19 novembre, 2011

Premier League - City s'envole, Arsenal recolle

En attendant Swansea-Man Utd, Manchester City a pris 8 points d'avance en tête de la Premier League grâce à sa victoire sur Newcastle (3-1). Arsenal est provisoirement 6e après avoir signé sa 5e victoire consécutive en s'imposant à Norwich (1-2) avec un doublé de l'inévitable Robin van Persie.

FOOTBALL - 2011/2012 - Manchester City-Newcastle - Balotelli - 0

Manchester City poursuit sa marche en avant. Face à Newcastle, troisième au classement, les Citizens ont conforté leur fauteuil de leader de la Premier League en s'imposant facilement devant les Magpies (3-1). La formation de Roberto Mancini a provisoirement huit longueurs d'avance sur son dauphin, Manchester United, qui se déplace à Swansea (18h30). Derrière, Arsenal a confirmé son retour en remportant une cinquième victoire d'affilée. Grâce à un doublé de l'inévitable Robin van Persie, les Gunners ont signé un succès à Norwich (1-2) et sont sixièmes au classement provisoire. Le club londonien reste cependant à distance de la tête avec 12 points de retard sur City.

Le leader n'a jamais tremblé face à Newcastle, où Hatem Ben Arfa a été titularisé pour la première fois depuis 13 mois. Les Citizens ont fait preuve de leur réalisme habituel en tuant le match en l'espace de trois minutes, juste avant la pause. Mario Balotelli a ouvert la marque sur penalty pour sanctionner une main de Ryan Taylor dans la surface (1-0, 41e). Le malheureux Taylor a ensuite manqué un dégagement que Micah Richards s'est empressé d'exploiter pour donner un break d'avance à son équipe à la mi-temps (2-0, 44e). Très offensif, Richards a ensuite obtenu un penalty après un contact avec Ben Arfa dans la surface, Agüero se chargeant d'exécuter la sentence (3-0, 72e). Newcastle, qui avait touché du bois par Ben Arfa, a sauvé l'honneur sur un but opportuniste de Gosling (3-1, 89e).

Van Persie remet ça

De son côté, Arsenal a pu compter sur son buteur attitré, Robin van Persie. Le buteur néerlandais a signé un doublé pour permettre à son équipe de renverser une situation compromise après l'ouverture du score de Steve Morison, opportuniste à la réception d'un long ballon mal négocié par Per Mertesacker (1-0, 17e). Après avoir conclu sur un excellent travail de Theo Walcott pour égaliser (1-1, 27e), l'ancien joueur de Feyenoord a offert la victoire en sa formation d'un subtil ballon piqué du pied droit sur une ouverture d'Alexandre Song (1-2, 59e).

Avec 13 buts en 12 matches, RVP prend au passage le large en tête du classement des buteurs. Sa réussite est venue concrétiser une domination sans partage d'Arsenal. Le club londonien s'est procuré pas moins de 20 occasions de but sur l'ensemble d'une rencontre où il a affiché une maîtrise technique nettement supérieure à celle du promu. Par manque de réalisme, les Gunners, où Laurent Koscielny a évolué au poste d'arrière droit, sont restés sous la menace d'une égalisation jusqu'au bout. Mais ils ont su préserver leur avantage pour poursuivre leur série victorieuse en attendant le derby face à Fulham à l'Emirates samedi prochain.

Vincent BREGEVIN / Eurosport

Et si Zine El-Abidine écrivait à Nicolas Sarkozy?

Si l’ancien président tunisien Ben Ali envoyait un e-mail au président français, ça pourrait donner ça. Courriel et dessin inédit de Damien Glez.

l'auteur

Damien Glez

«Cher Nico,

C’est moi, ton ami Zine El-Abidine. Même si je sais que tu me boudes depuis quelques mois, je me suis décidé à t’écrire pour te donner de mes nouvelles. J’ai hésité à créer un profil sur Facebook, de peur d’y croiser Slim Amamou. Dans un premier temps, j’avais pensé t’écrire une lettre anonyme, mais, en découpant les lettres dans les journaux saoudiens, j’ai eu du mal à trouver le “z” et le “y” de “Sarkozy”.

Je vis toujours à Abha, au sud de l’Arabie Saoudite, dans cette maison que me prête le gouvernement saoudien. Les journées sont aussi monotones que la une d’un journal tunisien sous ma présidence. Toute la journée, je mange des feuilles de vigne farcies et du yaourt au concombre. J’ai diminué ma consommation d’Alkabssa, car j’avais déjà pris 15 kilos, depuis mon départ précipité de Tunis. Je risquais de finir obèse comme Idi Amin Dada (ex dictateur ougandais, réfugié en Arabie saoudite après la chute de son régime). J’avais même commencé à porter les chemises hawaïennes qu’il avait laissées à Djeddah, à son décès, en août 2003. Je ne te cache pas que j’ai la nostalgie de la m'hamsa et de la ommek houria…

Ici, il fait encore plus chaud qu’à Tunis. Heureusement, toutes les pièces ont l’air conditionné, même les toilettes. Ils envisagent même de climatiser quelques rues, comme à Dubaï.

Ma santé est bonne, ne t’inquiète pas. Mes proches avaient fait croire que j’étais dans le coma, mais ce n’était qu’une stratégie montée de toutes pièces par mes avocats. Une petite crise d'hypoglycémie m’a effrayé, mais quelques perfusions à base de Zlabiya (tu sais, ces gâteaux tunisiens) m’ont remis sur pied. Il me reste à gérer mon cancer de la prostate. C’est encore plus difficile à terrasser que les métastases d’une insurrection populaire! Rassure-toi, je suis bien soigné à l'hôpital du roi Fayçal et j’ai arrêté les courses de chameaux qui éreintaient mes parties intimes. J’espère que, de ton côté, tu n’as plus de malaises vagaux.

Je goûte aux joies de la famille que j’avais négligées du fait de mes lourdes responsabilités présidentielles. Tu sais combien j’aimais mon peuple et combien je me faisais un point d’honneur de le suivre à la trace.

À 7 ans, Mon fils Mohamed se débrouille déjà très bien à la chasse aux faucons. S’il n’avait pas été si jeune, il aurait pu m’épauler en janvier…

La communication avec ma fille Halima est plus difficile. C’est peut-être son âge… C’est peut-être sa rupture avec Mehdi Ben Gaied qui vient, d’ailleurs, d’être entendu par le juge d’instruction… C’est peut-être aussi le voile qu’elle porte pour aller au supermarché. Je ne la reconnais plus dans l’allée des surgelés.

Mais c’est ma douce Leïla qui m’inquiète le plus. Elle n’arrive pas à réussir ses suicides et cela la déprime tellement qu’elle en a envie de mettre fin à ses jours. Sa seule consolation était d’appeler son frère Belhassen à Montréal. Mais les autorités saoudiennes ont coupé la ligne téléphonique. Ils ont même menacé ma tendre moitié de l’expulser du Royaume, si elle se servait de son portable à des fins politiques!

Une rébellion venue de Corrèze

Il y a parfois de l’eau dans le gaz dans notre couple, mais ça va aller. N’écoute pas les rumeurs de divorce. Tu as plus de chance avec ta petite famille. Un bébé, ça change la vie. Mais j’ai appris qu’une “vague démocratique” te menaçait également. Que des hordes de Hollandais avaient fomenté une rébellion depuis la première circonscription de Corrèze. Indécrottablement ingrats, ces Corréziens…

Si ton fauteuil est menacé ou si tu veux passer Noël sous le soleil, viens à la maison. Y a l’automne qui chante. Tous les oiseaux t'attendent. Je crains que, cette fois, la famille Moubarak ne soit pas en mesure d’organiser tes fêtes de fin d’année…

Si je peux t’aider, n’hésite pas. Même si j’ai appris que tu laissais tomber d’autres amis comme des vieilles babouches. Déjà, le 14 janvier, j’avais été blessé que tu refuses de m’accueillir avenue Foch. Mais je ne me plains plus. Au moins, je n’ai pas subi le sort de Mouammar. Il n’aura plus de problèmes de prostate, celui-là…

Impossible de joindre Michèle Alliot-Marie. A-t-elle changé de numéro de portable? Je n’ai pas oublié qu’elle s’était déclarée «prête à assister la Tunisie dans les opérations de maintien de l'ordre». À l’approche de l’été, je voulais lui envoyer un forfait touristique avec logement à l’Hôtel InterContinental d’Abha, 5 étoiles, randonnée en intérieur, natation en baignoire, tour de la Ka'aba (sous réserve de conversion) et lapidation sur coucher de soleil. Mais je me suis aperçu que MAM n’était plus ministre. Quelle n’a pas été ma déconvenue! Nico, tu lâches non seulement les amis, mais aussi les amis des amis?

