05 décembre, 2010

Fonte des neiges : inondations "historiques" à Cherbourg, des évacuations

AFP

Des pompiers dans les rues de Cherbourg, le 5 décembre 2010
Des pompiers dans les rues de Cherbourg, le 5 décembre 2010 Damien Meyer AFP

La fonte des neiges mêlée aux précipitations et à la marée haute a provoqué dimanche matin des inondations qualifiées d'"historiques" par le maire à Cherbourg.

Une centaine d'habitants ont été évacués. La situation semblait revenir à la normale en soirée.

"C'est la première fois que l'on a ça à Cherbourg, c'est historique, du jamais vu", a dit à l'AFP le député-maire de la ville, Bernard Cazeneuve (PS).

Selon le maire, l'eau, qui a débordé de la Divette, un fleuve côtier, et a gagné l'avenue de Paris et les voies SNCF, interrompant le trafic, est montée à certains endroits à 1,20 mètre, voire 2 mètres.

"Il y a eu des maisons complètement inondées, une centaine de personnes ont été évacuées", a-t-il ajouté. Une dizaine de personnes sinistrées ont été accueillies dimanche matin dans l'auberge de jeunesse de la ville mais seulement quatre devaient y passer la nuit dimanche soir, selon la mairie.

Une coulée d'eau impressionnante a transformé dans la matinée l'avenue de Paris en torrent, recouvrant parfois entièrement les véhicules, selon des témoins.

Une centaine d'habitations ont été touchées et de nombreux habitants ont été privés d'électricité et de téléphone fixe. A Cherbourg les réseaux de téléphonie mobile étaient fortement perturbés.

Selon la préfecture de la Manche, outre l'avenue de Paris, un quartier de La Glacerie, commune voisine de Cherbourg située aussi le long de la Divette, a été touché.

Les pompiers de la Manche, aidés par leurs voisins du Calvados, soit environ 150 hommes, ont effectué plus de 200 interventions pour des inondations de locaux, garages ou caves. Deux personnes ont été blessées légèrement.

Dans l'après-midi les habitants sinistrés tentaient de nettoyer les dégâts tout en commençant à calfeutrer les ouvertures en prévision de la prochaine marée haute, craignant une nouvelle montée des eaux.

A 19h00 "il n'y avait plus d'eau avenue de Paris, que de la boue", et "pratiquement plus d'eau sur la voie SNCF", a dit à l'AFP Régis Buquet, directeur de cabinet du maire de Cherbourg.

La circulation des trains, remplacés dimanche par des cars, ne devrait pas reprendre avant mardi, selon la SNCF.

A 20h30 dimanche, heure de la marée haute, l'eau n'avait pas fait sa réapparition avenue de Paris. Un dispositif de surveillance, policier notamment, était maintenu, pour veiller sur les maisons laissées vides par les habitants.

Environ 200 à 300 foyers restaient privés d'électricité dans le secteur de l'avenue de Paris, selon M. Buquet. L'école du quartier, touchée par l'inondation, ne va pas ouvrir ses portes lundi, a aussi informé la mairie.

Selon les gendarmes dans le nord-Cotentin les inondations se sont étalées de Cherbourg à Carentan et Périers et ont affecté uniquement les axes secondaires.

Dans l'ouest, d'autres inondations, de moindre ampleur, ont aussi frappé le secteur de Lannion et de Perros-Guirec, dans les Côtes d'Armor, nécessitant l'intervention de pompiers pour des caves et sous-sols inondés, selon les pompiers.

Le Pas-de-Calais, seul département qui restait encore placé en vigilance orange dimanche matin par Météo France en raison des risques de verglas et de crue, a quitté le dispositif à la mi-journée, a annoncé Météo France.

La levée de vigilance marque la fin d'une semaine d'intempéries qui ont marqué la France avec des épisodes neigeux et de verglas qui ont commencé 25 novembre dans l'ouest de la France avant de provoquer d'importantes perturbations de circulation dans le pays.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire