08 février, 2011

Abidjan: un incendie ravage un bâtiment clé des Finances

AAFP


Important
© Abidjan.net par DR
Mardi 8 février 2011. Abidjan. Un immeuble des finances en proie aux flammes
BIDJAN - Un incendie a ravagé en partie mardi un bâtiment clé du ministère des Finances à Abidjan, alors que le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara luttent pour le contrôle
des finances publiques, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon la télévision publique RTI, l'incendie, dont l'origine restait
inconnue, n'a fait ni blessé ni tué mais les dégâts matériels sont "énormes".
L'incendie s'est déclaré à la mi-journée à la "Cité financière", une tour
abritant d'importants services des Finances (budget, fisc, Trésor), dans le
quartier administratif du Plateau, occasionnant de très gros dégagements de
fumée.
Plusieurs dizaines de pompiers se sont rendus sur place, parvenant à l'aide
de canons à eau à maîtriser les flammes.
Des dizaines de fonctionnaires ont quitté rapidement l'immeuble, certains
d'un pas tranquille tandis que d'autres, affolés, appelaient leurs proches
pour leur raconter l'incident.
Un important attroupement de badauds s'est aussitôt formé dans les rues
environnantes, conduisant les policiers à boucler le secteur dans ce quartier
qui est le haut lieu du pouvoir à Abidjan.
Une large partie de la façade a été noircie par les flammes, alors qu'une
puissante odeur de brûlé a longtemps flotté dans l'air.
Cet incendie dans ce lieu symbolique est survenu en pleine bataille pour le
contrôle des finances publiques entre le président sortant Laurent Gbagbo, qui
contrôle toujours l'administration, et son rival Alassane Ouattara, reconnu
président élu par la quasi-totalité de la communauté internationale.
Selon des témoins, il a ravagé le 3e étage du bâtiment, où sont délivrées
les vignettes automobiles, un document que le camp Ouattara, qui tente
d'asphyxier économiquement son adversaire, a appelé les Ivoiriens à ne pas
payer cette année.
Dans ce contexte, chaque fonctionnaire des Finances y allait de son
commentaire. Si pour certains un "court-circuit électrique" a dû provoquer
l'incendie dans un bâtiment datant de plusieurs décennies, d'autres songeaient
à une origine criminelle.
Dans ce quartier pro-Gbagbo, un passant très remonté n'a pas tardé à
accuser "le Golf", du nom de l'hôtel abidjanais qui sert de QG à M. Ouattara
et son gouvernement.
Sortant du bâtiment avant que les pompiers ne viennent à bout du sinistre,
une employée avait lâché ces mots: "si l'incendie se propage au 5e étage (où
est installé le système informatique, ndlr), on ne pourra pas payer les
fonctionnaires à la fin du mois!".

Elections municipales palestiniennes en juillet, premier scrutin depuis 2006

RAMALLAH (Territoires palestiniens) (AFP)

AFP/Archives

Le président palestinien Mahmoud Abbas le 24 janvier 2011 au Caire

L'Autorité palestinienne a convoqué mardi des élections municipales pour le 9 juillet, premier scrutin depuis 2006, qui devrait se limiter à la Cisjordanie et sans le Hamas, vainqueur des législatives il y a cinq ans.

Le gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad s'est ainsi conformé à une décision judiciaire exigeant l'annonce d'une date pour ce scrutin, initialement prévu en juillet 2010 et reporté sine die peu auparavant.

"Le Conseil des ministres a décidé au cours de sa réunion de tenir les élections locales le samedi 9 juillet prochain et a chargé la Commission électorale centrale d'entamer les préparatifs nécessaires à cette fin", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement Ghassan Khatib.

Le 31 janvier, en pleine vague de contestation populaire en Egypte et en Tunisie, M. Fayyad avait appelé les mouvements palestiniens à "commencer à réfléchir sérieusement à des élections générales", après le scrutin local qui "aura lieu au cours de cette année".

Il avait estimé "opportun de les utiliser pour mettre fin à la division et rétablir l'unité nationale", en référence à la séparation de fait entre la Cisjordanie, dont l'Autorité palestinienne gouverne les zones autonomes, et la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas depuis juin 2007.

Les élections municipales devraient se tenir dans la seule Cisjordanie, face au refus annoncé par le Hamas d'en permettre l'organisation à Gaza, et à celui d'Israël qui interdit toute activité politique palestinienne à Jérusalem-Est, occupée et annexée en 1967.

Le Hamas les a aussitôt rejetées comme "invalides parce qu'elles émanent de l'Autorité et du gouvernement (Fayyad)".

"Il n'y aura d'élections à Gaza que si elles résultent de la réconciliation et du consensus national", a réaffirmé son porte-parole à Gaza, Fawzi Barhoum.

