27 décembre, 2010

Taser: un juge d'instruction se penchera sur le décès d'un homme à Colombes

AFP Taser: un juge d'instruction se penchera sur le décès d'un homme à Colombes

Le parquet de Nanterre a ouvert lundi une information judiciaire contre X pour "homicide involontaire" suite au décès à Colombes (Hauts-de-Seine), fin novembre, d'un Malien qui avait notamment reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques, Taser.

Le pistolet à impulsions électriques Taser est-il responsable de la mort, fin novembre, d'un Malien sans papiers à Colombes (Hauts-de-Seine) ? Pour "déterminer avec certitude" les causes du décès, le parquet de Nanterre a confié lundi les investigations à un juge d'instruction.

Ouverte contre X pour homicide involontaire, l'information judiciaire vise "à déterminer avec certitude les circonstances du décès" de cet homme, a appris l'AFP de source judiciaire.

Ce Malien de 38 ans, en situation irrégulière, était décédé peu de temps après avoir été aspergé de gaz lacrymogène et avoir reçu deux décharges du pistolet Taser lors de son interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine).

Le parquet de Nanterre s'était montré début décembre très prudent en annonçant les conclusions provisoires de l'autopsie, affirmant que pour l'heure "aucune cause certaine, unique et absolue du décès" n'avait été identifiée.

Selon les premiers examens, l'homme était mort "d'une asphyxie aiguë et massive, par inhalation de gaz puisque du sang a été retrouvé dans ses poumons" et l'état de son coeur "dur et contracté" pouvait avoir un lien avec l'utilisation du Taser.

Interrogé lundi par l'AFP, Antoine di Zazzo, importateur du Taser en France, a dit qu'il "avait écrit au procureur il y a une semaine pour lui demander d'avoir accès au dossier et qu'il s'était étonné que la porte-parole du parquet ait pu dire que le +coeur dur+ de la victime puisse avoir pour origine le Taser".

Les résultats de l'autopsie ont été complétés par une analyse toxicologique et une expertise anatomo-pathologique, c'est-à-dire un examen des organes, afin d'apporter plus de précisions.

"L'examen toxicologique a révélé la présence du principe actif du gaz lacrymogène et des lésions pulmonaires qui ont contribué à l'arrêt cardiaque, ont été constatées par l'expertise anatomo-pathologique mais la cause unique et certaine n'a pas encore été arrêtée", a expliqué la source judiciaire.

Alliance (2ème syndicat de gardiens de la paix) a "souhaité", dans un communiqué, "que cette information judiciaire permette d'établir clairement les causes du décès pour que cessent les polémiques stériles initiées par certains lobbies" soulignant le "grand professionnalisme" des policiers intervenus à Colombes.

L'oncle et le demi-frère du défunt ont déposé plainte.

Ce décès avait relancé les interrogations autour de cette arme controversée, qui envoie une onde électrique de 2 milliampères pour 50.000 volts, bloquant le système nerveux et tétanisant la personne visée durant quelques secondes.

C'est la première fois en France qu'une utilisation du Taser coïncide avec un décès. L'Inspection générale des services (IGS, "police des polices") avait été saisie par le parquet de Nanterre.

Gaz lacrymogène, coups de bâton de défense, les policiers avaient expliqué avoir tout essayé avant de se servir du Taser, pour maîtriser un homme décrit par la police comme particulièrement violent et de forte corpulence.

Au moment du contrôle d'identité, à la suite d'un différend avec son co-locataire, l'homme avait "pété les plombs", selon la police.

Il a tenté de s'enfuir dans les étages de l'immeuble avant de blesser avec un marteau quatre des huit policiers qui le poursuivaient. La police a alors fait usage du Taser. Toutefois, les deux décharges ne semblaient pas avoir eu d'effet sur lui, selon la police

Muret. Deux morts et un blessé dans une collision sur l'A 64

Jean Cohadon
ladepeche.frLa voiture a percuté l'arrière du camion qui était arrêté sur un refuge de l'autoroute./Photo DDM Michel Viala
La voiture a percuté l'arrière du camion qui était arrêté sur un refuge de l'autoroute./Photo DDM Michel Viala

Un conducteur a percuté un semi-remorque à l'arrêt hier à hauteur de Muret sur l'autoroute Saint-Gaudens-Toulouse. Deux passagères ont été tuées. L'autoroute a été coupée pendant 2 heures pour faciliter les secours.

Deux femmes tuées, un conducteur hospitalisé en urgence dans un état « sérieux », le bilan de l'accident qui s'est produit hier vers 15 h 45 sur l'autoroute A 64 à hauteur du centre ville de la commune de Muret est terrible. Hier les gendarmes de l'escadron départemental de sécurité de la Haute-Garonne essayaient de comprendre les raisons de cette collision.

La voiture, une Dacia immatriculée en Haute-Garonne remontait vers Toulouse. À bord trois personnes qui rentraient du Comminges, sans doute de Boulogne-sur-Gesse où le conducteur, Michel Castres, 61 ans, avait des attaches familiales. Cet homme a perdu la maîtrise de sa voiture qui est partie sur sa droite et a percuté l'arrière gauche d'un semi-remorque portugais, stationné sur un refuge, un décrochage sur la droite de la chaussée. Le choc a été très violent. Le véhicule a été déstabilisé et a effectué plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser environ 15 mètres plus loin.

Les pompiers de Muret sont intervenus mais à leur arrivée, la passagère avant, Nicole Soubiran, 58 ans, avait cessé de vivre. Solange Pradeilles, 64 ans, installée à l'arrière de la voiture, côté droit, n'a également pas pu être sauvée par les secours. Elle vivait à Lavaur, dans le Tarn. Le conducteur, installé à Toulouse dans une maison du quartier Saint-Cyprien avec Nicole Soubiran a été médicalisé sur place par une équipe d'urgentistes du SAMU 31 avait d'être évacué par l'ambulance des pompiers sur l'hôpital Rangueil, à Toulouse. Les médecins restaient prudents sur son état de santé.

Le conducteur de semi-remorque, un Ukrainien, n'a pas été blessé. Le camion était stationné de manière régulière, et semble-t-il autorisée, sur le refuge. Les gendarmes essayaient hier soir de déterminer les causes de cet arrêt : problème mécanique et, ou, pause de conduite ?

Cet accident a provoqué un ralentissement important. L'autoroute a été coupée pendant 2 heures et la gendarmerie a mis en place une déviation par le centre de Muret pour faciliter les opérations de secours et les constatations des gendarmes.

BILANS AFRICAINS DE L’ANNEE 2010 / (6) FOOTBALL : Egypte, Ghana, Mazembe, tiercé gagnant

starafrica.comBILANS AFRICAINS DE L’ANNEE 2010 / (6) FOOTBALL : Egypte, Ghana, Mazembe,  tiercé gagnantPanoramic

L’année 2010 a été marquée par l’organisation pour la première fois sur le continent de la Coupe du monde FIFA. L’Afrique du Sud a réussi son pari alors que le football africain a en partie raté le sien. Le Ghana fut le seul à sauver l’honneur sur le terrain. Par ailleurs, deux équipes ont confirmé leur domination sur le plan continental : L’Egypte a remporté sa troisième Coupe d’Afrique des nations consécutive, alors que le Tout Puissant Mazembe s’est offert le doublé en Ligue des clubs champions.

- Coupe d’Afrique des nations Orange (10 – 31 janvier)

Le triplé des Pharaons

La CAN avait commencé sur un malheur avec la honteuse attaque meurtrière du bus de l’équipe du Togo par des rebelles angolais à la frontière de la province du Cabinda. Malgré la terreur provoquée par cette action, la compétition a pu commencer et aller à son terme. Sur le plan sportif, l’édition angolaise fut sans doute la moins passionnante de ces vingt dernières années. En cause, des mondialistes amorphes (Côte d’Ivoire, Cameroun, Nigeria,), des outsiders hésitants (Tunisie, Burkina Faso, Mali…), un pays hôte limité (Angola), un prestigieux revenant irrégulier (Algérie) et des conditions climatiques sévères. Tout cela fit le bonheur de l’Egypte, la formation la plus expérimentée, la plus cohérente et la plus ambitieuse dans le jeu. Les Pharaons n’ont vraiment souffert qu’en finale devant l’insouciance et le talent des jeunes loups ghanéens. Leur triplé (2006, 2008, 2010) est parfaitement mérité. Dans l’ensemble, hormis un savoureux Algérie - Côte d’ivoire (3-2) en quart de finale, peu de matches resteront dans les annales de la compétition.

Finale : Egypte 1 Ghana 0

- Coupe du monde (11juin – 11 juillet)

Le Ghana honneur de l’Afrique

Parce qu’il se déroulait sur le continent, ce Mondial avait une saveur particulière pour les Africains. Les espoirs les plus fous étaient entretenus. Sur le plan de l’organisation, le pays de Mandela fut vraiment à la hauteur et balaya d’un revers tous les doutes émis par une partie de l’opinion internationale quant à sa capacité à réussir le rendez-vous. Sur le plan sportif, les Africains, hélas, ne se montrèrent pas digne de la confiance placée en eux par leurs millions de fans. Sur les six équipes engagées dans la compétition, cinq furent sorties sans gloire. L’Eléphant de Côte d’Ivoire ne fit pas mieux qu’en 2006, le Lion du Cameroun y laissa tous ses crocs dès le premier tour, l’Aigle du Nigeria ne prit jamais son envol, les Bafana d’Afrique du Sud fit ce qu’il put et le Fennec algérien ne trouva jamais la sortie du désert. Heureusement, pour l’honneur de l’Afrique, il y eut le Ghana. Une équipe accrocheuse, séduisante et volontaire. Pour faire mieux qu’un quart de finale, elle aurait eu besoin d’une pincée de baraka et surtout d’un peu plus de bouteille. Le monde l’attend pour 2014.

Quart de finale : Uruguay 1 Ghana 1 (4 tab 2)

- Ligue des Champions d’Afrique

TP Mazembe confirme

Le champion de la RD Congo n’était pourtant pas bien parti pour réussir la défense de son titre. Mal engagé en début de phase de poules, il termina à cent à l’heure, doublant les Algériens de l’ES Sétif avant de se transformer en machine de guerre à partir des demi-finales. Autoritaire jusque-là, la JS Kabyle (Algérie) ne pesa pas lourds face à la tempête TPM. Puis, en finale, les hommes de Lamine N’Diaye explosèrent littéralement les Tunisiens de l’Espérance de Tunis. Le TPM devient ainsi le seul club africain, avec les Egyptiens d’Al Ahly, à réussir à conserver un titre de champion d’Afrique. Pour rappel, le Tout Puissant Mazembe avait déjà réalisé un tel exploit dans les années soixante (1967 et 1968) à une époque, il est vrai, où la Coupe des clubs champions était moins disputée et moins prestigieuse.

