite résolue. L'équilibre de la zone est en danger, avec un risque de dévaluation du franc CFA et d'envolée généralisée de l'inflation. De 2,4% fin novembre 2010, le taux d'inflation est passé à 4% en Côte d’Ivoire. Et il pourrait s’envoler les mois prochains. Le prix du sucre a augmenté de 15% en deux mois, et celui de l'huile de 35%. Outre la Côte d’Ivoire, explique Paul Derreumaux, président de Bank Of Africa France, l'économie et les marchés financiers des autres pays de l'UEMOA seront totalement déstabilisés si la situation perdure. Abidjan pourrait prendre des mesures, selon des analystes économiques, pour éviter la sortie de capitaux en franc Cfa en direction des pays de l’Uemoa et cela n’est pas fait pour rassurer.