"Nous, au Hamas, ne participerons pas à cette farce et n'en reconnaîtrons pas les résultats", a-t-il ajouté, y voyant "une tentative de l'Autorité et du gouvernement Fayyad pour détourner l'attention des scandales révélés par Wikileaks et par le satellite (en référence à la chaîne qatariote Al-Jazira, NDLR) et de l'éradication de la résistance et du Hamas en Cisjordanie".

Ces fuites ont provoqué un durcissement de ton entre le Hamas et le Fatah, parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après une récente détente.

Il s'agira du premier test pour la direction palestinienne de l'impact sur la population de ces révélations donnant un aperçu de l'étendue des concessions envisagées par les responsables palestiniens dans les négociations de paix avec Israël ainsi que de leur coopération avec l'Etat hébreu sur le plan de la sécurité.

Les responsables palestiniens avaient motivé le report des municipales en 2010 par le refus du Hamas, vainqueur des dernières élections palestiniennes, les législatives de janvier 2006, d'en autoriser la tenue à Gaza.

Mais une partie des médias et des commentateurs palestiniens l'avaient attribué à la crainte du Fatah d'une défaite de ses candidats face à des indépendants, même en l'absence de son principal rival islamiste.

Le Hamas conteste la légitimité de M. Abbas, dont le mandat, qui a expiré en janvier 2009, a été prolongé jusqu'à la tenue d'une nouvelle élection présidentielle afin d'éviter un vide institutionnel.

L'Autorité palestinienne avait appelé à des élections générales pour le 24 janvier 2010, avant d'y renoncer face au refus du Hamas de les organiser à Gaza.

Réquisitoire contre Charles Taylor devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone

LEIDSCHENDAM (Pays-Bas) (AFP)

AFP

Charles Taylor à son procès le 8 février 2011 devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone

La procureure Brenda Hollis a dénoncé mardi la "cupidité" de Charles Taylor, responsable, selon elle, d'"atrocités" alors que l'ex-président du Liberia a décidé à la mi-journée de ne plus assister au réquisitoire devant le TSSL, près de La Haye.

"Toutes ces atrocités pour assouvir la cupidité et la soif de pouvoir de Charles Taylor", a regretté la procureure, en détaillant les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité dont Charles Taylor répond devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone à Leidschendam.

La procureure avait entamé son réquisitoire en l'absence de l'avocat de la défense, Courtenay Griffiths. Celui-ci avait quitté la salle d'audience pour protester contre le refus des juges d'accepter le document final reprenant les arguments de la défense, déposé avec vingt jours de retard.

Après une pause à la mi-journée, l'accusé n'est pas revenu dans le box. "Il a dit qu'il était très affecté et avait besoin de repos", a expliqué une responsable du tribunal, Claire Carlton-Hanciles. La présidente a décidé de poursuivre l'audience.

AFP

Chronologie du procès de Charles Taylor

L'ancien président du Liberia, âgé de 62 ans, est accusé d'avoir fourni armes et munitions en échange de diamants aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2001), qui avait fait 120.000 morts. Le jugement est attendu mi-2011.

"Charles Taylor porte la plus grande responsabilité dans les crimes horribles commis contre la population de Sierra Leone à travers la campagne de terreur dont elle a été la cible", a affirmé la procureure.

"Il a dirigé, instauré, alimenté et soutenu la campagne de terreur", a soutenu Mme Hollis, "pour contrôler de force la population et le territoire de Sierra Leone (...) et pour piller les ressources, en particulier les diamants".

L'ex-président du Liberia "profitait des diamants et du sang de la population de Sierra Leone", a renchéri Nicolas Koumjian, du bureau du procureur : "c'est à cause des diamants que la guerre a été sponsorisée".

"Les diamants allaient à Charles Taylor et Charles Taylor entretenait les atrocités qui étaient commises", a-t-il ajouté.

AFP

L'ex président du Liberia, Charles Taylor, à son procès à La Haye, le 8 février 2011

Courtenay Griffiths, l'avocat de l'accusé, a annoncé mardi matin qu'il ne prononcerait pas sa plaidoirie, prévue mercredi, tant que l'appel qu'il a interjeté contre la décision des juges de rejeter son document final n'aurait pas été examiné.

"Nous ne pensons pas qu'il soit approprié pour nous de participer" au réquisitoire, a-t-il dit aux juges. La présidente a ordonné la poursuite de l'audience, soulignant que le procès avait déjà enregistré "beaucoup trop de retards".

Le procès de Charles Taylor, premier chef d'Etat africain poursuivi par la justice internationale, s'était ouvert en janvier 2008 aux Pays-Bas, où il a été délocalisé pour des raisons de sécurité.

L'ancien président du Liberia aurait offert plusieurs diamants du RUF au mannequin britannique Naomi Campbell après un dîner en Afrique du Sud organisé en 1997 par Nelson Mandela, selon l'ancien agent du top model.

Charles Taylor nie avoir reçu des diamants du RUF et plaide non coupable de onze chefs d'accusation --pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre--, notamment meurtres, viols et enrôlement d'enfants soldats.

