12 janvier, 2011

Violences à Abidjan: le chef des forces pro-Gbagbo accuse le camp Ouattara

AFP


Le
© Reuters
ABIDJAN - Le chef d`état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes, loyales à Laurent Gbagbo, a accusé mercredi le camp d`Alassane Ouattara d`être à l`origine des violences meutrières récentes à Abidjan, "assimilées à des actes de guerre".

"Il ne se passe pas de jour sans que les FDS (...) ne soient les cibles principales d`attaques armées par des individus embusqués qui répondent aux incessants appels à la désobéissance civique, à l`insurrection armée et aux assassinats de toute nature lancés par des politiciens retranchés à l`Hôtel du Golf", a déclaré le général Philippe Mangou dans un message lu à la télévision publique RTI.

Le QG de M. Ouattara, qui comme M. Gbagbo revendique la présidence, se trouve dans cet hôtel d`Abidjan, soumis à un blocus des FDS.

Le couvre-feu nocture instauré mercredi jusqu`à samedi matin dans deux quartiers de la capitale, où des violences entre FDS et hommes armés ont fait au moins 11 morts les deux dernières nuits, "sera mis à profit" pour "rechercher et débusquer toutes les personnes qui sont reponsables de ces
attaques", a ajouté le général.

Les "attaques armées assimilées à des actes de guerre" dirigées contre les FDS placent ces forces en position de "légitime défense", a-t-il averti, en menaçant d`étendre le couvre-feu à d`autres quartiers de la ville en cas de nécessité.

Les Forces de défense et de sécurité "n`ont jamais été aussi unies et solidaires" et leur "combat majeur reste la sauvegarde de la souveraineté de la République", a assuré le général Mangou.

"La Côte d`Ivoire "n`est pas au bord d`une guerre civile" (Gbagbo)

AFP PARIS - La Côte d`Ivoire, qui connaît depuis près d`un
mois des violences post-électorales, "n`est pas au bord d`une guerre civile",
a affirmé mercredi le président sortant Laurent Gbagbo dans un entretien
diffusé par la chaîne de télévision française Canal+.

"La Côte d`Ivoire n`est pas au bord d`un bain de sang, n`est pas au bord
d`une guerre civile, n`est pas au bord d`un génocide", a estimé M. Gbagbo qui
conteste la victoire de son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté
internationale, à la présidentielle du 28 novembre.

"Parce que j`entends souvent mes adversaires, pour ameuter un peu l`opinion
occidentale, (dire) +nous sommes au bord d`une crise génocidaire+. C`est pas
vrai", a poursuivi M. Gbagbo.

Il était interrogé mardi depuis le palais présidentiel d`Abidjan d`où il
contrôle encore la plupart des institutions du pays et les forces armées
ivoiriennes.

Cinq policiers et un civil ont été tués mercredi dans la capitale
économique ivoirienne lors de nouveaux affrontements violents entre forces de
l`ordre loyales et habitants d`un quartier favorable à M. Ouattara. Selon
l`ONU, la crise postélectorale a fait environ 200 morts depuis la mi-décembre.

Laurent Gbagbo a dit attendre maintenant le retour des émissaires africains
venus à Abidjan pour essayer de trouver une sortie de crise.

"J`attends qu`ils reviennent, qu`on s`asseye et qu`on discute et après on
voit par quelle porte on sort", a-t-il expliqué en répétant qu`il était "prêt
à discuter" avec son adversaire, "sans condition préalable".

Interrogé s`il était prêt à mourir pour ses idées, le président sortant a
répondu: "Moi, j`ai toujours été prêt à mourir pour mes idées, c`est pourquoi
j`ai toujours survécu, parce que car j`ai des idées qui sont claires, qui sont
simples", a-t-il dit.

"Il nous faut construire un Etat avec des institutions solides. Celui qui
ne respecte pas les institutions de la Côte d`Ivoire, il ne veut pas
construire un Etat", a ajouté M. Gbagbo qui estime avoir remporté la
présidentielle sur la base des résultats du Conseil constitutionnel ivoirien,
présidé par un de ses proches.

Alassane Ouattara a été lui déclaré vainqueur de l`élection par une
Commission électorale indépendante, dont les résultats ont été certifiés par
les Nations unies.

Crise en Côte d`Ivoire: Conakry et Bissau pour une solution "pacifique"

AFP CONAKRY- Les présidents guinéen, Alpha Condé, et
bissau-guinéen, Malam Bacaï Sanha, ont appelé mercredi à un "règlement
pacifique" de la crise en Côte d'Ivoire, a-t-on appris de sources officielles.

Les deux chefs d'Etat "ont exprimé leurs vives préoccupations face aux
derniers développements de la situation en Côte d'Ivoire", selon un communiqué
conjoint transmis à l'AFP.

Ils ont "vivement souhaité un règlement pacifique de la crise, gage certain
de la paix, de la stabilité et du développement durable", selon la même source.

Ce communiqué a été publié après une visite de travail de 24 heures à
Conakry du président bissau-guinéen.

"La Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) et
l'union africaine (UA) doivent tout faire pour que la sortie de crise en Côte
d'Ivoire soit pacifique", a confirmé M. Sanha, dans une déclaration à la
presse à son retour à Bissau.

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo est sous la menace d'une
opération militaire de la Cédéao s'il ne cède pas le pouvoir à Alassane
Ouattara, reconnu vainqueur de l'élection du 28 novembre par la communauté
internationale.

Cinq policiers et un civil ont été tués mercredi à Abidjan lors de nouveaux
affrontements violents entre forces de l'ordre loyales et habitants d'un
quartier favorable à M. Ouattara. Selon l'ONU, la crise postélectorale a fait
environ 200 morts depuis la mi-décembre.

Conakry et Bissau ont également annoncé mercredi leur souhait d'intensifier
leur coopération pour une lutte plus efficace contre le trafic de drogue.

Ces deux pays voisins ouest-africains sont présentés comme des points
importants du trafic de drogue d'Amérique latine vers l'Europe.

Des centaines de vols annulés dans les aéroports du Nord-Est des Etats-Unis

NEW YORK (AFP)

AFP

Des personnes déneigent les rues de New York, le 12 janvier 2011

Des centaines de vols nationaux et internationaux ont été annulés mercredi aux Etats-Unis, au deuxième jour d'une nouvelle tempête qui a balayé le Nord-Est du pays et apporté une vingtaine de centimètres de neige par endroits.

Les inconvénients pour les voyageurs étaient toutefois bien moindres que fin décembre, notamment à New York où la ville avait été paralysée quelques jours après des chutes de plus de 60 centimètres de neige.

Des centaines de chasse-neige étaient à l'oeuvre, les écoles sont restées ouvertes et les transports en commun fonctionnaient normalement.

Le maire de la ville Michael Bloomberg, sévèrement critiqué fin décembre, a levé l'alerte à la tempête dans la matinée de mercredi.

Dans le Massachusetts, en revanche (nord-est), le gouverneur Deval Patrick a décrété l'état d'urgence mercredi. Il a précisé qu'il pourrait tomber jusqu'à 75 centimètres de neige dans l'ouest de l'Etat dans les prochaines heures.

Kate Hudson enceinte de Matthew Bellamy !

actustar.com
Kate Hudson enceinte de Matthew Bellamy !
Kate Hudson enceinte de Matthew Bellamy ! hiMedia

Kate Hudson est enceinte de quatorze semaines ! Déjà maman d'un petit garçon de sept ans baptisé Ryder et né de son union avec Chris Robinson, et après une relation chaotique avec Owen Wilson – qui lui aussi sera bientôt papa puisque sa compagne, Jade Duell attend un heureux événement – l'actrice donnera bientôt naissance au fruit de ses amours avec Matthew Bellamy, le chanteur de Muse.

Selon la taupe qui a balancé l'info au magazine Us Weekly, les deux tourtereaux n

Novembre à Bamako, janvier à Paris

L'Institut des cultures de l'islam présente la scène artistique contemporaine du Mali.

Le Point.fr

Novembre à Bamako, c'est d'abord un livre. Le fruit des pérégrinations maliennes de Valérie Marin La Meslée, journaliste au Point, et de Christine Fleurent, photographe. Une promenade au long de laquelle les artistes les plus renommés du pays faisaient revivre, pas à pas, les couleurs et la richesse de la scène contemporaine bamakoise. De quoi donner envie de les rencontrer, eux et leurs oeuvres. En vrai. Ce sera chose faite dès jeudi. À partir du 13 janvier et jusqu'au 31, "Novembre à Bamako", ce sera aussi une exposition, présentée à l'Institut des cultures de l'islam à Paris : plasticiens, vidéastes, performeurs ou peintres exposent certaines de leurs oeuvres aux côtés des portraits de Christine Fleurent.