Finale

Aller : TP Mazembe (RD Congo) 5 ES Tunis (Tunisie) 0 ; Retour : ES Tunis 1 TPM 1

- Coupe de la Confédération

Le FUS Rabat sans complexe

Moins prestigieuse que la LDC, la Coupe de la Confédération offre pourtant chaque année son lot de belles affiches. Elle permet à des clubs au passé prestigieux de se remettre dans le sens de la marche et de rehausser leur niveau de jeu. Comme elle permet) des formations de stature régionale de frapper à la porte des grands du continent. C’est ainsi que le Stade Malien s’est fait une belle réputation en 2009 en s’offrant son premier titre africain. Cette année, c’est au tour du FUS de Rabat (seulement 4e ou 5e club au niveau marocain) de s’illustrer en dominant en finale un club au palmarès africain fourni, le Club Sportif Sfaxien (Tunisie). A noter que la Coupe de la Confédération demeure, plus que jamais, une affaire nord-africaine. Tunisiens, Algériens et Marocains ont remporté quatorze des seize dernières éditons (1995-2010 !

La Finale : Aller : FUS Rabat (Mar) 0 CS Sfaxien (Tun) 0 : Retour : CS Sfaxien 2 FUS Rabat 3

- Mondial des clubs (8 -18 décembre)

Le TPM comme un grand

Le TP Mazembe apprend vite ; Sorti dès le premier tour lors de sa première participation en 2009, il frappé un grand coup cette saison en se qualifiant pour la finale. Le club congolais a commencé é par prendre une douce revanche sur les Mexicains de Pachuca (1-0) avant d’éliminer logiquement en demi-finale les Brésiliens de Porto Alegre, champions d’Amérique du Sud (2-0). L’échec en finale face à l’Inter Milan (0-3) n’eut rien de déshonorant malgré la sévérité du score. En plus d’un gros chèque reis par la FIFA, le TPM a gagné la considération de la planète foot et certainement grandi un peu plus.

- Meilleur joueur africain 2010 (Glo CAF Award)

1. Samuel Eto’o (Cameroun, Inter Milan). 2. Gyan Asamoah (Ghana, Sunderland). 3. Didier Drogba (Côte d’Ivoire, Chelsea).

- RANKING FIFA (au 15 décembre)

L’Egypte dans le top 10

1. Espagne, 1887 pts. 9. Egypte, 1078 ; 16. Ghana, 908 ; 21. Côte d’Ivoire, 846 ; 32. Nigeria, 725 ; 35.Algérie, 687 ; 37. Cameroun, 670 ; 39. Gabon, 648 ; 41. Burkina Faso, 644 ; 45. Tunisie, 576 ; 51. Afrique du Sud, 550 ; 53. Botswana, 535 ; 67. Mali, 488 ; 70. Sénégal ; 464 ; 71. Bénin, 462 ; 72. Libye, 451 ; 75. Cap-Vert, 444 ; 76. Zambie, 441 ; 79. Maroc, 437 ; 80. Ouganda, 429 ; 86. Malawi, 396 ; 88. Angola, 378 ; 92. Soudan, 366 ; 94. Niger, 249 ; 96. Mozambique, 246 ; 100. Gambie, 325 ; 103. Togo, 313 ; 111. République centrafricaine, 263 ; 116. Tanzanie, 256 ; 119, Zimbabwe, 246 ; 120. Kenya, 240 ; 121. Congo, 239 ; 124.Éthiopie, 231 ; 125. Sierra Leone, 224 ; 128. Burundi, 102 ; 130. RD Congo, 190 ; 155. Madagascar, 91 ; 160. Swaziland, 82 ; 160. Liberia, 82 ; 165. Guinée Equatoriale, 72 ; 170.Lesotho, 62 ; 177. Erythrée, 40 ; 180. Mauritanie, 38 ; 186. Comores, 24 ; 191. Djibouti, 16 (203 pays classés).

Eliminatoires des Jeux Olympiques 2012 : Sénégal - Angola à suivre

starafrica.comEliminatoires des Jeux Olympiques 2012 :  Sénégal - Angola à suivrePanoramic

Le programme du deuxième tour des éliminatoires des Jeux Olympiques 2012 de Londres est connu. On notera quelques affiches intéressantes à l’image de Sénégal - Angola ou Burkina Faso - RD Congo.

Le programme du deuxième tour des éliminatoires des Jeux Olympiques 2012 de Londres est connu. On notera quelques affiches intéressantes à l’image de Sénégal -Angola ou Burkina Faso - RD Congo. Quelques chauds derbys sont également à retenir. Particulièrement Bénin - Gambie, Côte d’Ivoire - Liberia ou Mali - Guinée.

Les matches aller auront lieu entre les 25 et 27 mars et les matches retour entre les 8 et 10 avril. Les huit vainqueurs du second tour seront répartis dans deux poules.

Le programme

Maroc - Mozambique ; Tunisie - Malawi ; Algérie - Madagascar ; Egypte - Botswana ;

Ghana - Soudan ; Afrique du sud - Libye ; Zambie - Rwanda ; Benin - Gambie ;

Ouganda - Congo ; Sénégal - Angola ; Mali - Guinée ; Burkina Faso - République démocratique du Congo ; Nigéria - Guinée équatoriale ; Gabon - Swaziland. ; Côte d'Ivoire - Libéria ; Cameroun - Tanzanie.

Côte d`Ivoire: "privilégier une stratégie de pressions" (Villepin)

AFP


France
© Autre presse par DR
Dominique de Villepin, président de République solidaire, a affirmé lundi à propos de la Côte d`Ivoire qu`il fallait "continuer à privilégier une stratégie de pressions", "seule option" pour forcer le président proclamé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

"Avec les pays africains, l`ensemble des pays de l`ONU, il faut continuer à privilégier une stratégie de pressions" pour forcer Laurent Gbagbo à partir et céder la place à Alassane Ouattara, reconnu par presque toute la communauté internationale comme le président élu de Côte d`Ivoire, a déclaré sur RTL M. de Villepin.

L`ancien Premier ministre, qui fut également ministre des Affaires étrangères entre 2002 et 2004, a également estimé que pour la France, qui a 900 soldats sur place, "s`engager dans une action de force en Côte d`Ivoire serait une erreur".

"S`il y a intervention, ce doit être celle des Etats africains" mais "en Côte d`Ivoire, ça me paraît à haut risque", a-t-il ajouté. Selon lui, "il faut faire preuve de patience. Les pressions financières, économiques, politiques, ça me paraît être la seule option" car "le risque, c`est celui de la guerre civile", a-t-il mis en garde.

"La France est dans son rôle quand elle fait preuve de fermeté, quand elle défend la légitimité démocratique" mais "la vraie question aujourd`hui est comment fait-on pour aboutir?", s`est-il interrogé.

"Je me réjouis de voir les envoyés de la Cédéao, la communauté des Etats d`Afrique de l`Ouest se rendre à Abidjan pour rencontrer Gbagbo et lui dire avec insistance qu`il doit partir", a également affirmé l`ancien diplomate.

Laurent Gbagbo a dénoncé dimanche dans Le Figaro "un complot" de Paris et Washington contre lui, tandis que le camp de son rival Alassane Ouattara a appelé à une grève générale à partir de lundi jusqu`à son départ du pouvoir.

Diplomatie : Qui soutient encore Laurent Gbagbo dans le monde ?

“Le seul pays à avoir officiellement apporté son soutien à Laurent Gbagbo est l'Angola. Il existe des liens forts entre les deux pays. En 2009, le gouvernement ivoirien avait annoncé qu'il travaillait avec l'Angola à un accord de coopération militaire.
Le conseiller à la sécurité de Laurent Gbagbo, Kadet Bertin, se rend régulièrement à Luanda. Mercredi 22 décembre, l'Angola a fait une nouvelle déclaration qui confirme sa position : le ministre des affaires étrangères a demandé à la communauté internationale d'éviter l'ingérence. L'ambassadeur du Liban en Côte d'Ivoire était aussi présent à la cérémonie d'investiture de Laurent Gbagbo le 4 décembre. Les Libanais représentent la première communauté non africaine en Côte d'Ivoire - plus de 60 000 expatriés. Elle est implantée dans des secteurs économiques cruciaux. Mais le geste de l'ambassadeur n'a pas été suivi d'une déclaration officielle de l'État libanais. Plutôt que la position du pays, sa présence révèle sans doute les relations développées entre les représentants libanais sur place et l'administration de Laurent Gbagbo, ou la volonté de protéger la communauté. La Gambie, dont le président est proche de Laurent Gbagbo, a quant à elle publié un communiqué appelant les « puissances occidentales à arrêter leurs ingérences ». Mais cela ne constitue pas un soutien officiel et le poids de la Gambie est de toute façon très négligeable. Enfin, la Chine et la Russie avaient au début une attitude ambiguë : il y a des intérêts économiques en jeu, et la Russie, selon une vieille tradition héritée de la guerre froide, aime bien embêter l'Occident. Mais ces puissances ne se sont finalement pas opposées aux décisions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies. Elles ont dû réaliser que leurs intérêts à poursuivre sur cette voie étaient limités. C'est risqué ! Soutenir Laurent Gbagbo, c'est risquer de perdre l'amitié avec des partenaires bien plus importants, comme par exemple le Nigeria. La Côte d'Ivoire n'est pas une grande puissance économique. Le pays ne produit que 50 000 barils de pétrole par jour. Le cacao est une ressource importante et Abidjan un pôle d'attractivité, mais ça n'en fait pas un pays incontournable. Même les Angolais devraient réfléchir. Est-ce que ça vaut le coup de se fâcher avec les États-Unis, un de leurs partenaires commerciaux privilégiés ? Il est très difficile de se mouiller, car la communauté internationale a atteint une solide unanimité, ce qui est assez rare sur ce genre de dossier. »

Source : La Croix

Intervention diplomatique et militaire de la Cedeao : Faut-il en rire ou pleurer ? Les deux !