Le recours en cassation de Florence Cassez examiné jeudi au Mexique

MEXICO (AFP)

AFP/Archives

Florence Cassez lors d'un entretien avec son avocat, le 22 janvier 2008 dans la prison de Mexico où elle purge sa peine

Florence Cassez, la Française condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvements devrait être fixée sur son sort jeudi, date de l'examen de son recours en cassation par un tribunal composé de trois magistrats, après déjà plus de cinq années d'emprisonnement.

En décembre 2005, l'arrestation de Florence Cassez avait fait l'objet d'un simulacre organisé pour la télévision. La Française, aujourd'hui âgée de 36 ans, a toujours clamé son innocence, mais elle avait été condamnée à 96 ans de prison en première instance, une peine ramenée en appel à 60 ans de prison en mars 2009.

L'avocat mexicain de la Française, Agustin Acosta, a indiqué à l'AFP que la décision de la septième cour criminelle de Mexico pourrait être décisive, en cas d'accord des trois juges : soit le jugement du tribunal d'appel est cassé et dans ce cas-là Florence Cassez pourrait être libérée sous 24 heures, soit le recours en cassation est rejeté, et la Française n'aurait plus de recours devant la justice mexicaine.

Mais on ne peut pas exclure, a précisé Me Acosta, qu'en cas de non unanimité des trois juges, l'affaire soit renvoyée pour complément d'instruction, ou bien encore pour nouveau jugement devant le tribunal d'appel.

L'arrestation de Florence Cassez, en compagnie de son ex-compagnon Israel Vallarta, avait fait l'objet d'une retransmission télévisée présentée à l'aube du 9 décembre 2005 comme un reportage en direct dans un "rancho", une maison de campagne aux abords de Mexico.

La Française avait clamé avoir été arrêtée la veille et mise au secret en attendant l'aube. La police avait ensuite reconnu avoir procédé à une "reconstitution".

Pour les défenseurs de la jeune femme, le recours en cassation ("amparo") tend à démontrer que toute l'accusation "repose sur du sable", sur "des preuves falsifiées", selon les termes employés par l'avocat français de Florence Cassez, Frank Berton, au moment du dépôt du recours en cassation en août 2010.

Au commencement de l'affaire, l'opinion mexicaine s'était unanimement montrée hostile à Florence Cassez et le verdict médiatique était sans appel contre la "Française diabolique".

Mais, en cinq ans, l'activité des avocats et des enquêtes de presse approfondies, notamment de la part de journalistes français sur place, sur un dossier de plus de 10.000 pages, ont semé le doute dans des cercles de plus en plus larges au Mexique.

En novembre 2010, la Française a reçu deux soutiens notables : celui de l'Eglise catholique du Mexique et celui d'un ex-Procureur général fédéral, l'équivalent du ministre de la Justice, qui ont affirmé croire en son innocence.

L'Eglise a conclu à une "violation absolue" des droits de Florence Cassez et à son "absolue innocence".

L'ancien ministre Ignacio Morales Lechuga, a estimé pour sa part que la procédure "n'a pas respecté les règles du droit pénal mexicain, a violé les droits de la condamnée" et "a abouti à laisser en liberté les coupables véritables du crime".

L'affaire Cassez est également devenue une pomme de discorde diplomatique entre la France et le Mexique, en particulier depuis la visite de Nicolas Sarkozy au Mexique en mars 2009.

Trois mois après, en juin 2009, le président mexicain Felipe Calderon avait personnellement exclu fermement, dans une allocution radio-télévisée, la solution préconisée par le président français d'un transfert de Florence Cassez en France.

La décision que prendra jeudi la cour de cassation mexicaine intervient alors que vient d'être lancée officiellement, il y a quelques jours, l'année du Mexique en France.

Tunisie: le gouvernement avance à petit pas, l'armée rappelle des réservistes

TUNIS (AFP)

AFP

Un Tunisien porte un bidon d'essence après l'annonce d'une grève des camionneurs, le 8 février 2011 à Tunis

Vote "hara-kiri" de l'Assemblée nationale, suspension du parti de Ben Ali, le gouvernement tunisien continue à assurer à petit pas la transition vers la démocratie mais la convocation des réservistes de l'armée vient rappeler la fragilité de la situation.

Le ministère de la Défense a appelé lundi soir les militaires partis en retraite entre 2006 et 2010 et les conscrits de fin 2008 et de 2009 à se présenter à partir du 16 février "dans les centres régionaux de conscription et de mobilisation les plus proches de leurs lieux de résidence".

Le ministère n'a toutefois donné aucune indication sur la raison de cette décision.

L'armée compte environ 35.000 hommes, des effectifs sans commune mesure avec ceux de la police du temps de Ben Ali (estimés à plus de 100.000 hommes) qui a été le fer de lance de la répression depuis la mi-décembre.

Deux cent trente-quatre personnes sont mortes et 510 ont été blessées en Tunisie depuis lors, a appris l'AFP mardi de source proche du gouvernement.

