23 mars, 2011

Portugal: le Premier ministre José Socrates a présenté sa démision

LISBONNE - Le Premier ministre portugais José Socrates a annoncé mercredi soir sa démission, moins de deux heures après le rejet par le parlement de son nouveau programme d'austérité censé "garantir" le rééquilibrage des finances publiques et éviter un appel à l'aide extérieure.

"Aujourd'hui, tous les partis de l'opposition ont rejeté les mesures proposées par le gouvernement pour éviter que le Portugal doive recourir à un programme d'aide extérieure", a déclaré M. Socrates dans un communication au pays.

"L'opposition a retiré au gouvernement toutes les conditions pour gouverner. J'ai par conséquent présenté ma démission au président de la République", a-t-il dit.

(©AFP

FC Barcelone : Puyol forfait deux mois

lesdessousdusport.frLDDS - FC Barcelone - Carles Puyol

Par Caroline Lutz

Pep Guardiola devra se passer d'Eric Abidal mais aussi de Carles Puyol dans les mois à venir. Puyol sera indisponible pendant deux mois.

Victime d'une tendinopathie au genou, Carles Puyol devra rester éloigné des terrains pendant deux mois selon le staff médical. Josep Guardiola devra donc se débrouiller sans son joueur pour les prochains grands rendez-vous. Un coup dur alors que les quarts de finale de la Ligue des Champions se profile mais aussi la finale de la Coupe du Roi.

FC Barcelone : Piqué s'amuse du contrôle anti-dopage

LDDS - FC Barcelone - Gérard Piqué

Par Caroline Lutz

Les accusations de dopage ont secoué le FC Barcelone, qui nie l'affaire bien évidemment. Le Real Madrid, qui serait à l'origine de ces accusations, nie aussi. La Cadena Cope, qui avait relayée l'information, se retrouve avec un procès pour diffamation sur le dos.

Gérard Piqué, pour sa part, s'amuse du contrôle anti-dopage. "Encore un contrôle antidopage... De contrôle en contrôle, ça tombe toujours sur moi..." déclare le joueur du FC Barcelone sur son Twitter. Gérard Piqué a subi deux contrôles coup sur coup. En effet, le premier avec le club du Barça où un contrôle surprise a été organisé par l'UEFA puis avec la sélection espagnole mardi.

Real Madrid : Ronaldo "je me sens très limité physiquement"

LDDS - Real Madrid - Cristiano Ronaldo

Par Caroline Lutz

Cristiano Ronaldo s'était blessé lors de son troisième but face à Malaga. Victime d'une lésion musculaire à la cuisse, le joueur avait rejoué face à Lyon lors du match retour de Ligue des Champions.

Depuis, il a aggravé sa blessure en jouant face à l'Atlético Madrid. Résultat, le voilà privé de compétition pendant deux à trois semaines, le temps de guérir et d'entamer une bonne rééducation. Il manquera les matches en sélection avec le Portugal mais peut-être aussi le quart de finale aller de la Ligue des Champions face à Tottenham. Le club d'Harry Redknapp crie déjà au bluff.

"Je me sens très limité physiquement. Le médecin a vu les images de l'IRM et a pu vérifier que je n'allais pas bien. Désormais, je souhaite récupérer a 100%. je ne peux plus continuer ainsi: je commence à en avoir sérieusement marre de cette blessure. Cette douleur m'a fait pas mal gamberger. Je ne veux pas que cela m'affecte psychologiquement." a déclaré Cristiano Ronaldo à As.

PSG : Kanouté vers Paris ?

kanoute

Par Sebastien Bonan

Le buteur du FC Séville Frédéric Kanouté serait courtisé par le PSG en vue de la saison prochaine selon la radio Cadena Ser.

L’attaquant du FC Séville Frédéric Kanouté devrait quitter le club Andalou à la fin de la saison.

A en croire, la radio espagnole Cadena Ser, l’ancien lyonnais serait sur les tablettes du PSG.

Alors que le duo Erding et Hoarau est très critiqué cette saison, le club de la capitale devrait renforcer son secteur offensif. Reste à savoir si les dirigeants parisiens souhaitent investir sur un joueur de 33 ans.

A en croire le site footmercato, l’international malien serait également pisté par des pays du Moyen-Orient, le Qatar par exemple.

Qatar 2022, un nuage d'innovation?

sports.orange.fr/En vue du bon déroulement de la Coupe du monde 2022 au Qatar, ses organisateurs planchent actuellement sur une solution visant à abaisser radicalement les températures estivales sur le Moyen-Orient. Leur dernière innovation serait de créer des nuages artificiels pour assurer une ombre permanente sur les stades où se dérouleront les rencontres. Un souhait réalisable ?

Le Mondial au Qatar n'a pas fini de nous surprendre. (Reuters) Le Mondial au Qatar n'a pas fini de nous surprendre. (Reuters)
L'attribution du Mondial 2022 au Qatar n'en finit plus de faire jaser. Comment un aussi petit pays sans tradition sportive peut-il accueillir un événement aussi important ? Comment lutter contre la chaleur accablante qui règne dans cette région du monde pendant le mois de juin et qui pourrait altérer les performances des sportifs ? Pour contrer cette deuxième problématique, les organisateurs qataris ont déjà envisagé plusieurs recours comme construire des stades climatisés ou avancer l'épreuve au mois de janvier. Une dernière solution fermement refusée par le microcosme du ballon rond, la FIFA en tête, qui a amené les éminences grises du pays à plancher sur une autre hypothèse. Une hypothèse qui pourrait faire froid dans le dos, sans mauvais jeu de mot.

Car, dans un souci de protéger les organismes des joueurs, le dénommé Saud Abdul Ghani, chef du département d'ingénierie mécanique de l'Université du Qatar, étudierait actuellement la question de la création de nuages artificiels. Rien que ça. Ces nuages mécaniques, que l'on déplacerait avec une simple télécommande, garantiraient une ombre permanente au-dessus des stades où se disputeraient les rencontres du Mondial. Le coût de ce nuage magique serait évalué pour le moment à 500.000 dollars, soit environ 350.000 euros. Une somme qu'il faudrait bien sûr multiplier par le nombre de stades pour ne pas déséquilibrer les débats.

Si le budget n'est évidemment pas un problème pour cet état pétrolier richissime, troisième producteur de gaz au monde, cette dernière trouvaille n'a pas fini de donner de l'eau au moulin des détracteurs, qui se posent encore la question de la pertinence d'organiser ce Mondial au Qatar, et surtout en plein été. Emballé par cette idée, le gouvernement pourrait même pousser le bouchon jusqu'à recycler ce cumulus pour l'utiliser sur des plages ou d'autres endroits publics. En tout cas, nuage ou pas, cette Coupe du monde s'annonce assez excitante en terme de science, de technologie et d'architecture. Dommage pour le pays organisateur que la compétition récompense simplement la meilleure équipe balle au pied.

Qatar 2022, un nuage d'innovation?

sports.orange.fr/En vue du bon déroulement de la Coupe du monde 2022 au Qatar, ses organisateurs planchent actuellement sur une solution visant à abaisser radicalement les températures estivales sur le Moyen-Orient. Leur dernière innovation serait de créer des nuages artificiels pour assurer une ombre permanente sur les stades où se dérouleront les rencontres. Un souhait réalisable ?