Le Mandat// La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO a donné le communiqué de son dernier sommet extraordinaire sur la crise ivoirienne. Les termes sont clairs, nets et sans fioriture. Quelque chose du genre, ‘’M. Gbagbo doit céder le pouvoir au vainqueur de l’élection, M. Alassane Ouattara, sinon, nous allons l’y contraindre par la force militaire s’il le faut’’.
Woulaïï ! Une blessure de l’histoire de notre pays, une honte pour la République mais à contre-sens un soulagement et une espérance de délivrance pour le peuple de Côte d’Ivoire dont la majorité est soumise à une destruction massive par la volonté d’un seul homme. Soyons clairs. Pour une fois, que journalistes, politiciens, historiens et observateurs optent de traiter ce dossier avec détachement. Pour ce pire, nous allons détacher ce dossier volet par volet en termes de question réponse.

1-La CEDEAO a-t-elle le droit d’intervenir diplomatiquement et/ou militairement ?
Les textes fondateurs de la CEDEAO mettent l’accent sur les conditions d’un développement rapide et harmonieux, sur la solidarité, et tout cela, sur la liberté de circulation des personnes et des biens. Sur ces bases, certaines dispositions sont à caractère supra-nationale. C’est-à-dire qu’elles s’appliquent au détriment de la souveraineté. Aussi, l’Institution s’octroie-t-elle, avec le consentement des Etats membres, le droit d’ingérence au plan militaire, en cas de nécessité, pour voler au secours d’un Etat en difficulté de maintenir l’ordre ou la paix à l’intérieur. L’organisation sous-régionale peut donc intervenir militairement si la paix intérieure est menacée, notamment quand une partie de la population est victime de la politique gouvernementale. Depuis sa création en 1975, la CEDEAO est intervenue régulièrement dans les Etats membres diplomatiquement et militairement. Au plan diplomatique, on peut retenir les intenses négociations menées au Niger pour demander à l’époque au Président Tandja du Niger de ne pas s’accrocher au pouvoir. Après les tueries au stade du 28 Septembre en Guinée, des voix sollicitaient l’intervention des Forces militaires de la CEDEAO pour protéger la population civile que les militaires maltraitaient à leur guise. Il y a quelques années, les Forces armées de la CEDEAO ont du intervenir au Libéria et en Sierra Léonne. La Côte d’Ivoire, membre fondateur de l’Institution sous-régionale ne peut se braquer contre les règles qu’elle a contribué à élaborer. Elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même, plutôt que d’évoquer à longueur de journée sa fameuse souveraineté qu’elle a effritée. Le vieux sage Félix Houphouët-Boigny ne nous chantait-il pas régulièrement que c’est quand le mur est fendu que l’araignée y pénètre ?

2/ Nos Forces militaires vont-elles combattre ?
L’intervention militaire prévue par la CEDEAO se fera certainement dans le cadre d’un renforcement des Forces de l’ONUCI dont la mission vient d’être renforcée, notamment par la protection des autorités élues et la population.
Nos militaires n’ont aucun intérêt à s’interposer pour livrer combat, sous peine d’être inscrits dans l’agenda de la Cour Pénale internationale. Dans le pire des cas, l’ONU se retrouvera dans l’obligation de mener une bataille militaire pour avoir raison de Gbagbo Laurent. L’affirmation de l’opinion des Américains de voir M. Gbagbo céder le pouvoir est très claire et très forte. Rien dans l’histoire n’a résisté à une telle volonté des Américains. On a vu le cas de Saddam Hussein, le président qui a gazé les Kurdes, c’est-à-dire une partie de sa population. On sait pourquoi le Colonel Kadhafi s’est ramolli. Si nos Forces combattent, elles aggraveraient leur cas dans le dossier de la Cour Pénale internationale.

Et notre orgueil dans tout ça ?
Le peuple de Côte d’Ivoire qui dans sa large majorité a voté le départ de Gbagbo n’a pas d’état d’âme quant à savoir par qui sa volonté s’appliquera. Avec toutes les tueries massives, les enlèvements et autres arrestations arbitraires opérés, il n’y a pas de honte pour ce peuple de bénéficier du soutien d’une organisation qu’il a contribué à créer pour de telles éventualités.

Et les menaces voilées brandies contre les ressortissants de la CEDEAO ?
Sans exagérer, on peut se poser la question, quelles sont tueries n’a-t-on pas encore vues pour reconnaître que les ressortissants CEDEAO paient déjà chèrement notre crise post-électorale ? C’est simplement déplorable que certaines autorités tiennent de tels discours. C’est un chantage qui ne nous honore pas. La Côte d’Ivoire est descendue suffisamment bas pour s’inscrire encore sur cette autre triste liste. Souhaitons qu’il s’agit de la parole d’un désemparé. Il est temps que la sagesse de Dieu nous visite maintenant pour limiter toutes ces mises en scène qui ne nous grandissent pas.

Georges Amani

La Belgique reconnaît la nouvelle chargée d`affaires désignée par Ouattara

AFP


Médiation
© Abidjan.net par Prisca
Vendredi 23 avril 2010. Abidjan, Suite présidentielle du Pullman Hotel. Le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade rencontre le Président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le président de la CEI et les leaders des partis politiques. Photo: le ministre ivoirien des Affaires étrangères, SEM Jean-Marie Gervais Kacou
La Belgique a décidé de reconnaître comme nouveau représentant de la Côte d`Ivoire à Bruxelles une chargée d`affaires nommée par le président ivoirien Alassane Ouattara, a-t-on appris lundi auprès du ministère belge des Affaires étrangères.

L`ambassadrice de Côte d`Ivoire, Marie Gosset, a elle été révoquée par M.
Ouattara en tant que fidèle du président sortant Laurent Gbagbo, qui
revendique lui aussi la victoire à l`élection présidentielle mais qui n`a pas
été reconnu par la Belgique, de même que par l`immense majorité de la
communauté internationale.

"Il y a quelques jours, M. Ouattara nous a fait savoir qu`il retirait sa
confiance à Mme Gosset et qu`il avait désigné une chargée d`affaires comme
représentante de son gouvernement", a expliqué à l`AFP un porte-parole du
ministère belge.

"Comme la Belgique a reconnu la victoire de M. Ouattara, nous traiterons
désormais avec cette personne, qui, en tant que chargée d`affaires, n`a pas
besoin d`une procédure d`agrément", a-t-il précisé.

Le porte-parole n`a néanmoins pas souhaité préciser dans l`immédiat
l`identité exacte de la nouvelle chargée d`affaires ivoirienne, estimant qu`il
fallait lui donner le temps de "s`imposer" au sein de l`ambassade.

Alassane Ouattara a été désigné vainqueur de l`élection par la commission
électorale. Laurent Gbagbo, lui, l`a été par le Conseil constitutionnel
ivoirien et il continue de détenir la majeure partie des leviers du pouvoir
tandis que son adversaire est retranché dans l`hôtel du Golf à Abidjan,
protégé par la force de l`Onu, l`Onuci.

Côte d'Ivoire: Odinga médiateur de l'UA

AFP



L'Union africaine (UA) a demandé aujourd'hui au premier ministre kényan, Raila Odinga, de coordonner les efforts de l'organisation panafricaine pour tenter de résoudre la crise politique en Côte d'Ivoire.

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a demandé à M. Odinga "d'assurer le suivi de la situation en Côte d'Ivoire et de renforcer les chances de succès des efforts en cours", selon un communiqué.

M. Odinga, qui a été nommé premier ministre en 2008 dans un gouvernement de coalition mis en place pour mettre fin à plusieurs semaines de crise politique au Kenya, a récemment appelé à un retrait du président sortant Laurent Gbagbo.

Par ailleurs, M. Ping, a exprimé son "soutien à la mission" qu'effectueront mardi à Abidjan les chefs d'Etat béninois, sierra-léonais et cap-verdien, désignés par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le président de la Commission de l'UA a souhaité que cette mission permette "d'enclencher une dynamique salutaire qui soit de nature à préserver les acquis de la démocratie en Côte d'Ivoire".

Les 53 membres de l'Union africaine ont suspendu la Côte d'Ivoire le 6 décembre en raison du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir.

Iran: rencontre programmée entre deux Allemands détenus et leur famille

TEHERAN (AFP)

AFP/Archives

Un homme porte le portrait de l'Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, lors d'une manifestation à Paris le 10 octobre 2010.

Une rencontre est programmée d'ici peu entre les deux journalistes allemands détenus en Iran depuis octobre et leur famille, à Tabriz (nord-ouest) où ils sont détenus, ont affirmé lundi des sources iraniennes et allemandes.

"Les familles ont quitté Téhéran pour Tabriz," a déclaré le ministre des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast à la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam, faisant écho à un porte-parole de son homologue allemand, selon qui les proches "sont actuellement en route pour Tabriz".

Ces sources n'ont pas précisé si la rencontre aurait lieu lundi soir ou mardi.

"A la suite d'une demande du ministre allemand des Affaires étrangères auprès du ministre iranien par intérim des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, la possibilité d'une rencontre entre les deux Allemands et leur famille a été crée", a rapporté lundi l'agence officielle Irna.

Citant le ministère iranien des Affaires étrangères, Irna ajoute que "cette rencontre a été autorisée à Tabriz en tenant compte de l'approche du nouvel an" chrétien.

Un porte-parole de la diplomatie allemande a confirmé que le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, s'est entretenu à plusieurs reprises de cette question avec M. Salehi qui "a confirmé qu'une rencontre serait possible".

L'agence semi-officielle Mehr avait annoncé lundi soir que la rencontre s'était déjà déroulée, une première information aussitôt été démentie par Berlin.

Les deux Allemands ont été arrêtés en octobre à Tabriz, alors qu'ils interviewaient le fils et l'avocat de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à la lapidation pour qui la communauté internationale s'est mobilisée.

Lundi matin, le gouvernement allemand a exprimé son "irritation" à l'ambassadeur iranien en Allemagne au sujet de l'annulation d'une rencontre entre les journalistes et leur famille.

"Ce matin (lundi), l'ambassadeur iranien a été convoqué au ministère des Affaires étrangères" où lui a été "très clairement signifiée l'irritation du gouvernement allemand" après que la rencontre a été ajournée sine die, a indiqué le porte-parole du ministère.

"Pour le moment, il n'y a pas eu de rencontre" entre les détenus allemands et leurs proches, qui avaient fait le déplacement le 24 décembre à la suite "d'engagements fermes et répétés du côté iranien", a-t-il ajouté, précisant que les proches des détenus.

