06 janvier, 2011

Côte d`Ivoire: le Canada refuse l`expulsion de son ambassadeur

AFP


Canada
© Autre presse par DR
OTTAWA - Le Canada a refusé jeudi de reconnaître l`expulsion de son ambassadeur en Côte d`Ivoire annoncée par Laurent Gbagbo, en soulignant n`avoir reçu aucune requête du gouvernement du président Alassane Ouattara à ce sujet, a indiqué le ministère canadien des Affaires étrangères.

Renvoi des ambassadeurs de Grande-Bretagne et du Canada : Communiqué du Gouvernement lu par Ahoua Don Mello RTI

USA: coupes claires au Pentagone pour ralentir les dépenses militaires

AFPUSA: coupes claires au Pentagone pour ralentir les dépenses militaires

Le Pentagone va tailler dans ses programmes et coûts de fonctionnement au cours des cinq prochaines années afin de ralentir la croissance des dépenses militaires, a annoncé jeudi le secrétaire à la Défense Robert Gates.

Le Pentagone va tailler dans ses programmes et coûts de fonctionnement au cours des cinq prochaines années afin de ralentir la croissance des dépenses militaires, a annoncé jeudi le secrétaire à la Défense Robert Gates.

Quelque 150 milliards de dollars vont être économisés au cours des exercices 2012 à 2016 via des restructurations ou abandons de programme d'armement et une baisse des coûts de fonctionnement, a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse.

Conscient de la pression politique croissante pour endiguer le déficit budgétaire, Robert Gates, membre républicain de l'équipe Obama, avait prévenu depuis l'été qu'il comptait réaliser des économies et réaffecter l'intégralité des sommes économisées à d'autres programmes.

L'objectif était de maintenir un objectif de croissance réelle du budget de la défense de l'ordre de 3% par an, jugé nécessaire pour maintenir l'état des forces et poursuivre la modernisation de l'armée.

Il a finalement dû transiger avec la Maison Blanche: une partie des sommes économisées -78 milliards- servira à résorber le titanesque déficit budgétaire, a-t-il reconnu.

Il s'agit de passer d'une "culture de financement sans fin" à une "culture d'économies et de modération", a estimé Robert Gates.

Contrairement à la plupart des pays européens qui taillent dans les dépenses militaires pour faire face à la crise, le budget américain de la Défense, qui a plus que doublé depuis 2001 et qui représente plus de 40% des dépenses militaires mondiales, continuera d'augmenter.

Mais sa croissance (3% en 2012) décroîtra les deux années suivantes et sera nulle en termes réels en 2015 et 2016.

Le budget 2011 du Pentagone, en légère hausse, a été voté par le Congrès en décembre et s'élève à 548,2 milliards de dollars, sans compter les 158,7 milliards pour financer les opérations en Irak et Afghanistan.

Le projet de budget de base pour 2012 s'élève à 553 milliards, soit 13 de moins que ce qui était précédemment prévu, a annoncé M. Gates.

Une fois la responsabilité de la sécurité en Afghanistan transférée aux Afghans et les opérations de combat terminées en 2014, l'Armée de terre et les Marines seront par ailleurs mis au régime en 2015: l'armée de terre perdra 27.000 de ses 569.000 hommes et le corps des Marines entre 15 et 20.000 hommes sur ses 202.000 soldats.

Côte d'Ivoire: Ouattara prône une opération commando pour "enlever" Gbagbo

ABIDJAN (AFP)

AFP

Le président proclamé ivoirien Laurent Gbagbo le 3 janvier 2011 à Abidjan

Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, a prôné jeudi, si nécessaire, une action commando "non violente" de l'Afrique de l'Ouest pour chasser Laurent Gbagbo de la présidence, où il se voit s'installer en janvier.

Les Etats-Unis ont renforcé leur pression sur le président sortant en annonçant le gel de ses avoirs dans le pays, ainsi que ceux de sa femme Simone et de trois de ses proches.

"S'il s'entête, il appartient à la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) de prendre des mesures nécessaires et ces mesures peuvent inclure la force légitime", a dit M. Ouattara lors d'une conférence de presse à son QG du Golf hôtel d'Abidjan, soumis à un blocus des forces fidèles au régime.

Après une nouvelle médiation infructueuse mardi, l'organisation ouest-africaine a brandi de nouveau la menace d'une opération militaire pour obtenir le départ de M. Gbagbo et résoudre la grave crise née de l'élection du 28 novembre.

Une intervention armée est en préparation mais cette entreprise à hauts risques reste pour la Cédéao un "dernier recours". Elle aurait des "conséquences incalculables", ont alerté les évêques catholiques ivoiriens, appelant au "dialogue".

AFP

Simone Gbagbo, épouse du président proclamé ivoirien Laurent Gbagbo, le 4 décembre 2010 à Abidjan

"La force légitime ne veut pas dire une force contre les Ivoiriens. C'est une force pour enlever Laurent Gbagbo et cela a été fait ailleurs, en Afrique comme en Amérique latine", a cependant expliqué M. Ouattara. "Il y a des opérations spéciales non violentes qui permettent tout simplement de prendre la personne indésirable et de l'emmener ailleurs".

"Laurent Gbagbo partira avant la fin du mois de janvier", a-t-il encore assuré. "J'ai toute une série de mesures en cours qui vont faire qu'il va tomber comme un fruit, pas mûr, mais comme un fruit pourri", a-t-il lancé, sans en dire davantage.

Retranché dans son QG alors que son adversaire est installé au palais présidentiel et contrôle l'armée et l'administration, M. Ouattara multiplie ces derniers jours les prises de parole après avoir été longtemps quasi-muet durant la crise.

Et s'il dit préférer une "solution pacifique", il use d'un style agressif qu'il laissait jusque-là à son Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).

Fustigeant un Gbagbo "hors-la-loi", il a dit le rendre "responsable de tous (les) crimes" et "assassinats" qui ont marqué ces semaines de tourmente.

Fin décembre, le gouvernement Gbagbo, dont les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont été mises en cause de façon répétée par l'ONU, avait fait état de 53 morts depuis le scrutin, dont 14 parmi les FDS.

Mais pour les Nations unies le bilan depuis mi-décembre atteint 210 morts, avec 31 décès dans la semaine écoulée. Des affrontements entre communautés guéré et malinké ont ainsi fait cette semaine 14 tués à Duékoué, dans la région ouest habituée aux troubles interethniques.

Dans ce contexte de violences, l'impasse politique reste complète, illustrée par le discours offensif de M. Ouattara comme par le maintien du blocus du Golf hôtel.

Un blocus que M. Gbagbo ne compte pas lever tant que les éléments FN qui protègent son rival n'ont pas quitté les lieux, a prévenu son ministre des Affaires étrangères, Alcide Djédjé.

Ce proche de M. Gbagbo a repoussé l'idée d'un exil du président sortant aux Etats-Unis et écarté toute offre d'"amnistie" en échange de son départ, évoquée par la médiation africaine.

Alors que M. Ouattara a assuré que les Nations unies lui avaient confirmé l'envoi "dans les prochains jours" d'"une mission d'investigation" de la Cour pénale internationale (CPI), le bureau du procureur de la CPI s'est borné à dire qu'une mission viendrait "au moment opportun".

L'impact de près d'un mois et demi de crise politique se fait aussi sentir au plan économique. Les importations du Niger en provenance de Côte d'Ivoire ont chuté de 70% depuis novembre, passant de 1.040 tonnes à seulement 310 tonnes en décembre, selon une source officielle nigérienne.

Australie: de nouvelles pluies sur le nord-est inondé, La Niña en cause

ROCKHAMPTON (Australie) (AFP)

AFP

Un bateau de la police dans les rues inondées de Rockhampton, le 6 janvier 20111 en Australie

De nouvelles pluies s'abattaient jeudi sur le nord-est de l'Australie, confronté à des inondations sans précédent attribuées au phénomène climatique La Niña, alors que la ville de Rockhampton, face au danger des serpents, a décidé de ne plus ravitailler les récalcitrants.

Les pluies d'orage ont provoqué par endroit une brusque montée des eaux et encore aggravé la situation dans les zones déjà inondées, ont indiqué les services météorologiques.

Le niveau d'eau a commencé à lentement baisser uniquement à Rockhampton, ville côtière de 75.000 habitants située dans l'Etat du Queensland, à 500 km au nord de Brisbane.

Dans cette ville quasiment coupée du monde, la municipalité refuse désormais d'aider "des habitants totalement irresponsables", qui exposent les secouristes aux attaques de serpents en refusant de quitter leur maison.

"On ne peut pas mettre nos agents en danger, en amenant des vivres (dans ces maisons)", a déclaré le maire Brad Carter.

AFP

Un serpent le 4 janvier 2011 dans les rues inondées de Rockhampton, en Australie

L'édile a expliqué que, dans l'agglomération, certaines familles avec des enfants refusaient de quitter leur maison inondée, et que les secouristes prenaient des risques en leur livrant de la nourriture en bateau et en traversant les eaux infestées de serpents. Avec les crues, les reptiles ont quitté leurs habitats traditionnels et cherchent des endroits secs.

"Maintenant, il faut qu'ils comprennent qu'en raison de leur choix, on ne leur fournira plus de denrées alimentaires ou d'autres services", a averti le maire.