Selon cette source ayant requis l'anonymat, parmi ces 234 personnes figurent 8 policiers et 74 détenus qui sont décédés dans des prisons. Le 1er février, l'ONU avait fait état de 219 morts, dont 72 prisonniers, et 510 blessés.

Depuis la chute de Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, le gouvernement de transition de Mohammed Ghannouchi est confronté à de fortes tensions et de nombreuses contestations, d'abord à Tunis puis un peu partout en province.

Mardi, entre 400 et 500 personnes ont pénétré dans le bâtiment du gouvernorat de Tunis pour réclamer du travail et des aides sociales.

A chaque poussée de fièvre, la police est absente et c'est l'armée qui rétablit puis maintient l'ordre, dernièrement à Kasserine, à Gafsa (centre-ouest) ou au Kef (nord-ouest).

AFP/Archives

Manifestants devant les bureaux du Premier ministre le 27 janvier à Tunis

Plusieurs ministres ont été jusqu'à évoquer ces derniers jours un "complot" contre la révolution, qui, selon eux, serait l'oeuvre de partisans ou hommes de main du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de l'ex-président.

Lors d'un débat lundi à l'Assemblée nationale, appelée à se saborder pour autoriser le président par intérim Foued Mebazaa à organiser la transition par décrets-loi, Mohammed Ghannouchi a d'ailleurs insisté sur les "dangers" qui menacent le pays car "il y a des personnes qui veulent faire revenir la Tunisie en arrière".

Pour cette première et houleuse séance depuis la chute de Ben Ali, 195 des 214 députés étaient présents. 177 ont voté pour le texte qui sera examiné mercredi par le Sénat, pour permettre au président par intérim d'avancer à marche forcée pour organiser le nouveau paysage politique en vue des élections présidentielle et législatives.

Ces scrutins sont prévus dans six mois mais aucune date précise n'a encore été annoncée par le gouvernement et de plus en plus de voix s'élèvent pour dire que ce délai n'est pas tenable.

"Le temps est précieux. Ces décrets-lois, la Tunisie en a vraiment besoin pour écarter les dangers", a plaidé lundi Mohammed Ghannouchi.

La veille, le gouvernement avait frappé un grand coup en décidant de suspendre le RCD, désormais interdit de toutes activités en prélude à une dissolution programmée par voie de justice.

Le temps presse aussi économiquement. Interrogé par le quotidien français Libération, le ministre du Développement régional Néjib Chebbi a évalué à 5 milliards de dinars (2,58 milliards d'euros) à terme les pertes durant la révolution qui a mis à bas le régime Ben Ali.

En Tunisie pour quelques heures, Le chef de la diplomatie britannique William Hague a exprimé mardi à Tunis le soutien de son pays à la Tunisie et jugé "vital" que des élections "libres, transparentes et démocratiques" aient lieu cette année.

Paludisme : le danger de nouveaux moustiques

 - Paludisme : le danger de nouveaux moustiquesDes chercheurs français ont découvert une nouvelle variété de moustiques vectrice du paludisme. Selon les scientifiques, il s’agirait d’un nouveau sous-groupe de moustiques anophèles gambie récent dans l’évolution.

Découvert à proximité de villages au Burkina Faso il y a 4 ans, ce nouveau type de moustiques pourrait être encore plus dévastateur, surtout chez les jeunes enfants africains, premières victimes de la maladie.

C'est la femelle qui transmet le plasmodium (parasite responsable du paludisme).
Selon les dernières données de l'Organisation mondiale de la santé, le taux de paludisme a baissé de manière considérable. En 2009, 781 000 cas étaient enregistrés, contre un million en 2000. La majorité des décès liés à cette maladie ont lieu en Afrique subsaharienne, et touchent surtout les jeunes enfants.

Source: OMS février 2011.

Côte d`Ivoire / Couac diplomatique évité de justesse : 3 députés UMP dissuadés d`aller à Abidjan

Le Figaro


France
© Autre presse par DR
Mardi 4 janvier 2011. Le Président Sarkozy à la base aérienne de Saint-Dizier, en Haute-Marne.
Un couac diplomatique a été évité de justesse entre la France et la Côte d'Ivoire. Vendredi dernier, une délégation composée d'au moins trois députés UMP avait prévu de se rendre à Abidjan, a révélé ce matin Libération. Leur programme, que s'est procuré le quotidien, prévoyait plusieurs rencontres avec le "Président de la République". Problème : il ne s'agissait pas d'Alassane Ouattara, le président élu, reconnu par la communauté internationale et soutenu par Paris, mais de Laurent Gbagbo, le président sortant qui refuse de quitter son poste depuis presque trois mois. Le signal envoyé par cette visite aurait pour le moins détonné avec le message délivré par la France depuis le début de la crise ivoirienne, Nicolas Sarkozy ayant plusieurs fois appelé Gabgbo à partir.

"Un programme de travail qui paraissait déséquilibré"

Alerté par ses conseillers, le président de la République aurait, selon Libération, "piqué une colère sainte", exigeant l'annulation du voyage. Selon un document publié par le journal, quatre députés de la majorité devaient faire partie du voyage. Il s'agit de Cécile Dumoulin, député UMP de Mantes-la-Jolie, de Jean-François Mancel, député de l'Oise, de Yves Censi, député de l'Aveyron, et de Jean-Michel Fourgous, député des Yvelines. Yves Jégo, ancien secrétaire d'État à l'Outre-mer du gouvernement Fillon, figure également sur la liste, mais il aurait décliné l'invitation.

Samedi, trois de ces députés (Dumoulin, Mancel et Censi) ont finalement annoncé l'annulation du déplacement, prétextant "un programme de travail qui paraissait déséquilibré". Ce matin Christian Jacob, le président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, a confirmé avoir reçu un coup de téléphone d'un conseiller de l'Élysée : "J'ai alors appelé ces parlementaires et, après une discussion, ils ont convenu de renoncer à ce déplacement". Les parlementaires, a-t-il pris soin d'ajouter, "partaient dans l'esprit de porter un regard le plus objectif possible sur la situation ivoirienne mais il y avait un risque évident d'exploitation là-bas sur place". Après avoir reçu le soutien très médiatique de Roland Dumas et de Jacques Vergès, Laurent Gabgbo ne pourra donc pas se targuer de celui de députés de la majorité.
... suite de l'article sur Le Figaro

Burkina Faso : 23ème pèlerinage marial de Bobo-Dioulasso

Sous le signe de la réconciliation pour une paix durable


ROME, Mardi 8 février 2011 (ZENIT.org) - C'est dans le village de Diguinso, qu'a eu lieu le 30 janvier dernier, le 23e pèlerinage marial de l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso, sur le thème : « Avec Marie, mère de l'Eglise, avançons sur les chemins de la justice, de la réconciliation et de la paix ».

Selon la presse locale les pèlerinages sont « des moments de recueillement pour entrer dans le temps de carême, période de la pénitence où les fidèles chrétiens revivent la passion du Christ, qui l'a conduit jusqu'à la croix ».

L'archevêque de Bobo-Dioulasso, Mgr Paul Yambuari Ouédraogo, a appelé à prier pour la paix dans le monde: « Les cessez-le-feu signés çà et là, les réconciliations entre Etats, sociétés, communautés, familles, couples... sont des signes de l'amour de Dieu pour les hommes », a-t-il relevé.

Il a aussi souligné la nécessité de recourir au pardon, « pardonner et être pardonné », pour parvenir à la paix.

Diffusion du documentaire "Ouaga Paradiso" sur TV5 Monde

Mardi 1er mars 2011 à 17h00*
Sur TV5MONDE France Belgique Suisse


Réalisateur : Thierry Robert, 2010
Auteurs : Thierry Robert, Yong Chim et Alix Bayle
Raconté par Soro Solo
Production : Les Bons Clients
Durée : 52’ - Pays : France


A Ouagadougou au Burkina Faso, se tient depuis 40 ans le plus grand festival de cinéma d’Afrique, le FESPACO, fierté de tout un continent. Au premier regard tout porte à croire que ce cinéma africain est à bout de souffle : les salles ferment les unes après les autres et l’argent manque cruellement malgré les subventions européennes.

Ce documentaire reflète la réalité du cinéma africain et du FESPACO aujourd'hui, à travers le parcours de quatre cinéastes (Boubakar Diallo, Emmanuel Rotoubam, Carine Sawadogo, et Kouka Aimé Zongo), qui luttent au quotidien avec passion et détermination pour sortir leurs films. Un vent nouveau souffle sur le cinéma africain...

« Ouaga Paradiso » sera projeté en avant première dans le cadre du FESPACO 2011 avec TV5MONDE.

Sikasso-Bamako : Première réunion du comité conjoint pour examiner et adopter les termes de références des études


En prélude de la table ronde des partenaires techniques et financiers sur le financement du Projet d'interconnexion Han-Bobo Dioulasso-Sikasso-Bamako, les experts du Comité conjoint de mise en œuvre du projet ont tenu la première réunion du Comité. Cette réunion qui s'est tenue hier, lundi 7 février, à l'hôtel de l'Amitié, a été présidée par le directeur général de l'EDM SA, Sékou Alpha Djitèye, en présence du secrétaire général du système d'échanges d'énergie

L'objectif de cette réunion était, pour les experts venus du Mali, du Burkina Faso et du Ghana, d'examiner et d'adopter les termes de référence des études de pré-investissement du projet. Lesdits termes de référence ainsi adoptés seront soumis à la Table-ronde des partenaires techniques et financiers prévue le mercredi, 9 février, pour financement.

Le projet d'interconnexion Han-Bobo-Dioulasso-Sikasso-Bamako fait partie du schéma directeur du réseau électrique du West African Power Pool (WAPP), organe de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) chargé du développement du sous-secteur de l'électricité. Ce projet vise à fournir le Burkina et le Mali en électricité à partir du Ghana.

Le secrétaire général de l'EEEOA, Amadou Diallo, lors de la rencontre, d'affirmer qu'il est vital d'accélérer la mise en œuvre du projet. Selon lui, la situation précaire de l'électricité dans la plupart des Etats membres de la CEDEAO et la fluctuation des prix du pétrole sur le marché mondial exigent plus que jamais l'accélération de la mise en œuvre des projets d'interconnexion comme celui de Han-Bobo Dioulasso-Sikasso-Bamako. "Aussi, il est nécessaire de rappeler que les études de faisabilité ont démontré qu'un retard d'une année dans la mise en œuvre du projet entraînerait une diminution de la valeur actuelle nette du projet d'environ 18,5 millions d'euros et un gain similaire s'il est réalisé avec une année d'avance" a laissé entendre Amadou Diallo.

Le directeur général de l'EDM SA, Sékou Alpha Djitèye, de dire que ce projet rapprochera et renforcera la foi dans le cheminement commun pour relever le défi de satisfaire à tout instant les besoins croissants des trois Etats en électricité pour la promotion socio-économique.

Par ailleurs, Sékou Alpha Djitèye a salué la CEDEAO, à travers l'EEEOA, œuvre à réunir les conditions de mise en valeur de son immense potentiel dans le domaine de l'énergie. D'où la nécessité d'asseoir un partenariat pour une exploitation harmonieuse dans l'intérêt des populations africaines qui partagent, toutes, l'idéal d'intégration.

Bandiougou DIABATE

La défense d'Assange met au défi la procureure suédoise de venir s'expliquer

LONDRES (AFP)

AFP

Julian Assange entouré de son porte-parole Kristinn Hrafnsson, de son avocate Jennifer Robinson et de Vaughan Smith à son arrivée le 8 février 2010 au tribunal de Belmarsh, à Londres

La défense de Julian Assange, qui combat devant la justice britannique sa demande d'extradition par la Suède, a mis mardi la procureur suédoise au défi de venir s'expliquer vendredi à Londres, après avoir fait citer à la barre plusieurs témoins très critiques sur ses méthodes.

"Marianne Ny, je vous mets au défi de venir à Londres vendredi et de vous soumettre à un contre-interrogatoire", s'est emporté Me Mark Stephens à la sortie du tribunal de Belmarsh, qui a examiné pendant 48 heures la requête du parquet suédois.

L'audience devait s'achever mardi en fin d'après-midi; mais, faute de temps, défense et accusation présenteront leurs conclusions vendredi à partir de 10H30. Le tribunal se prononcera ensuite sur la recevabilité de l'extradition. Selon toute probabilité, sa décision devrait être mise en délibéré.

Mardi, la défense avait abattu une première carte en citant à la barre un ancien procureur suédois, Sven Erik Alhem, qui a dit ne pas "très bien comprendre pourquoi Julian Assange ne pourrait pas être entendu ici (en Grande-Bretagne), si les autorités britanniques sont d'accord", en utilisant au besoin la visioconférence.

AFP

Julian Assange à son arrivée le 8 février 2010 au tribunal de Belmarsh, à Londres

Ce à quoi la partie suédoise a répondu que le parquet avait vainement tenté en septembre et en octobre de contacter Assange pour programmer un interrogatoire en Suède, un point contesté par la défense.

L'ancien magistrat s'est aussi étonné que le nom de l'Australien ait été mis sur la place publique, alors qu'il n'est même pas inculpé.

Un argument repris par un autre témoin, l'avocat suédois d'Assange, Bjorn Hurtig, qui a accusé la police et le parquet suédois d'avoir "depuis le début" jeté en pâture des informations aux medias.

Toute la stratégie de la défense consiste à convaincre la justice britannique de l'illégalité de la demande d'extradition et de l'invalidité des accusations de viol.

L'Australien, âge de 39 ans, a toujours assuré que les jeunes femmes étaient consentantes. Et ses partisans estiment qu'il est victime d'un complot, après la divulgation ces derniers mois de dizaines de milliers de documents officiels par WikiLeaks.

Les avocats ont remis en question la qualification de viol, soulignant que "ce qui est considéré comme viol en Suède ne l'est pas dans les autres pays".

Pour que la demande d'extradition suédoise soit recevable, il faut aussi que cette demande respecte la Convention des droits de l'Homme, ce qui n'est pas selon eux le cas vu le "risque réel" qu'une fois extradé en Suède, l'Australien soit envoyé aux Etats-Unis pour être "interné sur la base de Guantanamo", voire "condamné à mort".

Cette offensive n'a pas été du goût du Premier ministre suédois, qui a rétorqué que son pays avait "un système judiciaire indépendant". "Malheureusement, c'est le type d'argument que l'on entend lorsqu'un avocat tente, pour défendre son client, de donner une description condescendante du système judiciaire d'un autre pays", a lancé Fredrik Reinfeldt.

