07 février, 2011

Tensions CambodgeThaïlande: le Conseil de sécurité "très inquiet"

NEW YORK (Nations unies) (AFP)

AFP

Le temple de Preah Vihear, le 23 janvier 2010, lieu à l'origine du conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande

Le Conseil de sécurité à annoncé lundi qu'il était "très inquiet de l'aggravation de la tension" à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande et indiqué qu'il était prêt à tenir une réunion en fonction des résultats d'une médiation menée par l'Asean.

"Les membres du Conseil ont exprimé leur grande inquiétude face à l'aggravation de la tension à la frontière" entre le Cambodge et la Thaïlande. "Ils ont appelé à un cessez-le-feu et ont exhorté les parties à résoudre la situation pacifiquement", a déclaré Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil à l'ONU qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour février.

"Ils ont exprimé leur soutien à la médiation menée par le président de l'Asean (l'Association des nations du sud-est asiatique), le ministre des Affaires étrangères indonésien", a-t-elle dit.

"Ils ont exprimé leur disposition à tenir une réunion du Conseil de sécurité en fonction de l'évaluation qui sera faite par les efforts de médiation régionaux", a-t-elle ajouté.

"Les membres du Conseil de sécurité continuent de suivre la situation de près", a-t-elle encore indiqué.

Le Cambodge a officiellement demandé au Conseil de sécurité de tenir une "réunion urgente" à propos de son conflit frontalier avec la Thaïlande.

Le Cambodge et la Thaïlande ont écrit au Conseil de sécurité à propos des hostilités à proximité d'un ancien temple, qui ont fait au moins sept morts et forcé des milliers d'habitants à fuir leur maison.

Le Cambodge a envoyé deux lettres au Conseil de sécurité sur le conflit au cours du week-end, l'une d'entre elles demandant "une réunion urgente" du Conseil, a souligné un diplomate qui a demandé l'anonymat.

La Thaïlande et le Cambodge ont de nouveau échangé des tirs lundi, alors que le chef de l'ONU Ban Ki-moon les appelait à la retenue après plusieurs jours de combats sporadiques.

Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, a affirmé que les combats avaient repris lundi matin pour la quatrième journée consécutive.

Depuis vendredi, cinq Cambodgiens ont été tués et 45 blessés, a indiqué lundi le ministre des Affaires étrangères Hor Namhong, refusant de préciser s'il s'agissait de soldats ou de civils. La Thaïlande a elle annoncé deux morts, un soldat et un villageois.

Maroc : appel d'islamistes au changement

Par Europe1.fr avec Reuters

Le mouvement islamiste interdit Justice et Charité du cheikh Abdessalam Yassine estime l'heure du changement venue au Maroc, dont l'"autocratie" sera selon lui balayée faute de réformes politiques radicales. Tenu pour la plus importante force d'opposition du royaume, avec quelque 200.000 militants, en majorité des étudiants, le mouvement, bien implanté dans les quartiers pauvres des villes, avoue s'inspirer des révoltes populaires de Tunisie et d'Egypte.

"La solution est soit dans une réforme démocratique urgente qui met fin à l'autocratie, répondant aux revendications et aux besoins du peuple, soit dans une initiative pacifique du peuple qui balaiera l'autocratie", ajoute Justice et Charité. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à un mot d'ordre diffusé sur internet en vue de manifester le 20 février pour le rétablissement "de la dignité du peuple marocain", la dissolution du parlement et une réforme constitutionnelle.

Un journaliste du Guardian expulsé de Russie

Par Europe1.fr avec AFP

Le correspondant du Guardian à Moscou, Luke Harding, a été expulsé par les autorités russes, a annoncé lundi dans un communiqué le quotidien britannique. Le grand reporter avait passé deux mois au siège londonien du Guardian, travaillant notamment sur les révélations du site Wikileaks publiées par son journal, puis était rentré à Moscou le week-end dernier. Il s'est vu refusé l'entrée sur le territoire par les autorités russes et a été transféré dans un avion se rendant au Royaume Uni. Selon le rédacteur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, "il s'agit clairement d'une nouvelle atteinte préoccupante à la liberté de la presse, et il est inquiétant que le gouvernement russe expulse les reporters dont il n'approuve pas le travail". Le quotidien dit "tenter d'obtenir des détails", et s'être mis en relation avec le Foreign office.

Côte d'Ivoire : des heurts à Abidjan

De violents affrontements ont eu lieu lundi après-midi à Abidjan entre manifestants et forces de l'ordre fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, rapporte l'agence France-Presse. Les heurts se sont produits dans un quartier favorable à Alassane Ouattara, le président élu de Côte d'Ivoire, reconnu par la communauté internationale. Des habitants d'Abobo seraient étaient sortis dans la rue pour protester contre les "exactions" commises selon eux par les Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à Laurent Gbagbo, durant les semaines de couvre-feu institué mi-janvier dans ce quartier. Les manifestants ont ensuite saccagé deux commissariats du quartier populaire. Depuis le second tour de l'élection présidentielle, au mois de novembre, le pays n'est toujours pas sorti de l'impasse politique.

Terrorisme: Les USA entreprennent de retirer le Soudan de leur liste noire

Le département américain d'Etat a annoncé lundi qu'il engageait le processus visant à retirer le Soudan de la liste des Etats accusés par Washington de soutenir le terrorisme. Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, justifie cette décision par «le succès du référendum sur le Sud-Soudan».

«Nous félicitons les dirigeants du Nord et du Sud pour avoir permis un vote pacifique et ordonnée, et à présent que le peuple du Sud-Soudan a pris cette décision irrésistable, nous louons le gouvernement soudanais pour avoir accepté cette issue», écrit Hillary Clinton. Plus tôt dans la journée, le président soudanais Omar el Bachir a officiellement reconnu le résultat du référendum d'autodétermination par lequel le Sud-Soudan a opté pour l'indépendance.

Le département d'Etat précise que le Soudan ne sera définitivement retiré de cette liste noire que s'il respecte l'ensemble des critères fixés par la loi américaine. La présence d'un pays sur la liste noire américaine interdit notamment à l'industrie américaine de l'armement de commercer avec lui et limite l'aide américaine.

Reuters

Afghanistan : Al-Qaïda sera vaincu

Le président américain Barack Obama a réaffirmé qu'Al-Qaïda serait vaincu et que les talibans ne reprendraient pas le pouvoir en Afghanistan, dans une interview dont des extraits ont été diffusés lundi. L'OTAN a annoncé lundi que le début de transfert de la sécurité à l'armée afghane aurait lieu d'ici fin juin. Par Europe1.fr avec AFP

Serie A - Coucou, voilà l'Inter !

L'Inter Milan est définitivement de retour dans la course au titre après sa folle victoire sur l'AS Roma (5-3) dimanche, lors de la 24e journée. Les Nerazzurri sont troisièmes et reviennent à cinq points du leader, Milan, tenu en échec à Gênes (1-1). Bonne opération de Naples contre Cesena (2-0).

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Historiquement, les Inter-Roma sont toujours des affiches passionnées et passionnantes. Celle-ci n'a pas dérogé à la règle. Au contraire, elle est venue garnir la légende de ces confrontations débridées. Entre une Roma qui n'a plus rien à perdre dans la course au Scudetto et une Inter transfigurée depuis la prise de fonction de Leonardo, l'attaque était à l'honneur ce dimanche soir sur la pelouse de Guiseppe Meazza. Et tant pis pour les nostalgique de l'Inter façon Mourinho... C'est un ex-disciple de l'entraîneur portugais, Wesley Sneijder, qui allume la première mèche du feu d'artifice en ouvrant la marque d'une frappe somptueuse du gauche dès la 3e minute. La suite est une riposte fulgurante de la Roma qui égalise dix minutes plus tard par Simplicio et qui refroidit des Milanais brûlants depuis le début du match.

Cambiasso tire le rideau

Privée de Mexès, suspendu, et de Totti, fiévreux, la Louve montre les crocs mais se fait mordre par le réalisme des Milanais. Samuel Eto'o, auteur d'un doublé qui porte son total à 15 buts en championnat, permet aux siens de prendre leurs distances, d'autant plus que la Roma évolue à dix depuis l'expulsion de Burdisso. Thiago Motta inscrit même un quatrième but de la tête qui donne à la mainmise intériste des allures de punition. Mais les partenaires de Menez ont de l'orgueil et, profitant des largesses d'une défense nerazzurri où l'absence de Lucio se fait cruellement sentir, ils reviennent dans le match grâce à Vucinic (4-2, 75e) et Loria (4-3, 81e). Mais ce sont finalement les hommes de Leonardo qui ont le dernier mot grâce à une ultime réalisation de Cambiasso (5-3, 90e). Revenue à cinq points du voisin milanais, avec un match de plus à jouer, l'Inter est définitivement de retour dans la course au titre. Et avec le panache !

Naples suit le rythme

Cette fois-ci, Naples n'a pas laissé passer sa chance. Battus par le Chievo (2-0) mercredi, les Napolitains avaient manqué l'occasion de profiter du nul concédé par le Milan AC face à la Lazio. En dominant Cesena ce dimanche (2-0), ils sont revenus à trois points d'un leader milanais qui continue de tourner au ralenti après avoir été tenu en échec à Gênes (1-1). La bonne opération est totale pour le Napoli qui consolide au passage sa deuxième place. Incapable de prendre le dessus sur le Chievo (1-1), la Lazio Rome, troisième, est désormais reléguée à quatre longueurs des hommes de Walter Mazzarri.

L'Inter Milan est définitivement de retour dans la course au titre après sa folle victoire sur l'AS Roma (5-3) dimanche. - 2 Opposés au 19e de Serie A, les Napolitains ont pris le match par le bon bout en ouvrant la marque dans le premier quart d'heure, grâce à l'inévitable Edinson Cavani. Une réalisation qui permet à l'attaquant uruguayen de conserver la tête du classement des buteurs de la Serie A avec 18 réalisations. Soit une unité de plus qu'Antonio Di Natale, lui aussi en réussite lors de la victoire de l'Udinese sur une Sampdoria en chute libre depuis les départs de Giampaolo Pazzini et Antonio Cassano (2-0). L'Argentin Jose Sosa a mis Naples définitivement à l'abri d'un retour de Cesena dans le temps additionnel pour sceller le précieux succès de sa formation.

Dans le même temps, Milan continuait en effet de balbutier son football. Les hommes de Massimiliano Allegri ne sont pas parvenus à se défaire du Genoa à Luigi-Ferraris malgré l'ouverture du score de Pato (29e) sur une passe géniale de Zlatan Ibrahimovic. Cela n'a pas empêché les Milanais de souffrir et de concéder l'égalisation d'Antonio Floro Flores dans le temps additionnel de la première période. Avec trois nuls lors de leurs cinq dernières sorties, les Rossoneri s'exposent au retour de leurs poursuivants.

Vincent BREGEVIN et Julien LAMOTTE / Eurosport

Attali rêve d'une France sans tabac

Par Europe1.fr avec agences
Le tabac entraîne chaque année la mort de 5 millions de personnes

Le tabac entraîne chaque année la mort de 5 millions de personnes © REUTERS

L'économiste juge que les effets du tabac sont bien plus dévastateurs que ceux du Mediator.

C'est une prise de position radicale. Jacques Attali préconise lundi sur son blog d'"interdire la production, la distribution et la consommation de tabac", un produit qui fait chaque année 5 millions de morts dans le monde.

L'économiste et écrivain juge "ahurissant" que le tabac ne soit pas traité avec "la même sévérité" que le Mediator, mis en cause dans la mort de 500 à 2.000 personnes durant les 33 années de sa commercialisation. 1,3 milliard de personnes consomme du tabac dans le monde et ses victimes sont plus nombreuses "que le sida et le paludisme réunis", pointe-t-il, même s'il reconnait que le tabac rapporte beaucoup d'argent aux Etats, soit 10 milliards d'euros de taxe et 3 milliards de TVA, pour 2009 en France.

Les candidats pour 2012 interpellés

Jacques Attali interpelle ainsi les candidats à l'élection présidentielle pour engager le débat. Si cette interdiction risque d'avoir des effets négatifs dans un premier temps, se traduisant par des pertes de recettes et d'emploi, le bilan serait ensuite positif avec un gain évident "en qualité et en espérance de vie", plaide-t-il.

Du côté des producteurs de tabac, la réponse n'a pas tardé. "Si Jacques Attali veut supprimer les produits qu'il considère avoir un impact négatif sur la société, il peut élargir sa liste", a réagi Yves Trévilly, porte-parole de British American Tobacco France, citant "les voitures et les avions qui polluent et tuent chaque jour, tout ce qui a trait à la malbouffe dont le coût pour la société est quatre fois supérieur à celui du tabac, l'alcool qui gangrène nos sociétés dès le plus jeune âge, ou pourquoi pas encore le soleil qui provoque chaque jour des cancers de la peau".

A Dakar, Lula plus altermondialiste que jamais au côté de Wade le libéral

DAKAR — L'ex-président brésilien Lula, vedette du Forum social mondial (FSM) lundi à Dakar, a assuré que les "dogmes" libéraux longtemps imposés aux pays les plus pauvres avaient fait "faillite", mais son hôte, Abdoulaye Wade, s'est réaffirmé "partisan de l'économie de marché".

Luiz Inacio Lula da Silva, fidèle aux réunions altermondialistes depuis le premier FSM au Brésil en 2001, a prononcé un long discours offensif et résolument optimiste, assurant que "l'ordre économique mondial ne serait plus façonné par quelques économies dominantes".

"En Amérique du Sud, mais surtout dans les rues de Tunis et du Caire et de tant d'autres villes africaines, renaît l'espoir d'un monde nouveau. Des millions de personnes sont en mouvement contre la pauvreté à laquelle elles sont soumises, contre la domination des tyrans, contre la soumission de leur pays à la politique des grandes puissances", a-t-il assuré.

Rappelant que le Brésil abritait "la deuxième plus grande communauté noire du monde après le Nigeria", il a appelé l'Afrique à "prendre conscience de sa force" et de "l'avenir extraordinaire" qui l'attendait, avec "ses 800 millions d'habitants, son territoire "immense et riche", qui pourrait lui permettre de bâtir prioritairement son "indépendance en matière de production d'aliments".

Trop longtemps, les pays riches nous ont considéré "comme des périphéries problématiques et dangereuses", a-t-il dit, mais "ceux qui, avec arrogance, donnaient des leçons sur la façon dont nous devions gérer notre économie n'ont pas été capables d'éviter la crise", "née au centre du capitalisme mondial".

Il a assuré que, malgré tout, la politique mise en oeuvre au Brésil avait "fait sortir 28 millions de personnes de la pauvreté".

Lula, en chemisette blanche, s'exprimait au côté du président sénégalais Abdoulaye Wade, en costume-cravate. Prenant à son tour la parole, Wade s'est clairement présenté comme "un libéral", fidèle aux thèses de son "maître", l'économiste britannique John Maynard Keynes (1883-1946).

Agé de 83 ans et candidat pour un troisième mandat en 2012, Wade a déclaré, d'une voix d'abord faible puis très énergique qu'il n'était "pas d'accord" avec les altermondialistes, même s'il partageait avec eux "l'idée de changer le monde qui, à n'en pas douter, va mal".

"Je suis un partisan de l'économie de marché et non de l'économie d'Etat qui a fait faillite partout ou presque dans le monde", a-t-il soutenu.

Rappelant qu'il "réclamait depuis longtemps un siège pour l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies", Il a lancé aux militants présents: "si vous qui êtes là, vous aviez soutenu cette idée, l'Afrique serait déjà au Conseil de sécurité!"

Puis, il a provoqué une petite bronca lorsqu'il a glissé: "depuis 2000, je suis votre mouvement et je me pose toujours la question, excusez ma franchise: est-ce que vous avez réussi à changer quelque chose" au niveau mondial?

Face à un Lula amusé, il a ajouté: "M. Lula a complètement changé le Brésil, tout le monde le sait (...) Mais sur le plan international, je suis désolé...".

Dans la matinée, Lula avait conversé à Dakar avec la socialiste française Martine Aubry, sur la nécessité d'un "nouveau modèle de développement".

Par ailleurs, au cours des nombreux débats du Forum, des ONG ont mis l'accent, lundi, sur "l?accaparement des terres" pratiqué en Afrique "par des groupes étrangers et des Africains nantis".

Au nom d'Oxfam, le Sénégalais Lamine Ndiaye a évoqué "les cas précis d'une compagnie libyenne ayant acquis 200.000 hectares au Mali" et d'autres exemples en Tanzanie, au Ghana, au Mozambique, en Ethiopie mais aussi au Sénégal.

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Incendie à la Cité de la samba à Rio : "je défilerai pieds nus s'il le faut !"

RIO DE JANEIRO (AFP)

AFP

Les pompiers tentent d'éteindre l'incendie qui ravage une école de samba, le 7 février 2011 à Rio

"Je défilerai pieds nus s'il le faut !", jure en larmes Cris Viana, la reine de l'école de samba de Grande Rio devant l'atelier calciné où ont brûlé les chars allégoriques et les costumes de son école à un mois du carnaval.

Cette belle métisse dont le rôle est de danser en mini-bikini à plumes et paillettes et talons hauts devant les 400 percussionnistes qui rythment le défilé, sanglote dans les bras de l'un des directeurs de l'école.

"J'adore mon école. Mon rôle est d'être ici pour apporter ma solidarité", ajoute Cris.

Grande Rio a été l'école la plus touchée par l'incendie qui a ravagé lundi une partie de la Cité de la samba, dans la zone portuaire de Rio près du centre-ville. Elle a perdu 90% de son travail évalué à sept millions de reais (3,2 millions d'euros). Le toit et des pans entiers des murs se sont écroulés.

Elle fait partie des douze plus grandes écoles de samba qui devaient défiler les 6 et 7 mars, apogée du carnaval. Ce spectacle attire plusieurs centaines de milliers de personnes tous les ans.

Plus à l'écart, Elisangela, 36 ans, une petite serviette à la main, essuie régulièrement ses larmes. Les pompiers ne l'ont pas laissée entrer et elle les regarde, désolée, lutter contre la fumée âcre qui pique le nez et sort encore des fenêtres du quatrième et dernier étage de l'un des ateliers.

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Des membres de l'école de samba de Grande Rio devant leur atelier calciné et des éléments de chars du carnaval sauvés des flammes, le 7 février 2011 à Rio

"Tous nos costumes ont brûlé. Quand j'ai entendu la nouvelle à la radio, j'ai accouru", dit-elle, traumatisée comme des milliers de danseurs de sa communauté qui avaient encore répété dimanche soir.

A l'instar de toutes les écoles nées dans les quartiers pauvres, Grande Rio a été fondée, à Duque de Caxias, dans la banlieue nord de Rio. Elles font partie de la culture populaire de Rio comme les clubs de football.

Les ateliers de deux autres écoles, Portela et Uniao da Ilha, ont également brûlé, mais, presque "miraculeusement", selon des responsables, les chars allégoriques ont pu être sauvés, le feu s'étant concentré dans les deux derniers étages où sont fabriqués les sculptures et les costumes.

Certains chars sortis dans la cour à la hâte sont inachevés et laissent voir d'énormes dinosaures en plâtre, d'autres sont recouverts de dorures et de petites glaces qui brillent sous le soleil.

"Quand j'ai vu les images à la TV, j'ai eu la même sensation que pour le 11 septembre. Je n'ai pas cru ce que je voyais", a déclaré à l'AFP Paulinho "Barbicha" (barbichette), 61 ans, directeur des chars allégoriques d'Uniao da Ilha.

Chemisette blanche et panama assorti dans la pure tradition de la samba, il explique que "seul l'un des sept chars de l'école a été endommagé" et que la moitié des costumes ont brûlé.

Le "carnavalesco" (metteur en scène de l'école) Alex de Souza dit ne pas être "en état de parler".

"Je dois continuer à évaluer les dégâts", s'excuse-t-il au bord des larmes.

A Portela, les membres de l'école sont également venus aux nouvelles.

"C'est une sensation de douleur, de désespoir, de déception. C'est le travail d'un an qui s'écroule. Je suis là pour aider à récupérer ce que l'on peut récupérer", déclare Denise Garcia, l'une des directrices de Portela qui arbore fièrement le tee-shirt aux couleurs de son école.

Jumelles suisses disparues: la police redouble d'efforts

GENEVE (AFP)

AFP/Archives

Montage transmis le 5 février 2011 par la police de Vaud de deux photos des jumelles suisses disparues

Les policiers de France, de Suisse et d'Italie redoublaient d'efforts lundi pour retrouver les deux jumelles suisses de six ans portées disparues depuis plus d'une semaine, un hélicoptère ayant même été engagé pour effectuer des recherches sur le lac Léman.

"Contrairement aux informations diffusées le dimanche 6 février, la police n'a reçu, pour l'instant, aucun témoignage de la présence des jumelles en Suisse, en France ou en Italie depuis le dimanche 30 janvier à 13h, où elles se trouvaient à St-Sulpice (canton de Vaud, ouest de la Suisse) à proximité du domicile de leur père", a indiqué la police suisse dans un communiqué.

Cette vaste opération internationale mène les enquêteurs du sud-ouest de la Suisse aux Pouilles, en Italie, en passant par Marseille et la Corse. Elle a été baptisée "Opération GEMELLE" (jumelles en italien).

Malgré ces efforts, Alessia et Livia restent introuvables. Lundi, les autorités judiciaires de Marseille ont même annulé une conférence de presse faute de nouveaux éléments.

Les deux fillettes blondes auraient été enlevées le 30 janvier par leur père, un Suisse né au Canada, à leur domicile à St-Sulpice. Le père s'est suicidé le 3 février au soir en se jetant sous un train à la gare de Cerignola (sud de l'Italie). Il aurait pris la voiture de son épouse qu'il a volée, selon sa femme.

AFP

Recherches pour retrouver Alessia et Livia, portées disparues, le 6 février 2011 à Cerignola, en Italie

Tandis que les pistes françaises et italiennes ne semblaient guère avancer, une quarantaine de policiers helvétiques, accompagnés de chiens, ont mené des opérations de recherches à trois reprises aux domiciles des parents.

Une enquête de voisinage a été réalisée auprès de 80 ménages dans 60 habitations différentes.

En outre, "quatre bateaux stationnés dans les ports de Morges et Vidy, propriétés de l'employeur du père et susceptibles d'être utilisés par ce dernier, ont été minutieusement fouillés, de même que les ports de la région", a précisé la police.

L'enquête ayant établi que le père est passé par Annecy (Alpes françaises) pour se rendre à Marseille où il se trouvait 1er février, toutes les stations service entre St-Sulpice et Genève ont été contactées.

Par ailleurs, tous les postes de douane de la région de Genève ont également fait l'objet de contrôles.

Le père, après avoir acheté à Marseille des billets pour la Corse pour lui et ses deux fillettes, les a validés au guichet d'enregistrement du port de la ville. Le même jour, il a effectué des retraits d'argent à Marseille.

Seule "une petite centaine d'euros a été retrouvée sur lui", souligne M. Sauterel.

Les enquêteurs n'ont également pas pu établir si le père et ses filles avaient embarqué à bord du ferry à destination de Propriano. La police judiciaire d'Ajaccio a repris lundi l'examen des enregistrements vidéo de la sortie du cargo mixte Scandola de la Compagnie méridionale de navigation (CMN).

En Suisse, les enquêteurs ont aussi mené des investigations au niveau scolaire, auprès de la famille du père dans la région de Bâle, dans l'environnement professionnel de ce dernier, ainsi que des contrôles téléphoniques et bancaires.

La garde des fillettes était assurée en alternance par le père et la mère.

La mère s'était présenté le 30 dans la soirée auprès de la police suisse. La disparition des deux filles avaient alors été transmise auprès des polices européennes.

Elle s'était par ailleurs présentée le 4 février à la police française à Marseille (sud de la France). C'est de là que le père lui avait envoyé une carte postale timbrée le 1er février dans laquelle il se disait désespéré et affirmait ne pas pouvoir vivre sans elle. "Il lui a également envoyé une lettre timbrée mercredi (le 2 février) depuis Toulon le mercredi", précise M. Sauterel.

Assange se bat contre son extradition devant la justice britannique

LONDRES (AFP)

AFP

Julian Assange arrive au tribunal de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, le 7 février 2011

Les avocats de Julian Assange ont contesté pied à pied lundi devant la justice britannique la légalité de la demande d'extradition formulée par la Suède, niant la validité des accusations de viol portées contre lui et mettant en avant le risque d'un "déni de justice".

"On a collé sur cette affaire l'étiquette +viol+ et j'espère que tout le monde verra à l'issue de cette audition qu'il n'y a rien derrière", a lancé le fondateur de WikiLeaks, à l'issue d'une première journée d'audience devant le tribunal de de Belmarsh, à Londres.

Assange a toujours farouchement nié les accusations de violence sexuelle portées contre lui par deux jeunes Suédoises. Et ses supporteurs estiment qu'il est victime d'un complot lié à la divulgation par WikiLeaks de dizaines de milliers de documents officiels qui ont embarrassé nombre de gouvernements.

La parole étant lundi à la défense, les avocats d'Assange ont ouvert un premier front en mettant en question la qualification de viol.