Le niveau de la rivière Fitzroy, qui arrose Rockhampton, a atteint son pic à 9,2 mètres, soit moins haut que redouté, et devrait selon les prévisionnistes ne plus s'élever, mais une décrue notable n'est pas annoncée avant au moins une semaine.

"Le niveau des inondations va continuer à rester très haut, pour au moins encore une semaine, obligeant à vivre dans ces conditions très difficiles", a déclaré le maire.

Les inondations qui ont fait dix morts depuis novembre ont été attribuées jeudi par les services météorologiques australiens au phénomène climatique La Niña, qui a donné lieu dans le Queensland à l'année la plus humide depuis la création des relevés météo.

A l'opposé d'El Niño, La Niña se caractérise par une baisse des températures de surface de la mer des secteurs central et oriental du Pacifique.

Selon l'Organisation météorologique mondiale, le phénomène, réapparu en juillet dans le Pacifique, s'accompagne en général de fortes pluies en Indonésie, Malaisie et Australie, de périodes de sécheresse en Amérique du Sud, de tempêtes dans l'Atlantique tropical, de vagues de froid en Amérique du Nord et d'un temps pluvieux dans le sud-est de l'Afrique.

Alors que la région minière du Queensland fournit à elle seule la moitié des besoins mondiaux de coke de charbon nécessaire à l'industrie sidérurgique, les conséquences économiques des inondations se feront sentir au niveau local comme mondial.

Le manque à gagner pour l'industrie minière locale se chiffre déjà à un milliard de dollars australiens (754 millions d'euros) et la pénurie de charbon risque d'entraîner une poussée des prix sur le marché mondial.

Conséquence plus inattendue des intempéries, le tournage du film "Mad Max 4", avec pour théâtre un désert post-apocalypse, a dû être reporté alors que les vastes espaces habituellement désolés de la Nouvelle-Galles du Sud ont verdi sous l'effet de la pluie qui a mis fin à des années de sécheresse dans certains endroits.

Autre paysage inhabituel, des cascades d'eau qui dévallent les pentes de Uluru, aussi appelé Ayers Rock, cette célèbre formation rocheuse du centre de l'Australie, lieu sacré pour les Aborigènes.

USA: 2 paquets explosent dans des bâtiments de l'Etat du Maryland, pas de blessé

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

Une voiture de police américaine à Washington en 2003

Deux paquets ont explosé jeudi dans des bâtiments publics de l'Etat du Maryland, non loin de la capitale américaine Washington, a indiqué la radio locale WTOP, précisant qu'il n'y avait pas eu de blessé.

Un paquet a explosé dans un bâtiment public d'Annapolis, la capitale du Maryland, et l'autre dans un bâtiment du ministère des Transports de l'Etat à Hanover, a indiqué à la radio un responsable de l'administration locale.

Le fonctionnaire a indiqué qu'il n'y avait pas eu de blessé, bien que les deux colis aient explosé au moment où ils ont été ouverts.

L'administration de l'Etat a interrompu toutes les opérations liées aux services du courrier.

Burkina Faso : Atelier sur la gestion durable et à l'échelle des services d'eau potable en milieu rural et semi-urbain

eau-vive.org/ Cet atelier de deux jours, qui a eu lieu à Ouagadougou les 26 et 27 octobre 2010, avait pour but d'évaluer et partager les expériences des différents modèles de mise à l'échelle des services d'eau potable dans le contexte de la réforme du secteur d'eau engagée en 2000 par le gouvernement burkinabé. L'atelier visait quatre objectifs :
  • Partager des bonnes pratiques, défis et contraintes par rapport à l'opération et à la gestion des services d'eau au niveau local,
  • Identifier des obstacles opérationnels et stratégiques à la mise à l'échelle et à la durabilité des services d'eau,
  • Réfléchir sur les possibles solutions aux niveaux opérationnel et stratégique pour réaliser des services d'eau durables et à l'échelle
  • Définir des orientations et perspectives de travail afin de mettre en œuvre un projet de recherche-action (Triple-S) sur cette problématique.

Les discussions se sont focalisées sur trois modèles de fourniture de service existants. Les réflexions ont porté aussi sur les actions nécessaires pour assurer la durabilité et la mise à l'échelle des services. La première journée était consacrés aux acteurs opérationnels (élus ; opérateurs privés ; associations d'usagers etc.). Les résultats étaient partagés lors de la deuxième journée avec les acteurs stratégiques du secteur (Direction Générale des Ressources en Eau ; ONG internationales et bailleurs). Les participants s'accordaient sur le besoin de :

  • Développer des stratégies pour l'eau qui permettent la péréquation des tarifs selon le niveau de service disponible et réalisable,
  • Renforcer les capacités des services techniques et des collectivités locales (responsables des services) en ce qui concerne la régulation, planification et fourniture de service d'eau potable,
  • Appuyer les modèles existants et explorer de manière plus approfondie la pertinence d'une approche globale pour le secteur, au lieu d'une approche séparée en sous-secteurs (rural/urbain),
  • Une participation collaborative dans le projet de recherche action à tous les niveaux (active et passive).

Obama nomme William Daley secrétaire général de la Maison Blanche

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

Le nouveau secrétaire général de la Maison Blalnche William Daley à Washington le 22 novembre 2000

Le président des Etats-Unis Barack Obama a décidé de nommer William Daley, un ancien ministre de Bill Clinton proche de Wall Street, au poste de secrétaire général de la Maison Blanche, ont annoncé jeudi des hauts responsables américains à l'AFP.

La nomination de M. Daley, actuellement membre des instances dirigeantes de la grande banque JP Morgan Chase, pourrait être officialisée dès jeudi après-midi, M. Obama ayant prévu une annonce relative au "personnel" de la Maison Blanche à 14H30 (19H30 GMT), selon une actualisation de son programme quotidien.

M. Daley, 62 ans, est issu d'une puissante dynastie politique de Chicago, fief électoral de M. Obama: son frère aîné Richard Daley est maire depuis 1989 de la grande ville de l'Illinois (nord), et leur père, également prénommé Richard, en fut l'édile de 1955 à sa mort en 1976.

Au poste de secrétaire général, véritable bras droit de M. Obama, M. Daley va régner sur la fameuse "West Wing", l'aile ouest de la Maison Blanche où travaillent les plus proches collaborateurs du président.

Il succède à Pete Rouse, qui assurait l'intérim après le départ début octobre 2010 de Rahm Emanuel. Ce dernier brigue la mairie de Chicago, Richard Daley ayant décidé de ne pas se représenter.

M. Rouse va rester à la Maison Blanche, où il deviendra "conseiller" de M. Obama, selon des responsables de la présidence américaine, qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat.

Juriste de formation - il est diplômé des universités Loyola et John-Marshall -, M. Daley avait assumé le poste le poste de secrétaire au Commerce lors du second mandat de Bill Clinton à partir de 1997, avant de diriger pendant le deuxième semestre 2000 la campagne présidentielle du vice-président Al Gore.

Après la victoire sur le fil du républicain George W. Bush, M. Daley se recycle dans le secteur financier et industriel: il est vice-président d'une société d'investissements, puis président de l'entreprise de télécommunications SBC avant de rejoindre en 2004 les instances dirigeantes de la plus grande banque américaine, JP Morgan Chase.

Le choix de M. Daley, qui touche aussi des jetons de présence du géant pharmaceutique Abbott Laboratories et de l'avionneur Boeing, et a fréquenté le conseil d'administration d'une société immobilière, semble signaler une volonté de M. Obama d'ouvrir une nouvelle ère dans ses relations avec Wall Street, moins d'un an après avoir critiqué les banquiers "gras" et avoir proposé sans succès de les taxer au nom de leur responsabilité dans la crise économique.

M. Daley, au profil de centriste, est aussi crédité d'une solide expérience de négociateur, un atout qui devrait s'avérer précieux dans les deux ans à venir face à une Chambre des représentants dominée par les adversaires républicains de M. Obama.

Burkina-Côte d’Ivoire: Y a danger, le train a arrêté de siffler!

fasozine.com

Signe et seul véritable symbole des liens séculaires entre Ouagadougou et Abidjan (même lorsque tout va mal), le train a, lui aussi, arrêté de siffler depuis deux semaines maintenant. C’est sans doute le Burkina Faso qui encaisse durement le coup, car, que ce soit pour les marchandises diverses ou pour des produits hautement stratégiques comme les hydrocarbures, le port d’Abidjan demeure malheureusement encore le lieu d’approvisionnement le plus important.

La diversification vers les ports de Lomé, Cotonou et Accra n’a pas vraiment produit les effets d’amortissement nécessaire. Logiquement, le monde des affaires est lourdement touché. Et plus ça dure, plus l’économie nationale va le ressentir si cela ne l’est déjà avec des poches de pénurie du gaz butane depuis quelques semaines à Ouagadougou. Les nouvelles qui proviennent d’Abidjan n’incitant aucunement à l’espoir, il faut craindre le pire. Quand le train arrête de siffler dans la capitale burkinabè, c’est comme si un grand pont économique s’est coupé. Que peuvent les opérateurs économiques pour parer à cette situation à l’issue incertaine?
C’est la violente question qu’on essaie d’affronter désormais. Car, si l’on peut passer de nouvelles commandes via les ports togolais, béninois et ghanéen, on ne peut pratiquement rien pour des stocks bloqués au port d’Abidjan. Il faut simplement attendre le temps que prendra la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Dommage qu’après cinquante ans d’indépendance, le Burkina continue de s’enrhumer quand ce voisin éternue

Algérie: multiplication des manifestations contre la pauvreté

ALGER (AFP)

AFP

Des jeunes Algériens lors d'affrontements avec les forces de l'ordre le 6 janvier 2011 à Oran (Algérie)

La jeunesse est de nouveau descendue jeudi dans les rues de l'Algérie pour protester avec violence contre la vie chère, le manque de logements et le chômage dans ce pays riche en hydrocarbures, selon des témoins et la presse.

