30 août, 2013

Syrie: Obama réunit son équipe de sécurité nationale

WASHINGTON (District of Columbia) - Le président des Etats-Unis Barack Obama consultait vendredi matin son équipe de sécurité nationale sur le dossier syrien, a annoncé un haut responsable de son administration à l'AFP.

Ce matin, le président rencontre le Conseil de sécurité nationale pour discuter de l'utilisation d'armes chimiques par le régime Assad le 21 août, a précisé ce responsable s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Le responsable n'a pas donné plus de détails dans l'immédiat sur la teneur de cette réunion, qui se produit au lendemain d'un vote au Parlement britannique contre l'implication de Londres dans une éventuelle intervention armée contre le gouvernement syrien.

Egalement jeudi soir, les plus hauts responsables de sécurité nationale américains ont consulté pendant 90 minutes les chefs de file du Congrès au sujet de la situation en Syrie.

Parmi ces responsables, le secrétaire d'Etat John Kerry, qui devait faire une déclaration solennelle sur ce dossier vendredi à 12H30 (16H30 GMT).


(©AFP /

Analyses chimiques: la Syrie refuse tout rapport partiel

DAMAS - Le gouvernement syrien refuse tout rapport partiel qui pourra être fait immédiatement après la fin de la mission des inspecteurs de l'ONU enquêtant en Syrie sur un éventuel recours à des armes chimiques, a indiqué vendredi la télévision officielle syrienne.

Au cours d'un appel téléphonique au Secrétaire général des Nations unies Ban ki-Moon, le ministre Walid Mouallem a déclaré: La Syrie refuse tout rapport partiel publié par le secrétariat général de l'ONU avant que la mission n'achève son travail et que l'on ait connaissance des résultats des analyses des prélèvements collectés par la mission, a rapporté la chaîne d'Etat syrienne.

Ces analyses, qui doivent être effectuées dans des laboratoires européens, vont nécessiter des semaines de travail, avait précisé l'ONU.

En revanche les inspecteurs ont prévu de rentrer dès samedi à New York où ils devraient faire oralement un rapport préliminaire au Secrétaire général, sur la foi de leurs premières constatations sur le terrain.

Le chef de la diplomatie syrienne a exigé que la mission enquête également dans les endroits où des soldats syriens ont été exposés à des gaz toxiques, dont Damas assure qu'ils ont été employés par les rebelles. Le gouvernement syrien a demandé au Secrétariat général d'enquêter dans ces endroits, a ajouté le ministre, cité par la télévision d'Etat.

Les experts de l'ONU se sont notamment rendus à Mouadamiyat al-Cham, dans la périphérie ouest de Damas et dans la Ghouta orientale, à l'est de la capitale, sites d'attaques chimiques présumées le 21 août, que l'opposition et des pays occidentaux attribuent au régime syrien.

Damas a de son côté accusé les rebelles d'avoir eu recours à des gaz toxiques le 24 août à Jobar, dans la périphérie de Damas, pour repousser une offensive de l'armée.

Lorsque le ministre a demandé pourquoi la mission, qui doit quitter Damas samedi matin, se retirait, M. Ban a assuré que les inspecteurs reviendraient pour poursuivre leur mission a ajouté la même source.

M. Mouallem a insisté sur le fait que la Syrie s'attend à ce que le Secrétaire général soit objectif, refuse les pressions et mène à bien son rôle de préservation de la paix et de la sécurité internationales, a ajouté la télévision.

Toute agression contre la Syrie détruira les efforts en vue de parvenir à une solution politique, a prévenu Walid Mouallem.


(©AFP

Egypte: tirs de gaz lacrymogènes sur des pro-Morsi au Caire


La police égyptienne a dispersé à coups de grenades lacrymogènes vendredi au Caire une manifestation d’une trentaine de partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l’armée, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont encore appelé à manifester vendredi contre ce qu’ils qualifient de “coup d’Etat militaire”, mais leur capacité à mobiliser a été réduite à néant par deux semaines de répression sanglante et l’arrestation de leurs dirigeants.
Quelque 35 manifestants se sont rassemblés après la grande prière place du Sphinx, au coeur de la capitale, mais, sans qu’ils aient manifesté une quelconque hostilité, la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser, a rapporté un journaliste de l’AFP.
“Nous sommes peu nombreux parce que la police a barré l’entrée de la place”, a expliqué l’un des manifestants, Mohamed el-Gezaïri.
Le ministère de l’Intérieur a répété jeudi qu’il avait autorisé les soldats et les policiers qui quadrillent la ville à ouvrir le feu contre tout manifestant qui s’en prendrait à des biens publics ou aux forces de l’ordre.
Depuis dix jours, les manifestations des pro-Morsi se font rares et ne rassemblent plus que quelques centaines de personnes la semaine, quelques milliers le vendredi alors que les Frères musulmans mobilisaient des centaines de milliers avant le 14 août.
Le 14 août, le gouvernement mis en place par l’armée a ordonné la dispersion par la force de tous les rassemblements pro-Morsi, une opération qui a provoqué un bain de sang, en particulier au Caire. Plus d’un millier de personnes ont été tuées en une semaine, des manifestants pour l’essentiel, et plus de 2.000 Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été arrêtés depuis, dont la quasi-totalité de ses dirigeants.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Syrie: Paris et Washington en première ligne pour une éventuelle frappe


La France est montée vendredi en première ligne aux côtés des Etats-Unis pour mener une éventuelle offensive en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques, face au refus d’autres puissances mondiales, notamment la Grande-Bretagne, d’y participer.
Fermement opposé à toute intervention militaire dans le conflit en Syrie dont il est le fidèle allié, le Kremlin a lancé une nouvelle mise en garde, estimant qu’une telle éventualité porterait un “coup sérieux” à l’ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies.
Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire après un vote serré – 285 contre 272 voix-, la Maison Blanche a laissé entendre que le président Barack Obama se réservait le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien pour le punir d’avoir selon lui utilisé des armes chimiques, sans attendre l’ONU ou ses alliés occidentaux.
“Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique” mais “les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l’intérêt des Etats-Unis”, a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
M. Obama, qui ne veut pas répéter le scénario irakien de George Bush, “pense que des intérêts cruciaux des Etats-Unis sont en jeu, et que les pays qui violent les règles internationales sur les armes chimiques doivent rendre des comptes”, a-t-elle poursuivi.
Réel maître de la donne militaire, l’administration américaine assure qu’elle ne cherche pas à renverser le régime de M. Assad qui s’est dit prêt à se défendre face à toute attaque étrangère après avoir démenti le recours de son armée aux armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles qui veulent sa chute.
Mais pour M. Obama, il faut que le pouvoir syrien “reçoive un message assez fort sur le fait qu’il ferait mieux de ne pas recommencer” à recourir à ses armes chimiques, comme dans l’attaque qui a coûté la vie à des centaines de civils le 21 août près de Damas selon l’opposition.
A Paris, on estime que le refus de Londres d’intervenir en Syrie ne change pas la position de la France qui souhaite une action “proportionnée et ferme” contre le régime de Damas, selon le président François Hollande.
Dans un entretien au journal Le Monde, M. Hollande n’a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie.
“De telles actions, outrepassant le Conseil de sécurité de l’ONU, si elles ont lieu bien sûr, porteraient gravement atteinte au système basé sur le rôle central de l’ONU et un sérieux coup (...) à l’ordre mondial”, a rétorqué le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, dont le pays a décidé d’envoyer deux nouveaux bateaux de guerre en Méditerranée.
Dernière ligne droite pour les experts de l’ONU
Les Etats-Unis n’ont cessé quant à eux de renforcer leurs capacités déployées face aux côtes syriennes. Ils disposent désormais de cinq destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées contre des dépôts de munitions ou des infrastructures stratégiques du régime Assad.
Les regards se tournent parallèlement vers les experts de l’ONU qui sont sortis vendredi pour leur dernière journée d’enquête sur l’attaque chimique présumée. Selon un membre des services de sécurité, ils devaient se rendre à l’hôpital militaire de Mazzé, où sont soignées des victimes de cette attaque présumée.
Ces experts, dont la mission n’a été autorisée que tardivement par le pouvoir syrien, doivent quitter samedi la Syrie et rendre compte aussitôt oralement de leurs premières observations au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
La veille, ils avaient passé près de 4 heures sur l’un des sites visés par l’attaque dans la banlieue est de Damas, où ils ont recueilli une “quantité” d‘éléments, selon un porte-parole de l’ONU à New York. Les échantillons qu’ils ont recueillis seront transmis à des laboratoires en Europe, mais ces analyses pourraient prendre des semaines, a-t-il ajouté.
Dans l’une des localités de la banlieue sud-ouest de Damas, visée par l’attaque chimique supposée et visitée il y a quatre jours par les experts de l’ONU, des combats faisaient rage dans la journée entre rebelles et troupes du régime qui cherchent à la reprendre, de même que sur d’autres fronts du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
En dépit des menaces d’intervention militaire, les agences humanitaires de l’ONU ont indiqué que leur personnel continuait de travailler en Syrie, ravagée par une guerre dévastatrice depuis près de deux ans et demi qui a fait plus de 100.000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens.
Batteries anti-missiles près de Tel-Aviv
Plusieurs pays continuaient en outre de se préparer à d‘éventuelles répercussions en cas de frappes, même si un responsable du Congrès ayant participé à une conférence téléphonique avec la Maison Blanche sur la Syrie, a répété jeudi soir que M. Obama n’avait pas encore pris de décision.
Israël a annoncé le déploiement de batteries anti-missiles dans le nord mais aussi, selon la radio militaire , dans l’agglomération de Tel-Aviv.
Londres a appelé les Britanniques à éviter tout voyage au Liban en raison d’un “risque accru de sentiment anti-occidental”.
En revanche, alors que les menaces d’intervention imminente avaient propulsé les prix du pétrole à des plus hauts depuis deux ans, la tension s’est relâchée sur ces marchés et les cours du brut a continué de décliner en Asie.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

L'Arabie Saoudite a proposé un pacte secret à la Russie pour qu'elle retire son soutien au régime syrien


Il y a 3 semaines, le président russe Vladimir Poutine aurait rencontré pendant 4 heures le prince saoudien Bandar ben Sultan, le chef des services secrets de Riyad, dans sa datcha en dehors de Moscou. Le but de cette rencontre était de conclure un accord afin de mettre en place une entente sur les cours et le niveau de la production du pétrole pour assurer la stabilité des cours sur les marchés internationaux. Cet accord aurait abouti à une alliance entre le cartel de l’OPEP et la Russie, qui produisent ensemble plus de 40 millions de barils de pétrole quotidiens, soit 45% de la production mondiale. Il aurait totalement modifié la donne en matière stratégique.
«Nous comprenons les grands intérêts de la Russie dans le pétrole et le gaz dans le bassin méditerranéen, d'Israël à Chypre. Et nous comprenons l'importance d'un gazoduc russe vers l'Europe. Nous ne sommes pas intéressés pour leur faire concurrence. Nous pouvons coopérer dans ce domaine », a dit le prince Bandar.
Il s’est engagé à garantir le maintien de la base navale de la Russie en Syrie en cas de renversement du régime d’al-Assad, et il a également insinué que des attentats de terroristes tchétchènes pourraient menacer les prochains Jeux olympiques d'hiver à Sotchi en Russie, si les deux parties ne parvenaient pas à s'entendre. « Je peux vous garantir de protéger les Jeux Olympiques d’hiver l’année prochaine. Les groupes tchétchènes sont qui menacent la sécurité des Jeux sont sous notre contrôle », aurait dit le prince, d’après les comptes-rendus de cette réunion donnés par le journal libanais As-Safir, qui a des liens avec le Hezbollah et qui est hostile aux Saoudiens.
Certains experts doutent de la capacité réelle des Saoudiens à offrir des garanties aux Russes en matière de gaz naturel. « Les Qataris ne vont pas obéir aux ordres saoudiens », estime ainsi Chris Skrebowski, un journaliste de Petroleum Review. L’Arabie Saoudite pourrait pousser les cours du pétrole à la hausse en restreignant son offre, ce qui pourrait nuire à la Russie, qui se trouve au bord de la récession et qui compte sur un cours du pétrole voisin des 100 dollars pour boucler son budget. Mais le reste du monde, qui assiste à une fragile reprise économique, pourrait également en être impacté, et notamment les Etats-Unis, allié de Riyad, qui ont déjà largement entamé leurs stocks depuis le début de cette année.
Malgré l’ambiance houleuse de cette rencontre, et les menaces répétées d’un « tour dramatique » en Syrie, le président Poutine aurait décliné cette offre. « Notre position sur Al-Assad ne changera pas. Nous croyons que le régime syrien est le plus qualifié pour parler au nom du peuple syrien, et pas ces mangeurs de foie », aurait-il dit, en faisant référence à une vidéo dans laquelle on voyait un rebelle syrien dévorant le cœur et le foie d’un soldat syrien.
Le prince Bandar lui aurait rétorqué qu’il n’y avait « aucune échappatoire à l’option militaire », si la Russie refusait sa proposition. Les évènements actuels semblent lui donner raison, conclut le journaliste.

express.be

Côte d'Ivoire: arrivée à Abidjan du président élu du Mali

ABIDJAN (Région des Lagunes) - Le président élu du Mali Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé vendredi en fin de matinée à Abidjan, pour une visite de moins de 24 heures en Côte d'Ivoire, a constaté un photographe de l'AFP.

M. Keïta, qui doit officiellement être investi le 4 septembre, a été accueilli à sa descente d'avion par le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).

Un tête-à-tête entre les deux dirigeants est prévu au palais de la présidence ivoirienne, selon le programme officiel.

Le 14 août, M. Ouattara avait félicité le nouveau président du Mali pour sa brillante élection et lui avait promis l'appui de l'organisation régionale ouest-africaine.

Le 26 août, M. Keïta s'était rendu au Tchad pour remercier le chef de l'Etat tchadien Idriss Deby Itno de son appui dans la guerre contre des groupes jihadistes dans le nord du Mali, selon son entourage et la présidence tchadienne.

Il avait rencontré le président Deby Itno sur son lieu de vacances à Iriba (est du Tchad). Il lui avait exprimé toute sa reconnaissance (...) pour le sacrifice suprême consenti par les Tchadiens dans le nord du Mali, d'après la présidence tchadienne.

Quelque 2.000 soldats tchadiens - dont un fils militaire du président Deby Itno - de la Misma, une force africaine absorbée en juillet par la Minusma, une force de l'ONU, ont été en première ligne dans les combats contre les islamistes ayant occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012.

Les Tchadiens, qui ont officiellement perdu au moins 38 hommes au Mali, ont combattu aux côtés de l'armée française qui a dirigé à partir de janvier 2013 une intervention internationale pour chasser ces groupes islamistes.

Des sources non officielles ont aussi indiqué qu'Ibrahim Boubacar Keïta s'était rendu également cette semaine au Gabon, notamment à Franceville (sud-est), région natale du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba, qui y est inhumé. Interrogé à ce sujet par l'AFP, son entourage a refusé de se prononcer.

Le 4 septembre est le délai constitutionnel fixé pour l'investiture de M. Keïta qui se déroulera en deux temps, une première cérémonie à cette date et une autre prévue le 19 septembre, en présence de nombreux chefs d'Etat pour saluer son élection, d'après une source à la présidence malienne.

Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé IBK d'après ses initiales, est un ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale. Il a remporté le second tour de la présidentielle du 11 août au Mali avec 77,62% des voix face à son rival l'ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé, qui en a obtenu 22,38%.


