04 octobre, 2010

Laurent Bado renonce à la compétition


Le bureau national du Parti pour la renaissance nationale (PAREN) était face aux hommes des médias, le vendredi 1er octobre 2010 dans la soirée. Il s’est agi de renoncer officiellement à la candidature de Laurent Bado à l’élection présidentielle de novembre prochain et d’inviter des militants au boycott

« Tout militant conscient et responsable du PAREN est invité à se départir de toute courte vue qui pourrait nuire durablement à ce parti d’idées et d’idéal, en s’abstenant de voter le 21 novembre prochain », a déclaré le président du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), Tahirou Barry.

C’était face à la presse, le vendredi 1er octobre, 2010 quand il a annoncé le retrait de la candidature de Laurent Bado de la course à la présidentielle du 21 novembre prochain. Ce retrait, selon M. Barry, n’est pas dû à des raisons financières, mais plutôt à un refus de cautionner le régime en place. « Ce retrait est notre réponse à la monarchisation du pouvoir, car Blaise Compaoré a décidé de rompre avec le consensus politique sur lequel reposait notre démocratie », a-t-il déploré.

Ainsi, sur 7,5 millions d’électeurs potentiels, seulement 3. 330. 792 se sont inscrits contre 3,9 millions en 2005. Au regard de cette situation, le PAREN estime que 3,5 millions d’électeurs trouvent inutile de voter dans un pays où le pouvoir en place triomphe toujours. Seulement 50% des inscrits disposaient de leur pièce de votation exigée à la date du 20 août 2010. Ce qui fait voir au PAREN le caractère squelettique d’un ficher jusque-là introuvable à la date officielle de clôture du dépôt des candidatures.

L’instance dirigeante du PAREN avait proposé la candidature de Laurent Bado dans le but d’encourager les militants et sympathisants à s’inscrire, étant donné que ces inscriptions sont aussi valables pour les élections municipales de mai 2011, quitte à prendre une décision finale de participation ou de non participation, au regard des conditions objectives du scrutin. Par la même occasion, le PAREN a décidé de renoncer provisoirement à son projet de conscientisation et d’information du peuple pour se concentrer sur la stratégie qui consiste à ne pas cautionner le régime en place.

L’alternance est dans la constitution

« Nous restons convaincu que l’alternance se trouve dans la constitution et non dans les élections », a soutenu Tahirou Barry. Pour lui, si l’article 37 est modifié, quel que soit le travail de conscientisation, le pays va se monarchiser. Par conséquent, son parti entend toujours œuvrer à ce que l’opposition renforce sa collaboration dans la lutte contre la monarchisation.

Il a par ailleurs, souligné que derrière le scrutin du 21 novembre se cache un enjeu de taille, celui de la révision de l’article 37. Quant à Laurent Bado, président-fondateur du parti, il a indiqué qu’en créant le PAREN, leur objectif n’était pas de gouverner le pays. Il s’était fixé comme mission principale, de conscientiser et de responsabiliser le citoyen.

« On s’était donné dix ans au maximum pour cette difficile tâche et après cela, même si je me retire, ce n’est pas pour autant que j’ai baissé les bras », s’est-il exprimé. Le PAREN qui dit avoir un projet de société sous-tendu par un programme de gouvernement capable de sortir l’Afrique en un temps record, a préféré se retirer de la course à la présidence du Faso, « pour ne pas participer de près ou de loin à l’étranglement de la démocratie au Burkina Faso ».

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