Si le tribunal décide de suivre le parquet suédois, le fondateur de WikiLeaks dipose toutefois de nombreux recours: devant la Haute Cour, puis devant la Cour d'appel, ensuite devant la Cour suprême et enfin devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Assange pourrait donc bien rester encore plusieurs mois dans le manoir cossu prêté par un de ses amis dans la campagne anglaise, où il a été placé en résidence surveillée depuis la mi-décembre.

Egypte: le mouvement de contestation s'intensifie

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des manifestants dans le centre du Caire le 8 février 2011

La contestation contre le président égyptien Hosni Moubarak s'est intensifiée mardi avec le défilé de centaines de milliers de personnes au Caire et en province, les manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement le 25 janvier.

Au Caire, la place Tahrir, épicentre de la révolte, était noire de monde. La mobilisation ne montrait aucun signe d'essoufflement malgré les nuits fraîches, la fatigue et les conditions de vie spartiates sur ce rond-point devenu un village de tentes retranché.

La foule a réservé un accueil triomphal au cybermilitant et cadre de Google Wael Ghonim, libéré lundi après 12 jours "les yeux bandés" aux mains des très redoutés services de sécurité d'Etat.

AFP

Le cybermilitant pro-démocratie et cadre chez Google Wael Ghonim avec la mère de Khaled Saïd, sur la place Tahrir le 8 février 2011

"J'aime à appeler ça la révolution Facebook mais après avoir vu les gens ici, je dirais que c'est la révolution du peuple égyptien. C'est formidable", a lancé le jeune homme, entouré par des milliers de manifestants.

Devenu un symbole de la contestation, Wael Ghonim a confirmé dans une interview à la chaîne privée Dream 2 qu'il était l'administrateur de la page Facebook "Nous sommes tous Khaled Saïd", du nom d'un jeune homme battu à mort par la police, un mouvement qui a joué un rôle-clé dans le lancement du mouvement.

"Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros, c'est vous qui êtes restés ici sur la place", a-t-il dit aux manifestants.

"Le peuple veut faire tomber le régime", pouvait-on lire sur des banderoles. "Nous sommes le peuple, nous sommes le pouvoir", scandaient certains.

AFP

Plan du Caire et des principales villes d'Egypte où se pousuit la mobilisation contre le régime du président égyptien Hosni Moubarak

D'après des photographes de l'AFP place Tahrir, le nombre de manifestants a dépassé celui des rassemblements précédents. Selon des témoins à Alexandrie, il en était de même dans la grande ville du nord de l'Egypte.

"Aucune de nos demandes n'a été entendue", a expliqué Mohammad Nizar, 36 ans, place Tahrir. "Ils ont annoncé une augmentation des salaires. Ils essaient de nous leurrer. C'est un pot-de-vin politique pour réduire le peuple au silence".

Dans une tentative d'apaisement, M. Moubarak, 82 ans et presque 30 ans à la tête de l'Etat, a annoncé la création d'une commission pour amender la Constitution, dans le cadre du "dialogue national" entamé dimanche entre le pouvoir et l'opposition dont, pour la première fois, les Frères musulmans, jusqu'ici bête noire du régime.

Lundi, le chef de l'Etat a promis une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites à partir du 1er avril.

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Des manifestants dorment sur la place Tahrir, près d'un char de l'armée, le 8 février 2011

Il a aussi demandé la formation d'une commission d'enquête sur les violences du 2 février place Tahrir, où des affrontements meurtriers ont opposé pro et anti Moubarak.

L'opposition conteste notamment les articles de la Constitution liés aux conditions très restrictives de candidature à la présidentielle et au mandat présidentiel.

Dans tous les cas, les mesures politiques -y compris l'annonce le 1er février du président qu'il ne briguerait pas un sixième mandat en septembre- n'ont pas apaisé la colère des protestataires qui exigent toujours un départ immédiat de M. Moubarak.

Des scénarios sur son départ sont envisagés par la presse étrangère. Le site de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel écrit ainsi qu'il pourrait venir effectuer "un bilan médical prolongé" en Allemagne.

AFP

Le président égyptien Hosni Moubarak le 8 février 2011 au Caire

Le gouvernement allemand a toutefois assuré qu'il n'y avait eu "ni demande officielle, ni demande officieuse" en ce sens.

Mardi, les Etats-Unis ont jugé "crucial" que l'Egypte progresse vers une transition démocratique "en bon ordre", tandis que la France a appelé à "l'émergence des forces démocratiques" pour une transition qui doit se dérouler "sans violence et aussi rapidement que possible".

Au Caire, de nouveaux magasins et restaurants ont rouvert et de nombreux Cairotes reprenaient le chemin du travail. Le couvre-feu reste en vigueur dans la capitale, à Alexandrie et Suez (est) de 20H00 (18H00 GMT) à 06H00 (04H00 GMT).

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme.

