27 juin, 2011

La France propose à la Côte d'Ivoire de rénover les accords de défense (ministre)

ABIDJAN (© 2011 AFP) - La France a proposé à la Côte d'Ivoire de "rénover" les accords de défense liant les deux pays, a déclaré lundi à Abidjan le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.
La France propose à la Côte d'Ivoire de rénover les accords de défense (ministre)

© AFP Sia Kambou. Le ministre de la Défense français Gérard Longuet avec le secrétaire d'Etat ivoirien à la défense Paul Koffi à Abidjan le 26 juin 2011

Signés en mai 1961, au lendemain de l'indépendance de cette ex-colonie française, ces accords "ont besoin naturellement d'être revus", a indiqué M. Longuet devant la presse, après un entretien avec le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara au palais présidentiel.

"J'ai transmis" à M. Ouattara "un projet pour commencer à réfléchir" à cette question, a-t-il poursuivi, sans plus de détail.

"Nous avons rénové ces accords dans huit autres pays africains. Nous proposons au gouvernement de les rénover tout autant entre la France et la Côte d'Ivoire après un demi-siècle de fonctionnement", a-t-il souligné.

Le président français Nicolas Sarkozy a promis de réviser la politique de la France vis-à-vis de ses anciennes colonies d'Afrique et a engagé la révision des accords de défense signés au lendemain des indépendances.

La France ne devrait plus conserver à terme en Côte d'Ivoire qu'un contingent de 200 à 250 soldats, contre environ 900 aujourd'hui dans le cadre de la force Licorne placée sous mandat des Nations unies, a annoncé vendredi M. Sarkozy.

Le mois dernier, M. Ouattara s'était prononcé pour le maintien de Licorne et la réactivation de la base du 43e Bataillon d'infanterie de marine (BIMa), dissous en juin 2009.

Paris interviendra, "à la demande" des autorités ivoiriennes, "sur le terrain de la formation, de la coopération" avec l'armée ivoirienne, a relevé M. Longuet, évoquant la disponibilité de la France à recevoir "des officiers ou des sous-officiers" dans ses écoles.

"C'est la coopération traditionnelle qui reprend sa dimension, en essayant ensemble de réfléchir à ce que doit être une armée nouvelle compte tenu des menaces nouvelles", a-t-il ajouté.

La Côte d'Ivoire sort d'une grave crise (3.000 morts) née du refus de l'ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010. A l'issue d'une guerre de dix jours dans Abidjan, M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara, qui ont reçu l'appui décisif de Licorne et de la force onusienne Onuci.

La réorganisation des forces armées ivoiriennes est un chantier particulièrement urgent alors que les exactions commises par les FRCI sont régulièrement dénoncées.

Au moins 24 pays reconnaîtront la Palestine avant septembre

RAMALLAH (Territoires palestiniens) - Au moins 24 pays vont reconnaître d'ici septembre l'Etat de Palestine sur les frontières de juin 1967, a déclaré lundi Nabil Chaath, un haut responsable du mouvement Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas.

Cent quinze pays nous ont officiellement reconnus jusqu'à présent et cinq doivent encore confirmer, ce qui portera le nombre à 120, a affirmé M. Chaath lors d'une rencontre avec la presse à Ramallah (Cisjordanie).

Mais nous avons des informations faisant état d'au moins 24 Etats ayant décidé de nous reconnaître avant septembre prochain. Ils nous ont informés et nous nous attendons à ce que cela ait lieu dans les prochaines semaines, en commençant par l'Arménie, a précisé M. Chaath.

M. Chaath a aussi indiqué que deux Etats arabes qui n'avaient pas encore reconnu l'Etat de Palestine, la Syrie et le Liban, vont sans doute voter en faveur de l'Etat de Palestine.

Le président Abbas a confirmé officiellement dimanche que les Palestiniens sont déterminés à réclamer à l'ONU en septembre le statut de membre à part entière pour leur Etat, sur la base des lignes de juin 1967 (soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est).

Ils espèrent à cette fin recueillir la majorité des deux tiers des 192 Etats membres de l'Assemblée générale des Nations unies lors de sa prochaine session en septembre.

Les Etats-Unis et plusieurs pays européens, comme l'Allemagne et l'Italie, alliées d'Israël, sont opposés à une telle démarche unilatérale. D'autres, comme la France, l'Espagne et la Suède, gardent leur option ouverte, ayant laissé entendre qu'ils pourraient éventuellement reconnaître un Etat palestinien.

La communauté internationale veut croire à la reprise du processus de paix, au point mort depuis septembre 2010, et exerce une certaine pression sur les Palestiniens et les Israéliens, mais jusqu'à présent en vain.

En l'absence de toute perspective réaliste de reprise des pourparlers avec Israël, les Palestiniens arguent que leur demande de reconnaissance à l'ONU n'est pas contradictoire avec le processus de paix, mais qu'au contraire elle le complète.

Il est temps que la communauté internationale approuve l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU selon les lignes de 1967. Cette mesure est inévitable si elle veut préserver le processus de paix ainsi que (...) la stabilité et la paix dans la région, a plaidé le négociateur palestinien Saëb Erakat.


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L'économie mondiale subira des chocs plus fréquents et plus graves

L'économie mondiale connaîtra des chocs majeurs "plus fréquents" et qui auront "de plus graves conséquences" pour la société, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le rapport s'intitule "Les futurs chocs mondiaux".

Il analyse "cinq risques majeurs potentiels pour les années à venir: une pandémie, une cyber-attaque visant une infrastructure critique, une crise financière, un conflit socio-économique et une tempête géomagnétique", selon un communiqué de l'OCDE.

"Les retombées économiques d'événements comme la crise financière ou une pandémie potentielle vont s'amplifier en raison de l'imbrication croissante de l'économie mondiale", d'après ce rapport, a ajouté le communiqué.

"La menace croissante d'une pandémie a été illustrée" par l'épidémie de pneumonie atypique (Sras) en 2002, "qui s'est rapidement propagée de Hong Kong au monde entier à mesure que des voyageurs étaient contaminés par le virus" et rentraient chez eux, a rappelé la même source.