L'expo se réserve une ouverture à son image, en musique et en saveurs. À 20 heures, l'écrivain et comédien Habib Dembélé déclamera son texte À vous la nuit, accompagné à la kora, suivi de près d'une fête grand écart, entre musique traditionnelle et hip-hop bamakois... Pour les malchanceux ou les amoureux, l'escale malienne continue au musée Dapper, le 15 janvier, pour une rencontre avec les artistes et les auteurs du livre.

Plus de renseignements sur le site de l'Institut des cultures de l'islam, celui du musée Dapper ou sur Novembre à Bamako.org.

Fusillade: Obama en Arizona, Palin dénonce une "chasse aux sorcières"

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama et son épouse Michelle en partance pour Tucson, Arizona, le 12 janvier 2011 à Washington

Le président américain Barack Obama se déplaçait mercredi en Arizona (sud-ouest) pour rendre hommage aux victimes de la fusillade meurtrière de Tucson, au moment où l'égérie des ultraconservateurs Sarah Palin niait tout lien entre cette violence et le discours de son camp.

M. Obama s'est envolé peu après 13H00 (18H00 GMT) pour Tucson à bord de son avion Air Force One, accompagné de son épouse Michelle et des ministres de la Justice Eric Holder et de la Sécurité intérieure Janet Napolitano, ancienne gouverneure de l'Arizona, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le président devait prendre la parole à partir de 18H00 locales (01H00 GMT jeudi) dans une université pour une cérémonie en hommage aux victimes de l'attaque qui a fait six morts et 14 blessés, et regagner Washington dans la nuit.

Sont également du voyage le juge de la Cour suprême Anthony Kennedy, la chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants Nancy Pelosi et cinq membres de cette assemblée, collègues de l'élue démocrate de l'Arizona Gabrielle Giffords, apparemment visée par cette attaque et grièvement blessée d'une balle dans la tête.

AFP/Getty Images/Archives

Des personnes signent un registre de condoléances au Capitol, à Washington DC le 10 janvier 2011, après la fusillade meurtrière intervenue en Arizona

Mme Giffords, qui restait en soins intensifs mercredi, a vu les doses de sédatifs progressivement réduites dans son traitement, et est en conséquence "de plus en plus réactive", a annoncé un de ses médecins tout en restant prudent.

Mardi, la famille du tireur, Jared Loughner, est sortie du silence qu'elle observait depuis trois jours et a publié un communiqué d'excuses.

"Il n'existe pas de mots pour exprimer ce que nous ressentons. Nous aimerions que ces mots existent pour pouvoir vous réconforter. Nous ne comprenons pas pourquoi tout cela est arrivé", ont indiqué les proches de Loughner, 22 ans.

"Nous pensons énormément aux victimes et à leurs familles et nous sommes absolument désolés de la mort" de leurs proches, ont-ils conclu.

AFP

Carte des Etats-Unis indiquant les fusillades les plus meurtrières depuis 1999

Jared Loughner a comparu lundi devant la justice fédérale à Phoenix, capitale de l'Arizona, et est poursuivi pour meurtres et tentatives de meurtres. Les mobiles de son geste restent inconnus.

Mercredi, la Chambre des représentants, où Mme Giffords a entamé la semaine dernière un troisième mandat de deux ans, devait rendre hommage formellement aux victimes du drame, en votant une résolution. Parmi les tués figurent un juge fédéral et une petite fille de neuf ans.

Depuis la fusillade, plusieurs voix à gauche se sont emparées de l'attentat pour dénoncer l'usage d'images et de métaphores sur les armes dans le discours politique, en particulier chez les ultraconservateurs du mouvement "Tea party".

Mais la figure de proue de l'aile droite du parti républicain, l'ancienne gouverneure de l'Alaska et candidate à la vice-présidence Sarah Palin, a dénoncé mercredi un amalgame, voire une "chasse aux sorcières".

AFP/Getty Images/Archives

Sarah Palin le 23 novembre 2010 à Phoenix, Arizona

"Les journalistes et les experts, particulièrement dans les heures qui suivent une tragédie, devraient s'abstenir de lancer une chasse aux sorcières qui ne sert qu'à inciter à la haine et à la violence qu'ils prétendent condamner", a dit Mme Palin dans un message vidéo.

Elle a utilisé l'expression "blood libel" (littéralement: calomnie sanglante), qui fait référence en anglais aux fausses accusations dont ont été victimes au cours de l'histoire certaines minorités religieuses, comme les juifs accusés de tuer des enfants pour utiliser leur sang lors de rituels.

La Russie va reprendre les vols de touristes de l'espace en 2013

AFP
Le milliardaire et clown canadien Guy Laliberte, touriste de l'espace sur Soyouz, lors de son retour sur terre le 11 octobre 2009, au Kazakhstan
Le milliardaire et clown canadien Guy Laliberte, touriste de l'espace sur Soyouz, lors de son retour sur terre le 11 octobre 2009, au Kazakhstan Yuri Kochetkov AFP/archives

La Russie va reprendre en 2013 les vols de touristes de l'espace à bord de ses vaisseaux Soyouz, interrompus depuis 2009, a indiqué mercredi la société basée aux Etats-Unis qui en assure la commercialisation avec l'Agence spatiale russe.

A partir de 2013, trois touristes de l'espace par an pourront prendre place sur des vols de Soyouz pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS), a indiqué la société, Space Adventures, dans un communiqué.

Cette société a signé un accord en ce sens avec l'Agence spatiale russe et la compagnie publique russe Energuia, constructeur des Soyouz, selon le communiqué.

Cette reprise va être rendue possible par l'augmentation de quatre à cinq par an du nombre de vaisseaux Soyouz construits par Energuia, et l'augmentation d'autant du nombre de lancements, selon la même source.

Le dernier touriste de l'espace à avoir volé sur un Soyouz est le milliardaire canadien Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, revenu sur terre en octobre 2009 après 11 jours dans l'espace.

Le premier avait été l'Américain Denis Tito, en 2001. Sept touristes de l'espace au total ont profité des vols russes vers l'ISS.

Guy Laliberté n'avait pas révélé le montant payé pour son vol, mais son prédécesseur, Charles Simonyi, avait payé 35 millions de dollars (27 millions d'euros au cours actuel).

Depuis 2009, la Russie a réservé aux professionnels les vols de ses Soyouz, dont la capsule comprend trois places. Les vaisseaux russes vont devenir le seul moyen de rejoindre l'ISS après le dernier vol d'une navette américaine, prévu en avril cette année.

La RTI, un des piliers du pouvoir de Gbagbo

RFI


Radiodiffusion
© Abidjan.net par Prisca
Lundi 11 octobre 2010. Abidjan, salle de conférence Ben Soumahoro de la Maison de la télévision, à Cocody. Double c
Le Conseil de sécurité des Nations unies, au nom de la communauté internationale qui reconnaît majoritairement Alassane Ouattara comme président de Côte d’Ivoire, condamne Laurent Gbagbo qui aurait entièrement mis à son service l’office public de la Radio Télévision ivoirienne (RTI).

Hautement sécurisée, la RTI est aujourd’hui l’un des piliers du pouvoir de Laurent Gbagbo. Chaque soir, le journal de la première chaîne détaille les activités du palais, du gouvernement Aké N`gbo, et relaie avec soin toutes les paroles en faveur du président sortant.

La communauté internationale, Alassane Ouattara et Guillaume Soro, eux, sont quotidiennement vilipendés. Mais pour Gnonzié Ouattara, le ministre de la Communication de Laurent Gbagbo, le Conseil de sécurité des Nations unies est mal placé pour dénoncer une RTI aux ordres et véhiculant des messages de haine :
« Le Conseil de sécurité a des réactions collectives. Par exemple, ici à Abidjan, il y a une radio qui s’appelle Onuci FM qui lance constamment des appels à la désobéissance civile. Mieux encore, la RTI depuis le 21 décembre est constamment brouillée, et je n’ai jamais entendu un seul instant que le Conseil de sécurité s’en inquiétait ».

« Avant de parler de la RTI, il faut savoir ce que c’est que la RTI. Elle doit diffuser toutes les opinions politiques, religieuses et culturelles. Deuxièmement, elle doit veiller au respect des institutions de la République et de la Constitution de la Côte d’Ivoire. Elle doit aussi s’abstenir de diffuser tout propos séditieux. Le Conseil de sécurité gagnerait à savoir ce qu’est la RTI ».

Les Iles de paix lancent leur 41e campagne de solidarité

levif.rnews.be

(Belga) Les Iles de paix ont lancé leur 41e campagne de solidarité internationale lors d'une conférence de presse mercredi. A partir de ce vendredi et jusque dimanche inclus, plus de 40.000 militants de l'organisation sillonneront la Wallonie et la région bruxelloise pour vendre des modules et des cartes postales au prix de 5 euros.

Les Iles de paix interviennent au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, en Equateur et au Pérou. La campagne 2011 est destinée à financer dix programmes de développement pour "apporter un appui direct, vital, à plus de 200.000 personnes". L'objectif phare de l'ONG pour 2011 est la restauration du barrage de Panpangou, au Burkina Faso. Une digue de plus de 500 mètres pouvait stocker jusqu'à 700.000 m3 d'eau nécessaires aux agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Elle a été emportée par des pluies exceptionnelles en 2008 et il faudra environ un million d'euros pour la restaurer et améliorer ainsi les conditions de vie de près de 9.000 personnes. Fidèles à leur slogan: "si je reçois un poisson, je mangerai un jour, si j'apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie", les Iles de paix rappellent que l'ONG mise sur la capacité des gens à conduire leur propre développement économique et social. L'apport des Iles de paix consiste à fournir les moyens dont ont besoin les gens pour sortir de la pauvreté: des formations, des appuis techniques et des investissements bien calibrés. (LEE)

Source: Belga

La montée en puissance des marques africaines

Dakar, 2010. Dans l'agroalimentaire les marques Adja et Chocolion concurrencent les occidentales. Dakar, 2010. Dans l'agroalimentaire les marques Adja et Chocolion concurrencent les occidentales. © Antoine Tempé/Picture Tank pour J.A.

Pour conquérir le consommateur, les enseignes locales affrontent les multinationales. Avec moins de moyens, elles enregistrent néanmoins des succès notables.

Un bon 35 °C à l’ombre. Et l’impression que le thermomètre cavale vers les 40 °C. Une chaleur inhabituelle frappe, ce 23 décembre, Ouagadougou. Un vieux frigo au ronronnement poussif, à cheval sur le seuil d’une épicerie et le trottoir, maintient quelques bières au frais. Il attire comme un aimant les passants qui ploient sous l’air chaud de midi. « Et pour vous ? Brafaso ou Magna Premium ? » Peine perdue. Ces bières locales ne verront peut-être jamais le jour, victimes d’un combat inégal entre un investisseur local, Mohamed Pangueba Sogli, désireux de faire naître de nouvelles marques africaines en créant les Brasseries du Faso, et le groupe Castel, qui se partage le marché de la bière africaine avec le sud-africain SAB-Miller.

L’idée de bières locales est née de la volonté de diversification du groupe burkinabè Sopam (50 millions d’euros de chiffre d’affaires), qui exploite, par exemple, une centrale thermique de 60 MW au Mali. En 2006, il a investi 41 millions d’euros dans la construction d’une brasserie d’une capacité de production de 500 000 à 1 million d’hectolitres par jour. Surfant sur un « marché de la bière en plein développement en Afrique », explique Mohamed Pangueba Sogli, PDG de Sopam, l’objectif est d’approvisionner le Burkina Faso, mais aussi le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.

Mais la plus grande brasserie d’Afrique de l’Ouest, selon l’homme d’affaires burkinabè, qui pourrait employer 600 salariés et créer 75 000 emplois indirects, n’a jamais produit la ­moindre goutte de bière depuis la fin du chantier, en 2008. Mohamed Pangueba Sogli ne parvient pas à réunir auprès des banques les 8 millions d’euros qui lui font défaut pour lancer la production (achat de malt, de houblon…). Il y voit la main du groupe Castel : « J’ai une lettre d’intention de Pierre Castel, qui me propose 26 millions d’euros. Il m’a fait comprendre qu’il n’y a pas de place pour deux en Afrique de l’Ouest. » « Nous n’avons rien à dire », répond le groupe Castel, à Paris. Ce dernier détient plus de 90 % du marché local à travers sa filiale Brakina et deux sites à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les deux patrons négocient toujours.

Ce type de rivalité entre marques africaines et internationales a toutes les chances de se multiplier sous l’effet conjugué du retour d’une forte croissance en Afrique, à plus de 5 % par an, et de l’émergence d’une classe moyenne : 95 millions de consommateurs qui ont dépensé 250 milliards d’euros en 2010, selon Proparco (filiale de l’Agence française de développement). Ils seront 132 millions en 2020 pour un marché de 450 milliards d’euros. En 2040, la classe moyenne africaine devrait consommer 1,3 milliard d’euros par an.

Une conjoncture très favorable qui ouvre des perspectives aux investisseurs locaux. Elle revigore aussi les marques internationales présentes en Afrique depuis des décennies (Coca-Cola, Nestlé…) et attire celles qui avaient fait une croix sur le continent. C’est le cas du suédois Electrolux, numéro deux mondial de l’électroménager, qui a mis la main en octobre sur l’égyptien Olympic Group contre un chèque de 340 millions d’euros. Avec onze sites de production, le groupe du Caire est le premier fabricant d’appareils électroménagers d’Afrique du Nord. Dans la grande distribution, l’arrivée du leader mondial, l’américain Walmart, qui veut s’offrir le sud-africain Massmart pour 2,4 milliards d’euros, est redoutée. Les exemples sont légion. Comme le néerlandais Heineken, qui s’est emparé de 49,99 % du capital de la Société de production et de distribution des boissons (SPDB) en Tunisie en 2007. En Algérie, c’est l’allemand Henkel qui a croqué en 2006 l’Entreprise nationale des détergents et produits d’entretien (Enad) et sa fameuse marque Isis.

Un combat inégal

Et le phénomène s’accélère. « L’Afrique est la dernière ruée vers l’or pour les multinationales, où iront-elles après ? » note David Murray, chargé de la grande consommation chez Ernst & Young. Pour l’instant, ce combat pour la conquête du consommateur africain est inégal. Les marques locales profitent d’un environnement favorable mais ne peuvent rivaliser, face aux ténors mondiaux, en matière de moyens financiers, humains, de marketing, de distribution et d’innovation. Les marques des géants sont portées par une publicité planétaire qui séduit les consommateurs à hauts revenus soucieux de leur statut social. Un effet de mode qui a un prix : à Dakar, quatre yaourts d’une marque locale se vendent 1 000 F CFA (1,50 euro), contre 3 500 F CFA pour les Danone ou Nestlé importés. « Les marques étrangères sont achetées surtout par les expatriés et ceux des classes aisées qui les ont connues lors d’un séjour à l’étranger », relève André Tavarez do Canto, professeur de marketing et de communication Dakar.

Il n’empêche. En Côte d’Ivoire, où les marques américaines (Revlon par exemple) sont la référence, les panneaux publicitaires vantent la gamme de produits cosmétiques Sivoderm, de l’entreprise locale Sivop, ou les shampoings de la Nouvelle Parfumerie Gandour. Répondant aux critères internationaux de qualité avec une certification ISO 9001 depuis 2008, disposant d’usines en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Maroc et au Cameroun, cette entreprise réalise autour de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 30 % à l’export, y compris aux États-Unis et en Europe.

L’agroalimentaire ivoirien, dynamique, avec une petite industrie bien implantée et des tarifs compétitifs, a aussi du répondant. Sania (groupe Sifca) a racheté à Unilever l’irremplaçable huile Dinor, en 2008. Et la Société de distribution de toutes marchandises en Côte d’Ivoire (SDTM-CI), qui contrôle 70 % des exportations de riz, a imposé sa griffe Uncle Sam sur un marché qui vivait jusqu’alors sans marques, en s’inspirant sans trop de scrupules du célèbre Uncle Ben’s du géant américain de l’agroalimentaire Mars Incorporated.

Même dynamisme au Sénégal, avec « dans les points de vente de proximité et les marchés traditionnels, les laits en poudre Vitalait ou Halib, les bouillons culinaires Adja et Mami, l’huile végétale Niinal, les savons Madar, Saf, BF… » égrène André Tavarez do Canto. Avec le groupe Patisen (Adja, Chocolion…), la Laiterie du berger fait entendre un ton différent. Fondée en 2006 et appartenant en majorité à la famille Bathily, elle s’impose dans les produits à base de lait frais entre les marques des multinationales et les petits producteurs artisanaux, qui fabriquent leurs produits à partir de lait en poudre importé. L’unique laiterie industrielle du pays a vu ses ventes s’envoler de 380 000 euros en 2007 à 1,5 million en 2010. Soutenus par des campagnes radio et d’affichage, ses produits se retrouvent aussi bien au rayon frais de l’hypermarché Casino de Dakar, aux côtés des produits importés, que dans les stations-service et les petits supermarchés.

La revanche des sous-traitants

Les groupes qui sortent du continent pour se faire un nom, comme SAB-Miller, sont encore rares, sauf au nord du Sahara. Outre Kitea (ameublement) et Bigdil (accessoires de mode), les marques marocaines de prêt-à-porter Flou Flou et Marwa n’ont pas froid aux yeux. Cette dernière a ouvert son premier point de vente à Saragosse (Espagne) en 2009, avant de s’envoler pour Riyad, Paris, Beyrouth et Istanbul. À Tunis, les marques textiles Dixit, Sasio (groupe Nouira), Mabrouk (Abdelmoula), ou encore Blue Island (Aramys) tirent leur épingle du jeu.

Presque tous d’anciens sous-traitants, ils se sont émancipés de leurs donneurs d’ordre et pratiquent des prix inférieurs de 20 % à 30 %. Mabrouk a réalisé près de 1,4 million d’euros de chiffre d’affaires à Alger en 2008. Présent sur Facebook, Dixit compte plus d’une quarantaine de boutiques, au Maghreb (la marque a annoncé en septembre vouloir créer une quinzaine de boutiques en Algérie), en France, mais aussi en Russie. Jusqu’où iront-ils ? Patron des patrons tunisiens, Hédi Djilani, qui dirige l’entreprise textile Confection Ras Jebel, a racheté le réseau tunisien de son donneur d’ordre Lee Cooper.

Plus rien ne fait peur aux Africains. Le plus grand groupe d’ameublement du continent, le sud-africain Steinhoff International, a annoncé le 9 décembre vouloir racheter Conforama, le numéro deux européens du secteur derrière Ikea. La voie est ouverte.

Les Iles de paix lancent leur 41e campagne de solidarité

(Belga) Les Iles de paix ont lancé leur 41e campagne de solidarité internationale lors d'une conférence de presse mercredi. A partir de ce vendredi et jusque dimanche inclus, plus de 40.000 militants de l'organisation sillonneront la Wallonie et la région bruxelloise pour vendre des modules et des cartes postales au prix de 5 euros.

Les Iles de paix interviennent au Bénin, au Burkina Faso, au Mali, en Equateur et au Pérou. La campagne 2011 est destinée à financer dix programmes de développement pour "apporter un appui direct, vital, à plus de 200.000 personnes". L'objectif phare de l'ONG pour 2011 est la restauration du barrage de Panpangou, au Burkina Faso. Une digue de plus de 500 mètres pouvait stocker jusqu'à 700.000 m3 d'eau nécessaires aux agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Elle a été emportée par des pluies exceptionnelles en 2008 et il faudra environ un million d'euros pour la restaurer et améliorer ainsi les conditions de vie de près de 9.000 personnes. Fidèles à leur slogan: "si je reçois un poisson, je mangerai un jour, si j'apprends à pêcher, je mangerai toute ma vie", les Iles de paix rappellent que l'ONG mise sur la capacité des gens à conduire leur propre développement économique et social. L'apport des Iles de paix consiste à fournir les moyens dont ont besoin les gens pour sortir de la pauvreté: des formations, des appuis techniques et des investissements bien calibrés. (LEE)

Source: Belga

Liban: démission du camp du Hezbollah, le gouvernement s'effondre

BEYROUTH (AFP)

AFP/Archives

Le Premier ministre Saad Hariri, le 9 décembre 2010 à Beyrouth

Le gouvernement d'union au Liban s'est effondré mercredi après la démission des ministres du camp du puissant parti Hezbollah, enfonçant le pays dans la crise liée à l'enquête internationale sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri, contestée par le mouvement chiite.

Les démissions ont été annoncées au moment où le Premier ministre Saad Hariri, fils de Rafic Hariri, était reçu à Washington par le président Barack Obama. Il s'est rendu en soirée à Paris, où il doit rencontrer jeudi le président français Nicolas Sarkozy.

TSL La Maison Blanche a affirmé que le retrait du Hezbollah montrait sa "propre peur et sa détermination à bloquer" les institutions alors que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, en tournée dans le Golfe, a accusé le parti chiite de vouloir "saper la justice" et porter atteinte à la stabilité au Liban.

Mme Clinton mène des contacts avec les responsables français, saoudiens, égyptiens et autres pour leur souligner la nécessité "d'un consensus international pour soutenir le Tribunal" spécial pour le Liban (TSL), selon un responsable américain.

"Les (10) ministres de l'opposition présentent leur démission du gouvernement, en espérant que le président de la République (Michel Sleimane) prendra rapidement les mesures nécessaires pour former un nouveau gouvernement", a annoncé le ministre de l'Energie Gebrane Bassil, entouré des ministres démissionnaires.

Un onzième ministre, le chiite Adnane Sayyed Hussein, un des cinq ministres proches du président de la République considérés comme neutres, a ensuite présenté sa démission, par souci d'équilibre, selon lui.

Le cabinet, qui comptait 30 ministres, s'effondre si plus d'un tiers des ministres se retirent. Le Conseil des ministres nécessite un quorum des deux-tiers des ministres.

M. Hariri devient ainsi Premier ministre en exercice jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement. Il pourrait être renommé, son camp disposant de la majorité parlementaire.

Le président de la République doit procéder à des consultations avec les différents groupes parlementaires pour nommer un nouveau Premier ministre.

"L'autre camp (celui de M. Hariri) s'est plié aux pressions étrangères et notamment américaines", a accusé M. Bassil.

AFP

Le président américain Barack Obama (D) avec le Premier ministre libanais Saad Hariri (G) le 12 janvier 2011

Le Hezbollah, un mouvement soutenu par la Syrie et l'Iran, affirme depuis des mois s'attendre à être mis en cause dans le meurtre en 2005 de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, et fait pression sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le TSL.

Il avait donné mardi un délai "de quelques heures" au gouvernement pour prendre une "décision" au sujet du TSL, créé par l'ONU, qui doit rendre prochainement son acte d'accusation.

Saad Hariri refuse tout compromis sur le tribunal, alors que le Hezbollah accuse cette instance d'être "à la solde d'Israël et des Etats-Unis" et de se baser sur de "faux témoins".

Les démissions interviennent après l'échec des efforts de la Syrie et l'Arabie saoudite, qui appuie M. Hariri, le camp du Hezbollah et celui du Premier ministre s'accusant mutuellement de vouloir bloquer la médiation.

"Tous leurs scénarios visaient à faire plier M. Hariri pour qu'il désavoue le tribunal et quand ces scénarios ont échoué, ils ont déclaré une guerre politique contre lui aujourd'hui", a affirmé à l'AFP Mohammad Rahhal, ministre de l'Environnement.

En 2006, six ministres du camp du Hezbollah avaient démissionné du gouvernement de Fouad Siniora, un proche de Saad Hariri, sur fond de crise sur le partage du pouvoir et des divergences sur le tribunal.

La crise avait conduit le pays au bord d'une nouvelle guerre civile en mai 2008, avec des combats entre partisans de M. Hariri et du Hezbollah (près de 100 morts).

M. Bassil a écarté un recours à la violence. "Notre démission est conforme à la Constitution et aux principes démocratiques. Nous ne voulons que recourir aux institutions de l'Etat".

Egypte: le meurtre d'un Copte dans un train ravive les craintes de tensions

LE CAIRE (AFP)

AFP

Les obsèques du Copte Fathi Saïd Ebeid, le 12 janvier 2011 dans un église au Caire

Le meurtre d'un Copte par un policier relance les craintes de tensions confessionnelles en Egypte, où les autorités assuraient cependant mercredi que les motifs de l'assassin n'étaient pas d'ordre religieux.

Ce meurtre alourdit un climat déjà tendu, onze jours après un attentat meurtrier contre une église copte à Alexandrie, deuxième ville du pays, qui a fait 21 morts. Les inquiétudes internationales suscitées par ces violences ont conduit Le Caire à rappeler pour consultations son ambassadeur au Vatican.

L'attentat d'Alexandrie n'a pas été revendiqué mais les autorités pointent du doigt des "mains étrangères", en allusion à Al-Qaïda.

Mardi, un policier est monté à bord d'un train dans la localité de Samalut, à quelque 200 km au sud du Caire, et a ouvert le feu avec son arme de service, tuant un passager, Fathi Saïd Ebeid, 71 ans, et blessant cinq personnes, dont son épouse âgée de 61 ans, selon le ministère de l'Intérieur.

Les obsèques ont eu lieu mercredi dans une église du Caire, en présence de quelque 300 membres de la famille et amis.

"On est en train de nous éliminer un à un", a lancé sa soeur Yvonne, en pleurs.

L'évêque Anba Moussa, qui dirigeait la cérémonie a assuré pour sa part : "Notre message, c'est la patience face à la douleur".

Le gouverneur de Minya, Ahmed Diaa Eddine, dont dépend Samalut, a estimé que "l'acte du policier était lié à son état mental et non pas à la religion des victimes".

Il a affirmé à l'AFP que le policier, Amer Achour Abdel Zaher, 23 ans, "avait essayé de tirer sur deux musulmans qui tentaient de le maîtriser mais n'avait plus de munitions".

AFP

Des policiers égyptiens près d'un train dans la localité de Samalut, à 200 km au sud du Caire, le 12 janvier 2011

Une version différente a toutefois été donnée par un religieux copte, pour qui le meurtrier était bien à la recherche de chrétiens.

Se fondant sur les témoignages des blessés, tous coptes, le père Morcos, de l'évêché de Samalut, a assuré que le policier avait repéré un groupe comprenant des femmes ne portant pas le voile islamique.

Comprenant qu'il s'agissait de Coptes, il a tiré sur eux en criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), a-t-il dit à l'AFP.

Selon une source des services de sécurité, le policier aurait en revanche dit avoir agi dans un état de "frustration et de colère" parce qu'il avait besoin d'argent, et aurait nié avoir pris pour cibles des chrétiens.

Plusieurs centaines de Coptes en colère se sont rassemblés mardi soir près d'un hôpital de Samalut où étaient soignés les blessés. Des accrochages ont eu lieu avec la police, qui a tiré des grenades lacrymogènes, selon des témoins.

La présence policière a été renforcée dans ce secteur par crainte de nouveaux troubles, selon les services de sécurité.

Plusieurs blessés ont été transportés par avion spécial vers un hôpital du Caire, une décision exceptionnelle "qui a une dimension médicale, mais aussi politique et sécuritaire", a reconnu le porte-parole du ministère de la Santé, Abdel Rahman Shaheen.

Depuis l'attentat d'Alexandrie la nuit du Nouvel an, les autorités multiplient les déclarations assurant que la protection des Coptes était une affaire relevant de la seule souveraineté égyptienne.

Dans ce contexte, l'Egypte a rappelé mardi pour consultations son ambassadeur au Vatican, reprochant au pape Benoît XVI des déclarations réclamant une meilleure protection des chrétiens d'Orient, considérées comme une "ingérence inacceptable".

Le Vatican a réagi en affirmant qu'il "partage pleinement la préoccupation du gouvernement (égyptien) d'+éviter l'escalade des accrochages et des tensions pour motifs religieux+ et apprécie les efforts qu'il fait dans ce sens".

Les Coptes représentent 6 à 10% des quelque 80 millions d'Egyptiens, en grande majorité musulmans sunnites.

Abidjan: 3 Casques bleus blessés lors d`une "embuscade" des forces pro-Gbagbo

AFP


Les
© Reuters
Les Forces de l`Onuci
ABIDJAN - Trois Casques bleus ont été "légèrement blessés" dans la nuit de mardi à mercredi lors d`une "embuscade" des forces loyales à Laurent Gbagbo, dans un quartier d`Abidjan où ont eu lieu des violences ces deux dernières nuits, a affirmé l`ONU dans un communiqué.

Sarkozy croit en un consensus sur les jurés en correctionnelle

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a estimé mercredi que l'introduction de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, un projet qu'il veut voir voté cette année par le Parlement, permettrait de rapprocher les citoyens de la justice.

"Les Français doivent avoir confiance dans leur justice, la présence des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels réduira le fossé qui s'est créé petit à petit, toutes ces dernières années, entre le monde de la justice et le peuple français", a-t-il dit.

Le chef de l'Etat, qui s'exprimait lors de la présentation de ses voeux aux parlementaires, en veut pour preuve que "rares sont les décisions, les arrêts rendus par les cours d'assises qui font l'objet d'une contestation".

"La présence des jurés populaires, bien loin de diminuer l'importance du magistrat professionnel, renforce son autorité et le met à l'abri des contestations", a-t-il fait valoir.

Il a encore estimé qu'elle permettrait de renforcer la citoyenneté et le civisme et que, si cette réforme à un coût, "il en coûte d'avantage de voir les citoyens se détourner de certaines institutions lorsqu'ils ne comprennent pas leur langage ou parce qu'ils n'ont plus totalement confiance dans ces institutions".

"Je suis persuadé que nous pourrons, sur un texte de cette nature, recueillir un consensus au-delà des approches partisanes car en fait, il ne s'agit que d'une seule chose, revenir à l'idéal républicain qui n'a jamais consisté à déléguer un pouvoir du peuple mais à permettre au peuple d'exercer ce pouvoir", a-t-il conclu.

Yann Le Guernigou

Cinq policiers et un civil tués dans de nouvelles violences à Abidjan

ABIDJAN (AFP)

AFP

Un véhicule incendié appartenant à des troupes loyales à Laurent Gbagbo, le 12 janvier 20111 ) Abobo, un quartier d'Abidjan

Cinq policiers et un civil ont été tués mercredi à Abidjan lors de nouveaux affrontements violents entre forces de l'ordre loyales à Laurent Gbagbo et habitants d'un quartier favorable à son rival Alassane Ouattara, les deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire.

Cinq policiers ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi, "attaqués" au lance-roquettes RPG 7, dans le quartier d'Abobo (nord), a indiqué à l'AFP une source policière, sans préciser l'origine des tirs.

Un agent de sécurité a également été tué et son corps gisait sur le toit d'une maison, ont constaté des journalistes de l'AFP. Selon des habitants, l'homme, travaillant dans une agence bancaire, s'était réfugié sur le toit quand il y a eu des tirs et a été atteint par une balle.

La nuit précédente dans ce même quartier, deux civils et deux membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo avaient été tués lors d'affrontements entre FDS et habitants.

AFP

Le corps d'un agent de sécurité sur le toit d'une maison à Abobo, un quartier d'Abidjan, le 12 janvier 20111

Ces violences illustrent un peu plus la persistance de la crise dans laquelle la Côte d'Ivoire est plongée depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, pour laquelle le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara revendiquent chacun la victoire.

Elles interviennent alors qu'une nouvelle médiation africaine est attendue d'ici la fin de la semaine à Abidjan pour tenter de lever le blocage, avec la venue du Premier ministre kényan Raila Odinga, après l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo le week-end dernier.

La crise postélectorale a fait environ 200 morts depuis la mi-décembre, selon l'ONU.

Mercredi, dans le quartier d'Abobo, des échanges de tirs "violents" ont été entendus entre minuit et 02H00, ont déclaré à l'AFP des témoins. Des coups de feu sporadiques ont continué dans la matinée.

AFP

Carte de localisation des quartiers d'Abidjan sous tension et du quartier d'Abobo où cinq policiers ont été tués

"Les enfants ont crié et pleuré toute la nuit, nous ne pouvions pas dormir, on a eu très peur", a dit à l'AFP un habitant.

"Nous, on n'a pas d'armée, l'armée de Gbagbo vient ici et tire sur les gens et on n'a pas de quoi se protéger", a déclaré un autre témoin, sous couvert d'anonymat.

La situation était tendue, les environs de la gare d'Abobo étant bloqués par de petites barricades faites notamment de tables en bois. Elles ont été érigées par des jeunes qui les ont ensuite abandonnées.

Quatre véhicules calcinés, dont deux camionnettes utilisées pour le transport des forces de sécurité, gisaient sur le bord d'une voie express.

Une patrouille des forces de sécurité a tiré en l'air pour disperser des jeunes à son arrivée sur cet axe où aucun véhicule ne circulait, a constaté un photographe de l'AFP.

La nuit précédente, les FDS avaient investi ce même quartier en nombre à bord de pick-up et de véhicules de transport blindés, et avaient longuement échangé des tirs avec des habitants, selon des témoins.

Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, avait dû annuler un meeting prévu le jour même à Abobo.

La communauté internationale, Nations unies en tête, appelle Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, qu'elle considère comme le chef d'Etat légitime.

M. Gbagbo est sous la menace d'une opération militaire, actuellement en préparation au niveau de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), s'il ne quitte pas le palais présidentiel.

Mais ni le président sortant ni M. Ouattara n'ont jusqu'à présent montré qu'ils entendaient céder un pouce de terrain, et la prochaine mission de M. Odinga paraissait quasi-impossible.

Yannick Noah tâcle Zidane

actustar.com
Yannick Noah tâcle Zidane
Yannick Noah tâcle Zidane hiMedia

Invité sur RMC dans l'émission de Bernard Laporte, Yannick Noah en est venu à parler de sa passion pour le foot et de son admiration pour Platini et Zidane. Et il n'a pas hésité à lancer une pique à Zizou pour les millions qu'il aurait reçus pour son rôle d'ambassadeur pour le Qatar lors de sa candidature à la Coupe du Monde 2022.

"Le parcours de Platoche est fantastique. Maintenant, il faut dire les choses, il m'énerve avec son histoire de vidéo" a commencé l'artiste en parlant de la polémique faite autour de l'arbitrage.

Puis de s'en prendre à Zinedine Zidane : "Et puis Zizou aussi j'adore. Mais le coup du Qatar, ça pue du cul. Je les aime bien, mais arrêtez ! Revenez vers nous les amis !"

Le message est passé ! Et on aurait tendance à être d'accord avec Noah car si Zizou a effectivement reçu 15 millions pour son soutien au Qatar comme le prétendent certains médias, on trouve la démarche quelque peu abusée... Après Christophe Alévêque, Zizou essuie donc un sacré paquet de critiques ces temps-ci !

Haïti: hommage aux victimes du séisme à la veille de la date anniversaire

PORT-AU-PRINCE (AFP)

AFP

Le président haïtien René Préval, son épouse et le Premier ministre Jean-Max Bellerive s'apprêtent à déposer des couronnes en hommages aux victimes du tremblement de terre, le 11 janvier 2011 à Port-au-Prince

A la veille du premier anniversaire du séisme du 12 janvier 2010, les Haïtiens, responsables gouvernementaux, réfugiés ou simples citoyens, commençaient à rendre hommage mardi aux plus de 220.000 morts de la catastrophe, dont le pays ne s'est toujours pas relevé.

Une première cérémonie du souvenir a eu lieu devant une fosse commune proche de Port-au-Prince, où des responsables du gouvernement du président sortant René Préval ont rendu hommage aux dizaines de morts du séisme qui y reposent.

Les cérémonies culmineront mercredi à 16H53 locales (21H53 GMT), à l'heure où le séisme de magnitude 7 a fait trembler la terre le 12 janvier 2010. Les Haïtiens sont invités à observer une minute de silence et à lâcher des ballons blancs.

Une messe en plein air doit avoir lieu là où s'élevait la cathédrale de Port-au-Prince, dont les décombres n'ont pas été dégagés.

Douze mois après la catastrophe, le pays le plus pauvre des Amériques ne s'est toujours pas relevé. Les quelque 800.000 réfugiés qui continuent à vivre dans des conditions très difficiles dans des camps sont là pour en témoigner.

L'ancien président américain Bill Clinton, très impliqué dans les efforts de reconstruction et venu participer aux cérémonies, s'est dit "irrité" par la lenteur de la reconstruction et a reconnu que "seulement environ 60% de ce qui a été prévu pour la première année a été effectivement dépensé".

AFP

Une Haitienne près d'une croix, le 10 janvier 2011 à Duvillon

La communauté internationale doit "désormais tenir les promesses qu'elle a faites d'un soutien solide et à long terme", a renchéri le président américain Barack Obama dans un communiqué.

Le Canada a annoncé mardi plusieurs nouveaux programmes d'aide à Haïti, d'une valeur de 93 millions de dollars. L'ex-gouverneure générale du pays, Michaëlle Jean, envoyée spéciale de l'Unesco, sera à Port-au-Prince mercredi.

Une sénatrice américaine a demandé à M. Obama de prolonger l'asile accordé temporairement à des immigrés haïtiens illégaux, qui représentent selon elle un soutien financier important pour leurs familles.

A cela s'ajoute une épidémie de choléra depuis la mi-octobre. Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, 3.759 personnes en sont mortes et, à en croire l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le pic de l'épidémie n'a pas encore été atteint.

Les 48 heures d'hommages interviennent au beau milieu d'une crise politique née du premier tour contesté de la présidentielle du 28 novembre.

Le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains (OEA) a dit mardi qu'il remettrait "dans les prochains jours" son rapport sur le scrutin aux autorités haïtiennes, le président René Préval ayant demandé que cela ne perturbe pas les cérémonies marquant l'anniversaire du séisme. Ce rapport préconise le retrait du deuxième tour du candidat du pouvoir, Jude Célestin.

Selon les résultats proclamés début décembre par le Conseil électoral, l'ex-première dame Mirlande Manigat arrive en première position avec 31% des voix, devant Jude Célestin (22%).

Michel Martelly, qui conteste ces résultats, arrive de justesse en troisième position avec 21% des voix et n'est donc pas qualifié pour le second tour, au grand dam de ses partisans qui ont manifesté violemment.

Lundi, René Préval, a expliqué qu'il ne pouvait plus quitter le pouvoir comme prévu le 7 février parce qu'à cette date "on n'aura pas de président élu".

Selon une copie du rapport de l'OEA vue par l'AFP, la mission préconise l'envoi de davantage d'observateurs internationaux pour superviser le deuxième tour, qui n'a aucune chance de se dérouler dimanche comme prévu.

Le Niger sollicite l’appui du Burkina pour la présidence de l’UEMOA

Le Président du Faso a reçu, le 10 janvier 2011, Mme Touré Aminata Djibrilla MAIGA, ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’Extérieur. Elle a déclaré « être porteur d’un message du Président nigérien, le général d’armée Salou DJIBO, à son homologue burkinabè. C’est un message d’amitié et de fraternité, et également un message de vœux de santé, de prospérité et de paix au Président du Faso et au peuple burkinabè en ce début d’année. »

Mme MAIGA a ajouté qu’il a été question d’excellentes relations bilatérales entre les deux pays et de la sous-région. A ce propos, elle a affirmé : « nous sommes venue, au nom du Niger, sollicité l’appui du Burkina Faso à la candidature que le Niger a posé pour la présidence de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA). »

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Site web : www.presidence.bf

Fillon applaudi sur le Niger, des voix demandent plus de débat sur l'Afghanistan

AFP
François Fillon répond aux questions du gouvernement, le 11 janvier 2011 à l'Assemblée Nationale.
François Fillon répond aux questions du gouvernement, le 11 janvier 2011 à l'Assemblée Nationale. Pierre Verdy AFP

Fait rare, l'opposition PS a applaudi François Fillon mardi pendant les questions au gouvernement quand le Premier ministre est revenu sur la mort de deux Français au Niger, alors que d'autres voix demandent un débat sur la politique étrangère.

"Si les forces terroristes gagnent du terrain au Sahel alors c'est la souveraineté même (...) de ces Etats qui est menacée. Avec l'Union européenne, nous avons entrepris une démarche commune pour augmenter notre effort en matière de développement et de sécurité" à leur égard, a déclaré le Premier ministre, après une minute de silence à la mémoire des deux otages tués.

Sur fond d'actualité internationale chargée, le consensus a volé en éclat quand le député PS Gaëtan Gorce a demandé au gouvernement de condamner les répressions violentes en Tunisie.

"On ne peut que déplorer les violences", a répondu la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, ajoutant: "plutôt que de lancer des anathèmes, je crois que notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation".

Pour sa part, le député Vert Noël Mamère a demandé mardi l'ouverture d'un débat à l'Assemblée sur la politique étrangère de la France, notamment sur l'Afghanistan.

"Il se passe des choses tragiques au Niger, en Algérie, en Tunisie, en Côte d'Ivoire. Les députés verts demandent l'ouverture d'un débat sur ce sujet, dans l'hémicycle, qui peut être sanctionné par un vote", a déclaré M. Mamère à la presse dans les couloirs de l'Assemblée.

"Quels sont les rapports de la France avec le continent africain? Cela mériterait un débat national devant le Parlement", a ajouté le député PCF Roland Muzeau.

Le porte-parole du groupe PS, Bruno Le Roux, s'est montré plus réservé: "Il y a des problèmes tragiques, lourds", a-t-il dit en référence à la mort de deux otages français enlevés au Niger. "On ne souhaite pas mêler les deux".

"Je ne pense pas qu'aujourd'hui il faille entamer un nouveau débat sur notre présence en Afghanistan au moment où nous devons faire preuve d'une grande solidarité nationale. Ce n'est pas le moment", a aussi assuré le président des 23 députés Nouveau centre, François Sauvadet.

L'Assemblée nationale débattra le 2 février sur l'Otan et "les orientations données aux forces armées françaises", a annoncé son président Bernard Accoyer (UMP), sans autre précision.

Pour sa part, le souverainiste Nicolas Dupont Aignan a soutenu l'opération au Niger, tout en s'interrogeant "sur la politique étrangère de la France qui en suivant les Etats Unis en Afghanistan, a dégarni l'Afrique".

