Des liens historiques entre Savoie et Burkina Faso

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Philippe Ouédraogo a été accueilli par Philippe Ballot.

Les archevêques de Chambéry et de Ouagadougou entretiennent des relations fortes, grâce à une histoire commune.

Chambéry et le Burkina Faso partagent des liens communs, notamment grâce au jumelage entre la cité des ducs et la troisième ville du pays : Ouahigouya.
Le 15 novembre, c'était Monseigneur Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou, la capitale burkinaibaise, qui est venu passer quelques jours en Savoie. Au programme : rencontre avec l'évêque de la Savoie et archevêque de Chambéry, Monseigneur Philippe Ballot, visite des abbayes de Tamié et d'Hautecombe et rencontres avec les prêtres africains venus étudier en Savoie. « Ils viennent se former, faire des études, certains passeront même leur doctorat » explique Philippe Ballot.
Ce voyage fait partie des échanges menés entre les deux diocèses. Des échanges forts, tirés d'une histoire commune. En effet, le premier archevêque de l'archidiocèse de Ouagadougou fut un Savoyard : Monseigneur Joanny Thevenoud. « Il est très apprécié pour son action. Il a planté le premier manguier au Burkina Faso, a construit des écoles... » relate Monseigneur Philippe Ouédraogo.

« Une autre culture »

Les deux hommes d'Eglise avouent « leur bonheur » de se revoir. « Il vient ici en ami » souligne l'évêque de la Savoie. L'occasion aussi pour son homologue africain de parler de ses origines et développer le rapport qu'ont les Africains à la croyance : « Ici, c'est une autre culture. Votre société est matérielle, il vous faut tout. En Afrique c'est différent, le rapport à Dieu est essentiel. On se contente de très peu, et les Africains sont très heureux comme ça. ce qui les rend fous de joie, c'est le contact humain. Mais ça évolue, à l'image de Ouagadougou qui s'urbanise très vite ».
Monseigneurs Ballot et Ouédraogo ont d'ores et déjà prévus de se revoir rapidement.

Axel Rebecq