04 octobre, 2010

Utilisation des véhicules de l’Etat : Les directeurs généraux éclairés sur les textes en vigueur


La Direction générale du patrimoine de l’Etat a tenu un atelier d’échange et d’information avec les directeurs généraux des sociétés d’Etat et d’établissements publics, le mercredi 6 octobre 2010 à Ouagadougou. Cette rencontre entrant dans le cadre de la gestion et du suivi permanent des véhicules de l’Etat, a été axé sur le nouveau décret portant réglementation de l’utilisation des véhicules de l’Etat.

Le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie et des Finances, a entrepris de vastes chantiers dans le but de diminuer au maximum les charges budgétaires de l’Etat. C’est dans ce sens que le nouveau décret portant réglementation de l’utilisation des véhicules de l’Etat a été adopté en octobre 2009. Mais la maîtrise des dépenses et des recettes passe nécessairement, par la connaissance des textes et la discipline à tous les niveaux de responsabilité.

C’est pour cette raison que la Direction générale du patrimoine de l’Etat a tenu à rencontrer les directeurs généraux des sociétés d’Etat et établissements publics, le 6 octobre 2010 à Ouagadougou, afin d’harmoniser leur compréhension du nouveau décret portant réglementation de l’utilisation des véhicules de l’Etat et de ses démembrements. En tant que premiers responsables de ces structures étatiques, ces derniers jouent un rôle capital dans l’application des textes en vigueur.

C’est pourquoi le représentant du secrétaire général du ministre de l’Economie et des Finances, par ailleurs conseiller technique du ministre, Yamsekré Tiendrébéogo, a rappelé qu’il est donc impérieux que ces premiers responsables accompagnent le ministère de l’Economie dans ses efforts de maîtrise des charges budgétaires, par l’appropriation des textes régissant l’utilisation des véhicules.

« Mieux outillés, vous serez à même d’apprécier sur la base des textes, véritables garde-fous, l’opportunité ou non de délivrer des ordres de mission ou fiches de sortie, » a expliqué Yamsekré Tiendrébéogo aux directeurs généraux. Il a également rappelé que l’utilisation abusive des véhicules de l’Etat constitue une charge très importante au budget de l’Etat.

Aussi, les abus fragilisent et désorganisent d’une part, l’économie du Burkina et d’autre part, remettent en cause l’autorité de l’Etat. Par ailleurs, le conseiller technique du ministère de l’Economie estime que le véhicule de l’Etat est un moyen sûr et important dans les missions de l’Etat, à travers les activités de production pour le développement du Burkina Faso. Par contre, son utilisation conséquent et responsable doit être encouragée et réglementée, en vue d’une économie participative à grande échelle.

Quant au directeur du parc automobile de l’Etat, Jacob Daboué, il a précisé que le nouveau décret tient compte des véhicules des entreprises à feu continu, comme ceux de la SONABEL, des Editions Sidwaya, la RTB.... Pour ce faire le décret préconise en son article 45, que ces genres de sociétés ont droit à un laissez-passer. « Les véhicules qui sont soumis aux astreintes de cette nature doivent être frappés à leur flanc, du sigle de leur structure », a-t-il ajouté.

Cependant s’ils sortent du territoire de la circonscription prévue par l’article, il faut obligatoirement un ordre de mission signé par le premier responsable. Il a en outre, souligné que les différents contrôles visent non seulement la sécurité des véhicules, mais aussi celle des personnes à bord et des autres usagers.

Rien d’important et de durable ne peut se faire sans sacrifice. C’est pourquoi le conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances Yamsekré Tiendrébéogo, compte sur la détermination de tous les acteurs. « C’est fort de cette rigueur que nous pouvons ensemble garantir une longévité des véhicules et une plus grande visibilité de l’autorité de l’Etat » a-t-il conclu.

Lors des échanges qui s’en sont suivis, le directeur du parc automobile de l’Etat, Jabob Daboué, a su avec courtoisie mais aussi avec un sens de la responsabilité, appeler les premiers responsables des sociétés d’Etat et des EPE à la détermination pour le respect du patrimoine automobile des burkinabè, tant d’en bas que d’en haut...

Militants Attack NATO Oil Tankers in Pakistan

Militants in Pakistan attacked tanker trucks carrying oil for North Atlantic Treaty Organization troops in Afghanistan early on Monday, intensifying a series of attacks on supply convoys.

The unconfirmed reports in Pakistan said as many as 20 tankers were set on fire at a depot near Islamabad. Other reports said that at least six people, and perhaps more, were killed.

Pakistani police, appearing on television, said that as many as a dozen men burst into a depot from two directions, firing automatic weapons indiscriminately.

A Pentagon official confirmed the latest attack but was unable to provide any details on the strike. Reports from Pakistan varied as to how many tankers were hit and how many people were killed in the attacks.

The attack on tankers was at least the second such strike in recent days. On Friday, 27 NATO supply trucks were set on fire in Sindh province in southern Pakistan. Taliban militants in Pakistan claimed responsibility.

The attacks have come as tensions between the U.S. and Pakistan have risen. The Central Intelligence Agency has stepped up its undeclared war in the tribal regions. U.S. military officials have said it is increasingly important to disrupt the Pakistani safe havens used by militants to mount attacks against NATO troops in Afghanistan.

NATO forces have also engaged in a series of cross-border attacks in recent days, responding to what they have said are attacks from Pakistan. Those skirmishes prompted Pakistani officials on Thursday to close down the border crossing at Torkham, a key supply line for U.S. forces in Afghanistan.