Le 7 décembre, le ministère iranien des Affaires étrangères avait indiqué examiner une requête des deux Allemands pour voir leur famille à l'occasion du Nouvel An.

Les deux Allemands, employés par l'hebdomadaire Bild am Sonntag, ont été arrêtés en octobre en même temps que leurs interlocuteurs, le fils et l'avocat de Sakineh Mohammadi-Ashtiani.

Cette dernière a été condamnée à mort pour adultères, mais aussi pour avoir participé au meurtre de son mari commis par son amant. Sa peine de lapidation a été suspendue par les autorités judiciaires iraniennes en attendant un nouvel examen du dossier.

Les autorités iraniennes reprochent aux deux Allemands d'être entrés en Iran en tant que touristes et non en tant que journalistes.

Les journalistes étrangers doivent obtenir une autorisation spéciale du ministère de la Culture pour pouvoir travailler en Iran, ce que les deux journalistes allemands n'avaient pas demandé.

Miss France 2011 : et de trois !

actustar.com

La France avait déjà deux Miss France pour 2011, eh bien une troisième jeune femme revendique désormais ce titre !

Après Laury Thilleman sacrée Miss France lors de la grand-messe organisée par Endemol, Barbara Morel, la Miss Nationale de Geneviève de Fontenay, une jolie blonde du nom de Mathilde Florin vient de faire son entrée dans la guerre des miss. Elue Miss France 2001 par le Comité Miss France Historique, elle représentera la France au concours Miss Earth 2011 tout comme Laury Thilleman. Ca vire au ridicule cette histoire...

Rama Yade, ex-« reine de coeur » du gouvernement français, n’est plus qu’un joker dans le jeu de Nicolas Sarkozy

Il en avait fait un symbole ; mais le temps des symboles étant largement dépassé, il lui fallait en faire autre chose. Une potiche !? La voilà plantée à l’Unesco en tant que ambassadrice, déléguée permanente de la France. Ce qui n’est quand même pas négligeable pour une jeune femme de 34 ans (ce serait encore moins négligeable pour un jeune homme du même âge). Parcours exceptionnellement rapide : l’Unesco est, généralement, une récompense pour des personnalités qui ont déjà une longue carrière derrière eux.

Rama Yade, quant à elle, était encore totalement inconnue voici cinq ans. Son irruption sur la scène médiatique remonte au mois d’août 2005. Un immeuble du XIIIème arrondissement parisien brûle ; il est occupé par des familles africaines. Sous le blaze de Aminata Fall, la jeune Rama Yade - elle n’a pas encore trente ans ! - signe un papier que publiera Le Monde où elle s’insurgera contre une nation qui se refuse à cesser de regarder « ses enfants comme des gens d’ailleurs et [à] les reconnaître enfin comme les siens ».

Sciences-Po, fonction publique (administrateur à la commission des affaires sociales du Sénat en 2002 ; directeur adjoint des programmes puis directeur de la communication de Public Sénat), clubs de réflexion politique. Parcours classique. Sauf que la jeune musulmane a épousé un militant socialiste « strauss-kahnien », Joseph Zimet, fils d’un chanteur yiddish de réputation internationale, Ben Zimet, et qu’elle se situe à droite sur l’échiquier politique.

Elle se fera remarquer par Nicolas Sarkozy (c’est Emmanuelle Mignon, son ancien professeur à Sciences-Po, qui la lui présentera), alors ministre de l’Intérieur et patron de l’UMP, qui la nommera en mars 2006 secrétaire nationale chargé de la francophonie. Début 2007 - année électorale avec la présidentielle et les législatives - elle publiera Noirs de France chez Calmann-Lévy et sera invitée à s’exprimer, le 14 janvier 2007, à la tribune du congrès de l’UMP qui va investir Sarkozy comme candidat. Elle dénoncera une gauche « sans projet et sans vision » qui n’accorde aux enfants de l’immigration « que de la pitié plutôt que le respect » et où règne « l’infantilisme et le misérabilisme ». Elle devient la « reine de coeur » de la droite française ; Ce qui ne saurait étonner. « Elle est belle. Elle est brillante. Elle est noire », écrira Marion Van Renterghem dans Le Monde (daté du mercredi 7 mars 2007), premier grand papier que lui consacrera la presse nationale française. Alain Aufray, dans Libération (lundi 2 avril 2007) évoquera son « allure de princesse d’Afrique […] gracieuse avocate d’un sarkozysme humaniste et antiraciste ».

Le 19 juin 2007, elle est nommée secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme. Sarkozy lui a promis qu’elle « représenterait la politique étrangère de la France ». Elle en accepte l’augure. Elle adopte comme devise une phrase de Aimé Césaire : « Ma bouche sera la bouche des malheurs de ceux qui n’ont point de bouche ». Elle ne sera pas muselée ; mais devra se contenter d’exprimer ses états d’âme. « Elle ne dit que des généralités, fait semblant de s’offusquer, joue la respectabilité outrée. Bref, elle est prête à une longue carrière politique. Hélas ! » commentera le chroniqueur de France 2, Eric Naulleau. « Elle incarne la révolte de la jeunesse et de la beauté contre un certain establishment », soulignera par contre le philosophe Pascal Bruckner.

On lui promettait le destin de Condoleezza Rice ; mais en affichant systématiquement son indépendance d’esprit et sa liberté de parole (pour l’action, c’est autre chose), elle va se mettre à dos son patron, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, et Sarkozy lui-même qui se lassera de son « manque de sens politique [et] de sens de l’engagement ». Mauvais procès fait à un icône qui n’avait d’autre mission que d’être cela et qui a, dans ce domaine, assuré médiatiquement (à tel point que la popularité de Rama a été un atout majeur pour sa survie au sein du gouvernement).

Cependant, en décembre 2008, Kouchner assurera que la création d’un secrétariat d’Etat aux Droits de l’homme avait été une « erreur ». Il est vrai qu’en matière de « marketing » et d’usage abusif des slogans, il a été largement débordé par Rama. « Marketing » et slogans seront le fondement de son dernier livre : Lettre à la jeunesse, publié à l’automne 2010 par Grasset. « Une société qui néglige sa jeunesse est une société condamnée au conservatisme ». « Vous êtes en jachère politique, l’angle mort de la société. On chuchote sur vous, mais qui vous parle de votre avenir ? ».

Poussée hors du Quai d’Orsay jusqu’au secrétariat d’Etat aux Sports (23 juin 2009), Rama Yade aura du mal à convaincre là encore. « Elle tousse, anticipe et capitalise » écrira Benoît Heimermann dans L’Equipe Mag (30 octobre 2010), qui notera « le perpétuel décalage entre les intentions et les réalisations ».

La reconduite de François Fillon à Matignon à la mi-novembre 2010 et la formation d’un nouveau gouvernement avec des têtes d’affiche RPR (Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie sont nommés ministres d’Etat) vont lui être fatal. Un mois plus tard, elle annonce qu’elle rejoint le Parti radical (parti associé à l’UMP) de Jean-Louis Borloo, l’autre perdant du remaniement (il se voyait déjà à Matignon). « Il ne faut pas donner l’impression d’être une caution », dira-t-elle à Henri Vernet (Le Parisien du 16 décembre 2010). Trop tard ! Elle dénoncera un « manque de volonté politique » de l’UMP pour ce qui est « des questions de cohésion sociale, la promotion de la dignité humaine, la lutte contre les inégalités sociales, la prise en compte de la jeunesse ». Elle accusera le nouveau patron de l’UMP - candidat dès que possible à la présidentielle - Jean-François Copé, de pousser trop loin le flirt avec l’électorat du Front national.

Les infidélités de la « reine de coeur » ne sèmeront pas l’émoi à l’Elysée. Sarkozy sait que Rama Yade est un joker qu’il est important d’avoir dans son jeu (ce que Borloo a compris également mais pas Copé, encore trop jeune pour accepter qu’une femme lui fasse de l’ombre et trop à droite de la droite pour s’allier à une femme musulmane issue de l’immigration).

A la veille de Noël, le mercredi 23 décembre 2010, Rama Yade, qui ne manquait pas de propositions de reconversion dans le secteur privé, va être nommée ambassadrice, déléguée permanente de la France auprès de l’Unesco. Belle performance à 34 ans.

Catherine Colonna, qui occupait le poste jusqu’à présent, avait 52 ans quand elle y avait été nommée (cf. LDD Nations unies 008/Vendredi 28 mars 2008) et un long parcours intellectuel et professionnel. Avant elle, Joëlle Bourgois, diplomate de carrière, précédemment ambassadrice à Bruxelles, avait 62 ans. Toutes les femmes qui ont représenté la France auprès de l’Unesco étaient des femmes d’exception au parcours plus exceptionnel encore en un temps où la « promotion de la femme » n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui : Jacqueline Baudrier (1981-1985), ex-patronne de l’ORTF, Gisèle Halimi (1985-1986), avocate militante des droits de la femme, Marie-Claude Cabana (1986-1988), épouse de Camille Cabana et personnalité majeure à la Mairie de Paris sous Jacques Chirac, Françoise de Panafieu (1996-1997), fille de François Missoffe, et ex-candidate de l’UMP à la Mairie de Paris.

Du côté des hommes, la liste n’est pas moins prestigieuse : Pierre Maillard, François Valéry, François-Régis Bastide, Jean-Pierre Angrémy, Hervé Bourges, Claude Harel, Jean Musitelli, Jean Guéguinou. L’Unesco a toujours été une de ces « ambassades » où le clientélisme politique (ou la proximité intellectuelle sous François Mitterrand) a été de mise dans le choix de nos représentants permanents. Reste à savoir si, en y nommant Rama Yade, c’est son image ou l’image de la France que l’on entend rehausser. Réponse en 2012 !

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

UEMOA Burkina Faso | Inauguration de l’échangeur de L’Est : Une infrastructure pour booster l’économie de la capitale

(Sidwaya) - La capitale burkinabè se dote de plus en plus d’infrastructures routières dignes de son statut de carrefour africain. Parmi celles-ci, se trouve l’échangeur de l’Est qui a été officiellement, ouvert à la circulation, le vendredi 17 décembre 2010, en présence du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré et du maire de Ouagadougou, Simon Compaoré.

D’un coût d’environ 20 milliards FCFA pour les travaux et 915 000 000 F CFA pour le contrôle), l’échangeur, situé à l’Est de Ouagadougou, est un ouvrage à trois niveaux composé entre autres, d’un passage supérieur surplombant un rond-point, un passage souterrain situé à l’intersection de la route nationale n°4 avec le boulevard des Tansoba. L’infrastructure a été financée par la Chine/Taïwan (78%) et l’Etat burkinabè (22%). L’inauguration de l’infrastructure routière a été présidée par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré, en présence des populations riveraines et des autorités municipales de Ouagadougou, notamment du maire de la ville, Simon Compaoré.

L’échangeur de l’Est, troisième du genre, répond à un souci du gouvernement de sortir le Burkina Faso du sous-développement. La qualité de l’ouvrage a été saluée par les riverains heureux de bénéficier d’un bel ouvrage, même si les débuts ont été difficiles. Selon le maire de la capitale burkinabè, Simon Compaoré, la construction des échangeurs a pour objectif de favoriser la mobilité des habitants, afin qu’ils produisent et boostent l’économie de la ville et par ricochet, celle du Burkina Faso. Même son de cloche du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré.

Celui ci a affirmé que le projet échangeur est loin d’être une lubie de projets pharaoniques, mais cadre bien avec les réalités de la croissance urbaine. Ces trois échangeurs de Ouagadougou permettront la fluidité de la circulation et d’éviter l’indiscipline et le non respect des règles du code de la route, synonymes de pertes en vies humaines.

D’où les remerciements du ministre Kaboré à tous les partenaires qui ont permis la matérialisation de ce troisième échangeur notamment les entreprises SOGEA-SATOM pour les travaux de construction, sous le contrôle des techniciens du ministère des Infrastructures et du Désenclavement et BELY SASHA GROUP pour le pavage. Selon son directeur, Dr Biyen Bely, le pavage a été professionnellement réalisé suite à un appel d’offres. Le volet pavé a couté 687 000 000 Fcfa. « Ce n’est pas uniquement le coton que nous devons exporter du Burkina, mais surtout notre savoir-faire. Car le savoir-faire peut nous donner une place de choix dans la mondialisation et contribuer énormément à faire de nous un pays émergent », a fait savoir Dr Bely. Une bonne utilisation de l’infrastructure, considérée comme la plus belle, a été recommandée aux usagers et aux riverains.

USA: tempête de neige sur la côte Est, nombreux voyageurs bloqués à New York

NEW YORK (AFP)

AFP

Un homme dans une rue enneigée de New York le 27 décembre 2010

Une sévère tempête de neige désorganisait les transports lundi sur la côte nord-est des Etats-Unis, entraînant l'annulation de centaines de vols, la fermeture des aéroports de New York et piégeant des millions d'Américains en pleine période de fêtes.

Le club automobile américain AAA avait prévu que 92,3 millions d'Américains parcourent 80 km ou plus du 23 décembre au 2 janvier, mais la tempête qui s'est abattue dimanche et se poursuivait lundi a bouleversé tous les plans.

L'Autorité américaine de l'aviation civile (FAA) a annoncé que les aéroports internationaux desservant New York (John F. Kennedy, La Guardia et Newark) resteraient fermés au moins jusqu'à 16H00 (21H00 GMT) lundi.

En revanche, ceux de Philadelphie et Boston étaient rouverts lundi matin. Celui de Baltimore fonctionnait également, mais tous les vols de la compagnie Southwest Airlines y étaient annulés.

AFP

Un homme et son chien dans la neige à New York

Au total, quelque 2.000 vols ont été annulés à cause de la neige. Un porte-parole de United Airlines, Mike Trevino, a expliqué à l'AFP que la compagnie "tentait de pré-annuler le plus possible de vols pour éviter aux passagers de se rendre dans les aéroports juste pour découvrir qu'ils ne peuvent pas partir".

"Le trafic devrait certainement revenir à la normale mardi matin", a indiqué à la presse un porte-parole de Delta, Kent Landers.

Ces annulations tombent mal, l'Europe étant elle aussi paralysée par le mauvais temps. De nombreux vols vers les Etats-Unis, en particulier de British Airways et Virgin Atlantic, annulés dimanche, étaient reprogrammés pour lundi.

Carte de localisation des Etats américains touchés par la tempête de neige

Bonne nouvelle pour certains voyageurs restés en rade dans les aéroports, les trains entre New York et Boston, eux aussi suspendus dimanche en fin d'après-midi pour cause de blizzard, circulaient à nouveau depuis 06H15 (11H15 GMT) lundi, bien que de manière réduite, a indiqué la compagnie Amtrak.

La météorologie nationale, qui maintenait lundi une alerte au blizzard entre New York et le Maine (nord-est), prévoyait des précipitations neigeuses de 30 à 60 cm. La tempête devrait progressivement se calmer dans la région au cours de la journée de lundi, au fur et à mesure qu'elle se déplacera vers le nord.

Près de 60.000 habitants du Massachusetts ont été privés d'électricité dimanche et le gouverneur Deval Patrick a déclaré l'état d'urgence.

AFP

Un homme déneige une rue dans le Bronx, à New York, le 27 décembre 2010.

Par endroits, les routes sont impraticables.

A New York, où le vent atteignait 90 kmh dimanche, le maire Michael Bloomberg a lancé des appels à la prudence. "Nos équipes d'entretien ont travaillé toute la nuit mais les conditions routières sont mauvaises, avec des interruptions et des retards dans les transports en commun. J'appelle les New-Yorkais à ne pas prendre leur voiture afin de libérer les routes pour laisser travailler les services d'urgence et de déneigement", a-t-il dit lundi.

Les rares véhicules circulaient au ralenti lundi matin sur de nombreuses artères new-yorkaises recouvertes de neige. Mais les boutiques et magasins qui avaient rouvert dimanche après la fermeture de Noël ne désemplissaient pas.

AFP

Tempête de neige le 26 décembre 2010 à New York

Plus au sud, Washington et ses environs semblaient épargnés par le blizzard.

La neige a également touché, fait inhabituel, les Etats du sud-est du pays, dont la Caroline du Sud. Atlanta, en Géorgie, a connu son premier Noël blanc depuis 128 ans.

Les provinces des côtes atlantiques du Canada et notamment le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse se préparaient à subir la tempête de neige qui remontait. Air Canada a averti que de nombreux vols risquaient d'être annulés ou retardés dans l'est du pays.

CÔTE D’IVOIRE : LE COUP D’ETAT PERMANENT‏

leblogdanicetdjehoury.blogs.nouvelobs.com Dans l'essai Mitterrandien de 1964, il s'est agit de dénoncer une forme de pouvoir personnel। Celui du général de Gaulle.
Quarante-six ans après, il s'agit de dénoncer une succession de coups de force en Côte d'Ivoire. Derrière les querelles entre Ivoiriens, les uns voient des mains externes, obscures et manipulatrices; les autres, une pure vue de l'esprit.

Venons-en à la matérialité des faits! Rétrospective...


Tout commence en 1993, à la mort d'Houphouët, et le refus d'appliquer la Constitution ivoirienne (art. 11) qui désigne Bédié, président de l'Assemblée nationale, comme étant le successeur du vieux. En guise de rétorsion, le nouveau président lance le concept d'ivoirité.

Un cap est franchi six ans plus tard avec le premier coup d'Etat de l'histoire de la Côte d'Ivoire qui ouvre une ère d'instabilité politique.
Le général Guéï à qui le pouvoir est prêté, refuse de le rendre. Il essuie, en septembre 2000, une tentative de putsch; c'est le complot du cheval blanc (1).

Un mois plus tard, malgré une tentative de hold-up électoral du général, Gbagbo est élu président.
Deux mois après son élection, Gbagbo subit, à son tour, une tentative de putsch. C'est le complot dit de la Mercedes noire (2). Bilan: 15 morts.

Le 19 septembre 2002, partis du Burkina Faso voisin, des rebelles attaquent la Côte d'Ivoire. Echouant dans leur tentative de putsch, ils forment un kyste au Nord du pays. La Côte d'Ivoire est depuis lors coupée en deux. Nombreux sont ceux qui voient déjà, derrière cette rébellion sans visage, la main invisible de la françafrique.

A partir de 2002, la France se saisit du dossier ivoirien, elle ne le lâchera plus.

Marcoussis, janvier 2003. Deux rapports accablants se trouvent sur le bureau des autorités françaises. Le premier émane des services de renseignement français. Ce rapport de sept pages intitulé "Côte d'Ivoire, au sujet des escadrons de la mort", met en cause des proches du président Gbagbo et de son épouse.
Le second, effroyable, provient d'Amnesty International (3). Il évoque, dans une prison aux mains des rebelles à Bouaké, le massacre d'une centaine de détenus: des gendarmes, une cinquantaine de leurs enfants, et des civils.
La menace d'une saisine de la Cour Pénale Internationale est pour la première fois invoquée en Côte d'Ivoire. Et contre toute attente, cette menace n'est proférée qu’à l'égard de Gbagbo.
Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale, claque la porte des négociations en accusant les autorités françaises d'ourdir un coup d'Etat constitutionnel.
L'accord de Marcoussis voit tout de même le jour. Il transforme Gbagbo en reine d'Angleterre en le déshabillant de toutes ses prérogatives. Dans le même temps, des ministères régaliens sont attribués aux rebelles.

La France tombe le masque en 2004 puis en 2005 sous le couvert des Nations-Unies.

Novembre 2004, l'armée régulière lance une offensive en vue de réunifier le pays.
Une source militaire française intoxique les stratèges militaires ivoiriens sur une prétendue réunion des cerveaux militaires rebelles à proximité du camp français à Bouaké (4). Une manipulation qui tourne mal. Neuf soldats français meurent dans le bombardement.
La France intervient militairement dans le conflit. Elle détruit toute la flotte aérienne ivoirienne, bombarde les palais présidentiels de Yamoussoukro et d'Abidjan puis s'empare de l'aéroport. Le lundi 8 novembre 2004, une cinquantaine de chars français se présente nuitamment chez Gbagbo. Le coup de force du général Poncet tourne court. 63 civils ivoiriens sont abattus et plus d'un millier de blessés.