AFP

Julian Assange accompagné de son avocate Jennifer Robinson, à son arrivée le 7 février 2011 au palais de justice de Belmarsh, dans l'est de Londres

A la veille de l'audition, un rapport de police a fuité sur internet: une de ses accusatrices y raconte par le menu comment il lui a imposé un rapport sexuel non protégé pendant son sommeil.

"Ce qui est considéré comme viol en Suède ne l'est pas dans les autres pays", a fait valoir Me Geoffrey Robertson qui a aussi relevé qu'un procès pour ce motif se déroulait traditionnellement à huis clos dans ce pays, ce qui constituerait "un flagrant déni de justice" pour Assange.

Les avocats du fondateur de WikiLeaks plaident aussi que le mandat d'arrêt n'est pas recevable dans la mesure où leur client n'a pas été inculpé. Ils assurent que la procureure en charge de l'affaire n'était pas habilitée à l'émettre.

Autre argument: le "risque réel" qu'une fois extradé en Suède, l'Australien, âgé de 39 ans, soit envoyé aux Etats-Unis pour être "interné sur la base de Guantanamo" voire "condamné à mort", en violation de la convention européenne des droits de l'Homme.

L'affaire WikiLeaks

La justice américaine a ouvert une enquête contre Assange, mais elle ne l'a pas inculpé et n'a pas demandé son extradition.

La défense a appelé à la rescousse une juge suédoise à la retraite, aujourd'hui professeur de droit à l'université de Stockholm, qui a affirmé que la procureure en charge de l'enquête avait "plutôt un parti-pris contre les hommes" dans les affaires d'agressions sexuelles. "Honnêtement, je ne comprends pas son attitude" dans le cas Assange, a lancé Brita Sundberg-Weitman à la barre. "Cela ressemble à de la malveillance".

Dès le début de sa comparution, la cinquième depuis l'arrestation d'Assange à Londres début décembre, mais sans conteste la plus importante, la défense avait occupé le terrain, en mettant en ligne l'ensemble de son argumentation. Un geste exceptionnel destiné à "remettre fondamentalement en cause le bien fondé du mandat d'arrêt européen".

AFP

Des supporteurs de Julian Assange manifestent à l'extérieur du tribunal de Belmarsh, dans l'est de Londres, le 7 février 2011

L'audience, suivie pendant six heures lundi par une centaine de journalistes autorisés à couvrir les débats via twitter, doit s'achever mardi après-midi. Mais l'Australien, qui vit depuis la mi-décembre en résidence surveillée dans la campagne anglaise, ne devrait pas connaître immédiatement le sort qui lui est réservé car en pareil cas, la décision du juge est d'ordinaire mise en délibéré.

Si feu vert est donné à l'extradition, Assange dispose encore de nombreux recours, si bien que la procédure pourrait in fine prendre plusieurs mois.

Haïti: un passeport diplomatique émis pour l'ancien président Aristide

PORT-AU-PRINCE (AFP)

AFP/archives

L'ancien président haïtien Jean Bertrand Aristide, le 22 février 2006 à Pretoria, en Afrique du sud

Le gouvernement haïtien a émis lundi un passeport diplomatique pour l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, offrant à ce dernier la possibilité de rentrer dans le pays dont il a été chassé par une insurrection armée en 2004, a indiqué à l'AFP un responsable haïtien.

"Le passeport a été émis lundi. Toutes les formalités ont été accomplies", a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

Le passeport doit être remis à un des avocats de M. Aristide, Me Ira Kurzban. Ce dernier, basé à Miami, est arrivé ces derniers jours en Haïti à cet effet, selon la même source.

Si ce retour se confirme, M. Aristide, toujours très populaire dans les milieux défavorisés, serait le deuxième ex-président à regagner Haïti après Jean-Claude Duvalier. L'ancien dictateur "Baby Doc" a regagné Port-au-Prince le 16 janvier après 25 ans d'exil en France.

Laetitia: la révolte des magistrats gagne tous les tribunaux

Une avocate sort d'une salle après la suspension d'une audience au palais de justice de Nantes où magistrats, greffiers et fonctionnaires expriment leur colère contre les déclarations de Nicolas Sarkozy, le 07 février 2011

PARIS (AFP) - Le mouvement de contestation des magistrats contre les déclarations de Nicolas Sarkozy mettant en cause la justice dans l'affaire Laetitia s'est étendu lundi à des dizaines de tribunaux où des reports d'audience ont été votés, une réaction qualifiée "d'excessive" par François Fillon.

En fin de journée, une cinquantaine de

tribunaux

avaient décidé de suivre le mot d'ordre de suspension des audiences non urgentes lancé par les syndicats de magistrats, selon un décompte effectué par l'AFP.

Des juridictions, comme Rennes, Bayonne ou Besançon avaient décidé dès vendredi d'entrer dans le mouvement. La plupart, tels Lyon, Bordeaux ou Metz, ont décidé lundi, lors d'assemblées générales de magistrats, de rejoindre la contestation.

Plus de cent AG au total étaient programmées d'ici la fin de la semaine, signe d'une "mobilisation sans précédent", selon Virginie Valton, vice-présidente de l'Union syndicale des magistrats (USM). Même la Cour de cassation a prévu de s'exprimer.

Nicolas Sarkozy lors d'une table-ronde sur laprévention de la délinquance, à Orléans le 3 février 2011

Et dans certains palais de justice qui n'ont pas encore voté, comme au tribunal pour enfants de Bobigny, le premier de France, à Strasbourg ou Clermont-Ferrand, l'activité tourne déjà au ralenti.

La journée de jeudi devrait être le point d'orgue de la mobilisation avec une manifestation nationale prévue à Nantes et des rassemblements dans les régions.

Aux prises avec cette fronde inédite, François Fillon est intervenu pour la première fois, à l'issue d'une rencontre avec le ministre de la Justice, Michel Mercier, et celui de l'Intérieur, Brice Hortefeux. Il a qualifié ce mouvement de "réaction excessive" et appelé les magistrats "à la responsabilité".

Le juge antiterroriste Marc Trévidic, le 31 janvier 2011 à Paris

Il a affirmé craindre que cette révolte "ne puisse pas être comprise des Français.

Pour le Syndicat de la magistrature (SM), c'est le premier ministre qui "n'a pas pris conscience de l'ampleur du malaise", selon son secrétaire général adjoint Benoist Hurel. L'USM a dit être "écoeurée" par ces nouvelles déclarations.

Le 3 février à Orléans, le président de la République avait affirmé que des "dysfonctionnements graves" des services de police et de justice avaient permis la remise en liberté sans suivi de Tony Meilhon, principal suspect du meurtre de Laetitia Perrais à Pornic (Loire-Atlantique), promettant des sanctions.

Les magistrats nantais avaient réagi en interrompant les audiences et l'USM avait appelé à une extension du mouvement partout en France. Le SM a appelé à faire grève jeudi et vendredi.

"Cela fait des années qu'on dit qu'on n'a pas les moyens de fonctionner normalement, cela ne date pas de Nicolas Sarkozy", a estimé lundi le juge antiterroriste Marc Trévidic, qui préside l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI). Mais la différence, c'est que maintenant, "en plus, c'est de notre faute", s'est-il indigné.

Les syndicats de

magistrats ont reçu le soutien du Conseil national des barreaux, qui représente la profession d'avocat, et de nombreuses personnalités de l'opposition. A l'opposé, la majorité fait bloc derrière le président, estimant que les magistrats doivent "rendre des comptes".

Les policiers, également critiqués, sont divisés. Le syndicat SNOP (majoritaire chez les officiers) a dit qu'il serait présent à la manifestation de jeudi et Unité SGP-FO (1er des gardiens de la paix) a dénoncé les propos du président. Mais Synergie (2e syndicat d'officiers) et Alliance (2e syndicat de gardiens) ont refusé de se joindre à la fronde.

Majorité écrasante pour l'indépendance du Sud-Soudan, en liesse

KHARTOUM (AFP)

AFP/Archives

Un Sud-Soudanais agite le drapeau régional à Kauda, le 15 janvier 2011

Les Sud-Soudanais ont voté à 98,83% en faveur de la sécession, selon les résultats définitifs du référendum rendus publics lundi, ouvrant ainsi la voie à la naissance en juillet d'un nouvel Etat en Afrique, une victoire fêtée dans la capitale sudiste Juba.

Les résultats, affichés sur des écrans lors d'une cérémonie à Khartoum, montrent que sur les 3.837.406 votes valides, seulement 44.888, soit 1,17%, étaient en faveur du maintien de l'unité avec le Nord.

"Le référendum a été (...) transparent et nous n'avons pas d'objections à ces résultats", a déclaré le président de la commission référendaire, Mohamed Ibrahim Khalil.

Cette annonce était une simple formalité puisque les résultats préliminaires complets publiés le 30 janvier avaient déjà indiqué que 98,83% des Sud-Soudanais avaient voté pour l'indépendance.

Le référendum, qui s'est tenu du 9 au 15 janvier et dont la communauté internationale a salué la crédibilité, était un élément clé de l'accord de paix qui avait mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile meurtrière entre le Nord, principalement musulman et arabe, et le Sud, principalement chrétien et noir.

A Juba, des centaines de Sud-Soudanais, rassemblés près du mausolée de John Garang, leader historique de la rébellion sudiste décédé en 2005, ont accueilli dans la joie l'annonce des résultats, retransmise via un écran.

AFP

Des Sud-Soudanais sous un panneau célébrant l'indépendance, le 7 février 2011 à Juba

"Nous sommes libres!", a crié un étudiant, Simon Puoch, au milieu de Sud-Soudanais agitant des drapeaux, chantant et dansant.

"Ils disaient qu'on n'y arriverait pas, que la violence éclaterait au Sud-Soudan. Mais nous dansons pour fêter" cette victoire "pacifique", a-t-il souligné.

"Je vais faire la fête toute la nuit", a déclaré de son côté Akeen Santo, une autre étudiant qui s'est dit "très heureux".

Dans la matinée, le président soudanais Omar el-Béchir avait dit "accept(er)" les résultats "bien connus" du référendum et "respect(er) le choix des Sud-Soudanais".

"Nous nous engageons à maintenir les liens entre le Nord et le Sud" et "à maintenir de bonnes relations fondées sur la coopération", a-t-il affirmé.

De son côté, le président de la région semi-autonome du Sud-Soudan, Salva Kiir, a souligné que l'indépendance du Sud n'était "pas la fin de la route, parce que nous ne pouvons pas être ennemis".

"Nous devons construire des relations fortes", a-t-il ajouté.

AFP/Archives

Des observateurs et des responsables d'un bureau de vote de Haj Yussef, le 14 janvier 2011

Il a promis de permettre la libre circulation des biens et personnes entre les deux pays, de coopérer sur la sécurité, de contribuer à faire annuler la dette étrangère du Soudan et à faire lever les sanctions économiques prises par les Etats-Unis contre Khartoum.

Selon les termes de l'accord, la séparation effective est attendue le 9 juillet. Les responsables nordistes et sudistes ont désormais moins de six mois pour se mettre d'accord sur des dossiers sensibles, dont la délimitation des frontières, le partage des revenus du pétrole ou le statut de la région contestée d'Abyei.

Sur le pétrole, 80% des réserves pétrolières du pays sont dans le Sud mais la région doit utiliser l'oléoduc traversant le Nord pour l'exportation.

Les deux parties doivent aussi s'accorder sur le statut des centaines de milliers de Sudistes vivant au Nord et des Nordistes installés au Sud.

Dimanche, M. Béchir avait assuré que les Sud-Soudanais installés au Nord "seront protégés" et que "leurs biens ne seront pas confisqués ou leur vie menacée".

A ces sujets sensibles s'ajoutent la démarcation de la frontière Nord-Sud, dont 20% demeure contestée, et la question d'Abyei, enclave revendiquée par la tribu sudiste Dinka Ngok et par celle, nordiste, des Misseriya.

Un référendum sur le rattachement d'Abyei au Nord ou au Sud était prévu le 9 janvier, mais il a été repoussé sine die. Des combats y ont fait jusqu'à 60 morts depuis janvie

Egypte: Moubarak augmente le salaire des fonctionnaires pour calmer le jeu

LE CAIRE (AFP)

AFP

Manifestants anti-Moubarak sur la place Tahrir, au Caire, le 7 février 2011

Le président égyptien Hosni Moubarak a tenté de gagner du temps lundi face aux manifestants qui réclament depuis deux semaines son départ immédiat, en promettant une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires et des retraites.

Ces augmentations, décidées sur fond du mouvement de contestation sans précédent qui secoue l'Egypte depuis le 25 janvier, entreront en vigueur à partir du 1er avril.

"Les augmentations des retraites coûtent au Trésor 6,5 milliards de livres égyptiennes (un peu plus d'un milliard de dollars)", a précisé le ministre des Finances Samir Radwane, selon des propos rapportés par l'agence Mena.

