19 novembre, 2011

Climat: le paludisme, quasi éradiqué en Afrique du Sud, pourrait réapparaître

JOHANNESBURG (Afrique du Sud) - Le réchauffement climatique pourrait augmenter l'incidence du paludisme, pourtant pratiquement éradiqué en Afrique du Sud, selon une étude de l'Unicef parue samedi, et affecter particulièrement la jeune génération.

L'étude part de l'hypothèse que la température moyenne devrait croître dans le pays de 1,1 à 2,4°C d'ici à 2060 (1,6 à 4,3°C d'ici 2090) avec un impact variable selon les régions.

Dans trois provinces situées au nord du pays, Limpopo, Mpumalanga et Gauteng, l'augmentation de l'incidence du paludisme pourrait découler d'une hausse modeste de la température et du nombre de journées chaudes dans l'année, combinée à une intensité accrue des pluies et à des infrastructures sanitaires défaillantes favorisant l'eau stagnante, selon cette étude.

Plus généralement, le réchauffement climatique risque de rendre les enfants plus vulnérables à des maladies telles que le choléra ou la dysenterie, aggraver les problèmes respiratoires, les pénuries alimentaires, le risque d'inondations et de dommages causés aux écoles et aux routes par de fortes pluies, selon l'étude, l'une des rares à tenter de cerner l'impact du climat sur les enfants.

L'effort des familles, et notamment des mères, pour s'adapter aux changements économiques induits pourrait rendre les parents davantage absents du domicile, et se traduire pour les petites filles par un surcroît de tâches ménagères, moins de loisirs et de temps pour l'école.

En général, les enfants sont les grands absents de la plupart des programmes du gouvernement sud-africain pour répondre aux changements climatiques, ajoute l'Unicef. A une exception cependant selon l'Unicef, qui observe que des mesures ont été prises par le ministère sud-africain de la Santé pour se préparer aux conséquences sur l'incidence du paludisme.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le paludisme est présent d'octobre à avril en Afrique du Sud dans les trois provinces frontalières du Mozambique et du Swaziland. Mais le nombre de morts a considérablement diminué (45 en 2009).

Seuls 4% de la population a un risque élevé de contracter la maladie, 6% un risque faible et 90% des gens vivent dans des zones sans paludisme.


(©AFP /

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