J’ai alors eu l’idée d’approcher les nouveaux poulains du gouvernement. Il faut savoir miser sur l’avenir. J’ai puisé quelques exemplaires dans la collection de mille paires de chaussures de Leïla et je les ai adressés à Georges Tron. Hélas, j’ai réalisé trop tard qu’il avait déjà quitté le secrétariat d’Etat français à la Fonction publique…

Comme il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à ses saints, j’ai pris mon courage à deux mains: je me suis décidé à t’écrire. Je ne t’en veux plus, Nico. Vu l’état de ta cote de popularité, peut-être pouvons-nous nous aider mutuellement. Condamné à 35 puis 15 ans de prison, je ne peux tout de même pas attendre 2061 pour revenir au pouvoir! Je ne peux même plus compter sur mon gendre pour me succéder. Sakher Al-Materi a fui au Qatar.

Nico, toi qui te méfies des islamistes, n’entends-tu pas Hamadi Jebali planifier un sixième Califat? Ne vois-tu pas qu’avec Ennahdha, l’imam remplacera l’instituteur qui -tu le regrettes- a déjà remplacé «le curé ou le pasteur»? Bien sûr, une république islamique relancerait le secteur du textile: je prônais le bikini, alors que le niqab pourrait revenir à la mode…

Voilà ce que je te propose. Lors de ma visite en France, en 1997, j’ai enterré, dans le jardin de l’Elysée, un coffre contenant quelques centaines de bijoux, quelques milliers de dinars, des devises étrangères et des lingots. Creuse sous le saule pleureur, au fond à gauche. Pas à droite, c’est le sanctuaire des gris-gris anti-Balladur.

Si ton prédécesseur n’a pas dilapidé le magot, tu pourras cesser de faire la cour à Liliane Bettencourt. Prends la moitié du trésor pour ta campagne de 2012. Fais déposer l’autre moitié sur un de mes derniers comptes invisibles au Liechtenstein.

En échange de ce petit financement, pourrais-tu introduire discrètement, auprès des nouvelles autorités tunisiennes, cette demande de grâce que je te joins?

Bien à toi. Vive l’amitié franco-tunisienne.»

(presque) Zine El Abidine

P.S. Pourrais-tu demander à Carla si elle n’a pas, pour Leïla, quelques paires de chaussures italiennes qu’elle ne porte plus?

Damien Glez

www.slateafrique.com

Golf à Melbourne: les Américains mènent de 4 points

Les Américains, tenants du titre, ont accentué leur avance sur le "Reste du monde-hors Européens" et mènent 13 à 9 à l'issue de la 3e journée de la Coupe des Présidents de golf, samedi à Melbourne, qui a vu Tiger Woods marquer son premier point dans cette rencontre.

Les Américains, tenants du titre, ont accentué leur avance sur le "Reste du monde-hors Européens" et mènent 13 à 9 à l'issue de la 3e journée de la Coupe des Présidents de golf, samedi à Melbourne, qui a vu Tiger Woods marquer son premier point dans cette rencontre.

Les Américains, tenants du titre, ont accentué leur avance sur le "Reste du monde-hors Européens" et mènent 13 à 9 à l'issue de la 3e journée de la Coupe des Présidents de golf, samedi à Melbourne, qui a vu Tiger Woods marquer son premier point dans cette rencontre.

Les Américains ont dominé (4-1) les foursomes disputés en matinée, abordant le format "quatre balles" l'après-midi avec 5 points d'avance. Mais l'équipe des "internationaux" de l'Australien Greg Norman est alors revenue, remportant 3 de ces confrontations contre 2 aux Américains, et elle abordera les 12 parties en simple de dimanche avec un déficit de quatre points.

Ce retour des "internationaux" est à mettre au crédit de trois Sud-Coréens -K.J. Choi, Y.E. Yang et Kim Kyung-Tae qui ont marqué les deux points vitaux pour maintenir leur équipe dans le match.

Kyung-Tae associé à Yang a signé une victoire cruciale sur Tiger Woods et Dustin Johnson tandis que Choi et l'Australien Geoff Ogilvy ont battu les Américains Steve Stricker et Matt Kuchar.

Woods a marqué son premier point dans cette Coupe des Présidents: associé à Johnson, il a battu la paire Adam Scott/K.J. Choi (AUS/KOR) en foursomes.

La compétition s'est déroulée samedi après-midi sous la pluie.

Les Etats-Unis seront favoris dimanche pour remporter leur 7e Coupe des Présidents à l'issue des 12 parties en simple alors que le "Reste du monde" ne s'est imposé qu'une seule fois, en 1998, précisément sur les greens du Royal Melbourne.

Le programme de dimanche (à partir de 23h30 GMT)

Webb Simpson (USA) - Kim Kyung-Tae (KOR)

Dustin Johnson (USA) - Charl Schwartzel (RSA)

Bubba Watson (USA) - Ryo Ishikawa (JPN)

Bill Haas (USA) - Geoff Ogilvy (AUS)

Hunter Mahan (USA) - Jason Day (AUS)

Nick Watney (USA) - K.J. Choi (KOR)

Phil Mickelson (USA) - Adam Scott (AUS)

Matt Kuchar (USA) - Retief Goosen (RSA)

Jim Furyk (USA) - Ernie Els (RSA)

David Toms (USA) - Robert Allenby (AUS)

Tiger Woods (USA) - Aaron Baddeley (AUS)

Steve Stricker (USA) - Y।E. Yang (KOR)

AFP

Etats-Unis: une nouvelle affaire d'agression sexuelle secoue le sport universitaire

Un entraîneur de basket universitaire américain a été suspendu suite à des plaintes d'agressions sexuelles, apportant une nouvelle secousse au sport universitaire aux Etats-Unis une semaine après le limogeage d'un autre dirigeant impliqué dans une affaire similaire.

Un entraîneur de basket universitaire américain a été suspendu suite à des plaintes d'agressions sexuelles, apportant une nouvelle secousse au sport universitaire aux Etats-Unis une semaine après le limogeage d'un autre dirigeant impliqué dans une affaire similaire.

Un entraîneur de basket universitaire américain a été suspendu suite à des plaintes d'agressions sexuelles, apportant une nouvelle secousse au sport universitaire aux Etats-Unis une semaine après le limogeage d'un autre dirigeant impliqué dans une affaire similaire.

Bernie Fine, 65 ans, entraîneur adjoint de l'équipe de basket de l'université de Syracuse, dans l'Etat de New York, est accusé d'agressions sexuelles par deux anciens ramasseurs de balles de l'équipe.

"Ces accusations sont totalement fausses", a déclaré vendredi M. Fine dans un communiqué publié par son avocat.

En raison de ces "accusations et de l'enquête de la police de la ville de Syracuse, la directrice de l'université Nancy Cantor a demandé au directeur des sports Daryl Gross de suspendre Bernie Fine", a indiqué l'université dans un communiqué publié jeudi.

Les accusations remontent aux années 1980 et 1990 et ont déjà fait l'objet de deux enquêtes. La première a été menée par la police locale, qui n'en avait pas informé l'université jusqu'en 2005. L'université avait alors lancé sa propre enquête.

L'affaire est revenue sur le devant de la scène avec le témoignage d'une des victimes présumées. Interrogé par la chaîne sportive ESPN, Bobby Davis a expliqué que les agressions avaient commencé dans les années 1980.

"Quand j'avais 10 ou 11 ans, il a commencé à me toucher et à faire des trucs de ce genre-là", a affirmé l'ancien ramasseur de balles aujourd'hui âgé de 39 ans.

"Nous croyons savoir que la police de Syracuse a rouvert le dossier et l'université coopérera pleinement à l'enquête", a indiqué l'université. "L'université de Syracuse prend toute accusation de ce genre avec le plus grand sérieux et ne tolère aucune agression sexuelle".

M. Fine a reçu le "soutien" de Jim Boeheim, l'entraîneur en chef de l'équipe. "Ces accusations ont fait l'objet d'une enquête approfondie de l'université en 2005, et il avait alors été démontré qu'elles n'étaient pas fondées", a déclaré M. Boeheim dans un communiqué.

"Je connais Bernie Fine depuis plus de 40 ans. Je n'ai jamais vu ou témoigné de quoi que ce soit qui suggère qu'il soit impliqué" dans cette affaire, a-t-il ajouté.

Ces faits interviennent seulement une semaine après que Joe Paterno, 84 ans, qui dirigeait depuis 46 ans l'équipe de football universitaire à l'université de Penn State (Pennsylvanie, Est), a été renvoyé de son poste.

Figure emblématique du sport américain, il est tenu pour moralement responsable des agissements de Jerry Sandusky, son assistant pendant 33 ans, inculpé d'agressions sexuelles sur huit mineurs entre 1994 et 2009। Dix nouvelles victimes présumées se sont également manifestées.

AFP

TUNIS Ennahda n'a pas droit à l'erreur

Le parti islamiste Ennahda fait l'apprentissage de la vigilance et de la contestation populaire en matière de maintien des libertés en Tunisie.