"Il faut une réorientation de la politique étrangère et de défense de la France. La France ne doit pas être le caniche des Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Au coin du palais : Le sorcier de l’amour

Célibataire de 34 ans et blanchisseur de son état, BS vient d’être condamné à 6 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour enlèvement d’une mineure de 15 ans, en la personne de MT, élève de CM1. Le prévenu n’est pas un ravisseur classique, mais plutôt un amoureux non moins atypique. C’est un individu que l’on pourrait qualifier de « sorcier de l’amour ». Epris de MT, BS va, comme le prédisait Machiavel, user de tous les moyens pour se rapprocher de la mineure qu’il courtisait. Courant décembre 2010, il passe à l’offensive en se servant d’une potion magique pour s’attacher les faveurs de la petite. Et c’est profitant d’un passage de MT à son domicile qu’il lui file la substance avec l’ordre de ne rien dire à personne.

La petite observe cette consigne et boit la potion à l’abri des regards. Conquise mystérieusement après avoir ingurgitée la substance, MT se retrouve à la merci de son prétendant qui l’héberge clandestinement chez lui pendant six jours. Celui-ci se montre généreux, lui promet le mariage et couche avec elle. Au dernier jour du séjour, BS raccompagne à mi-chemin sa « victime » vers 23 heures afin qu’elle réintègre son domicile. Arrivée à domicile, elle bute contre le portail fermé et se voit dans l’obligation de retourner au domicile de son amoureux où elle passe encore la nuit. Au petit matin, les parents de la petite qui, étaient à sa recherche, pointent au domicile de BS et retrouve leur fille. Ils la ramènent de force et s’en vont porter plainte à la police.

Le blanchisseur est dans de beaux draps. Interrogé par les juges, il a reconnu les faits, relevant qu’il est conscient de l’âge de MT, mais comptait vraiment l’épouser. Présente à l’audience en compagnie de son oncle, la petite a confirmé les faits tout en insistant sur la potion magique que son prétendant lui a fait boire. Après avoir moralisé le prévenu, les juges ont prononcé sa culpabilité et la sanction qu’on lui a infligée. Mais le pire, c’est qu’un examen médical a révélé que la mineure de 15 ans est enceinte. A ce sujet, le tribunal a signifié à celle-ci qu’elle pouvait exiger une pension alimentaire, si elle désire garder l’enfant.


Il voulait user de faux documents

Le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, en son audience du 7 janvier 2011 a condamné BH, un agent de société âgé de 32 ans, à 12 mois de prison avec sursis pour falsification de documents authentiques. Courant 2010, le prévenu a voulu prendre part au concours direct de recrutement d’agents itinérants de santé, mais ne remplissait pas les conditions d’âge.

C’est ainsi qu’il va falsifier son acte de naissance et son diplôme de CEP pour parvenir à ses fins. Malheureusement, il ne connaitra pas l’aboutissement souhaité. En effet, BH s’est fait arrêté à la police où il s’était rendu, un de ces quatre matins, pour légaliser les faux documents en sa possession. Traduit depuis lors en justice, il est apparu, tout confus, devant les juges et a reconnu les faits à lui reprochés. Ce qui a permis au tribunal d’établir sa culpabilité et de le condamner à la peine évoquée plus haut


Courtisan ou voleur ?

IS, manœuvre de 38 ans, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour « infraction non constituée » dans l’affaire de violation à domicile pour laquelle il comparaissait. Habitué à se rendre chez SF dont il connait la femme, IS y a fait un tour, le 22 novembre 2010 vers 22 heures, pour une visite de courtoisie à la dame en question. Seulement, il s’est heurté à l’adversité du mari de son amie qui, depuis un certain temps, était à la recherche de son voleur de planches.

Croyant avoir affaire à celui-ci, SF, gardien de profession, remarque le soir du 22 novembre, la présence d’IS qui, dans un premier temps, passe et repasse avec son vélo avant de s’introduire chez lui. Et c’est en ce moment précis que SF, muni d’une barre à mine au préalable, lui assène un coup à la tête. Surpris, IS lâche son engin et prend la clé des champs. Il court à la gendarmerie et explique ce qui lui est arrivé. Les gendarmes l’écoutent et portent l’affaire en justice par la suite. Mais avant la confrontation des deux parties à la barre, la femme de SF a dit connaÎtre IS en enquête préliminaire. Absente à l’audience, elle aurait confié qu’ils se sont rencontrés dans un cabaret et qu’il lui avait même fait la cour.

Des avances qu’elle aurait refusées, car étant mariée. IS a confirmé ces propos, ajoutant qu’il avait déjà rendu visite une fois à l’épouse de SF qui lui aurait signifié qu’il pouvait revenir la voir. « C’est pour cela que je suis repassé chez elle », a précisé le prévenu. Convaincu qu’IS est son voleur de planches, SF est revenu sur les faits, sans trop de commentaires. Après avoir entendu, les deux parties, le ministère public et le tribunal sont restés dubitatifs quant au fait reproché à IS. Est-ce un voleur ou un courtisan impertinent ? Dans cette confusion totale, le tribunal a préféré s’abstenir de condamner le prévenu. Il l’a relaxé au bénéfice du doute. Aussi les juges ont-ils demandé à SF de ne pas s’en prendre à sa femme, une fois de retour chez lui

Rassemblés par Kader Patrick KARANTAO & Souaïbou NOMBRE

Sidwaya

Un an après le séisme, Haïti toujours sous les décombres

Reuters

PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Un an après le séisme qui a fait 250.000 morts, les Haïtiens vivent toujours au milieu des décombres, malgré les engagements pris par la communauté internationale au lendemain d'une catastrophe qui a révélé les limites de l'action humanitaire.

Le 12 janvier 2010 à 16h53, 20 secondes tout au plus ont suffi pour réduire Port-au-Prince et sa région à l'état de ruines. Outre les 250.000 morts, la secousse de 7 degrés de magnitude a fait plus de 300.000 blessés et un million et demi de sans abri, ce qui en fait l'une des catastrophes urbaines les plus dévastatrices de l'histoire.

En dépit des promesses de dons, de la présence de 12.000 casques bleus et d'une armée de travailleurs humanitaires, les rues de la capitale restent jonchées de débris et un million de sinistrés vivent toujours dans des camps de fortune.

Pire, le pays le plus pauvre du monde occidental, situé à moins de deux heures d'avion des Etats-Unis, est aujourd'hui aux prises avec une épidémie de choléra, doublée d'une crise politique lourde de menaces, alors que les projets de reconstruction tardent à sortir de terre.

Face à cet échec, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur les capacités de la communauté internationale à faire face à une catastrophe de cette ampleur.

L'élan de solidarité qui a suivi le séisme a suscité la reconnaissance de beaucoup d'Haïtiens, mais leur optimisme n'a pas résisté à la réalité des faits.

"Quand on parcourt le pays et (les camps) de tentes et qu'on voit la situation dans laquelle les gens se trouvent un an après la catastrophe, on a du mal à imaginer comment cet argent a été dépensé", observe Mackenzy Jean-François, un étudiant de 25 ans qui vit à Port-au-Prince.

Plusieurs personnalités, dont l'acteur américain Sean Penn, ont dénoncé cette situation. Fidel Castro a affirmé qu'Haïti avait été "abandonnée à son triste sort" et certaines organisations humanitaires directement impliquées se montrent elles aussi très critiques.

ENLISEMENT

Dans un rapport publié le 6 janvier, la britannique Oxfam juge ainsi les opérations de reconstruction "au point mort" et déplore un enlisement imputable, selon elle, à l'indécision du gouvernement haïtien, au fait que les pays riches privilégient trop souvent leurs propres priorités et à l'effacement de la commission chargée de la coordination de l'aide, codirigée par l'ancien président américain Bill Clinton.

Unni Karunakara, président de Médecins sans Frontières au niveau international s'est indigné de l'échec du système humanitaire face une épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 3.600 morts.

"Certains voient peut-être un verre a moitié vide. Je le vois à moitié plein", lui répond indirectement Pamela Cox, vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

"Je pense que la frustration vient du fait qu'aujourd'hui, les gens veulent des solutions rapides (...) La reconstruction n'est pas un processus rapide", a-t-elle souligné lors d'un entretien accordé à Reuters.

Evoquant "un problème d'interprétation", Carleene Dei, qui dirige les opérations de l'agence américaine USAID en Haïti, juge nécessaire de distinguer la réaction immédiate, qui s'est selon elle "très, très bien déroulée", du processus beaucoup plus long et complexe de reconstruction.

Quatre millions d'Haïtiens ont reçu une aide alimentaire d'urgence et des abris ont été distribués à 1,5 million de sinistrés, font valoir les Nations unies.

"Tout le monde reconnaît qu'il s'agit de la plus grande catastrophe urbaine de tous les temps, qui a frappé un pays déjà en queue de liste dans toutes les statistiques, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, de l'agriculture ou des infrastructures", souligne Carleene Dei.

