27 décembre, 2010

16 Haïtiens sans papiers arrêtés et placés en zone d'attente à Orly

AFP16 Haïtiens sans papiers arrêtés et placés en zone d'attente à Orly

Seize Haïtiens sans visa qui souhaitaient rejoindre une partie de leur famille en France ont été interpellés à l'aéroport d'Orly et placés en zone d'attente, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Seize Haïtiens sans visa qui souhaitaient rejoindre une partie de leur famille en France ont été interpellés à l'aéroport d'Orly et placés en zone d'attente, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Seize autres Haïtiens, arrivés en France le même jour, seraient retenus en zone d'attente à Roissy-Charles-de-Gaulle, selon l'association Réseau éducation sans frontières (RESF).

Présentés lundi devant un juge des libertés et de la détention (JLD) de Créteil, plusieurs des Haïtiens retenus à Orly ont été remis en liberté pour vices de procédure ou en raison de leur garantie de représentation. Le parquet a fait appel, a-t-on appris de source judiciaire.

Agés de 20 à 29 ans, ces Haïtiens, qui ont tous de la famille en France, sont arrivés jeudi de Port-au-Prince munis de visas pour se rendre au Bénin. Ils ont alors été arrêtés par des fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) qui les soupçonnaient d'utiliser ces visas de transit pour s'établir illégalement en France.

Ces arrestations, qui ont eu lieu alors qu'une centaine d'enfants haïtiens adoptés étaient accueillis en France, suscitent l'indignation de RESF.

"On ne peut pas d'un côté se féliciter que des enfants soient accueillis devant les caméras et de l'autre côté maintenir ceux qui souhaitent rejoindre leur famille en zone d'attente pour les expulser", a dénoncé Richard Moyon, militant de l'association.

Au parquet de Créteil, on reconnaissait que la situation à Haïti était "terrible" tout en justifiant: "ils n'ont pas de papiers en bonne et due forme, ils ne peuvent donc pas s'établir en France", précisait-on.

Le 12 janvier prochain sera commémoré le premier anniversaire du séisme qui a fait 217.000 morts en Haïti.

Après ce drame, les autorités françaises s'étaient engagées à faciliter l'accueil des victimes en allégeant les conditions du regroupement familial et de délivrance des visas.

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