Military officials have played down the closure of the crossing, saying that northern supply routes will ensure that the flow of supplies into Afghanistan won't be seriously impacted, at least not immediately.

Attacks on the supply lines aren't uncommon, but they have done little damage in recent months. Most of those attacks are by criminals who are seeking supplies to resell.

The series of attacks on fuel tankers began on Friday, and appear aimed at disrupting the NATO war effort.

Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest Augementation du capital social


La session ordinaire du Conseil des ministres de la zone franc de l’Afrique de l’Ouest a eu lieu, le vendredi 1er octobre 2010, dans les locaux de l’agence principale de la BCEAO à Ouagadougou. Les ministres ont statué sur plusieurs dossiers, parmi lesquels la situation de la microfinance et l’augmentation du capital social minimum. Deux sujets qui ont fait l’objet d’échanges entre le gouverneur de la BCEAO et les journalistes, au cours d’un point de presse organisé à l’issue de la rencontre des ministres.

Les échanges entre les journalistes et le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Henri Dakouri Tabley ont porté essentiellement, sur deux rapports de travaux. Il s’agit notamment, des dysfonctionnements relevés dans la gestion des institutions de microfinance de l’UEMOA et la situation des établissements de crédit à l’échéance du 31 décembre 2010 relative à l’augmentation du capital social minimum.

Séance tenante, les ministres ont pris des résolutions pour faire face à la situation. Sur ces deux sujets précis, ils ont congratulé la BCEAO, au regard de la démarche d’anticipation entreprise pour parer aux désagréments. A propos de la microfinance, les ministres ont souligné le rôle primordial que joue le secteur dans la lutte contre la pauvreté au sein de l’Union.

Cependant, ils n’ont pas manqué de relever les difficultés qui entravent le développement et la consolidation du secteur dans les pays de l’Union. De ce point de vue, les ministres ont suggéré que les pays de l’Union qui n’ont pas encore adopté la loi sur la réglementation des Systèmes financiers décentralisés (SFD) et son décret d’application accélérent la procédure pour se conformer aux normes afin de renforcer la surveillance du secteur.

Par la suite, ils ont approuvé l’érection d’une cellule de veille conjointe Etats-BCEAO dans chaque pays membre, structure chargée de suivre régulièrement les opérations de la microfinance et de signaler à temps, les cas d’exercice illégal d’activités dans ce secteur. Toutefois, mandat a été donné au gouverneur de la BCEAO d’installer un groupe de travail dont la mission consistera à établir un état des lieux exhaustif de la situation de la microfinance dans chaque pays de l’Union.

S’agissant du relèvement du capital social minimum des établissements de crédit à l’échéance du 31 décembre 2010, les ministres ont autorisé le gouverneur Dacouri- Tabley à rappeler ce délai aux structures qui ne se sont pas encore mises à jour, puis de leur communiquer les sanctions encourues son expiration. Dacouri-Tabley a encore été sollicité à poursuivre la réflexion au niveau du groupe de travail aux fins d’élaborer un plan d’action.

Parlant de sanctions, il est prévu le retrait d’agrément aux établissements de crédit qui ne respecteraient pas l’échéance du 31 décembre 2010. Déjà, a dévoilé le gouverneur Tabley, des établissements de crédit détenant environ 70% du total des dépôts de l’Union ont rempli les conditions de conformité à la date du 30 juin 2010.

Alignement de la BCEAO aux standards internationaux

En rappel, c’est le 17 septembre 2007 que le Conseil des ministres a décidé de relever le capital social minimum des Banques et établissements financiers de l’Union, respectivement d’un milliard à 10 milliards et de 300 millions à 3 milliards de F CFA. Pour les banques, le décret de libération sollicité à l’échéance a été fixé à 5 milliards de F CFA et à 1 milliard pour les établissements financiers.

Hormis ces dossiers de la BCEAO, les ministres ont examiné d’autres points inscrits à l’ordre du jour, à savoir l’actualisation des statuts de la BOAD et l’adoption du plan stratégique 2011-2020 de la Commission de l’UEMOA. Figuraient également dans les chronogrammes, des dossiers de la Commission bancaire de l’UEMOA et du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers.

A l’ouverture des travaux, le président du Conseil des ministres de l’UEMOA, José Mario Vaz, par ailleurs, ministre des Finances de la Guinée-Bissau a indiqué que la nouvelle architecture institutionnelle en vigueur depuis le 1er avril 2010, est une réforme qui vise à aligner le fonctionnement de la BCEAO sur les standards internationaux. En cela, quitus a donc été donné au Comité de politique monétaire (CPM) de définir la politique monétaire au sein de l’Union, ainsi que des instruments de sa mise en œuvre.

S’adressant aux membres des nouveaux organes, M. Vaz les a exhortés à faire preuve de responsabilité et de transparence, gage de la consolidation des acquis et du développement économique des Etats membres de l’UEMOA. Il a enfin, exprimé sa solidarité envers les populations victimes d’intempéries, tout en souhaitant une bonne campagne agricole aux paysans.

Le holà de la BCEAO sur une “macro-pagaille”


Une réunion statutaire des ministres de l’Economie de l’UEMOA s’est tenue le 1er octobre 2010 à l’Agence principale de la BCEAO-Ouaga. C’est le ministre des Finances de Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz, qui a donné le top de départ des travaux en tant que président actuel de ce Conseil des ministres de la zone Union.