Le Mondial au Qatar n'a pas fini de nous surprendre. (Reuters) Le Mondial au Qatar n'a pas fini de nous surprendre. (Reuters)
L'attribution du Mondial 2022 au Qatar n'en finit plus de faire jaser. Comment un aussi petit pays sans tradition sportive peut-il accueillir un événement aussi important ? Comment lutter contre la chaleur accablante qui règne dans cette région du monde pendant le mois de juin et qui pourrait altérer les performances des sportifs ? Pour contrer cette deuxième problématique, les organisateurs qataris ont déjà envisagé plusieurs recours comme construire des stades climatisés ou avancer l'épreuve au mois de janvier. Une dernière solution fermement refusée par le microcosme du ballon rond, la FIFA en tête, qui a amené les éminences grises du pays à plancher sur une autre hypothèse. Une hypothèse qui pourrait faire froid dans le dos, sans mauvais jeu de mot.

Car, dans un souci de protéger les organismes des joueurs, le dénommé Saud Abdul Ghani, chef du département d'ingénierie mécanique de l'Université du Qatar, étudierait actuellement la question de la création de nuages artificiels. Rien que ça. Ces nuages mécaniques, que l'on déplacerait avec une simple télécommande, garantiraient une ombre permanente au-dessus des stades où se disputeraient les rencontres du Mondial. Le coût de ce nuage magique serait évalué pour le moment à 500.000 dollars, soit environ 350.000 euros. Une somme qu'il faudrait bien sûr multiplier par le nombre de stades pour ne pas déséquilibrer les débats.

Si le budget n'est évidemment pas un problème pour cet état pétrolier richissime, troisième producteur de gaz au monde, cette dernière trouvaille n'a pas fini de donner de l'eau au moulin des détracteurs, qui se posent encore la question de la pertinence d'organiser ce Mondial au Qatar, et surtout en plein été. Emballé par cette idée, le gouvernement pourrait même pousser le bouchon jusqu'à recycler ce cumulus pour l'utiliser sur des plages ou d'autres endroits publics. En tout cas, nuage ou pas, cette Coupe du monde s'annonce assez excitante en terme de science, de technologie et d'architecture. Dommage pour le pays organisateur que la compétition récompense simplement la meilleure équipe balle au pied.

Condé "compte" sur Paris pour consolider la démocratie guinéenne

PARIS - Le président guinéen Alpha Condé, en visite officielle en France cette semaine, a affirmé qu'il comptait sur Paris pour l'aider à consolider la démocratie dans son pays, mercredi, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy.

"L'Afrique est en train d'évoluer, le printemps arabe, ce n'est pas seulement le printemps arabe, c'est le printemps de toute l'Afrique" où il existe "une volonté de mettre fin à toute forme de dictature, pour installer la démocratie", a affirmé M. Condé à la presse.

Depuis son élection en novembre 2010, la Guinée a "pris des mesures très courageuses mais nous avons des difficultés passagères parce que les conditions de vie sont assez difficiles", a-t-il ajouté.

"Si la démocratie ne donne pas satisfaction au peuple, le peuple peut lui tourner le dos. Nous comptons sur la France pour nous aider à passer ce cap difficile", a-t-il ajouté.

Alpha Condé a également confirmé son intention d'organiser des élections législatives avant la fin de l'année.

De son côté, le président Sarkozy "a salué l'avènement de la démocratie guinéenne et a dit au président Condé que la France souhaitait que l'expérience démocratique dans son pays soit une réussite", selon l'Elysée.

"La France sera à ses côtés pour l'aider dans l'action de redressement qu'il a entreprise, de manière directe, à travers notre aide bilatérale s'agissant notamment de la réforme de l'armée et la restructuration des secteurs de l'eau et de l'électricité, ainsi que dans le domaine de l'agriculture", a-t-on ajouté de même source.

Paris veut également aider la Guinée "à renouer avec les institutions financières internationales", a ajouté l'Elysée.

L'Agence française de développement (AFD) et la Guinée ont signé mercredi une "convention de financement de 5 millions d'euros en subvention destinée au renforcement de la filière rizicole en zone de mangrove (Basse Guinée)".

"Grâce aux aménagements sur 2500 hectares ainsi qu'aux actions d'accompagnement des organisations de producteurs, le projet permettra une meilleure maîtrise de l'eau, une amélioration des rendements en riz et ainsi une augmentation de la production", a affirmé l'AFD dans un communiqué.

L'AFD gère l'aide française dans plus de 60 pays. L'Afrique est le premier bénéficiaire avec plus de 40% de ses engagements financiers, établis au total à 6,2 milliards d'euros en 2009.

Alpha Condé est le premier président démocratiquement élu de Guinée après un demi-siècle de régimes dictatoriaux.

Entamée lundi, sa visite en France doit se poursuivre jusqu'à vendredi. Il s'agit de son premier déplacement dans l'ex-puissance coloniale depuis son accession au pouvoir le 7 novembre 2010.

(©AFP

Libye: les événements depuis le début de l'opération militaire

nouvelobs.com

Voici les événements en Libye au 5e jour de l'opération militaire lancée par la coalition après plus d'un mois d'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi.  (c) Afp Voici les événements en Libye au 5e jour de l'opération militaire lancée par la coalition après plus d'un mois d'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi. (c) Afp

Voici les événements en Libye au 5e jour de l'opération militaire lancée par la coalition internationale avec mandat de l'ONU après plus d'un mois d'insurrection contre le colonel Mouammar Kadhafi.

--SAMEDI 19 MARS--

- La coalition, menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, passe à l'offensive, deux jours après le feu vert de l'ONU (résolution 1973), en bombardant par air et par mer des objectifs militaires libyens.

- Des avions de chasse français détruisent des blindés des troupes pro-Kadhafi. Les forces américaines et britanniques tirent des missiles de croisière contre des systèmes de défense antiaériens le long de la côte méditerranéenne.

- Un haut responsable libyen parle d'"agression barbare" contre des objectifs civils et militaires et déplore de "nombreuses victimes".

--DIMANCHE 20--

- Poursuite des raids britanniques. Des avions américains attaquent des terrains d'aviation et leurs systèmes de défense antiaériens. Des avions italiens participent aux bombardements. Des dizaines de véhicules militaires des forces de Kadhafi détruits à l'ouest de Benghazi.

- Les frappes sont un "succès" et ont permis d'instaurer une zone d'exclusion aérienne (plus haut gradé américain).

- A Tripoli, un bâtiment administratif du complexe résidentiel de Kadhafi, qui abritait selon la coalition un centre de commandement, détruit.

--LUNDI 21--

- 55 sorties d'avions français en trois jours. Première intervention de F-16 belges.

- Les revirements et les critiques contre l'intensité des bombardements se multiplient.

- Attaque des forces pro-Kadhafi à Misrata: au moins 40 morts et 300 blessés (rebelles). Dans l'Est, les forces loyalistes reculent jusqu'à Ajdabiya.

- Selon le régime, depuis samedi, la coalition a mené des raids sur Tripoli, Zouara, Misrata, Syrte et a visé Sebha, faisant de "nombreuses victimes" civiles.

- Un avion de chasse américain s'écrase, les deux membres d'équipage récupérés.

--MARDI 22--

- Combats meurtriers rebelles/forces pro-Kadhafi à Yefren (ouest). Les forces pro-Kadhafi attaquent Misrata: 17 morts. Raids de la coalition sur des positions pro-Kadhafi à Misrata.