Octobre 2005, la France revient dans le jeu, cette fois sous le couvert du Conseil de sécurité, en lançant le débat sur le vide constitutionnel après le report des élections.
Faute de désarmement des rebelles, les élections n'ont pu se tenir à la date prévue. La Constitution ivoirienne prévoit pourtant le maintien du président sortant jusqu'à la prestation de serment du nouveau président de la République.
A l'initiative de la France, la résolution 1633 crée un Groupe de Travail International -GTI- pour la Côte d'Ivoire et impose un Premier ministre à Gbagbo. A la tête du GTI, un fonctionnaire onusien, Pierre Schori. Sa mission est simple: aider à la réunification le pays. Mais, Pierre Schori décide de s'attaquer aux Institutions ivoiriennes. Il veut supprimer l''Assemblée nationale. L'attitude de Choi, cinq ans plus tard, de passer outre la décision de la cour suprême ivoirienne, n'est qu'un éternel recommencement. Les fonctionnaires onusiens en Côte d'Ivoire se considèrent au-dessus des Institutions et des autorités de ce pays.

En définitive, Gbagbo est contraint d'aller aux élections avec une partie du territoire occupée qui lui est complètement hostile. Avec une commission électorale loin d'être indépendante. Sur les vingt deux (22) commissaires de cette commission, seize (16) lui sont hostiles. Et avec une communauté internationale, censée surveiller le processus électoral mais qui fait du "tout sauf Gbagbo", sa seule ligne de conduite depuis 2002.

Il n'est donc pas surprenant que les fraudes massives au Nord aient été ignorées. Il n'est pas étonnant que ce soient les ambassadeurs français et américains qui aient, en personne, conduit le président de cette commission dans le Qg de campagne de l'adversaire de Gbagbo pour légitimer cette mascarade électorale. Mr Bakayoko peut jouir maintenant de cet exil doré qui lui est offert à Paris pour services rendus...

On n’est pas loin d’ un coup de force électoral. Qu’il était illusoire de prétendre tenir des élections libres et transparentes dans des zones contrôlées par des rebelles en armes!
Mr Choi a failli à sa mission de réunir le pays avant les élections. Et contrairement à ses allégations, la victoire qu'il valide n'est pas incontestable. Si tel était le cas, nous aurions tous applaudi l'alternance démocratique en Côte d'Ivoire.
Ceux-ci représentent-ils toute la communauté internationale? A-t-on entendu Hu Jintao ou Medvedev vociférer avec les loups? Les initiés le savent, au conseil de sécurité, la France a le monopole des initiatives dans son pré-carré.

La CEDEAO elle n'est pas en Côte d'Ivoire au service des Ivoiriens. Son président Goodluck Jonathan, a personnellement financé la campagne de Ouattara. Tout le monde sait le rôle joué par Wade d'abord en étant le premier sur la scène internationale à reconnaître la rébellion ivoirienne, ensuite en s'ingérant, dans l'entre-deux tours, de manière grossière dans les affaires ivoiriennes. Personne n'ignore l'implication de Compaoré, dont le territoire sert de base arrière aux rebelles depuis 2002. Espèrent-ils un retour sur investissement? Evoquer un complot international en désignant tous ces pays est un minimum.
Ceux-là ne représentent pas l'Afrique. Car l'Afrique digne des Mandela, Thabo Mbeki, Rawlings, Kuffuor etc., reste silencieuse. Jusqu'à quand?

Le conflit ivoirien était jusqu'à présent brouillé et illisible. L'éclatement du contentieux électoral de 2010 a permis de dénouer ce nœud alambiqué. Dans ce luxueux hôtel de la capitale économique ivoirienne, se retrouvent confinés la rébellion et tous ses soutiens internes et externes ; politiques, diplomates et militaires.
Depuis Paris, "le parrain", lui, semble perdre patience. Il s'énerve, s'agite et menace. Il encourage un coup de grâce, là où il faut réconcilier les Ivoiriens.
Dix sept ans maintenant que le pays vit sous le rythme de coups d'Etat militaire et constitutionnel, rébellion armée, de complots (qu'ils soient du cheval blanc, de la Mercedes noire ou internationaux).
La françafrique, écrivait, il y a douze ans, François-Xavier Vershave, est le plus long scandale de la République. S'il réussit, ce coup de force de la CEDEAO, téléguidé depuis Paris, sera l'aboutissement du coup d'Etat le plus long de l'histoire. Le coup d'Etat permanent.

1) La résidence de Guéï, où veille un cheval blanc, est attaquée. Le cheval blanc est criblé de balles. La rumeur publique prête au général des pouvoirs mystiques. Ce dernier prenant la forme d'un cheval pour échapper à ses ennemis.
(2) Une limousine noire, escortée d'un convoi de 4x4, qui venait du Nord fait route vers Bouaké. Dans le même temps, des éléments armés à Abidjan, attaquent la résidence du président Gbagbo.
(3) Rapport AFR 31/07/2003 rendu public le 27 février 2003, intitulé "une suite de crimes impunis"
(4) Témoignage de Jean-Jacques Fuentes, ancien pilote et instructeur français de l'armée ivoirienne jusqu' en novembre 2004

Irak: 7 morts et 51 blessés dans un double attentat à l'ouest de Bagdad

RAMADI (Irak) (AFP)

AFP

Un véhicule détruit lors d'un double attentat, le 27 décembre 2010 à Ramadi, en Irak

Sept personnes, dont quatre policiers, ont été tuées et 51 autres blessées, lundi matin, dans un double attentat à Ramadi, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, a indiqué la police locale.

"Une voiture piégée a explosé vers 09H30 (06H30 GMT) puis un quart d'heure plus tard, au même endroit, un kamikaze a fait détonner sa ceinture d'explosifs près du gouvernorat de la province d'Anbar, faisant sept tués, dont quatre policiers, et 51 blessés, dont des femmes et des enfants", a affirmé Rahim Zaben (bien Zaben), responsable des relations avec la presse de la police de Ramadi.

AFP

Un cratère dans la chaussée provoqué par un double attentat, le 27 décembre 2010 à Ramadi, en Irak

Une source à la morgue de la ville a confirmé avoir reçu sept cadavres, tandis que l'hôpital de Ramadi a confirmé le nombre de blessés.

Il s'agit du premier attentat à la voiture piégée depuis l'installation mardi du nouveau gouvernement dirigé par Nouri al-Maliki, qui occupe également par intérim les trois portefeuilles de la sécurité en attendant la nomination d'un titulaire.

Le nouveau chef de la police de la province d'Anbar, le général Abdel Hadi-Arzeik, a pris ses fonctions dimanche. Son prédécesseur, le général Baha al Qaïssi, avait été déplacé à la suite d'un attentat survenu au même endroit le 12 décembre.

AFP

Carte de localisation du double attentat qui a fait au moins 7 morts et plus de 50 blessés à Ramadi à 100 km à l'ouest de Bagdad

Huit personnes, dont six policiers, avaient été tuées et 35 blessées dans cet attentat suicide à la voiture piégée près du siège du gouvernorat.

La province sunnite d'Anbar, dont Ramadi est la capitale, fut un fief de l'insurrection après l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, avant que les chefs tribaux excédés par les exactions d'Al-Qaïda constituent des milices pour lutter contre les militants de ce mouvement, fin 2006.

Burkina Faso - Musique Smockey : ni rebelle ni révolutionnaire mais libre





Connu pour ses chansons engagées, l’artiste burkinabè Smockey, Kora du meilleur rappeur africain 2010, preste ce dimanche 26 décembre à Saint-Louis au Sénégal sur la scène du Festival mondial des Arts nègres, où il fera découvrir au public son dernier album au titre tout aussi évocateur que provocateur CCP (Cravate Costard et Pourriture. Entretien.

Quand en avril 2010, Smockey reçoit son Kora du meilleur artiste hip-hop du continent, le rappeur tient là plus qu’un trophée. Sur le podium, en présence du président burkinabè Blaise Compaoré, il rend hommage et dédie son trophée à Thomas Sankara, son idole. Impertinent et provocateur pour les uns, digne et courageux pour les autres, le rappeur de 39 ans, né d’un père burkinabè et d’une mère française, n’en a que faire des critiques. Si Smockey ne fait pas l’unanimité quant à ses convictions politiques, il ne laisse pas indifférent d’autant que son génie artistique est indéniable. Parti en 1991 pour des études de restauration et d’hôtellerie en France, Smockey, de son vrai nom Serge Martin Bambara, en profite pour s’initier à la programmation studio. En 1999, il signe avec la maison EMI un single en duo avec la chanteuse française Laam. Au Burkina, le morceau est bien accueilli. Mais c’est véritablement en 2001, quand il sort Epitaphe, son premier album, véritable réquisitoire en règle contre le pouvoir, que Smockey conquiert la jeunesse burkinabè. S’en suivra deux autres albums, Zamana et I-Yamma, tout aussi caustiques que le premier, mais enrobés dans les douces mélodies de la musique traditionnelle. Smockey a désormais établi son identité musicale. Un savant mélange de musique traditionnelle et de hip-hop qui lui vaut la reconnaissance du public et des spécialistes de la musique. Dans son dernier album, CCP (Cravate costard et pourriture, il porte la charge contre la classe dirigeante africaine et invite à un renouvellement de la gouvernance. Intransigeant sur sa liberté de penser comme son idole Georges Brassens, Smockey n’est ni rebelle ni révolutionnaire. Il est tout simplement libre.

Afrik.com : Votre dernier album s’intitule CCP (Cravate costard et pourriture, tout un programme en perspective ?
Smockey :
CCP est le titre donné à l’album et c’est aussi l’abréviation de Cravate Costard et Pourriture. C’est un album de douze titres en featuring avec d’autres artistes comme Anita Freeman, une Américaine, Les Patrons et Maréchal Zongo de la Côte d’Ivoire mais également des musiciens traditionnels burkinabè comme Biri Lingani et Sibi Zongo. La « Pourriture » du CCP, donne le ton de l’album. Aujourd’hui on veut passer pour ce que l’on n’est pas. On voit de vulgaires chaînes rouillées qui se font plaquer or et qui pensent ainsi s’acheter une conscience. Quand je parle de costume, je ne fais pas allusion seulement au célèbre costume cravate mais aussi au boubou traditionnel, à la tenue militaire, à la soutane etc., tous ces apparats dont se drapent des individus, notamment les politiciens, pour abuser de la confiance de leurs concitoyens et pour se remplir les poches. Le message essentiel de l’album, c’est qu’on peut faire de la politique autrement. Les politiciens ont un devoir de sincérité envers le peuple. Il faut un minimum de transparence et de vérité dans la gestion des affaires publiques. Je ne crois pas au secret politique ou au secret d’Etat. Tout peut se dire, tout peut s’expliquer. Cette sincérité ne court pas les rues du monde politique et c’est bien dommage.

