20 octobre, 2010

Lutte contre la délinquance urbaine Une autre bande de « taxi-voleurs » appréhendée par la gendarmerie


La cellule criminelle de la section de recherche de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso a mis fin aux agissements d’une bande de 4 délinquants qui dépouillaient de leurs biens, des clients de vrais-faux taxis. Cette prise, présentée à la presse le mardi 19 octobre 2010, a permis aux gendarmes de mettre au jour un butin de plus de 13 millions de F CFA. Elle fait suite à une autre prise du même genre opérée par la police en avril dernier dans la ville de Sya.

C’est le chef par intérim de la section de recherche de la 2e région de gendarmerie de Bobo-Dioulasso, le major Amadou Ouattara n°2, qui a procédé à la présentation des 4 délinquants spécialisés dans le vol dans les taxis de la ville de Bobo-Dioulasso. Si l’identité des malfrats n’a pas été révélée, on sait en revanche, que deux d’entre eux sont d’origine étrangère, mais naturalisés burkinabè et que le chef de la bande est un repris de justice. Selon le major Ouattara, des rumeurs faisant état de vol dans des taxis leur sont parvenues.

Des plaintes régulières de victimes portant « sur elles de grosses sommes d’argent » ont aussi été enregistrées. Le chef de la section de recherche de la gendarmerie explique que la bande était « bien organisée » et que leur mode opératoire consistait à « demander au client de s’installer à l’arrière du faux taxi entre deux bandits. En demandant au client de bien refermer la portière ou simulant une perte d’argent dans le véhicule, les malfrats profitent des moments d’inattention de la victime pour lui soustraire son argent.

Dès qu’ils parviennent à leurs fins, ils demandent au client de descendre à mi-chemin de sa destination et se volatilisent ». C’est ainsi qu’ils ont pu dérober successivement 390 000 F CFA et 1 800 000 F CFA, le 9 octobre dernier à deux victimes. Ce qui a eu pour effet « d’accélérer » l’enquête de la cellule criminelle de la gendarmerie qui est parvenue à cueillir le chef présumé de la bande, puis les trois autres membres par la suite. Selon les gendarmes en charge de l’enquête, les délinquants ont tenté dans un premier temps, de nier les faits avant de les reconnaître.

Un « précieux » carnet a été retrouvé chez le chef de la bande et où sont mentionnés les dates des vols et les montants des butins. Ainsi, du 4 janvier au 11 octobre 2010, 13 228 010 F CFA ont été volés sur des clients de taxi. Ces sommes n’ont pas été retrouvées sur eux, mais le major Ouattara précise que des expéditions d’argent sont faites régulièrement par les bandits à Ouagadougou après chaque opération. La gendarmerie salue encore une fois la collaboration des citoyens sans laquelle les arrestations n’auraient pas réussi. Le chef de la section de recherche appelle les usagers des taxis à la vigilance et à avoir le réflexe de noter les numéros des taxis qu’ils empruntent, au moindre comportement suspect.

Les enquêteurs ont aussi remarqué que lorsque la police menait son enquête sur des faits similaires, les malfrats avaient suspendu leurs activités pour les reprendre plus tard. En effet, le 6 avril 2010, le commissariat de police de l’arrondissement de Konsa a présenté une première bande de voleurs dans les taxis. Il y a d’ailleurs des coïncidences troublantes entre la bande arrêtée par la police et celle prise par la gendarmerie. Le mode opératoire est le même avec des individus d’origine étrangère partout. La première disposait d’un compte bancaire, la deuxième expédie son butin à Ouagadougou. Qui plus est, le chef de la bande démantelée par la police est d’origine nigériane et déjà poursuivi pour les même faits à Ouagadougou.

Le chef de la bande appréhendée par la gendarmerie est aussi originaire du Nigéria, déjà poursuivi à Ouagadougou pour les mêmes faits et qui a migré à Bobo-Dioulasso. Personne n’ose croire qu’il s’agit de la même personne. La collaboration entre les forces de défense et de sécurité est nécessaire pour contrer cette forme de délinquance qui ternit l’image de la ville hôte du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina.

Sidgomdé

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire