Tout pour passer à la trappe

Victorieux au match aller à l’Emirates (1-0), les Gunners entament pourtant la rencontre avec des velléités offensives prononcées, partant presque à l’assaut des buts de Samir Handanovic. Désirant tuer le suspense aussi vite que possible, les protégés d’Arsène Wenger parviennent à se créer beaucoup d’opportunités sans marquer, la faute à une maladresse inquiétante et à beaucoup de mauvais choix.

Profitant des espaces laissés par une défense inexpérimentée, les joueurs de l’Udinese portent également le danger devant les buts de Wojciech Szczesny mais heurtent les montants à plusieurs reprises. Dans une telle situation, c’est souvent l’équipe qui ouvre le score qui prend un ascendant définitif. C’est sûrement ce qu’ont pensé les joueurs italiens après le but de leur capitaine (40e). Double meilleur buteur de Série A en titre, Antonio Di Natale signe une tête lobée parfaite et égalise sur l’ensemble des deux matchs.

Les joueurs d’Arsenal continuent à attaquer, mais affichent encore trop de maladresse jusqu’à l’égalisation de Robin van Persie, qui profite d’un merveilleux travail de Gervinho (55e). L’Udinese devra donc marquer deux fois pour venir à bout de son adversaire. Un miracle auquel semble vouloir participer l’arbitre, qui accorde un penalty étrange aux hommes de Francesco Guidolin à l’heure de jeu. Comme une évidence, le capitaine Di Natale pose le ballon et s’élance pour tirer.

Antonio Di Natale, l’arroseur arrosé

Le vétéran italien opte pour une frappe en force à mi-hauteur, repoussée par Szczesny au prix d’une parade exceptionnelle. Le vent a tourné : l’Udinese ne s’en remettra pas. Bien lancé par Bacary Sagna, Theo Walcott confirme son statut de bourreau acquis au match aller en doublant la mise (68e) après une remontée de balle fulgurante que seule sa vitesse lui autorise. Les Gunners n’auront alors plus qu’à gérer leur avance, se contentant de jouer en contre.

Alors que tous les éléments convergeaient vers une déroute de leur équipe, les joueurs d'Arsenal ont su faire le dos rond et se concentrer sur eux-mêmes pour se qualifier. Tirer le pire adversaire possible avec un match retour à l’extérieur était déjà difficile. Faire face à cette épreuve sans deux éléments majeurs partis sans être remplacés aurait pu leur être fatal. Mais les enfants ont réussi leur pari, bien emmenés par un Gervinho intenable et un Theo Walcott trop rapide pour ses adversaires. Arsenal confirme sa présence dans la cour des grands et sera même dans le chapeau numéro 1, évitant ainsi le Barça, l’Inter Milan ou le Real Madrid. Surtout, le club évite une cruelle désillusion avec cette 14e participation consécutive à la Ligue des champions. Tout n’a pas été parfait cependant : l’attaque a souvent été trop brouillonne tandis que la défense panique bien facilement. Des détails à corriger au plus vite…