Le gouvernement a approuvé également la création d'un fonds à hauteur de cinq milliards de livres (840 millions de dollars) pour compenser les propriétaires de commerces, d'usines et de voitures victimes de vol, de pillage et de vandalisme au cours des manifestations réclamant la chute du président Hosni Moubarak.

"Le gouvernement se préoccupe du citoyen égyptien et veut améliorer son niveau de vie", a déclaré le Premier ministre Ahmad Chafic, à l'issue d'une première réunion de l'ensemble du Conseil des ministres depuis le remaniement d'il y a dix jours pour faire face à la crise.

AFP

Des manifestants anti-Moubarak campent devant un char de l'armée sur la place Tahrir, au Caire, le 7 février 2011

Ces annonces interviennent aussi au lendemain d'une nouvelle "séance de dialogue national" entre pouvoir et opposition, auquel les Frères musulmans, première force d'opposition mais bête noire du régime, se sont joints. C'était la première fois en un demi-siècle que le pouvoir et la confrérie discutaient publiquement.

La place Tahrir, devenue un symbole de la contestation au Caire, restait occupée par des milliers de manifestants lundi soir, a constaté un journaliste de l'AFP.

Devenu une figure de la mobilisation, un cadre égyptien du géant américain de l'internet Google, arrêté durant les manifestations, a été relâché lundi et était "en route pour la place Tahrir, a indiqué à l'AFP une source de sécurité.

AFP

Mohamed Mursi, haut responsable des Frères musulman, le 6 février 2011 au Caire

Wael Ghoneim, chef du marketing chez le géant de l'internet au Moyen-Orient et en Afrique selon sa page sur le réseau social pour professionnels LinkedIn, n'avait plus donné de nouvelles depuis le 28 janvier, après une manifestation géante au Caire.

La vie reprenait par ailleurs doucement son cours au Caire, avec la réouverture des magasins et des routes depuis dimanche.

Le couvre-feu a été de nouveau réduit dans la capitale, à Alexandrie (nord) et Suez (est): il sera désormais en vigueur de 20H00 (18H00 GMT) à 06H00 (04H00 GMT), contre 19H00 auparavant.

La Bourse du Caire, fermée depuis le 30 janvier, doit de son côté rouvrir le 13 février.

Plutôt dans la journée, plusieurs dizaines de personnes avaient bloqué l'accès à un important édifice gouvernemental à l'architecture soviétique, le Mougamma, donnant sur la place emblématique.

Des protestataires ont affirmé avoir arrêté un homme voulant mettre le feu au bâtiment afin d'imputer l'acte aux manifestants et discréditer le soulèvement populaire. L'homme a été remis à l'armée.

Le président américain Barack Obama a réitéré dimanche son souhait de voir s'engager "immédiatement" une transition "ordonnée" et "significative" qui mène à l'avènement d'un "gouvernement représentatif" en Egypte, une pression relayée par de nombreuses capitales.

Mais le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a répondu que son pays refusait les "diktats" de l'étranger.

Depuis le 3 février, les manifestations se déroulent le plus souvent dans le calme. Des heurts entre policiers et manifestants durant les premiers jours de la contestation, puis entre militants pro et anti-Moubarak le 2 février, ont fait au moins 300 morts, selon un bilan non confirmé de l'ONU, et des milliers de blessés, selon des sources officielles et médicales.

Lundi matin, dans l'est du pays, des inconnus ont tiré quatre roquettes sur une caserne de police à Rafah, à la frontière de Gaza, faisant un blessé, selon une source sécuritaire, mais on ignorait dans l'immédiat si cette attaque était liée au mouvement de contestation.

De nouvelles manifestations sont prévues mardi contre le pouvoir dans les grandes villes de l'Egypte.

Brigade anti criminalité de Ouaga : Un an et déjà des résultats !

Fonctionnelle depuis un an maintenant, la Brigade anti criminalité (BAC) de Ouaga a fêté le 3 février dernier son premier anniversaire à travers un certain nombre d’activités dont un cross populaire. Au lendemain de cette célébration, responsables de la direction générale et de la direction régionale du centre de la police nationale ainsi que les chefs et éléments de la BAC ont rencontré la presse pour faire le bilan des 12 mois d’existence de l’unité policière de lutte contre la grande délinquance dans la capitale.

Jean Bosco Kienou, directeur général adjoint de la police nationale ; K. Joseph Zabré, directeur régional de la police du Centre ; Gabriel Kambou, coordinateur de la BAC de Ouagadougou. Ce sont là les interlocuteurs des journalistes au cours de la conférence de presse du 4 février dernier relative au premier anniversaire de la Brigade anti criminalité de Ouaga créée en février 2010.

« Les BAC ont pour missions de sécuriser les centres urbains de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso ainsi que les villages qui leur sont rattachés en exécutant des patrouilles diurnes et nocturnes de prévention et de répression de l’insécurité tout en intensifiant les recherche des renseignement en vue de démanteler les réseaux de grands bandits, de trafiquants de drogue et de proxénètes. », a rappelé le DR K. Joseph Zabré, dans sa déclaration liminaire.

A titre illustratif du bilan, l’on peut d’abord retenir qu’en 12 mois d’activités, la BAC Ouaga a effectué 967 patrouilles, parcouru 98 887 kilomètres et a interpellé 4 164 suspects ayant commis pour la plupart des crimes, délits et des contraventions. Parmi les présumés auteurs d’infractions, 84 appartiennent à 31 réseaux criminels qui agressent à l’aide d’armes à feu et d’armes blanches, spoliant ainsi les usagers de leurs objets de valeur. La traque de ces malfaiteurs a donné lieu à une saisie de 22 armes à feu, 166 armes blanches et 126 munitions tous calibres confondus.

Ensuite, l’action de la BAC a permis de retrouver durant les patrouilles et pendant certaines missions commandées des objets déclarés volés. Ce sont entre autres : 56 vélomoteurs ; 89 téléphones portables ; 445 l d’huile de consommation ; 32 portes métalliques ; 14 batteries pour véhicule ; 12 bouteilles de gaz ; 63 sacs de sucres ; 36 bicyclettes ; 16 tuyaux de l’ONEA et de l’ONATEL ; 1 tonnes de ferraille ; 98 barres de fer à béton ; 5 compteurs de la SONABEL ; 515 l de gasoil ; 3 groupes électrogènes et des numéraires d’un montant de plus de 3 millions de francs CFA. Cela, sans compter les nombreux objets abandonnés dont 400 mètres de fibre optique de l’ONATEL et 2 ordinateurs portables.