"Le nombre croissant de mégapoles très peuplées, notamment en Asie, exacerbe ce risque", en particulier à "Dacca, Manille et New Delhi, grandes plaques tournantes pour les voyages d'affaires, le tourisme et les migrations", affirme l'organisation.

L'OCDE souligne aussi que "de nouveaux antibiotiques sont absolument nécessaires pour faire face à l'apparition de bactéries résistantes aux médicaments". "Des incitations fiscales et une accélération de la délivrance des brevets pourraient encourager les entreprises à investir", ajoute-t-elle.

Le rapport décrit aussi "comment les feux de friches qui ont détruit un cinquième de la récolte de blé de la Russie en 2010 ont provoqué une envolée des prix sur les marchés alimentaires mondiaux, déclenchant finalement des conflits sociaux au Moyen-Orient".

Ces chocs "nécessiteront de nouvelles approches reposant sur une amélioration de la coopération et de la coordination internationales", selon l'OCDE, qui préconise, des "systèmes d'alerte rapide".



(ats /

Israël: attaque au marteau à Beersheva, un blessé grave

JERUSALEM - Une personne a été gravement blessée et une autre plus légèrement quand un inconnu les a attaquées lundi soir à coups de marteau et à la bombe lacrymogène en plein centre de Beersheva, dans le sud d'Israël, a indiqué le porte-parole de la police.

L'agresseur est parvenu à s'enfuir et d'importants effectifs policiers, appuyés par un hélicoptère, sont à ses trousses, a précisé à l'AFP ce porte-parole, Micky Rosenfeld.

Les mobiles de ces attaques ne sont pas connus et nous ignorons pour l'instant s'il s'agit d'une affaire criminelle ou d'un attentat palestinien à caractère nationaliste, a-t-il ajouté.

L'auteur de l'attaque est un Arabe et il n'y a pas de lien entre les deux personnes agressées, un chauffeur de taxi et une femme, et nous privilégions donc la piste d'un attentat nationaliste, a de son côté indiqué à la télévision publique israélienne Yossi Cohen, commandant de la police à Beersheva.

Cette ville de 200.000 habitants est la capitale du désert du Néguev, qui couvre la partie sud du territoire israélien.


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Les Etats-Unis convaincus que le vent a tourné contre Kadhafi

TUNIS - Les Etats-Unis sont convaincus que le vent a désormais tourné contre le régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, confronté à un isolement croissant et à un assèchement de ses ressources financières, a déclaré lundi à Tunis un haut responsable américain.

M. William Burns, secrétaire d'Etat adjoint chargé des affaires politiques, a souligné, au cours d'un point de presse, que les Etats-Unis sont déterminés, avec leurs alliés, à maintenir la pression contre le régime libyen car seul un départ de M. Kadhafi peut assurer un avenir stable à la Libye.

M. Burns a indiqué avoir discuté avec ses interlocuteurs tunisiens, dont le Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi de la situation en Libye et du fardeau qu'elle impose à la Tunisie voisine en termes d'afflux de réfugiés et de coûts.

J'ai insisté sur notre conviction que le vent a tourné contre le régime de M. Kadhafi, a ajouté M. Burns.

A l'appui de cette conviction, il a cité l'organisation et la force politique croissantes du Conseil national de transition, l'organe de la rébellion libyenne, le consensus de plus en plus partagé à travers le monde que M. Kadhafi doit partir et l'isolement croissant de ce dernier.

Il a également évoqué la poursuite des défections de haut niveau et le fait que les ressources financières de son régime s'assèchent.

M. Burns a d'autre part souligné l'engagement des Etats-Unis en faveur de la révolution tunisienne. Personne n'oubliera que le nouveau printemps arabe a commencé ici, a-t-il assuré en soulignant que le succès de la révolution tunisienne aurait un caractère d'exemplarité.

Le responsable américain a indiqué que les Etats-Unis avaient fourni à la Tunisie une aide de quelque 30 millions de dollars (21 millions d'euros) depuis la révolution, soit 15 fois plus qu'avant.

Interrogé sur l'attitude des Etats-Unis en cas de victoire des islamistes aux élections prévues en octobre prochain, M. Burns s'est contenté de répondre que c'était aux Tunisiens de se déterminer. Mais il a ajouté que les Etats-Unis soutenaient un processus démocratique dans lequel tous les participants acceptent une concurrence politique pacifique et l'égalité des droits.


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Patrimoine mondial/Unesco: des sites européens, africains et asiatiques distingués

PARIS - Des sites préhistoriques européens, un plateau aride en Ethiopie, un fort portugais du XVIe siècle au Kenya et une citadelle vietnamienne du XIVe siècle ont notamment été distingués lundi par l'Unesco pour leur inscription au Patrimoine mondial.

Les sites palafittiques préhistoriques, des vestiges d'habitation préhistoriques répartis autour des lacs et des marais de la région alpine (France, Suisse, Italie, Allemagne, Autriche et Slovénie), ont été inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco, a annoncé l'organisation onusienne sur Twitter.

Ils donnent un aperçu du développement des sociétés agricoles au Néolithique.

Auparavant, l'Unesco avait annoncé dans un communiqué l'inscription lundi au Patrimoine mondial du paysage culturel du pays Konso (Ethiopie), de Fort Jésus à Mombasa (Kenya) et de la citadelle de la dynastie Hô (Vietnam).

Le paysage culturel du pays Konso se trouve sur les hauts plateaux d'Ethiopie. Ce site aride de 55 km2, avec des terrasses en pierre et des fortifications, constitue un exemple spectaculaire d'une tradition culturelle vivante vieille de plus de 400 ans, note l'Unesco dans un communiqué.

On y trouve aussi des statues de bois anthropomorphiques qui sont un témoignage exceptionnel et vivant de traditions funéraires sur le point de disparaître, souligne l'organisation.