Des heurts entre policiers et manifestants pendant les premiers jours de la contestation, puis entre militants favorables et opposés à Hosni Moubarak le 2 février, ont fait près de 300 morts, selon l'ONU et Human Rights Watch, ainsi que des milliers de blessés.

La crise risque de coûter cher à l'économie du pays le plus peuplé du Moyen-Orient --au moins 310 millions de dollars par jour selon le Crédit Agricole-- l'instabilité ayant fait fuir les touristes et pouvant refroidir durablement l'ardeur des investisseurs étrangers.

Mardi, la banque centrale égyptienne a injecté de "larges sommes en dollars" sur le marché pour juguler la spéculation qui a mis la pression sur la livre égyptienne.

La Bourse du Caire, fermée depuis le 30 janvier, ne doit rouvrir que le 13 février.

Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan

AFP


Crise
© Reuters
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
ABIDJAN - Les corps de trois hommes ont été découverts mardi dans un quartier d`Abidjan favorable à Alassane Ouattara, théâtre lundi de violents heurts entre manifestants et forces de l`ordre fidèles à son rival, le président sortant Laurent Gbagbo, a constaté l`AFP.
Dans le quartier d`Abobo (nord), le corps d`un homme gisait dans la matinée
à proximité d`un commissariat qui avait été, selon des témoins, attaqué lors
des affrontements de lundi. Il n`était pas possible dans l`immédiat de
déterminer les circonstances du décès de la victime.
Quelques barricades faites de tables barraient l`accès au commissariat,
devant lequel des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) en armes
étaient en faction.
Dans la zone baptisée "PK 18", plus au nord dans le même quartier, deux
jeunes hommes égorgés ont été trouvés, l`un sur un tas d`ordure avec les pieds
et les mains liés, l`autre sur la chaussée.
Des jeunes du quartier ont affirmé avoir découvert les corps au petit
matin, et ne pas connaître l`identité des tués ni les circonstances de leur
mort.
Après les affrontements violents entre manifestants et FDS, "la nuit a été
calme", ont-ils rapporté.
La vie avait toutefois repris son cours mardi dans ce quartier, où la
présence des FDS était relativement discrète. L`affluence était habituelle sur
le grand marché d`Abobo, et dans les rues les voitures circulaient normalement.
Un couvre-feu nocturne a été instauré le 12 janvier à Abobo et Anyama, un
autre bastion de M. Ouattara à Abidjan, à la suite de violences qui avaient
fait au moins 11 morts, dont huit FDS.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d`Ivoire est déchirée
entre M. Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par la quasi-totalité de
la communauté internationale et qui presse en vain le sortant de céder le
pouvoir.
Les violences post-électorales dans le pays ont fait 271 morts depuis la
mi-décembre, selon le dernier bilan de l`ONU.
Le dernier accès de violences survient alors que les experts envoyés par le
panel de chefs d`Etat chargé par l`Union africaine de dénouer la crise
ivoirienne ont commencé lundi leurs entretiens à Abidjan avec les deux camps.
Leur départ est prévu jeudi.

Côte d`Ivoire: Moscou rejette toute solution militaire

Autre presse


Russie
© Autre presse par DR
RIA Novosti - MOSCOU. Moscou rejette toute solution militaire à la crise politique en Côte d'Ivoire estimant qu'elle est susceptible de déstabiliser la situation en Afrique occidentale et sur tout le continent africain, a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'un entretien avec son homologue sénégalais, Madické Niang.

"Je suis convaincu que le Conseil de sécurité de l'ONU doit soutenir les efforts pour permettre un dénouement pacifique. Une intervention extérieure au processus électoral et, à plus forte raison, une intervention militaire sont absolument inacceptables et susceptibles de déstabiliser tant l'Afrique occidentale que tout le continent africain, compte tenu des campagnes électorales qui auront lieu prochainement dans 13 Etats africains. On ne peut pas se permettre de créer des précédents pareils, de donner un mauvais exemple qui sera repris chaque fois que quelqu'un sera mécontent du résultat des élections", a indiqué le ministre russe.

Il a rappelé que, dans tous les cas, seul le conseil de sécurité de l'Onu pouvait autoriser une intervention militaire.

A l'issue du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 4 décembre dernier, la Commission électorale centrale a constaté la victoire du leader de l'opposition Alassane Ouattara. Le Conseil constitutionnel a cependant invalidé les résultats du scrutin dans plusieurs régions du pays, attribuant de fait la victoire au président sortant, Laurent Gbagbo. MM. Gbagbo et Ouattara se sont proclamés présidents, ont tous deux prêté serment et ont chacun formé leur gouvernement.

La légitimité de M. Ouattara a été reconnue par l'Union africaine et l'Onu. La communauté internationale (y compris, les Etats-Unis, la France, l'Onu et l'Union africaine) a sommé M. Gbagbo de céder sa place au candidat élu.

La crise politique a provoqué de nombreux affrontements et troubles populaires qui ont fait au moins 173 morts dans l'ensemble du pays, selon l'Onu.
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