- Première mission des avions de chasse du porte-avions français Charles de Gaulle.

- L'Otan prend en charge le respect de l'embargo sur les armes.

- Tirs de la défense antiaérienne, précédés et suivis d'explosions lointaines, entendus à Tripoli pour la 3e soirée.

- Kadhafi affirme devant ses partisans dans sa résidence-caserne à Tripoli que son pays est "prêt pour la bataille, qu'elle soit longue ou courte".

- Paris et Washington annoncent être parvenus à un accord sur le rôle de l'Otan dans le commandement, tout en le présentant de façons sensiblement différentes.

--MERCREDI 23--

- Combats forces pro-Kadhafi/rebelles dans Ajdabiya, les habitants fuient en masse.

- Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé optimiste sur une issue rapide de la guerre. Il n'y a pas "de calendrier" pour la fin des opérations (secrétaire américain à la Défense Robert Gates).

- L'Otan n'exercera pas "le pilotage politique" de la coalition (Juppé).

- Les avions de la coalition ont effectué 97 sorties en 24 heures, frappant des chars et des batteries antiaériennes. De samedi à mardi, 162 missiles Tomahawks ont été tirés (112 samedi).

- La coalition effectue des frappes aériennes contre les forces au sol de Kadhafi qui attaquent les villes (contre-amiral américain). Pas de victimes civiles signalées après les frappes, selon lui.

- L'aviation libyenne "n'existe plus comme force de combat" (armée britannique).

- L'UE décide de geler les avoirs d'une grande partie du secteur pétrolier libyen et d'appliquer sur le plan civil la zone d'interdiction de survol de la Libye mise en oeuvre sur le plan militaire.

- Les trois journalistes dont deux de l'AFP, arrêtés samedi par des forces pro-Kadhafi et libérés dans la nuit, arrivent en Tunisie.

Libye: toujours pas d'accord à l'Otan pour prendre la tête des opérations

BRUXELLES - Les pays de l'Otan n'ont toujours pas réussi à se mettre d'accord mercredi pour que l'Alliance prenne la direction des opérations militaires en Libye, a indiqué un diplomate à l'AFP.

"Il n'y a pas eu d'accord et les discussions se poursuivent", a dit ce diplomate après une nouvelle série de discussions entre les ambassadeurs des 28 pays de l'Otan.

Les discussions devraient reprendre jeudi.

Des tractations parfois houleuses sont en cours depuis plusieurs jours pour déterminer la place exacte de l'Otan dans le dispositif militaire en Libye, et notamment s'il convient de lui confier le commandement de la zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays.

Les plans militaires en ce sens ont déjà été entérinés. Si le feu vert est donné, la coordination serait effectuée de la base de l'Otan de Naples (sud de l'Italie), selon une source diplomatique française.

L'Otan a pour l'instant accepté mardi de se charger de surveiller l'embargo sur les armes contre la Libye.

(©AFP /

Manifestation de militaires: Tertius Zongo reporte son discours sur la situation de la nation

Le discours sur la situation de la nation que devait prononcer le Premier ministre ce jeudi 24 mars 2011 à l'Assemblée nationale a été reporté à la semaine prochaine. Ce report fait suite au mouvement d’humeur de militaires, qui ont manifesté dans la nuit de mardi à mercredi pour protester contre la condamnation à des peines de prison de cinq des leurs, jugés coupables d'agression sur un civil.

Par ailleurs, une source proche de la présidence à indiqué que le président du Faso, qui participe en ce moment à Abuja à une réunion sur la Côte d’Ivoire doit rentrer dans la soirée de ce mercredi 23 mars, et cela en respect de son agenda initial.
En début de soirée, la situation restait toujours calme dans la capitale. Toutefois, la circulation reste très fluide, tout comme la plupart des commerces ont gardé leur grille baissée. Les propriétaires des boutiques qui ont subi un pillage en règle, essaient de renforcer la sécurité des lieux, en érigeant des barres de protection aux différentes ouvertures. Des files d’attentes s’étaient formées dans les quelques rares stations service qui avaient rouvert pour approvisionner les usagers de la route en carburant. Profitant de la fermeture des stations, des particuliers vendaient l’essence en bouteille à 1 000 F CFA le litre, contre moins de 700 F CFA d’habitude.

Dans la nuit du mardi à mercredi, des tirs nourris ont en effet été entendus dans des camps militaires de Ouagadougou jusqu’au petit matin. Explications du ministère burkinabè en charge de la Défense, dont le domicile du premier responsable, Yéro Boly, a été saccagé: «une décision de justice rendue en première instance, le 22 mars 2011, a condamné un sous-officier et quatre militaires de rang à des peines privatives de liberté dans une affaire les opposant à un particulier. Ce jugement a été mal accueilli par certains compagnons d’armes des condamnés qui ont pris des armes et tiré des coups de feu dans la nuit du 22 au matin du 23 mars 2011». Une dizaine de personnes auraient été blessées, des commerces ainsi que des stations d’essence, pillés et saccagés. Il faut noter qu’à Bobo Dioulasso, la deuxième grande ville du Burkina Faso, des hommes de tenue se sont rassemblés un bout de temps, avant de se disperser, semble-t-il, dans le calme.

Egypte: un ex-ministre de l'Intérieur jugé pour tirs contre les manifestants

LE CAIRE (AFP)

AFP/Archives

Habib el-Adli, le 30 janvier 2006 à Tunis

L'ex-ministre de l'Intérieur égyptien Habib el-Adli va être jugé ainsi que quatre de ses collaborateurs pour avoir ordonné des tirs contre des manifestants durant la révolte qui a renversé le régime de Hosni Moubarak, a annoncé mercredi l'agence officielle Mena.

M. Adli et ses collaborateurs -des chefs de départements en charge de la sécurité dépendant du ministère- vont être traduits devant la cour criminelle du Caire, indique l'agence qui cite le procureur général Abdel Méguid Mahmoud.

Il leur est reproché d'avoir "tué des manifestants de manière préméditée et délibérée durant les manifestations qui ont éclaté le 25 janvier au Caire et dans d'autres provinces" d'Egypte.

Selon un bilan officiel, 384 personnes ont été tuées et plus de 6.000 blessées pendant la contestation populaire, réprimée au début par les forces de sécurité, qui a abouti au départ de M. Moubarak le 11 février et au transfert de ses pouvoirs à l'armée.

M. Adli est une des personnalités les plus honnies de l'ancien pouvoir. Il est déjà détenu et en cours de jugement pour des accusations de malversations financières pour lesquelles il plaide non-coupable.

AFP/Archives

Gamal Moubarak, le fils de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, dans un bureau de vote du Caire le 28 novembre 2010

Plusieurs autres anciens ministres et hommes d'affaires, proches en particulier du fils et dauphin présumé de l'ancien président, Gamal Moubarak, font également l'objet de poursuites pour corruption ou détournement de fonds.

La chute de M. Adli s'inscrit dans un contexte de crise profonde de la police égyptienne qu'il a commandée avant d'être remplacé sous la pression de la rue dans les tout derniers jours au pouvoir de l'ancien raïs.

La police est accusée d'être responsable d'une large partie de la répression et de s'être, pendant plusieurs jours au plus fort de la crise, retirée des rues pour laisser s'installer l'insécurité.

