06 janvier, 2011

Répercussions de la crise ivoirienne sur les milieux d’affaires Le Burkina crée une cellule de veille pour parer à toute éventualité

Le Burkina prend ses dispositions face aux répercussions possibles que pourraient engendrer la crise post-électorale du 28 novembre dernier qui paralyse la Côte d’Ivoire. C’est l’enjeu d’une rencontre d’échange tenue hier mercredi 5 janvier 2011 entre le ministre chargé du Commerce et les hommes d’affaires. Elle a permis d’instituer une cellule de veille.

On le savait tacitement, le Burkina, à l’instar d’autres pays de la sous-région, s’enrhume quand la Côte d’Ivoire tousse. Sur le marché burkinabè, les prix de certains produits commencent déjà à gringoler.

La situation va de mal en pis dans les contrées les plus reculées du pays où des produits manquent. Face aux chocs de la crise, il était opportun que l’ensemble des acteurs du commerce prospectent des solutions alternatives pour en atténuer les effets. Même si pour l’instant ils sont nombreux à reconnaître que la situation n’est pas encore alarmante au pays des Hommes intègres. Rien n’empêche les autorités du pays, en l’occurrence le ministre du Commerce, Léonce Koné, d’échanger des informations avec les opérateurs économiques sur la conduite à tenir. La rencontre a permis d’instituer une cellule de veille.

Elle sera chargée de concocter en permanence des informations sur le terrain. Les hommes d’affaires burkinabè qui traitent avec la Côte d’Ivoire ont pris le taureau par les cornes en orientant leurs opérations vers d’autres corridors ouest-africains. Cette clairvoyance vise notamment à réduire la dépendance vis-à-vis du corridor ivoirien. Selon le ministre Koné, la nouvelle structure aura pour tâche entre autres de vérifier la régularité de la mobilité du train, la nature des stocks et de rechercher des solutions alternatives.

Elle regroupe des agents des différents services du département en charge du Commerce, puis aussi de ceux issus des institutions telles que la Chambre de commerce, la Maison de l’entreprise et la SONABHY. Au sujet de la SONABHY, le ministre Léonce Koné reste confiant par rapport aux mesures prises pour parer à toute éventualité. A l’entendre, la nationale des hydrocarbures a anticipé sur les choses, ce qui permettra à la société de s’approvisionner convenablement à partir d’autres corridors en dehors de celui de Côte d’Ivoire.

Mais, avertit Léonce Koné, il y aura forcément un surcoût dans les transactions. Va-t-on assister à une flambée des prix des hydrocarbures au cas où la crise perdure ? ont interrogé les journalistes. A cette question, le ministre Léonce Koné écarte l’idée d’un probable renchérissement des prix à l’heure actuelle. Il souhaite que la paix revienne rapidement du côté de la lagune Ebrié.

sidwaya.bf

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