07 février, 2011

Tensions CambodgeThaïlande: le Conseil de sécurité "très inquiet"

NEW YORK (Nations unies) (AFP)

AFP

Le temple de Preah Vihear, le 23 janvier 2010, lieu à l'origine du conflit frontalier entre le Cambodge et la Thaïlande

Le Conseil de sécurité à annoncé lundi qu'il était "très inquiet de l'aggravation de la tension" à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande et indiqué qu'il était prêt à tenir une réunion en fonction des résultats d'une médiation menée par l'Asean.

"Les membres du Conseil ont exprimé leur grande inquiétude face à l'aggravation de la tension à la frontière" entre le Cambodge et la Thaïlande. "Ils ont appelé à un cessez-le-feu et ont exhorté les parties à résoudre la situation pacifiquement", a déclaré Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil à l'ONU qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour février.

"Ils ont exprimé leur soutien à la médiation menée par le président de l'Asean (l'Association des nations du sud-est asiatique), le ministre des Affaires étrangères indonésien", a-t-elle dit.

"Ils ont exprimé leur disposition à tenir une réunion du Conseil de sécurité en fonction de l'évaluation qui sera faite par les efforts de médiation régionaux", a-t-elle ajouté.

"Les membres du Conseil de sécurité continuent de suivre la situation de près", a-t-elle encore indiqué.

Le Cambodge a officiellement demandé au Conseil de sécurité de tenir une "réunion urgente" à propos de son conflit frontalier avec la Thaïlande.

Le Cambodge et la Thaïlande ont écrit au Conseil de sécurité à propos des hostilités à proximité d'un ancien temple, qui ont fait au moins sept morts et forcé des milliers d'habitants à fuir leur maison.

Le Cambodge a envoyé deux lettres au Conseil de sécurité sur le conflit au cours du week-end, l'une d'entre elles demandant "une réunion urgente" du Conseil, a souligné un diplomate qui a demandé l'anonymat.

La Thaïlande et le Cambodge ont de nouveau échangé des tirs lundi, alors que le chef de l'ONU Ban Ki-moon les appelait à la retenue après plusieurs jours de combats sporadiques.

Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, a affirmé que les combats avaient repris lundi matin pour la quatrième journée consécutive.

Depuis vendredi, cinq Cambodgiens ont été tués et 45 blessés, a indiqué lundi le ministre des Affaires étrangères Hor Namhong, refusant de préciser s'il s'agissait de soldats ou de civils. La Thaïlande a elle annoncé deux morts, un soldat et un villageois.

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