25 octobre, 2010

Présidentielle en Côte d'Ivoire : Guillaume Soro arrache un accord sur le comptage des voix


Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro célébrant dimanche 3 octobre 2010 à Bouaké la  distribution imminente des cartes d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002.
Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro célébrant dimanche 3 octobre 2010 à Bouaké la distribution imminente des cartes d'identité, une avancée majeure vers la fin de la crise de 2002.
Par RFI

En Côte d’Ivoire, après d’âpres négociations toute cette fin de semaine, le Premier ministre a réussi à trouver une «solution consensuelle» à la crise du mode de comptage des voix lors de l'élection présidentielle prévue dans huit jours. Guillaume Soro a obtenu l’accord de tous les acteurs du processus électoral sur le comptage électronique des voix par la société SILS Technology, mais sous le contrôle d'un comité d'experts. Cette société avait été contestée en raison de ses liens supposés avec la présidence aussi la CEI avait dans un premier temps prévu un comptage manuel.

Mission accomplie pour Guillaume Soro. Le Premier ministre est finalement parvenu à faire admettre à la CEI ce qu’elle avait pourtant refusé : le comptage électronique des voix par la société de services informatiques, SILS. Cette filiale du BNETD, le bureau d’études dirigé par un proche du président Gbagbo, était sous contrat avec la Commission électorale depuis trois ans. Mais à dix jours du scrutin, les commissaires centraux de la CEI avaient préféré faire machine arrière, craignant une fraude informatique lors du comptage des voix.


Les explications de Méité Sindou, porte-parole du Premier ministre Guillaume Soro

Guillaume Soro vient donc, tout à la fois, de rétablir leur confiance et d’éviter la rupture du contrat. Initialement, de 3 milliards de francs CFA, cette convention avait été révisée à la hausse début septembre pour un montant de 4,5 milliards. Seule différence avec le contrat précédent : le travail de la SILS sera supervisé par un comité d’experts issus du cabinet du Premier ministre, de la CEI, de la Facilitation burkinabé, de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, mais aussi de la société informatique suisse CRYPTO.

La SILS traitera donc, le soir du vote, les résultats sous la supervision de ce comité. Mais cet accord est loin de tout régler. A une semaine tout juste du scrutin, la distribution des cartes d’identité et d’électeurs, au dernier pointage, est en retard sur le peloton des candidats en campagne.

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