Egalement distingué par l'Unesco, Fort Jésus a été édifié par les Portugais en 1593-1596. Conçu pour protéger le port kényan de Mombasa, il est l'un des exemples les plus remarquables et les mieux préservés de fortification militaire portugaise du XVIe siècle et une référence dans l'histoire de ce type de construction, a rappelé l'Unesco.

Le bien s'étend sur 2,36 hectares et comprend les douves du Fort et la zone immédiatement avoisinante, précise-t-on.

La citadelle de la dynastie Hô, au Vietnam, a été construite selon les principes du feng shui et témoigne de l'épanouissement du néoconfucianisme dans le Vietnam de la fin du XIVe siècle et de sa diffusion dans d'autres parties d'Extrême-Orient, selon l'Unesco.

Les bâtiments de la Citadelle représentent un exemple exceptionnel d'un nouveau style de ville impériale du Sud-Est asiatique, ajoute l'organisation.

En fin de journée, l'Unesco a également annoncé l'inscription des sites culturels d'Al Aïn, aux Emirats Arabes Unis, de la Sierra de Tramuntana, en Espagne, du Jardin persan, en Iran, et la mosquée de Selimyie, en Turquie, ainsi que des villages antiques du Nord de la Syrie.

Le Comité du patrimoine mondial est réuni jusqu'au 29 juin en session annuelle à Paris pour examiner 35 nouveaux sites naturels ou culturels et décider lesquels seront inscrits au patrimoine mondial pour leur valeur universelle exceptionnelle.


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Le cerveau d'Air Cocaïne est un ex-policier espagnol

BAMAKO (© 2011 Afriquinfos) – Les autorités maliennes accusent Miguel Ángel Devesa Mera, né en 1971 en Galice, de diriger le trafic de drogue dans le pays.
Le cerveau d'Air Cocaïne est un ex-policier espagnol

© Afriquinfos)


Devesa Mera se trouve actuellement incarcéré dans la prison de Bamako-Coura, tout comme ses complices le portugais Souza Miranda et le vénézuélien Gustavo Valencia, pour une affaire de meurtre. Ils ont été arrêtés, il y a un an dans la capitale malienne, après que la police ait trouvé dans un entrepôt le corps du colombien Juan Carlos García, alias Johnny. L'homme avait été découpé avec une scie électrique en plusieurs morceaux, ceux-ci avaient été cachés sous des sacs de ciment, seule sa tête était enveloppée dans un sac plastique. Devesa avait déclaré à l'époque que la victime était venue leur réclamer une dette et que Miranda l'avait tué, puis qu'ils l'avaient tous dépecé pour faire disparaître le corps.

Ce n'est qu'à partir des arrestations massives dans la ville marocaine de Salé, dans le cadre d'une enquête sur un réseau de trafic de drogue entre l'Algérie, la Mauritanie, le Maroc et finalement l'Europe, que les vraies activités de Devesa ont été révélées. Après avoir travaillé à Madrid puis à VIgo, l'espagnol avait finalement été expulsé définitivement de la police nationale en 2003 à cause de diverses procédures disciplinaires. Après avoir créé de nombreuses sociétés à Vigo, en Galice, Devesa avait installé les bureaux de sa dernière trouvaille, Germain Export, dans l'immeuble UATT de Bamako, là où se trouve également une délégation de l'Union Européenne.

En plus de l'accusation pour meurtre, Devesa Mera est donc également inculpé pour appartenance à une organisation internationale de trafic de stupéfiants et pour blanchissement de capitaux. Le juge Somber Théra, responsable de la lutte contre la corruption au Mali, a expliqué aux médias locaux que Miguel Ángel Devesa Mera est directement lié à l’affaire "Air Cocaïne". C’est la première fois que le pays affirme officiellement que le Boeing contenait de la drogue.

Rappelons qu’un Boeing 727, complètement calciné, était apparu dans le nord du pays en 2009, 10 tonnes de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud et à destination de l'Europe avaient ainsi disparu en fumée. Une dizaine de personnes ont été inculpés, dont Devesa, un pilote français et un collaborateur malien.

Afriquinfos

Béchir attendu à Pékin lundi avec un jour de retard

LE CAIRE (© 2011 AFP) - Le président soudanais Omar el-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, est parti lundi pour Pékin, après avoir dû rebrousser chemin dimanche, jour initialement prévu de son arrivée, a rapporté l'agence officielle soudanaise.
Béchir attendu à Pékin lundi avec un jour de retard

© AFP/Archives Ashraf Shazly. Le président soudanais Omar el-Béchir, le 12 mars 2008 à Khartoum

"L'avion présidentiel survolait le Turkménistan dimanche lorsqu'il a fallu prendre une nouvelle route. Le pilote (a décidé) de retourner à Téhéran, où ils sont arrivés à 21h30 heure locale", a indiqué le ministère des Affaires étrangères, selon un communiqué transmis par l'agence Suna.

Les raisons à l'origine de ce soudain changement d'itinéraire n'ont pas été précisées.

"Le président Béchir arrive à Pékin aujourd'hui au lieu d'hier" dimanche, a souligné la Suna, notant qu'il avait quitté Téhéran lundi après-midi, où il se trouvait pour un sommet contre le terrorisme.

Durant sa visite de trois jours en Chine, le président soudanais et sa délégation vont "examiner les moyens de développer les relations et le partenariat stratégique bilatéral entre les deux pays", ajoute la Suna.

A Pékin, le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP plus tôt dans la journée que l'arrivée du président Béchir était "retardée" et un entretien prévu dans l'après-midi avec son homologue chinois Hu Jintao "annulé", sans dire si et quand l'entrevue aurait lieu.

Pékin s'est attiré de nombreuses critiques, dont celles des Etats-Unis, en acceptant de recevoir le président Béchir. Jeudi, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, avait souligné que la Chine n'était pas tenue d'extrader le président soudanais, n'ayant pas reconnu la CPI.

Pékin entretient des relations privilégiées avec le Soudan, première destination des investissements chinois en Afrique et troisième partenaire commercial de Pékin sur ce continent.