Des bâtiments du ministère de l'Intérieur ont à plusieurs reprises été visés depuis le départ de M. Moubarak par des manifestations de policiers en colère, officiellement pour des raisons salariales ou pour dénoncer les ordres les obligeant à réprimer la révolte.

Le pouvoir militaire a aussi été amené à dissoudre la très impopulaire Sécurité de l'Etat, une sorte de police politique omniprésente et redoutée. Ses archives ont fait récemment l'objet d'une bataille confuse entre policiers accusés de chercher à les détruire et manifestants voulant s'en emparer.

Mardi un bâtiment attenant au ministère de l'Intérieur au Caire, devant lequel des milliers de policiers avaient manifesté plus tôt dans la journée, a pris feu pour des raisons non élucidées.

Libye: Ban condamne les violences avant la réunion du Conseil de sécurité

NEW YORK (Nations unies) - Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a condamné mercredi les violences en Libye entre les forces du colonel Kadhafi et les rebelles, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité qui fera un premier bilan de l'intervention des puissances engagées dans ce pays.

M. Ban a appelé les forces de Mouammar Kadhafi à respecter le cessez-le-feu exigé par l'ONU, a souligné son porte-parole Martin Nesirky. M. Ban "condamne l'usage de la force qui continue dans la partie ouest de la Libye, y compris à Zenten et Misrata", a déclaré M. Nesirky, au cinquième jour des frappes autorisées par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils.

A Misrata (200 km à l'est de Tripoli), 17 personnes dont cinq enfants ont été tuées mardi par des francs tireurs et des obus des forces pro-Kadhafi, selon un médecin de l'hôpital. A l'ouest, à Zenten, les combats entre pro et anti-Kadhafi continuaient mercredi. La veille, un témoin a affirmé avoir vu "pas mal de corps à la morgue".

M. Ban "réitère son appel à une fin immédiate de la violence par toutes les parties, en accord" avec la résolution de l'ONU adoptée jeudi dernier, qui a réclamé un cessez-le-feu et autorisé un recours à la force pour protéger les civils, a ajouté le porte-parole.

"Tous ceux qui violent le droit international humanitaire et les droits de l'homme devront répondre de leurs actes", a-t-il dit.

La réunion du Conseil de sécurité de jeudi sur la Libye sera l'occasion pour M. Ban de dresser un premier bilan des opérations aériennes, comme le prévoit la résolution adoptée jeudi dernier.

La Russie et la Chine, qui se sont abstenues lors du vote, devraient critiquer l'intervention aérienne contre la Libye. Mais les pays engagés dans les opérations en Libye, en particulier la France, la Grande-Bretagne et les Etas-Unis, vont constater que les violences perpétrées par les forces loyales à Mouammar Kadhafi contre des populations civiles continuent.

Le Conseil de sécurité a adopté le 17 mars une résolution prévoyant de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils en Libye. Cette résolution stipule aussi que le Conseil recevra dans les sept jours une description de sa mise en oeuvre par le secrétaire général.

Jeudi également, les dirigeants européens se retrouvent à Bruxelles pour un sommet marqué par la cacophonie sur l'intervention militaire en Libye, qui a fait voler en éclats leur projet de politique étrangère commune comme il y a huit ans au moment de la guerre en Irak.

(©AFP /

Radioactivité: l'eau polluée à Tokyo, la peur gagne le reste du monde

TOKYO (AFP)

Jiji Press/AFP

Photo fournie par la Tepco via Jiji Press, montrant la fumée noire au-dessus du réacteur 3 à la centrale de Fukushima, le 23 mars 2011

Les 13 millions d'habitants de Tokyo ont reçu pour consigne mercredi de ne plus utiliser pour les bébés l'eau du robinet, polluée par la radioactivité de la centrale de Fukushima qui suscite des craintes de contamination alimentaire au Japon et désormais au-delà.

Douze jours après le séisme et le tsunami dans le nord-est du pays, qui ont fait plus de 24.000 morts et disparus dont 9.452 décès confirmés, les autorités nippones ne parvenaient toujours pas à écarter le danger nucléaire.

Une nouvelle fumée noire inquiétante car inexpliquée s'échappait mercredi en fin de journée du bâtiment abritant le réacteur 3 de la centrale accidentée, imposant l'évacuation d'une partie du personnel, a annoncé l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco).

Ces nouveaux rejets à l'air libre, montrés par la télévision nationale, ont encore aggravé les peurs de contamination de la chaîne alimentaire.

Tokyo a indiqué avoir découvert dans son réseau d'eau des niveaux d'iode radioactif deux fois supérieurs à la norme autorisée pour les nourrissons.

AFP

Contrôle de radioactivité le 22 mars 2011 à Fukushima

Une deuxième ville, Hitachiota, située dans la préfecture d'Ibaraki, au nord de la capitale, a également déconseillé l'eau du robinet pour les bébés, a annoncé mercredi soir la télévision.

Le gouvernement a interdit mercredi la commercialisation de produits frais susceptibles d'être pollués par des rayonnements ionisants.

Dans la préfecture de Fukushima, où se trouve la centrale, un niveau anormal de radioactivité a été retrouvé dans du lait cru et onze sortes de légumes, ainsi que dans du lait cru et des légumes de trois autres préfectures voisines.

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, a ordonné mercredi l'interdiction de la consommation et de la vente des produits provenant de ces zones, notamment les épinards, les brocolis, les choux et les choux-fleurs.

"Même si ces aliments sont consommés de façon ponctuelle, il n'y a pas de risque pour la santé", a toutefois affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. "Malheureusement, cette situation risque de durer longtemps, c'est pourquoi nous demandons leur interdiction dès maintenant".

Les tests sur les produits alimentaires vont par ailleurs être étendus à six autres préfectures autour de Fukushima, dont certaines sont aux portes de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

Mardi, le ministère de la Santé a également intensifié les contrôles sur les poissons et mollusques pêchés le long des côtes, après la détection de radioactivité dans l'eau de mer près de la centrale.

AFP

Des légumes ont été retirés des rayons dans un supermarché à Sukagawa, dans la préfecture de Fukushima, le 23 mars 2011

L'angoisse perceptible chez les consommateurs nippons, très sourcilleux sur la sécurité alimentaire, s'est propagée à l'étranger, où plusieurs pays ont décidé de renforcer les contrôles ou de bloquer purement et simplement les importations de produits alimentaires japonais.

Les Etats-Unis ont interdit l'entrée sur leur territoire du lait, des produits laitiers, des légumes frais et des fruits en provenance de quatre préfectures, dont Fukushima.

En Europe, la France a demandé à la Commission européenne d'imposer un "contrôle systématique" sur les importations de produits frais japonais aux frontières de l'Union européenne.

Paris a déjà décidé d'inspecter unilatéralement les coquillages et poissons en provenance du Japon.

Hong Kong a aussi imposé mercredi des restrictions sur les importations nippones.

Ailleurs en Asie, les produits alimentaires de l'archipel commencent à être délaissés par les consommateurs, qui se font également plus rares dans les restaurants nippons de plusieurs métropoles de la région, de Séoul à Manille en passant par Hong Kong.

AFP

Evolution et simulation de la dispersion des rejets radioactifs de la centrale de Fukushima dans l'atmosphère

Vingt-cinq ambassades au total, dont celles de l'Allemagne, de la Suisse et de la Finlande, ont fermé temporairement leurs portes à Tokyo, a annoncé mercredi le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeaki Matsumoto.