C’est en présence d’Abdoulaye Bio-Tchané, président de la BOAD, Henri-Tabley Dacoury, gouverneur de la BCEAO, Soumaïla Cissé, président de l’UEMOA et Léné Sebgo, patron du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) que ladite session s’est ouverte. Il s’est agi comme l’a campé José Mario Vaz, dans son propos de “porter un regard rétrospectif et prospectif sur le fonctionnement des institutions communautaires et la situation économique de l’Union”.

C’est un conclave qui survient après ceux relatifs au Comité de politique monétaire (CPM) et du Conseil d’administration de la BCEAO, courant 14 septembre 2010. C’est connu, a-t-il dit en substance, la BCEAO est en pleine réforme, laquelle mue est en vigueur depuis le 1er avril 2010, et dans cette perspective, l’objectif est d’œuvrer à ce que le fonctionnement de la Banque centrale soit en osmose avec les normes internationales.

Le CPM doit être donc à labour afin que les missions à lui assignées soient atteintes. D’où l’interpellation du ministre Vaz aux membres de ces nouveaux organes afin qu’ils œuvrent à consolider l’existant et à appliquer cette réforme.

L’espace UEMOA est par excellence celui de l’agriculture. La présente session s’est déroulée à un moment où les paysans scrutent avec anxiété le ciel, afin que la saison pluvieuse se termine dans de bonnes conditions, avec à la clef des récoltes abondantes.

Le Conseil encourage cette masse silencieuse. Plusieurs dossiers ont été examinés par la présente session, certains requérant des décisions et d’autres des avis ou pour information. Au nombre des affaires appelant à une décision, on note le relèvement du capital social minimum de 1 à 5 milliards respectivement pour les établissements financiers (EF) et les banques dont l’échéance est fixée au 31 décembre 2010 (lire encadré). Et l’actualisation des statuts de la BOAD et l’adoption du plan stratégique 2011-2020 de la commission de l’UEMOA.

Notons que deux nouveaux membres font leur entrée dans ce conseil : Mme Dédé Ahoéfé Ekoué, ministre délégué auprès de la Présidence chargée de la Planification au titre du Togo, et Marie Kacou Gervais, nistres des Affaires étrangères pour la Côte d’Ivoire.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

A l’issue du Conseil des ministres de l’UEMOA, le gouverneur Henri-Tabley Dacoury a échangé avec la presse sur deux conclusions de cette réunion :

1) des dysfonctionnements constatés dans la gestion des institutions de microfinance de l’UEMOA : leçons tirées des missions. Sur ce premier volet, la BCEAO note après des vérifications circonstanciées, que les systèmes de financement décentralisés (SFD) sont caractérisés par “un déficit de bonne gouvernance, une gestion catastrophique, de nombreux détournements, des carences et incompétences des dirigeants”.

Eu égard à cet état de fait, le Conseil a pris des décisions : il autorise d’abord la BCEAO à mettre sur pied un comité de surveillance composé “de ministres, de personnalités de la BCEAO et de personnes-ressources afin de pérenniser ces SFD”, a affirmé le gouverneur Tabley-Dacoury. En outre, une loi relative à ces SFD sera adoptée, et le Conseil invite les autorités de chaque pays à appliquer les mesures prises.

2) En ce qui concerne le relèvement du capital minimum des banques et EF, le gouverneur a affirmé que c’est pour consolider ces institutions de financement. Ainsi pour les banques, le capital requis est désormais de 10 milliards de FCFA, et celui des EF de 3 milliards de FCFA.

Mais l’évolution vers ce capital se fera graduellement : 5 milliards sont exigibles pour les banques, à la date du 31 décembre 2010 échue, et 1 milliard pour les EF. Le gouverneur invite les établissements à s’y confirmer avant la date butoir, car la réglementation bancaire sera appliquée et la Commission bancaire ne transigera pas. Z.D.Z.

BONJOUR

Il n’est pas rare de voir à Ouagadougou, des animaux en divagation qui se mêlent à la circulation, surtout aux heures de pointe. Ces éleveurs de la ville obstruent souvent les voies en voulant conduire leurs animaux paître dans les réserves ou hors de la ville. Or, parmi ces animaux, il y en a, surtout les boeufs, qui sont agressifs. Il arrive souvent qu’ils encornent des passants à pied ou à moto. Que dire de ces chevaux galopant en plein jour dans la circulation ? La nuit, dans les quartiers, des bêtes dorment à la belle étoile sur des routes, dans les six mètres et malgré les coups de klaxon, certaines restent impertubables. Il est donc grand temps que les autorités communales réglementent davantage l’élevage à Ouagadougou.

Laurent Bado renonce à la compétition


Le bureau national du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) était face aux hommes des médias, le vendredi 1er octobre 2010 dans la soirée. Il s’est agi de renoncer officiellement à la candidature de Laurent Bado à l’élection présidentielle de novembre prochain et d’inviter des militants au boycott

« Tout militant conscient et responsable du PAREN est invité à se départir de toute courte vue qui pourrait nuire durablement à ce parti d’idées et d’idéal, en s’abstenant de voter le 21 novembre prochain », a déclaré le président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), Tahirou Barry.

C’était face à la presse, le vendredi 1er octobre, 2010 quand il a annoncé le retrait de la candidature de Laurent Bado de la course à la présidentielle du 21 novembre prochain. Ce retrait, selon M. Barry, n’est pas dû à des raisons financières, mais plutôt à un refus de cautionner le régime en place. « Ce retrait est notre réponse à la monarchisation du pouvoir, car Blaise Compaoré a décidé de rompre avec le consensus politique sur lequel reposait notre démocratie », a-t-il déploré.