Flottille: Israël revient sur sa menace de sanctionner les médias étrangers

JERUSALEM - Les autorités israéliennes sont revenues lundi sur leur décision de sanctionner les journalistes étrangers qui embarqueront à bord de la flottille internationale transportant de l'aide humanitaire à l'enclave palestinienne de Gaza soumise à un blocus israélien.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé aux autorités compétentes d'élaborer une procédure spéciale pour s'occuper des journalistes étrangers à bord de la flottille qui entreront en Israël illégalement, a indiqué un communiqué de son bureau.

Dimanche, le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien avait averti que les membres des médias internationaux qui participeraient à l'expédition seraient passibles d'une interdiction d'entrée de dix ans en Israël et de la confiscation de leur matériel.

Quand l'attention du Premier ministre a été attirée sur cette affaire, il a ordonné que les procédures qui s'appliqueraient normalement à l'encontre d'infiltrés et de clandestins ne soient pas mises en oeuvre, a expliqué le communiqué.

M. Netanyahu a également fait savoir qu'il autoriserait les médias israéliens et étrangers à monter sur les navires de guerre qui iront intercepter la flottille afin de permettre une couverture transparente et objective des événements.

L'annonce du GPO avait soulevé les protestations de la presse étrangère basée en Israël, les critiques de certains médias locaux et des organisations de défense des droits de l'homme.

L'Association de la presse étrangère, qui représente les journalistes des médias internationaux couvrant Israël et les Territoires palestiniens, avait estimé que la réaction du GPO envoyait un message glaçant aux médias internationaux et posait de sérieuses questions quant à l'engagement d'Israël en faveur de la liberté de la presse.

Des militants pro-palestiniens de 22 pays ont prévu de se retrouver jeudi ou vendredi au large de la Crète (sud de la Grèce) pour partir livrer de l'aide humanitaire à Gaza à bord d'une flottille d'une dizaine de bateaux, ont indiqué les organisateurs lundi à Athènes.

Israël s'est dit lundi déterminé à stopper la flottille internationale, tout en ajoutant que ses forces armées auront pour consigne d'éviter autout que possible la confrontation avec ceux qui sont à bord des bateaux.

Neuf passagers turcs d'un des navires d'une première flottille avaient été tués en mai 2010 par un commando israélien qui cherchait à empêcher tout déparquement à Gaza, soulevant une vague de réprobation internationale.


(©AFP /

Du sang égyptien au Milan

MILAN (© 2011 Afriquinfos) – L’annonce a été rendue officielle par le site web du Milan AC.
Du sang égyptien au Milan

Stade San Siro, Milan

Stephan El Shaarawy, 18 ans, est la nouvelle acquisition de l'ancien club de Silvio Berlusconi. Le joueur, de père égyptien et de mère italienne, est un investissement d’avenir pour le l’actuel Champion d’Italie de football.

L’administrateur délégué du club, Adriano Galliani, a expliqué que le Milan a signé un contrat avec le joueur parce qu’il est fait pour l’équipe et possède toutes les qualités d’un champion. Il appartient donc désormais en copropriété au club de la ville de Gênes et au Milan AC.

L’égyptien est un footballeur versatile capable de jouer à différents postes d’attaque et ayant déjà démontrer sa valeur lors de championnats junior en Italie. Deviendra-t-il un jour Pharaon?

Des opposants, réunis à Damas, réclament "une transition vers la démocratie"

© AFP Le leader de l'opposition Menther Laham préside une réunion publique, le 27 juin 2011 à Damas
© AFP Louai Beshara

DAMAS (AFP) - (AFP) - Des opposants ont appelé lundi à une "transition pacifique vers un régime démocratique" au cours d'une réunion publique à Damas, la première du genre en Syrie, en proie depuis plus de trois mois à un mouvement de contestation sans précédent.

A l'ouverture de la réunion vers 09H30 GMT, les participants ont entonné l'hymne national et observé une minute de silence pour "les martyrs civils et militaires" tombés depuis le début du mouvement, le 15 mars : en un peu plus de trois mois, 1.342 civils ont été tués et 343 policiers et soldats, selon le dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Plus de 100 opposants non affiliés à des partis sont réunis pour une journée dans un hôtel de Damas afin de trouver une issue à la crise.

"Il y a deux chemins, le premier clair et non négociable qui va vers une transition pacifique vers un régime démocratique et qui sauvera notre peuple et notre pays. Il y a un autre chemin qui conduit vers l'inconnu et détruira tout le monde", a affirmé l'opposant Mounzer Khaddam, le président de la réunion, dans une allocution.

"Nous faisons partie du peuple et nous avons opté pour le premier chemin avec le peuple. Ceux qui refusent de le prendre iront en enfer", a-t-il ajouté.

"Le régime tyrannique qui est au pouvoir doit disparaître", a martelé de son côté l'écrivain Louaï Hussein, ajoutant : "Il faut établir un régime démocratique fondé sur la citoyenneté et les droits de l'Homme".

© AFP L'opposant syrien Louai Hussein, le 27 juin 2011 à Damas
© AFP Louai Beshara

Les participants, réunis sous le slogan "La Syrie pour tous à l'ombre d'un Etat démocratique civil", tentent de parvenir à "une vision sur la manière de mettre fin à la tyrannie et pour une transition pacifique vers l'Etat espéré", a encore déclaré M. Hussein, détenu de 1984 à 1991 pour son appartenance au Parti de l'action communiste (interdit).

"Nous sommes là pour nous exprimer d'une manière libre et sans limites (...) Demain (...), le système politique va peut-être tomber et nous devons dès à présent oeuvrer pour empêcher la société de s'écrouler", a-t-il dit.

L'écrivain et opposant Michel Kilo -qui a purgé une peine de trois ans de prison pour avoir signé une déclaration contestée par le régime- a, quant à lui, estimé que "la solution sécuritaire (adoptée par les autorités) entraînerait "la destruction de la Syrie".

"Le régime politique actuel doit disparaître au niveau structurel", car "le pouvoir doit être le produit de la société et non l'inverse", a-t-il également jugé.

C'est la première fois depuis le début de la révolte que des opposants se réunissent ainsi au grand jour à Damas, selon l'avocat des droits de l'Homme Anouar Bounni, qui a précisé que la rencontre n'incluait "pas de partis de l'opposition".

© AFP Discours du président Assad, le 20 juin 2011 à Damas
© AFP -

Cette réunion a été contestée par des opposants se trouvant à l'extérieur de la Syrie, qui ont accusé les participants d'être "manipulés par le régime".

"Nous n'avons pas de liens avec les opposants à l'extérieur. Nous aussi nous nous interrogeons sur leurs objectifs. Ceux qui s'étaient réunis à Antalya en Turquie et à Bruxelles ont repris des opinions similaires à celles de pays occidentaux qui n'oeuvrent pas en faveur de la Syrie", a répliqué le journaliste et écrivain Nabil Saleh.

Le régime doit pouvoir bénéficier de temps "pour mettre en oeuvre les réformes" annoncées par le président Assad, a-t-il dit, précisant : "Il y a des opposants qui souhaitent un changement partiel, d'autres veulent un changement complet".

La réunion rassemble des opposants qui souhaitent la chute du régime et d'autres qui réclament simplement des réformes.

Le 20 juin, le président Assad avait proposé un "dialogue national qui pourrait aboutir à des amendements à la Constitution ou à une nouvelle Constitution". Il avait évoqué notamment la possibilité d'"amender" la clause 8 qui fait du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, "le dirigeant de l'Etat et de la société".

Mais le chef d'Etat avait rejeté la mise en oeuvre de réformes "à travers le sabotage et le chaos".

Environ 300 étudiants arrêtés la semaine dernière à Alep (nord), deuxième ville de Syrie, ont par ailleurs été déférés dimanche devant la justice, accusés d'avoir commis des "actes de sabotage" et proféré des "insultes contre le président", a indiqué lundi à l'AFP Radif Moustapha, président du Comité kurde des droits de l'Homme.

Kadhafi frappé par un mandat d'arrêt international

Mouammar Kadhafi «a conçu et orchestré un plan destiné réprimer et à décourager la population qui était contre le régime», a estimé la juge de la CPI.
Mouammar Kadhafi «a conçu et orchestré un plan destiné réprimer et à décourager la population qui était contre le régime», a estimé la juge de la CPI. Crédits photo : FILIPPO MONTEFORTE/AFP

Chargée d'enquêter sur les crimes commis en Libye depuis le début de la révolte en février, la Cour pénale internationale a décidé de demander l'arrestation du chef de l'État pour crimes contre l'humanité.

Mouammar Kadhafi a rejoint lundi le club très fermé des chefs d'État recherchés par la justice internationale. La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le dirigeant libyen. Une procédure très rare, puisqu'elle n'avait été jusqu'ici lancée qu'une fois contre un président en exercice, le Soudanais Omar el-Béchir, pour génocide.

La juge de la CPI a accédé à la requête du procureur.
La juge de la CPI a accédé à la requête du procureur. Crédits photo : ROBERT VOS/AFP

«Il y a des motifs raisonnables de croire que (...) Mouammar Kadhafi, en coordination avec son cercle rapproché, a conçu et orchestré un plan destiné à réprimer et à décourager la population qui était contre le régime», a estimé la juge Sanji Mmasenono Monageng en annonçant sa décision à La Haye, siège du tribunal permanent. Le fils du colonel Kadhafi, Seïf Al-Islam, et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah Al-Senoussi, sont également visés par des mandats d'arrêt. En tant que «premier ministre de facto» et «bras droit» du colonel Kadhafi, ils ont «joué un rôle clé dans la mise en oeuvre de ce plan», selon le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo, qui a réclamé ces mandats d'arrêt.

Omar el-Béchir toujours au pouvoir au Soudan

Saisi par le Conseil de sécurité des Nations unies, le procureur avait ouvert son enquête sur les événements en Libye le 3 mars, soit deux semaines après l'éclatement de la révolte. Selon lui, la répression menée par Tripoli a déjà fait des milliers de morts et donné lieu à une campagne de viols de masse. Elle a également entraîné la fuite à l'étranger de près de 650.000 Libyens, ainsi que le déplacement à l'intérieur du pays de 243.000 autres, selon l'ONU. La campagne de bombardements de l'Otan pour aider les rebelles libyens, qui dure depuis cent jours, n'a pas empêché l'enlisement du conflit, et le colonel Kadhafi est toujours au pouvoir.

Très forte symboliquement, l'annonce de la CPI a été accueillie par des scènes de liesse à Benghazi, deuxième ville de Libye devenue le fief de la rébellion. Mais elle risque pourtant de rester lettre morte. C'est le cas jusqu'à présent pour le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d'un mandat d'arrêt depuis 2009 mais qui se trouve toujours à la tête du Soudan. Depuis qu'il est recherché, il a toujours pris soin de ne voyager que dans des pays qui ne reconnaissent pas la légitimité de la CPI. Or celle-ci, ne disposant d'aucune force de police propre, dépend de la volonté des États pour l'exécution des mandats d'arrêt.

Concernée par les dossiers soudanais et libyen, l'Union africaine s'était prononcée collectivement contre la CPI à propos d'Omar el-Béchir, refusant de l'arrêter sur le territoire africain. Sur la Libye, le président sud-africain Jacob Zuma a, au nom de l'Afrique, haussé le ton dimanche face à l'OTAN, soulignant que l'Alliance n'avait pas été mandatée par l'ONU pour conduire «l'assassinat politique» de Mouammar Kadhafi. Il est donc peu probable, à nouveau, que l'UA soit décidée à épauler la CPI sur ce dossier.

La fierté gaie célèbre un vote historique à New York

Des New-Yorkais brandissent des affiches remerciant le gouverneur Andrew Cuomo lors du défilé annuel de la Fierté gaie le 26 juin 2011.

Photo: AP/Diane Bondareff

Des New-Yorkais brandissent des affiches remerciant le gouverneur Andrew Cuomo, qui a promulgué la loi autorisant le mariage entre conjoints de même sexe.

