05 juin, 2011

L’islam de France plus divisé que jamais

Près de 5 000 délégués sont appelés aujourd’hui à voter pour élire leurs représentants au Conseil français du culte musulman. Dans quinze jours, cette instance en crise aura un nouveau président.Les 5 000 délégués appelés à voter aujourd’hui représentent 1 000 lieux de culte en France.

Les 5 000 délégués appelés à voter aujourd’hui représentent 1 000 lieux de culte en France.

Jean-Pierre Chevènement en avait rêvé, s’est targué de l’avoir mis en place. Mais aujourd’hui, la machine est enrayée. En portant sur les fonds baptismaux le Conseil français du culte musulman (CFCM) en 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, espérait faire de cette instance l’incarnation d’un nouvel islam de France, qui aurait été l’interlocuteur unique des fidèles musulmans avec les pouvoirs publics.

Mais après huit années d’existence, et alors que les élections de ses représentants se tiennent aujourd’hui avant la désignation de leur président le 19 juin, le CFCM traverse une crise sans précédent. Elle met à jour les tensions entre les divers mouvements de l’islam en France. Elles sont telles que deux d’entre eux appellent à boycotter le scrutin. Cela risque de réduire le CFCM à ce que beaucoup redoutent qu’il ne soit déjà : une coquille vide.

Des mouvances plus désunies que jamais. En France, les principaux courants de l’islam demeurent marqués par l’influence qu’ont sur eux différents pays étrangers. Proche de l’Algérie, la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP) bénéficie d’un véritable rayonnement historique derrière son leader, Dalil Boubakeur, mais souffre d’un manque de relais en régions. Au contraire, le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, a déjà pu compter sur la mobilisation de ses troupes, puisque c’est l’un de ses dirigeants, Mohammed Moussaoui, qui dirige actuellement le CFCM.
Les musulmans turcs sont également représentés, au sein du Comité de coordination des musulmans turcs de France. Enfin, l’UOIF (Union des organisations islamistes de France), proche des Frères musulmans, n’a jamais vu d’un bon œil la création d’une instance supérieure, qu’elle soupçonne de trop frayer avec le pouvoir politique.

Un mode de représentativité critiqué. Pour définir les critères d’élection des représentants du CFCM, il a été décidé, lors de sa création, de se fonder sur la superficie des lieux de culte. Plus l’édifice est grand, plus ses fidèles désignent de délégués (près de 5000 personnes votent aujourd’hui, représentant plus de 1000 lieux de culte). Un critère a priori objectif, mais qui ne passe pas auprès de tout le monde. Ainsi, comme en 2008, Dalil Boubakeur et les siens, outrés par « l’iniquité, l’injustice, et le manque de représentativité des critères retenus », ont décidé de boycotter les élections du CFCM, tout comme l’UOIF. Soit deux des plus grands mouvements de France!

Des dossiers qui avancent peu. Charte nationale de la certification halal, formation des imams en France, Fondation pour les œuvres de l’islam en France, censée certifier les fonds nécessaires à la construction de mosquées : autant de projets loin d’être aboutis pour le CFCM. Son équipe sortante — qui a toutes les chances d’être réélue, faute de challenger — souligne, elle, son bilan « honorable », en mettant notamment à son crédit l’augmentation des carrés musulmans dans les cimetières, la mise en place d’un suivi des actes antimusulmans et le développement du dialogue avec les instances des autres religions de France.
Le Parisie

CANADA Stephen Harper demande aux Canadiens de choisir le nom de son nouveau chat

Chat

Photo: La Presse Canadienne /HO- Facebook - Stephen Harper

Le nouveau résident du 24 Sussex

Stephen Harper sollicite de nouveau l'opinion populaire. Mais cette fois, l'issue du vote est moins cruciale: il s'agit non pas d'élire un nouveau gouvernement, mais simplement de décider du nom du nouveau chaton de la famille.

Le premier ministre a publié un message sur sa page Facebook officielle afin de demander aux Canadiens de choisir le nom que la petite bête au poil gris devrait porter.

Les choix incluent « Stanley », « Smokie » et « Gandalf ».

La famille Harper est reconnue pour son amour des félins.

Les Harper soutiennent un programme de familles d'accueil à la Société protectrice des animaux d'Ottawa.

Ils ont eux-mêmes hébergé des chats au 24 Sussex Drive, la résidence officielle du premier ministre.

« Un nouveau membre de la famille Harper au numéro 24, un tigré gris. Vous avez jusqu'au 6 juin pour lui choisir un nom », peut-on lire sur la page Facebook du premier ministre.

Samedi soir, plus de 670 commentaires avaient été publiés en réponse au message du premier ministre.

Certaines personnes y sont allées de suggestions de noms, dont « Majority », « Tory » et « Canuck ».

La Presse Canadienne

Roland-Garros : la Chine célèbre Li Na, nouvelle héroïne nationale

Li Na est devenue la première Chinoise et première Asiatique à remporter un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros, en battant, samedi dans une finale historique, l'Italienne Francesca Schiavone, tenante du titre, en deux sets 6-4, 7-6

Li Na est devenue la première Chinoise et première Asiatique à remporter un tournoi du Grand Chelem, à Roland-Garros, en battant, samedi dans une finale historique, l'Italienne Francesca Schiavone, tenante du titre, en deux sets 6-4, 7-6 Jacques Demarthon

«Li Na forge l'Histoire». Avec un titre inhabituellement grand et une large photo montrant la joueuse embrassant la coupe Suzanne Lenglen, le quotidien China Daily a rendu ce dimanche un hommage appuyé à Li Na, la première Chinoise à avoir décroché un Grand Chelem de tennis, samedi à Rolland-Garros. La presse chinoise dans son ensemble salue une victoire «historique». Le Quotidien de la jeunesse de Pékin, qui a lui titré «L'heure de Li Na», salue ainsi «la première Asiatique à gagner un tournoi du Grand Chelem». «Grand Chelem pour l'internationale (Li) Na», titraient également les Nouvelles de Pékin.

Les Chinois se sont pris de passion pour la championne qui a d'ailleurs affirmé sur son compte chinois de microblogging qu'elle n'aurait pas réussi à remporter Roland-Garros sans le soutien de ses milliers de fans. La mère de Li Na, citée par les Nouvelles de Pékin, se dit profondément émue et satisfaite après la victoire de sa fille. «Je suis extrêmement heureuse. Li Na est ma fierté», confie celle qui a fondu en larmes en voyant la jeune femme remporter le trophée.

Le tennis, encore considéré en Chine comme un loisir de riches, est moins populaire que d'autres sports comme le football, le basket-ball, le tennis de table ou le badminton.«On s'attend à ce que son triomphe donne un grand coup de fouet à un sport qui se développe déjà rapidement en Chine», estime le China Daily.

LeParisien.fr

Funérailles d'Alys Robi à Québec

Funérailles d'Alys Robi

Les funérailles de la chanteuse Alys Robi, décédée le 28 mai à 88 ans, ont eu lieu samedi à l'église St-Sauveur à Québec, sa ville natale.

Environ 2000 personnes étaient rassemblées dans l'église et à l'extérieur pour un dernier adieu. Elle sera inhumée au cimetière Notre-Dame de Belmont.

Lors de la cérémonie, plusieurs de ses grands succès ont été chantés, notamment par Johanne Blouin.

En chemin vers l'église, le cortège s'est arrêté devant le 391 rue Charest, la résidence où Alys Robi a passé son enfance.

Son corps avait été exposé en matinée au Capitole de Québec, où elle a commencé sa carrière dans les années 20, à l'âge de 4 ans.

Des centaines de personnes ont défilé devant sa dépouille. Certaines étaient même arrivées avant l'ouverture des portes du Capitole.

Alys Robi, qui aimait particulièrement les fleurs, a reçu beaucoup de roses roses, dont un bouquet du couple Céline Dion et René Angélil.

Plusieurs photos et portraits de la défunte ont été exposés dans un agencement qui visait à souligner son parcours artistique.

Vendredi, sa dépouille avait été exposée à Montréal

radio-canada.ca

62% des Français souhaitent une sortie progressive du nucléaire

PARIS - Plus de six Français sur dix (62%) souhaitent un arrêt progressif sur 25 ou 30 ans du programme nucléaire national et de ses centrales, selon un sondage publié dans le Journal du dimanche.

Selon cette enquête de l'Ifop réalisée après la décision de l'Allemagne d'abandonner l'énergie nucléaire dès 2022, 15% se prononcent pour un arrêt rapide du programme nucléaire français et 22% sont au contraire favorables à sa poursuite et à la construction de nouvelles centrales. 1% ne se prononce pas.

Une majorité de 55% ne ressent cependant pas d'inquiétude à l'égard des centrales nucléaires françaises, contre 45% qui se disent inquiets.

La décision allemande de quitter le nucléaire a relancé le débat en France, où le gouvernement s'oppose à cette mesure, face à des socialistes divisés et sous pression de leurs partenaires écologistes, qui font d'un adieu à l'atome le préalable à tout accord électoral.

La France compte le deuxième parc nucléaire civil au monde avec 58 réacteurs, produisant quelque 73% de l'électricité du pays. Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars, les antinucléaires ont réclamé la sortie du nucléaire, mais le président Nicolas Sarkozy a défendu à plusieurs reprises ce choix, estimant que le débat ne concerne que la seule sécurité de cette filière, vitrine du savoir-faire industriel français.


(©AFP /

Portugal : élections sur fond de crise

Les Portugais iront voter le 5 juin dans un contexte de crise économique majeure. Les plans d'austérité mis en place par le gouvernement depuis un an n'ont pas permis au pays de remonter la pente. Le déficit public du pays atteint 9,1 % du PIB et sa dette 93 % du PIB. Aux prises avec des échéances inéluctables, le gouvernement a dû faire appel à l'aide financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) et se plier à leurs conditions.

Les Portugais, confrontés à une cure d'austérité draconienne, sont moroses. À plusieurs reprises, ils sont descendus dans les rues pour manifester leur mécontentement. Mais, qu'ils élisent le premier ministre sortant, le socialiste José Socrates, ou le social-démocrate Pedro Passos Coelho (de centre-droite), leur sort ne s'améliorera pas de sitôt.

Crise économique

La crise financière internationale de 2007 a exacerbé les faiblesses structurelles de l'économie portugaise, qui peinait encore à s'adapter au passage à la monnaie unique. Croissance molle (la plus faible de la zone euro), manque de compétitivité, endettement extérieur colossal, plusieurs facteurs jouent contre la reprise. Mais c'est la crise des liquidités qui a précipité les événements. Le gouvernement de José Socrates a mis en place une série de mesures pour redresser la situation et éviter d'avoir recours à l'aide financière internationale.

Parmi elles :

  • une réduction de 5 % du salaire des fonctionnaires
  • le gel des retraites
  • le plafonnement des prestations sociales
  • une hausse de deux points de la taxe à la consommation
  • et une nouvelle taxe sur le système financier.

On prévoit également une importante réduction des dépenses d'investissement et la privatisation de dizaines d'entreprises.

Le gouvernement vise une réduction du déficit (qui est actuellement à 8,3 % du PIB) à la limite européenne autorisée de 3 % en 2012.

Crise politique

Le premier ministre démissionnaire José Socrates à son arrivée à Bruxelles

Photo: AFP/Jean-Christophe Verhaegen

Le premier ministre démissionnaire José Socrates à son arrivée à Bruxelles

Après le refus du Parlement d'adopter son quatrième plan d'austérité, le premier ministre José Socrates, en poste depuis 2005, a dû démissionner le 23 mars dernier. Confronté à des échéances inévitables, il s'est résolu, deux semaines plus tard, à demander l'aide du FMI et de l'Union européenne.

En échange d'un prêt de 78 milliards d'euros sur trois ans, le Portugal devra se plier à un programme d'ajustement économique et financier visant à stimuler la création d'emplois et l'amélioration de la compétitivité, en plus d'assainir les finances publiques.

Le Parti social-démocrate (PSD) de Pedro Passos Coelho mène dans les sondages. Les analystes s'attendent à ce qu'il forme un gouvernement majoritaire avec l'appui du Parti populaire (CDS-PP), de droite. Les deux partis ayant accepté les termes du plan d'aide de l'UE, la cure d'austérité devrait se poursuivre au cours des prochaines années.

Pékin veut rassurer ses voisins sur ses ambitions militaires

Le ministre chinois de la Défense a assuré ce dimanche que la modernisation de l'Armée populaire de libération ne menaçait en aucune manière les voisins de la Chine. «Nous n'avons aucunement l'intention de menacer un pays avec la modernisation de notre force militaire», a déclaré le général Liang Guanglie devant la conférence annuelle de sécurité Shangri-La à Singapour. «Je sais que beaucoup ont tendance à croire qu'avec la richesse de son économie, la Chine deviendra une menace militaire», a-t-il poursuivi, ajoutant:

«Je voudrais dire que ce n'est pas notre option. Nous n'avons pas cherché, nous ne cherchons pas et nous ne chercherons pas l'hégémonie et nous ne menacerons aucun pays.» Le budget militaire chinois doit augmenter de 12,7% cette année et plusieurs pays asiatiques s'inquiètent de l'expansion militaire de Pékin, sur fond de tensions territoriales. Le Viêtnam et les Philippines se sont ainsi plaints des activités chinoises autour de territoires disputés en mer de Chine du Sud au cours de la semaine écoulée.

Devant le forum de Singapour, Liang Guanglie a assuré que Pékin s'en tenait au code de conduite signé en 2002 avec les membres de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean), qui prévoit de résoudre pacifiquement les différends territoriaux dans ces régions riches en ressources.

Reuters

L'éruption d'un volcan entraîne l'évacuation de milliers de Chiliens

Le volcan Puyehue

Photo: AP Photo/Martin Iniguez

Dans le sud du Chili, l'éruption du volcan Puyehue a forcé samedi l'évacuation de 3500 personnes.

Dans le sud du Chili, l'éruption du volcan Puyehue a forcé l'évacuation de 3500 personnes, samedi. Situé dans la cordillère des Andes à 2240 mètres d'altitude, il dégageait une colonne de fumée haute de 10 kilomètres.

Ce volcan, qui était inactif depuis une cinquantaine d'années, est situé dans le complexe du Cordon Caulle proche de la frontière argentine, à environ 900 kilomètres au sud de Santiago.

Les personnes qui ont été évacuées résidaient dans une dizaine de localités proches du volcan. Après une forte activité sismique dans la région, préalable à une possible éruption, 600 personnes avaient été déplacées dans la matinée de samedi à titre préventif.

En quelques heures, une douzaine de secousses de magnitude 4 avaient été enregistrées.

Évacuation au Chili

Photo: AP Photo/Martin Iniguez

Les autorités chiliennes ont ordonné l'évacuation de 3500 personnes samedi.

Le préfet de la région de Los Rios Juan Andres Varas, cité par des médias chiliens, a dit qu'il est possible de voir la bouche du volcan ainsi qu'une colonne de fumée depuis les routes de Rio Bueno et Lago Ranco. « On perçoit une forte odeur de souffre », a-t-il ajouté.

Dans la ville de Bariloche, située en Argentine à environ 100 kilomètres à l'est du Puyehue, un nuage de cendre a forcé la fermeture de l'aéroport. Les autorités ont demandé aux habitants de rester chez eux. De plus, le poste-frontière chilien Cardenal Samore avec l'Argentine a aussi été fermé.

La dernière éruption importante du Puyehue remonte à 1960, après le séisme de Valdivia, de magnitude 9,5, qui avait fait 5700 morts au Chili. Avec 2000 volcans, dont 500 qui sont actifs, le Chili est le pays qui possède le plus de volcans après l'Indonésie.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Associated Press et Reuters

Retour prochain des bourses dans les universités togolaises

LOME (Xinhua) -- Le gouvernement togolais est disposé à ramener les bourses d'études suspendues du système universitaire depuis quelques années et remplacées par des aides, a-t-on appris samedi de sources officielles.
Retour prochain des bourses dans les universités togolaises

La question a été introduite au Conseil des ministres vendredi dans une communication du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ceci intervient dans un contexte de troubles depuis le 25 mai à l'Université de Lomé, la plus grande du Togo avec près de 40.000 étudiants.

Les étudiants ont inscrit le problème de bourses parmi plusieurs revendications relatives aux conditions d'études et pédagogiques sur ce campus.

A l'issue des troubles avec des mouvements de violences étendues à des endroits de la capitale togolaise, le gouvernement avait décidé la fermeture de l'Université de Lomé jusqu'à nouvel ordre.

Les revendications des étudiants ont été examinées en Conseil des ministres, présidé par le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, et portent sur notamment de nouvelles tranches d'aides, des problèmes pédagogiques liés à la mise en oeuvre du système Licence Master et Doctorat (LMD) et la restauration des bourses d'étude.

Face à cette situation, le gouvernement annonce avoir pris " certaines mesures", faisant état de volonté de créer les conditions d'apaisement, de facilitation d'un bon déroulement des études sur les campus universitaires et surtout de bonne formation par un système en phase avec l'évolution du marché de l'emploi aujourd'hui très compétitif.

Sur la question du retour des bourses, le gouvernement togolais dit qu'il "avait lui même déjà adopté le principe, et commencé une réflexion approfondie sur sa restauration en tenant compte du mérite et de l'examen des conditions sociales des étudiants ".

"Le principe de la restauration des bourses est donc accepté par le gouvernement et une commission examine les conditions dans lesquelles son adoption sera faite", a précisé le communiqué du Conseil des ministres

Le président du Yémen est arrivé en Arabie saoudite

Le président Saleh, le 29 avril 2011

Photo: La Presse Canadienne /Muhammed Muheisen

Le président Saleh, le 29 avril 2011

Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, est arrivé en Arabie saoudite et le vice-président, Abd-Rabbu Mansour Hadi, assumerait maintenant ses fonctions.

Un responsable saoudien a indiqué que le président Saleh était arrivé à Riyad, samedi soir, pour y recevoir des soins. M. Saleh a été blessé lors de l'attaque de son palais, vendredi. Selon un responsable proche du président, il aurait aurait subi des « brûlures et [des] égratignures au visage et à la poitrine » mais son état n'inspire aucune inquiétude.

« Le président Saleh est arrivé à Riyad pour se faire soigner, mais il retournera au Yémen », a déclaré ce responsable. Ce dernier a ajouté que le président yéménite était arrivé à bord d'un avion médical saoudien, alors qu'un deuxième avion transportait des membres de sa famille.

À Sanaa, une source du palais présidentiel a confirmé à l'AFP le départ de M. Saleh, mais n'a pas donné plus de précision.

Le vice-président assumerait l'intérim

Selon des sources de la chaîne Al-Jazira et de CNN, le vice-président yéménite, Abd-Rabbu Mansour Hadi, assume maintenant les fonctions de président par intérim et de commandant suprême des forces armées.

Vendredi, le président Saleh avait été blessé dans le bombardement de la mosquée de son palais présidentiel à Sanaa par des groupes tribaux, ralliés à l'opposition. Selon le plus récent bilan cité par un responsable du gouvernement, 11 personnes ont été tuées et 124 blessées dans cette attaque.

L'agence officielle yéménite a annoncé que cinq hauts responsables blessés dans le bombardement, dont le premier ministre Ali Moujawar, avaient déjà été transportés en Arabie saoudite pour y recevoir des soins.

Dans un message audio diffusé vendredi soir, le président yéménite, qui est au pouvoir depuis 33 ans, a assuré qu'il se portait bien. Depuis janvier dernier, il est aux prises à une contestation sans précédent qui a tourné à l'affrontement armé à la fin du mois de mai.

Défections au sein de l'armée

Photo: AFP/AHMAD GHARABLI

Des soldats ont fait défection au Yémen.

Samedi, un « calme précaire » régnait dans la capitale Sanaa après les affrontements entre les forces fidèles au président et les manifestants qui ont suivi l'attaque de vendredi. Ces derniers ont célébré l'attaque menée contre le pouvoir.

Pendant ce temps, les soldats et les policiers ont abandonné la ville de Taëz, un autre bastion de la révolte populaire, aux mains des manifestants, après une semaine de durs combats.

Déjà isolé, le président Saleh, qui refuse malgré les pressions internationales de quitter le pouvoir, doit aussi faire face à de nouvelles défections au sein de l'armée. En effet, le commandant de la 33e division blindée, le général Jebrane Yahia al-Hachedi, s'est rallié à l'opposition.

Par ailleurs, l'Allemagne a décidé de fermer son ambassade. Cette annonce fait suite à la décision de l'Union européenne de préparer l'évacuation de ses citoyens du Yémen.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Associated Press

Opep: production supérieure aux quotas, mais sans compenser la Libye

LONDRES - La production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se réunissent mercredi à Vienne, reste bien supérieure aux quotas décidés au sein du cartel, mais peine cependant à compenser l'effondrement de la production libyenne.

Depuis janvier 2009, l'Opep s'est fixé un objectif global de production de 24,84 millions de barils par jour (mbj), valable pour 11 des 12 pays membres du cartel. L'Irak est dispensé de quota depuis 1990 en raison de la situation dans le pays, affecté par les sanctions internationales puis la guerre.

Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), publié mi-mai, la production de l'Opep-11 (sans l'Irak) a atteint en avril 26,15 mbj, dépassant donc de 1,31 mbj son objectif officiel.

Cependant, la production totale de l'organisation reste inférieure d'environ 1,3 mbj à ce qu'elle était avant que n'éclatent les troubles en Libye en février.

Ce pays a vu sa production s'effondrer à 200.000 barils par jour en avril, contre près de 1,4 mbj avant le début du conflit.

Dans le même temps, la production de l'Opep-11 est passée de 27,35 mbj en février à 26,15 mbj en avril, ce qui montre que les autres membres du cartel (en particulier l'Arabie saoudite, le seul à posséder d'importantes capacités excédentaires) n'ont pas significativement augmenté leur offre.

Le brut libyen se distingue par sa qualité light sweet, léger et pauvre en soufre, très appréciée des raffineurs occidentaux mais difficile à remplacer.

A l'exception de la Libye et des pays arabes du Golfe, les baisses de productions décidées par le cartel restent très peu respectées par les pays membres.

En février, elles n'étaient respectées qu'à 44% pour l'ensemble de l'Opep-11, selon l'AIE.

Voici les données pour le mois d'avril communiquées dans le dernier rapport de l'AIE:

     PAYS                 CIBLE DE PRODUCTION           PRODUCTION REELLE
(en millions de barils par jour)

    1) Algérie                   1,20                        1,28
    2) Angola                    1,52                        1,58
    3) Equateur                  0,43                        0,50
    4) Iran                      3,34                        3,60
    5) Koweit                    2,22                        2,41
    6) Libye                     1,47                        0,20
    7) Nigeria                   1,67                        2,22
    8) Qatar                     0,73                        0,81
    9) Arabie saoudite           8,05                        8,80
   10) Emirats arabes unis       2,22                        2,51
   11) Venezuela                 1,99                        2,25
   TOTAL                        24,84                       26,15


(©AFP /

Eliminatoires/CAN-2012 : graves incidents après le match nul du Cameroun contre le Sénégal

YAOUNDE (Xinhua) -- De graves incidents, avec des véhicules incendiés et des passants attaqués par des dizaines de supporters en colère, ont été enregistrés samedi à Yaoundé après le match nul du Cameroun contre le Sénégal lors de la quatrième journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations(CAN) de football de 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale.
Eliminatoires/CAN-2012 : graves incidents après le match nul du Cameroun contre le Sénégal

Pendant au moins quatre heures, des groupes de fans des Lions Indomptables ont paralysé la zone autour du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, furieux contre le capitaine Samuel Eto'o Fils pour son pénalty manqué et de ce qui pour eux apparait comme une élimination de la sélection nationale pour la prochaine CAN,qu'ils sont allés soutenir par dizaines de milliers pour la pousser à la victoire.

Dos au mur, le Cameroun, avec quatre points, au même titre que la République démocratique du Congo (RDC), derrière son adversaire du jour qui, lui, totalisait déjà 9 points grâce à ses trois matches gagnés de la phase aller des éliminatoires, n'a pas pu faire offrir à son public la victoire tant attendue pour relancer ses chances de qualification, malgré une prestation du reste encourageante.

Dans un pays où le football se vit pratiquement comme une religion et où les Lions Indomptables sont célébrés comme un symbole national, beaucoup de supporters n'ont pas digéré le faux pas fatal de leur équipe nationale. Défiant les forces de l'ordre déployées avant le match pour prévenir les débordements, des jeunes gens incontrôlés, à vue d'oeil drogués pour bien d'entre eux, se sont livrés à des actes de violence et de vandalisme en tous genres.

Dans la foulée, outre les casses des véhicules de particuliers parmi lesquels des grosses cylindrées, des taxis et même des camions antiémeutes de la police et de la gendarmerie, de nombreux autres spectateurs ont été agressés dont certains ont carrément été déshabillés. Visés, les Lions Indomptables ont quitté le stade par un véhicule autre que leur bus sous bonne escorte policière.

"C'est Eto'o que nous voulons. Nous voulons le tuer", disaient les vandales. Parfois, leurs propos sonnaient comme un avertissement aux autorités du pays pour leur annoncer la couleur de situations futures plus explosives. "C'est un exemple de ce qui va se passer", entendait-on encore. Et des allusions à la crise postélectorale ivoirienne. "C'est la milice de Ouattara qui arrive ", lançaient-ils aussi, s'adressant aux forces de l'ordre.