Dans le nord-est, les sauveteurs ont commencé le travail pénible d'inhumation de centaines de corps après leur identification par les familles, sans pouvoir les incinérer faute de carburant.

Le gouvernement japonais a estimé que le coût du séisme pourrait dépasser l'équivalent de 25.000 milliards de yens (200 milliards d'euros) pour la troisième puissance économique mondiale, sans compter l'impact sur l'activité des entreprises.

Libye: les troupes au sol de Kadhafi prises pour cibles

WASHINGTON - Les avions de la coalition frappent les troupes au sol du colonel Kadhafi pour les forcer à stopper leurs attaques contre les villes libyennes aux mains de l'opposition et à se replier, a reconnu mercredi un responsable militaire des opérations.

Les chasseurs-bombardiers de la coalition internationale "mettent la pression sur les forces au sol de Kadhafi qui menacent les villes", a affirmé le contre-amiral Gerard Hueber, adjoint du commandant opérationnel de la coalition, reconnaissant que, "oui", cela signifiait le bombardement des troupes libyennes.

"Afin de protéger les populations civiles, en accord avec nos partenaires de la coalition, oui, nous nous en prenons aux forces de Kadhafi qui attaquent les centres de population et mettons la pression sur elles", a affirmé le contre-amiral lors d'une audio-conférence depuis le Mount Whitney, navire amiral américain et de la coalition au large de la Libye.

Les troupes loyales à Mouammar Kadhafi s'en prennent notamment aux villes d'Ajdabiya (160 km au sud de Benghazi), de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) et de Zawiya (60 km à l'ouest de Tripoli), selon lui.

"A Adjabiya, les forces du régime ont intensifié les combat dans et hors de la ville. A Misrata, elles continuent de se débarrasser de l'opposition, ont intensifié leur opérations et s'en prennent aux populations civiles dans la ville", a soutenu l'officier américain.

"Les civils innocents dans les centres de population doivent être protégés, les forces de Kadhafi doivent cesser le feu, arrêter leur progression sur Benghazi, se retirer d'Adjabiya, Misrata et Zawiya et permettre l'accès de l'aide humanitaire à la population libyenne", a-t-il lancé, ajoutant que les civils étaient "délibérément" pris pour cibles.

Les avions alliés sont donc amenés à cibler des "chars, de l'artillerie et des lance-roquettes" des forces loyalistes qui font des incursions dans les villes.

Le contre-amiral Hueber n'a cependant pas voulu préciser si les frappes des avions alliés étaient effectuées au sein même des villes ou à leur périphérie.

Mais il n'y a selon lui "pas eu de signalement de victimes civiles" après ces frappes.

"Notre mission est de protéger la population civile et nous choisissons nos cibles et planifions nos actions avec cela comme principale priorité", a plaidé le contre-amiral.

Lors d'une opération de récupération d'un pilote de F-15 dont l'avion s'est écrasé à l'est de Benghazi lundi soir, deux avions des Marines ont largué deux bombes de 227 kilos. Huit civils ont alors été blessés, selon des témoignages de sources hospitalières recueillis par une journaliste de l'AFP sur place.

La résolution 1973 de l'ONU sur la Libye prévoit la mise en oeuvre de "toutes le mesures nécessaires" pour protéger les populations à l'exception de l'occupation du pays.

Cette mission inclut donc l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne mais aussi de "protéger les populations civiles et de faire obstacle à des massacres", a-t-il plaidé.

(©AFP /

Libye: les combats font rage, Paris optimiste sur une issue rapide

PRÈS D'AJDABIYA (AFP)

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Des insurgés libyens collectent les munitions d'un char des forces pro-Kadhafi détruit non loin d'Ajdabiya, le 23 mars 2011

Les combats faisaient rage mercredi dans plusieurs régions entre rebelles et partisans du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au cinquième jour de l'intervention militaire internationale qui, selon Paris, sera de courte durée.

Les forces loyalistes n'ont pas cessé leurs attaques, selon les rebelles et des témoins, en dépit de l'annonce dimanche soir d'un cessez-le-feu par le colonel Kadhafi.

Le leader libyen a même bravé la coalition internationale mardi soir en faisant une première apparition télévisée depuis le lancement de l'offensive, affirmant que son pays était "prêt pour la bataille, qu'elle soit longue ou courte".

Sur le terrain des combats faisaient rage dans la ville clé d'Ajdabiya (Est), à 160 km au sud de Benghazi, le fief de l'insurrection. Les habitants fuient en masse la ville.

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Un insurgé libyen à un checkpoint non loin d'Ajdabiya, le 23 mars 2011

L'un des résidents, Faraj, a affirmé que les combats l'ont empêché de revenir dans sa ville. "Il y avait des bombardements et nous avons vu des maisons en feu".

Une colonne de fumée s'élevait au-dessus de la ville, des bombardements et des tirs intermittents étaient entendus, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ils sont en train de tirer des missiles Grad sur les maisons", a affirmé Hamed al-Qabaili, fuyant également Ajdabiya. Selon lui, les combats se produisaient aux entrées est et ouest de la ville, privée de gaz et d'electricité.

Plus à l'ouest, à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), 17 personnes dont cinq enfants ont été tuées mardi par des snipers et des obus des forces pro-Kadhafi, selon un médecin de l'hôpital.

"La journée d'hier a été catastrophique. Nous avons eu le sentiment que c'était la fin", a déclaré ce médecin. Lundi, 40 morts avaient été dénombrés dans cette ville, selon les rebelles.

Des raids de la coalition ont visé mardi soir des forces de Kadhafi aux abords et à l'intérieur de Misrata, troisième ville du pays, selon un porta-parole des insurgés.

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Libye: situation le 23 mars 2011

"Aujourd'hui c'est le soulagement. Les forces de la coalition ont mené mardi soir des raids intensifs sur des positions des bataillons de Kadhafi qui ont essuyé des pertes considérables", a-t-il indiqué.

A l'ouest, à Zenten, les combats entre pro et anti-Kadhafi continuaient mercredi. La veille, un témoin a affirmé avoir vu "pas mal de corps à la morgue".

"Les forces loyales à Kadhafi tiraient ce matin en direction de Zenten avec des (lance-roquettes multiples) Grad depuis des positions situées au nord de la ville. J'ai entendu 25 tirs en une vingtaine de minutes".

"Ces forces se sont rapprochées du nord de la ville. Elles sont face à la ville et pour le moment elles tirent en direction de la façade nord de Zenten. A vol d'oiseau, elles se trouvent à 10-12 km du centre".

A quelques dizaines de km au nord, à Yefren , "les forces de Kadhafi ont entrepris une offensive meurtrière lundi et mardi et les combats ont fait au moins 9 morts", selon un habitant.

Les avions de la coalition ont effectué 97 sorties au cours des 24 dernières heures, frappant des chars et des batteries anti-aériennes, ont annoncé mercredi les forces américaines.

Les frappes aériennes "continuent à cibler les centres de commandement, les systèmes de défense anti-aérien, et les chars", a déclaré le porte-parole.

Depuis le début de l'opération, de samedi à mardi, les navires et sous-marins américains et britanniques ont tiré 162 missiles de croisière Tomahawks (112 samedi).

L'aviation libyenne "n'existe plus comme force de combat", a annoncé mercredi l'armée britannique.