Plus d'un demi-million de personnes participent dimanche au défilé annuel de la Fierté gaie de New York, deux jours après que le mariage entre conjoints de même sexe eut été reconnu par le Sénat new-yorkais.

L'un des plus importants défilés de ce genre au monde s'est amorcé à l'angle de la 36e rue et de la 5e avenue, avant de se diriger vers le quartier de Greenwich, où se retrouve la majorité de la communauté gaie de la ville.

Le défilé est notamment passé devant le bar Stonewall Inn, où les homosexuels se sont rebellés contre les autorités et les lois répressives le 28 juin 1969, événement qui a marqué un tournant dans l'émancipation des homosexuels.

Un an plus tard, des centaines de personnes avaient marché dans le quartier pour commémorer ces émeutes, aujourd'hui considéré comme l'un des premiers défilés de la fierté gaie au monde.

Cette année, les participants ont une raison bien particulière de festoyer. Vendredi soir, l'État de New York est devenu le sixième État américain, et le plus important, à autoriser le mariage homosexuel. Les couples de même sexe pourront donc convoler en justes noces d'ici la fin juillet.

Le gouverneur démocrate Andrew Cuomo, qui a promulgué la loi après son adoption, a pris part au défilé. Il a été acclamé par les participants.

« Je suis vraiment fière de New York », a conclu Hannah Thielmann, alors qu'elle assistait au défilé।

radio-canada.ca

Pakistan : un taliban et sa femme se font exploser, tuant 12 policiers

L'épave d'un véhicule blindé devant le poste de police après l'attaque

Photo: AFP/Kashif Naveed

L'épave d'un véhicule blindé devant le poste de police après l'attaque

Les talibans pakistanais ont revendiqué une attaque perpétrée samedi par un couple de kamikazes contre un poste de police de l'ouest du pays qui a fait 12 morts.

Armés de fusils d'assaut et de grenades, un taliban et sa femme ont pris en otage une douzaine de policiers durant plusieurs heures dans une localité proche du Sud-Waziristan, un fief des talibans à la frontière afghane.

Ils ont tué cinq policiers puis se sont fait exploser au moment où les commandos sont entrés dans le poste, causant la mort de sept autres membres des forces de l'ordre, a affirmé la police.

Selon le porte-parole du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP) Ehsanullah Ehsan, l'attentat a été perpétré pour venger Oussama ben Laden, le chef d'Al-Qaïda, tué par les forces spéciales américaines le 2 mai dernier, et en représaille aux attaques d'Islamabad contre les islamistes.

Proche d'Al-Qaïda, le TTP a intensifié ses opérations meurtrières depuis l'assassinat de Ben Laden. Le mouvement a notamment revendiqué une attaque contre une base militaire à Karachi le 23 mai, un attentat à la bombe contre des véhicules du consulat américain à Peshawar trois jours plus tôt, ainsi qu'un double attentat-suicide qui a fait près de 100 morts le 13 mai devant un centre d'entraînement de Shabqadar.

Radio-Canada.ca avecReuters

Yémen : le bloquage persiste

Manifestation à Taiz au Yémen (25 juin)

Photo: AFP/Anees Mahyoub

Manifestation à Taiz au Yémen (25 juin)

Des dizaines de milliers de manifestants sont de nouveau rassemblés dans les principales villes du Yémen pour réclamer la démission du président Ali Abdallah Saleh.

Les manifestations sont quotidiennes au Yémen alors que l'incertitude persiste sur l'éventuel retour du président Saleh, réfugié en Arabie saoudite pour y être soigné après avoir été blessé, le 3 juin, dans une attaque dans la capitale Sanaa.

Selon son entourage, le président yéménite entend revenir prochainement au pays et proposer deux solutions. « La première, c'est de transférer la totalité de ses pouvoirs au parlement, après quoi il n'aurait plus qu'un rôle représentatif. La seconde, c'est de permettre la formation d'un gouvernement de coalition et la tenue d'une élection présidentielle anticipée, ce qui lui permettrait de se retirer dans un climat d'apaisement », déclare-t-on.

Depuis son départ en Arabie saoudite, son entourage n'a eu de cesse d'annoncer son retour, malgré les pressions américaines et saoudiennes en faveur d'une transition à la tête du pays.

Il a par trois fois rejeté un compromis mis de l'avant par les monarchies du Golfe, lui octroyant l'immunité contre son abdication.

Le pouvoir est de facto exercé au pays par son fils Ahmed Ali Saleh, commandant des forces d'élite, ainsi que par plusieurs membres de sa famille qui dirigent des unités militaires.

Son attaché de presse a annoncé dimanche qu'il s'adresserait aux médias d'ici 48 heures dans une rare sortie publique. L'attentat perpétré dans la mosquée du palais présidentiel l'aurait laissé gravement brûlé, notamment au visage.

Outre les manifestations pour la démocratie, le Yémen est aux prises avec une rébellion chiite au Nord, une insurrection séparatiste au Sud et un activisme croissant d'Al-Qaïda dans la même région.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Associated Press et Reuters

Israël menace les journalistes qui veulent embarquer sur la flottille pour Gaza

Le Mavi Marmara à son arrivée dans le port d'Ashdod en mai 2010.

Photo: AP/Ariel Schalit

Le Mavi Marmara à son arrivée dans le port d'Ashdod en mai 2010.

Israël a tenté de dissuader les journalistes étrangers de prendre place à bord d'une flottille d'aide destinée à Gaza en les menaçant de les empêcher d'entrer sur son territoire pendant dix ans.

Le directeur du bureau de presse du gouvernement, Oren Helman, a estimé dans un communiqué que les journalistes qui seraient du voyage se rendraient coupables d'une « violation intentionnelle » de la loi israélienne. Il a ajouté que leur matériel serait confisqué et qu'ils s'exposeraient à « des sanctions supplémentaires ».

Au moins un journaliste israélien compte embarquer dans un bateau canadien de la flottille. Il s'agit d'un reporter du quotidien de gauche Haaretz.