Pendant de longues heures, avant que les forces de l'ordre ne se décident à faire usage de gaz lacrymogènes après des intimidations avec les camions antiémeutes, c'est eux qui dictaient la loi dans toute la zone autour du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo. Des heures de calvaire pour beaucoup de spectateurs restés bloqués dans le stade, a constaté un journaliste de Xinhua.

"Vous marchez avec les mains sur la tête. On est en Côte d' Ivoire ici ? Baissez-les ! Et courez", ordonnaient-ils, en réaction aux ordres des forces de l'ordre, aux passants obligés de parcourir à pied une longe distance et se faufilant, dans bien des cas, au quartier. Ils ont même poussé le bouchon très loin en tenant en respect un colonel de l'armée camerounaise. Des expatriés, habillés aux couleurs de la sélection nationale, ont été également pris pour cible.

"Le sport est ainsi fait. Je profite déjà pour dire grand merci au public qui nous a supportés de la première seconde jusqu'à la dernière. Les dieux du football n'ont pas voulu que les trois points basculent du côté camerounais", a déclaré, visiblement abattu, le capitaine Samuel Eto'o Fils lors de la conférence de presse d'après-match.

Sans savoir ce que son coup de pied manqué de la 88e minute du match allait provoquer comme expression de violence au sein de ce public qui en avait pourtant fait son idole suite à ses belles performances passées avec la sélection et en club en Europe, l' attaquant camerounais et un des meilleurs de la planète foot en ce moment, a reconnu "le public camerounais très très exigeant".

"Il ne faut pas que ce jeune groupe qui est né soit pénalisé. J’assume entièrement mes responsabilités. Quand je marque souvent, vous me levez très haut et aujourd'hui que j'ai pris mes responsabilités, j'ai manqué le pénalty, j'assume jusqu'au bout. Mais, que ce groupe, je vous en prie, ne soit pas pénalisé", a-t- il supplié.

Un coup dur à supporter pour le numéro 9 camerounais qu'une partie du public national désigne aujourd'hui comme la principale cause de leur malheur. Comme pour se faire bonne conscience, il a fait état de problèmes longtemps masqués au sein de l'équipe qui nécessitent désormais des solutions appropriées.

"Nous avons pris l'habitude de voir gérer les problèmes immédiats. Et tout simplement, je vous dis que ce n'est pas la ligne à suivre. Quand j'étais beaucoup plus jeune, je suivais comme vous avec tristesse tous les problèmes de l'équipe nationale. Je suis arrivé dans cette équipe nationale avec un rêve et depuis un certain temps, cette équipe ne fait plus rêver (..) Nous allons amener les dirigeants camerounais à prendre leurs responsabilités", a-t-il dit. Mais, ses détracteurs et fans déçus pensent qu'il est l'un de ces problèmes non précisés. Alors que le coach camerounais Javier Clemente, technicien espagnol recruté après en 2010 après la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, écartait l'hypothèse d'une démission, se disant "très content" de ses joueurs, son collègue sénégalais Amara Traoré, expulsé du stade par l'arbitre pour mauvais comportement tout comme deux de ses joueurs pour mauvais jeu, a salué ses poulains d'avoir été "héroïques", en tenant échec "une grande équipe camerounaise dans le passé". Seul le premier de chaque poule des éliminatoires et puis trois meilleurs deuxièmes seront qualifiés pour participer à la CAN gabonaise et équato-guinéenne. "Avec une maigre chance" que souligne avec peu d'emphase Samuel Eto'o, le Cameroun doit batailler encore plus dur pour pouvoir prétendre à une place dans cette dernière catégorie, en battant par des scores époustouflants la RDC et l'île Maurice. Mais à condition que la RDC ne prenne pas le large.

Pour nombre d'observateurs, après la débâche du Mondial sud- africain et de la CAN angolaise en 2010, le temps est venu de solder les comptes, à la fois à l'équipe nationale et à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) pour assainir la gestion du "sport roi" au Cameroun en éjectant des acteurs improductifs, et permettre au Cameroun de retrouver sa gloire d' antan

Libye: des hélicoptères anglais et français en action, nouvelles explosions à Tripoli

BENGHAZI (© 2011 AFP) - Paris et Londres ont déployé samedi pour la première fois en Libye des hélicoptères de combat contre les forces de Mouammar Kadhafi, tandis que le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague s'est rendu à Benghazi pour soutenir la rébellion.
Libye: des hélicoptères anglais et français en action, nouvelles explosions à Tripoli

© AFP Mahmud Turkia. Des colonnes de fumées au-dessus de Tajura, une banlieue de Tripoli, après les frappes de l'Otan, le 4 juin 2011

En fin d'après-midi, plusieurs explosions ont retenti à Tripoli et dans sa banlieue Est, selon un journaliste de l'AFP et des témoins dans la capitale libyenne cible de raids intensifs de l'Otan depuis deux semaines.