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Capture d'écran de la télévision libyenne montrant le colonel Kadhafi s'adressant le 23 mars 2011 à ses partisans à Tripoli

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est montré optimiste sur une issue rapide de la guerre en Libye: "Il n'est pas question de s'enliser, ce sera une opération de courte durée".

Mais le secrétaire à la Défense américain Robert Gates a déclaré mardi au Caire qu'il n'y avait pas de "calendrier" pour la fin des opérations.

Mardi, le président américain Barack Obama avait indiqué que les Etats-Unis avaient réduit de façon "significative" le nombre de survols par leurs avions de la Libye, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne pouvant s'achever "sous peu".

Il a prévenu que Washington avait d'autres cartes que l'option militaire: "Nous avons mis en place de fortes sanctions internationales. Nous avons gelé ses avoirs. Nous continuerons à utiliser un vaste éventail de moyens de pression contre lui".

Les pays de l'Union européenne sont de leur côté parvenus à un accord de principe pour sanctionner le principal groupe pétrolier libyen, la compagnie nationale NOC.

Paris et Washington ont annoncé mardi soir être parvenus à un accord sur la question du rôle de l'Otan dans le commandement des opérations. Washington a évoqué un "rôle clef", expression non reprise par la présidence française.

L'Otan avait auparavant annoncé qu'elle se chargera de faire respecter l'embargo sur les armes contre la Libye.

L'Otan n'exercera pas "le pilotage politique" de la coalition internationale mais interviendra comme "outil de planification et de conduite opérationnelle" dans la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne, a Alain Juppé.

La première réunion du groupe de contact sur la Libye, réunissant Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et pays participant aux opérations, se tiendra mardi à Londres. Il s'agit de "bien marquer que le pilotage politique de l'opération, ce n'est pas l'Otan, c'est ce groupe de contact", a dit Alain Juppé.

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, fait face depuis le 15 février à une révolte qui a fait des centaines de morts et poussé plus de 300.000 personnes à fuir.

Paris: évacuation de la Tour Eiffel en raison d'un "colis suspect"

PARIS - La Tour Eiffel était en cours d'évacuation mercredi vers 18H00 (17H00 GMT) en raison de la présence d'un "colis suspect", a-t-on appris auprès de la direction de l'édifice parisien.

Ce paquet, précise-t-on de même source, se trouve au pied de la Tour Eiffel.

Quelque 4.000 personnes devaient être évacuées, a-t-on précisé de source policière. Un coup de fil anonyme a été passé à 16H00 (17H00 GMT), a-t-on ajouté.

C'est la quatrième fois en quelques mois que la Tour Eiffel est évacuée en raison d'une alerte à la bombe. Les trois précédentes se sont révélées fausses.

Le 26 février dernier, des appels téléphoniques anonymes étaient parvenus au ministère des Affaires étrangères notamment, signalant que des bombes allaient exploser à la Tour Eiffel et à la tour Montparnasse, ainsi qu'au théâtre du Châtelet où devait se tenir la 36e cérémonie des César du cinéma, qui récompense les talents du septième art français.

Ces lieux avaient été évacués, 1.700 personnes de la Tour Eiffel qui était restée fermée toute la soirée, 300 de la tour Montparnasse qui avait rouvert ses portes plus tard dans la soirée.

Les services de déminage dépêchés sur les deux sites n'avaient rien trouvé.

La brigade criminelle de la Police judiciaire parisienne a été saisie de l'enquête sur la présence du colis ce mercredi.

La tour Eiffel, site emblématique et l'un des plus visités de Paris, qui figure parmi d'autres en Europe sur une liste de cibles potentielles d'attentats, selon des services de renseignements occidentaux, a accueilli 6,6 millions de visiteurs en 2009, année de ses 120 ans.

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« L’affaire Kadhafi » empoisonne l’Union africaine qui ne sait plus à quel saint se vouer

C’est un imbroglio diplomatique dans le dénouement duquel l’Union africaine va jouer non seulement sa crédibilité (en a-t-elle encore une après les errements de sa gestion de la « crise ivoiro-ivoirienne » ?) mais plus encore sa survie en tant qu’institution panafricaine. Personne ne peut penser que l’opération « l’aube de l’Odyssée » (cf. LDD Spécial Week-End 0480/Samedi 19-dimanche 20 mars 2011) va apporter une solution rapide à la « crise libyenne ».

Bien au contraire. Des tensions apparaissent déjà sur la scène diplomatique internationale, du côté de Moscou comme d’Ankara, de New Delhi, de Brasilia… mais aussi dans les pays arabes, au sein de l’OTAN, de l’Union européenne et de la « coalition ». Et la « résolution 1973 » du Conseil de sécurité de l’ONU limitant (théoriquement) l’action militaire des coalisés à la sauvegarde des populations civiles libyennes, le « leader de la révolution » a tout intérêt à laisser de côté la Cyrénaïque (où se trouve Benghazi et où sont concentrés les « rebelles ») pour regrouper ses forces sur la Tripolitaine et les installations pétrolières qui s’échelonnent de Syrte à Ajdabiyah.

Passant d’une phase offensive à une phase défensive, il apparaîtra comme l’agressé (par des puissances « occidentales ») et non plus comme l’agresseur. Il sera difficile alors à la « coalition » d’apporter son soutien aux « rebelles » de Cyrénaïque sans contrevenir aux directives de la résolution de l’ONU. Mouammar Kadhafi pourra résister longtemps dans son « réduit » tripolitain et faire preuve d’une capacité de nuisance maximale. Et demeurer, aux yeux de l’UA, le « patron » de la Libye. Il ne le serait plus que l’UA et bien des pays membres de l’UA connaîtraient des difficultés de « fin de mois » (plus encore compte tenu de ce qui se passe ailleurs en Afrique du Nord et en Afrique noire et ce n’est sans doute pas fini). Il n’est pas dit, d’ailleurs, que, à l’instar du Royaume du Maroc, un certain nombre de pays n’en viennent à considérer que la gestion par l’UA des crises que traverse actuellement le continent ne soit pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une organisation panafricaine : ceux qui ont fait tomber Ben Ali à Tunis et Moubarak au Caire, mais aussi ceux qui se battent actuellement à Benghazi (et pourraient, un jour, l’emporter), pourront penser, une fois au pouvoir, que l’Union africaine est celle des « dictateurs de l’Afrique » pas des peuples du continent.

Il est bien évident, par contre, que « l’aube de l’odyssée » est propice à faire de la Libye un cancer dont les métastases vont s’étendre jusqu’aux pays voisins : la Libye a des frontières avec l’Egypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Tunisie. Et des centaines, voire des milliers, de « combattants » vont être armés dans cette nébuleuse sahélo-saharienne par le « guide de la révolution » avec le risque de voir émerger partout des mouvements rebelles qui vont revendiquer la partition de territoires parmi les plus vastes du continent africain qu’il s’agisse du Soudan, du Tchad, du Niger ou de l’Algérie et ne manqueront pas de faire leur jonction avec AQMI d’une part et les Touareg d’autre part dans la zone sahélienne ainsi que les clans mafieux qui pullulent sur la côte ouest-africaine. Financer, armer et motiver, Kadhafi sait faire. Et il trouvera dans cette action une nouvelle raison d’être. N’oublions pas que ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve dans le collimateur des « occidentaux ».

