20 octobre, 2010

Présidentielle de 2010 Candidats et médias s’engagent à une campagne apaisée




Le Conseil supérieur de la communication(CSC) a convié, le mardi 19 octobre 2010, dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, les candidats ou leur représentant à un échange suivi de la signature du code de bonne conduite et du tirage de leur ordre de passage dans les medias publics.

Les candidats à l’élection du président du Faso ou leur représentant ont signé le pacte ou le code de bonne conduite à la campagne présidentielle de 2010. Egalement, les responsables des médias engagés dans la couverture de la campagne ont cosigné le document sous le regard du Conseil supérieur de la communication, « facilitateur de la communication politique durant la campagne électorale ».

Il comporte un préambule et 13 articles consacrant une élection apaisée. Avant d’inviter les différents acteurs à la signature du « contrat social », la présidente du CSC, Béatrice Damiba, a indiqué que depuis son indépendance, le Burkina Faso n’aura connu une si longue période de stabilité politique et institutionnelle.

Il faut cependant bien se rendre à l’évidence que cette stabilité n’est jamais définitivement acquise et qu’il faut toujours continuer à la préserver, notamment lors des délicats moments des scrutins électoraux. Aussi les candidats ou leur représentant ont-ils échangé avec le conseil du CSC sur les exigences et la bonne pratique communicationnelle d’une élection apaisée.

C’est le vice-président du CSC, Traoré Sikonon Urbain qui a fait un exposé sur les enjeux de la régulation de l’information en période électorale et la problématique de la gestion de l’information électorale. Il a été dit aux candidats que le CSC se bat pour le respect des principes d’égal accès, d’équilibre et de pluralisme de l’information. Il exige aux médias publics de garantir l’égal accès des candidats et il est interdit toute discrimination vis-à-vis des différents candidats ou de formations politiques.

Quant aux medias privés, ils ne sont pas obligés de couvrir, mais s’ils veulent le faire ils sont astreints au pluralisme et à l’équilibre de l’information. « Il s’agit pour l’instance de régulation de communication sociale, de faire en sorte qu’aucune discrimination ne soit faite à l’égard d’un candidat dans les moyens d’information de masse. C’est sous cet angle que s’affirment et se déclinent, d’une part les règles d’égal accès aux médias de service public et d’autre part, les règles de pluralisme, d’équilibre et d’équité dans le traitement de l’information électorale, qui s’applique à tous les médias », a précisé Mme Damiba.

Pour cette campagne, 43 medias privés sont accrédités par le CSC. Ces médias reçoivent un soutien de l’Etat et doivent après la campagne déposer auprès du CSC les justifications du soutien. D’autres médias privés couvrent aussi sans forcement chercher le soutien de l’Etat. Seuls les medias confessionnels sont interdits.

La rencontre a permis aux candidats à leur responsable de tirer au sort l’ordre de leur passage dans les médias publics : Sidwaya, télévision nationale, la radio nationale et la radio rurale. Les candidats Pargui Emile Pare, Maxime Kaboré ont tiré pour eux-mêmes, les autres candidats ont été représentés.

Le tirage a concerné la tranche spéciale télévision nationale, tranche spéciale radio nationale, les dix minutes pour convaincre à la télévision nationale et également à la radio nationale, au cœur de l’élection présidentielle à la télévision nationale ; publication spéciale et interview à Sidwaya. Après le tirage, la présidente du CSC a souhaité que les candidats puissent occuper les pages et les tranches qui leur sont accordés.

La concertation s’est poursuivie dans la soirée uniquement avec les responsables des médias. Il leur a été présenté « le guide des élections à l’endroit des médias » et divers textes du CSC relatifs à l’élection présidentielle.

Le CSC a demandé à l’ensemble des médias de garantir l’équilibre, l’équité, et la pluralité de l’information, ainsi que l’égal accès des candidats aux medias publics. Des discussions ont porté sur comment équilibrer l’information dans le cas ou certains candidats feront moins d’activités que d’autres ? Les acteurs s’accordent que dans ce cas de figure il est difficile de parler d’équilibre mais les journalistes doivent faire l’effort pour tendre vers l’équilibre et qu’il ne faut pas que par leur faute un candidat n’aiie pas accès à l’antenne ou aux pages du journal.

Boureima SANGA

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