Manifestation contre le parti Ennahda, à Tunis, le 25 octobre 2011. REUTERS/Zohra Bensemra

l'auteur

Mehdi Farhat

Mise à jour du 19 novembre: Les islamistes d'Ennahda et les deux partis de gauche tunisiens CPR et Ettakatol ont conclu vendredi 18 novembre un accord de principe attribuant la présidence de la République à Moncef Marzouki (CPR), l'Assemblée constituante à Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol) et le gouvernement à Hamadi Jebali (Ennahda), ont annoncé des sources politiques.

Les résultats officiels définitifs des premières élections libres du 23 octobre en Tunisie ont été publiés ce jour. Le parti islamiste Ennahda arrive en tête avec 89 sièges sur les 217 de l’Assemblée Constituante, suivi par le parti de gauche nationaliste CRP (Congrès pour la République) avec 29 sièges, et le mouvement du milliardaire Hechmi Haamdi «Pétition populaire», 26 élus. Le taux de participation a été de 54,1%, soit 4 millions d’électeurs sur un corps électoral estimé à 7,5 millions. L’Assemblée constituante se réunira pour la première fois le 22 novembre dans les locaux de l’ancien Parlement à Tunis.

***

«Il faut arrêter de choquer, de provoquer. Les femmes qui, à la chute de Ben Ali, ont décidé d'elles-mêmes de mettre le niqab dérangent celles qui portent des mini-jupes et inversement. (…) Il faut être réaliste. Nous sommes le parti d'une droite conservatrice. Dans chaque pays il y a des tabous. Par exemple en France, les partis de droite ont toujours été contre les mariages gays», confiait à Slate Afrique Houcine Jaziri, le porte-parole de Ennahda, le parti islamiste tunisien arrivé en tête avec 90 sièges sur 217 lors de l'élection libre pour l'Assemblée constituante.

Cet appel au calme et au «consensus» autour des libertés individuelles tunisiennes, à redéfinir et à réaffirmer dix mois après la révolution de janvier 2011, ne correspond pourtant pas à l'image que certains se sont forgés des islamistes.

Dès l'annonce de leur victoire, on ne comptait plus dans les médias les mises en gardes des journalistes étonnés de voir s'exprimer par les urnes la culture arabo-musulmane des Tunisiens, tout en continuant à observer la Tunisie par le prisme de leur propre culture.

«On ne nous a pas laissé triompher et célébrer notre victoire. Très vite, il y a eu beaucoup de critiques idéologiques de "laïcards". Des femmes qui sont descendues dans la rue. Nous, nous avons respecté les règles du jeu. Nous n'avons pas décidé ces lois ou organisé les élections», rappelle le porte-parole.

«Les islamistes ne sont pas tous les mêmes», Hillary Clinton.

En France, les inquiétudes des politiques ont été telles que les discours officiels reconnaissant la réussite et le succès des élections se sont fait attendre. De leur côté, les diplomates américains plus réactifs que leurs homologues français, s'empressaient de saluer la victoire de Ennahda, n'hésitant pas à modérer les réticences tout en affichant leur confiance envers le parti élu:

«L’idée que des musulmans pratiquants ne peuvent s’épanouir dans une démocratie est insultante, dangereuse, et fausse (…) La façon dont les partis se nomment a moins d’importance à nos yeux que ce qu’ils font réellement.»

«Les islamistes ne sont pas tous les mêmes», déclarait la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui, à la suite de l'annonce des résultats partiels des élections, promettait sans hésitation que l'Amérique «travaillera avec eux».

En tenant un discours rassurant et en se plaçant au plus près des Tunisiens de l'arrière pays notamment, des simples croyants, la plupart néophytes en politique et quelque peu dépassés par les enjeux structurels que traverse le pays, le parti Ennahda a tenu à se démarquer de ses adversaires.

«Quel parti rassure aujourd'hui à part Ennahdha? Même à gauche on sent des radicalismes, on entend des propos qui n'appellent pas au calme. Ça ne rassure pas les hommes d'affaires, les marchés boursiers, ni même l'Europe», estime Houcine Jaziri.

Sur fond de «l'affaire Charlie Hebdo», les premiers signaux venus de France ont donc été jugés en marge des votes et des résultats électoraux.

«La France a toujours l'oeil sur notre démocratie, alors qu'elle a soutenu le régime de Ben Ali. Nous ne pouvons plus cautionner ça. Monsieur Juppé (Ndlr, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français) a bien fait de revenir sur ses déclarations», poursuit le porte-parole.

La France a en effet «conditionnée» son aide à la Tunisie au respect des droits humains.

«Nous ne voulons pas imposer un style de vie particulier», déclarait en réponse Rached Ghannouchi, qui par ailleurs affirmait que la religion sera absente de la Constitution et que son parti ne reviendrait pas sur l'interdiction de l'alcool ou sur le port de vêtements occidentaux.

Ennahda fait les frais des petites phrases en politique

Persuadés qu'ils rassurent les familles et qu'ils incarnent le mieux par ailleurs la lutte contre la corruption, les islamistes de Ennahda n'ont pas perdu de temps pour prendre leur responsabilité et commencer à gouverner un pays après dix mois de politique transitoire.

Mais les premiers messages publics du leader du parti, Rached Ghannouchi et d'autres membres du mouvement Ennahda, n'ont cependant pas eu les effets escomptés. A tâtons, les représentants du parti majoritaire marchent médiatiquement sur des œufs, et découvrent que la politique est aussi l'affaire de «petites phrases» et que les observateurs attendent au tournant ces nouveaux responsables politiques.

A titre d'exemple, au sujet des déclarations de Rached Ghannouchi concernant la langue française, cette «pollution linguistique», Houcine Jaziri s'évertue à recontextualiser:

«Ces déclarations ne portaient pas sur la France. Rached Ghannouchi est revenu sur un recul linguistique en Tunisie, comme l'anglicisme pour le français. Mais on a sorti cette déclaration de son contexte. On cherche à sortir des petites phrases, à déstabiliser notre parti», s'insurge Houcine Jaziri.

Le garant des libertés à deux vitesses?

Le jeu des «petites phrases» autour des libertés individuelles est donc engagé. La tête de liste du parti dans la circonscription de Tunis 2, Souad Abderrahim, vient d'en faire les frais. Revenant sur le statut des mères célibataires, la représentante «non-voilée» du parti Ennahdha a déclenché l'ire des Tunisiens attachés au Code du statut personnel de la femme.

«Les mères célibataires ne devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits. (…) Les mères célibataires étaient une infamie», déclarait-elle le 9 novembre 2011 sur les ondes de la radio Monte Carlo Doualiya.

Des déclarations sans concessions, qui pour certains marquent la levée du voile autour des réelles intentions du parti majoritaire. Reste que pour comprendre ces écarts de discours au sein même du parti, entre ceux qui rassurent et ceux qui mettent le feu aux poudres, il faut rappeler que Ennahda n'est pas un mouvement parfaitement homogène, mais bel et bien traversé par différents courants. Conscients de leur dissensions internes, les responsables ont tenu à ne pas s'occuper de certains ministères dans la répartition de leurs représentants au sein du prochain gouvernement.

«Nous ne voulons pas de rupture brutale, mais une continuité. Nous ne voulons pas investir certains ministères. Le ministère des Affaires religieuses doit revenir à une personnalité indépendante. Par ailleurs, il y a un courant culturel fort au sein de notre parti. Il faut séparer le culturel du politique. Nous ne voulons pas dominer la culture tunisienne. Nous n'investirons donc pas certains ministères, comme celui de la culture ou de l'éducation», assure le porte-parole de Ennahdha.

86% des femmes de l'Assemblée constituante sont de Ennahda

A contre-courant des messages envoyés par Ennahda, on a pourtant le sentiment qu'en Tunisie les libertés individuelles sont bien au cœur des préoccupations et ce, même si la population attend les premières actions concrètes du parti avant de se prononcer.

«On ne peut pas les condamner dès le départ. On attend de voir le concret après les déclarations. On est toujours sur nos gardes», confiait à Slate Afrique un Tunisois militant du parti Ettakatol.

Les responsables d'Ennahda redoublent donc d'efforts pour faire entendre leur intransigeance quant au maintien des libertés. Concernant les Tunisiennes, toujours sous-représentées politiquement malgré les promesses des partis, Ennahda assure que le Code du statut personnel sera non-seulement conservé mais devrait aussi évoluer. Avec 65% de bachelières en 2010, l'électorat féminin ne peut plus être négligé:

«Nous ne sommes pas en guerre contre les femmes. Notre parti devra faire des efforts pour inclure les femmes dans le gouvernement. Qu'elles deviennent des administrés, nos prochains ministres. Sur les 49 femmes que compte l'assemblée constituante, 42 sont de Ennahda, soit 86%», rapporte Houcine Jaziri.

Mais l'actualité rend plus sceptique quant au futur statut des femmes en Tunisie. Au lendemain des résultats partiels des élections, des centaines de femmes et d'hommes défilaient à Tunis pour exprimer leur peur de voir leurs droits aux libertés s'amoindrirent. Une manifestation que le responsable d'Ennahda ne prend pourtant pas au sérieux:

«Elles ont bien sûr le droit de défiler. Mais celles qui n'acceptent pas le choix du peuple me font rire. C'est antidémocratique. Cette manifestation, c'était théâtrale. C'est une minorité intellectuelle qui a peur. Je ne prends pas au sérieux ces manifestations. Est-ce que ces femmes ont fait la révolution? Rien n'est moins sûr», considère le porte-parole de Ennahda.

Des tensions autour des libertés qui ne faiblissent pourtant pas localement. Une enseignante de théâtre dans la ville de Gabes dans le Sud tunisien a été accusée par ses élèves et leurs parents de porter atteinte à l'islam en revenant sur le film Persepolis dont la diffusion à fait l'objet de nombreuses polémiques. Interrogée par le journal Al Chourouk, cette dernière s'est justifiée, menacée par une pétition parentales qui exigent son arrestation:

«Ces accusations ne sont pas fondées. Je n'ai pas attaqué la religion, ce sont les élèves qui ont provoqué le débat et donné leur avis. Je n'ai pas pris de position. (...) Comment peut-on admettre qu’un élève demande de virer son enseignant? Personne ne doit se mettre en position de juger une autre personne pour ses idées!»

Des débats qui se succèdent et qui finalement se ressemblent: les libertés individuelles cristallisent à présent les tensions entre les Tunisiens. A l'affût du moindre écart de la part de Ennahda, la refonte de l'identité tunisienne basée sur les conditions de la révolution, semble devenue incontournable. Un «chantier» qui ne devra exclure personne dans les prochains débats d'idées que suscitera l'écriture de la nouvelle Constitution tunisienne.

Mehdi Farhat

Libye: Seif al-Islam Kadhafi a été arrêté

TRIPOLI - Seif al-islam Kadhafi, fils de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été arrêté dans le sud de la Libye, a annoncé samedi à l'AFP le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui.

Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), a été arrêté dans le sud libyen, a déclaré le ministre, refusant de donner tout autre détail.


(©AFP /

बुर्किना फासो Pour le respect de l’article 12 de notre Constitution !

Aux termes des dispositions de l’article 12 du Chapitre II de la constitution burkinabé adoptée par référendum du 02 juin 1991, « Tous les Burkinabè, sans distinction aucune ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la Société. A ce titre, ils sont électeurs et éligibles dans les conditions prévues par la loi ».

Or, en pratique, il est indéniable que depuis l’adoption de cette constitution, (il y a maintenant deux décennies), les Burkinabè de l’étranger n’ont, hélas, jamais été associés aux suffrages organisés dans leur pays d’origine, tant concernant l’élection présidentielle que celles législatives ou municipales. La mise en place des différentes Commissions nationales électorales indépendantes (Ceni) dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger dans la perspective de la présidentielle de 2010, s’est finalement soldée par un report « sine die » de la participation de la diaspora Burkinabè à ce scrutin.

C’est peut-être ce qui pourrait expliquer, le cas échéant, un relatif désintérêt de la classe politique burkinabé dans sa globalité d’une part, pour le suffrage de la diaspora Burkinabè et, d’autre part, de la représentation de cette diaspora dans les instances gouvernementales et institutionnelles de notre pays. En effet, cette diaspora devait, a priori, participer à l’élection présidentielle passée. Hélas, semble-t-il, des contraintes budgétaires n’auraient pas permis ce vote et, finalement, force a été de constater que les Burkinabè de l’étranger n’ont pas pu exercer leur droit de citoyen.

Pourtant, de nombreuses démocraties modernes, africaines, asiatiques et occidentales ont toujours associé intimement leurs populations expatriées aux élections nationales régulièrement organisées dans leur pays respectif. Au Sénégal et au Mali, un Secrétariat d’Etat ou même un Ministère complet est consacré aux préoccupations des expatriés en matière de développement et dans ces deux pays, la participation de la diaspora au développement n’est plus à démontrer. Ces diasporas participent ainsi au choix des dirigeants de leurs pays en exerçant tout simplement leur droit de vote.

Rappelons que de nouvelles puissances économiques émergentes comme l’Inde, la Chine doivent leur essor économique à leur diaspora. Pourquoi le Burkina Faso se priverait t-il d’un tel levier important ?

A ce titre, il n’est pas anodin de souligner que la diaspora burkinabé participe pour plus de 54 milliards de francs CFA aux flux financiers transférés chaque année au Burkina Faso. Le budget de l’Etat burkinabé pour l’année 2012 s’élevant à sept cent soixante cinq milliards six cent millions (765 600 000 000) de Francs CFA en accroissement de quarante sept milliards cinq cent soixante dix millions (47 570 000 000) de Francs CFA en valeur absolue et 6,63% en valeur relative par rapport au budget 2011 révisé. A l’évidence, la cagnotte de 54 000 000 000 de Francs CFA générée par la diaspora est loin d’être négligeable, puisqu’en valeur absolue, elle excède manifestement l’accroissement de 47 570 000 000 francs CFA au titre de l’année 2010-2011.

Dès lors, pour quelles raisons les Burkinabè de l’extérieur seraient-ils laissés en marge de la « gestion des affaires de l’Etat et de la société » et ce, en contradiction flagrante avec les dispositions pourtant impératives de l’article 12 de notre loi fondamentale ? La question mérite d’être posée à tous les concitoyens de la diaspora mais aussi à tous nos frères et sœurs qui travaillent inlassablement au pays et ce, afin de susciter un dialogue constructif ainsi qu’une prise de conscience effective de la classe politique dirigeante, non pas dans les discours et les bonnes intentions avérés, mais dans les faits « in concreto ».

Il est donc opportun de faire des propositions concrètes, en dépit de l’existence des délégués des Conseils supérieurs des burkinabé de l’étranger (CSBE) et, notamment par la mise en place d’une unique structure institutionnelle qui sera chargée de canaliser les idées et la contribution de la diaspora au développement de notre pays. Ce n’est également qu’à cette condition que les idées et les efforts de la diaspora burkinabé seront pris en compte dans le développement de notre pays.

Faute de ce faire, ces efforts intellectuels, financiers et surtout ce droit fondamental constitutionnel résultant de l’article 12 de la Constitution resteront vains. Certes, le président du Faso a appelé au concours de toutes les forces vives du Burkina Faso, sans exclusive pour la mise en œuvre des réformes politiques nécessaires au renforcement de la démocratie et de l’Etat de Droit. Mais, le Décret n° 2011-262/PRES/PM/MPRP du 13 avril 2011, portant création et attributions du Cadre consultatif sur les réformes politiques (C.C.R.P.) n’avait pas, initialement prévu la participation d’un quelconque membre de la diaspora Burkinabè. Fort heureusement, en vue de l’organisation des futures assises nationales sur ces réformes politiques dont la tenue est prévue du 7 au 9 décembre 2011, une trentaine de places provisoires ont été réservées aux Burkinabè de l’étranger. Mais une difficulté en appelle une autre : Comment se fera une telle désignation des membres si l’on sait que le mandat des Conseillers Supérieurs des Burkinabé de l’Etranger est largement expiré depuis belle lurette ? Quelle sera alors, au plan institutionnel, la légitimité d’une telle représentation ?

Autant d’interrogations qui méritent que nous ayons, au sein de la diaspora Burkinabè une seule voix pour faire entendre et valoir nos droits fondamentaux. Il est connu et reconnu que l’exercice d’un quelconque droit et même de nature constitutionnelle n’est effectif que si le titulaire entend le mettre en œuvre. Si, s’agissant de la Commission consultative sur les réformes politiques (CCRP), comme l’a précisé le Ministre d’Etat en charge de ces réformes, Monsieur Arsène YE BONGNESSAN, « ce qui sera arrêté s’appliquera à tous » et si, il est également « dommage que d’autres refusent de participer à ces assises », la diaspora burkinabé, de façon générale, quant à elle, n’entend pas ratiociner sur cette participation et ne demande qu’à participer effectivement à la réussite de ces assises. Elle souhaite donc, légitimement, et à ce titre, être intimement associée à ces propositions de réformes politiques.

C’est pourquoi, il est plus qu’impérieux, qu’en dépit de l’existence des délégués du Conseil Supérieur des Burkinabé de l’Etranger dont l’efficacité normative et la force de frappe décisionnelle restent aussi très limitée, qu’un organe institutionnel soit mis en place aux fins de canaliser les idées et les efforts de notre diaspora en faveur du développement de notre pays. Faut-il le rappeler, la diaspora Burkinabè avoisine approximativement le nombre de nos compatriotes vivant sur le territoire national. C’est donc un incontestable atout et des pays comme Israël doivent leur prospérité et leur génie inventif à l’ensemble de leurs diasporas disséminés à travers le monde entier et, notamment aux Etats-Unis. Les propositions des uns et des autres ne pourront que permettre ainsi d’envisager sereinement, sans passion de mettre en place un organe constitutif d’une structure véritablement représentative de la diaspora burkinabé dont l’objectif sera d’apporter, incontestablement, une plus-value à l’essor socio politico-économique de notre pays. Les idées et les projets de développement ne manqueront pas.