Afrik.com : Depuis deux albums maintenant vous n’hésitez pas à faire des incursions dans la musique traditionnelle en tentant des fusions entre rap et musiques du terroir. Qu’est-ce qui vous motive et que recherchez-vous ?
Smockey
: Au Burkina Faso, il y a une dizaine de régions aux traits culturels très particuliers qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. En tant que musicien moderne, j’essaie de me servir de cet héritage pour insuffler quelque chose de nouveau, faire une de sorte de fusion pour créer un style qui soit plus proche de nos réalités culturelles. C’est tout ! Il me semble à la fois logique et impérieux que tout artiste tende vers cette direction-là. Mais ce n’est pas évident non plus parce que ce sont des rythmes qui ont du mal à s’adapter à la manière de concevoir la musique moderne. C’est là principale difficulté, autrement tout le monde le ferait.

Afrik.com Comment parvient-on à créer cette alchimie avec le rap ? C’est aux musiciens traditionnels de s’adapter à vous ou c’est plutôt le contraire ?
Smockey :
Ni l’un ni l’autre. Il y a juste une compréhension mutuelle. Contrairement à ce que l’on croit, les artistes ne sont pas toujours de grands intellectuels qui réfléchissent à de grandes idées avant de les coucher sur du papier. Non, bien de fois c’est instinctif. Alors on essaie d’accepter l’autre tel qu’il est. Il ne faut pas nier les différences mais plutôt les accepter et travailler de sorte à ce qu’elle nous enrichisse mutuellement. C’est ainsi qu’on réussit une fusion, à créer une amitié.

Afrik.com : Une autre facette de Smockey, c’est celle du comédien de cinéma. Vous êtes une des têtes d’affiche du dernier film de votre compatriote Missa Hébié, En attendant le vote des bêtes sauvages, une adaptation du roman de l’écrivain ivoirien Amadou Kourouma. Vous y incarniez un dictateur. Comment le rappeur virulent s’est-il senti dans la peau du tyran ?
Smockey :
(Rires) Non, je ne suis pas la tête d’affiche du film. Je joue le rôle du Président Fricassa qui est un personnage qui a tout pour être détestable. C’est un arriviste, qui va profiter de sa position, pour flouer le peuple et s’en mettre plein les poches. Il mène une vie luxueuse qu’il ne mérite pas forcément. Un type du genre Cravate Costard et Pourriture très certainement. Il finit mal dans le scénario. Alors ça me semblait assez drôle de jouer le rôle du genre de personne que j’attaque le plus dans mes chansons. Au début, je me suis senti mal dans la peau du dictateur. Mais on finit par se prendre au jeu parce qu’on sait que c’est du cinéma. Ce fut une belle expérience.

Afrik.com : Vous êtes invité sur la scène du Festival mondial des Arts nègres (Fesman) à Dakar. Qu’est-ce que cela représente vous ?
Smockey :
C’est très important pour moi d’être sur la scène du plus grand festival de cette année en Afrique. En plus d’être une grande fenêtre médiatique pour nous, le Fesman nous permet de rencontrer aussi beaucoup d’autres artistes. Et c’est au fil de ce type de rencontres que les fusions musicales sont possibles. Le festival a été reporté à maintes reprises. Cette année, il a vraiment lieu, c’est une bonne nouvelle. Seulement le mot « nègre » dans la dénomination du festival me dérange. Pendant longtemps on a essayé de me faire adhérer à ces histoires de "négrologie", de "Black is beautiful" sans jamais me convaincre. "Nègre", ça fait toujours penser à l’esclavage, à la traite négrière et à toute la souffrance qui allait avec. Alors, quand aujourd’hui, ce sont les Noirs eux-mêmes qui s’appellent "Nègres", ça fait un peu bizarre. Je pense qu’on n’a pas besoin de s’identifier nous-mêmes par le nom péjoratif que les autres nous ont donné. Peut-être aussi que les organisateurs ont tenu à garder le mot "nègre" pour rendre hommage au Président Senghor qui est le père du festival.

Afrik.com : La transparence est un principe fondamental chez vous. Est-ce au nom de cette transparence qu’en avril 2009, lorsque vous receviez votre Kora du meilleur rappeur africain, vous n’avez pas hésité, face à Blaise Compaoré, à déclarer que pour le cinquantenaire de l’indépendance, il fallait reconnaître et saluer l’œuvre et la mémoire de Sankara ?
Smockey :
On nous a vendu un bel objet bien emballé avec du papier cadeau : la démocratie. Mais beaucoup hésitent encore à l’ouvrir. On veut le laisser empaqueté avec ses beaux rubans et son beau papier. Pourtant, il faut qu’on l’ouvre, qu’on le déballe et qu’on s’assure que les droits de l’Homme sont respectés. Qui va l’ouvrir si ce n’est le citoyen lui-même ? On ressasse à longueur de journée des mots comme transparence, liberté d’expression… Il nous faut user de tous ces droits-là, sans quoi ce sont les droits qui vont s’user eux-mêmes. C’est ce que j’ai fait. Quand on est en face du premier responsable des Burkinabè, il me semble normal qu’on le mette devant ses responsabilités et ses engagements. Il a choisi le régime démocratique et a dit que dans son pays les gens avaient la liberté d’expression. Il a dit qu’il fallait honorer les martyrs et on attend toujours qu’il les honore autrement que par des médailles à titre posthume. Je ne vois pas pourquoi mon geste a fait scandale. Mais cela prouve peut-être que nous ne sommes pas si libres qu’on le prétend. On a le droit de dédier son prix à qui on veut sans que cela ne défraie la chronique. Il y a eu une levée de bouclier tout simplement parce que beaucoup de gens considèrent encore le Président comme Sa Majesté. Et dire une vérité devant elle revient à un crime de lèse-majesté. Il faut que les mentalités changent. Il n’y a que quand les gens vont se rendre compte qu’on a le droit de s’exprimer, le droit de dire ce qu’on ressent tout en respectant la liberté d’autrui qu’on en finira avec cette forme de soumission. J’ai dédié mon prix à ceux que j’estime être des héros et j’essaie de responsabiliser les autorités présentes en espérant qu’ils ne vont pas traîner cet héritage-là jusqu’au Panthéon des imbéciles. On me reproche aussi de n’avoir pas salué le Président mais je ne suis ni une serpillière ni une lavette. Le Président a un protocole et si ce protocole en question avait envie que le Président soit salué, il aurait pris des mesures dans ce sens. Le protocole ne l’a pas prévu. Alors, je monte prendre mon prix et je redescends. Pour être sincère, j’ai beaucoup de reproches à faire au Président du Faso, mais je crois que j’aurais respecté la procédure si procédure il y avait. Il n’y en avait pas. Alors c’est un faux problème.

Afrik.com : Cela n’a pas été perçu ainsi par tous. Certains continuent à y voir une revanche d’autant que votre morceau relatif à l’assassinat de Thomas Sankara, A qui profite le crime, avait été censuré… Smockey : Je n’ai aucune aigreur quant à la censure de ce titre. Au contraire, on m’a fait de la publicité. Si je devrais faire quelque chose ce ne serait pas de me venger, mais de plutôt remercier le Président ou du moins son gouvernement d’avoir permis de mettre autant de lumière sur un morceau qui serait peut-être passé inaperçu. Non, je ne vois pas pourquoi je nourrirais une quelconque aigreur ou envie de me venger. Je crois qu’on n’a pas la chance d’avoir tous les jours le premier responsable de son pays en face de soi. Quand on l’a avec des caméras en prime, il faut en profiter. C’est du militantisme pacifique, sans kalachnikov ni dynamites.

Afrik.com : Comment vous définiriez vous ? Comme un rebelle, un révolutionnaire à l’instar de votre idole Sankara ? Smockey : Tout simplement comme un homme libre. Ma quête de liberté n’est pas un idéal. Je veux qu’elle soit vraie. À partir du moment où je respecte les autres, je veux qu’on me respecte en retour. J’ai envie qu’on respecte mes choix. Vous ne me verrez jamais dans les manifestations dites religieuses. J’ai peur de la manipulation. Quelle que soit l’adhésion que j’aurai avec une quelconque communauté ou association, qu’elle soit spirituelle ou pas, cela ne changera rien à mon comportement. Depuis tout petit, j’ai toujours voulu dire ce que je pensais. J’ai toujours voulu être libre dans ma tête. Cela est très important pour moi. Si cela fait de moi un rebelle, un révolutionnaire, je l’assume.

Un homme découvre 2.000 euros éparpillés dans la rue en Seine-et-Marne

AFPUn homme découvre 2.000 euros éparpillés dans la rue en Seine-et-Marne

Un homme a découvert lundi matin 2.000 euros en petites coupures, éparpillés dans une rue de Fresnes-sur-Marne (Seine-et-Marne), a-t-on appris auprès du parquet de Meaux.

Un homme a découvert lundi matin 2.000 euros en petites coupures, éparpillés dans une rue de Fresnes-sur-Marne (Seine-et-Marne), a-t-on appris auprès du parquet de Meaux.

Les billets, que l'homme a ramassés, étaient éparpillés dans la rue. L'origine de l'argent restait lundi soir inconnue.

En l'absence de propriétaire, celui qui a découvert les billets les conservera.

Une enquête a été ouverte.

Une trentaine de skieurs bloqués dans une télécabine en Savoie

AFPL'occupante d'une télécabine secourue en rappel, le 27 décembre 2010, à La Plagne
L'occupante d'une télécabine secourue en rappel, le 27 décembre 2010, à La Plagne AFP

Une trentaine de personnes ont été bloquées lundi matin dans une télécabine de la station de la Plagne (Savoie) tombée en panne à 2.700 mètres d'altitude, avant d'être secourues en rappel par le personnel de la station, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.

Une pièce de transmission de l'appareil a cassé vers 09H30 bloquant les passagers répartis dans les télécabines suspendues à plus de 70 mètres de hauteur, a précisé le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Courchevel.

Les occupants, encordés, ont été descendus au sol en rappel avant d'être acheminés sur les pistes de ski par le PGHM qui a achevé le secours en fin de matinée.

La journée de ski ainsi qu'un repas a été offert aux skieurs, a rapporté la station.