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La Russie envoie son porte-avions vers le port syrien de Tartous

La Russie envoie son porte-avions vers le port syrien de Tartous

Par La Voix de la Russie | Le commandement de la Flotte de guerre russe n’a pas renoncer à envoyer le porte-avions Admiral Kouznetsovdans le port syrien de Tartous, selon une source au ministère de la Défense.

La source n’a pas précisé la date exacte du départ du croiseur, tout en soulignant que son transfert n’était pas lié à la situation en Syrie.
Des navires russes menés par le porte-avions Admiral Kouznetsov avaient accosté au port de Tartous pour la dernière fois en janvier 2012. Le port abrite l'unique base navale russe en Méditerranée.

12 pays de l'OTAN refusent de participer à l'opération contre la Syrie

12 pays de l'OTAN refusent de participer à l'opération contre la Syrie

Par La Voix de la Russie | Au moins 12 pays de l'OTAN ont refusé de participer à l'opération militaire contre la Syrie sans la sanction du Conseil de sécurité de l'ONU, a communiqué à l'agence ITAR-TASS une source informée à Bruxelles.

Un peu plus tôt, le parlement britannique a rejeté la motion gouvernementale sur une « intervention humanitaire » en Syrie et le ministre britannique de la Défense a déclaré que le Royaume-Uni n'y participerait pas.
Selon cette source, les conséquences d'une intervention militaire en Syrie sont imprévisibles et il est peu probable qu'une victoire de l'opposition sous sa forme actuelle apporte une paix durable sur le sol syrien.

Syrie: le départ des inspecteurs de l'Onu prématuré (Moscou)

Syrie: le départ des inspecteurs de l'Onu prématuré (Moscou)

Moscou ne comprend pas pourquoi les inspecteurs de l'Onu quitteront la Syrie après n'avoir enquêté que sur un seul cas de recours à l'arme chimique dans ce pays, a déclaré vendredi l'assistant du président russe Iouri Ouchakov lors d'un point de presse à Moscou.
"Nous ne comprenons pas très bien pourquoi toute leur équipe (d'inspecteurs de l'Onu) doit rentrer à La Haye, alors qu'il y a beaucoup d'interrogations sur le recours à l'arme chimique dans plusieurs régions en Syrie. Actuellement, ils n'enquêtent que sur un seul cas, celui du 21 août", a indiqué l'assistant du président russe.
Le responsable s'est refusé à tout pronostic concernant les délais d'une possible frappe militaire contre la Syrie.
"Personnellement, je ne suis pas informé des projets des Etats-Unis. Mais tout le monde sait que c'est possible. Tous les médias en parlent, se référant notamment aux déclarations d'officiels américains (…). Je ne connais pas la date de l'opération", a ajouté le responsable.
Selon lui, une telle opération pourrait être lancée après le retour  des inspecteurs de l'Onu chargés d'enquêter sur le recours à l'arme chimique en Syrie, qui devraient quitter le pays samedi 31 août.

Des documents fournis par Snowden éclairent la traque de Ben Laden


Des documents budgétaires des agences américaines de renseignement, fournis par Edward Snowden au Washington Post, ont jeté jeudi indirectement la lumière sur le rôle des satellites et des interceptions électroniques pour retrouver Oussama ben Laden en 2011.
Des documents budgétaires des agences américaines de renseignement, fournis par Edward Snowden au Washington Post, ont jeté jeudi indirectement la lumière sur le rôle des satellites et des interceptions électroniques pour retrouver Oussama ben Laden en 2011. 
 
AFP - Des documents budgétaires des agences américaines de renseignement, fournis par Edward Snowden au Washington Post, ont jeté jeudi indirectement la lumière sur le rôle des satellites et des interceptions électroniques pour retrouver Oussama ben Laden en 2011.
Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignement américaines, surnommé le "budget noir" des Etats-Unis, a été rendu public par le quotidien, permettant de comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l'immense communauté américaine du renseignement.
Ces documents, dont certains sont publiés in extenso par le quotidien, "ne font que de brèves références à l'opération ben Laden", affirme le Post, mais ils illustrent le rôle des diverses agences de renseignement dans la traque de l'ancien chef d'al-Qaïda, tué lors d'une opération commando américaine contre sa résidence d'Abbottabad, au Pakistan, le 1er mai 2011.
L'un des documents montre ainsi que les satellites espions du National Reconnaissance Office (NRO) ont effectué 387 "collectes" d'images haute-résolution et infrarouge du complexe dans lequel se terrait ben Laden dans le mois qui a précédé le raid. La résidence d'Abbottabad avait été identifiée à la suite de filatures d'un homme dont Washington pensait qu'il était un messager du chef d'al-Qaïda.
Cette surveillance satellitaire a été "cruciale pour préparer la mission et a contribué à la décision de l'exécuter", affirme l'un des documents, cité par le quotidien.
La NSA, l'agence chargée des interceptions téléphoniques et électroniques, avait de son côté mis en place un groupe spécialisé dans la mise au point et l'installation de logiciels espions sur les ordinateurs et téléphones portables de membres d'al-Qaïda soupçonnés de pouvoir renseigner les Etats-Unis sur le repaire de ben Laden.
Lors de l'opération d'Abbottabad, les Navy Seals ont récupéré quantité de documents et disques durs. En septembre 2011, les services de renseignement ont dû prévoir un budget de 2,5 millions de dollars pour être en mesure de les analyser, rapporte encore le Washington Post.

Le gouvernement russe approuve l'assouplissement du crédit à Chypre

MOSCOU - Le gouvernement russe a donné son feu vert à l'assouplissement du crédit versé par Moscou à Chypre en 2011, comme l'avait promis la Russie en mars après l'adoption du plan de sauvetage de l'île, a annoncé vendredi un vice-ministre des Finances.

Selon les nouvelles conditions du prêt de 2,5 milliards de dollars, adoptées lors du dernier conseil des ministres, le taux d'intérêt va être ramené de 4,5% à 2,5%, a expliqué Sergueï Stortchak à la presse.

Le remboursement va en outre être étalé en huit versements qui devront être effectués tous les six mois à partir de 2016, au lieu d'un seul cette année-là, a-t-il précisé.

Cet assouplissement vise à alléger la charge financière pesant sur l'île, qui a frôlé la faillite avant d'obtenir en mars un plan de sauvetage de dix milliards d'euros de la part de l'Union européenne, du Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne.

Une première version de ce plan, qui prévoyait une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires, avait provoqué la colère de la Russie, d'importants avoirs et de nombreuses entreprises russes étant basés à Chypre en raison de sa fiscalité avantageuse.

Une deuxième version a été ensuite adoptée, qui ne ponctionne que les gros dépôts de la première banque du pays Bank of Cyprus pour la recapitaliser, tandis que la deuxième, Laiki, a été mise en faillite.

Après la mise en place de ce nouveau plan en mars, Vladimir Poutine avait jugé possible de soutenir les efforts du président de Chypre et de la Commission européenne pour résoudre la crise. Il avait alors chargé le gouvernement d'élaborer les conditions d'une restructuration du crédit.


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Le Ghana n'extradera pas le porte-parole de Gbagbo vers la Côte d'Ivoire

ACCRA - Un tribunal ghanéen a rejeté vendredi la demande d'extradition de la Côte d'Ivoire concernant Justin Koné Katinan, le porte-parole de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, considérant que les charges retenues contre lui étaient politiques.

Je vais procéder au rejet de la demande d'extradition, a déclaré le juge Aboagye Tanor, mettant fin à une année de bataille juridique. Les charges retenues contre M. Koné Katinan ne peuvent pas être dénuées de motivations politiques, a-t-il précisé.

Arrêté au Ghana en août 2012, M. Koné Katinan est recherché par la Côte d'Ivoire pour crimes économiques durant la sanglante crise post-électorale, qui a fait environ 3.000 morts, déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.

L'ancien ministre ivoirien du Budget, acteur-clé de l'ère Gbagbo est sous le coup de 20 chefs d'accusation de complot et de vol.