Des centaines de jeunes des communes entourant la ville de Boumerdès, à une soixantaine de km à l'est d'Alger, mais aussi à Béjaia (plus à l'est à 260 km de la capitale) ont bloqué les principales routes régionales pour crier leur colère, a rapporté le journal El-Watan en ligne, selon lequel les autorités y ont envoyé "d?importants convois de forces anti-émeutes".

Dans la nuit de mercredi à jeudi à Bab el Oued, un quartier populaire du vieux centre d'Alger, des dizaines de jeunes qui ont attaqué le commissariat local à coups de pierres. Ils ont également saccagé et incendié nombre de magasins dont celui du concessionnaire de Renault réduisant en carcasses une dizaine de véhicules, a constaté un photographe de l'AFP.

Que ce soit à Alger, mais aussi dans des villes aussi lointaines (430 km à l'ouest) qu'Oran, le modus operandi a été le même.

En plein Alger, jeudi en milieu d'après-midi, la quasi-totalité des commerces avaient baissé leurs rideaux, bien plus tôt qu'à l'accoutumée en veille de week-end. Une boutique de chaussures de luxe de la rue très prisée de Didouche Mourad a même vidé son commerce: "on ferme en attendant de voir ce qui va se passer", a lancé un employé.

AFP

Des jeunes manifestants jettent des pierres le 6 janvier 2011 à Oran (Algérie)

L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a reconnu que "l'augmentation des prix relevée ces derniers jours est forte, car il s'agit de hausses de 20 voire de 30%". Selon l'UGCAA, les prix notamment du sucre et de l'huile ont "fortement" augmenté début janvier.

Mercredi, le ministre du Commerce Mustapha Benbada affirmait que l'"Etat continuera à subventionner les produits" de première nécessité.

D'autres manifestations éclatent depuis des mois par petits groupes un peu partout dans le pays pour dénoncer aussi l'absence de logements sociaux, les passe-droits et la corruption. Dans le même temps, des bidonvilles illégaux sont rasés.

A l'aube de son troisième mandat, en 2009, le président Abdelaziz Bouteflika s'était engagé à construire un million d'appartements manquants depuis le séisme de 2003 et le triplement de la population (35,6 millions d'habitants) depuis l'indépendance en 1962.

10.000 habitations ont été livrées en 2010 à Alger.

Actuellement, 75% des Algériens ont moins de 30 ans et plus de 20% des jeunes sont chômeurs, selon le FMI.

Cette situation les fait fuir vers l'Europe. Faute de visas, ils partent en haute mer au risque de leur vie et toutes les semaines, les tentatives de dizaines d'entre eux échouent.

AFP

Un policier anti-émeute à Oran (Algérie) le 6 janvier 2011

Mohammed Saib Musette, sociologue du Centre de recherches de l'économie appliquée au développement (CREAD), tire la sonnette d'alarme. "Je crains que la situation s'embrase", a-t-il souligné à l'AFP, alors que le pays est en Etat d'urgence depuis la décennie noire anti-islamiste des années 90.

"Il y a un effet de contagion notamment quand on pense à ce qui se passe avec la Tunisie" (où des manifestations violentes depuis décembre ont fait quatre morts), selon M. Musette, même si "la situation n'est pas semblable". "Il y a plus de libertés ici", compare-t-il, et "l'Algérie est un pays très riche" grâce à ses hydrocarbures.

Contrairement aux émeutes de 1988 survenues alors que les caisses de l'Etat algérien étaient vides, le gouvernement a annoncé fièrement que le pays disposait de 155 milliards de dollars de réserves en devises à la fin décembre et que ses recettes en hydrocarbures avaient atteint 55,7 milliards de dollars.

Crise belge: le conciliateur Vande Lanotte jette l'éponge

BRUXELLES (AFP)

AFP

Le sénateur belge Johan Vande Lanotte à Bruxelles le 6 janvier 2011

Le sénateur belge Johan Vande Lanotte, chargé par le roi Albert II d'une mission de conciliation pour relancer les négociations entre néerlandophones et francophones sur la réforme du pays, a présenté jeudi sa démission au monarque, a annoncé le palais royal.

"Le conciliateur a demandé au roi d'être déchargé de sa mission", a indiqué le palais dans un communiqué à l'issue d'une entrevue de M. Vande Lanotte avec Albert II qui l'avait désigné le 21 octobre.

Cependant, le roi des Belges n'a pas accepté immédiatement cette démission et "tient sa réponse en suspens", avant de revoir le sénateur socialiste flamand lundi, a précisé le communiqué.

La Belgique a été dans l'incapacité de se doter d'un nouveau gouvernement depuis les législatives du 13 juin en raison d'un désaccord de fond entre néerlandophones et francophones sur la réforme des institutions du pays, la Flandre réclamant davantage d'autonomie.

Mercredi, le parti indépendantiste sorti vainqueur en Flandre des législatives de juin, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), avait rejeté en l'état la note de synthèse rédigée par M. Vande Lanotte, ébauche de compromis qui devait permettre la reprise des négociations entre les sept formations concernées.

La N-VA a exigé des réponses aux "remarques fondamentales" qu'elle faisait sur ce texte de 60 pages avant d'accepter de s'asseoir à nouveau à la table des négociations avec les six autres partis, dont trois francophones.

La N-VA n'a pas rendu publiques ses objections, mais en avait informé directement M. Vande Lanotte.

Un autre parti flamand, le CDV chrétien-démocrate, avait exprimé également des réserves, demandant des rectifications préalables sur des points "essentiels". Il se plaignait notamment que Bruxelles, largement francophone, soit traitée sur un pied d'égalité avec les deux autres régions, Flandre et Wallonie.

Les cinq autres partis -PS, Ecolo et centristes du CDH côté francophone, Groen (Verts) et SPA socialiste côté néerlandophone-, s'étaient en revanche dits prêts à une reprise des pourparlers même si certains exigeaient des "précisions" ou des "amendements".

Selon les grandes lignes du document de M. Vande Lanotte, les Flamands avaient au moins partiellement gain de cause sur divers dossiers.

Une partie des 130.000 francophones vivant en périphérie flamande de Bruxelles perdraient leurs privilèges judiciaires et électoraux, tandis qu'une autre partie continueraient de jouir d'un statut spécial dans six communes de la banlieue.

Autre exigence des néerlandophones --60% des 10,5 millions d'habitants du pays-- plus du quart (26%) de l'impôt sur le revenu, soit 15 milliards d'euros, jusqu'à présent de compétence fédérale, serait transféré aux régions.

De leur côté, les francophones, ultra majoritaires à Bruxelles, avaient obtenu que la dotation financière de la capitale soit améliorée de 375 millions d'euros.

Devant les syndicats, Sarkozy se pose en arbitre dans le débat sur les 35 heures

AFP

Nicolas Sarkozy avec le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, lors des voeux aux forces vives le 6 janvier 2011
Nicolas Sarkozy avec le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, lors des voeux aux forces vives le 6 janvier 2011 Charles Platiau AFP

Le président Nicolas Sarkozy s'est posé en arbitre jeudi dans le débat sur les 35 heures, jugeant qu'elles n'existaient "plus" de fait, tout en estimant que le sujet n'était pas "tabou", lors de ses voeux aux partenaires sociaux, boudés par la CGT.

Le chef de l'Etat a également évoqué les chantiers sociaux à venir, aux premiers rangs desquels la réforme de la dépendance et l'emploi, lors de cette réception rituelle à l'Elysée devant les syndicats, le patronat et les associations, marquée cette année par l'absence inédite de la CGT.

Alors que le débat sur un réaménagement de la durée légale du travail agite depuis plusieurs jours la majorité et l'opposition, il a estimé qu'aujourd'hui que "les 35 heures uniformes et obligatoires n'existaient plus".

Il a cependant précisé qu'il n'y avait "pas de sujets tabous", tout en posant des bornes claires au débat.

"Si les partenaires sociaux ou les partis politiques ont des propositions à faire, bien évidemment le gouvernement y sera attentif. Avec cependant une préoccupation : ne pas toucher au pouvoir d'achat des salariés", a-t-il dit. "Ca, c'est clair, je n'accepterai pas ça", a-t-il insisté.

"Et deuxième préoccupation : ne pas peser sur la compétitivité de nos entreprises. Je n'ai pas été élu pour ça mais au contraire pour donner les moyens aux entreprises de se battre dans la compétition internationale", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a également évoqué le dernier grand chantier social de son quinquennat, la réforme de la dépendance.

"La stratégie que je vous propose, c'est que nous anticipions le choc et que nous fassions quelque chose, même si naturellement il y aura des décisions difficiles à prendre", a dit le chef de l'Etat.

"Avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes dépendantes devrait augmenter entre 30 et 50% d'ici à 2040", a-t-il dit. "La France n'est pas condamnée à devoir prendre des décisions toujours en catastrophe après les autres alors qu'il est quasiment trop tard", a-t-il ajouté.

Il a aussi évoqué l'emploi. "Je souhaite qu'en 2011 nous mettions la priorité sur l'emploi des jeunes", a-t-il dit, citant notamment la nécessité d'inciter "les entreprises à recourir davantage à l'alternance".

Sur l'emploi des seniors, le chef de l'Etat a considéré que "beaucoup a été fait depuis trois ans" mais que "nous devons aller plus loin, par une nouvelle organisation des conditions de travail dans l'entreprise et de gestion des ressources humaines". Il a invité les partenaires sociaux à s'"investir très fortement dans les prochains mois" sur ce sujet.

Nicolas Sarkozy les a également encouragés à rechercher "la mise en place d'un dispositif unique d'accompagnement des salariés licenciés économiques" dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention d'assurance-chômage.

Ce dispositif se substituerait aux actuels CTP (Contrat de Transition professionnelle, NDLR) et CRP (Convention de Reclassement personnalisé, NDLR)" et "garantirait aux salariés un niveau de rémunération sécurisant et un accompagnement renforcé vers le retour à l'emploi", a-t-il ajouté.

Revenant sur les retraites, Nicolas Sarkozy a lancé aux syndicats que "personne ne reviendra sur la réforme", dans une allusion implicite aux promesses du Parti socialiste de la remettre en cause.

Côte d'Ivoire: Washington gèle les avoirs de Laurent Gbagbo aux USA

WASHINGTON (AFP

AFP

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Abidjan le 5 janvier 2011

Le département du Trésor américain a annoncé jeudi qu'il gelait les avoirs aux Etats-Unis du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ainsi que ceux de sa femme et de trois de ses proches.

La décision a été prise en vertu d'un décret permettant de prendre des sanctions financières contre ceux qui "présentent une menace pour la paix et le processus de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire ou qui agissent ou déclarent agir en leur nom", écrit le Trésor dans un communiqué.

Outre Simone Gbagbo, son épouse, les trois membres "du cercle proche" de M. Gbagbo visé par les sanctions du ministère sont Désiré Tagro, Pascal Affi N'Guessan et Alcide Ilahiri Djedje, précise le ministère.

En vertu de ces sanctions, tout Américain qui viendrait à réaliser des transactions financières avec ces personnes s'exposera à des poursuites judiciaires.

La quasi-totalité de la communauté internationale exige le départ de M. Gbagbo et que celui-ci laisse le pouvoir à Alassane Ouattara, qu'elle reconnaît comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre et, de ce fait, le chef de l'Etat légitime de la Côte d'Ivoire.

CÔTE D’IVOIRE : La Françafrique a toujours bon dos

Jusqu’à ce jour, en Afrique, tous les maux de la société ont toujours été attribués à un sorcier ou à une sorcière. Un homme meurt dans un accident de voiture par exemple, on trouvera un sorcier à qui attribuer le décès. En 2007, un leader de la Fédération ­estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), syndicat estudiantin soutenant aveuglément Gbagbo [président sortant, au pouvoir depuis 2000], a trouvé la mort dans un accident de la route en faisant un dépassement dangereux. Le jour de son enterrement, ses camarades ont incendié les cases de quelques vieilles personnes de son village, qu’ils accusaient d’être les sorciers responsables de sa mort.

Cette mentalité anime encore bon nombre d’intellectuels africains et panafricanistes installés bien au chaud en France. Pour toute chose, il faut chercher le coupable ailleurs. Et, pour eux, tout ce qui arrive de négatif en Afrique est le fait de la France ou de son excroissance, la Françafrique. C’est elle, notre sorcier. Chère Françafrique ! Que serions-nous devenus, nous intellectuels africains et panafricanistes, si tu n’avais pas existé pour nous dédouaner de toute responsabilité dans nos malheurs ?

Totalement en dehors du droit

Des rives enneigées de la Seine, personne n’a remarqué que Gbagbo avait cédé toute l’économie de son pays aux multinationales, et que, en dix ans de règne, il n’avait formé aucun cadre susceptible de créer ou de diriger la moindre entreprise. Personne n’a remarqué la corruption que ce régime avait sécrétée, gangrenant toute la société ivoirienne. Personne là-bas n’a remarqué la liberté de la presse bâillonnée, les messages de haine véhiculés par la radio et la télévision nationales et la presse proche de Gbagbo, les ressortissants étrangers quotidiennement menacés. Non ! Gbagbo est un grand combattant de la liberté ! Trêve de balivernes. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire en ce moment est tout simplement une tentative de braquage de la démocratie. Les Ivoiriens ont voté et ont dans leur grande majorité donné leurs voix à Ouattara. Et Gbagbo proclame que son pouvoir lui vient de Dieu et refuse de le lâcher. Nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris nous parlent d’ingérence de la communauté internationale dans les affaires d’un pays africain. Sans doute n’ont-ils pas remarqué, dans le confort où ils vivent à Paris, qu’en 2005 ce sont les leaders politiques ivoiriens, avec à leur tête le président d’alors, Gbagbo, qui ont demandé à l’ONU de venir avaliser le processus électoral.

C’est cette communauté internationale, aujourd’hui vouée aux gémonies, qui a alors financé tout ce processus. Personne à cette époque n’a parlé d’ingérence étrangère ni de souveraineté nationale bafouée. Personne, ni ici, ni ailleurs, n’y a trouvé à redire. Les résultats qui plaçaient M. Gbagbo en tête ont été acceptés par tous, après la certification du représentant de l’ONU. A l’issue du scrutin, personne n’a signalé d’incidents majeurs ayant entaché la sincérité du scrutin.

Et voici qu’à peine le président de la Commission électorale indépendante (CEI) a-t-il donné les résultats provisoires que le président du Conseil constitutionnel se précipite pour annoncer que ce que le président de la CEI a dit est nul et non avenu. Et quelques heures plus tard, sans que l’on sache quand ni comment, il annule d’un trait les résultats de tous les départements du Nord, en y ajoutant Bouaké, qui est au Centre, qui ont massivement voté pour M. Ouattara.

Ce qui est absolument inacceptable dans l’attitude du Conseil constitutionnel est qu’il a pris sa décision totalement en dehors du droit. Rien, absolument rien dans le droit ivoirien n’autorise le Conseil constitutionnel à annuler les résultats du scrutin d’une région, de manière à inverser les résultats provisoires. Je voudrais que nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris m’indiquent ce qui pourrait autoriser le Conseil constitutionnel à violer ainsi la loi dont il est le gardien. Le Conseil constitutionnel a tout simplement inventé ici le droit. Or il n’est pas le législateur. Aussi, je dis que nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris sont tout simplement malhonnêtes. Se rendent-ils compte de ce qu’ils défendent ? Après une dizaine d’années de tumulte, des élections libres et transparentes se sont déroulées. Elles ont été les plus coûteuses au monde et le monde entier a constaté le très fort taux de participation, qui était un record mondial.

Combattre pour la démocratie

Et voici que le Conseil constitutionnel, sans aucune base juridique, raye d’un trait les votes de toutes les régions du Nord. Il leur dénie ainsi tout simplement la citoyenneté ivoirienne. Se rendent-ils compte, ces intellectuels africains et panafricanistes parisiens, qu’en défendant cela ils cautionnent ainsi la future guerre civile qui va dévaster la Côte d’Ivoire ? La question ici n’est pas de soutenir tel candidat contre tel autre. Il s’agit de défendre la démocratie. Les Ivoiriens ont voté, ils ont clairement exprimé leur vote, et Gbagbo veut confisquer leur volonté. Il n’y a pas de France ou de Françafrique dans cette affaire. Chercher des poux dans les cheveux de la France, c’est montrer du doigt un sorcier lorsqu’un homme ivre se tue au volant de sa voiture.

Nous autres, nous avons toujours rêvé de voir nos pays devenir aussi démocratiques qu’ailleurs. Nous nous sommes toujours battus pour cela, avec la conviction que notre état actuel n’était pas une fatalité. Et voici qu’un peuple africain a pu choisir librement, pour la première fois de son histoire, celui qu’il veut comme dirigeant. Et un dictateur au petit pied veut tuer cette démocratie naissante en massacrant tous ceux qui dans le pays s’opposent à lui. Toute la communauté internationale dit non à ce hold-up. Et ce sont nos intellectuels africains et panafricanistes de Paris qui prennent la défense de cet assassin, aux côtés des Vergès, Dumas ? Pincez-moi, je rêve ! C’est vrai que Paris est loin et que l’on n’y entend pas le crépitement des mitraillettes, les cris des personnes que l’on enlève, que l’on torture, les bruits des casseroles sur lesquelles les femmes tapent dans tous les quartiers où l’on ne dort plus, pour signaler l’arrivée des tueurs.

Non, vous n’entendez pas, et vous direz comme Blé Goudé [ministre de la Jeunesse de Gbagbo], que ce sont des rumeurs, ou comme Gbagbo, que c’est encore un complot de la communauté internationale. Mais moi je vis à Abidjan [capitale économique de la Côte d’Ivoire] et j’ai entendu durant des heures les tirs des miliciens et des mercenaires de Gbagbo. J’ai, moi aussi, fait le compte de mes connaissances tuées, torturées ou disparues. Je ne sais pas quand mon tour arrivera, parce que je suis dans leur collimateur. De grâce, que ceux qui ne peuvent rien pour nous aient au moins la décence de se taire !