Ainsi, sur 7,5 millions d’électeurs potentiels, seulement 3. 330. 792 se sont inscrits contre 3,9 millions en 2005. Au regard de cette situation, le PAREN estime que 3,5 millions d’électeurs trouvent inutile de voter dans un pays où le pouvoir en place triomphe toujours. Seulement 50% des inscrits disposaient de leur pièce de votation exigée à la date du 20 août 2010. Ce qui fait voir au PAREN le caractère squelettique d’un ficher jusque-là introuvable à la date officielle de clôture du dépôt des candidatures.

L’instance dirigeante du PAREN avait proposé la candidature de Laurent Bado dans le but d’encourager les militants et sympathisants à s’inscrire, étant donné que ces inscriptions sont aussi valables pour les élections municipales de mai 2011, quitte à prendre une décision finale de participation ou de non participation, au regard des conditions objectives du scrutin. Par la même occasion, le PAREN a décidé de renoncer provisoirement à son projet de conscientisation et d’information du peuple pour se concentrer sur la stratégie qui consiste à ne pas cautionner le régime en place.

L’alternance est dans la constitution

« Nous restons convaincu que l’alternance se trouve dans la constitution et non dans les élections », a soutenu Tahirou Barry. Pour lui, si l’article 37 est modifié, quel que soit le travail de conscientisation, le pays va se monarchiser. Par conséquent, son parti entend toujours œuvrer à ce que l’opposition renforce sa collaboration dans la lutte contre la monarchisation.

Il a par ailleurs, souligné que derrière le scrutin du 21 novembre se cache un enjeu de taille, celui de la révision de l’article 37. Quant à Laurent Bado, président-fondateur du parti, il a indiqué qu’en créant le PAREN, leur objectif n’était pas de gouverner le pays. Il s’était fixé comme mission principale, de conscientiser et de responsabiliser le citoyen.

« On s’était donné dix ans au maximum pour cette difficile tâche et après cela, même si je me retire, ce n’est pas pour autant que j’ai baissé les bras », s’est-il exprimé. Le PAREN qui dit avoir un projet de société sous-tendu par un programme de gouvernement capable de sortir l’Afrique en un temps record, a préféré se retirer de la course à la présidence du Faso, « pour ne pas participer de près ou de loin à l’étranglement de la démocratie au Burkina Faso ».

Présidentielle 2010 8 candidats, en attendant la liste définitive


Blaise Compaoré, Arba Diallo, Maxime Kaboré, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Boukary Kaboré, dit le Lion, Harouna Dicko, Emile Paré, dit le Chat noir du Nayala, et François Kaboré. Ce sont là les 8 candidats à la présidentielle du 21 novembre prochain à avoir effectivement déposé leur dossier auprès du Conseil constitutionnel avant la date et l’heure butoir qui étaient fixées au vendredi 1er octobre 2010 à minuit. Restent maintenant la vérification et la validation par la haute juridiction qui, en principe, publiera la liste définitive en fin de cette semaine.

« Bon ! greffier, il est 24 h ! » L’huissier de justice Me Victor Nabi vient ainsi de signifier au greffier en chef du Conseil constitutionnel, Me Ibrahim Zerbo, la fin du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 21 novembre prochain, alors qu’il est minuit précis ce vendredi 1er octobre 2010. Une horloge suisse n’aurait pas fait mieux en termes de ponctualité.

« Ah ! ok ! merci, on arrête ! », s’exclame Me Zerbo avant d’expliquer doctement au reporter de L’Obs., témoin de la scène : « Vous voyez, c’est comme ça que se passe la procédure de clôture du dépôt. Nous arrêtons tout à l’heure prévue par la loi sous le contrôle de l’huissier de justice. » Au secrétariat de l’auxiliaire de justice, trois opératrices saisissent les dossiers reçus. Le ballet des présidentiables dans le bureau du Chat (1) est donc bel et bien fini. Il faut dire que ses collaborateurs et lui ont eu une journée des plus chargées.

En effet, c’est ce jour, dernier délai, qu’ont choisi 5 candidats à la magistrature suprême, les hommes de la dernière minute comme on les appelle, pour aller officiellement faire acte de candidature auprès de la juridiction compétente. Ce qui porte la liste définitive des candidats à la candidature pour le scrutin du 21 novembre prochain à 8 personnes ayant effectivement reçu leur récépissé de dépôt.

Ce sont donc, par ordre de dépôt (qui détermine en même temps leur rang sur le bulletin de vote de la présidentielle) : Blaise Compaoré, Arba Diallo, Maxime Kaboré, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, Boukary Kaboré, dit le Lion, Harouna Dicko, Emile Paré, dit le Chat noir du Nayala, et François Kaboré.

Conformément aux dispositions du code électoral, leur déclaration de candidature composée selon les articles 124 et 125 (voir encadré), s’est donc faite 50 jours avant le 1er tour du scrutin. Restent maintenant la vérification et la validation par la haute juridiction qui, en principe, publiera la liste définitive à la fin de cette semaine [NDLR : probablement le samedi 9 octobre 2010, soit quarante-deux jours avant le premier tour].