Il y a quelques années (Jeune Afrique - 5 octobre 2008), Luis Martinez, directeur de recherche au CERI-Sciences Po et directeur du Centre de recherche sur l’Afrique et la Méditerranée (CERAM) de l’Ecole de la gouvernance et d’économie (EGE) de Rabat, rappelait que Kadhafi « sait ce qu’il doit à l’Afrique ». Il précisait : « Pour les nostalgiques de la révolution, pour la vieille garde, la politique africaine de la Libye - hier militaire, aujourd’hui financière - doit demeurer une priorité absolue, car elle seule permet au pays d’exister sur l’échiquier international par rapport aux Occidentaux. Pour les réformateurs [chef de file : le fils du « guide » : Seif el-Islam], au contraire, l’Afrique est une source de problèmes, d’émigration incontrôlée et un gouffre financier ». Philippe Bernard, dans Le Monde (mardi 22 mars 2011), chiffre à 1 milliard d’euros par an les investissements libyens en Afrique subsaharienne (hors « valises »). Kadhafi entend bien bénéficier d’un retour sur investissement.

Au Conseil de sécurité de l’ONU, les pays africains qui y siègent ont voté en faveur de la « résolution 1973 » : Afrique du Sud, Nigeria, Gabon. De la part de Pretoria, c’est un revirement alors que Jacob Zuma n’a cessé, ces dernières années, d’être sur une ligne « anti-impérialiste » (d’où son soutien à Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire jusqu’à ces derniers jours). Le Nigeria était hésitant mais a fini par basculer dans le camp occidental plus par détestation personnelle de Kadhafi que par conviction diplomatique. Le Gabon, médiateur dans le conflit Libye-Tchad au temps de Hissène Habré, est dans une position délicate : Libreville a voté pour la résolution alors que Jean Ping, président de la Commission de l’UA, est un ancien ministre des Affaires étrangères du… Gabon et avait été annoncé à Paris, le samedi 19 mars 2011, comme participant à « l’aube de l’odyssée » alors qu’à Nouakchott, le dimanche 20 mars 2011, le Comité de l’UA sur la Libye appelait « à la cessation immédiate de toutes les hostilités ». Or le « panel » comprend, outre la Mauritanie, le Congo, le Mali, l’Ouganda mais aussi… l’Afrique du Sud.

Entre le 10 mars 2011, où a été constitué le comité ad hoc de l’UA sur la crise en Libye, et le 20 mars 2011, où ce comité se retrouve exclu du jeu « occidental » en Libye, il n’a fallu que dix jours pour déglinguer l’action diplomatique de l’UA concernant un de ses membres (plus encore le pays fondateur). Les présidents Zuma (Afrique du Sud) et Yoweri Museveni (Ouaganda) n’ont pas jugé nécessaire de faire le déplacement en Mauritanie où les trois présidents francophones (Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie, Amadou Toumani Touré du Mali et Denis Sassou Nguesso du Congo) se sont retrouvés isolés.

Comprenne qui pourra. Ajoutons que le secrétaire de la Ligue arabe est un Égyptien (Amr Moussa) - l’Egypte est membre de l’UA - qui tergiverse sans cesse entre le soutien à « l’aube de l’odyssée » et la dénonciation de ses dérives. Mais cet imbroglio n’est que l’expression des contradictions qui sont le fonds de commerce de l’UA. On me rétorquera que l’ONU, l’Union européenne, l’OTAN, la Ligue arabe, etc. ne sont pas, non plus, des institutions cohérentes et que la « désintégration » de l’UA à la suite de « l’aube de l’odyssée » (cf. LDD Spécial Week-End 0480/Samedi 19-dimanche 20 mars 2011) est la meilleure chose qui soit arrivée à l’organisation panafricaine : exclue de l’opération, elle se positionne « contre » et, malgré l’anti-kadhafisme de nombre de chefs d’Etat, l’unanimité se fait autour de la recherche d’une solution négociée plutôt que d’un affrontement armé soutenu par « l’occident ».

L’UA se refait donc une virginité. Incongrue à l’âge qui est le sien. Il serait bon que sur des questions qui concernent l’Afrique les réponses soient africaines. Et les solutions aussi. Que « l’occident » brûle ce qu’il a adoré, passe encore ; mais le continent africain pourrait avoir plus de cohérence dans l’action comme dans la réflexion. On en est loin ; il faudrait auparavant faire du ménage parmi ces régimes qui s’offusquent de ce qui se fait chez les autres et laissent faire chez eux. Que serait « l’Afrique des présidents » aujourd’hui sans les extravagances financières de Kadhafi ! Des extravagances qui nourrissent bien d’autres extravagances. L’UA devrait jouer un peu moins les pleureuses et un peu plus les gendarmes. Pour le bien des Africains.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

"C'est l'intérêt national" des Etats-Unis de s'impliquer en Libye

SAN SALVADOR - Il relève de "l'intérêt national" des Etats-Unis de s'impliquer au Moyen-Orient, et notamment en Libye, a assuré mardi à San Salvador le président américain Barack Obama lors d'une conférence de presse.

"Là où un dictateur brutal menace son peuple et dit qu'il n'aura aucune pitié (...) et avec la capacité de faire quelque chose dans le cadre d'une autorisation internationale (en allusion à la résolution de l'ONU), je pense que c'est dans l'intérêt national des Etats-Unis de faire quelque chose", a-t-il justifié.

Si "l'Egype peut faire une transition d'un régime autocratique à une démocratie", si la Tunisie "peut changer de la même façon", ces pays arabes "deviennent des modèles de transition pacifique" pour la région, a poursuivi le président américain.

Mais "s'ils sombrent dans le chaos", notamment en raison de l'afflux de réfugiés à leurs frontières, en provenance de Libye "cela peut avoir des effets de débordement dans la région entière", selon lui.

"Donc nous n'avons pas seulement un intérêt humanitaire, mais aussi nous avons un intérêt très pratique à ce que les changements qui traversent la région se fassent sur un mode pacifique et non violent", a-t-il conclu.

Une coalition internationale dont font partie les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont lancé samedi des attaques contre des objectifs du régime libyen après le vote d'une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU approuvant le recours à la force pour protéger les civils.

M. Obama se trouve au Salvador pour la dernière étape d'une tournée en Amérique latine entamée samedi au Brésil, poursuivie lundi au Chili et qui a été marquée par l'invervention militaire en Libye.

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Les trois journalistes, dont deux de l'AFP, libérés à Tripoli

TRIPOLI - Les trois journalistes, dont deux de l'AFP, arrêtés samedi près d'Ajdabiya (est de la Libye) ont été libérés dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ces trois journalistes, Dave Clark, Roberto Schmidt, tous deux de l'AFP, et Joe Raedle, de l'agence Getty Images, sont arrivés à l'hôtel Rixos, dans le centre de la capitale libyenne, où ils ont été accueillis par l'un de leurs collègues.

Leur libération imminente avait été annoncée quelques heures plus tôt par un porte-parole du régime libyen Moussa Ibrahim.

"Le leader de la révolution (libyenne Mouammar Kadhafi) a reçu un appel de la part du Pdg de l'Agence France-Presse Emmanuel Hoog, et le leader a demandé (...) à l'Etat et au gouvernement libyen de libérer ces journalistes", avait déclaré M. Ibrahim.