Venance Konan

Courrier International

Le Patriote

Répercussions de la crise ivoirienne sur les milieux d’affaires Le Burkina crée une cellule de veille pour parer à toute éventualité

Le Burkina prend ses dispositions face aux répercussions possibles que pourraient engendrer la crise post-électorale du 28 novembre dernier qui paralyse la Côte d’Ivoire. C’est l’enjeu d’une rencontre d’échange tenue hier mercredi 5 janvier 2011 entre le ministre chargé du Commerce et les hommes d’affaires. Elle a permis d’instituer une cellule de veille.

On le savait tacitement, le Burkina, à l’instar d’autres pays de la sous-région, s’enrhume quand la Côte d’Ivoire tousse. Sur le marché burkinabè, les prix de certains produits commencent déjà à gringoler.

La situation va de mal en pis dans les contrées les plus reculées du pays où des produits manquent. Face aux chocs de la crise, il était opportun que l’ensemble des acteurs du commerce prospectent des solutions alternatives pour en atténuer les effets. Même si pour l’instant ils sont nombreux à reconnaître que la situation n’est pas encore alarmante au pays des Hommes intègres. Rien n’empêche les autorités du pays, en l’occurrence le ministre du Commerce, Léonce Koné, d’échanger des informations avec les opérateurs économiques sur la conduite à tenir. La rencontre a permis d’instituer une cellule de veille.

Elle sera chargée de concocter en permanence des informations sur le terrain. Les hommes d’affaires burkinabè qui traitent avec la Côte d’Ivoire ont pris le taureau par les cornes en orientant leurs opérations vers d’autres corridors ouest-africains. Cette clairvoyance vise notamment à réduire la dépendance vis-à-vis du corridor ivoirien. Selon le ministre Koné, la nouvelle structure aura pour tâche entre autres de vérifier la régularité de la mobilité du train, la nature des stocks et de rechercher des solutions alternatives.

Elle regroupe des agents des différents services du département en charge du Commerce, puis aussi de ceux issus des institutions telles que la Chambre de commerce, la Maison de l’entreprise et la SONABHY. Au sujet de la SONABHY, le ministre Léonce Koné reste confiant par rapport aux mesures prises pour parer à toute éventualité. A l’entendre, la nationale des hydrocarbures a anticipé sur les choses, ce qui permettra à la société de s’approvisionner convenablement à partir d’autres corridors en dehors de celui de Côte d’Ivoire.

Mais, avertit Léonce Koné, il y aura forcément un surcoût dans les transactions. Va-t-on assister à une flambée des prix des hydrocarbures au cas où la crise perdure ? ont interrogé les journalistes. A cette question, le ministre Léonce Koné écarte l’idée d’un probable renchérissement des prix à l’heure actuelle. Il souhaite que la paix revienne rapidement du côté de la lagune Ebrié.

sidwaya.bf

Lancement international du FESPACO 2011 Bruxelles et Paris à l’honneur

La 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 26 février au 05 mars 2011 sous le thème "Cinéma africain et marchés".

En attendant la mise sur pied des différentes commissions pour attaquer les travaux de groupe de l’organisation de la biennale, le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo et ses collaborateurs travaillent au quotidien pour peaufiner les stratégies de combat et de réussite de l’événement. De la mobilisation des fonds, le nerf de la guerre, à la conception des différents supports en passant par la sélection des films tant en compétition qu’en information, le travail se fait dans la grande discrétion mais avec ardeur au siège de l’institution.

Les différentes failles et insuffisances constatées au cours de l’édition passée sont revues et corrigées au besoin. On se penche également sur les innovations à inclure pour la beauté et le succès de la manifestation et les soins pour réhausser davantage l’image de la biennale africaine du cinéma dont la notoriété a dépassé les frontières du continent. C’est dans cette optique d’ouverture et de mieux s’approcher des partenaires pour un rayonnement international qu’il est prévu un lancement international de l’événement en Europe avant le début de chaque édition.

Ainsi, le FESPACO se déportera la semaine prochaine à Bruxelles et à Paris pour le lancement international de sa 22e édition. D’abord à Bruxelles le 11 janvier, puis à Paris le 14 janvier, le délégué général et ses collaborateurs exposeront le contenu de l’édition en préparation dans ses grands axes. La sélection des films, la composition des membres des jurys, les accréditations, l’organisation etc. seront des préoccupations à l’ordre du jour des discussions.

Dans ces deux villes européennes, les responsables du FESPACO rencontreront également des partenaires qui s’investissent aux côtés du FESPACO pour l’essor du cinéma africain.

sidwaya.bf

Côte d’Ivoire : La fermeté de Young-Jin Choi , un pôle d’ancrage et une raison d’espérer pour les « légalistes »

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Young-Jin CHOI et Blaise COMPAORE

Il faudra rendre hommage à cet homme. Non seulement en Afrique mais en Asie (d’où il est originaire) et au sein de l’ONU à laquelle il a redonné ses lettres de noblesse.

Stephen Smith, qui a longtemps surfé sur la dénonciation de la « Françafrique » et de ses connexions avec les institutions internationales, l’avait souligné, déjà, voici près d’un mois dans Le Figaro (10 décembre 2010) : « Pour la première fois, écrivait-il, un représentant spécial des Nations unies, le Sud-Coréen Choi Youn-Jin, ne s’est pas contenté « d’observer » une élection en se liant les mains. Il a pris ses responsabilités en soutenant le vainqueur des urnes désigné par la Commission électorale indépendante. Un acte de bravoure dans la vie internationale ».

Alcide Djédjé, conseiller diplomatique de Laurent Gbagbo, et représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies à New York, s’était emporté, justement, contre cette « acte de bravoure », dénonçant en Choi un « agent de déstabilisation » et menaçant de demander son rappel : « Ses propos sont très graves. C’est la dernière fois qu’il se comporte ainsi. Nous le mettons en garde ». Djédjé n’est plus rien à New York ; et n’est plus, à Abidjan, que le ministre des Affaires étrangères d’un gouvernement fantoche ; un ministre des Affaires étrangères tellement démuni de tout pouvoir « international » qu’on n’est même pas sûr qu’il ait encore de l’autorité sur sa femme et encore moins sur son « deuxième bureau ».

Choi 1, Djédjé 0. Et ce n’est pas fini. Djédjé a oublié que le jeudi 11 janvier 2007 (il y a trois ans), il avait été le premier ambassadeur à présenter ses lettres de créance au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. A cette occasion, il avait transmis un message de Gbagbo demandant « aux Nations unies de soutenir ses dernières propositions de sortie de crise et de privilégier les initiatives internes de résolution des conflits en Afrique, les Nations unies devant jouer un rôle de facilitation et d’accompagnement ». Répondant aux attentes de Gbagbo, Ban Ki-moon avait nommé, le 19 octobre 2007, Young-jin Choi comme son représentant spécial en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, Djédjé, qui n’aime pas perdre, n’aime plus les Nations unies !

Choi 2, Djédjé 0. Né en 1948, à Séoul, Choi va étudier, d’abord, la médecine dans la capitale de la Corée du Sud, puis les relations internationales à Paris ; il a obtenu une maîtrise en 1980 et un doctorat en 1985 à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne. C’est en Afrique, à Dakar, où il a été en poste en 1977-1978, qu’il s’est initié, sur le terrain, à l’action diplomatique. De 1979 à 1981, il intégrera l’ambassade à Paris avant de rejoindre Séoul en tant que directeur de la division des échanges culturels. Ce sera ensuite Tunis comme conseiller politique (1983-1985) puis à nouveau Séoul en tant que directeur de la division des organisations internationales (1986). En 1988, il sera nommé conseiller économique à Washington avant de rejoindre le cabinet du ministre de la Planification des politiques (1991-1993) et d’être promu directeur général du bureau des affaires économiques internationales au ministère des Affaires étrangères puis directeur exécutif adjoint de l’organisation en charge du développement de l’énergie dans la péninsule coréenne, poste situé à New York.

C’est alors que Choi va rejoindre l’ONU : il est sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix des Nations unies (1998-1999) ; il va superviser la planification et l’appui à dix-sept opérations au Kosovo, au Timor, en Sierra-Leone, en RDC…En 2001, il reviendra à Séoul comme vice-ministre de la Planification des politiques et des organisations internationales en charge la planification des relations internationales, des questions de désarmement, de non-prolifération, des droits de l’homme, des affaires nord-coréennes, etc. En 2002, il est nommé ambassadeur à Vienne (avec attributions pour la Slovénie) où se trouve notamment le siège de l’AIEA (qui s’occupe des questions liées au nucléaire) avant de revenir au sein du ministère des Affaires étrangères en 2003 et d’être nommé vice-ministre des Affaires étrangères en 2004.

Retour aux Nations unies de 2005 à 2007, en tant que représentant permanent, avant sa nomination comme représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire le 19 octobre 2007. Ban Ki-moon et Choi se connaissent bien ; le premier était ministre des Affaires étrangères quand le second était vice-ministre. Ils ont eu à gérer des dossiers délicats, notamment l’abandon du programme nucléaire de Pyongyang (capitale de la Corée du Nord) en échange de garanties de sécurité et d’une assistance économique. Ban Ki-moon prendra ses fonctions à la tête des Nations unies alors que la « crise ivoiro-ivoirienne » s’est enlisée et que la perspective de l’organisation d’une présidentielle semble chaque jour plus éloignée. Choi débarquera à Abidjan après que le processus ait été relancé dans le cadre des « accords de Ouagadougou ». L’espérance renaissait mais chacun savait quelle était la vraie nature de Gbagbo et de sa clique.

Face à Gbagbo, ni Ban Ki-moon ni Choi ne vont céder sur l’essentiel. Une patiente diplomatie mais sans jamais lâcher la pression. Identification des populations, élections, réunification étaient les trois étapes indispensables pour tirer un trait sur la « crise ivoiro-ivoirienne ».

Alassane Ouattara gagne ; Gbagbo perd mais entend jouer les prolongations. Choi le dit clairement : il est là parce que « les dirigeants ivoiriens ont demandé aux Nations unies de jouer ce rôle de certification des résultats de l’élection ». Et il précise que « le résultat [de la présidentielle] donne la victoire à Alassane Ouattara » ; il ajoute : « Même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle sont prises en compte » cette victoire demeurerait incontestable. Et ce n’est pas le coup de force de Gbagbo via le Conseil constitutionnel qui va le faire bouger d’un pouce : il n’a qu’un seul patron : le Conseil de sécurité. Qui va jouer son rôle tandis que Choi va pousser le bouchon plus loin faisant état des violences et des atteintes aux droits de l’homme imputables aux « gbagboïstes ». Il sera dès lors bien difficile à Gbagbo de trouver des soutiens crédibles hors de « mercenaires » et retraités de la diplomatie, de la justice, de la littérature.

La fermeté des Nations unies, à New York comme à Abidjan, malgré les provocations de Gbagbo et de sa clique, permet à Ouattara d’avoir un point d’ancrage fort autour duquel il peut fédérer les soutiens de la « communauté internationale ». Le mandat de l’ONUCI a été prolongé, le Conseil de sécurité s’est prononcé, à l’unanimité, contre le coup de force de Gbagbo et un nouvel ambassadeur a été accrédité comme représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies. Dès le lundi 3 janvier, il était opérationnel occupant le fauteuil de Djédjé. Et ce n’est pas un nomenklaturiste du FPI mais un diplomate de carrière qui a une réelle expérience internationale et a exercé, par le passé (1996-1998), cette même fonction : Youssouf Bamba.

Choi 3, Djédjé 0. Voilà un ministre des Affaires étrangères qui ne maîtrise plus ses ambassadeurs. Et cela commence à New York en attendant que le vent du changement souffle sur d’autres capitales. Là encore, l’ONU a joué le jeu ; sans attendre ; sans hypocrisie ; sans faux-fuyants bureaucratiques. En un temps où la « trêve des confiseurs » vide les bureaux. Face à Gbagbo, l’ONUCI s’affirme comme le bouclier de la « légalité ». Reste à demander son glaive à Saint-Michel pour terrasser définitivement le dragon. Et ce pourrait bien être les « évangélistes » qui s’en chargeront. Ils jouent, à Abidjan, leur crédibilité et leur devenir en Afrique de l’Ouest.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

SECTEUR 17 DE OUAGADOUGOU : L’homme à la hache a encore fait une victimea

Les habitants du secteur 17 de Ouagadougou (pissy) se sont réveillés sous le choc dans la matinée du mercredi 05 janvier 2011. Le tueur à la hache qu’on croyait avoir disparu, a refait surface en faisant une victime dans la nuit du mardi 04 janvier 2011 à côté de la pharmacie du Progrès. En effet, il s’est infiltré dans une cour de ladite localité et a tout simplement mis fin à la vie du gardien qui veillait sur la sécurité de la famille à l’aide d’une arme dont on ignore l’identité. Après sa sale besogne, l’assassin a déposé à côté de la victime une hache.

Ce n’est que dans la matinée du 05 janvier que les membres de la famille ont constaté les faits. Ce qui est curieux, c’est que le criminel n’a rien emporté de la cour. Est-ce un sabotage ? est-ce pour des raisons occultes ? Comment arrive-t-il à identifier ses victimes ? Il est tout à fait difficile de répondre à ces questions pour le moment. Même la gendarmerie rencontrée sur les lieux dit ne rien comprendre dans cette affaire. Toutefois, elle indique que la hache ne semble pas avoir été utilisée par le criminel puisqu’aucune trace de sang ne s’y trouvait.

La deuxième chose curieuse est que l’assassin ne s’attaque qu’aux gardiens et aux domestiques. On se rappelle également que des actes du même type avaient été perpétrés dans ledit secteur. Est-ce la même personne qui commet ces crimes ? Bien malin, celui qui pourra le dire. Ce qui est sûr, c’est que la gendarmerie est à pied d’oeuvre pour retrouver cet assassin afin que cessent ces actes crapuleux dans la ville de Ouagadougou. Pour faciliter sa tâche, elle en appelle à la collaboration de la population. La dernière victime serait âgée de 50 ans. Elle laisse derrière elle une femme et deux enfants.

Yannick SANKARA

Le Pays

Assainissement dans la ville : Le maire met en exécution ses menaces

Le mercredi 29 décembre 2010, le maire de la commune de Bobo-Dioulasso mettait en garde les entreprises quant à l’achèvement des travaux dits du cinquantenaire mais également les riverains quant à l’assainissement des voiries. Une semaine après, ses menaces sont en exécution.

La Direction des services techniques municipaux (DSTM) et le service d’hygiène de la commune de Bobo accompagnés d’éléments de la police municipale ont mis à exécution les menaces du maire de la commune El Hadj Salia Sanou sur l’insalubrité dans la ville.

En effet, le 29 décembre dernier, le maire Salia et les entrepreneurs de certaines rues, notamment l’avenue Sakidi Sanopu étaient sur le terrain pour constater les nuisances des riverains sur l’avancement des travaux. Ce jour-là, le maire lui-même une fois de plus, a sensibilisé les riverains dont les eaux usées (toilettes et vaisselles) étaient directement déversées dans les caniveaux sur les nuisances de ces eaux.

A noter qu’avant ce jour, le maire de la commune avait tenu une rencontre de sensibilisation avec les mêmes riverains le 7 octobre 2010. Mais rien n’y fit. Aussi, hier donc, pendant que les agents de la DSTM procédaient à la fermeture complète des issues par lesquelles l’eau arrive dans les caniveaux, ceux du service d’hygiène distribuaient les convocations aux différents chefs de concessions. "Nous sommes fatigués de les sensibiliser ; nous allons procéder aux sanctions ", expliqué un agent du service d’hygiène. Quant aux riverains, certains ont juré hier de ne plus laisser les eaux usées se déverser dans les caniveaux.

Au même moment, l’entreprise Oumarou Kanazoé qui avait déversé de la terre sur la place Wara-Wara, lieu de prière et jeu de football, était occupée à la ramasser. C’est dire que visiblement, l’autorité municipale est en train de comprendre que face à certaines situations, il faut agir autrement. Pour le bien de ceux-là même qui sont concernés.

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du Faso

Pr Mamoudou Hama Dicko : L’enseignant-chercheur, l’administratif et le politique

Enseignant-chercheur en biochimie et en biotechnologie à l’université de Ouagadougou, Pr Mamoudou Hama Dicko est actuellement directeur général du centre national des œuvres universitaires (CENOU). A ce titre, il assure le management des œuvres sociales à l’endroit des étudiants. Il est aussi membre fondateur de la Fédération associative pour la paix avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC), membre du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Pr Dicko est également titulaire de16 certificats dans des domaines variés allant des sciences exactes, sciences appliquées aux techniques de la rédaction et de la communication scientifique. Focus sur le l’enseignant-chercheur, le dirigeant et le politique.

Pr Mamoudou Hama Dicko a été porté à la tête du centre national des œuvres universitaires (CENOU) le 4 Août 2008, pendant que la plupart des universités du Burkina traversaient une crise sociale et académique. L’université de Ouagadougou fermée, les œuvres universitaires étaient suspendues. Un moment difficile pour les étudiants mais aussi pour le nouveau DG. Son prédécesseur, Robert Sangaré avait quasiment fait l’unanimité au sein des étudiants. Ce qui rendait encore la tâche du professeur plus ardue.

Certains, sinon la plupart le considéraient comme « un homme à la solde du pouvoir venu fouler au sol les acquis engrangés sur le volet social ». Mais Pr Dicko est mentalement fort. Dès son arrivée, il se veut ferme et réaliste dans sa gestion des œuvres universitaires. Dès son arrivée, il cherche à gagner la confiance des étudiants puis, se fixe pour priorité l’assainissement de la gestion financière. Pour y arriver, il fait supprimer le dessert au niveau des restaurants universitaires. Ce qui permet de réduire les charges de l’Etat de 600 millions de francs CFA par an. Ensuite, certaines cités universitaires insalubres, insécurisés et budgétivores sont fermées.

De Koudougou à Ouagadougou en passant par Bobo-Dioulasso, le prix du lit de la chambre varie entre 1000f et 4000f/mois par étudiant y compris l’eau et l’électricité. Le prix du repas fait partie des moins cher au monde (100f/plat). La part contributive de l’étudiant est donc de 13% et l’Etat 87%. « J’avoue que le Burkina est l’Etat le plus provident dans la sous-région à l’endroit de l’étudiant », soutient Pr Dicko. Mais, jusque là, le transport des étudiants constitue le goulot d’étranglement.