Selon les organisations de défense des droits de l'homme, le régime du président Ouattara a poursuivi des centaines de partisans de M. Gbagbo mais très peu de ses propres partisans pour les crimes commis pendant la crise post-électorale.

M. Gbagbo, qui a été arrêté en avril 2011 à Abidjan, est détenu depuis fin 2011 à La Haye où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.


(©AFP /

Des frappes en Syrie porteraient un coup sérieux à l'ordre mondial

MOSCOU - La Russie a salué vendredi le rejet par le Parlement britannique d'une intervention militaire en Syrie et estimé qu'une telle éventualité porterait un coup sérieux à l'ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies.

De telles actions, outrepassant le Conseil de sécurité de l'ONU, si elles ont lieu bien sûr, porteraient gravement atteinte au système basé sur le rôle central des Nations Unies et un sérieux coup (...) à l'ordre mondial, a déclaré à des journalistes le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.

Il a salué le rejet jeudi soir par le Parlement britannique de toute intervention militaire en Syrie, observant que cela reflétait l'opinion de la majorité des Britanniques et des Européens.

Il me semble que les gens commencent à comprendre à quel point de tels scénarios sont dangereux, a ajouté M. Ouchakov.

Le Parlement britannique a refusé d'autoriser le Premier ministre David Cameron à lancer une action militaire contre Damas en réponse à l'usage d'armes chimiques.

Face à la menace d'un veto russe et éventuellement chinois au Conseil de sécurité de l'ONU, la Maison Blanche a laissé entendre que le président américain Barack Obama se réservait le droit d'agir unilatéralement contre le régime syrien.

Le refus de la Grande-Bretagne d'intervenir en Syrie ne change cependant rien à la position de la France qui souhaite une action proportionnée et ferme contre Damas, a déclaré vendredi le président François Hollande dans un entretien au journal Le Monde.

Alliée de la Syrie, la Russie n'a cessé de faire part de son opposition à une action militaire.

La Russie est contre toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoyant la possibilité d'user de la force, a réitéré vendredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l'agence officielle Itar-Tass.


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Obama a hâte de châtier la Syrie

NG

La campagne militaire de l'Occident en Syrie pourrait commencer dès aujourd'hui, écrit vendredi 30 août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les habitants de Damas et l'armée s’y préparent. Mais les alliés pourraient être retardés car le parti travailliste d'opposition a fait promettre au premier ministre britannique David Cameron d'organiser un second vote au parlement national avant toute décision.
Le piège dans lequel est tombé Cameron ne devrait pas lier les mains de Barack Obama.
Selon les juristes, le président américain se transforme de protecteur du droit international en gendarme du monde.
A la veille de l'invasion supposée, la situation à Damas était alarmante. Les habitants de la capitale syrienne ne sont pas allés travailler, ils font des réserves de nourriture et s'enferment dans leurs maisons ; beaucoup ont fui au Liban voisin.
Les établissements militaires, y compris le QG de l'armée et du renseignement, ont été évacués, les soldats ont abandonné leurs postes de contrôle. Plus de 4 000 volontaires civils ont été enregistrés. Les sites progouvernementaux appellent les gens à se rassembler dans des lieux qui seront très probablement attaqués, formant ainsi des boucliers humains. L'armée syrienne se prépare à riposter avec des missiles, à abattre les avions de l'ennemi avec l'artillerie et même à utiliser des pilotes kamikazes. Selon le Guardian, ils seraient plus de 8 000.
Dans ce contexte, les alliés ont rencontré hier des problèmes avec le parlement britannique.
Se référant aux "leçons irakiennes", le parti travailliste s'est opposé à la campagne syrienne. L'opposition a réussi à convaincre Cameron d'organiser un second vote, qui se déroulera lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies se sera exprimé sur le rapport d’experts après leurs recherches sur les lieux de l'attaque chimique présumée. Le secrétaire général de l'Onu
Ban Ki-moon compte recevoir ce rapport samedi, jour où les inspecteurs de l'Onu quitteront la Syrie. Cela risque de provoquer un atermoiement indésirable pour Washington. Selon la presse britannique, Obama pourrait reporter l'attaque jusqu'à mardi ou l'annoncer à la veille de sa visite en Europe pour assister au G20 à Saint-Pétersbourg.
Bien qu'Obama et Cameron cherchent à nier le parallèle avec les événements de 2003 et avec les dirigeants de l'époque – leurs opposants -, ils suivent pourtant leurs prédécesseurs à la trace.
On peut dire la même chose à propos du secrétaire d'Etat John Kerry, candidat à la présidentielle de 2004 du parti démocrate. A l’époque, il appelait à attendre les conclusions des inspecteurs de l'Onu avant de lancer la campagne irakienne... Obama a déclaré mercredi qu'il adopterait une "approche limitée et mesurée" en voulant éviter la dérive vers un long conflit et la répétition du scénario irakien. Cependant, le fantôme de l'Irak poursuit le président, estime Hans Blix, chef de la mission d'inspection de l'Onu en Irak en 2000-2003.
Encore récemment, Obama était le seul à parler de l'importance du droit international en affirmant qu'il ne fallait pas engager des actions militaires contre d'autres Etats sans l'autorisation du Conseil de sécurité, rappelle Blix. Aujourd'hui, le président tient un discours différent. Londres et Paris ne se préoccupent pas non plus du cadre légal de l'opération. Blix ajoute que l'attaque de la Syrie avec des missiles de croisière apporterait peu d’avancées sur le plan stratégique. "Si les actions militaires visaient uniquement à "châtier" al-Assad et satisfaire l'opinion publique et médiatique sans même avoir écouté le rapport des experts de l'Onu, alors ce serait une triste journée pour le droit international", conclut le spécialiste.

Syrie : les USA ne savent pas qui contrôle les armes chimiques

Syrie : les USA ne savent pas qui contrôle les armes chimiques

Par La Voix de la Russie | Les services de renseignements américains ignorent qui contrôle actuellement les armes chimiques en Syrie sur les territoires occupés par l’opposition, a annoncé l’agence Associated Press.

Selon une source innomée, une partie d’armes toxiques pourraient se trouver dans les mains des terroristes.

165 000 personnes veulent vivre sur Mars

165 000 personnes veulent vivre sur Mars

Par La Voix de la Russie | Plus de 165 000 personnes veulent vivre et mourir sur Mars. Elles ont envoyé une demande pour participer au projet de la société hollandaise Mars One, qui se propose d'organiser d'ici 2023 une colonie sur Mars. Le coût du projet est estimé à 6 milliards de dollars.

Il a été annoncé que des volontaires de 140 pays se sont enregistrés sur le site de la société, ayant payé pour leur participation de 5 à 75 dollars en fonction du pays.
La société espère obtenir les moyens indispensables à la réalisation du projet par le biais de contrats publicitaires.

CISJORDANIE Des soldat israélien sur le dancefloor

Des soldats israéliens étaient partis pour une patrouille ordinaire sur les lieux d'une soirée palestinienne, mais l'appel de la musique a été plus fort. Ils se sont joints aux festivités.

Images extraites de l'une des vidéos de la soirée - TodyTalk Images extraites de l'une des vidéos de la soirée - TodyTalk Droits réservés
Vraisemblablement alertés par le volume sonore d'une fête dans la ville de Hébron, en Cisjordanie, des soldats israéliens se sont rendus sur place. L'ambiance de la soirée devait être exceptionnelle car, loin d'enjoindre aux organisateurs de baisser le son, les soldats se sont joints à la fête, toujours équipés de leurs uniformes, casques et armes, sous le regard incrédule de nombreux participants, qui ont dégainé leurs smartphones pour filmer la scène.

Très vite, "d'autres personnes ont même porté les soldats sur leurs épaules", rapporte le journal Ha'aretz, "et le DJ semblait ravi de la situation, puisqu'on le voit taper dans ses mains, sur la vidéo".