C’est alors que les candidats non retenus pourront faire leur réclamation suivant l’énoncé de l’article 131 : « Le droit de réclamation contre la liste des candidats est ouvert à toute personne ayant été présentée par un parti ou une organisation politique, un collectif de partis ou un regroupement d’organisations légalement reconnus. Les réclamations doivent parvenir au Conseil constitutionnel avant l’expiration du huitième jour suivant celui de l’affichage de la liste des candidats au greffe. Le Conseil constitutionnel statue sans délai. »

(1)Terme argotique pour désigner le greffier

Hyacinthe Sanou

La composition du dossier

La déclaration de candidature doit comporter : • les nom, prénoms, date, lieu de naissance, filiation, profession du candidat ; • la mention que le candidat est de nationalité burkinabè et qu’il jouit de ses droits civiques et de ses droits politiques, conformément aux dispositions du titre premier du code électoral ; • s’il y a lieu, la mention que le candidat a reçu l’investiture d’un parti, d’un collectif de partis ou d’un regroupement de partis ou de formations politiques légalement constitués ; • le titre de la candidature ; • la couleur choisie pour l’impression des bulletins de vote et, éventuellement, le symbole qui doit y figurer ; • la signature légalisée du candidat ; • le reçu de versement de la caution de 10 millions de F CFA auprès du Trésor public. • les attestations de parrainage de 50 députés et/ou conseillers municipaux répartis dans au moins 7 des 13 régions du Burkina (NDLR : La candidature, au regard des nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l’Assemblée nationale le 25 janvier 2010, doit être parrainée par au moins cinquante (50) élus. Les amendements définissent trois modalités de parrainage. La première, c’est le parrainage uniquement par des députés (élus nationaux).

La deuxième, c’est le parrainage par des conseillers municipaux (élus locaux). Pour cette option, il faut que ces élus locaux soient répartis sur sept des treize régions du Burkina. La troisième option, c’est le parrainage par des députés et des conseillers municipaux. L’acte de parrainage comportant les nom, prénoms, nature du mandat et signatures légalisées est irrévocable).

La déclaration de candidature doit être accompagnée d’un certificat de nationalité ; d’un extrait d’acte de naissance ou de jugement supplétif en tenant lieu ; d’un bulletin n°3 du casier judiciaire, datant de moins de trois mois ; s’il y a lieu, d’une attestation par laquelle un parti, un collectif de partis ou un regroupement de partis ou formations politiques légalement reconnus déclare que ledit parti, collectif de partis ou regroupement de partis ou formations politiques a investi l’intéressé en qualité de candidat à l’élection présidentielle. Il en est donné récépissé.

Les 8 candidats et les formations politiques et/ou associations qui les soutiennent :
- Blaise Compaoré (CDP, ADF-RDA, AMP, FEDAP/BC)
- Arba Diallo (PDS, PAI (tendance Philippe Ouédraogo), FFS)
- Maxime Kaboré (indépendant)
- Me Bénéwendé Stanislas Sankara (UNIR/PS)
- Boukary Kaboré, dit le Lion (UPS/MP)
- Harouna Dicko (RPN)
- Emile Paré, dit le Chat noir du Nayala (CAP)
- François Kaboré (PDP/PS)

Boukary Kaboré "le Lion" entend être de la partie


Le président de l’Union panafricaine sankariste/Mouvement progressiste (UPS/MP), Boukary Kaboré, dit "le Lion" a déposé le vendredi 1er octobre 2010, à Ouagadougou, sa candidature, au Conseil constitutionnel pour le scrutin présidentiel du 21 novembre 2010 au Burkina.

Apporter un changement au pays des Hommes intègres est l’objectif recherché, à travers la candidature à la présidence du Faso de Boukary Kaboré dit "le Lion". Le Lion a remis au greffier en chef dudit Conseil, Ibrahima Zerbo, son dossiers contenant son curculum vitae détaillé, 55 attestations pour 9 régions et le symbole de son parti. M. Zerbo et ses collaborateurs, après avoir vérifié le dossier, ont reçu la candidature de Boukary Kaboré .

C’est la toute première fois que M. Kaboré se présente à un scrutin présidentiel .Selon le président de la coalition de l’Union panafricaine sankariste/Mouvement sankariste et Conseil national pour la rénaissance /Mouvement sankariste (UPS/MS et CNR/MS), après 23 ans de stabilité politique, rien ne va dans le pays et il faut un changement. Il a par ailleurs, affirmé que le peuple a faim et soif et il faut le libérer de cette souffrance. Il a également souligné que la corruption persiste et qu’il faut l’éliminer au Faso

« Après 23 ans de stabilité politique, je viens pour essayer d’apporter un changement, afin d’obtenir une économie fiable, les paysans souffrent, il faut développer l’agriculture pour les libérer de la pauvreté », a laissé entendre Boukary Kaboré, le Lion .

Pour ce changement et pour bâtir la nation, il faut mettre fin à l’achat des consciences. « L’histoire de l’article 37 est un divertissement et le Burkina doit se construire dans le travail", a-t-il confié. Le président de l’UPS/MS, Boukary Kaboré, le Lion, s’est dit confiant de sa victoire au soir du 21 novembre 2010.

RENTREE JUDICIAIRE 2010-2011 On attend les sanctions de la Cour des comptes


Le vendredi 1er octobre 2010 à Ouagadougou, la rentrée judiciaire a été matérialisée par une audience solennelle axée sur le thème : "Le rôle de la Cour des comptes dans la moralisation des dépenses publiques et de la bonne gouvernance". Il a été souhaité que la juridiction supérieure de l’ordre des finances publiques soit dotée de moyens à même de lui permettre de prendre des décisions visant la sanction des fautes de gestion.

9h. "Mesdames et messieurs, la Cour !" Les robes rouges entrent solennellement et fièrement en file indienne dans la salle d’audiences du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Elles suivent de quelques minutes le Premier ministre Tertius Zongo et Zakalia Koté, ministre de la Justice, Garde des sceaux, vice-président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et représentant le président du CSM, Blaise Compaoré. "L’audience solennelle de la rentrée judiciaire 2010-2011 est ouverte !", clame Pierre Nébié, Premier président de la Cour des comptes, trônant au milieu de ses homologues du Conseil d’Etat, Haridiata Dakouré et de la Cour de cassation, Abdouramane Boly. Après le procureur général et le greffier en chef, Me Issouf Baadhio, bâtonnier de l’ordre des avocats, est monté à la tribune pour indiquer qu’il trouvait "particulièrement important" le thème de cette rentrée. Il attire par ailleurs l’attention du ministre de la Justice sur la "belle" salle du TGI. Une salle qui le sera encore plus si les climatiseurs étaient remis en état de bonne marche ! (Applaudissements nourris). "Votre requête est entendue et agréée !", a répondu Zakalia Koté, avant de prononcer son discours. Outre le fait qu’il a relevé l’importance de la Cour des comptes dans la volonté de l’Etat de rendre compte et les félicitations à la juridiction pour ses efforts, le ministre a insisté sur la mission juridictionnelle de celle-ci. Pour lui, il est temps que la Cour des Comptes sanctionne les auteurs de fautes de gestion qu’elle dénonce. "Est-il besoin de vous rappeler que depuis la création de votre juridiction (…) (ndlr, en 2000), aucune décision visant à sanctionner les fautes de gestion n’a été rendue ?, s’est-il interrogé (…). J’attends par conséquent de vous que ce constat glorieux soit démenti dans les prochains mois par une production judiciaire rigoureuse".

"Plus de dynamisme et d’audace"

Pour cela, le ministre a jugé qu’il faut non seulement aux membres de la Cour "plus de dynamisme et d’audace", mais aussi une "relecture de la loi régissant la Cour". Il a alors annoncé qu’à cet effet, un avant-projet de loi a été adopté par le Conseil de ministres du 30 septembre 2010 et sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale. En tout cas, Emile Toé Badou, procureur général près la Cour des Comptes, a estimé que la pédagogie et l’information enseignées par la Cour des Comptes aux ordonnateurs et comptables ont assez duré et il a requis que, "si cela n’a pas suffi, des têtes devront tomber !" Le Premier président de la juridiction, Pierre Nébié, a indiqué que les obstacles à la mise en œuvre de cette réquisition sont, entre autres, dus à la non-prévision par la loi organique d’une chambre de discipline budgétaire pour le jugement des fautes de gestion et une description insuffisante de la procédure d’instruction. La réflexion est donc ouverte et sera l’un des importants meubles de cette année judiciaire que Pierre Nébié a déclarée ouverte.

Une chambre de discipline à moyen terme

Une communication a été donnée sur le thème de cette rentrée judiciaire dont un certain nombre de recommandations ont été tirées. Parmi elles, il a été déclaré "souhaitable (…) de réviser cette loi (loi n°O14-2000/AN du 16 mai 2000 portant création de la Cour des comptes dans son ensemble afin d’y inclure les dispositions complémentaires en matière d’indépendance organique et de mettre à niveau certains aspects organisationnels, statutaires et procéduraux (…)". Il a également été demandé de rendre opérationnelle la sanction "des fautes de gestion à l’égard des ordonnateurs ou de leurs subordonnés (…) par la création à moyen terme d’une chambre de discipline budgétaire et financière".

65e session de l’Assemblée générale de l’ONU : le Burkina Faso fait un tour d’horizon des questions d’actualité


La 65ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a ouvert son débat général, première phase de ses travaux, le 23 septembre dernier sous la présidence de Monsieur Joseph Deiss de la de la Confédération Helvétique. Jusqu’au 29 septembre, les Etats membres se sont succédé à la tribune de cette instance internationale, pour exprimer leur avis sur la marche actuelle du monde et leur vision sur ce qu’ils estiment être le meilleur pour l’humanité. Le Burkina Faso, par la voix de son Représentant Permanent auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Michel Kafando, y a fait une déclaration le 28 septembre. Une déclaration qui a abordé plusieurs sujets dont la politique, la diplomatie, l’économie, la paix et la sécurité, l’environnement, l’énergie.

« Réaffirmer le rôle central des Nations Unies dans la gouvernance globale », c’est sous ce thème que se tient à New York, la 65ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies. A travers ce thème, Monsieur Joseph Deiss (Suisse) qui assure la présidence des travaux, entend interpeler la responsabilité commune des 192 pays membres de l’organisation quant à l’urgente nécessité de rétablir l’ONU dans sa légitimité de jouer son rôle qui est de « promouvoir les droits de toutes les femmes et de tous les hommes de notre planète ». Le monde, aujourd’hui plus qu’hier, est plus interdépendant et inter connecté, d’où le caractère commun et global des défis à relever.

Ainsi, des problèmes contemporains tels que la pauvreté, les pandémies, les conflits, le réchauffement climatique, le terrorisme, les crises économiques et financières, les migrations, les trafics de tout genre, ne peuvent être gérés que grâce à des stratégies globales et concertées. Ceci impose donc l’établissement d’un partenariat mondial, qui malheureusement, comme l’a noté le président dans son discours d’ouverture, se heurte encore à la difficile formation d’un consensus sur l’action à mener. Face aux réalités actuelles, une gouvernance globale légitime et efficace n’est donc pas une option, elle s’impose. Le président Joseph Deiss a de ce fait appelé les dirigeants à la réflexion sur la construction « d’une ONU forte, inclusive, et ouverte en tant que garante de la gouvernance globale ». Il a invité les participants à « avoir le courage de débattre de questions difficiles, mais dans un esprit d’amitié et d’ouverture » ; une précaution qui n’est pas de trop quand on sait que tous, sans exception, ont le droit d’exprimer leurs opinions à cette tribune.

La marche du monde vue par le Burkina

Le débat général, qui est l’occasion pour chaque pays de s’exprimer à la face du monde, a vu le passage de tous les pays, petits et grands ; chacun exposant ses préoccupations, ses inquiétudes, ses attentes, ses regrets, sa désapprobation ou ses divergences de vue sur divers sujets. C’est dans ce cadre que le Burkina Faso est intervenu par la voix de SEM Michel Kafando. D’entrée, il a rappelé le contexte international difficile dans lequel se tient la présente session. Un contexte marqué par une conjonction de crises multiformes (économique, financière, alimentaire, énergétique), et des interrogations sur les réelles capacités des nations à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015. Outre ces préoccupations, l’Ambassadeur a abordé la question des changements climatiques, de la paix et de la sécurité, du trafic des drogues et des stupéfiants, de l’énergie et de la réforme de l’ONU.

Ainsi, le Burkina Faso, confronté de plus en plus aux inondations et autres catastrophes naturelles, a salué la tenue en décembre 2009, de la Conférence de Copenhague sur le changement climatique, qui, même sans un accord chiffré, a eu « le mérite de faire avancer le débat sur la question de l’assistance aux pays les plus vulnérables, ainsi que sur les actions de la déforestation ».

Le Burkina Faso, qui est engagé dans la résolution des conflits par les actions de médiation du Président du Faso, et les opérations de maintien de la paix dans différents pays, signale à l’occasion que la paix et la sécurité, ainsi que la résolution des conflits, demeurent des défis majeurs pour la communauté internationale. S’il se félicite du fait que certaines crises sont résorbées ou plus ou moins en voie de l’être (Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Guinée), il invite la communauté internationale à soutenir ces processus jusqu’à terme, et à redoubler d’effort dans certains situations comme le Darfour, la Somalie. La communauté internationale a également été interpellée sur de nouveaux fléaux qui menacent la paix et la sécurité dans la zone sahélo saharienne, à savoir le terrorisme, le trafic des drogues et des stupéfiants, la criminalité transnationale organisée... face à l’ampleur de ces menaces, le Burkina Faso appelle à une conjugaison des efforts pour y faire face.

Sur la situation au Proche et au Moyen Orient, le Burkina Faso, attaché aux vertus du dialogue, salue les initiatives en cours relatives aux négociations directes entre les parties au conflit. Concernant le nucléaire, Il souhaite que « la raison l’emporte, par une conciliation des droits de l’Iran à acquérir le nucléaire civil et des craintes légitimes de la communauté internationale d’une prolifération du nucléaire militaire ». A un moment où le débat est à la réaffirmation du rôle central de l’ONU, le Burkina Faso a réitéré sa foi au multilatéralisme et à la solidarité entre les peuples.

Il souhaite que les réformes en cours, notamment celles du Conseil de sécurité, réparent « les injustices historiques en particulier à l’égard de l’Afrique, seul continent à n’y avoir pas de siège permanent ». Au demeurant « que cette dynamique de réforme soit porteuse d’un esprit nouveau, qui ouvre la voie à une participation de la République de Chine Taiwan aux activités des organismes internationaux, notamment l’OACI et la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques ». Le Burkina Faso a aussi réaffirmé « sa disponibilité à apporter sa modeste contribution à l’édification d’un monde de paix et de justice ».

Présidentielle ivoirienne: les cartes d`électeurs prêtes à être distribuées


ABIDJAN — Les cartes d'électeurs et d'identité en vue du scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire fixé au 31 octobre 2010 sont prêtes à être distribuées, a annoncé vendredi le Premier ministre Guillaume Soro au cours d'une cérémonie à Abidjan.

"Je suis d'autant plus content qu'aujourd'hui au moins, nous sommes sûrs que nous pouvons aller en toute tranquillité à l'élection le 31 octobre 2010", a déclaré Guillaume Soro.

"Ceci fait près de deux décennies que ce document précieux est au coeur du débats politiques de notre pays. Avec ces cartes, nous aurons mis un terme définitif à la question de l'identité", a-t-il ajouté.

La distribution aux détenteurs est prévu pour mardi.

Dans ce pays de forte immigration, la question de la citoyenneté et de la nationalité est au coeur de la crise née en 2002 du putsch manqué de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui a coupé la Côte d'Ivoire en un sud loyaliste et un nord tenu par les FN.

Sans cesse repoussée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005, la présidentielle est destinée à clore cette crise.

La liste électorale définitive ivoirienne a été "certifiée" le 24 septembre par l'ONU.

Côte d`Ivoire: Claude Guéant rencontre Gbagbo à Yamoussoukro


YAMOUSSOUKRO — Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, bras droit du président français Nicolas Sarkozy, a rencontré samedi soir à Yamoussoukro le chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, un mois avant le scrutin présidentiel fixé au 31 octobre, a constaté l'AFP.