Pour assurer la continuité dans le transport des étudiants, le Centre national des œuvres universitaires compte impliquer davantage le privé et les collectivités locales. Dans les années à venir, 135 bus viendront renforcer le parc des compagnies de transport à l’endroit des étudiants, à en croire les dire de son premier responsable. Les étudiants de Bobo mais également Ouaga 2, l’Université de Ouagadougou et l’Université de Koudougou pourraient en bénéficier.

La marque Dicko : équilibrage du budget

Au bout de deux ans, Mamoudou Dicko semble avoir réussi à imprimer sa marque à l’institution. Avec ses collaborateurs, il a sorti le CENOU des dérives budgétaires et de l’endettement. « Nous sommes actuellement dans une dynamique d’équilibrage du budget du CENOU où on roule pratiquement sans dettes au niveau de la restauration, sans dettes au niveau des loyers en cours, sans nouvelles dettes au niveau de l’eau et de l’électricité », se réjouit Pr Dicko. L’Etat a consenti à des efforts en apurant des dettes de restauration de plus de 2,7milliards. Néanmoins, le CENOU reste toujours redevable envers certains prestataires. Mais, la pression sociale, les séquestrations faites par les étudiants et souvent l’incompréhension des partenaires financiers ne sont pas pour lui faciliter la tâche. En deux ans, DG a été séquestré au moins quatre fois par des étudiants. « C’est frustrant », avoue-t-il. Mais il tient bon car, il se trouve être le père et la mère des étudiants, partageant les bonheurs et les malheurs ensemble.

Pr Dicko, l’anglophone

L’actuel directeur général du CENOU est titulaire de deux thèses de doctorat : une thèse de troisième cycle soutenu à l’université de Ouagadougou en 1999, puis un PhD à l’université de Wageningen en Hollande en 2005. Il est donc enseignant-chercheur à l’université de Ouagadougou depuis 2001. Pour aller plus vite dans sa carrière, Mamoudou Hama Dicko utilise sa thèse de doctorat de troisième cycle pour passer maître assistant et les travaux de son PhD auxquels il adjoint d’autres travaux d’encadrement des étudiants pour passer maître de conférences en juillet 2006 à seulement 35 ans. Son second atout, c’est le système anglo-saxon.

« La rédaction scientifique et l’Anglais comme langue de recherche constitue mes avantages », précise-t-il. D’ailleurs, « scientifiquement, je suis anglophone, administrativement et professionnellement je suis francophone », confie-t-il. Même sa thèse de doctorat de troisième cycle, Mamoudou Hama Dicko l’avait rédigé en Anglais avant de la traduire en Français car il devait la soutenir à l’université de Ouagadougou. Dans le domaine de la biochimie, la technologie alimentaire, la nutrition, les biotechnologies, la bibliographie est accessible en Anglais, et l’on est mieux compris par les pairs scientifiques. L’Anglais permet aussi de mieux vendre se vendre à l’échelle internationale.

Le major

Rien d’étonnant dans l’avancement rapide du Pr Dicko dans sa carrière universitaire. Il a quasiment toujours été major de sa promotion. Après son certificat d’étude primaire, son père bien qu’étant éleveur Peulh a eu la bonne intuition en l’extirpant des troupeaux de bœufs pour l’inscrire à Ouagadougou dans un lycée privé. Le jeune Mamoudou était donc investi d’une mission et il l’a bien compris. Il a rempli sa part de contrat non sans quelques obstacles qui ont forgé son mental. Major de sa promotion, au DEUG, en Licence et en Maîtrise de biochimie, le jury aurait voulu l’écarter pour le DEA. Mais grâce à la vigilance de feu Pr Akri Coulibaly, Dicko obtint la bourse pour poursuivre. Pour prouver sa compétence aux yeux de tous, Mamoudou Dicko a surclassé ses camarades en établissant une différence de 4 de moyenne entre le 2e de sa promotion et lui. « Là, j’en suis très fier lorsque je raconte ça », avoue-t-il le sourire aux lèvres. Pour son orientation en sciences de la vie et de la terre (SVT), en bon musulman croyant, il l’impute à la volonté de Dieu.

Initialement son choix s’était porté sur la pharmacie mais il n’obtint pas de bourse. Donc, l’alternative se situait entre CBBG (Chimie biologie, biologie géologie) et maths physiques. Les conseils du Dr Tcham L. Cheick (ancien ministre de la culture du Burkina) l’envoient en CBBG, une nouvelle filière plus porteuse que les sciences classiques. Au final, pas de regret. Pr Mamoudou Hama Dicko est actuellement le directeur d’un laboratoire de biochimie à l’Université de Ouagadougou, indépendamment de ses fonctions administratives. Et là encore, il rend grâce au seigneur car il n’a pas eu besoin des fonds de l’Etat pour la construction de ce laboratoire. En plus de la formation des étudiants, ce laboratoire sert à des contrôles de qualité approfondis de produits alimentaires en collaboration avec le Laboratoire national de santé publique.

« Je suis issu d’une école où la recherche doit nourrir son homme », rappelle Pr Dicko. Mieux, il doit être à mesure d’attirer des fonds internationaux vers son pays. Mais pour y arriver, il doit être fidélisé à son poste avec un salaire conséquent afin d’avoir un certain équilibre social. Sur ce plan, le Burkina doit encore faire des efforts pour que les chercheurs s’épanouissent intellectuellement et socialement.

Le politique

DG du CENOU, directeur de laboratoire (BAEBIB), enseignant-chercheur auteur de 20 publications dans des revues internationales de haut niveau scientifique, enseignant-chercheur invité dans plusieurs universités africaines et européennes, participant et organisateur de plusieurs rencontres internationales de plusieurs universités, Pr Mamoudou Hama Dicko est aussi un homme non moins politique car elle est « tellement précieuse que tout le monde doit s’intéresser », pense-t-il. Il est membre du bureau politique national du CDP et membre fondateur de la FEDAP/BC. Il fut le directeur provincial de campagne de Blaise Compaoré dans le Séno à la présidentielle de novembre 2010.

Sa vision du développement du Burkina et du Burkina repose sur trois axes que sont l’éducation et la formation professionnelle, le civisme et la consolidation des institutions républicaines. Il est très admiratif des mesures gabonaises (la fermeture des maquis à partir de 22h. A défaut de les fermer, il faudrait les insonoriser.

En dépit de ses activités politiques, Pr Dicko demeure un scientifique de haut niveau. Depuis Novembre 2008, il est membre du conseil scientifique de la fondation internationale pour la Science (FIS, www.ifs.se). Il est l’éditeur en chef du journal international : African Journal of Food Science : www.academicjournals.org/AJFS. Pr Dicko est également manager général de plusieurs établissements publics de l’Etat (EPE) et membres de neuf sociétés savantes. Il est titulaire de16 certificats dans des domaines variés allant des sciences exactes, sciences appliquées aux techniques de la rédaction et de la communication scientifique.

Né le 31 décembre 1969 à Dori, Burkina Faso, il est marié et père de quatre enfants. Pr Dicko consacre ses rares temps libres à jouer à la belotte.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Emeutes à Alger contre la flambée des prix

AFPEmeutes à Alger contre la flambée des prix

Des émeutes ont éclaté mercredi soir dans le quartier populaire de à Bab El Oued à Alger où des dizaines de jeunes ont manifesté contre la flambée des prix et affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, a-t-on appris auprès de témoins.

Des émeutes ont éclaté mercredi soir dans le quartier populaire de à Bab El Oued à Alger où des dizaines de jeunes ont manifesté contre la flambée des prix et affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, a-t-on appris auprès de témoins.

Les incidents ont commencé peu avant la tombée de la nuit lorsque des manifestants ont occupé l'une des principales artères du quartier, selon ces sources.

"Ils se sont mis à lancer des pierres contre les policiers anti-émeutes déployés dans le quartier. Un groupe de jeunes a notamment saccagé un abribus", a précisé un résident joint par téléphone.

Les manifestants ont également érigé des barricades à l'aide de pneus qu'ils ont enflammés, a-t-il ajouté sans pouvoir préciser s'il y a eu des victimes.

Les prix de certains produits de base, comme le sucre et l'huile, ont récemment enregistré une hausse considérable en Algérie.

Dans la journée, le ministre du Commerce Mustapha Benbada avait indiqué que cette flambée n'était pas "uniquement" due à la hausse des cours sur le marché mondial. "Les producteurs et distributeurs de gros ont leur part de responsabilité. Les marges bénéficiaires qu'ils imposent sont exagérées", avait-il jugé.

Les prix des aliments de base tels le lait et le pain ne seraient pas augmentés, avait-il toutefois assuré: "l'Etat continuera à subventionner ces produits".

Les émeutes de Bab el Oued s'inscrivent dans une contestation sociale sporadique qui touche régulièrement plusieurs villes du pays.

Lundi soir, des milliers de jeunes ont bloqué des routes dans la région de Tipaza (70 km à l'ouest d'Alger) pour dénoncer la flambée des prix de l'alimentation et leurs conditions de vie difficiles, a rapporté mercredi le quotidien arabophone El Khabar.