16 Haïtiens sans papiers arrêtés et placés en zone d'attente à Orly

AFP16 Haïtiens sans papiers arrêtés et placés en zone d'attente à Orly

Seize Haïtiens sans visa qui souhaitaient rejoindre une partie de leur famille en France ont été interpellés à l'aéroport d'Orly et placés en zone d'attente, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Seize Haïtiens sans visa qui souhaitaient rejoindre une partie de leur famille en France ont été interpellés à l'aéroport d'Orly et placés en zone d'attente, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Seize autres Haïtiens, arrivés en France le même jour, seraient retenus en zone d'attente à Roissy-Charles-de-Gaulle, selon l'association Réseau éducation sans frontières (RESF).

Présentés lundi devant un juge des libertés et de la détention (JLD) de Créteil, plusieurs des Haïtiens retenus à Orly ont été remis en liberté pour vices de procédure ou en raison de leur garantie de représentation. Le parquet a fait appel, a-t-on appris de source judiciaire.

Agés de 20 à 29 ans, ces Haïtiens, qui ont tous de la famille en France, sont arrivés jeudi de Port-au-Prince munis de visas pour se rendre au Bénin. Ils ont alors été arrêtés par des fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) qui les soupçonnaient d'utiliser ces visas de transit pour s'établir illégalement en France.

Ces arrestations, qui ont eu lieu alors qu'une centaine d'enfants haïtiens adoptés étaient accueillis en France, suscitent l'indignation de RESF.

"On ne peut pas d'un côté se féliciter que des enfants soient accueillis devant les caméras et de l'autre côté maintenir ceux qui souhaitent rejoindre leur famille en zone d'attente pour les expulser", a dénoncé Richard Moyon, militant de l'association.

Au parquet de Créteil, on reconnaissait que la situation à Haïti était "terrible" tout en justifiant: "ils n'ont pas de papiers en bonne et due forme, ils ne peuvent donc pas s'établir en France", précisait-on.

Le 12 janvier prochain sera commémoré le premier anniversaire du séisme qui a fait 217.000 morts en Haïti.

Après ce drame, les autorités françaises s'étaient engagées à faciliter l'accueil des victimes en allégeant les conditions du regroupement familial et de délivrance des visas.

Côte d'Ivoire: le camp Ouattara échoue à mobiliser pour une grève générale

ABIDJAN (AFP)

AFP/Archives

Embouteillages sur une avenue d'Abidjan, le 22 décembre 2010, en Côte d'Ivoire

Les partisans d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire ont échoué lundi à mobiliser pour une grève générale destinée à pousser vers la sortie Laurent Gbagbo, mais ils ont pris le contôle de l'ambassade ivoirienne à Paris, jusque-là aux mains du camp adverse.

Plongé dans une grave crise depuis la présidentielle du 28 novembre, marquée par des violences meurtrières, le pays était suspendu à la visite prévue mardi de trois chefs d'Etat ouest-africains.

Ils doivent demander à Gbagbo de céder la présidence à Ouattara, reconnu chef de l'Etat par une immense partie de la communauté internationale, faute de quoi il court le risque d'une intervention armée régionale.

Voulant accentuer cette très forte pression extérieure, la coalition de partis pro-Ouattara avait appelé la population à "cesser les activités" dès lundi.

Mais, comme un appel à la "désobéissance" civile la semaine dernière, ce mot d'ordre - qui n'a pas bénéficié du relais de la télévision d'Etat, contrôlée par le camp Gbagbo - était presque sans écho lundi.

Du quartier chic de Cocody (nord) au quartier populaire de Treichville (sud), Abidjan offrait le même spectacle: embouteillages et concert de klaxons, taxis en vadrouille, commerces ouverts.

Cependant dans le centre du pays, à Bouaké, fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Ouattara, la consigne était mieux suivie, des services publics étant fermés.

AFP

Vue générale d'Abidjan, le 24 décembre 2010.

Le camp Ouattara a cependant eu un motif de satisfaction à l'étranger. Une cinquantaine de ses partisans "ont pris le contrôle" lundi, sans "incident notoire", de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris, a indiqué à l'AFP une source policière française.

Ils entendaient y rester jusqu'à l'arrivée du nouvel ambassadeur désigné par Ouattara en remplacement de Pierre Kipré, un proche de Gbagbo, qui n'était pas présent lundi. "Ceux qui ont été nommés par Gbabgo, on ne les reconnaît plus, ils doivent partir", a déclaré à l'AFP Marcel Youpeh, responsable de la coalition pro-Ouattara en France.

Paris a indiqué avoir été informée de la désignation d'un nouvel ambassadeur et avoir engagé la procédure d'agrément. La fonction d'ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et partenaire économique essentiel, est un poste clé pour le pouvoir ivoirien.

Mais Gbagbo se prépare à une échéance plus importante mardi, avec la venue à Abidjan des présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap-Vert).

Ils doivent l'appeler à céder la place, au nom de la Commmunauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui a menacé de recourir à la "force légitime" s'il ne se pliait pas à cette injonction.

Dans des entretiens aux quotidiens français Le Figaro et Le Monde, Laurent Gbagbo a dit "prendre au sérieux" cette menace, mais a invoqué le respect du droit pour justifier son maintien. Le Conseil constitutionnel, juridiction suprême ivoirienne, l'avait proclamé président, tandis que son rival a été désigné vainqueur par la commission électorale.

Le président sortant dénonce surtout un "complot" mené par les Etats-Unis et la France, qui a réfuté lundi des accusations sans "fondement".

Gbagbo a lancé une sévère mise en garde, alors que la Côte d'Ivoire a déjà été éprouvée par une quasi-guerre civile en 2002-2003.

"Il y aura peut-être un désordre intérieur, une guerre civile en Côte d'Ivoire, parce que nous n'allons pas nous laisser piétiner notre droit et nos institutions", a-t-il prévenu.

Son gouvernement avait déjà clairement averti contre une opération de la Cédéao, en insistant sur la présence sur le sol ivoirien de millions d'immigrés ouest-africains, qui pourraient être pris à partie.

Lundi à Abidjan, "au nom de Jésus", plusieurs centaines de chrétiennes, affichant clairement ou plus discrètement leur soutien à Gbagbo, se sont rassemblées pour prier pour "la paix".

Les craintes de nouvelles violences - 173 morts récemment selon l'ONU, 53 morts depuis fin novembre pour le gouvernement Gbagbo - poussent de plus en plus d'Ivoiriens à quitter leur pays. Quelque 14.000 ont fui vers le Liberia depuis un mois, selon l'ONU.

Maroc Telecom tient son ticket d’entrée au Gabon


leconomiste.com/· Il a déboursé près de 679 millions de DH


Mieux vaut tard que jamais. Il aura fallu trois ans, après la signature le 9 février 2007 de la convention de cession de 51% de Gabon Telecom à Maroc Telecom, pour que toutes les opérations de closing soient bouclées. L’Etat gabonais, propriétaire de l’opérateur, et Maroc Telecom ont signé, le 23 décembre à Libreville, la capitale, un accord qui clôt définitivement le long processus de privatisation de Gabon Telecom et sa filiale de téléphonie mobile, Libertis.
La finalisation de l’opération «oblige désormais le groupe à respecter scrupuleusement les dispositions de la délégation de service public et celles du cahier des charges dont les nouveaux propriétaires sont signataires», commente ce cadre de Zaïn Gabon, premier opérateur de téléphonie mobile du pays, revendiquant 700.000 abonnés, soit un Gabonais sur deux. En tout cas tout semble être fait pour que l’implication de Gabon Telecom dans le développement du secteur ait l’impact souhaité par les pouvoirs publics sur la consolidation du Gabon des services, dont l’Economie numérique en est le socle.
Selon la ministre gabonaise de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique, Laure Olga Gondjout que nous avons jointe par téléphone, «le temps consenti à cette opération aura donc permis aux deux parties (gabonaise et marocaine) de tenir chacune ses engagements au titre de la convention de cession d’actions». Abdeslam Ahizoun, président du directoire de Maroc Telecom, pris dans des réunions de travail, n’a pas pu répondre à nos questions…au téléphone.
Toujours est-il qu’au titre des engagements pris dans le mémorandum d’entente, il a été procédé à la restructuration financière de Gabon Telecom.
En posant ses valises à Libreville, Maroc Telecom, avait découvert que la masse salariale de Gabon Telecom ne représentait pas, comme annoncé, 20 % du chiffre d’affaires de 2007, mais 65 % (elle est de 9 % pour Maroc Telecom). Par ailleurs, les dettes se sont révélées plus élevées que prévu et des contrats abusifs avec les fournisseurs ont été mis au jour. Parmi d’autres engagements, la conformation du cadre légal et juridique aux dispositions de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), la compensation des différentes dettes et créances à l’exécution d’un plan social. Conformément à un accord passé avec Maroc Telecom, c’est au gouvernement gabonais que revenait la mise en œuvre du plan de licenciement, qui concernera finalement 800 des 1.300 salariés de l’entreprise. «Ce coup de balai radical est la conséquence d’une rationalisation de la gestion de l’entreprise», se réjouit un cadre du ministère de l’Economie gabonais, pilote de l’opération privatisation au terme de laquelle, Maroc Telecom a versé à l’Etat Gabonais le solde du prix de cession, soit 34,7 millions d’euros qui s’ajoute au paiement initial de 26,3 millions d’euros. L’acquisition de la majorité du capital de Gabon Telecom aura coûté 61 millions d’euros, soit près de 679 millions de DH. C’est beaucoup moins que les 220 millions d’euros (2,4 milliards de DH) déboursés pour acquérir 51% de l’opérateur historique burkinabé (Burkina Faso), acquis en 2006 ou encore les 3 milliards pour acquérir 51% de l’opérateur malien, Sotelma. Le seul critère population ne saurait justifier ces écarts quand on sait qu’en 2009, le nombre de clients mobile de la filiale mauritanienne, Mauritel était de 1,335 million pour un marché de 3 millions contre 1,569 million au Burkina Faso (13 millions d’habitants).
L’objectif de Maroc Telecom de faire des ses filiales africaines des opérateurs de référence dans leur région n’est pas gagné. En tout cas, sur le marché mobile (relais de croissance) gabonais la tâche ne sera pas de tout repos face à Zaïn Gabon, qui revendique 59% de parts de marché et où Moov (9%) poursuit sa percée.

Bachir THIAM