Enfin, s’agissant des stupéfiants, principaux stimulants pour la commission aisée de leurs forfaits, des drogues dures ont été saisies : 27 doses d’héroïne, 591 doses de cocaïne, 130, 737 kg et 194 boules de chanvre indien. En outre, les verbalisations des auteurs de contraventions ont généré une recette de 10 millions 510 milles francs CFA au profit de l’Etat.

En somme, le bilan de l’an I de la BAC Ouaga est satisfaisant. Mais tout est loin d’être rose. Les matériels roulants sont insuffisants (5 véhicules seulement pour couvrir les 5 arrondissements de la capitale et Ouaga 2000), toute chose qui n’a pas permis d’atteindre de meilleurs résultats. A ce propos, les conférenciers ont lancé un appel pour que la BAC puisse bénéficier du soutien nécessaire pour bien exécuter sa mission. L’appel, selon le DR Zabré, ne s’adresse pas qu’à l’Etat. Toutes les grosses sociétés du pays peuvent également faire quelque chose pour la sécurité publique, qui profite à tous. Autre appel : celui relatif à une plus grande collaboration des populations dans la traque des délinquants, sans lequel il serait difficile de ramener à la grande délinquance à sa portion congrue dans la capitale.

En atteste l’affaire de l’homme à la hache qui fait régulièrement des descentes meurtrières dans le quartier Pissy sans être à ce jour inquiété, faute d’informations sur lui. Mieux, c’est à un changement d’esprit que le DGA Jean Bosco Kiénou invite les Ouagalais. Car, pour lui, la lutte contre l’insécurité pour être efficace requiert l’engagement de tous, surtout que le tout- sécurité n’existe pas. « C’est une affaire de tous », a-t-il indiqué.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

ETALONS CADETS A BOBO : Trente parcelles aux joueurs et encadreurs

Bobo-Dioulasso a accueilli, le mardi 1er février 2011, les Etalons cadets venus présenter le trophée de la Coupe d’Afrique des nations de moins de 17 ans qu’ils ont ramenée de Kigali. Les Bobolais se sont mobilisés comme un seul homme pour réserver un accueil chaleureux aux héros nationaux. Le maire de la commune de Bobo Dioulasso a offert 30 parcelles aux joueurs et à l’encadrement pour manifester sa joie et sa reconnaissance.

Il était 13h 37mn quand les Etalons cadets, accompagnés du ministre des Sports et des loisirs, Jean Pierre Palm, foulaient le sol de Bobo, plus exactement au portique à l’entrée de la ville. En voiture, à moto, à vélo et même à pied, chacun a accompagné, à sa façon, l’équipe pour sillonner la ville. Les autorités ont aussi effectué le déplacement pour accueillir les héros nationaux à l’entrée. De l’entrée de Bobo, l’équipe et les nombreux supporters se sont ébranlés vers le gouvernorat en passant par le pont d’Accar-ville, le boulevard de l’indépendance et la place Tiéfo Amoro.

Le maire de Bobo, Salia Sanou, ancien joueur de son Etat, a félicité les Etalons cadets qui ont su défendre les couleurs nationales avec brio, faisant d’eux aujourd’hui les géants du football de leur catégorie en Afrique. Tout en reconnaissant le courage et la détermination dont ils ont fait preuve, il leur a exprimé l’accompagnement du Conseil municipal de Bobo pour que rayonne le football burkinabè. Par la suite, il a annoncé que la commune de Bobo offrait 30 parcelles aux joueurs ainsi qu’aux encadreurs. "La plus belle femme du monde ne peut donner à son homme que ce qu’elle a", a-t-il dit pour justifier la modestie de son geste. Même encouragement de la part du gouverneur qui les appelle affectueusement "ambassadeurs du football burkinabè à l’étranger".

Les autorités ont encouragé l’équipe, la fédération, l’encadrement technique et ont souhaité que cette victoire soit une ouverture pour propulser le football burkinabè. Dans la soirée du mardi 1er février 2011, le gouverneur a offert un dîner en l’honneur des jeunes. Le lendemain 2 février, l’équipe, accompagnée des autorités, s’est rendue chez le chef de canton bobo mandarè pour lui présenter le trophée. Là-bas, les autorités coutumières ont remis un bélier et une somme de 500 000 CFA aux champions d’Afrique, accompagnés de bénédictions pour la Coupe du monde et pour leur carrière.

La joie de Sidi Sanogo, maire de Dafra

C’est une grande joie et un sentiment de satisfaction qui nous anime aujourd’hui (NDLR : mardi 1er février) en tant qu’autorités communales, d’accueillir ce trophée continental qui est le premier du genre pour notre pays. Nous saluons vraiment l’initiative de la tournée qui nous permet de partager cette tranche de joie. Et c’est pourquoi l’ensemble du Conseil municipal a décidé d’octroyer 30 parcelles aux joueurs et à l’encadrement. Et nous demandons à tous ceux qui peuvent les aider de le faire afin de les encourager pour leur brillant travail.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays

Braquage du casino de Saint-Amand: 4 individus dérobent 100.000 euros

AFP
Des employés du casino du groupe Partouche le 29 décembre 2003 à Saint-Amand-les-Eaux
Des employés du casino du groupe Partouche le 29 décembre 2003 à Saint-Amand-les-Eaux Francois Lo Presti AFP/Archives

Un casino du groupe Partouche a été braqué dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Amand-les-Eaux (Nord) par quatre individus armés qui ont emporté environ 100.000 euros sous les yeux des clients et employés.

Les malfaiteurs, armés et cagoulés, ont fait irruption dans le casino vers 2h30, un peu plus d'une heure avant la fermeture.

Après avoir tiré plusieurs coups de feu en l'air, ils ont fait mettre tout le monde à terre sous la menace de plusieurs armes, avant de faire main basse sur la recette de la nuit -environ 100.000 euros- et de s'enfuir. Personne n'a été blessé au cours du braquage, qui s'est déroulé en moins de deux minutes.

Ni la direction du casino, ni la police n'étaient immédiatement joignables pour donner plus de précisions.

Acquis en 1973, le casino de Saint-Amand-les-Eaux est le tout premier casino du groupe Partouche. Rebaptisé Pasino depuis décembre 2003, il comprend outre le casino, un hôtel, trois restaurants, un piano-bar et plusieurs salons pour l'organisation de réceptions. En novembre, un casino du groupe Barrière avait lui aussi été braqué à Lille par trois individus armés qui avaient dérobé 20.000 euros.