Mises en ligne dès mardi, les vidéos ont largement circulé. Cet épisode n'est pas du goût de tous, néanmoins : l'armée israélienne a estimé que la présence des soldats aurait pu donner lieu à une bagarre avec les fêtards. Ils ont été suspendus pendant la durée de l'enquête.

courrierinternational.com

Syrie: la Maison Blanche consulte le Congrès


La Maison Blanche a consulté jeudi les chefs de file du Congrès sur l’attaque chimique meurtrière du 21 août en Syrie, après l‘évocation par Barack Obama d’un “coup de semonce” à venir contre le régime Assad.
Mais le président américain n’a toujours pas pris de décision sur une éventuelle intervention, a indiqué un élu ayant participé à une conférence téléphonique de quelque 90 minutes en soirée avec l’exécutif.
“L‘équipe de sécurité nationale de l’administration (Obama) a dit qu’il évaluait toujours ses options et continuerait à consulter le Congrès”, a précisé le représentant démocrate Eliot Engel.
Alors que l’invasion de l’Irak en 2003 est dans toutes les têtes et nourrit le scepticisme de certains, la Maison Blanche a expliqué que cette conférence était destinée à “partager le raisonnement de l’administration (avec ces élus) et à solliciter leur avis sur la réponse au régime Assad”.
De hauts responsables de l’exécutif participaient à cet appel: la conseillère de sécurité nationale Susan Rice, le secrétaire d’Etat John Kerry, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, le directeur national du renseignement James Clapper et le vice-chef d‘état-major interarmées Sandy Winnefeld.
Plus tôt jeudi, la présidence avait en outre confirmé la publication prochaine, “avant la fin de la semaine”, d’une “version déclassifiée d’une évaluation du renseignement quant à l’usage d’armes chimiques par le régime Assad”. “La Maison Blanche a montré qu’il ne faisait aucun doute que des armes chimiques avaient été utilisées, et utilisées intentionnellement par le régime Assad”, a affirmé M. Engel.
Le républicain Bob Corker a évoqué les “preuves fortes de l’utilisation continue par le régime Assad d’armes chimiques”.
“Le briefing de ce soir m’a conforté dans l’idée qu’une réponse américaine décisive et conséquente était justifiée et exigée pour protéger les Syriens, et pour envoyer le message que les attaques chimiques violent le droit international et ne peuvent pas être tolérées”, a de son côté déclaré le président démocrate de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Robert Menendez.
Mais le sénateur républicain Jim Inhofe a critiqué l’absence de “calendrier et de stratégie pour la Syrie et le Moyen-Orient”.
L’Irak, “erreur tragique”
Certains parlementaires, comme le républicain John McCain, très en pointe dans ce dossier depuis le début de la guerre civile en Syrie, poussent le président à bombarder le pays.
Mais 116 élus de la Chambre (sur 435), dont 18 démocrates, ont réclamé la convocation du Congrès de façon à autoriser formellement des frappes.
La loi américaine requiert en théorie une autorisation votée par le Congrès pour tout déploiement durable de forces à l‘étranger, mais les présidents américains ont toujours estimé qu’ils disposaient du pouvoir constitutionnel de déclencher des opérations militaires sans aval parlementaire.
Le président de la commission des forces armées du Sénat, Carl Levin, a souhaité des “frappes limitées et ciblées” contre le pouvoir syrien, et qu’elles soient soutenues par d’autres pays, mais la téléconférence de jeudi s’est produite juste après le rejet par le Parlement britannique d’une participation à une action militaire contre Damas. La Maison Blanche a ensuite affirmé que M. Obama prendrait sa décision en fonction des intérêts des Etats-Unis.
Le déploiement en Méditerranée orientale de cinq destroyers américains équipés de missiles de croisière ne laisse que peu de doute sur la forme que prendrait une offensive.
Le théâtre du Moyen-Orient, des accusations portant sur des armes de destruction massive détenues par un régime autoritaire, une administration américaine affirmant détenir des preuves et disant être prête à se passer du soutien des Nations unies: les observateurs relèvent de nombreuses analogies entre la Syrie de 2013 et l’Irak de 2003, exemple invoqué jeudi soir à Londres par l’opposition travailliste.
M. Obama, qui avait jadis qualifié l’invasion et l’occupation de l’Irak d’“erreur tragique”, a tenté de calmer ces appréhensions mercredi en mentionnant “une approche limitée, sur mesure” en Syrie pour “ne pas nous retrouver entraînés dans un long conflit, pas une répétition de l’Irak”.

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Mali: pluies torrentielles et inondations meurtrières à Bamako


La capitale malienne, Bamako, était jeudi la proie de spectaculaires inondations dues à des pluies torrentielles tombées la veille, qui ont fait plus de 20 morts et laissé sans abri des milliers de personnes.
Selon Alassane Bocoum, directeur national du Développement social au ministère de l’Action humanitaire, 23 corps identifiés ont été transportés dans deux établissements de santé de Bamako, ville de plus de 2,5 millions d’habitants, à la suite de ces inondations.
Il a ajouté que les autorités ont aussi enregistré des “milliers de sinistrés et une centaine de maisons” détruites par les eaux de pluies, d’une quantité inhabituelle pour la saison des pluies.
Les services météorologiques du Mali ont annoncé avoir relevé 85 mm d’eau mercredi à leur station de référence de Sotuba, à Bamako. Selon un spécialiste interrogé jeudi par l’AFP, la moyenne maximale tourne autour de 50 mm pour la saison des pluies.
D’après M. Bocoum, des précipitations importantes ont été enregistrées dans des localités de l’intérieur du Mali mais sans causer de dégâts importants.
“Il a beaucoup plu à Tessalit (extrême nord-est), mais rien de grave” n’y a été enregistré et “en dehors de Bamako, aucune inondation majeure n’a été signalée”, a-t-il expliqué.
Les zones touchées sont généralement situées dans de vieux quartiers marécageux où les habitations sont pour la plupart en banco (terre séchée) ou dans des lits de cours d’eau. Parmi elles, les quartiers de Banconi (est), Lafiabougou et Taliko (ouest).
Construite dans une cuvette entourée de collines, la ville de Bamako est située sur les rives du fleuve Niger et comprend de nombreuses zones marécageuses occupées à la faveur de l’urbanisation.
“Parer à l’urgence”

La télévision publique malienne ORTM a diffusé jeudi des images apocalyptiques de certains quartiers, avec des maisons éventrées, des biens éparpillés, des véhicules emportés par les eaux ou montrant des pompiers et habitants qui forment une chaîne et s’aident d’une corde pour secourir d’autres habitants piégés par les eaux.
Gaoussou Traoré, un habitant de Taliko, a affirmé à l’AFP que les eaux de pluie ont envahi sa maison jusqu‘à la hauteur des genoux. Il a mis en cause la spéculation foncière et des pratiques véreuses de certains responsables municipaux qui ont vendu des terrains à usage d’habitation jusque dans des lits de marigot.
Des sans-abri sont accueillis sur plusieurs sites, essentiellement des écoles qui ont été dotées de couvertures, nattes et moustiquaires entre autres matériels d’hébergement d’urgence par des municipalités, des services sociaux ou des organisations de secours dont la Croix-Rouge malienne, d’après des sources concordantes.
Mais beaucoup de sinistrés refusaient de quitter leurs quartiers.
“Un groupe de veille a été mis en place pour sensibiliser les populations à abandonner les habitations généralement construites en banco qui risqueraient de s’effondrer”, a encore affirmé M. Bocoum.
Les déplacés des inondations ont reçu la visite jeudi de plusieurs ministres, parmi lesquels celui de l’Administration du territoire (Intérieur), Moussa Sinko Coulibaly.
“Nous avons voulu apporter notre solidarité, notre compassion aux familles des victimes” et envisager les moyens de “renforcer les mesures qui ont déjà été prises depuis hier (mercredi) par les mairies” et diverses structures de secours d’urgence, a déclaré M. Coulibaly à la presse après sa visite.
“Ce qu’il fallait faire, c‘était parer à l’urgence” en utilisant les écoles disponibles en raison des vacances scolaires, “nous allons mettre à profit” toute la période avant la rentrée des classes, généralement en octobre, “afin de définir les solutions sur le long terme”, a-t-il dit, sans plus de détails.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a présenté au nom de la France “ses condoléances attristées aux familles des victimes et à leurs proches”. La France “exprime toute sa solidarité au peuple malien et se tient à la disposition des autorités maliennes pour leur prêter assistance si elles le souhaitent”, a déclaré le ministre dans un communiqué diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Ces inondations surviennent alors que le Mali tente de sortir d’une crise politico-militaire de 18 mois marquée notamment par un coup d’Etat en mars 2012 et l’occupation du Nord par des groupes rebelles et jihadistes, chassés à partir de janvier 2013 par une intervention militaire menée par la France et des pays africains.
Les Maliens ont élu en août un nouveau président, Ibrahima Boubacar Keïta, qui doit prêter serment le 4 septembre selon le délai fixé par la constitution.