Paul KÉRÉ : Avocat à Nancy (France), Chevalier de l’Ordre National

Le déclin (relatif) de l'empire américain

La question est de savoir à quel rythme l’Amérique descendra du sommet de son hégémonie pour retomber à l’altitude plus «terre-à-terre» imposée par la gravité du XXIe siècle.

Le Capitole à Washington, REUTERS/Jason Reed

- Le Capitole à Washington, REUTERS/Jason Reed -

Michael E. Moran tient un nouveau blog sur Slate.com, The Reckoning, dédié à l'analyse de la perte de puissance relative des États-Unis dans le monde. Voici son post d'introduction.

L'insularité de l’Amérique ne connaît pas de limite. Cette affirmation, à l’évidence antinomique, a le mérite de bien caractériser le débat qui a cours aux Etats-Unis sur l’avenir de l’Amérique. Elle s’applique assez bien, aussi, à la lutte soutenue de Washington pour maîtriser une économie qui a souffert de deux décennies de puritanisme économique.

Malgré les discours grandiloquents, les responsables politiques américains restent incapables de se projeter au-delà de la prochaine présidentielle. C’est valable pour les démocrates hautains de la Maison Blanche. Ça l’est deux fois plus pour l’opposition républicaine. Indéniablement, l’optimisme fantaisiste reste payant quand on est en campagne et, à plus forte raison lorsque la réalité quotidienne de l’Américain moyen est si difficile. Chrétiens, agnostiques, musulmans ou autres, nous sommes une nation en quête perpétuelle de rédemption, prête à nous prosterner devant un messie enjôleur.

Pas cette fois. Au risque de briser l’émerveillement que suscite chez vous Rick Perry, Mitt Romney ou Barack Obama, sachez qu’ils ne pourront pas nous délivrer de l’avenir. Grâce à une série de décisions catastrophiques émanant des présidents des deux bords qui ont radicalement dérégulé notre système financier et ont considéré les «leçons du Vietnam» comme faisant partie d’une histoire poussiéreuse et sans importance, les Etats-Unis ont réduit la période du XXIe siècle au cours de laquelle ils demeureront la puissance dominante.

Oui, je sais que tous les candidats à la présidentielle disent que nous sommes encore les meilleurs! Et c’est en effet le cas sur la quasi-totalité des chapitres économiques et militaires. Mais l’appareil de mesure du pouvoir est aussi limité que l’altimètre d’un avion: l’altitude a son importance, mais c’est la trajectoire qui est déterminante. Or, la plupart des Américains ont fini par s’apercevoir que celle de Captain America est plutôt baissière.

Le destin est un concept à la fois grand et prétentieux. Pourtant, aujourd’hui, la majorité des Américains sont conscients d’une chose que leurs dirigeants refusent de reconnaître (en public du moins): notre destin nous échappe. La mondialisation, cette poussière de fée qui nous a été vendue par tout le monde, de Ronald Reagan à Bill Clinton en passant par Thomas Friedman, révèle aujourd’hui de véritables dangers.

Les Américains ont bien sûr entendu parler de la mondialisation, et beaucoup en ont une opinion particulière: ils l’associent bien souvent à des éléments négatifs, tels que la délocalisation, l’immigration ou, éventuellement, les risques complexes liés aux marchés modernes. Mais peu sont ceux qui comprennent véritablement ses implications. D’où l’emploi constant, dans des médias creux, de l’expression «allocution diffusée à la télévision nationale». Ou la supposition absurde selon laquelle notre sort économique est entre nos mains.

Le déclin: pas si, mais quand

Le monde d’aujourd’hui –dans une large mesure façonné par les préjudices portés par l’économie et la politique étrangère des Etats-Unis au cours du XXe siècle– influe désormais de façon significative sur notre avenir. Ces temps-ci, chaque mot d’un président prononcé depuis le Bureau ovale résonne non seulement dans les groupes de discussions sympathiques de l’Iowa, mais aussi dans les bureaux du China Investment Corporation et des fonds souverains, du Qatar au Japon en passant par la Russie, lesquels détiennent des parts géantes de notre dette nationale. Que cela vous plaise ou non, ils disposent d’un vrai moyen de pression dont, au vu des éléments actuels et de l’histoire, ils finiront par se servir.

Contrairement à ce qu’on vous a raconté, le jeu politique qui se déroule à l’heure actuelle ne va pas se solder par le succès de la Maison Blanche dans sa tentative de ramener l’économie sous contrôle, d’équilibrer le budget fédéral ou de baisser, comme par magie, le taux de chômage de 9 à 8%. L’image globale –le nouveau «Grand jeu» en quelque sorte–, laisse clairement apparaître un déclin. La question est de savoir à quel rythme l’Amérique descendra du sommet de son hégémonie pour retomber à l’altitude plus «terre-à-terre» imposée par la gravité du XXIe siècle.

On n’y peut plus rien: le «déclin relatif» est déjà là, tout dépend de la façon dont on le mesure. Par exemple, sur le plan de la production mondiale, l’économie américaine est en déclin relatif depuis 1946 (elle représentait alors plus de 50% du PIB mondial). Aujourd’hui, elle avoisine les 20% et, selon les projections, la Chine devrait atteindre une proportion équivalente vers 2015.

Gérer les conséquences du déclin

Mais ce n’est que récemment que les indicateurs plus sérieux (taux de croissance potentielle, PIB par habitant, PIB tout court) se sont dégradés par rapport à nos concurrents internationaux. Et ce n’est que maintenant, dans la seconde décennie du siècle post-américain, que ces tendances ont réussi à pénétrer dans le crâne épais de la conscience collective américaine. (Même aujourd’hui, certains prétendent qu’un pouvoir magique –destinée manifeste? exceptionnalisme américain? prières de groupe?– opérera, déjouant les lois de la physique. Je développerai cette forme de démence à mesure que j’enrichirai ce blog.)

La morosité est donc au rendez-vous, mais tout n’est pas perdu. J’espère vous convaincre, par l’intermédiaire de ce nouveau blog et de mon livre qui porte le même titre (il sera publié au printemps aux Etats-Unis) que, pour combattre le déclin relatif que connaît l’Amérique, il faut recourir à des mesures bien plus complexes que l’austérité budgétaire.

Les Etats-Unis resteront la première nation du monde une bonne partie de ce siècle; c’est incontestable. Mais ce qui jouera beaucoup, c’est la façon dont nous gérerons les conséquences de notre déclin relatif. Pas uniquement sur le plan national, mais aussi dans toutes les régions du monde, où nous avons maintenu l’équilibre des forces depuis 1945. Ménager nos engagements de façon à ne pas déclencher l’équivalent géopolitique de la faillite de Lehman Brothers sera LE test qui nous dira si les Etats-Unis étaient, comme nous aimons le penser, meilleurs que les superpuissances du passé.

Les solutions ne viendront pas d'en haut

Pourtant, cela requiert une forme de planification pour laquelle l’Amérique n’a montré aucun penchant au moins depuis le Plan Marshall des années 1940. Plus sérieusement, cela implique d’avoir la volonté de faire face aux limites du pouvoir américain, limites qui ont été masquées par l’histoire récente.

Est-ce possible? Je crois que oui. Mais les solutions ne procèderont pas du sommet, et certainement pas de la fournée actuelle de dirigeants des deux partis qui agissent par petites touches. Heureusement, la classe moyenne américaine – de droite comme de gauche – semble s’être accoutumée aux promesses qui lui sont faites. Le Tea Party et les indignés de Wall Street ont peut-être des approches radicalement différentes –ils rejetteraient sans doute l’idée selon laquelle ils ont des points communs– et pourtant, ces deux mouvements partagent cette impression que leur avenir est hypothéqué par une classe politique irresponsable et bornée.

Qui suis-je donc pour faire des préconisations? J’ai un peu d’expérience. Mais je ne vais pas vous ennuyer avec ça: je vous invite à consulter ma biographie sur Wikipedia. Dans les semaines et les mois à venir, au plus fort de la crise de l’euro et de l’aveuglement budgétaire à Washington, pendant les débats des primaires américaines, le retrait d’Irak et d’autres événements de portée internationale, je porterai mon regard vers l’horizon.

Le cycle politique américain complote en permanence pour vous empêcher d’élever votre vue. Pour réduire ce que vous voyez à une mise en scène d’Hollywood, où des idées partisanes sont mises en avant. Venez donc ici pour l’antidote, et lorsque vous estimerez que je me fourvoie, ne vous retenez pas, n’y allez pas de main morte! Car le Jugement dernier est proche.

Michael E. Moran

Traduit par Micha क्ज़िफ्फ्रा

.slate.fr

Burkina-Côte d’Ivoire : Communiqué conjoint de la deuxième rencontre au sommet

TRAITE D’AMITIE ET DE COOPERATION BURKINA FASO - REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

DEUXIEME CONFERENCE AU SOMMET

COMMUNIQUE CONJOINT

Dans le cadre du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, la deuxième Conférence au Sommet s’est tenue à Ouagadougou, le vendredi 18 novembre 2011, sous la co-présidence de Leurs Excellences Messieurs Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso.

Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA était accompagné de Son Excellence Monsieur Guillaume Kigbafori SORO, Premier Ministre, Chef du Gouvernement et de l’ensemble des membres du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire.

Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE était accompagné de Son Excellence Monsieur Beyon Luc Adolphe TIAO, Premier Ministre, Chef du Gouvernement et de l’ensemble des membres du Gouvernement du Burkina Faso.

La liste des deux délégations est jointe en annexe.

La deuxième Conférence au sommet a été précédée d’une réunion des experts, d’une rencontre ministérielle sectorielle et d’une réunion de Conseil de Gouvernement.

Les deux Chefs d’Etat ont fait l’évaluation de la mise en œuvre des décisions et conclusions de la 1ère Conférence au Sommet.

Au terme de cette évaluation, qui s’est déroulée dans une atmosphère empreinte d’amitié et de fraternité, ils ont noté des résultats positifs et reconnu que des efforts supplémentaires doivent être faits pour remédier aux insuffisances et consolider les acquis.

En conséquence, les deux Chefs d’Etat ont pris les engagements et décisions suivants :

1. Politique, diplomatie et intégration régionale : la Conférence au Sommet s’est félicitée de la signature d’un protocole d’accord sur la représentation diplomatique ou consulaire réciproque et a engagé les deux Gouvernements à renforcer leurs concertations dans les instances régionales et internationales afin d’harmoniser leurs positions sur les questions qui y sont traitées. Elle a réaffirmé la détermination des deux pays à contribuer à la relance du Conseil de l’Entente pour en faire un cadre de concertation politique, sécuritaire et de développement des pays membres.

Par ailleurs, elle a exprimé ses vives félicitations à Madame Ellen JOHNSON-SIRLEAF pour sa réélection à la tête de la République du Liberia et a lancé un appel pressant à tous les acteurs libériens pour œuvrer ensemble en faveur de la paix et de la cohésion nationale.

2. Le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou : la Conférence a décidé de mettre en commun les efforts des deux pays pour la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. A cet effet, elle a donné des instructions aux Ministres concernés pour qu’ils élaborent un chronogramme de mise en œuvre du projet comprenant, notamment, la finalisation d’une fiche de projet de réalisation d’une étude de faisabilité et la recherche d’un financement conjoint.

Par ailleurs, la Conférence salue la disponibilité de l’Emirat du Qatar à accompagner les deux pays dans la réalisation de ce projet.

3. Le projet de réhabilitation et de prolongement du chemin de fer : les deux Chefs d’Etat ont décidé de procéder à la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou et de se mettre en rapport avec le Gouvernement nigérien en vue de son prolongement jusqu’à Niamey.

Par ailleurs, ils ont pris la décision de construire, ensemble, un nouveau chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, conforme aux normes internationales.

4. Le projet de renforcement des capacités énergétiques et minières : les deux Chefs d’Etat ont pris la décision d’œuvrer ensemble au renforcement des capacités énergétiques et minières des deux pays. A cet égard, des dispositions seront prises pour le renforcement des capacités de production d’électricité en Côte d’Ivoire en vue de la fourniture régulière d’électricité au Burkina Faso et aux pays voisins et de l’électrification des zones frontalières communes. Des dispositions seront également prises en vue du renforcement des capacités de fourniture de produits pétroliers de la Côte d’Ivoire et de l’approvisionnement régulier du Burkina Faso.

5. Le foncier rural : la Conférence a reconnu le caractère complexe et sensible des questions liées au foncier rural et a engagé les deux Gouvernements à prendre des mesures pour la mise en œuvre effective des lois y relatives dans chaque pays.

Elle a, en outre, réaffirmé la ferme volonté des deux pays d’entreprendre les actions nécessaires pour rassurer les différentes communautés vivant en Côte d’Ivoire sur les questions foncières.

6. Le renforcement de la coopération administrative et transfrontalière : prenant acte du bon niveau d’évolution de la mise en œuvre du projet ‘’SIKOBO’’ (Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso), initié par la CEDEAO et qui prend en compte le volet coopération administrative et transfrontalière, les deux Chefs d’Etat ont instruit les Ministres sectoriels concernés à l’effet de soumettre à la CEDEAO des requêtes de financement de cet important projet intégrateur, en partenariat avec la République du Mali.

7. L’implication des hommes d’affaires des deux pays : La Conférence s’est réjouie de la tenue, en marge de ses travaux, d’un forum des hommes d’affaires ivoiriens et burkinabè qui a permis aux participants de se familiariser avec les potentialités économiques de chaque pays et de nouer des partenariats gagnant-gagnant. Elle a pris note des conclusions et recommandations de cette rencontre visant à créer un environnement propice au renforcement des relations commerciales entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire. A cet égard, elle a instruit les Ministres en charge du commerce des deux pays de les étudier en vue de favoriser l’implication des hommes d’affaires ivoiriens et burkinabè au renforcement de leur coopération.

8. Sécurité : la Conférence a exprimé ses préoccupations face aux problèmes de sécurité liés, notamment, à la circulation incontrôlée des armes légères et de petits calibres, au trafic illicite de drogues, au trafic des êtres humains et à l’exploitation artisanale de sites aurifères dans les zones frontalières. A cet égard, elle s’est félicitée des actions déployées par chaque pays sur le terrain et dans le cadre de l’Organisation Internationale de la Police Criminelle (OIPC-Interpol) et le Comité des Chefs de Police de l’Afrique de l’Ouest pour lutter contre le grand banditisme et la criminalité transfrontalière.

Elle a, par ailleurs, noté les menaces terroristes dans la zone sahélo-saharienne et les conséquences négatives de la crise libyenne sur le trafic des armes et l’insécurité dans la sous-région. A ce titre, elle a décidé de renforcer les échanges d’informations entre les services de sécurité et de défense des deux pays, ainsi que leur coopération militaire, notamment à travers la participation à des manœuvres militaires et la formation de stagiaires dans les écoles militaires et de police des deux pays.

9. Fluidité du trafic et libre circulation des personnes et biens : afin d’améliorer la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, la Conférence a réaffirmé la volonté des deux pays de mettre pleinement en œuvre les normes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO en la matière. A cet effet, elle a décidé de mettre en place un Comité conjoint de gestion des corridors Abidjan-Ouagadougou et de faire appel à l’UEMOA pour la construction du poste de contrôle juxtaposé de la Léraba, conformément à son programme dans ce domaine.

Elle a, en outre, décidé de renforcer la coopération douanière entre les deux pays en vue de lutter plus efficacement contre la fraude.

10. Infrastructures routières et ferroviaires : dans le but de promouvoir les échanges économiques entre les deux pays, la Conférence a instruit les deux Gouvernements à l’effet de tout mettre en œuvre pour réhabiliter, renforcer et développer les réseaux routiers et ferroviaires.

11. Agriculture, productions animales et ressources halieutiques : en vue de garantir la sécurité alimentaire dans les deux pays, la Conférence a décidé de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de l’agriculture et des ressources halieutiques, notamment, à travers des réflexions conjointes sur la création d’une Autorité du Bassin de la Comoé et l’organisation de foires et journées promotionnelles conjointes des productions agricoles, animales et halieutiques.

Dans le domaine des ressources animales, elle s’est réjouie de la signature d’un Protocole d’accord en matière de santé et de production animales et a engagé les Ministres concernés à poursuivre les discussions en cours pour la conclusion d’autres accords.

12. Postes, communication et technologies de l’information : la Conférence a réitéré l’engagement des deux Etats à faire prendre les dispositions nécessaires pour la normalisation des relations postales entre les deux pays avant la fin de l’année 2012.

Elle a, en outre, réaffirmé leur engagement à développer les technologies de l’information et de la communication et de favoriser la collaboration entre les deux pays en ce qui concerne le projet de migration vers la télévision numérique avant 2015, conformément à l’échéance fixée par la Convention de Genève de 2006 pour l’arrêt des émissions analogiques.

Elle a, par ailleurs, instruit les deux ministres en charge de la communication à l’effet de se concerter en vue de la production et de l’échange de programmes, du renforcement des capacités et du renforcement de la coordination transfrontalière des ressources spectrales par les autorités de régulation des deux pays.

13. Culture et tourisme : la Conférence a exprimé sa satisfaction quant à la conclusion d’un protocole d’accord culturel entre les deux pays et l’adoption d’un programme d’échanges culturels et a instruit les Ministres concernés à l’effet de les mettre en œuvre de manière effective.

Elle s’est félicitée également de la signature du protocole d’accord dans le domaine du tourisme et a engagé les Ministres concernés à mettre en œuvre les dispositions de cet accord.

14. Changements climatiques et gestion durable des forêts : réitérant les préoccupations des deux Etats en matière de changements climatiques, la Conférence a instruit les Ministres concernés à l’effet de conclure un accord de coopération en matière de conservation des ressources naturelles partagées entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire.

15. Transports : la Conférence au Sommet s’est félicitée de la signature de deux Accords de siège entre les deux Gouvernements au profit du Conseil Burkinabè des Chargeurs (CBC) et du Port Autonome d’Abidjan (PAA) dont la mise en œuvre facilitera les opérations portuaires des deux pays.

16. Commerce et industrie : la Conférence s’est félicitée des initiatives prises pour un renforcement de la coopération commerciale et industrielle en vue d’une amélioration des relations économiques entre les deux pays. Afin de favoriser la reprise des activités économiques entre les deux pays, elle a instruit les Ministres en charge du Commerce et de l’Industrie à l’effet de promouvoir la concertation entre les Chambres de commerce du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire en vue de lever les entraves aux échanges économiques entre les deux pays.

17. Education, recherche scientifique et innovation : la Conférence a instruit les Ministres concernés à l’effet de renforcer la coopération entre les deux pays dans ces secteurs, notamment en favorisant la mobilité des acteurs et en mettant en œuvre des actions communes aussi bien en matière d’éducation que de recherche scientifique et d’innovation technologique, qui permettent de répondre aux problématiques de développement durable des deux pays.

A la fin de la Conférence, les deux Chefs d’Etat se sont félicités des résultats atteints et de l’atmosphère amicale et fraternelle dans laquelle se sont déroulés les travaux et ont décidé de tenir la troisième Conférence au Sommet courant 2012 en terre ivoirienne.

Au terme de son séjour, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, a tenu à renouveler à son Frère et Ami, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, au Gouvernement et au Peuple Burkinabè sa profonde gratitude pour l’accueil chaleureux et fraternel, l’hospitalité toute africaine ainsi que les facilités mises à la disposition de sa délégation pendant son séjour.

Fait à Ouagadougou, le 18 novembre 2011

Blaise COMPAORE Président du Burkina Faso

Alassane OUATTARA Président de la République de Côte d’Ivoire


LISTE DES MEMBRES DE LA DELEGATION IVOIRIENNE

1. Maitre Jeannot Kouadio AHOUSSOU, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux ;

2. Monsieur Hamed BAKAYOKO, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur ;

3. Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères ;

4. Monsieur Gilbert Kafana KONE, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité ;

5. Monsieur Albert Toikeuse MABRI, Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement ;

6. Monsieur Koffi DIBY, Ministre de l’Economie et des Finances ;

7. Monsieur Moussa DOSSO, Ministre de l’Industrie ;

8. Monsieur Patrick ACHI, Ministre des Infrastructures Economiques ;

9. Monsieur Adama TOUNGARA, Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie ;

10. Professeur Thérèse Aya N’DRI YOMAN, Ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA ;

11. MadameKandia Kamissoko CAMARA, Ministre de l’Education Nationale ;

12. Monsieur Konan GNAMIEN, Ministre de la Fonction Publique et de la Reforme Administrative ;

13. Monsieur Sidiki KONATE, Ministre de l’Artisanat et de la Promotion des PME ;

14. Monsieur Ibrahim CISSE, Ministre de l’Enseignement et de la Recherche Supérieur ;

15. Monsieur Kobena Kouassi ADJOUMANI, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques ;

16. Monsieur Mamadou Sangafowa COULIBALY, Ministre de l’Agriculture ;

17. Monsieur Dagobert BANZIO, Ministre du Commerce ;

18. Monsieur Albert FLINDE, Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ;

19. Monsieur Gnénéma COULIBALY, Ministre Chargé des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques ;

20. Monsieur Maurice Kouakou BANDAMA, Ministre de la Culture et de la Francophonie ;

21. Madame Raymonde Goudou COFFIE, Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant ;

22. Monsieur Souleymane Coty DIAKITE, Ministre de la Communication ;

23. Monsieur Rémi Kouadio ALLAH, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable ;

24. Monsieur Charles Aké ATCHIMON, Ministre du Tourisme ;

25. Monsieur Mamadou SANOGO, Ministre de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme ;

26. Monsieur Philipe LEGRE, Ministre des Sports et des Loisirs ;

27. Monsieur Bruno Nabagné KONE, Ministre des Postes, des Technologies de l’Information et de la Communication ;

28. Monsieur Gaoussou TOURE, Ministre des Transports ;

29. Monsieur Clément Boueka NABO, Ministre des Eaux et des Forêts ;

30. Monsieur Adama BICTOGO, Ministre Chargé de l’Intégration Africaine ;

31. Monsieur Alain Michel LOBOGNON Ministre Chargé de la Jeunesse et du Service Civique ;

32. Madame Nialé KABA, Ministre de la Promotion des Logements ;

33. Monsieur Mathieu Babaud DARRET, Ministre Chargé des Ex-Combattants et des Victimes de la Guerre ;

34. Monsieur Anne Désirée OULOTO, Ministre de la Salubrité Urbaine ;

35. Monsieur Paul Koffi KOFFI, Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, Ministre Chargé de la Défense ;

36. Monsieur Sansan KAMBILE, Secrétaire Général du Gouvernement et du Conseil des Ministres ;

37. Monsieur Amadou TOURE, Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire au Burkina Faso.

LISTE DES MEMBRES DE LA DELEGATION BURKINABE

1. Monsieur Bognessan Arsène YE, Ministre d’Etat, Ministre chargé des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques ;

2. Monsieur Yipènè Djibrill BASSOLE, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale ;

3. Monsieur Lucien Marie BEMBAMBA, Ministre de l’Economie et des Finances ;

4. Monsieur Laurent SEDEGO, Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique ;

5. Monsieur Gilbert Noel OUEDRAOGO, Ministre des Transports, des Postes et de l’Economie Numérique ;

6. Monsieur Jérôme TRAORE, Ministre de la Justice et de la Promotion des Droits Humains, Garde des Sceaux ;

7. Docteur Jérôme BOUGOUMA, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité ;

8. Monsieur Salif Lamoussa KABORE, Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie ;

9. Monsieur Baba HAMA, Ministre de la Culture et du Tourisme ;

10. Monsieur Alain Edouard TRAORE, Ministre de la Communication, Porte Parole du Gouvernement ;

11. Monsieur Yacouba BARRY, Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme ; 12. Monsieur Arthur Patiendé KAFANDO, Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat

13. Monsieur Bertin OUEDRAOGO, Ministre des Infrastructures et du Désenclavement ;

14. Professeur Adama TRAORE, Ministre de la Santé ;

15. Professeur Albert OUEDRAOGO, Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur

16. Professeur Gnissi Gnissan KONATE, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation ;

17. Madame Koumba BOLY/BARRY, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation ;

18. Monsieur Soungalo Appolinaire OUATTARA, Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale ;

19. Monsieur Jean KOULIDIATY, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable ;

20. Monsieur Achille Marie Joseph TAPSOBA, Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi ;

21. Madame Clémence SOME, Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale ;

22. Monsieur Jérémie OUEDRAOGO, Ministre des Ressources Animales ; 23. Madame Nestorine SANGARE, Ministre de la Promotion de la Femme ;

24. Monsieur Yacouba OUEDRAOGO, Ministre des Sports et des Loisirs ;

25. Monsieur Abel Toussaint COULIBALLY, Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Chargé des Collectivités Territoriales ;

26. Monsieur Vincent ZAKANE, Ministre Délégué auprès Du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, Chargé de la Coopération Régionale ;

27. Monsieur le Représentant du Représentant Spécial du Facilitateur du Dialogue direct Inter-ivoirien ;

28. Monsieur Amadou DICKO, Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale ;

29. Monsieur Eric. TIARE, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale ;

30। Professeur Justin KOUTABA, Ambassadeur du Burkina Faso en République de Côte d’Ivoire.

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Afghanistan: Deux policiers tués dans une fusillade avec l'Otan

Deux policiers afghans ont été tués tôt ce samedi lors d'un accrochage avec des soldats de la Force internationale d'assistance et de sécurité (Isaf) près de la ville de Ghazni, au sud-ouest de Kaboul, rapporte le chef de la police de la province de Ghazni.

Les forces de l'Otan, qui menaient un raid dans la nuit de vendredi à samedi, ont reçu l'ordre de s'arrêter à un barrage routier mais ont ignoré la sommation des policiers afghans et des coups de feu ont éclaté, indique Zorawar Zahid. L'opération menée de nuit par les soldats de l'Isaf n'avait pas donné lieu à coordination avec la police afghane.

Le commandement de l'Isaf a confirmé l'incident. Dans un communiqué, la force internationale assure que les soldats impliqués ont tenté «à de multiples reprises de s'identifier comme des forces alliées mais n'ont pu lever la menace». Ils ont répliqué en état de légitime défense, tuant deux personnes, ajoute l'Isaf.

Avec Reuters

Etats-Unis: Une cyber-attaque provoque la fermeture d'une station de pompage

Le département américain de la Sécurité intérieure et le FBI ont ouvert une enquête sur une cyber-attaque qui s'est soldée la semaine dernière par la fermeture d'une station de pompage d'eau dans l'Illinois. Il pourrait s'agir de la première attaque connue de ce type lancée de l'étranger contre un site industriel sur le sol américain.