Malgré son optimisme, Pamela Cox juge inquiétant qu'une moitié seulement des 5,3 milliards de dollars promis en mars par la communauté internationale apparaisse dans le budget des pays donateurs.

"Nous sommes au premier anniversaire, aussi aimerions-nous voir la deuxième moitié arriver", dit-elle.

Aux conséquences du séisme s'ajoute la menace de troubles électoraux. Le premier tour de l'élection présidentielle qui s'est déroulé le 28 novembre dans des conditions contestées a donné lieu à de violentes manifestations. Les partisans de Michel Martelly, écarté du second tour pour moins de 7.000 voix, ont crié à la manipulation. Le second tour prévu le 16 janvier a été repoussé à février.

Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Un an après le séisme, Haïti toujours sous les décombres

Reuters

PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Un an après le séisme qui a fait 250.000 morts, les Haïtiens vivent toujours au milieu des décombres, malgré les engagements pris par la communauté internationale au lendemain d'une catastrophe qui a révélé les limites de l'action humanitaire.

Le 12 janvier 2010 à 16h53, 20 secondes tout au plus ont suffi pour réduire Port-au-Prince et sa région à l'état de ruines. Outre les 250.000 morts, la secousse de 7 degrés de magnitude a fait plus de 300.000 blessés et un million et demi de sans abri, ce qui en fait l'une des catastrophes urbaines les plus dévastatrices de l'histoire.

En dépit des promesses de dons, de la présence de 12.000 casques bleus et d'une armée de travailleurs humanitaires, les rues de la capitale restent jonchées de débris et un million de sinistrés vivent toujours dans des camps de fortune.

Pire, le pays le plus pauvre du monde occidental, situé à moins de deux heures d'avion des Etats-Unis, est aujourd'hui aux prises avec une épidémie de choléra, doublée d'une crise politique lourde de menaces, alors que les projets de reconstruction tardent à sortir de terre.

Face à cet échec, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur les capacités de la communauté internationale à faire face à une catastrophe de cette ampleur.

L'élan de solidarité qui a suivi le séisme a suscité la reconnaissance de beaucoup d'Haïtiens, mais leur optimisme n'a pas résisté à la réalité des faits.

"Quand on parcourt le pays et (les camps) de tentes et qu'on voit la situation dans laquelle les gens se trouvent un an après la catastrophe, on a du mal à imaginer comment cet argent a été dépensé", observe Mackenzy Jean-François, un étudiant de 25 ans qui vit à Port-au-Prince.

Plusieurs personnalités, dont l'acteur américain Sean Penn, ont dénoncé cette situation. Fidel Castro a affirmé qu'Haïti avait été "abandonnée à son triste sort" et certaines organisations humanitaires directement impliquées se montrent elles aussi très critiques.

ENLISEMENT

Dans un rapport publié le 6 janvier, la britannique Oxfam juge ainsi les opérations de reconstruction "au point mort" et déplore un enlisement imputable, selon elle, à l'indécision du gouvernement haïtien, au fait que les pays riches privilégient trop souvent leurs propres priorités et à l'effacement de la commission chargée de la coordination de l'aide, codirigée par l'ancien président américain Bill Clinton.

Unni Karunakara, président de Médecins sans Frontières au niveau international s'est indigné de l'échec du système humanitaire face une épidémie de choléra qui a déjà fait plus de 3.600 morts.

"Certains voient peut-être un verre a moitié vide. Je le vois à moitié plein", lui répond indirectement Pamela Cox, vice-présidente de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

"Je pense que la frustration vient du fait qu'aujourd'hui, les gens veulent des solutions rapides (...) La reconstruction n'est pas un processus rapide", a-t-elle souligné lors d'un entretien accordé à Reuters.

Evoquant "un problème d'interprétation", Carleene Dei, qui dirige les opérations de l'agence américaine USAID en Haïti, juge nécessaire de distinguer la réaction immédiate, qui s'est selon elle "très, très bien déroulée", du processus beaucoup plus long et complexe de reconstruction.

Quatre millions d'Haïtiens ont reçu une aide alimentaire d'urgence et des abris ont été distribués à 1,5 million de sinistrés, font valoir les Nations unies.

"Tout le monde reconnaît qu'il s'agit de la plus grande catastrophe urbaine de tous les temps, qui a frappé un pays déjà en queue de liste dans toutes les statistiques, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, de l'agriculture ou des infrastructures", souligne Carleene Dei.

Malgré son optimisme, Pamela Cox juge inquiétant qu'une moitié seulement des 5,3 milliards de dollars promis en mars par la communauté internationale apparaisse dans le budget des pays donateurs.

"Nous sommes au premier anniversaire, aussi aimerions-nous voir la deuxième moitié arriver", dit-elle.

Aux conséquences du séisme s'ajoute la menace de troubles électoraux. Le premier tour de l'élection présidentielle qui s'est déroulé le 28 novembre dans des conditions contestées a donné lieu à de violentes manifestations. Les partisans de Michel Martelly, écarté du second tour pour moins de 7.000 voix, ont crié à la manipulation. Le second tour prévu le 16 janvier a été repoussé à février.

Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Airbus signe avec IndiGo le plus gros contrat de l'histoire

AFP

Un Airbus de la compagnie IndiGo à l'aéroport de New Delhin, le 24 juin 2010
Un Airbus de la compagnie IndiGo à l'aéroport de New Delhin, le 24 juin 2010 Raveendran AFP/Archives

L'avionneur européen Airbus a annoncé mardi soir un accord pour un contrat géant, le plus gros de l'histoire aéronautique en nombre d'appareils, qui prévoit la livraison de 180 Airbus A320 à la compagnie indienne IndiGo pour 16 milliards de dollars.

La compagnie à bas coûts a signé un protocole d'accord pour un total de 180 moyen-courriers, dont 150 A320 NEO ("New engine option") dotés d'une nouvelle motorisation, devenant la première compagnie cliente pour ce nouveau modèle. Elle a également signé pour 30 A320 classiques.

Le montant de la transaction n'a pas été annoncé mais atteint 16,4 milliards de dollars (12,6 milliards d'euros) au prix catalogue indicatif, selon un porte-parole d'Airbus.

"Il s'agit de la commande ferme portant sur le plus grand nombre d'appareils dans l'histoire de l'aviation civile", indique Airbus. L'avionneur avait toutefois déjà signé des contrats plus importants en valeur.

Airbus avait annoncé début décembre qu'il allait proposer à partir du printemps 2016 son A320 NEO, avec la promesse d'une réduction de la consommation de carburant pouvant atteindre 15%.

Il espère ainsi contrer l'arrivée prochaine des CSeries du canadien Bombardier, puis du C919 chinois, et couper l'herbe sous les pieds de son concurrent Boeing, qui n'a pas encore pris de décision sur l'avenir de son moyen-courrier 737.

Sur l'A320 NEO, les transporteurs auront le choix entre des moteurs de dernière génération de CFM International - coentreprise entre le français Safran et l'américain General Electric - et de l'américain Pratt & Whitney.

IndiGo n'a toutefois pas encore choisi de motoriste pour équiper ses avions et annoncera son choix plus tard, a fait savoir Airbus.

Les NEO seront aussi dotés d'ailettes verticales à l'extrêmité des ailes ("sharklets"), également destinées à réduire la consommation en carburant.

"Il était naturel, pour nous, de commander des A320 supplémentaires, et répondre ainsi à la demande croissante en Inde", ont déclaré Rakesh Gangwal et Rahul Bhatia, co-fondateurs d'IndiGo, cité dans un communiqué.

Cette commande "permettra à IndiGo de continuer à proposer des tarifs bas", ont-ils ajouté. La jeune compagnie, qui a commencé a voler en 2006, exploite exclusivement des A320, sur des lignes intérieures indiennes.

Le projet A320 NEO reçoit un soutien important avec cette commande d'IndiGo, qui est la première compagnie a signer un contrat pour cette nouvelle version du moyen-courrier A320, le modèle à succès d'Airbus.

Lors de l'annonce du lancement de l'A320 NEO en décembre dernier, le directeur commercial d'Airbus John Leahy avait cité IndiGo comme client potentiellement intéressé. Mais il avait aussi désigné la compagnie malaisienne AirAsia ou encore les géants américains du leasing (location d'avions) ILFC ou GE Capital aviation services (GECAS), qui pourraient être de prochains clients.

"Je pense que 2011 va être la grande année pour les commandes du NEO", avait alors déclaré à l'AFP John Leahy. L'avionneur pense vendre au moins 4.000 avions NEO sur une période de 15 ans.