L'Association de la presse étrangère en Israël a réagi à la menace en affirmant que le gouvernement « soulevait de sérieuses questions sur l'attachement d'Israël à la liberté de la presse ».

« Les journalistes couvrant une nouvelle légitime doivent être autorisés à faire leur travail sans menaces ni intimidations », a-t-elle fait valoir.

Une dizaine de bateaux d'aide humanitaire s'apprête à quitter plusieurs ports européens en direction de Gaza pour tenter le blocus israélien.

Il y a dix jours, Israël a annoncé qu'il déploierait tous les moyens nécessaires pour neutraliser la flottille, et ce, même si elle ne transporte pas d'armes. Déconseillant aux initiateurs de la mission de défier la marine israélienne, un militaire qui souhaitait garder l'anonymat a déclaré : « Aucun navire n'atteindra Gaza ».

Nouvelle stratégie

La marine a adopté de nouvelles tactiques pour éviter de reproduire l'incident de mai 2010. Une flottille de six navires qui se dirigeait vers la bande de Gaza transportant 10 000 tonnes d'aide humanitaire avait alors été assaillie par des commandos de l'armée israélienne dans les eaux internationales au large d'Israël. Neuf activistes turcs propalestiniens avaient été tués lors de l'assaut.

Israël a mené des exercices simulant des arraisonnements d'embarcations brisant le blocus pour tenter d'en minimiser les conséquences pour les passagers. Selon une vidéo diffusée par l'armée, la marine pourrait employer des canons à eau.

Les autorités israéliennes ont indiqué que la flottille pourrait transiter par son port d'Ashdod ou par l'Égypte, aux fins de vérification.

Les responsables israéliens soutiennent que l'aide qui passe par Israël ou par l'Égypte suffit à approvisionner la bande de Gaza et que s'ils laissent les bateaux s'y rendre, les armes y afflueront.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters

Les Palestiniens déterminés à obtenir l'adhésion pleine de leur Etat à l'ONU

RAMALLAH (Territoires palestiniens) - Les Palestiniens sont déterminés à réclamer le statut de membre à part entière pour leur Etat à l'ONU en septembre, a affirmé dimanche le président Mahmoud Abbas lors d'une réunion de la direction palestinienne à Ramallah (Cisjordanie).

La réunion du Comité central du mouvement Fatah et du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), sous l'autorité de M. Abbas, a porté sur les préparatifs en vue de l'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine basé sur les frontières de juin 1967 (soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est).

Il y en a évidemment qui disent encore que notre décision d'aller à l'ONU est une tactique et une manoeuvre de notre part, s'est défendu le président palestinien. Mais nous considérons que c'est une mesure indispensable en cas d'échec des négociations, a ajouté M. Abbas en soulignant explicitement que jusque-là il n'y a pas eu de plan politique acceptable pour une reprise des négociations de paix avec Israël sur la base des résolutions internationales, la solution à deux Etats et l'arrêt de la colonisation.

Nous avons donc pris la décision d'aller en septembre à l'ONU pour obtenir le statut de membre à part entière pour l'Etat de Palestine dans cette organisation internationale, a insisté le chef de l'Autorité palestinienne.

Les Etats-Unis et plusieurs pays européens, comme l'Allemagne et l'Italie, alliées d'Israël, sont opposés à une telle démarche. D'autres, comme la France et l'Espagne, gardent leur option ouverte, ayant laissé entendre qu'ils pourraient éventuellement reconnaître un Etat palestinien.

La communauté internationale veut croire à la reprise du processus de paix, au point mort depuis septembre 2010, et exerce une certaine pression sur les Palestiniens et les Israéliens, mais jusqu'à présent en vain.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a évoqué dimanche la tenue en juillet à Washington d'une réunion du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) sur le Proche-Orient, affirmant que la proposition de Paris d'une conférence de paix n'était pas enterrée.

Le 11 juillet (...), il va y avoir une réunion à Washington du Quartette pour, à partir du discours de (Barack) Obama et de la proposition française, appeler les parties à se réunir, a déclaré M. Juppé.

Le président Barack Obama s'est prononcé le 19 mai pour la première fois en faveur de pourparlers pour un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967, moyennant des échanges de territoires négociés avec Israël, ce qu'a rejeté Israël.

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé à l'AFP dimanche que la demande de reconnaissance à l'ONU n'entrave pas le processus de paix mais le complète: Nous estimons qu'il n'y a pas de contradiction entre ces deux demandes.

Il est temps que la communauté internationale approuve l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU selon les lignes de 1967. Cette mesure est inévitable si elle veut préserver le processus de paix ainsi que (...) la stabilité et la paix dans la région, a plaidé M. Erakat qui a déploré le refus injustifiable de l'administration américaine.

Lors de leur réunion, les dirigeants de l'OLP et du Fatah ont aussi abordé le dossier de la réconciliation avec le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, qui achoppe sur le nom du prochain Premier ministre chargé de diriger un gouvernement non partisan jusqu'aux élections palestiniennes prévues l'an prochain.

Le Hamas refuse catégoriquement que l'actuel Premier ministre de l'Autorité palestinienne, Salam Fayyad, candidat du président Abbas, prenne les rênes du cabinet de transition.

En ouvrant la réunion à Ramallah dimanche, le président Abbas s'est déclaré toujours déterminé à aller à Gaza pour discuter de la réconciliation: Depuis longtemps, je dis que j'irai à Gaza et maintenant je répète que je suis déterminé à aller à Gaza et ce sera une surprise pour tout le monde.


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Arrivée du président de guinée à Brazzaville

BRAZZAVILLE (Xinhua) - Le président guinéen, Alpha Condé, a entamé dimanche soir à Brazzaville, une visite de travail de 72 heures, a constaté Xinhua sur place.

Le président Alpha Condé a été reçu à l'aéroport international Maya-Maya de Brazzaville, par son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.

Les deux présidents ont eu, par la suite, un long tête-à-tête, sur les questions de coopération bilatérale et internationale, notamment africaine. Ils n'ont fait aucune déclaration à la presse.