Fin décembre, des incidents dans plusieurs quartiers périphériques d'Alger ont opposé durant trois jours les forces de l'ordre à des manifestants réclamant de meilleurs logements.

L'attribution de logements sociaux provoque régulièrement des protestations en Algérie. La population a triplé depuis l'indépendance en 1962 et atteint quelque 36 millions d'habitants actuellement, mais la construction n'a pas suivi.

Mort de Jackson: son médecin a voulu faire disparaître des preuves

AFP

Le Dr Conrad Murray (d) avec l'un de ses avocats devant un tribunal de Los Angeles, le 5 avril 2010
Le Dr Conrad Murray (d) avec l'un de ses avocats devant un tribunal de Los Angeles, le 5 avril 2010 David Mcnew AFP/Archives

Le dernier médecin de Michael Jackson a demandé à un employé du chanteur de faire disparaître du matériel médical qui se trouvait près du corps du chanteur avant que les secours n'arrivent, selon le témoignage de cet employé mercredi devant un tribunal californien.

Conrad Murray, dernier médecin du "roi de la pop", qui a succombé le 25 juin 2009 à son domicile à une surdose de médicaments, est accusé d'homicide involontaire.

Le Dr Murray aurait également fait disparaître un certain nombre de flacons de médicaments avant que les secours ne soient appelés, a ajouté Alberto Alvarez, qui témoignait mercredi au deuxième jour d'audiences préliminaires devant déterminer si un procès doit avoir lieu.

M. Alvarez, présenté comme le directeur logistique de Michael Jackson, a raconté qu'en entrant dans la chambre du chanteur, il avait trouvé le Dr Murray en train d'administrer d'une seule main un massage cardiaque à la star, en état de mort apparente.

Le médecin, selon ce témoin, a ensuite rassemblé des flacons de médicaments et a demandé à M. Alvarez de les mettre dans un sac en plastique, ce qu'il a fait.

"Ensuite, il m'a demandé de décrocher un goutte-à-goutte pour perfusion", qui contenait "une substance laiteuse" et qui a été placée dans un autre sac, a poursuivi ce témoin. Tout cela se serait passé avant que les secours ne soient alertés.

Les audiences préliminaires devraient durer deux semaines. Lors de celle de lundi, le procureur adjoint de Los Angeles, David Walgren, a dressé un portrait au vitriol du Dr Murray, dont les soins à la star "ont été loin des standards requis", a-t-il dit.

Il a notamment assuré que Conrad Murray avait administré du propofol (un anesthésique puissant) "sans disposer du matériel médical nécessaire, ne disposait pas de personnel de soins (...), avait tardé à appeler les secours, n'avait pas conservé les dossiers médicaux (du chanteur) et n'avait pas informé les docteurs et les secours de la condition médicale" du patient.

Alberto Alvarez a raconté en détails mercredi ce qui s'était passé après qu'il fut entré dans la chambre du chanteur. Le Dr Murray était "à droite du lit et administrait un massage cardiaque à M. Jackson", couché sur le dos, la bouche et les yeux ouverts.

"Il était debout, penché sur lui, et lui faisait un massage cardiaque d'une seule main", a-t-il précisé.

Deux des enfants du chanteur, Paris et Prince, sont ensuite entrés dans la chambre. "Paris a crié: +papa!+ et s'est mise à pleurer", toujours selon le témoin, qui a raconté que Conrad Murray avait demandé aux enfants de quitter la chambre en disant: "il ne faut pas qu'ils voient leur père dans cet état".

Interrogé par le procureur Walgren pour savoir si Michael Jackson était mort ou vivant à ce moment-là, M. Alvarez a répondu: "mort".

Il a expliqué avoir finalement appelé le numéro des urgences, le 911, dont le standardiste lui a conseillé de placer le chanteur au sol pour tenter de le ranimer. Le Dr Murray a alors demandé si quelqu'un connaissait les gestes de la réanimation et M. Alvarez a procédé au massage cardiaque pendant que le médecin faisait du bouche-à-bouche à la star.

Michael Jackson a finalement été transporté au Centre médical Ronald Reagan où sa mort par empoisonnement au propofol a été prononcée à 14H26.

Tournant au Venezuela avec le retour de l'opposition au Parlement

CARACAS (AFP)

AFP

L'Assemblée nationale à Caracas le 3 janvier 2011

L'opposition au Venezuela a fait son grand retour mercredi au Parlement après cinq ans d'absence, mais dans un climat de tension et sans la marge de manoeuvre qu'elle espérait pour contrecarrer les projets du président socialiste Hugo Chavez.

Dans ce pays très divisé politiquement depuis douze ans entre pro et anti-Chavez, des milliers de personnes ont défilé aux côtés des députés fraîchement élus pour les accompagner au palais législatif.

D'un côté, les sympathisants de l'opposition criaient "Si se puede" (Si, nous le pouvons), version vénézuélienne du "Yes we can" de la campagne de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis. De l'autre, une marée rouge a manifesté sa solidarité inconditionnelle envers les socialistes.

L'inauguration de la nouvelle Assemblée nationale monocamérale issue des élections législatives de septembre, avec 40% de députés d'opposition, marque un tournant dans la vie politique vénézuélienne.

L'opposition, très disparate, allant du centre-gauche à la droite traditionnelle, avait boycotté le précédent scrutin, permettant au président de gouverner sans contre-poids législatif, nationalisant notamment plusieurs secteurs-clefs de ce pays pétrolier.

Au sein de la nouvelle Assemblée, les socialistes conservent leur confortable majorité (98 députés sur 165) mais l'opposition, avec 67 députés, entend peser sur les débats, quasi-absents dans la précédente configuration.

Toutefois, une loi approuvée en décembre par les députés sortants, en quasi-totalité des partisans de Chavez, a attribué au chef de l'Etat des pouvoirs exceptionnels lui permettant de gouverner par décret pendant 18 mois, ce qui limite la marge de manoeuvre du Parlement.

Ils ont aussi voté en urgence une vingtaine de lois controversées renforçant le contrôle de l'Etat sur les médias ou les banques.

Les 67 députés d'opposition ont dans la foulée "condamné" un "coup d'Etat (...) qui a pour but la mise en place d'un système communiste au Venezuela à travers un Etat totalitaire et militarisé".

Le président devrait jouir de ses pouvoirs exceptionnels pendant une période décisive, avant la présidentielle de 2012.

Chavez a été réélu à trois reprises avec de confortables majorités depuis 1998, mais sa popularité a baissé ces derniers mois à la faveur de la crise économique (récession de 3,3% en 2009 puis de 1,9% en 2010) et de l'explosion de la criminalité.

L'hymne national a retenti mercredi à l'ouverture de la séance parlementaire, qui a débuté par l'élection du député socialiste Fernando Soto Rojas, un ancien guérillero, à la tête de l'Assemblée.

Les tensions politiques n'ont pas tardé à affleurer.

"Nous avons 98 députés. La majorité va continuer le projet bolivarien (de Simon Bolivar, le libérateur du Venezuela) que le père de la patrie a commencé, et ce jusqu'à atteindre la complète souveraineté et indépendance", a déclaré la députée Cilia Flores, tandis que ses confrères socialistes criaient: "nous sommes la majorité!", "ils ne reviendront pas!".

"Nous sommes revenus avec 52% des voix", a répondu le député d'oposition Richard Blanco. Aux législatives de septembre, l'opposition toutes tendances confondues a ravi moins de sièges que les socialistes, avec plus de voix (52 contre 48%).

"Vous êtes la majorité uniquement ici, pas dans la rue", a ajouté son confrère Alfonso Marquina.

"Nos députés vont les broyer", a lancé mercredi Hugo Chavez à l'attention de l'opposition.

"Ils seront emportés par les voix de la vérité d'un peuple en lutte. Pourvu qu'ils respectent la Constitution, les lois et les institutions!", a-t-il ajouté.

Schwarzenegger au Canada pour parler politique, cinéma et culturisme

AFP

L'ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger à Los Angeles, le 2 novembre 2010
L'ex-gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger à Los Angeles, le 2 novembre 2010 Kevork Djansezian AFP/Getty Images/Archives

L'ex-"governator" Arnold Schwarzenegger, qui a quitté lundi son siège de gouverneur de Californie, donnera trois conférences au Canada en janvier pour évoquer sa carrière en politique, au cinéma et en culturisme, ont annoncé mercredi les organisateurs.

Le héros de "Terminator", reconverti homme fort du parti républicain, s'adressera au public à Calgary (Alberta, ouest) le 25 janvier, à Toronto (Ontario, centre) le 26 et à Montréal (Québec, est) le 27, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la Chambre de commerce de la métropole québécoise.

"Au cours de cette première tournée de conférences, le gouverneur entretiendra la communauté d'affaires montréalaise de sa carrière en politique, au cinéma et en culturisme", ont souligné les organisateurs dans un communiqué.

Schwarzenegger imite en cela un autre républicain, Georges W. Bush, qui avait donné son premier discours de retraité à Calgary en mars 2009, deux mois après avoir remis les clés de la Maison Blanche à Barack Obama.

Celui qui a gouverné l'Etat américain le plus riche et le plus peuplé pendant sept ans avec une politique souvent progressiste malgré sa couleur politique -- notamment en matière d'environnement -- n'a rien dévoilé, pour l'instant, de ses projets d'avenir.