25 octobre, 2010

Afghanistan : Karzaï refuse de revenir sur sa décision d'interdire les sociétés de sécurité privée


Le président afghan Hamid Karzaï.
Le président afghan Hamid Karzaï.
Reuters
Par RFI

Malgré les pressions exercées par la communauté internationale, le président afghan Hamid Karzaï refuse de revenir sur sa décision d'interdire les sociétés de sécurité privée. Une décision qui pourrait pourtant provoquer l'abandon de centaines de projets de développement. Seule concession : il a demandé une liste des projets dont la sécurité était une priorité.

Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu

Le président Hamid Karzaï s'est montré inflexible lors d'une réunion organisée dimanche 24 octobre au Palais présidentiel. Face à lui, la communauté internationale était notamment représentée par le général David Petraeus, le chef des forces étrangères déployées en Afghanistan, par Staffan de Mistura, le représentant des Nations unies à Kaboul et par Mark Sedwill, le représentant civil de l'Otan.

Durant deux heures et demie, ils ont tenté de convaincre le président afghan qu'une interdiction des sociétés de sécurité privée se traduirait par l'arrêt de centaines de projets de développement dont la valeur dépasse le milliard de dollars. Mais Hamid Karzaï a rétorqué que « la dignité du peuple afghan » passait avant tout.

Le président afghan considère que les sociétés de sécurité privée alimentent la corruption. Mais la majorité des bailleurs de fonds, tel USAID, qui dépend du département d'Etat américain, les utilisent pour assurer leur protection aussi bien à Kaboul que dans les provinces.

Certaines sociétés, comme l'Américaine Development Alternatives, ont déjà averti leurs employés que la quasi-totalité de leurs projets seraient gelés dans les prochains jours si l'interdiction des sociétés de sécurité privée était confirmée.

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