Arrivé en début de soirée, M. Guéant a été reçu en audience par M. Gbagbo au palais présidentiel de la capitale politique. Les deux hommes se sont entretenus environ une heure. Avant un dîner, ils se sont serré chaleureusement la main devant les photographes, sans faire de déclaration.

Le collaborateur de M. Sarkozy doit rencontrer dimanche à Abidjan le Premier ministre et chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Guillaume Soro, et les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, avant de quitter le pays à la mi-journée.

M. Guéant avait déjà envisagé de se rendre en Côte d'Ivoire au printemps mais son déplacement avait été suspendu en raison des retards pris par la publication de la liste des électeurs appelés à participer à la présidentielle, sans cesse reportée depuis 2005.

Après de multiples tensions et polémiques, cette liste de 5,7 millions d'inscrits a été enfin adoptée début septembre.

Les nombreux reports du scrutin ont tendu les relations entre Paris et Abidjan. Nicolas Sarkozy lui-même s'en est publiquement agacé à plusieurs reprises.

Laurent Gbagbo avait de son côté expliqué en mai qu'il ne se rendrait pas en France avant que Paris et Abidjan n'aient discuté de leur "différend fondamental" lié au putsch manqué de 2002 contre son régime, qui a coupé le pays en un nord FN et un sud loyaliste. En août, il a plaidé pour "des relations solides et vraies" avec la France.

Selon une source proche du dossier, le juge français Patrick Ramaël est attendu ce week-end à Abidjan, au moment même de la visite de M. Guéant, dans le cadre de ses enquêtes sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en 2004 et l'enlèvement six mois plus tard d'un avocat français.

Assemblée nationale - Les auteurs encourent la prison à vie

Les députés ont adopté, le jeudi 30 septembre 2010, le projet de loi portant ‘’interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants’’. Les auteurs de ces actes courent des peines allant de cinq ans en passant par 20 ans jusqu’à la prison à perpétuité.

La prison à perpétuité. C’est la peine qu’encourent tous ceux qui seront reconnus coupables de la traite et des pires formes de travail des enfants lorsque cela entraîne la mort ou la disparition de ces enfants. Le ministre de la fonction publique et de l’emploi, Emile Guiriéoulou a présenté, le mardi 28 septembre dernier, aux députés, membres de la commission des affaires générales et institutionnelles, le projet de loi portant ‘’interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants’’. Dans son exposé des motifs, le commissaire du gouvernement a indiqué ‘’qu’en Côte d’Ivoire, le travail fait partie intégrante des modes d’éducation et de transmission des savoirs et savoir-faire aux enfants. Dans cet optique, les enfants qui travaillent, le font presque dans un cadre familial avec comme finalité, la socialisation par l’apprentissage des rôles et tâches. Ainsi, le petit garçon qui accompagne son père au champ, se prépare à assurer ses fonctions d’adulte et la jeune fille apprend auprès de sa mère les tâches ménagères. Mais, progressivement, l’on est sorti du cadre éducatif et socialisant du conteste traditionnel pour s’inscrire dans une logique d’exploitation abusive des enfants les exposant bien souvent à des conditions de travail dangereuse, pour leur vie et leur santé’’. Le ministre Guiriéoulou Emile qui déplore cet état des faits, a révélé que ‘’les résultats de certaines investigations ont confirmé l’existence de la traite et du travail des enfants en Côte d’Ivoire dans plusieurs secteurs d’activité, notamment l’agriculture, les mines et l’informel urbain. La découverte de réseaux de traite d’enfants des pays voisins vers la Côte d’Ivoire et la campagne médiatique sur l’implication de ces enfants dans la production de notre cacao ont amené le gouvernement à inscrire la lutte contre la traite et le travail des enfants au rang des priorités nationales. C’est ainsi que le gouvernement a entrepris plusieurs actions à savoir : la signature, le 1er Septembre 2000 d’un protocole d’accord sur la traite des enfants avec le Mali ; la signature, le 27 Juillet 2006 avec huit autres pays de la sous-région (Bénin, Togo, Burkina-Faso, Guinée, Libéria, Niger, Nigéria et Mali) de l’accord multilatéral de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants en Afrique de l’ouest ; la conduite de campagne d’information et de sensibilisation dans les capitales occidentales…’’. A ces actions, il faut ajouter le plan national d’action contre la traite et les pires formes de travail des enfants adopté en conseil des ministres le 20 septembre 2007. Ces actions sont, certes, à saluer, mais actuellement, la protection des enfants contre l’usage abusif de leur force de travail ne repose, selon le ministre Guiriéoulou, que sur les dispositions de la loi No 95- 15 du 12 janvier 1995 portant code du travail. Cette loi interdit le travail des enfants avant l’âge de 14 ans, le travail de nuit des enfants avant l’âge de 18 ans et réglemente les horaires de travail des enfants. C’est pour combler ces insuffisances et renforcer la protection des enfants sur notre territoire, que le gouvernement a proposé ce texte qui vise, non seulement à interdire la traite et les pires formes de travail des enfants, mais à poursuivre les auteurs afin de les condamner. Ce projet de loi comprend 42 articles repartis en cinq chapitres. Au titre des sanctions infligés aux auteurs de la traite et des pires formes de travail des enfants, l’article 33 stipule que ’’la peine est l’emprisonnement à vie lorsque les actes de traite ou de pires formes de travail ont entraîné la disparition ou la mort de la victime, ou une incapacité permanente’’. Les députés qui attendaient ce projet de loi, l’on a adopté en plénière le jeudi 30 septembre dernier.