Il est prévu que M. Condé effectuera une visite lundi à la centrale hydroélectrique d'Imboulou à 150 km au nord-est de Brazzaville, ainsi que la visite du village agricole de NKouo à 87 km au nord de Brazzaville où des jeunes congolais assistés des experts israéliens font l'agriculture et l'élevage de la volaille avec une production de 8.000 oeufs par jour.

Alpha Condé se rendra ensuite mardi dans la capitale économique congolaise, Pointe-Noire (sud Congo) où il visitera le port maritime, la centrale électrique à gaz et le terminal pétrolier de Djeno.

Il quittera Brazzaville mercredi en matinée pour Malabo en Guinée Equatoriale où se tiendra le sommet des chefs d'Etat de l' Union Africaine (UA).

Cette visite est la toute première au Congo du président Condé, depuis son arrivée à la tête de l'Etat guinéen. Les deux pays, le Congo et la Guinée entretiennent de vieilles relations d' amitié et de coopération. Le Congo abrite un nombre important de Guinéens qui ont pour activité commerciale le petit commerce.

Nigeria: au moins 25 morts dans une attaque par des islamistes présumés

KANO (Nigeria) - Au moins 25 personnes ont été tuées dimanche dans l'attaque contre un bar de Maiduguri (nord), attribuée à des islamistes qui ont jeté des explosifs et tiré des coups de feu contre l'établissement, a-t-on appris auprès des forces de sécurité et de témoins.

Deux hommes à moto, membres présumés du groupe islamiste extrémiste Boko Haram, ont jeté des bombes et tiré à plusieurs reprises sur un bar très fréquenté de la banlieue de Maiduguri, selon ces sources.

Plusieurs dizaines de clients ont également été blessés, selon ces sources qui ont demandé à rester anonymes.


(©AFP /

Venezuela : mystère autour de l'état de santé de Chave

LEMONDE.FR |

Le président cubain Raul Castro (à droite) et Fidel castro (à gauche) rendent visite à Hugo Chavez à l'hôpital de La havane, le 17 juin.

Le président cubain Raul Castro (à droite) et Fidel castro (à gauche) rendent visite à Hugo Chavez à l'hôpital de La havane, le 17 juin.REUTERS/HO

Le président vénézuélien Hugo Chavez, qui a pour habitude de tenir des discours fleuves de plusieurs heures à la télévision nationale une fois par semaine, a disparu des écrans depuis deux semaines. Un vide cathodique qui ne manque pas d'alimenter toutes les rumeurs, chaque jour plus alarmistes sur son état de santé.

En pleine visite officielle à Cuba, le président vénézuélien, âgé de 56 ans, s'est fait opérer d'urgence le 10 juin, pour une accumulation pelvienne dans la zone inférieure de l'abdomen. Depuis, aucun rapport médical n'a été publié sur son état de santé. Un silence qui alimente les spéculations, y compris au sein de la classe politique vénézuélienne, sur son éventuelle succession, rapporte le Washington Post.

"ÉTAT CRITIQUE"

Les seules informations officielles ont été livrées par le chef de l'Etat lui-même, dans une brève allocution télévisée le 12 juin. Depuis règne un silence qui a surpris les Vénézuéliens habitués aux interventions médiatiques quotidiennes du président, omniprésent dans la vie de ses concitoyens depuis sa toute première élection en 1998.

Après une absence de la toile depuis le 5 juin, le chef de l'Etat a de nouveau alimenté son compte Twitter vendredi au rythme enlevé de quatre tweet par jour. Mais aucun tweet ne fait mention de son état de santé ou de la date de son retour au Venezuela.

Le journal en langue espagnole El Nuevo Herald de Miami, fief des opposants au régime cubain de Fidel Castro, a affirmé samedi 25 juin qu'Hugo Chavez était "non à l'article de la mort, mais dans un état critique", citant des sources du renseignement américain non identifiées.

BATAILLE DE TWEETS

Information aussitôt démentie par les autorités vénézuéliennes. "Il se remet bien", a assuré dimanche le ministre de l'information Andres Izarra. Selon les autorités, la vie du président de la puissance pétrolière sud-américaine, en outre mentor d'un certain nombre de dirigeants socialistes latino-américains, n'est pas en danger. "Chavez, on en a encore pour longtemps", a abondé le vice-président Elia Jaua.

Sur son compte Twitter, le vice-ministre vénézuélien des affaires étrangères, Temir Porras, tente de couper court aux rumeurs, dans toutes les langues, y compris en français :

Tweet du ministre vénézuélien des affaires étrangères.

Tweet du ministre vénézuélien des affaires étrangères.DR

On y apprend aussi que Dominique de Villepin a récemment souhaité un promt rétablissement au leader vénézuélien, tout comme l'avait fait Nicolas Sarkozy mercredi 22 juin :

Tweet de Temir Porras.

Tweet de Temir Porras.DR

Maladie grave, cure de repos aux côtés du leader de la révolution cubaine, son ami Fidel Castro, stratégie politique pour renforcer son aura avant de se présenter à la présidentielle de 2012, dépression, déception amoureuse... Face au black-out, les rumeurs ne cessent d'enfler dans la rue, sur internet et dans la presse.

Une tribune très suivie au Venezuela, "los Runrunes" de Nelson Bocaranda, publiée dimanche dans le journal El Universal, affirme que le président vénézuélien a un cancer de la prostate. "Il a été établi qu'il avait un cancer et qu'il devait commencer son traitement immédiatement. Radiation et blocage hormonal ont commencé", écrit son auteur.

Selon Elsa Cardozo, docteur en Sciences politiques et professeur de Relations internationales de l'Université centrale du Venezuela, l'incertitude des Vénézuéliens porte sur l'état de santé réel du président, et ensuite, sur l'exercice du pouvoir.

M. Chavez n'a pas délégué ses pouvoirs au vice-président, comme la Constitution vénézuélienne le veut en cas d'absence prolongée, et continue de signer lois et décrets à distance.

Le Monde.fr