L'incident, qui s'est produit le 8 novembre, fait l'objet d'un compte rendu d'une page du Centre antiterrorisme de l'Etat de l'Illinois, selon Joe Weiss, un spécialiste de la protection des infrastructures contre les cyber-attaques.

Les enquêteurs de la police de l'Illinois pensent que les pirates ont pénétré le réseau de cette installation en se servant de codes d'accès dérobés dans une société américaine non précisée qui produit des logiciels pour contrôler les systèmes industriels, a ajouté cet expert.

Avec Reuters

Autant le dire…. : Côte d’Ivoire/Burkina Faso, il ne peut en être autrement

Le président Alassane Dramane Ouattara et son gouvernement au grand complet seront ici vendredi à Ouagadougou où ils tiendront avec l’équipe gouvernementale burkinabé un conseil de ministres conjoint sur les grands axes de la coopération entre les deux pays. Il ne pouvait en être autrement entre les deux pays s’ils sont bien conscients de leur avenir. A l’image de l’Allemagne et de la France, la Côte d’Ivoire et le Burkina, quelles que soient les vicissitudes de l’histoire, du présent ou même de ce que ce l’avenir peut envisager, sont condamnés à vivre ensemble. Autant on dit que lorsque la Côte d’Ivoire éternue le Burkina s’enrhume, autant quand le Burkina est enrhumé, la Côte d’Ivoire éternue.

Du président Félix Houphouët-Boigny à Alassane Ouattara en passant par Bédié, Robert Guéï et même Laurent Koudoug Gbagbo, les choses ont été comme cela et elles le seront toujours comme cela. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont bien besoin l’un de l’autre. D’abord par rapport à l’histoire des deux peuples et des deux pays. Depuis la nuit des temps, les deux peuples se sont toujours confondus. N’est-ce pas ce qu’on a souvent abusivement soutenu que la main-d’œuvre dans les plantations ivoiriennes venait de la Haute Côte d’ivoire qu’était la Haute-Volta de l’époque ? Cette même Haute Côte d’Ivoire n’était-elle pas une partie de la Basse Côte d’Ivoire devenue la Côte d’Ivoire ?

Après l’indépendance, le président Félix Houphouët-Boigny n’avait-il pas proposé que les habitants des deux pays portent la double nationalité ? Tellement, il était difficile de les dissocier. Aujourd’hui, plus qu’hier, cette relation demeure et se renforcera davantage. Contre le gré de tous ceux qui ont pensé à un moment que la Côte d’Ivoire était suffisamment puissante, économiquement parlant pour se passer des pays de l’hinterland dont le Burkina Faso.

Ensuite, sur le plan économique, l’un des premiers chemins de fer de l’Afrique de l’Ouest a relié les deux pays. Il devait se rendre jusqu’à Niamey. Mais jusqu’aujourd’hui, il n’y est pas encore arrivé. C’est dire que la relation économique entre les deux pays a longtemps été un élément fondamental. Les produits d’exportation et d’importation du Burkina Faso transitent par la Côte d’Ivoire dont le port d’Abidjan n’est pas appelé par hasard « Port naturel du Burkina ». En même temps, le Burkina Faso constitue un pays de transit pour les autres pays de l’hinterland qui se ravitaillent à partir du même port d’Abidjan. Injectant ainsi des devises importantes à l’économie de ce pays. Sur le plan culturel et de l’intégration des peuples, il n’y a véritablement pas de frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Pour ceux qui ont eu la chance de visiter ce pays, des villes comme Garango, Koupéla, Koudougou etc au Burkina Faso ont leurs homonymes en Côte d’Ivoire. Et ce n’est pas tout. La langue mooré est parlée sur les ondes de la radio Côte d’Ivoire. C’est une véritable intégration réussie et qui ne se discute pas. Les habitants de la commune de Mangodara au Burkina Faso ne sont-ils pas originaires de la Côte d’Ivoire ? On trouve ainsi des peuples entiers qui sont à cheval sur la « frontière » héritée de la colonisation entre les deux pays. Parlant le même dialecte, avec les mêmes habitudes alimentaires, vestimentaires et coutumières, etc.

Aussi, qu’on le veuille ou non, les deux peuples sont liés. Par l’histoire, par le sang, par la langue. C’est donc mieux pour les deux peuples d’envisager leur avenir ensemble. Puisqu’en réalité il ne peut en être autrement. Et le plus tôt est le mieux. Laurent Gbagbo, malgré son nationalisme très prononcé n’avait pas pu résister à cette vérité de l’histoire. Il avait aussi fait tenir le même conseil de ministres conjoints à Yamoussoukro, avec le même Premier ministre Guillaume Soro. En réalité, ce n’est donc pas du nouveau. Cependant, il faut saluer la bonne disposition des dirigeants des deux pays qui ont compris qu’il faut aller ensemble. Puisque l’un ne peut aller sans l’autre. L’essentiel est que les résultats bénéficient à ceux qui en ont réellement droit.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

Le pape dénonce la corruption, lance un appel aux dirigeant africains

COTONOU - Le pape Benoît XVI a dénoncé samedi la corruption estimant qu'elle pouvait engendrer des revanches parfois violentes et appelé les dirigeants africains à ne pas priver leurs peuples de l'espérance, au cours de son deuxième voyage en Afrique.

En ce moment, il y a trop de scandales et d'injustices, trop de corruption et d'avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort, a déclaré le pape dans un discours au palais présidentiel de Cotonou, capitale économique du Bénin où il est arrivé vendredi.

Il a souligné que ces maux affligeaient l'Afrique mais également le reste du monde.

Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom. Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente, a mis en garde Benoît XVI qui s'adressait à des responsables politiques, des diplomates et des représentants d'autres religions.

De cette tribune, je lance un appel à tous les responsables politiques et économiques des pays africains et du reste du monde. Ne privez pas vos peuples de lespérance ! Ne les amputez pas de leur avenir en mutilant leur présent !, a-t-il lancé.

Le souverain pontife a également fait référence aux printemps arabes et à la récente indépendance de la partie sud du Soudan, devenue le Soudan du Sud.

Ces derniers mois, de nombreux peuples ont manifesté leur désir de liberté, leur besoin de sécurité matérielle, et leur volonté de vivre harmonieusement dans la différence des ethnies et des religions. Un nouvel État est même né sur votre continent, a-t-il dit.

Le pape est arrivé vendredi après-midi au Bénin pour un voyage de trois jours, son deuxième en Afrique en six ans et demi de pontificat, après le Cameroun et l'Angola en 2009.

Il doit se rendre dans la journée à Ouidah (40 km de Cotonou), coeur du vaudou et également ville importante du catholicisme béninois, pour y signer le document issu du synode africain de 2009 prévoyant les grandes lignes de l'action de l'Eglise catholique sur le continent.


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Climat: le paludisme, quasi éradiqué en Afrique du Sud, pourrait réapparaître

JOHANNESBURG (Afrique du Sud) - Le réchauffement climatique pourrait augmenter l'incidence du paludisme, pourtant pratiquement éradiqué en Afrique du Sud, selon une étude de l'Unicef parue samedi, et affecter particulièrement la jeune génération.

L'étude part de l'hypothèse que la température moyenne devrait croître dans le pays de 1,1 à 2,4°C d'ici à 2060 (1,6 à 4,3°C d'ici 2090) avec un impact variable selon les régions.

Dans trois provinces situées au nord du pays, Limpopo, Mpumalanga et Gauteng, l'augmentation de l'incidence du paludisme pourrait découler d'une hausse modeste de la température et du nombre de journées chaudes dans l'année, combinée à une intensité accrue des pluies et à des infrastructures sanitaires défaillantes favorisant l'eau stagnante, selon cette étude.

Plus généralement, le réchauffement climatique risque de rendre les enfants plus vulnérables à des maladies telles que le choléra ou la dysenterie, aggraver les problèmes respiratoires, les pénuries alimentaires, le risque d'inondations et de dommages causés aux écoles et aux routes par de fortes pluies, selon l'étude, l'une des rares à tenter de cerner l'impact du climat sur les enfants.

L'effort des familles, et notamment des mères, pour s'adapter aux changements économiques induits pourrait rendre les parents davantage absents du domicile, et se traduire pour les petites filles par un surcroît de tâches ménagères, moins de loisirs et de temps pour l'école.

En général, les enfants sont les grands absents de la plupart des programmes du gouvernement sud-africain pour répondre aux changements climatiques, ajoute l'Unicef. A une exception cependant selon l'Unicef, qui observe que des mesures ont été prises par le ministère sud-africain de la Santé pour se préparer aux conséquences sur l'incidence du paludisme.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le paludisme est présent d'octobre à avril en Afrique du Sud dans les trois provinces frontalières du Mozambique et du Swaziland. Mais le nombre de morts a considérablement diminué (45 en 2009).

Seuls 4% de la population a un risque élevé de contracter la maladie, 6% un risque faible et 90% des gens vivent dans des zones sans paludisme.


(©AFP /