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Egypte: les pro-Morsi veulent à nouveau manifester


. © Gianluigi Guercia Les partisans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée ont encore appelé à manifester vendredi en Egypte mais leur capacité à mobiliser a été réduite à néant par deux semaines de répression sanglante et l’arrestation des dirigeants des Frères musulmans.
La confrérie islamiste a subi un nouveau coup dur jeudi avec l’interpellation d’un de ses derniers cadres importants encore libre et d’un ex-ministre de M. Morsi.
Premier président élu démocratiquement en Egypte, ce dernier a été destitué et arrêté le 3 juillet par l’armée après que des millions de manifestants eurent réclamé son départ.
Le 14 août, le gouvernement mis en place par l’armée a ordonné la dispersion par la force de tous les rassemblements pro-Morsi, une opération qui a provoqué un bain de sang, en particulier au Caire. Plus d’un millier de personnes ont été tuées en une semaine, des manifestants pour l’essentiel, et plus de 2.000 Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été arrêtés depuis, dont la quasi-totalité de ses dirigeants.
La chasse aux Frères musulmans se poursuit aux niveaux inférieurs de la hiérarchie, les médias annonçant quotidiennement des arrestations de cadres et de militants locaux dans tout le pays.
Jeudi, Mohamed Beltagi, ancien parlementaire et l’un des derniers leaders encore libre de la confrérie, a été interpellé, selon le ministère de l’Intérieur. Il était l’un des principaux organisateurs des rassemblements pro-Morsi du Caire et l’un des orateurs les plus actifs et les plus virulents des Frères musulmans.
M. Beltagi a été arrêté dans une banlieue du Caire en compagnie de Khaled al-Azhari, ministre du Travail du gouvernement de M. Morsi.
Ces arrestations et la répression brutale à partir du 14 août ont décimé les rangs des manifestants islamistes les plus actifs —dont certains avaient pris les armes— et affaibli considérablement la capacité des Frères musulmans à mobiliser.
Depuis dix jours, les manifestations des pro-Morsi se font rares et ne rassemblent plus que quelques centaines de personnes la semaine, quelques milliers le vendredi alors que les Frères musulmans mobilisaient des centaines de milliers avant le 14 août.
La direction de la confrérie qui avait remporté haut la main les législatives de 2012 a été décapité après le 14 août avec l’arrestation de son Guide suprême, Mohamed Badie, et de ses deux adjoints, dont le procès, pour incitation au meurtre s’est ouvert le 25 août pour être immédiatement ajourné au 29 octobre.
Les partisans de M. Morsi ont pourtant appelé à nouveau à manifester “par millions” contre le “coup d’Etat militaire” après la grande prière du vendredi.
En face, le gouvernement intérimaire a réitéré son autorisation aux soldats et policiers qui quadrillent Le Caire et les grandes villes, d’ouvrir le feu sur tout manifestant qui s’en prendrait à des biens publics ou aux forces de l’ordre, une autorisation interprétée de la manière la plus large depuis 15 jours.
“Nous accueillons favorablement les appels à l’apaisement mais nous allons continuer à manifester pacifiquement”, a déclaré jeudi dans une conférence de presse Salah Jomaa, l’un des membres de l’Alliance pour la Démocratie et contre le coup d’Etat, composée essentiellement de Frères musulmans.
L’armée était moins présente dans les rues du Caire vendredi qu’il y a une semaine mais les blindés des forces de l’ordre bloquaient les artères principales de la capitale peuplée de plus de 20 millions d’habitants. Le pays est toujours sous le régime de l‘état d’urgence depuis le 14 août et un couvre-feu nocturne en vigueur dans les grandes villes de la majeure partie du pays.
L’Alliance contre le coup d’Etat a également publié jeudi un communiqué réitérant ses demandes de libération des détenus islamistes, dont les chefs des Frères musulmans, et réclamé une enquête sur les violences meurtrières qu’elle impute à l’armée et aux forces de l’ordre.
L’Alliance a aussi appelé à l’arrêt des campagnes d’arrestations et à boycotter les journaux, télévisions et les produits de sociétés d’hommes d’affaires “soutenant le coup d’Etat”.
Les médias égyptiens privés et publics font bloc autour du gouvernement et l’armée dans ce qu’ils qualifient de “guerre contre le terrorisme”.

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Israël déploie des systèmes anti-missiles à Tel Aviv


. © Gianluigi Guercia Israël a déployé ses systèmes d’interception anti-missiles à Tel Aviv vendredi tandis que Washington continue de rechercher une “coalition internationale” pour répondre à l’attaque présumée à l’arme chimique du régime de Damas, a annoncé la radio militaire israélienne.
Une batterie anti-missiles a été déployée dans la matinée dans l’agglomération de Tel Aviv, a ajouté la radio.
De son côté, le site internet Ynet a indiqué que ce système d’interception anti-missiles était positionné vers le nord, en direction de la Syrie voisine.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait indiqué jeudi soir qu’Israël avait déployé ses systèmes d’interception anti-missiles dans la perspective de débordements en cas d’intervention militaire étrangère en Syrie.
M. Netanyahu n’avait pas alors précisé où ces systèmes avaient été positionnés mais selon la radio militaire israélienne, l’armée a déployé des batteries de son bouclier antimissiles Iron Dome dans le nord du pays ainsi qu’une batterie de missiles Patriot.
“Malgré la faible implication d’Israël sur le dossier syrien nous avons décidé de déployer des batteries (du système anti-missiles) Iron Dome ainsi que d’autres systèmes d’interception”, avait ajouté jeudi M. Netanyahu, cité dans un communiqué de ses services, avant des consultations sécuritaires au ministère de la Défense.
“Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre en Syrie. Mais je répète que si quelqu’un tente de nuire aux citoyens israéliens, Tsahal (l’armée israélienne) répliquera avec force”, a-t-il martelé, dans un message également diffusé aux actualités du soir sur les chaînes de télévision israéliennes.
Le chef d‘état major israélien, le général Benny Gantz a de son côté indiqué que l’armée israélienne était “prête à tous les scénarios”.
Depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d‘éventuelles répercussions à sa frontière nord en cas d’intervention étrangère en Syrie, et le cabinet de sécurité israélien a approuvé mercredi le rappel “en cas de besoin” d’un millier de réservistes dans le nord.
Selon un sondage publié vendredi par le journal israélien Maariv, 77 pc des personnes sondées estiment qu’Israël ne doit pas mener d’action militaire unilatérale si Washington décide de ne pas lancer des frappes aériennes en Syrie.
Seules 11 pc des sondés considèrent qu’Israël doit mener des frappes si aucun autre pays ne souhaite le faire. Enfin, 12 pc des personnes interrogées ont déclaré être sans opinion dans ce sondage réalisé sur un échantillon de 519 personnes.

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Ligue des Champions Du très lourd pour l'OM, le PSG épargné


Du très lourd pour l'OM, le PSG épargné
Photo Icon Sport
L’OM n’a clairement pas eu de chance au tirage de la Ligue des Champions ce jeudi à Monaco. Même si cela garantit de belles affiches au Vélodrome, les Olympiens devront multiplier les exploits pour aller chercher les deux premières places dans un groupe où figurent Arsenal, le vice-champion d’Europe le Borussia Dortmund, et Naples, qui a beaucoup recruté cet été malgré le départ de Cavani. Pour l’OM, les confrontations avec Arsenal ne sont clairement pas des bons souvenirs, deux défaites ayant été concédées dans la phase de poule face aux Gunners en 2011-12. En revanche, les joueurs olympiens n’avaient fait qu’une bouchée du Borussia Dortmund, déjà dans la même poule, en gagnant à la fois au Vélodrome et dans la Ruhr pour aller chercher sa qualification lors d’un match héroïque.

En revanche, le tirage au sort a été, comme la saison passée, beaucoup plus clément pour le PSG qui hérite du Benfica Lisbonne, l’une des têtes de séries numéro 1 les moins impressionnantes. Le club de la capitale devra aussi se défaire de l’Olympiakos Le Pirée et d’Anderlecht, deux formations à priori à sa portée.
Le tirage complet
Groupe A : Manchester United, Shakhtar Donetsk, Leverkusen, Real Sociedad

Groupe B : Real Madrid, Juventus, Galatasaray, Copenhague

Groupe C : Benfica Lisbonne, PSG, Olympiakos, Anderlecht

Groupe D : Bayern Munich, CSKA Moscou, Manchester City, Plzen

Groupe E : Chelsea, Schalke 04, Bale, Steaua Bucarest

Groupe F : Arsenal, Marseille, Borussia Dortmund, Naples

Groupe G : Porto, Atlético Madrid, Zénith Saint-Pétersbourg, Austria Vienne

Groupe H : Barcelone, Milan AC, Ajax Amsterdam, Celtic Glasgow

Vote en GB sur la Syrie: Obama décidera selon les intérêts américains

WASHINGTON (District of Columbia) - La Maison Blanche a affirmé jeudi que Barack Obama prendrait sa décision dans le dossier syrien selon les intérêts des Etats-Unis, après le rejet par le Parlement britannique d'une motion sur une intervention contre Damas.

Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique, l'un de nos alliés et amis les plus proches, mais les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l'intérêt des Etats-Unis, a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, Caitlin Hayden.

M. Obama pense que des intérêts cruciaux des Etats-Unis sont en jeu, et que les pays qui violent les règles internationales sur les armes chimiques doivent rendre des comptes, a-t-elle poursuivi.

Plus tôt jeudi, le Parlement britannique a rejeté la motion du Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention en Syrie en réponse à l'usage d'armes chimiques dont il accuse Damas.

Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence, a réagi M. Cameron après ce camouflet, ajoutant qu'il était attaché au respect de la volonté de la Chambre des Communes.

Dans la journée, la Maison Blanche avait déjà laissé entendre que M. Obama se réservait le droit d'agir unilatéralement contre le régime syrien pour le punir d'avoir utilisé des armes chimiques, sans attendre l'ONU ou ses alliés comme Londres.

Le président doit avant tout rendre des comptes aux Américains qui l'ont élu pour les protéger, avait ainsi indiqué le porte-parole adjoint de l'exécutif, Josh Earnest, tandis que son homologue du département d'Etat, Marie Harf, avait prévenu que nous prenons nos décisions en suivant notre propre calendrier.

M. Obama a affirmé mercredi que la responsabilité du pouvoir syrien dans l'attaque chimique du 21 août qui a coûté la vie à plusieurs centaines de personnes, selon l'opposition, ne faisait pas de doute, et a évoqué la nécessité d'un coup de semonce pour éviter que Damas recommence.


(©AFP /

RDC: l’ONU appuie de plus en plus l’armée et accuse le Rwanda


. © Leon Neal Les Nations unies ont intensifié jeudi l’engagement de leur brigade d’intervention au côté de l’armée régulière congolaise contre les rebelles du M23, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), et de nouveau accusé le Rwanda d’ingérence dans le conflit.
Cité par des diplomates à New York, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet a déclaré que l’ONU avait des “informations crédibles et cohérentes” sur un soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les affrontements qui se déroulent depuis une semaine au nord de la ville de Goma, et dont l’intensité a monté mercredi et jeudi.
Selon ces mêmes sources, M. Mulet a parlé d’infiltration de troupes rwandaises en RDC “pendant ces derniers jours”. Il s’exprimait à huis clos lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur la situation au Nord-Kivu, la province dont Goma est la capitale.
Jeudi, l’artillerie et les hélicoptères de la brigade d’intervention de l’ONU ont soutenu une nouvelle offensive de l’armée régulière contre le M23 à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma.
Les affrontements, qui durent depuis une semaine, se déroulent près des villages de Kibati et Mutaho sur des collines, où, selon une source militaire occidentale “plusieurs centaines” de rebelles tiennent leurs positions et ripostent avec des mortiers.
L’opération a pour but de “dégager le M23 des positions à partir desquelles il tire sur les positions civiles”, a dit à l’AFP le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), le lieutenant-colonel Prosper Basse.
A Johannesburg, l’armée sud-africaine a affirmé que ses tireurs d‘élite avaient visé des postes de commandement du M23, et fait “six morts”.
Les contingents de casques bleus de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie qui ont participé aux combats doivent encore être rejoints par 1.000 soldats du Malawi pour compléter le déploiement de la brigade d’intervention et porter les effectifs de celle-ci à 3.000 hommes.
Selon une journaliste de l’AFP présente à la lisière de Goma, dans la ville de rwandaise de Gisenyi, la situation était calme en fin d’après-midi et on n’entendait plus de bruits de combats depuis au moins 16h00 (14h00 GMT).
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué cependant dans un communiqué que des affrontements continuaient “dans d’autres territoires du Nord-Kivu”, notamment celui de Rutshuru, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma.
Le M23 affirmait de son côté dans un communiqué que de “violents combats” déclenchés le matin se poursuivaient “dans les environs” de Goma, et plus au nord encore.
Aucun bilan n’a pu être obtenu tant auprès de l’armée gouvernementale que des rebelles depuis une semaine, mais, selon une source militaire occidentale, les pertes seraient “lourdes”.
Mercredi, l’ONU avait déploré la mort d’un casque bleu tanzanien, et plusieurs civils ont perdu la vie à cause de chutes d’obus sur Goma et la ville voisine de Gisenyi, au Rwanda, où, selon un élu local, une femme a été tuée jeudi, et son enfant grièvement blessé.
Kigali promet de défendre son territoire
Après cette mort, Kigali a dénoncé un bombardement “inacceptable”, accusant comme elle le fait régulièrement, la RDC de viser les civils.
“Cette provocation ne peut plus être tolérée. Nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire”, a averti la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.
Selon des journalistes, des véhicules militaires rwandais, dont des blindés, ont été vus jeudi soir sur la route reliant Kigali à Gisenyi, en direction de la frontière avec la RDC.
A New York M. Mulet a déclaré au contraire au Conseil de sécurité que la Monusco n’avait pas constaté de tirs sur le Rwanda de la part des forces gouvernementales congolaises (FARDC). Il a indiqué que la Mission de l’ONU en RDC avait en revanche “constaté des tirs d’artillerie du M23” sur le Rwanda, ont rapporté des diplomates.
Dans cet environnement tendu, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a contacté le président rwandais Paul Kagamé pour l’inciter à la retenue.
La brigade d’intervention de l’ONU renforce la Monusco et ses 17.000 soldats souvent accusés d’inefficacité par les civils congolais. Elle est dotée d’un mandat offensif pour combattre et désarmer les différents groupes armés présents dans l’Est de la RDC.
Le Nord-Kivu est une province extrêmement riche en minerais et l’une des régions les plus densément peuplées de la RDC. L’instabilité y est chronique depuis près de vingt ans, et le M23 (Mouvement du 23 mars) actif depuis mai 2012.
Kinshasa et l’ONU accusent régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de soutenir ce groupe de rebelles, qui revendique une meilleure reconnaissance des populations tutsies congolaises, ce que les deux pays ont toujours démenti.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Syrie: impasse au Conseil de sécurité, Damas défie l’Occident


Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU se sont brièvement rencontrés jeudi sans rapprocher leurs points de vue sur une intervention militaire contre la Syrie, Damas promettant de son côté de se défendre “contre toute agression”.
Dans ce climat de fortes tensions face à la perspective d’une action militaire qui serait menée par les Etats-Unis — peut-être même de manière unilatérale — des inspecteurs des Nations unies enquêtent depuis lundi près de Damas sur l’attaque chimique du 21 août et ont recueilli “quantité” d‘éléments.
Au Conseil de sécurité, une réunion jeudi a duré à peine 45 minutes entre les cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France disposant tous d’un droit de veto) sans progrès apparents. Elle s’est tenue à la demande de la Russie, alliée de la Syrie et donc farouchement opposée à toute action militaire.
Après une première réunion mercredi qui avait fait long feu, il s’agissait d’examiner un projet de résolution de Londres pour justifier d’une opération contre la Syrie. Ce texte autorise “toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger les civils contre les armes chimiques” en Syrie.
Ce chapitre prévoit des mesures coercitives pouvant aller jusqu‘à une opération militaire.
Face à cette poussée de fièvre et malgré le scepticisme qui s’est fait jour depuis mercredi sur l’opportunité d’une intervention, le président syrien Bachar al-Assad s’est engagé à “défendre” son pays “contre toute agression” des Occidentaux.
Fort de l’appui de la Russie, M. Assad, qui avait déjà démenti les accusations “insensées” de recours aux armes chimiques, a martelé que la Syrie était “déterminée à éradiquer le terrorisme soutenu par Israël et les pays occidentaux”, assimilant une nouvelle fois la rébellion à du “terrorisme”.
“Coup de semonce”
Le président américain Barack Obama, qui avait dit mercredi soir ne pas avoir pris de décision sur la Syrie — tout en parlant d’un nécessaire “coup de semonce” — se réserve le droit d’agir unilatéralement sans attendre l’ONU ou le Royaume-Uni, ont laissé entendre la Maison Blanche et le département d’Etat.
“Le président doit avant tout rendre des comptes aux Américains qui l’ont élu pour qu’il les protège. Et le président est fermement convaincu que les enjeux concernent des mesures nécessaires afin de protéger nos intérêts cruciaux de sécurité nationale”, a expliqué le porte-parole adjoint de la présidence, Josh Earnest.
Pour son homologue du département d’Etat, Marie Harf, les consultations sur la Syrie avec les “alliés” de Washington, comme Londres, sont certes “extrêmement importantes”, mais “nous prenons nos décisions en suivant notre propre calendrier”.
Elle a répété que son pays “répondrait” à la Syrie, mais sans être plus explicite.
“L’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre son propre peuple constitue une situation dans laquelle les intérêts de sécurité nationale américains sont menacés. Il est de notre intérêt (...) que cet usage ne reste pas sans réponse”, a insisté Mme Harf.
A Londres, le Premier ministre britannique David Cameron a tenté justement de convaincre des députés sceptiques de la nécessité d’intervenir en Syrie. Ces parlementaires britanniques devaient se prononcer jeudi soir sur une motion du gouvernement, mais l’opposition travailliste a décidé de voter contre.
Le gouvernement a néanmoins affirmé qu’il “serait toujours autorisé” à mener “une intervention ciblée” en Syrie, même en cas de blocage au Conseil de sécurité, “en vertu de la doctrine d’intervention humanitaire”.
Le Royaume-Uni souhaite toutefois, avant d’agir, prendre connaissance du rapport des inspecteurs de l’ONU.
Ces derniers, qui ont récolté quantité d’“éléments” dans la région de l’attaque chimique, près de Damas, doivent faire un compte-rendu oral au secrétaire général Ban Ki-moon après leur départ de Syrie prévu samedi. Les échantillons recueillis seront transmis à des laboratoires en Europe, conformément à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, et ces analyses pourraient prendre des semaines, selon un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq.
Quoi qu’il en soit, un feu vert du Conseil de sécurité pour l’usage de la force en Syrie est hautement improbable compte tenu de l’opposition de la Russie et de la Chine.
La France, l’autre alliée de Washington au Conseil de sécurité, a reconnu qu’une riposte militaire était “compliquée à construire”. Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont dit attendre les résultats de l’enquête de l’ONU. Le chef de l’Etat français a cependant insisté sur la nécessité de “marquer un coup d’arrêt par rapport à l’escalade de la violence”.
En revanche, le Canada a annoncé ne pas envisager de participer à d‘éventuelles frappes.
De leur côté, les Etats-Unis ont rassemblé depuis une semaine des renseignements et informations sur l’attaque chimique du 21 août et la Maison Blanche va communiquer jeudi au Congrès les éléments en sa possession. Alors que l’invasion de l’Irak en 2003 , construite sur de faux renseignements, est dans toutes les têtes à Washington, la Maison Blanche a annoncé une conférence téléphonique entre l’exécutif et des parlementaires à 22H00 GMT. Il y aura aussi la publication “avant la fin de la semaine”, peut-être dès jeudi, d’une “version déclassifiée” d’un rapport des services de renseignement américains.
“Défendre la Syrie contre toute agression”
Le Pentagone a déployé un destroyer supplémentaire face aux côtes syriennes, portant temporairement à cinq le nombre de navires équipés de missiles de croisière en Méditerranée orientale. Le Royaume-Uni a déployé six avions de chasse Typhoon sur l’une de ses bases à Chypre, à une centaine de kilomètres seulement des côtes syriennes.
A Damas, les forces armées syriennes ont été repositionnées hors de leurs postes de commandement, et les habitants se préparaient au pire, certains pliant bagages, d’autres subissant des contrôles renforcés à des barrages routiers.
S’exprimant depuis la Turquie, qui prône une opération musclée contre le voisin syrien, l’opposition syrienne a affirmé que les défections s‘étaient multipliées dans l’armée syrienne ces derniers jours.
Dans le camp des alliés de Damas, Moscou a annoncé l’envoi en Méditerranée d’un bateau de lutte anti-sous-marine et d’un navire lance-missiles. L’Iran, par la voix de son chef d‘état-major Hassan Firouzabadi, a prévenu qu’une action militaire contre la Syrie aurait des conséquences sur toute la région et mènerait Israël “au bord des flammes”. Celui-ci a rétorqué qu’il répliquerait “avec toute sa force” et fait état du déploiement de systèmes d’interception antimissiles.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

Syrie: le Parlement britannique rejette l’idée une action militaire


. © Leon NealLe Parlement britannique a rejeté jeudi soir la motion du Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d'une intervention en Syrie en réponse à l'usage d'armes chimiques. Le chef du gouvernement s'est engagé à respecter ce vote.
"Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d'intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence", a réagi David Cameron après ce camouflet, ajoutant qu'il était "attaché au respect de la volonté de la Chambre des Communes". La motion a été rejetée par 285 députés contre 272.
Peu avant, une motion présentée par le parti travailliste afin d'exiger avant toute décision des "preuves convaincantes" de la culpabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque présumée aux armes chimiques du 21 août en Syrie avait également été rejetée.
Réponse "proportionnée"
La motion gouvernementale proposée condamnait "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de (Bachar al-)Assad" et convenait "qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie".
Elle prévoyait la nécessité d'un deuxième vote à la Chambre des Communes avant de déclencher une action militaire, une fois obtenu le rapport des inspecteurs de l'ONU.

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