"Ils peuvent rejoindre leurs familles s'ils le souhaitent, ou rester et travailler légalement à Tripoli s'il le veulent", a-t-il encore ajouté.

Dave Clark, de nationalité britannique, Roberto Schmidt, qui a la double nationalité colombienne et allemande, et Joe Raedle, un citoyen américain, n'avaient plus donné de leurs nouvelles depuis vendredi soir. L'AFP avait établi lundi qu'ils avaient été arrêtés samedi près d'Ajdabiya par des troupes loyales à Mouammar Kadhafi.

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L'Otan hérite d'un «rôle clé» dans les opérations en Libye

Après l'union affichée le 19 mars dernier à Paris, les chefs d'État sont aujourd'hui en désaccord sur la conduite des opérations en Libye. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP.
Après l'union affichée le 19 mars dernier à Paris, les chefs d'État sont aujourd'hui en désaccord sur la conduite des opérations en Libye. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP.

Les États-Unis devraient céder la conduite de l'intervention militaire aux Européens.

De notre correspondant à Bruxelles

La crise libyenne est un laboratoire. Pour la première fois depuis des lustres, les États-Unis s'apprêtent à céder la conduite d'une opération militaire d'envergure aux Européens. Ce que beaucoup attendaient comme une chance a failli tourner mardi à la foire d'empoigne sur le Vieux Continent. Avec, une fois de plus, l'Otan au cœur de l'arène. Nicolas Sarkozy, Barack Obama et David Cameron ont sauvé la donne en soirée en décidant d'impliquer directement l'Alliance atlantique dans la conduite des opérations. La Maison-Blanche parle d'un «rôle clé», l'Élysée évoque un simple «soutien». Soucieuse d'associer des Arabes au «pilotage politique» de la campagne, la France annonce aussi une réunion de coordination.

Un peu plus tôt, pour le septième jour, dans la confusion, les 28 ambassadeurs de l'Otan avaient échoué à s'entendre sur le futur commandement en chef. Pourtant, l'urgence est là. Barack Obama, résolu à ne pas s'enliser dans une troisième guerre en terre musulmane, est bien décidé à céder le contrôle «d'ici à quelques jours». Depuis samedi, la campagne aérienne de Libye est gérée par le QG américain de Ramstein, à l'ouest de l'Allemagne. L'Otan a bien obtenu le feu vert sur deux plans arrêtés par son état-major: la zone d'interdiction aérienne et la mise en place d'un embargo maritime sur les armes. Mais la transition est virtuelle tant que l'alliance restera sans mandat politique clair de chacun des 28 alliés. Depuis mardi soir, c'est, semble-t-il, en bonne voie.

La France et le Royaume-Uni, fers de lance de l'offensive, n'ont pas eu besoin de s'entendre la semaine dernière sur le nom d'un général ou d'un chef de coalition: il était évident que le Pentagone assurerait le commandement, la coordination et l'essentiel de la force de frappe. Comme en Afghanistan, comme en Irak. La disparition imminente du leadership américain est venue reposer crûment la question du commandant en chef en Libye. L'Union européenne? Hypertrophiée sur le plan militaire, elle est politiquement paralysée. Ses deux piliers, la France et l'Allemagne, se sont déchirés sur le vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité. Au bout du compte, Nicolas Sarkozy et David Cameron n'ont réussi à enrôler que 5 des 25 autres capitales de l'UE dans la protection militaire des civils libyens. Un cadre européen exclu, restaient l'Otan ou une coalition européenne de volontaires à bâtir en pleine bataille. C'est clairement à l'Alliance atlantique que la Maison-Blanche veut céder le manche. Le 10 Downing Street est sur la même ligne. Pour David Cameron, la machinerie otanienne est « à la fois testée et éprouvée ». Impatients car déjà sur le terrain, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Italie et la Norvège poussent eux aussi à un transfert sans états d'âme de Ramstein vers Bruxelles.

Restaient trois alliés clés pour interdire le consensus. Par la voix d'Alain Juppé, la France a refusé de transmettre à l'Otan le contrôle politique jusqu'ici exercé par Paris, Londres et Washington. L'alliance occidentale est, dit-il, trop dénigrée dans le monde musulman pour y planter encore son drapeau. De son côté, l'Allemagne a temporisé en s'inquiétant du coût humain d'une campagne de longue durée. Pour finir, la Turquie, ulcérée d'être tenue à l'écart par l'Élysée, jouait les francs-tireurs en bloquant toute avancée. L'accord à trois annoncé mardi soir permet de sortir de l'ornière, en attendant bien sûr de connaître l'état-major et le visage de son chef…

Les trois journalistes, dont deux de l'AFP, libérés à Tripoli

TRIPOLI - Les trois journalistes, dont deux de l'AFP, arrêtés samedi près d'Ajdabiya (est de la Libye), ont été libérés dans la nuit de mardi à mercredi à Tripoli, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Des coups de feu au Camp Lamizana de Ouagadougou

Ph. D'illustration

Une fusillade a éclaté dans la soirée de ce mardi 22 mars 2011 au camp militaire Aboubacar Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, qui abrite la Maison d’arrêt et de correction de l’armée.

Selon les premières informations en notre possession, des militaires manifesteraient contre des peines dont certains de leurs frères d’armes ont écopé ce 22 mars 2011. Un haut gradé de l’armée a expliqué à Fasozine.com que des militaires avaient bastonné des populations il y a environ un mois au quartier Pissy de Ouagadougou. Ce sont les auteurs de ces actes qui ont été jugés et condamnés ce 22 mars à des peines de prison allant de 6 à 15 mois. Mécontents, leurs promotionnaires auraient dévalisé un dépôt d’arme afin de protester contre ces condamnations. Nous y reviendrons.

La Princesse Ameerah Al Taweel d’Arabie Saoudite chez le président du Faso

La Princesse Ameerah Al TAWEEL, épouse de Son Altesse Royale, le Prince Al Walled Bin Talal Bin Abdoulaziz AL SAOUD d’Arabie Saoudite, a rendu une visite de courtoisie le lundi 21 mars 2011 au Président du Faso, Blaise COMPAORE.

Présente au Burkina dans le cadre de l’inauguration du village d’enfants AL Waleed Bin Talal Bin Abdoulaziz AL SAUD/SUKA de Ziniaré, La Princesse Al TAWEEL a saisi l’occasion pour évoquer avec le chef de l’Etat burkinabè, les autres opportunités qui se présentent aux deux pays pour travailler dans le sens de la philanthropie.
Elle a également confié à la presse avoir transmis une invitation de son époux, le Prince Al Walled Bin TALAL au Président du Faso, pour qu’il effectue une visite en Arabie Saoudite.
La Princesse Ameerah Al TAWEEL a également indiqué avoir exprimé à la Première Dame du Burkina, sa disponibilité à travailler dans le domaine de la philanthropie. « Dans ce sens, nous avons une équipe disposée à venir faire des études pour voir les actions qui peuvent être menées au Burkina Faso », a-t-elle par ailleurs ajouté.
Le couple royal a aidé à financer le village d’enfants de Ziniaré depuis 2003, et à l’occasion de cette inauguration ce jour 21 mars, la Princesse Al TAWEEL a annoncé une dotation supplémentaire de 50.000 dollars, « preuve que nous portons à cœur ce qui se passe au niveau de ce centre d’accueil pour enfants ».