Dans la nuit de samedi à dmanche quatres nouvelles détonations ont secoué la capitale libyenne vers 2H30 (00H30 GMT), selon un journaliste de l'AFP. Il n'était pas possible dans l'immédiat de déterminer les sites visés.

Une semaine après l'annonce par Londres d'une "deuxième phase" des frappes de l'Otan, et alors que le conflit s'enlise plus de deux mois après le début de l'intervention internationale, des hélicoptères ont conduit des frappes nocturnes au sol contre des équipements des forces pro-Kadhafi, selon l'Otan.

Des hélicoptères britanniques Apache, partis du porte-hélicoptères HMS Ocean au large de la Libye, ont frappé une installation radar et un poste de contrôle militaire situés près de Brega (est).

A son arrivée, M. Hague s'est rendu place de la Révolution, lieu symbolique de la révolte sur le front de mer. Des femmes lui ont présenté des portraits de leurs fils tués par les forces pro-Kadhafi, tandis que des manifestants criaient "Libye libre" et "Kadhafi va-t'en".

M. Hague a ensuite rendu visite à un centre médical de Benghazi et s'est entretenu avec M. Abdeljalil, qu'il avait déjà reçu à Londres.

Ces derniers jours, les rebelles avaient réussi en outre à entrer en contact avec l'ambassadeur de Chine à Doha, alors qu'un émissaire russe est attendu lundi à Benghazi.

Sur le terrain, les combats se sont poursuivis ces derniers jours dans les montagnes berbères au sud-ouest de Tripoli, où les pro-Kadhafi tentent de couper les routes et parfois de reprendre les localités qui ont pour la plupart rejoint la rébellion.

Selon un rebelle originaire de Yefren, une localité disputée à 130 km au sud-ouest de la capitale, les rebelles ont repris le contrôle du centre-ville et d'une partie de la route en direction de la frontière tunisienne.

Depuis le début le 15 février de l'insurrection en Libye, entre "10.000 et 15.000" personnes sont mortes 890.000 ont pris la fuite, selon l'ONU.

En parallèle, des hélicoptères français Tigre et Gazelle ont décollé du bâtiment BPC Tonnerre pour détruire "une vingtaine d'objectifs, dont une quinzaine de véhicules militaires, notamment des pick-up armés", a indiqué l'état-major français.

Plus flexibles, mieux adaptés pour repérer les troupes et leurs équipements souvent cachés dans des zones habitées, plus précis que les avions volant à haute altitude, les hélicoptères seront encore utilisés "quand et où ce sera nécessaire", a prévenu le général Charles Bouchard, commandant en chef de l'opération de l'Otan.

Avec ces appareils, l'Otan s'expose cependant un peu plus. L'état-major français a ainsi reconnu que plusieurs hélicoptères avaient dû riposter à des tirs d'armes légères au sol, mais qu'aucun n'avait été touché.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déploré que "consciemment ou inconsciemment", l'intervention de l'Alliance atlantique "dérape vers une opération terrestre", même si les membres de la coalition internationale se sont fermement engagés à ne pas envoyer de troupes au sol.

En Algérie, le Front de libération nationale (FLN), membre de l'alliance présidentielle, a dénoncé samedi "l'ingérence étrangère en Libye" et redouté que l'intervention de l'Otan ne devienne "un épisode d'une longue série".

En revanche, Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, s'est félicité de l'engagement des hélicoptères, saluant "toute action qui puisse précipiter la fin du régime de Kadhafi".

Sur le front diplomatique, la rébellion a marqué un nouveau point avec la visite de M. Hague à Benghazi, sa "capitale" dans l'Est.

"Nous voulons montrer notre soutien au peuple libyen et au CNT, le représentant légitime du peuple libyen", a-t-il déclaré avant son départ de Londres. "Aussi longtemps que Kadhafi continuera à commettre des abus contre son peuple, nous poursuivrons et intensifierons nos efforts pour l'arrêter".